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[Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI

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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Mar 29 Juin 2021 - 10:45

Blodwen Jernigan était une femme qui avait appris à voir. Elle lisait dans les paysages autant que dans les êtres, dans les infinies variations du ciel et dans les minuscules marques imprimées dans les objets. Elle parlait peu, mais consacrait son attention aux tressaillements et aux souffles, aux soupirs et aux inclinaisons, aux traces et aux scintillements. Elle écoutait les bruissements et les silences. Elle avait appris beaucoup sur la nature humaine en réalisant des portraits rémunérés, et des choses plus précieuses encore en peignant la nature sauvage sur son temps libre.

Or, donc, en cet instant, Blodwen observait la jeune femme qui se tenait dans la cuisine de sa sœur.

Disons-le également, car elle-même en était consciente : il y avait un certain contexte à l’analyse qu’elle menait. Blodwen avait apprécié la première petite amie ; elle avait tenu rigueur à son neveu de ne pas l’avoir retenue. Peut-être pour cette raison ce dernier avait-il évité de s’épancher auprès d’elle concernant de nouvelles amours. Cela étant dit, l’artiste ne jugerait pas en fonction d’une relation passée, du moins ne jugerait-elle pas la nouvelle venue ; ce serait sur son neveu qu’elle en apprendrait.

La jeune femme avait une beauté singulière. Non pas dans le sens où sa plastique sortait des canons de beauté communément admis : elle était objectivement magnifique, mais c’était le genre de beauté absolue qu’on croisait rarement, et qui semblait appartenir à l’art idéalisé d’un artiste. Sur cet aspect, Blodwen n’était pas surprise que la grande saucisse lui ait voué un intérêt particulier.

« Fi yw e. A ydych chi… ? »

La peintre accepta la tasse de café avec un hochement de tête de remerciement, le goûtant en silence ; l’appréciation se lut sur ses traits : il était meilleur que celui de Ceiwen ou même que celui de son père. Et la jeune cuisinière semblait parler correctement le Gallois : un autre bon point. En revanche…

L’inconnue s’activait aux fourneaux de bon matin, et ceci était plus étonnant : car si le jeune Gauwain avait souvent cherché l’approbation paternelle, il avait semblé avoir pour ce qui concernait les femmes des goûts différents de ceux de son géniteur, diolch nefoedd. Avait-il fait chemin contraire, cédé aux demandes de cet abruti de Trystan, en cherchant pour compagne une fée du logis dont les aspirations seraient centrées autour d’un logis ?

Quelques indices laissaient supposer que non. La trace de farine, négligemment déposée sur le front de la jeune femme. La tenue bien trop informelle et ne s’embarrassant pas de pudeur. La poignée de main ferme et assurée, Des manifestations d’émotions spontanées, des marques presque imperceptibles de satisfaction surprise devant ses réussites, comme si elle n’accomplissait pas ces tâches de façon quotidienne. Les questions posées d’une voix assurée et claire, et non hésitante et mesurée, cette façon de poser des questions directes, avec l’attitude non pas d’une épouse obéissante, mais d’une femme habituée à prendre la parole et à être écoutée.

Une question, donc. Blodwen resterait-elle pour le petit déjeuner ?

« Non ; tout ça a l’air délicieux mais les beaux-frères néandertaliens ont tendance à me couper l’appétit. Je ne passais que pour un café. Quant à mon père, je ne peux parler pour lui. Il ouvrira ses volets d’ici peu de temps, sans doute. »

Une nouvelle gorgée de café, un nouveau silence, et puis :

« Que fais-tu de ta vie ? A part penser avec témérité que le Sieur Trystan approuvera cette tenue ? »

La question avait été posée avec un humour sous-jacent. Non pas un reproche, mais une boutade autant qu’un avertissement. Encore qu’il soit assez peu probable, si elle avait passé la nuit ici, que la jeune femme n’ait pas déjà cerné le personnage.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Mar 29 Juin 2021 - 12:11

Blodwen Jernigan était un ‘personnage’ à part entière.
A mille lieues de ce qu’avait pensé Meredith Hawthorne, la concernant. L’Artiste, lui rappelait, sans n’être pourtant dans le même domaine artistique, sa Grand-Mère. Évoluant parmi des sphères qu’elles seules pouvaient connaître. Des silhouettes, qui étaient présentes sans pourtant l’être réellement. Un peu comme cette aïeule connue, qui jouait des rôles. Endossait des masques pour en reproduire les intentions à l’écran muet ou même encore, sur les planches de bois d’un théâtre londonien. Là où Fiona de Vermandois maîtrisait la parole comme un art certain, l’interlocutrice de l’aspirante Auror, quant à elle, savait manier les pinceaux. Bien que la belle blonde, n’ait pas encore vu l’ombre d’un paysage ou d’un portrait dans l’Atelier de sa vis-à-vis, la jeune femme était persuadée du talent. Qu’il coulait dans les veines de cette femme plus âgée au caractère bien plus affirmé que sa sœur.

Ceiwen Robards était effacée et douce, un caractère qui temporisait peut-être, celui houleux de son mari et père de Gauwain Robards. L’homme, aussi fier et dur qu’un Dragon avait plié devant l’impudence et l’impétuosité de l’ancienne Serpentard, au caractère intense et brûlant. Bien qu’il ait démontré une force de caractère assez opposante la veille, lorsqu’il s’était illustré par des propos indigestes. Et qui n’avaient pas plu à la demi-Vélane. Qui, par Amour avait rassuré son compagnon, lui assurant par des actes silencieux, qu’elle resterait et serait toujours présente. Quoiqu’il arrive. Quoiqu’il puisse advenir. Même cette femme qui lisait dans les âmes avec une certaine aisance et qui avait dû sûrement rencontrer Amelia Bones. A cette pensée, la Franco-Galloise but une gorgée de café avant d’écarquiller son regard vert absinthe sous la surprise et son manquement, face à la bienséance.

Sori ! Anghofiais gyflwyno fy hun. Rwy'n bendant yn colli fy holl waith cartref. Fi yw Meredith Hawthorne a chariad eich nai. Braf cwrdd â chi. Entama la belle blonde dans un accent Gallois parfait. Lui rappelant sa première ‘rencontre’ avec son amant, au détour de son propre anniversaire et celle avec Cynog Jernigan. Qui avait tout de suite, porté la belle blonde dans son cœur.

Allait-il en être de même pour la Tante de celui qui était son partenaire de vie ? Meredith Hawthorne n’étant nullement certaine de cette option. Tout ce qu’elle pouvait en déduire, en revanche, c’était que celle qui l’avait rejoint alors qu’elle était en train de préparer le petit-déjeuner de la maisonnée, ne portait pas en haute estime son beau-frère. La jeune femme, en avait eu un aperçu durant le temps de ce séjour, et l’avis sur l’homme retors était partagé. Trystan Robards, qui pourtant, n’avait pas été loquace durant le repas restait odieux au demeurant. A voir, comment cela se déroulerait à la table du petit-déjeuner. Table que l’ancienne Serpentard venait de dresser habilement, tout en jetant un œil assuré, aux dernières cuissons entamées. Tout semblait se dérouler à merveille, même avec cette compagnie inattendue. Surtout que l’invitée en cuisine, semblait ouverte et prompte à la discussion. Ce qui ne déplaisait nullement à la demi-Vélane, attendant la réponse à son questionnement.

- Je suis de votre avis, en ce qui concerne le père de Gauwain. Commença la Présidente de l’EMS avec un petit rire. Même si au repas, je ne l’ai pas beaucoup entendu. J’espère, qu’il va en être de même au petit-déjeuner. Avec son Don, cela allait peut-être, être encore d’actualité. Les brioches à la cannelle sont presque toutes refroidies, si vous en voulez une avec votre café. Proposa la belle blonde à la femme se trouvant à côté d’elle, sûre de ce mets que Cole Bronson savait cuisiner comme nul autre.

Essuyant rapidement ses mains fines et délicates, sur un torchon à carreaux se trouvant à proximité. Meredith Hawthorne eut un immense sourire rouge, concernant l’interrogation de la Tante de Gauwain Robards. Elle s’intéressait à sa personne et distillait avec aisance dans la conversation des notes d’humour qui fit rire l’aspirante Auror. Ses labiales vermeilles occultées par l’une de ses mains. Le qualificatif du Sieur Trystan convenait à l’homme qui régissait son toit comme personne. D’une main de fer, mais qui n’était pas dans un gant de velours. Reprenant une gorgée de café, celle qui se destinait à une carrière d’Auror reposa la tasse derrière elle. Pour répondre. Et ce, avec la sincérité adéquate, propre à cette conversation.

- Je me destine à être une Auror. Et, actuellement, je suis une année au-dessus de celle de votre neveu. Étant sa tutrice à l’EMS, le temps que durera son parcours. Un petit froncement de nez espiègle, lorsque l’ancienne Serpentard vint à se rappeler certaines séances de tutorat. Je compte me changer avant qu’un autre orage gronde, concernant Monsieur Robards. Qui pour moi, n’est sûrement pas un Sieur. Vu ce que j’en ai vu durant le court séjour dans la bâtisse familiale. Une pause. Cet homme mérite de se faire recadrer proprement et par une femme, certains propos à l’encontre de Gauwain m’ont irritée.

