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amelia || l'écho de la tristesse

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River H. Dawn

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MessageSujet: amelia || l'écho de la tristesse amelia || l'écho de la tristesse  129196351Ven 20 Aoû 2021 - 18:01

londres | septembre 1978

« Hé River, tu viens ? »

Elle me décoche le sourire charmeur qui d’habitude m’aurait fait décoller les fesses de mon banc. Sauf que là, ça fait quand même quatre soirs de suite qu’on s’enfile des bières sur le toit. Sans être le mec le plus raisonnable du monde, je travaille demain matin, enfin le midi, enfin demain quoi, et j’aimerais bien avoir le teint frais. Pas trop envie que la maquilleuse aille raconter que ça demande trop de temps d’arranger ma belle gueule, pas bon pour les prochains contrats ça. Londres est plus petit qu’il n’y parait, les rumeurs vont vite, et ce que je fais de mes soirées, ça regarde bien que moi, et pas mes employeurs tellement pétés de livres qu’ils sont prêts à me payer grassement pour que je sois juste beau. On vit quand même dans un sacré monde, non ? Bref, le moins que je puisse faire, c’est leur offrir ce qu’il veulent, et sans cernes s’il vous plait. Bali me manque un peu. J’aime bien l’été pour ça, aller me faire dorer la peau au frais de la princesse Luxury dans des hôtels avec plus d’étoiles qu’on en voit dans le ciel trop chargé de nuages de Londres. C’est une vie de rêve, en fait. Une vie qui pourrait être à moi toute l’année, si j’aimais ça me noyer dans la poudre et les billets, et défiler. Ah ça défiler, je peux pas. Faire le beau pour les photos, ça va encore. Ça ne demande pas d’effort, et même que tu peux lâcher un sourire pendant les pauses entre les poses mais défiler… Seigneur, faire la gueule devant des gens encore plus blasés, voire les copines se faire vomir entre deux robes, merci mais non.

« Merci Maya, mais je vais la faire calme ce soir. »
« Oh allez ! Une bière et au lit, c’est pas ce qu’on dit ? »

Elle est mignonne. Je lui balance un petit sourire comme pour lui dire que ça n’est pas contre elle, ce qui est vrai d’ailleurs. Dans le genre, je préférerai même carrément être contre elle, et l’inverse a l’air plutôt vrai, mais pas tellement mon délire de faire ça dans une auberge où on dort à dix dans la même pièce. Elle trouvera bien quelqu’un pour remplacer mes bras qui s’étaient calés sur ses épaules hier, parce que pour un toit, c’est fort peuplé là-haut. Je passe mon tour, et pour ma bière, et pour la fille, c’est comme ça. J’en connais qui auront sûrement envie de me remercier.

« Je m’en voudrais de transpirer le houblon dans mon Burberry demain. »
« Bon, d’accord… Demain soir alors ? »

Haussement d’épaules. C’est pas qu’elle me gonfle, c’est juste que je n’en sais rien. Peut-être que j’irai voir mes vieux copains de l’autre côté de la Traverse, demain. Pas tellement dans mes habitudes de prévoir. Pas tellement dans mes habitudes d’en avoir, disons. Alors elle repart un peu dépitée, comme si je lui avais annoncé que j’avais un cancer stade terminal. Franchement, elle croit peut-être que c’est sexy, mais le genre dramatique qui en fait des tonnes, je connais bien dans les coulisses. Et je sais déjà que ma collègue de demain va m’en faire voir, du genre capable de te chopper quand tu changes de tenue et de te proposer une activité verticale qui fout bien tout le monde en retard après, et redonne du boulot à la coiff-maqu. Et comme c’est pas tellement le genre à accepter qu’on lui dise non, ce qui sera le cas parce que ce genre de trucs, j’ai donné, elle va faire tout un cinéma qui va décaler encore plus le planning. Génial, en gros. Du bon plaisir en perspective. Comme quoi la belle vie, ça a un sacré revers.

Bref, je retourne à ma lecture de Kafka, adossé contre le mur en lambris, mes pompes posées sur le banc comme si j’étais chez moi. C’est un peu le cas, du moins je squatte souvent ici quand je transite entre deux lieux. On ne peut pas briser de chaînes quand il n'y en a pas de visibles. La Justice doit être immobile, sinon sa balance vacille et il ne peut plus y avoir de jugement équitable. En lisant ça, le doute que j’avais se soulève. Oui, j’ai déjà bien lu Le Procès et oui, ça me parle carrément. Marrant d’ailleurs que j’en ai pas gardé de souvenirs. Possible que je l’ai lu trop jeune, à une époque où je me posais moins de questions sur tout. Ou en tout cas, pas de question sur la justice en tant que telle alors que là… Sûrement que mon abonnement aux cellules d’interrogatoire du Ministère de la Magie m’a fait un peu changer d’avis. Parce qu’ils trouvent ça justes, eux, que j’ai pas le droit de dire ce que je veux où je veux ? Mon procès à moi aussi, il est silencieux et absurde. Jugé pour un truc que je ne maîtrise pas, mais pourquoi ?

J’en suis là, à m’énerver à moitié tout seul quand mon palais me rappelle qu’un shoot de nicotine a comme tendance à me calmer. Je pose donc le bouquin sur la table pour rouler soigneusement ma cigarette, et alors que je la visse entre mes lèvres, je la vois plus loin. Il me semble que c’est hier qu’elle est arrivée, et elle a l’air encore plus absente, si c’est possible. Par rapport à toutes les autres filles d’ici, ou même celles de notre âge, elle a un truc différent. Elle a cet air triste qui lui donne dix ans de plus, et l’air de s’excuser d’être là ou presque qui lui en donne dix de moins. Ca m’a intrigué, à la minute où elle a passé la porte. Ca m’intrigue encore là, au point que j’en lâche Kafka pour enjamber le banc et aller me poser sur le bord de la table où elle est assise. Je tire une bouffée de clope avant de parler, ça me laisse un peu le temps de penser à quoi dire.