Un silence, pour passer outre le fait que le paternel en question s’était fait recadrer justement. Et qu’il n’avait pas apprécié la chose, heurté dans son ego de mâle. Chose, dont il n’avait pas l’habitude. Réajustant sa chemise, sortant les dernières préparations du four pour les disposer harmonieusement sur la table qui allaient bientôt accueillir les différents convives, Meredith Hawthorne ne put s’empêcher de demander à Blodwen Jernigan, d’un ton doux :

- Miss, pourrais-je voir vos œuvres ? Je suis curieuse à ce sujet. Pourrait-on venir à votre Atelier, après le petit-déjeuner ?

Elle voulait voir la Peintre en pleine action.
C’était plus fort qu’elle.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Mer 30 Juin 2021 - 22:58

L’artiste eut un sourire gentiment narquois en voyant la réalisation et l’embarras de la jeune femme. Comme elle s’y était attendue, elle avait face à elle la nouvelle petite amie de son neveu. Blonde, à nouveau, bien éduquée ; au vu de son accent parfait, elle n’avait pas appris le gallois pour faire plaisir à la saucisse, à moins qu’elle n’ait des affinités naturelles pour la langue. Qui sait…

« Y pleser yw fy un i, Meredith. Mae eich Cymraeg yn ardderchog. »

Un compliment qui contenait en germe une question : d’où le parlait-elle ? Quelles étaient ses racines ? La jeune femme entendrait-elle la question inexprimée, flottant entre les mots ? Il fallait le souhaiter. Cela aussi serait un élément supplémentaire pour la cerner.

Meredith, puisque c’était son nom, s’affairait, finissait de dresser la table du petit déjeuner, avec des gestes élégants qui lui rappelèrent une autre femme, dans la même pièce. La peintre chassa le souvenir, diffus, pour se concentrer sur le moment présent. Les aveux de la jeune femme, qu’elle accueillit avec amertume.

« Il n’a même pas attendu pour faire des siennes ? J’aimerais dire que je suis surprise mais ce serait mentir. Estime-toi heureuse qu’il n’ait pas été trop en verve. »

Cet élément entre tous les autres retint son attention. D’ordinaire son beau-frère ne se privait pas pour partager ses avis divers et variés. Qu’il soit resté silencieux durant des repas avait de quoi interloquer. Avait-il trouvé une nouvelle façon de se rendre désagréable ? A moins que ça n’ait été sa façon de faire des efforts, vis-à-vis de la nouvelle relation de son fils. Les dieux seuls savaient ce qui passait dans la tête de cet homme.

La proposition de la jeune femme chassa momentanément cette ligne de réflexion. Blodwen n’hésita que brièvement, et de façon imperceptible : elle ne mangeait pas beaucoup, de façon générale, et ses petits déjeuners étaient frugaux. Du café, c’était le plus important. Parfois des toasts ou un fruit. Elle n’était pas du genre à passer sa matinée attablée dans la salle à manger en devisant joyeusement, pour de multiples raisons, l’une d’entre elles tenant à son beau-frère.

Pourtant, les brioches à la cannelle paraissaient parfaitement exécutées, dorées et embaumant, toutes de couleurs riches et gourmandes, luisantes de sucre et de beurre et réchauffées d’épices ; sur une impulsion, elle accepta l’invite, s’emparant d’une des petites viennoiseries. Une bouchée lui suffit pour émettre un verdict : elles étaient aussi bonnes qu’elles le paraissaient.

Le réconfort brioché fut apprécié à second titre parce que la conversation s’était orientée dans une direction peu plaisante, par la faute de l’artiste, qui avait elle-même lancé le sujet. Il fallait bien cette douceur sucrée, pour contrebalancer l’existence dans cette réalité d’un homme déplaisant, à laquelle sa famille était irrémédiablement liée. La brioche fut accompagnée d’une nouvelle gorgée de café, accompagnant les explications de Meredith. Des explications qui ajoutèrent une coloration différente à la jeune beauté.

« Un choix intéressant. Atypique. Tu n'es pas effrayée par ce que cela implique ? »

Auror n’était pas un choix de carrière anodin, surtout pour une femme. Son neveu leur avait suffisamment rabâché les aventures de ses héros pour que Blodwen sache très bien que si les dames n’étaient pas interdites dans leurs rangs, elles étaient loin d’y être majoritaires. S’ajoutant à cet élément un autre détail particulier ; elle était la tutrice de Gauwain, ainsi donc. Blodwen, à cette révélation eut un sourire plus clair. Ne vînt effacer ce sourire que la mention de frasques de Trystan, lequel n’était, semblait-il, pas resté silencieux bien longtemps.

« Trystan vit au XIXe siècle. Son fils serait avisé de s’en rendre compte, mais ni toi ni moi ne pouvons le faire à sa place. Et personne ne pourra plus changer cet homme. »

C’était peine perdue. Tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était sauver son neveu de la gangrène, et même cela dépendait principalement de Gauwain et de sa façon de traiter l’héritage paternel. Soudain touchée par une vague de pessimisme, l’artiste finit son café, tout en laissant Meredith œuvrer.

La question vînt alors que Blodwen s’apprêtait à partir. Elle fixa la jeune femme ; mais en quelques battements de cœur, sa décision fut prise. Et annoncée juste avant que l’artiste ne sorte de la maison.

« Passe en fin de matinée. Seule. »
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Jeu 1 Juil 2021 - 9:38

Meredith Hawthorne en avait oublié les codes moraux.
Elle, qui d’ordinaire veillait à une étiquette impeccable avait oublié de se présenter en premier lieu. Chose, que sa Mère aurait bien évidemment détesté, lui offrant alors une remarque acerbe comme elle en avait l’habitude. La Présidente du BDE de l’EMS, toujours en perpétuel contrôle avait senti ce dernier flancher sous la surprise. Parce que la Tante de Gauwain Robards était apparue dans l’espace clos de la cuisine, et qu’elle ne s’y était nullement attendue. Étant donné, ce qu’il s’était passé la veille au soir, la belle blonde en avait même oublié l’existence de l’Artiste. Artiste qui se rappela à elle, dans un Gallois parfait. Tout comme celui de la Franco-Galloise qui eut un immense sourire rouge à l’entente de ce compliment qu’elle jugeait implicite.

Ce fut son ‘Père’ qui eut l’envie de lui apprendre l’idiome vieillissant que peu d’âmes jeunes parlaient encore. Travaillant à Cardiff, celui-ci s’employait à le faire transparaitre dans ses articles et à travers ses proses, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs qui avaient un fort attachement envers ce Dragon Rouge. Colin Hawthorne voulait que sa fille unique apprenne ce langage, car il était un héritage. En plus de celui de sa Mère, qu’elle parlait de manière courante. Apprenant même quelques tournures de phrases à son grand Gallois, qui était toujours récompensé par un doux baiser ou bien plus, quand la marge de progression était avérée.

- Diolch. Daw fy Nghymraeg gan fy nhad, Colin Hawthorne. Pwy sy'n newyddiadurwr ac sy'n gweithio yn Western Mail. Dysgais i, diolch iddo. L’homme en question, avait eu raison de le faire, des années plus tôt. Jusqu’à faire en sorte de conduire sa fille unique, là où elle en était aujourd’hui.

Avec un sourire immensément grenat, et une gorgée de café délicieusement exécuté, la demi-Vélane accueillit avec une grimace contrite la réflexion de Blodwen Jernigan concernant Trystan Robards. L’homme avait voulu faire des siennes, mais n’y était pas parvenu. Bloqué rageusement par le Don de son invitée et qui l’avait fait légèrement vriller. En offrant des vérités qui n’étaient pas réellement entendables par le commun des mortels mais qui avaient eu le mérite de faire réagir l’assemblée. Alors, comment se conduirait ce patriarche, quand il découvrira que la petite amie de son fils est une jeune femme assortie d’un sang de Créature mystique ? Probablement, pas très bien. Vu les réactions du paternel, en question.

- Il n’a pas attendu beaucoup de temps non. Mais il n’a pas réussi à être trop en verve, pour reprendre votre expression. Il s’est retrouvé légèrement bloqué. Avait murmuré la Franco-Galloise en haussant les épaules dans un acte anodin pourtant rempli de mystères. Avant de sourire à nouveau, voyant que l’Artiste s’était laissé tenter par l’une de ses brioches à la cannelle.

Le regard vert, couleur d’absinthe pure se mettait à observer chacune des réactions présentes sur son interlocutrice. A savoir, si oui ou non, Cole Bronson serait remercié comme il se devait. Parce que c’était grâce à lui et à la mémoire de l’aspirante Auror que tout un étalage de mets délicieux et à la senteur exquise étaient apparus sur une grande tablée. Néanmoins, la réjouissance fut de courte durée, concernant la brioche et sa saveur quelque peu épicée, car l’interlocutrice de la jeune femme avait posé une question pertinente ainsi qu’une réflexion avisée. Un choix de carrière délicat qui pouvait entraîner la finitude de l’un des deux amants. Ce qui expliquait leur propension à s’aimer souvent et avec passion. Car tout, pouvait s’arrêter du jour au lendemain, sans qu’ils ne puissent rien y faire.

- Ce que je vais vous confesser, je ne l’ai jamais dit à votre neveu. Commença la demi-Vélane doucement. Lorsque j’ai envisagé ce choix de carrière, je n’avais pas peur. Parce qu’il ne m’impliquait que moi. Moi et moi seule. Une pause. Depuis que j’ai retrouvé Gauwain, ça a changé la donne. Parce que cette option est celle qui comporte le plus de risques, j’en suis bien consciente. Que tout peut se stopper par la mort de l’un ou de l’autre. Ou des blessures. Mais, nous l’avons choisi et c’est ce que nous voulons faire. Peu importe les catastrophes que cela peut engendrer. Un nouveau silence. Je sais pertinemment que si nous sommes amenés à travailler en binôme un jour prochain, nous serons excellents. Avait conclu la belle blonde avec un sourire rouge de ravissement.

Un sourire rouge qui fut remplacé par un rire flûté, concernant une analyse très véridique du géniteur de Gauwain Robards. En effet, Trystan Robards était resté dans les codes moraux du siècle passé, où la femme n’était disposée qu’à s’occuper de la descendance et des fourneaux. Pour satisfaire un mari bourru et avare de paroles. L’exemple parfait des parents de son petit ami, réuni en une seule vision, que détesterait au plus haut point, Fenella de Vermandois. Elle, qui prônait l’ascendance féminine sur la masculine. Non, jamais il ne fallait que la grande blonde rencontre le père bloqué dans les années cinquante. Jamais.

- Votre neveu a élevé la voix contre son père, hier. Parce que je n’ai pas aimé une réflexion qu’il a faite à son fils. Et Mère, m’a toujours appris que donner son opinion était la clé pour se faire entendre. Que cette dernière, plaise ou non. Et, comme vous l’aurez deviné, elle n’a pas vraiment plu à Monsieur Robards. Conclut la belle blonde en jetant une œillade à la Peintre, prête à prendre congé et se soustraire à un petit-déjeuner dominical pris en famille. Et, chose inattendue, celle-ci accepta la venue de Meredith Hawthorne en son antre. Entendu. Je viendrais seule.

Maintenant que tout était disposé et prêt à être dégusté, il était temps pour celle qui avait œuvré en cuisine une bonne partie de la matinée, d’aller se préparer. Inspirant et expirant un grand coup, la demi-Vélane se massait la nuque et faisait rouler ses épaules avant de taper sur ses cuisses nues et fuselées pour s’exhorter à changer de pièce et remonter rejoindre son amant et prendre une douche. Or, au moment où elle s’apprêtait à prendre l’escalier, elle entendit des pas.



Rebelote pour l’Univers, ou ça passe ‘crème’ ?

1-2 : Ces pas, elle les reconnaîtrait entre tous. Ce sont ceux d’un amant qui s’est réveillé trop tard et qui est apparu après la bataille en cuisine. Mais, ce n’est pas grave. C’est lui. Meredith Hawthorne a retrouvé Gauwain Robards.
3-5 : L’homme de la maison a senti les odeurs suaves et sucrés émanant de la cuisine. Intrigué, il a voulu voir de ses propres yeux, qui a préparé ces délices aux aurores. Pas sa femme. Mais sa belle-fille ?
4 : Personne. C’était une fausse alerte. Et, la belle blonde de vite revenir dans ses quartiers pour son plan initial : se changer et se préparer.
6 : Ceiwen Robards, est venue passer sa tête brune en cuisine. Dans cette pièce où elle a l’habitude de régner en maîtresse. Et, qu’elle ne fut pas sa surprise de trouver une table dressée avec adresse et des plats ornés de victuailles. Qui amenaient sans conteste, l’appétence.


Dernière édition par Meredith Hawthorne le Jeu 1 Juil 2021 - 9:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Jeu 1 Juil 2021 - 9:38

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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Ven 2 Juil 2021 - 19:36

La peintre eut un regard appréciateur : ainsi, la jeune femme n’avait pas appris le gallois pour contenter un tiers. Elle le parlait parce qu’il coulait dans ses veines, qu’il lui était naturel d’en connaître les sonorités, et les tournures. Elle n’avait pas le physique classique du Pays de Galles, et pourtant, elle en était une représentante, fière, à n’en pas douter. Elle le parlait mieux que Gauwain, qui l’avait toujours compris mais était loin de privilégier cette langue pour s’exprimer, et, de fait, n’avait une maîtrise que parcellaire de la vieille langue.

Quant à ses racines… Blodwen hocha la tête. Oui, elle voyait l’identité de son père. Il n’y avait pas des millions de journalistes gallois, et l’artiste fréquentait suffisamment les milieux culturels pour les connaître tous, sorciers comme moldus.

« Mae'n gwneud gwaith da. Rhowch fy ngwerthfawrogiad iddo. … .A ydy e'n mynd â chi i Eisteddfod? »


Car Blodwen n’était pas seulement galloise. Elle était de ceux qui défendaient la vieille culture, qui oeuvraient à la préserver, petit à petit. La langue, les paysages… mais aussi via les événements plus festifs. C’était ainsi qu’elle avait accroché l’attention de son neveu. Via les Eistedfodd. Certes, il ne fréquentait pas l’aspect plus littéraire de ces rassemblements, mais il s’associait à cette liesse populaire : il apportait une pierre à l’édifice. Il apportait un peu de sa vie et de sa force, il aidait à irriguer l’âme de ce pays. La jeune femme blonde oeuvrait-elle de même ? L’y avait-on initiée ?

Si la jeune Meredith avait pris de plein fouet une colère de Tristan Robards, elle n’en semblait pas abattue. Agacée, sans nul doute, et amusée, également, avec une joie étrange dans les yeux, lorsqu’elle expliqua que l’homme avait été « bloqué ». Blodwen n’était pas née de la dernière pluie : la jeune femme avait expliqué cela sans s’étendre, mais on lisait une forme de triomphe et de fierté dans les yeux verts. Avait-elle usé d’un sort, pour contraindre le cuistre à la politesse ?

…..un autre bon point pour la jeune femme.

Blodwen ressentit un plaisir certain en imaginant la scène, tandis qu’elle reprenait une gorgée de café ; elle offrit à l’apprentie cuisinière un hochement de tête de félicitations.  Au fond, il n’y avait qu’une chose de regrettable dans tout ça :

« J’aurais aimé voir cela. »

Pour ne rien gâcher, l’étudiante faisait preuve de franchise, et avait la tête sur les épaules. Son horizon ne s’arrêtait pas aux murs d’une cuisine, et pourtant elle n’enjolivait rien, ni les risques, ni ses sentiments. L’attachement qu’elle portait à ce grand idiot, sans pour autant y sacrifier ses ambitions ou ses aspirations pour la société. Y puisant au contraire de la force. Blodwen la fixa, un long moment, avant de déclarer :

« J’espère que cette grande saucisse sait l’attachement que tu lui portes. Et ce que tu penses de tout cela. »

Elle l’espérait réellement. Qu’il avait entendu ces mots. Qu’il mesurait la force d’âme mais aussi l’amour que la jeune femme lui portait. Car Blodwen n’avait plus de doute à ce sujet : ce lien, ce n’était pas une amourette, un bête flirt, une romance momentanée. Pour une raison ou une autre, Merlin souriait à son neveu, et lui avait fait cadeau de cette jeune femme, qui avait décidé de se lier à lui, sans retenue, sans limites.

Peut-être était-il réellement conscient de sa chance. Car, et ce fut le point le plus surprenant de cette discussion, Meredith lui apprit que Gauwain avait élevé la voix contre son père. De toute son existence, elle n’avait jamais vu le garçon faire front face à son géniteur, hormis des grimaces silencieuses. Alors une confrontation directe… Elle plissa les yeux, fixant la jeune femme, et une nouvelle fois, elle hocha la tête.

« Peut-être que Gauwain est plus chanceux encore qu’il ne le croit. »

Si cette jeune femme le faisait ainsi grandir et s’affirmer…

Il faudrait voir ce qu’amènerait l’avenir. Et Blodwen aurait d’ici peu l’occasion de discuter à nouveau avec la jeune femme. Pour l’heure, elle regagna la quiétude de son atelier. Une sœur chassant l’autre… ? Car quelques instants plus tard, ce fut une autre Galloise, qui parut dans l’escalier, le corps enveloppé dans une robe de chambre rose un peu fanée.

Son teint était clair : Ceiwen Robards semblait reposée, malgré les éclats de la nuit passée. Elle parut surprise de trouver Meredith dans la cuisine (ou peut-être était-ce seulement eut égard à sa tenue). Ouvrant la bouche, elle s’apprêta à la saluer, s’enquérir de la nuit passée…. Mais elle resta coite en découvrant la table dressée, chargée de victuailles, en humant les différentes pâtisseries. Son regard parcourut tout cet assortiment, cette vaisselle familière mais qui, parfaitement arrangée, prenait un tout autre aspect. Comme si elle allait défaillir, elle prit appui contre le dos d’une chaise, avant de sourire à la jeune femme, d’un air ému et tremblant :

« C’est magnifique. Et…. Ce petit déjeuner a l’air délicieux. »

Fallait-il parler de ce qui s’était produit hier soir ? Non, Ceiwen jeta un voile de pudeur dessus, fit mine de ne pas avoir entendu les hurlements qui avaient raisonné dans toute la maisonnée.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Ven 2 Juil 2021 - 20:34

Meredith Hawthorne avait perçu l’éclat d’intérêt silencieux dans le regard de Blodwen Jernigan.
Il ne pouvait en être autrement de toute manière, parce qu’elle avait partagé un peu de cet idiome vieillissant et peu parlé par les jeunes âmes. Colin Hawthorne pouvait en être témoin, sa fille unique avait été une élève consciencieuse lors de son apprentissage et elle n’avait jamais failli. L’aspirante Auror parlait le Gallois, comme le Français, sans nulle faute à déplorer. Son professeur particulier avait été d’une exactitude parfaite, mais c’était avec le grand Gallois qu’elle le pratiquait au mieux. Là, où elle lui apprenait la langue de Molière et où il se débrouillait merveilleusement bien, le beau brun tendait à lui apprendre quelques variations du langage qui les avait rapprochés. Mais, la demi-Vélane n’avait pas à rougir de ses prouesses, vu comment la Tante de son petit ami la comprenait. Parfaitement, visiblement.

- Byddwn yn bendant yn ei ddweud wrth fy nhad. Roedd yn athro da iawn. Pwy aeth â mi, un bach, i'r Eisteddfod. Fodd bynnag, hoffwn fynd gyda'ch nai. Confessa l’ancienne Serpentard avec un tendre sourire, repensant à son paternel qui ne s’était jamais privé de l’emmener. Sous le regard peu amène et peu convaincu de Fenella de Vermandois.

Or, y aller avec Gauwain Robards amènerait une autre dimension. Bien plus révélatrice du couple d’amants qui s’en trouverait soudé d’autant plus. Avec son Père, la Franco-Galloise avait découvert une partie de son ascendance. Avec le beau brun, ce serait autre chose. Quelque chose de bien plus personnel, qu’ils partageraient tous deux. Et qui, les amènerait à former un Tout, encore plus merveilleux qu’à l’accoutumée. Même Trystan Robards, n’y verrait nulle opposition, bloqué par le Don de la jeune femme qui ne s’était nullement privée d’asseoir une certaine forme d’autorité, le concernant. L’homme de la maisonnée n’avait pas aimé être ainsi réduit au silence, par la jeune femme blonde, qu’il devait juger insolente. Se rappelant alors à son fils à et sa petite amie, par des palabres rudes et énoncées d’une voix de stentor. Paroles, que la Présidente du BDE de l’EMS avait détesté entendre, rassurant son compagnon de vie par la suite. S’il se comportait comme un rustre au petit-déjeuner, il serait certain que la belle blonde n’allait pas l’épargner. Bien au contraire.

- A l’avenir et si cela vous intéresse toujours, je pourrais vous offrir ce souvenir en Pensine. Avait murmuré la jeune femme avec un petit rire flûté, son regard couleur de fée verte teinté d’une lueur de défi sombre. Et un sourire grenat intense, lorsque la belle blonde jugea que le hochement de tête qui lui était adressé était un hochement de tête d’encensement. Et un autre sourire bien plus amoureux et d’autant plus rouge, lorsque l’Artiste mentionna son neveu dans la discussion. Gauwain le sait. Il connait l’attachement que je lui porte. Et, il ressent à travers des gestes, ce que je vous ai confessé. Que je l’aime sans retenue et que j’ai toujours cette crainte de le perdre. Une nouvelle fois.

Des labiales vermeilles qui s’étirèrent de nouveau en un sourire immense auréolé d’une certaine gratitude suite aux palabres de cette Peintre. Meredith Hawthorne, avait fait en sorte que Gauwain Robards montre à son géniteur, qui il pouvait être. Qu’il était sûr de ses choix et de son avenir. Et que, surtout, il ne devait plus se faire dévorer par l’Aura bien trop écrasante de son père. Qu’il ne devait plus exister à travers lui, pour prétendre lui faire plaisir. Cependant, l’homme au regard d’argent en fusion était un éternel insatisfait. Un de ces représentants masculins au caractère buté et insondable, aussi houleux qu’une mer agitée, un jour d’orage. Et cela, l’aspirante Auror ne l’aimait pas. Pas qu’on s’en prenne à Lui. Même, si elle devait contrer l’homme de la maisonnée.

- J’ose espérer. Vraiment. Mais, c’est de lui qu’est venue cette force. J’ai juste été le tremplin. Rien d’autre. Une nouvelle gorgée de café auréolé d’un nuage de lait, tandis que la Tante de son petit ami s’éclipsait pour laisser la place à une autre femme.

Ceiwen Robards était alors descendue et rendait vite à Meredith Hawthorne, étonnée semble-t-il par tout ce que la jeune femme avait pu accomplir. Satisfaite, la demi-Vélane terminait sa tasse de café, un sourire grenat illuminant ses lèvres. Avant de s’approcher de la maîtresse de maisonnée et de lui offrir, un baiser sur chaque joue en guise de salutation silencieuse. Et de prendre ses mains dans les siennes, délicatement, rivant son regard vert absinthe aux prunelles foncées de son interlocutrice. La fille unique de Fenella de Vermandois appréciait cette femme, qui était somme toute différente de sa propre Mère mais qui était ô combien touchante. Effacée, avec un mari qui ne l’appréciait pas à sa juste valeur et qui faisait grimacer silencieusement la Présidente du BDE de l’EMS. Si un jour futur, Trystan Robards serait amené à rencontrer Fenella de Vermandois, il n’en sortirait pas indemne. C’était certain.

- Cela vous plait ? Vraiment ? Je me suis rappelée des recettes de Cole Bronson, mon Majordome. Et, j’espère lui avoir rendu hommage en les exécutant. Qu’il n’y ait pas d’impair, ni de fausses notes. Un froncement de nez taquin. Prenez place sur une chaise, c’est moi qui vous sers une tasse de ce que vous voulez. Mais, je vais remonter me changer. Ce n’est pas une tenue décente pour accueillir le reste de la famille Robards.

Meredith Hawthorne, sous-entendait bien évidemment Trystan Robards, et non son fils unique. Lui, n’aurait pas été contraire à être accueilli par pareille vision à la descente de l’escalier séculaire. Occupée à servir, la mère de son petit ami, la jeune femme était tiraillée entre deux options. Soit remonter prestement, pour se vêtir autrement et laisser sa belle-mère seule quelques instants ou bien rester avec elle et subir l’étrange courroux du père mais non du fils. Le choix était cornélien.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Sam 3 Juil 2021 - 21:06

La rencontre avec Blodwen Jernigan s'était bien passée. Du moins pour cette première partie, ce premier temps d'apprentissage. L'artiste était retournée dans ses quartiers, mais elle y était repartie avec un a priori positif sur la jeune femme. Si Meredith avait eu plusieurs rires, la peintre avait également souri à plusieurs reprises. Avec approbation, en découvrant ses origines et son goût pour la vieille langue, et son désir de partager cette culture avec Gauwain. Avec appréciation, en constatant que la jeune femme avait une tête bien faite et des aspirations proportionnelles, malgré le contexte dans lequel les deux femmes se rencontraient. Et puis, il y avait eu des sourires de joie sombre et de complicité, une sororité qui naissait de l'antagonisme opposant à Trystan.

Au delà des sourires étaient venus les regards sérieux, qui disséquaient mais ne trouvèrent nulle trace de faux-semblants. Juste une grand honnêteté, une sorte de défiance, dans l'expression des sentiments qui liaient la jeune femme à Gauwain Robards. Et cela, aux yeux de Blodwen, inspirait le respect. Peut-être n'était-ce que l'expression de ces amours incandescentes mais passagères, dont sont coutumiers les jeunes gens. Cependant, ces sentiments étaient véritables et absolus. La peintre sentait dans ses entrailles que cette relation serait importante à son neveu. A plus d'un titre. Qu'elle le titrerait vers le haut. Et que, s'il était capable d'aimer en retour, avec la même intensité, avec la même honnêteté, avec la même fierté.... il en ressortirait quelque chose de très beau. D'exceptionnel.

Tout à l'heure, la discussion porterait peut-être sur ces sujets, ou sur d'autres, plus neutres et tout aussi personnels. Pour l'instant néanmoins, la maison était redevenue silencieuse... jusqu'à l'arrivée de Ceiwen.

La mère au foyer restait stupéfaite, de tout ce qui avait été préparé. Pour eux. Sans qu'elle ait rien fait. Ce matin, pour la première fois depuis des dizaines d'années, Ceiwen Robards avait repoussé l'instant du réveil et avait dormi, un peu plus longtemps. Elle ne s'était pas levée aux premières lueurs de l'aube pour placer couverts et serviettes sur la table, chercher les œufs, préparer du café et de l'eau chaude. Elle avait ouvert les yeux pour voir changer la lumière derrière les rideaux, d'une clarté pâle à un doré pastel. Son corps lui semblait détendu, comme vidé. Reposé ? A ses côtés, la respiration de Trystan était lente et régulière.

Ceiwen avait observé le plafond, et elle avait souri. Une unique larme avait glissé le long de sa tempe, sans qu'elle puisse expliquer pourquoi.

Enfin, n'y tenant plu, et semblant percevoir un bruit, elle avait forcé son corps fourbu à bouger, s'était entourée de sa robe de chambre.... et elle avait découvert la table garnie et décorée à la perfection. Ses yeux couraient encore sur tous ces arrangements, un hoquet dans la gorge, que la jeune femme chassa en déposant sur chacune de ses joues un baiser tendre, comme elle aurait salué une mère.

Ceiwen n'avait pas eu de fille. Seulement un garçon, et Trystan avait été satisfait, et ils n'avaient pas eu d'autres enfants.

Ses paupières battirent l'air, comme des ailes de papillon. Elle posa une main sur la joue de la jeune femme, et lui sourit, touchée comme elle n'aurait pensé l'être.

« C'est parfait, Meredith. C'est... c'est trop. Mais je te remercie. Tu es une gentille petite. »

Un sourire ému, tremblant.

« Monte te changer. Nous prendrons un thé ensemble, ensuite, et nous goûterons ce festin. Tu me raconteras comment tu as rencontré mon fils. »

Elle avait pris place, à la table du salon, face à une tasse de thé noir, qu'elle ne commencerait que lorsque la jeune femme serait revenue. Si elle ne choisissait pas de réveiller son petit ami au passage, bien sûr.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Dim 4 Juil 2021 - 17:01

Décidément, Meredith Hawthorne allait de surprises en surprises.
La famille de Gauwain Robards comptait des personnalités intéressantes, surtout si l’on excluait de l’équation Trystan Robards. Ce dernier n’ayant pas brillé par sa sympathie et sa bonhomie. Mais, au vu du Don de la petite amie de son fils unique, il n’avait pas scintillé par des réparties somme toute adéquates. Ces dernières témoignaient d’un trouble conséquent, quand, face à lui, se trouvait la belle blonde qui était à l’image de sa Mère. Et de sa Grand-Mère avant elle. Bien que la Franco-Galloise ressemblait à Fenella de Vermandois. Autant par le physique que par l’intellect. Or, avec des dissonances visibles et invisibles les concernant. Le simple fait d’aimer le grand Gallois était une différence manifeste. Une de celles, que la grande blonde n’appréciait pas foncièrement.

Cependant, il fallait croire que la Tante du petit ami encore endormi approuvait cette relation. Et, en avait compris les tenants et les aboutissants. La femme plus âgée, avait saisi l’écho de cette symbiose puissante, qui reliait les deux amants. Formant un Tout, inébranlable et inatteignable. Quelque chose, que le commun des mortels ne pouvait comprendre. Ou alors, si et seulement si, les principaux concernés tendaient à vivre la même chose. A s’émouvoir sur une complicité parfaite, qui était transcendée par les âmes des deux anciens Serpentard, qui s’étaient retrouvés. Et qui, ne se lâcheraient plus jamais. Du moins, jusqu’à ce que la Mort en personne, ne vienne à les séparer.

Avec un sourire rouge et une œillade verte soutenue, la fille unique de la Comtesse de Vermandois vit partir une femme, pour en retrouver une autre. La mère de son précieux petit ami, Ceiwen Robards était présente dans cette pièce, qu’elle occupait d’ordinaire. Œuvrant avec les premières lueurs de l’aube pour satisfaire les ventres affamés et les palais réfractaires. L’aspirante Auror avait dressé une table à la hauteur de ce que la maîtresse de maisonnée pouvait attendre, et même bien plus encore. S’étant évertuée à rendre hommage à Cole Bronson, présent par l’esprit mais non par le corps. Ou du moins, par les magnifiques pâtisseries beurrées et les mets salés qui avaient pris place sur la table et qui la décoraient alors, sans demi-mesure.

- Merci Madame Robards. Je ne l’ai pas fait pour que vous me remerciez. Je l’ai fait pour vous faire plaisir. Conclut la belle blonde avec un immense sourire de grenat intense. Je vais me changer de ce pas, et je vous expliquerais alors, comment j’ai pu rencontrer votre fils unique. Il y avait une émotion. A la fois dans les prunelles couleur de fée verte et dans le cœur de la demi-Vélane. Adressant alors, un rapide sourire à son interlocutrice avant d’aller se préparer afin de se changer.

Montant les escaliers sans un bruit, les pieds nus arrivèrent au premier palier sans encombre. L’ancienne Serpentard n’espérant nullement rencontrer le père de son petit ami, et ce, surtout dans cette tenue qu’il jugerait affriolante et indigne d’être présente sous son toit respectable. Rien n’était à déclarer du côté de la chambre à coucher du couple présidant la vieille bâtisse ancestrale, et c’est donc tout naturellement et toujours sans un bruit que Meredith Hawthorne rejoignit Gauwain Robards. Avec un sourire attendri, la jeune femme vit que son beau brun sommeillait toujours, l’ayant déjà observé pendant qu’il dormait. Et, suspectant par la même occasion, qu’il avait dû faire de même avec elle. De nombreuses fois. S’agenouillant à côté du lit, une main fine et gracile commença à effleurer les mèches foncées, jouant avec ces dernières, une sensibilité particulière et évidente dans les orbes à la teinte d’absinthe pure.

- Merci d’être là. Merci d’être toi. Merci de t’être levé contre ton père, alors que tu ne l’avais jamais fait avant. Une caresse aussi légère qu’une plume sur l’une des tempes. Pour tout ce que tu es, je t’aime Gauwain Robards. Un baiser rouge sur son front, tout en se redressant. L’avait-il seulement entendue ? Elle ne le savait pas. Mais, elle devait le lui confesser. C’était comme cela.

S’emparant de ses vêtements de rechange, la Présidente du BDE de l’EMS prit une douche salutaire mais ne s’y attardant nullement. Ôtant la chemise de son petit ami, pour endosser d’autres atours. Bien plus conventionnels et bien mieux adaptés. Un bermuda qui n’était pas ample mais bien serré sur ses formes attrayantes, un haut assez court, occulté par une veste aux allures masculines. Tout d’une même teinte, faisant écho à son ancienne Maison. Un vert qui n’était pas émeraude, mais qui était quelque peu kaki. Et ce, jusqu’à ses baskets à la plateforme blanche. Sa longue chevelure était réunie en deux tresses qu’elle avait sciemment et savamment plaqué sur sa tête blonde. Seules les lèvres charnues s’étaient parées de rouge. Avec une inspiration et une expiration, toutes deux assez courtes, la tutrice de l’ancien Serpentard revint discuter avec la mère de ce dernier.

- Vous vouliez savoir, comment j’ai rencontré votre fils ? C’est bien cela ? La questionna la belle blonde, tout en se servant une tasse de café et en s’asseyant face à Ceiwen Robards. Qu’elle avait servi avant de remonter. J’aime votre fils, depuis que j’ai douze ans. Depuis qu’il m’a donné un item, que j’ai ensorcelé. Pour ne pas qu’il soit altéré ni abîmé par le temps. Une pause. Cependant, le Destin n’était pas de cet avis et on s’est perdus. Durant un long moment. De très longues années. Où, mes sentiments n’ont jamais changé. Ne se sont jamais modifiés. Quitte à devenir plus forts. Plus puissants. Une nouvelle pause. Et un jour, par chance, on s’est retrouvés. Et, je peux vous avouer que je prie les Dieux les plus anciens, pour ne jamais être séparée de lui. Un regard vert posé sur son interlocutrice. Jaugeant de ses réactions. J’aime votre fils, plus que tout. Il est ce que j’ai de plus cher en ce monde. De plus précieux.

Un sourire rouge timide, contrastant avec ce que la demi-Vélane montrait ordinairement.
Qu’allait penser la propre mère de son petit ami ?
La belle blonde en était à la fois curieuse et intriguée.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Lun 5 Juil 2021 - 20:46

Le dormeur, sur son lit de fleurs imprimées, perçut instinctivement un écho de ces mots, de ce baiser. Dans son rêve s’invita une vague de chaleur tendre, des couleurs rouges et vives, le souvenir de lèvres aimées. Il eut un sourire, un murmure pesant, tandis que son esprit remontait cette piste, nageait jusqu’à la lisière de la conscience, à la recherche de celle qui était lumière.

Lorsqu’il s’éveilla tout à fait, il mit un temps un peu trop long à se rappeler ce qu’il faisait là. Loin de leur chambre et sans sa jolie danseuse, assoupie à ses côtés. Tout lui revînt en bloc : le week-end chez ses parents, la réaction de son père au Don de Meredith, le bon accueil des autres occupants de la fermette, la cuisine…. et l’éclat de rage final de son père. La façon dont Gauwain y avait ouvertement, expressément, mis une limite. Une borne.

Il grogna, se passant une main sur le visage. Eh beh…. Il était dans de beaux draps, au figuré plus qu’au sens propre. Et pourtant, malgré lui…. Il eut un sourire. Il ne regrettait pas. Il ne regrettait rien.

Il roula sur le côté, fit quelques étirements. La porte de la salle de bains se referma avec un grincement, il huma un effluve de parfum, et comprit que sa Meredith était levée. Un nouveau détail lui revînt : elle avait proposé de se charger du petit déjeuner dominical, n’est-ce pas ? Il n’allait pas la laisser seule avec cette tâche. Une toilette rapide, et il irait en ville chercher de quoi contenter les estomacs vides. Avec elle, peut-être, si elle en avait envie ? Main dans la main, le long des chemins perlés de pluie…

Rapidement, il la suivit dans la salle de bains, sans se raser, parce que c’était dimanche, et qu’il était à peu près sûr qu’elle approuverait ce look plus relax. Une chemise légèrement entrouverte, un pantalon noir…. Et il était paré pour rejoindre sa cuisinière.

Descendant l’escalier aux marches raides, il eut plusieurs surprises : d’abord, Meredith avait travaillé incroyablement vite et efficacement, ou elle ne l’avait pas attendu pour s’activer et elle était à pied d’œuvre depuis un bon moment. Ensuite, elle n’était pas seule. Il s’immobilisa, juste avant qu’une marche grinçante ne le trahisse.

Sa petite amie était attablée avec sa mère, toutes deux avec une boisson chaude. Et d’après ce que Gauwain entendait, il était question de lui.

Il la laissa expliquer, la force du Lien. Il écouta le récit des jours passés et celui des jours perdus, il entendit la chance et l’espoir et les prières. Il eut envie de la serrer dans ses bras. De lui transmettre de la plus tangible des façons qu’il était là. Qu’il chérissait chaque jour et chaque souvenir et qu’il se battrait pour protéger chaque seconde à venir. Tout comme elle. Mais il ne bougea pas, pas encore. Ce moment dont il était le spectateur involontaire n’appartenait qu’à elles-deux.

Le jeune homme ne voyait pas le visage de sa petite amie. Mais il vit celui de sa mère, l’émotion dans le regard d’ordinaire si posé et en retrait. Ceiwen Robards ne dit pas un mot. Mais elle vint prendre les mains de la jeune femme, avec la tendresse d’une mère.

Et comme si elle octroyait une bénédiction, elle offrit un sourire.

Lui-même faillit se laisser emporter par cette émotion. Mais il rejoignit les deux femmes, caressant la nuque de sa petite amie, et déposant un baiser dans ses cheveux. Souriant, prétendant que sa voix enrouée était due au sommeil.

« Salut, Reddy. Maman… Vous avez prévu pour un régiment, dites donc ! Ca a l’air délicieux… »

Un sourire. Il reconnaissait des recettes qui rappelaient leur chez eux. Les préparations de Cole…. Est-ce que Meredith avait fait tout ça seule ?

« Vous êtes réveillées depuis longtemps ? »

Sa mère secoua la tête imperceptiblement, avec un doux sourire de reconnaissance adressé à la jeune femme.

« Depuis très peu de temps. Meredith a fait des merveilles, et elle a accompli tout cela seule. Je ne sais comment vous remercier. »
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Mar 6 Juil 2021 - 9:10

Meredith Hawthorne avait pris pour habitude de contempler Gauwain Robards, dormir.
C’était devenu cet instant, qu’elle faisait souvent. Surtout, depuis qu’il était là. Bien présent. Qu’il lui était revenu après des années sombres de silence. Lorsqu’il ouvrait un œil, la demi-Vélane faisait toujours mine de se rendormir, et ce, profondément. Pour ne pas qu’il assiste à ce cérémonial, que la belle blonde faisait seule. C’était quelque chose d’intime et son jardin secret, conservé au plus profond d’elle-même. Alors non, en autant de mois que pouvait contenir leur relation forte et nouvelle, la Présidente du BDE de l’EMS n’avait jamais avoué à son grand Gallois qu’elle l’observait quand ce dernier était au pays doucereux des songes.

L’aspirante Auror avait aimé accomplir ce prodige pour dresser et décorer une table parfaite. Avec des victuailles, dont le goût n’était pas inconnu de son homologue. Cole Bronson avait été mis à l’honneur dans l’exécution des pâtisseries, ses recettes reproduites avec une certaine perfection et une assiduité propre à la jeune femme. Durant de longues heures, la patronne s’était attelée à la tâche avec son employé, qui avait souri devant le professionnalisme de l’ancienne Serpentard qui lui avait laissé sa chance. Et, il en éprouvait une certaine fierté manifeste, cette dernière ne regrettait nullement son choix de Majordome. Celui-ci, bien avant l’arrivée d’un Ours dans la vie d’une Hermine, avait pansé les plaies du cœur et de l’âme. De nombreuses fois, à rassurer la Franco-Galloise, prétextant qu’un Destin n’était pas foncièrement écrit par nature, mais qu’il fallait le rédiger soi-même ou le bousculer. Des paroles toujours empreintes de bienveillance et de sagesse. Dignes de l’Écossais.

C’était avec cette même sérénité, sans pudeur aucune, que Meredith Hawthorne avait consenti à répondre à Ceiwen Robards, au sujet de son fils unique. Présenter à une tierce personne, qui plus était, la mère de son petit ami était une prouesse non négligeable à envisager. L’émotion était ressentie chez la femme plus âgée, et la fille unique de la Comtesse de Vermandois n’était pas dupe. Peut-être que cet aveu avait fait écho chez son interlocutrice et que celle-ci se rendait compte à côté de quoi son Amour était passé ? Trystan Robards ne l’aimait pas à sa juste valeur, offrant une beauté fanée à sa femme qui méritait de briller. Au lieu d’être ainsi effacée. Cela ne lui correspondait nullement. Le regard couleur d’absinthe pure vit le sourire sincère et se perdit doucement dans cette timide caresse que lui octroyait cette femme. Si chère et si importante au regard de son petit ami.

Petit ami, qui refit son apparition et qui fit sourire encore plus intensément les labiales vermeilles. Il était là, bien présent. Effleurant la nuque de la demi-Vélane et donnant un baiser dans les mèches dorées qui étaient pour une fois, serrées dans des tresses plaquées. Levant ses prunelles vertes sur l’homme de sa vie, parce qu’il n’y avait plus aucune hésitation à ce propos, la belle blonde hocha sa tête silencieusement, un rire s’évanouissant des lèvres charnues et couleur de grenat intense. En effet, il y en avait peut-être pour tout le village de Saint-Davids. Cela paraissait être une éventualité. Qui fit encore rire, de son rire sibyllin l’ancienne Serpentard.

- J’espère que cela est délicieux. Sinon, un certain Écossais m’en voudra de ne pas lui avoir rendu ses lauriers à la création de ces entremets sucrés ! S’exclama la jeune femme, conservant encore les mains délicates de sa vis-à-vis dans les siennes. Nouer et conserver ce contact. Je vous l’ai dit, vous n’avez pas à me remercier Ceiwen. Je l’ai fait avec plaisir. Et, j’aime faire plaisir aux gens que j’apprécie tout particulièrement. Un froncement de nez espiègle. Avant de relâcher les mains offertes par la mère de famille pour venir déposer des caresses sur les joues mal rasées de son compagnon. Qui était parfait, soit-dit en passant. Bonjour, toi. Un regard vert débordant d’amour et de félicité.

Il ne restait plus que l’homme de la maisonnée à voir apparaitre, ainsi que le grand-père de Gauwain Robards. Homme qui plaisait décidément plus à Meredith Hawthorne. Avec un sourire toujours rouge, la Franco-Galloise se redressa lentement, se resservant une tasse de café auréolé d’un nuage de lait. Et par un geste délicat de sa main gracile, offrit aux personnes présentes le loisir de goûter ce qu’elle avait préparé. Avec une certaine efficacité.

- Servez-vous. Votre sœur a déjà goûté une brioche à la cannelle et je crois avoir compris qu’elle était à son goût. Commença la jeune femme, en mordant dans un toast qu’elle garnit de beurre salé et de marmelade. Je dois aller la voir en fin de matinée, par ailleurs. L’observation ainsi faite était pour le petit ami, mais pour la matriarche aussi.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Mar 6 Juil 2021 - 20:48

Comme la veille, lorsqu’ils avaient cuisiné tous les trois, Gauwain appréciait l’atmosphère de ce moment partagé avec sa petite amie et sa mère. D’ordinaire, il ne partageait jamais des moments avec sa mère : la cuisine n’avait jamais eu ses faveurs, pas plus que l’entretien de la maison. Certes, il avait travaillé certaines années dans la boutique maternelle ; cependant, ça n’avait absolument pas donné lieu à des conversations sur le sens de la vie. Uniquement à un peu de musculature à force de manutention, et à des joues pincées par des clientes attendries (il était passé maître dans l’art de disparaître dans l’arrière-boutique, même si l’exercice était devenu de plus en plus compliqué au fil de ses poussées de croissance). Quand venait la fin de journée, c’était avec soulagement qu’il laissait sa mère s’atteler au dîner, et qu’il allait retrouver des décors moins fleuris.

Ce matin-là, c’était différent. Tout était différent. Les sourires de Meredith et ses rires réchauffaient l’atmosphère, entraînant les autres participants. Ceiwen Robards, qui s’autorisait des sourires doux, tout en prenant une bouchée d’une gaufre exécutée à la perfection ; Gauwain lui-même, qui, imitant sa tante, testa une brioche, et déposa un baiser fier sur la joue de sa petite amie :

« Elle est aussi bonne, non, meilleure ! que celles de Cole. Bien joué, Seren.  On le sent, que tu as mis de l’amour, là-dedans. »

Car  sa déclaration, il l’avait bien entendue, et, il avait l’audace de l’espérer, lorsqu’elle parlait des gens qu’elle aimait particulièrement, elle pensait beaucoup à lui. Non ? Sa main resta sur celle de la jeune femme, ne la quittant que pour mieux se poser dans le creux de ses reins. La conversation se déroulait sans anicroches ; dans l’enthousiasme, le jeune Gallois lança l’idée d’une visite inversée, la possibilité que ses parents leur rendent visite à Londres, et on accusera le soleil, le petit déjeuner gourmand et la compagnie parfaite, pour cette fausse bonne idée.

Il n’y avait qu’une seule chose, qui suscitait la curiosité du jeune homme ; et peut-être, s’il avait bien lu entre les lignes, l’appréhension de Meredith. Il la rassura d’un sourire :

« C’est positif, qu’elle t’ait proposé de passer. T’inquiète pas. Elle doit vouloir voir ta réaction face à ses œuvres. Tu pourras mesurer l’écart avec ton peintre. Maman, on ne t’a pas dit, mais Meredith travaille sur son temps libre pour un artiste. Imbus de lui-même et capricieux et prompt à faire des scènes, mais un artiste quand même. »

Il rit sous cape, et eut la surprise d’entendre la voix de son grand-père, manifestement réveillé.

« Dynes ifanc yn llawn syrpréis ... Pwy sy'n hoffi gweld pethau gyda barddoniaeth? …Ma fille sera sans doute curieuse de vous entendre raconter tout ça. »

Le vieil homme avait un sourire dans les yeux, lorsqu’il rejoignit les convives. Vêtu très convenablement d’un pantalon de velours, d’une chemise et d’un pull bien repassé, il parut très impressionné par la table.

« Je passais vous proposer d’aller chercher quelque chose en ville. Mais je vois que l’on n’a pas besoin de l’aide d’un vieil ancêtre… »

Il fut expliqué l’origine du festin, et la cuisinière reçut une nouvelle salve de félicitations. Partageant des anecdotes et des sourires, des plaisanteries et de la gourmandise, ils eurent approximativement une trentaine de minutes, avant que Trystan ne les rejoigne. Rasé de près, vêtu d’une chemise de la même couleur que ses yeux, et d’un pantalon noir. Très tendu.

La tablée s’immobilisa, comme étouffée de silence. Il ne regarda que sa femme, un reproche glacial dans les yeux. Il ne se servit qu’une tasse de café, sans un mot. Ce fut Gauwain, qui brisa le silence, prudemment :

« Tu as bien dormi ? »

Il n’obtint en réponse qu’un grognement. Ce qui était sans doute mieux qu’une flopée d’insultes, en référence à la façon dont s’était finie la soirée de la veille.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Mer 7 Juil 2021 - 9:28

Fenella de Vermandois, n’avait jamais partagé ce genre de moments avec sa fille unique.
La Comtesse de Vermandois était glaciale, polaire, synonyme d’une rigueur maternelle. Ayant pour habitude d’être servie, vu son élégant statut dans la noblesse sorcière. La grande blonde, ne s’était nullement illustrée en cuisine, mais savait dresser une table à la perfection, lorsqu’il y avait des convives haut placés. Empreinte d’une éducation similaire, Meredith Hawthorne avait voulu apprendre, connaitre et savoir comment les Moldus font pour préparer tel ou tel ingrédient. Pour que ceux-ci se transforment et s’ajoutent dans quelque chose de mangeable, surprenant de prime abord mais au goût de toutes et de tous. Son père, en premier lieu, Colin Hawthorne avait été le candidat idéal, car son sang était ‘ordinaire’. Ainsi que Samuel Shepherd, le meilleur ami de la demi-Vélane qui s’était montré relativement patient, pour faire comprendre à la sorcière qui baignait entre deux eaux distinctes, ce qu’il y avait de merveilleux à errer quelquefois du côté sans magie.

C’était pour quoi, la Présidente du BDE de l’EMS avait préféré opter pour les recettes de Cole Bronson, qu’il avait lui-même apprises d’un cours de cuisine moldue. Recettes, qu’il réadaptait à l’EMS, en cours du soir, lorsqu’il en avait l’occasion. Et que ses cours, le lui permettait. Idéalement, la belle blonde avait fait de même. Offrant aux habitants de la maisonnée Robards, tout un panel non exhaustif des denrées alimentaires préparées quelquefois par son Majordome. Majordome, qui pouvait être alors, fier de son élève. Tout comme Gauwain Robards, lorsqu’il déposa sur la joue de sa petite amie, sereine, un baiser. Baiser qui valait tout l’or de Gringotts et qui la fit ronronner de contentement.

- Si Cole t’entendait … Il serait vexé. Un petit froncement de nez, pour l’embêter. J’espère bien fy Haul, que j’ai réussi à faire ressortir l’Amour que j’ai mis à l’intérieur de ces pâtisseries. Le sous-entendu était clairement explicite : c’était tout cet Amour qu’elle portait au grand Gallois, que la jeune femme avait voulu mettre dans ses préparations.

Mordant dans sa tartine beurrée à la marmelade d’orange amère, la fille unique de la Comtesse de Vermandois fut surprise d’une invitation proposée aux parents de son petit ami. Ceiwen Robards serait peut-être émerveillée devant la demeure victorienne Hawthorne et se retrouverait à faire des compliments gênés, rabrouée par un Trystan Robards qui bougonnerait à outrance. Or, si cela faisait plaisir à son amant et à la mère de ce dernier, la Franco-Galloise ne pouvait qu’accepter. Moyennant une réserve silencieuse pour le patriarche, qui n’était pas encore descendu. Et n’avait pas honoré le restant de la famille par sa présence. Pour cela, l’aspirante Auror s’en serait bien gardée.

- Je pourrais me faire une idée de ce que ta Tante peint alors. Un léger rire flûté. Si Monsieur Malone t’entendait. Enfin ! S’exclama la demi-Vélane avant d’éclater de rire. Parce que le tableau caractériel du Peintre, était on ne peut plus réaliste. Avant d’offrir un sourire grenat encore plus intense au grand-père, que l’ancienne Serpentard portait dans son cœur. Réellement. Menyw ifanc sy'n hoffi plesio. Gobeithio eich bod chi'n ei hoffi, Cynog. Ar gyfer barddoniaeth, rwy'n ei werthfawrogi bob dydd yng nghwmni Gauwain. Aux dernières palabres, le regard vert absinthe était posé sur le jeune homme brun, qui avait conservé l’une de ses mains, dans le creux des reins de la belle blonde. Cela aurait été avec plaisir, Cynog. Je vous le garantis.

Tandis que les applaudissements fleurissaient une nouvelle fois, Meredith Hawthorne octroya une révérence. A la hauteur de sa performance en tant qu’ancienne danseuse étoile. Ce qui détendit encore plus l’assemblée, occupée à satisfaire son palais. Goûtant les différentes préparations proposées. Alors que l’ancienne Serpentard voulait donner, -en riant-, un morceau de scone aux myrtilles à son grand Gallois, cette dernière sentit que l’atmosphère avait changé. Que celle-ci s’était modifiée. Qu’une lourde chape de plomb venait de s’abattre sur les réjouissances et, il n’y avait bien qu’une seule et unique personne pour accomplir ce prodige. Le géniteur de son ancien camarade de maisonnée était là. Et, une pensée furtive et soudaine traversa l’esprit de la jeune femme qui avait préparé ce festin. Lui et sa Mère. Deux caractères forts et qui ne se privaient nullement de gâcher des instants précieux, comme celui qui était en train de se dérouler. Ces deux branches parentales devraient s’entendre, quitte à … L’aspirante Auror ne finit pas son cheminement de pensée, fronçant les sourcils, parce que le regard rempli d’une accusation silencieuse, ne passa pas inaperçu.

Regard adressé à sa femme qui ne voulait dire qu’une chose : Sombre idiote, tu t’es faite attendrir par cette gourgandine ? Ou pire encore : Tu tiens avec ton abruti de fils et qui est un sacré bon à rien ? Prompt à se faire tenir en laisse, comme un petit toutou ?
L’apothéose vint avec la réponse à l’interrogation, du fils unique en question. Un grognement diffus qui était à mille lieues de la logorrhée d’invectives grossières entendues la veille. Un léger, mais très léger demi-point. Et, une implosion brûlante de l’Hermine qui revêtit son armure d’Ours.

- Hm. Commença la Présidente du BDE de l’EMS, tout en se redressant et en saisissant une brioche à la cannelle. Jusqu’à s’approcher de l’autre Président. Celui de la tablée. Si mon présent de la veille et ce que j’ai produit aujourd’hui possède le goût de mes lèvres, vous ne pourrez que l’aimer, c’est bien ce que vous avez dit ? Murmura la bouche rouge et charnue, le regard couleur de fée verte fixant le regard gris longuement. N’est-ce pas, Monsieur Robards ?

Et de lui mettre, la petite douceur sucrée dans la main.
Sans se préoccuper de la déposer dans une assiette. Il n’en valait pas la peine.
Vu son comportement.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Sam 10 Juil 2021 - 13:07

Reconnaissons un talent à Trystan Robards : tel un prestidigitateur, il avait fait disparaître l’ambiance bon enfant qui régnait autour de la table, pour la remplacer par un silence, glacial. Un regard à sa femme, dont le sens était très clair : il désapprouvait. Nul mot, pour quiconque, comme s’il voulait signifier qu’ils ne le méritaient pas, ou qu’il était trop en colère pour être capable d’échanger quelque parole que ce soit avec eux.

La petite famille connaissait cette punition infligée par le patriarche. Il était vain de penser s’y soustraire. Il fallait attendre, laisser passer l’orage. Comme un de ces événements climatiques contre lesquels on ne pouvait rien, juste attendre qu’ils passent, que les nuages se dissipent et que le ciel s’éclaircisse. Ce qui pouvait prendre une durée variable ; et l’orage durerait d’autant plus longtemps que Gauwain avait répondu, hier, avait alimenté de sa révolte l’ire d’un homme qui était sorti humilié des premières rencontres avec sa belle-fille.

La dite belle-fille, en revanche, n’était pas au fait de cette convention familiale.

Gauwain la sentit se tendre, à ses côtés, perçut la crispation, la colère. Parce qu’il la connaissait, son étoile, et parce que les yeux verts s’étaient éclairés d’une lueur qui ne trompait pas. Il réalisa, un peu tard, qu’il n’avait pas du tout parlé avec elle des stratégies en cas d’orages, alors que c’était clairement une procédure à connaître en cas de difficultés. Il la regarda se déplacer, une pâtisserie à la main, comme il aurait observé le Poudlard Express percuter au ralenti un barrage d’hippogriffes, sans pouvoir dire par avance l’issue réelle de la confrontation.

Aux mots prononcés par la jeune femme, il écarquilla les yeux. Sa mère devînt blême. Son grand-père sirota une gorgée de thé avec quelque chose qui ressemblait à de la délectation.

Son père, lui vira au rouge le plus soutenu, et ses yeux lui sortirent des orbites.

Gauwain le devinait sans peine, elle comptait sur le Don pour retirer ses crocs au dragon. C’était une utilisation qu’il n’avait pas soupçonnée la veille encore. La façon dont elle pouvait réduire à néant un adversaire vindicatif, de l’acabit de Trystan, qui d’ordinaire savait placer ses mots exactement comme il fallait, charger sa voix de la colère la plus sourde, pour un travail de sape des plus efficaces. Il leur en avait offert une petite démonstration la veille, quand elle avait été surprise, qu’elle n’avait pas eu le loisir de mettre en place des mesures efficaces. En cet instant, cependant, elle était prête ; armée de sa plus séduisante et implacable Aura. Il ressentit une violente fascination, mélange complexe de respect, d’amusement, de désir, toutes ces sensations suscitées par la jeune femme.

Trystan Robards n’avait strictement aucune chance.

Il tenta visiblement de lutter, une fois la stupeur incrédule passée (quelqu’un se dressait à nouveau, ne se résignait pas devant son déploiement de fureur froide ? La petite amie, par-dessus le marché ? Dans quel monde vivait-on ??). Un éclair de colère passa dans les yeux gris, il ouvrit la bouche pour laisser tonner sa pleine colère, comme il s’était déchainé la veille.

Mais les mots semblaient le fuir. Rien ne sortit, à part un maigre filet de voix.

Restait à savoir si…. Gauwain avait vu le Don à l’œuvre. Mais Meredith était en train d’en montrer le plein pouvoir. Il en était certain. Et si elle avait réduit au silence un Dragon, pouvait-elle… ?

Il eut sa réponse l’instant suivant : lorsque, à la stupéfaction des convives, Trystan Robards goûta la brioche à la cannelle.

Totalement et irrémédiablement vaincu.
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MessageSujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI - Page 4 129196351Sam 10 Juil 2021 - 14:06

Meredith Hawthorne avait un caractère volcanique.
Le devant à sa plus proche parente, la Comtesse de Vermandois qui n’avait jamais aimé se faire mettre plus bas que terre par un représentant de la gente masculine. Ces êtres, seulement pourvus de désir et d’animalité, que la grande blonde se plaisait à corrompre. Avec son Don. Néanmoins, elle n’en avait aimé qu’un. Ce qui l’avait rendue glaciale ensuite. La privant de toutes ces belles émotions que pouvait prodiguer l’Amour en tant que tel. Fenella de Vermandois, avait transmis à sa fille unique, ce sang de la rébellion qui pouvait couler dans ses veines nobles. Jamais, l’aspirante Auror ne pliera. Surtout pas face à un homme qui usait de son pouvoir pour terroriser les pauvres âmes qui osaient rester sous son toit. Et, ces mêmes âmes étaient courageuses. Ou inconscientes.

L’ancienne Serpentard, n’avait rien raté de l’échange visuel entre Trystan et Ceiwen Robards. L’un offrant à l’autre, une kyrielle de reproches douloureux. Le regard gris témoignant d’une certaine fureur, face à cette femme qui avait laissé entrer dans sa cuisine, une étrangère. Qui plus était, la petite amie de son crétin de fils. L’instant avait été suspendu, avant que la demi-Vélane ne se lève et se rebelle contre ce symbole de patriarcat, qu’elle abhorrait tout particulièrement. Le paternel, n’allait pas gagner dans cet affrontement silencieux. L’homme retors partait avec des cartes, dont le score était bien fortuit et bien maigre, en comparaison de la carte maîtresse de la belle blonde. Dont le ressentiment s’était encore montré bien plus conséquent avec la débâcle de la veille au soir. Elle n’avait pu répliquer, face à l’homme odieux. Il était temps.

Sentant le regard brun de son petit ami sur elle, la Présidente du BDE de l’EMS ne s’en formalisa nullement. Adressant un signe de tête, à la mère si gentille et si bafouée et un sourire face au grand-père. Avant de partir en croisade pour pourfendre le Dragon et le piétiner. Ou du moins, lui ficher une lance métaphorique en plein dans cette Fierté, si mal placée. Emportant avec elle, une arme briochée et emplie de cannelle, Meredith Hawthorne était prête. A faire tomber Trystan Robards. A lui faire comprendre, qu’elle était à mille lieues d’accepter cette ‘autorité malsaine’ au sein de ce foyer. Lui, qui avait réussi à gâcher par sa seule présence, un moment de réjouissance et de félicité certaine. La Franco-Galloise ne pouvait plus longtemps le tolérer.

Bras croisés sous sa poitrine généreuse, la jeune femme avait tendu cette brioche à la cannelle, au père de son amant. Symbole de ce soulèvement discret, dont l’homme plus âgé eut envie de s’y soustraire. Notamment, en brillant par ses injures, comme la nuitée passée ? Il n’en eut pas l’occasion, parce que le Don était bien trop puissant à contrer. L’ancienne Serpentard en avait vu diverses manifestations. Allant de ceux, qui, par pure envie de lui plaire ou de se faire remarquer avaient avoué au détour d’une conversation, des secrets de famille. D’autres, moins aventureux, avaient quant à eux, déclamé des Odes ou des Poèmes à son effigie. L’érigeant au stade d’une Déesse antique. Et d’autres encore, comme le géniteur de Gauwain Robards était obligé de faire ce pour quoi, il était attendu. Sous peine de représailles encore plus nocives pour son égo effrité.

Avec un sourire rouge grenat, rempli d’une satisfaction malsaine, la demi-Vélane toisait son interlocuteur avec son regard couleur de fée verte, intensément brillant. La colère avait fait place à ce plaisir, de voir que son vis-à-vis appréciait l’entremets pourvu d’épices. Ou du moins, avait-il eu simplement le choix ? Un petit claquement de langue appréciateur contre son palais, l’aspirante Auror se détourna lentement de sa proie pour venir déposer un baiser sur la joue de son petit ami. Durant tout le restant du petit-déjeuner, l’homme de la maisonnée fut avare de paroles. Fusillant de son regard d’argent en fusion, la belle blonde qui ne souffrit d’aucune déstabilisation. Furieux, d’être ainsi réduit à plier devant une sotte vulgaire, le père se retrancha dans ses quartiers.

Meredith Hawthorne, quant à elle, après des retrouvailles intenses et délicieuses avec Gauwain Robards dans une grange, où le foin n’avait plus vu pareille scène depuis des années en ce monde, s’exhorta à rejoindre Blodwen Jernigan. L’Artiste. Qui eut tout le déroulé de la scène précédente avec son beau-frère, agrémenté de gestes et de rires de la belle blonde, subjuguée par le talent de la tante du grand Gallois. Cela était différent de Ronan Malone, mais tout autant magnifique. L’âme de la femme plus âgée semblait être dans chaque œuvre que le regard vert étudiait avec une certaine admiration. Cette fin de séjour dans la famille Robards, était parfaite. Le Dragon outrancier avait perdu ses crocs et sa flamme cuisante, et le restant de la maisonnée avait apprécié, -du moins Meredith Hawthorne l’espérait-, la compagnie de cette dernière.





- FIN -
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