« T’as tout à fait le droit de m’envoyer chier, mais… » Nouvelle taffe. Je cherche la suite. « Ca te dirait de discuter ? J’veux dire, personne ne vient vraiment ici pour être seul. »

Même si je venais précisément de refuser une fort charmante compagnie. Mais entre huit jeunes bourrés sur le rebord d’un toit et une blonde regard cocker dont j’ai jamais entendu le son de la voix, mais qui a l’air aussi discrète que mes fossettes quand je souris pas, j’ai choisi le calme plutôt que la tempête.
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MessageSujet: Re: amelia || l'écho de la tristesse amelia || l'écho de la tristesse  129196351Dim 22 Aoû 2021 - 15:54

Amelia ignorait comment et pourquoi elle avait échoué dans cette auberge. La perte de ses repères l'avait conduite dans un endroit qui lui était étranger où elle ne serait ni reconnu ni jugée. Il y avait tout un remue ménage de personnes qui passait dans les couloirs, fréquentait les pièces à vivre ou marchait à ses côtés. Et pourtant aucun de ces moldus ne lui lançait un regard; Il n'y avait bien que Louize - elle tenait au "z" - l'aubergiste pour lui adresser la parole. Et elle ne se sentait pas dérangée par ce simple fait. Au contraire, cela lui permettait, du moins elle l'espérait, se fondre dans la masse et devenir quasiment invisible. Elle aimait penser que les autres ne faisaient naturellement pas attention à elle. Elle ne comptait pas tellement parmi les canons de beauté ni les excentriques qu'on repérait à 15 kilomètres. Et cette première journée le lui prouvait parfaitement. Elle n'avait reçu guère plus que des "bonjour" polis et si on avait payé attention à elle de manière plus approfondie, elle ne l'avait évidemment pas remarqué. Ce qui était pour le mieux, elle supposait.

En cette fin d'après-midi, Amelia posait ses fesses sur l'un des bancs entourant une table encore vide de la pièce. Elle posa sur la table ses quelques achats du jour : des stylos bille, des feuilles de parchemin et un paquet de madeleines dont son estomac ne voulait guère pour le moment. Elle ne se nourrissait que très depuis la mort de son père. Le peu de nourriture qu'elle avalait lui suffisait. Mais elle devait faire peur, car Louize lui avait proposé un thé et quelques toasts au beurre le matin pour le petit déjeuner. Pour ne pas gâcher, qu'elle disait. A croire qu'elle faisait même pitié aux gens qu'elle ne connaissait ni de Morgane ni de Merlin. Elle avait accepté plus par courtoisie que par gourmandise. Depuis plus rien... Pas même un déjeuner. Elle préférait se concentrer sur ces étranges plumes qu'elle tenait entre ses doigts. Il ne lui fallut pas longtemps pour découvrir comment elles fonctionnaient. Elle retira le capuchon et fit glisser le stylo sur la première feuille. Un trait ondulé se dessina au fur à mesure qu'elle l'agitait. Au moins, l'objet était utile. Elle était toujours impressionnée par les moldus. Malgré leur magie, ils étaient tout à fait astucieux. Ce dont elle n'avait jamais douté. Toutefois, il existait une différence entre le penser fortement et le constater par soi-même. Elle écrivit ensuite la date et "papa, maman". Aussitôt inscrits, elle les raya, les ratura pour être exacte. Avant qu'elle ne puisse reprendre l'écriture de sa lettre - si seulement il s'agissait d'un tel document - quelqu'un vint interrompre sa solitude.

Elle ne leva les yeux, pas de suite. Evidemment, elle sentir l'odeur de la cigarette et entendit le bruit de quelqu'un s'installant sur le banc face à elle. Elle crut même qu'on la regardait. Il fallut qu'il lui parle pour qu'elle porte son attention sur lui. Elle n'avait jamais vu ce garçon auparavant. Là assis comme ça, il ne semblait pas bien différent des autres. Pourtant, elle présumait qu'il la dépassait d'au moins deux têtes. Elle n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi grand, à l'exception de Stubby Boardman. Et cet immense jeune homme était désireux de lui parler. Elle ne put s'empêcher de regarder à sa droite et à sa gauche comme pour s'assurer qu'il s'adressait réellement à elle. “ Tu peux t'installer si tu le désires. ” Elle ne répondait pas à sa question. Elle cilla plusieurs fois, l'observa en silence alors que son cerveau cherchait quoi lui dire. Elle n'avait pas envie de l'envoyer chier ou de l'offenser. Encore faillait-il qu'elle parvienne à prononcer quelque chose de cohérent. “ Je ne peux pas te promettre d'être très causante. Je ne suis pas de très bonne compagnie ces derniers temps. ” Elle n'avait pas parlé fort. Ses yeux se baissèrent sur son papier et le stylo qu'elle referma pour éviter qu'il sèche. Nerveusement, elle posa ensuite ses mains sur ses genoux et tenta de sourire pour ne pas paraître trop fermée à la conversation. Elle avait pensé qu'avec des inconnus l'exercice s'avérerait plus aisé. Après tout, elle pouvait aborder tout un tas de sujets sans être interrogée sur son deuil ou ses parents. Elle pouvait le faire. Elle en arriva même à ses demander comme on faisait. Tout ceci ne lui venait plus aussi facilement. “ De quoi... Comment t'appelles-tu ? ” Elle aurait aurait pu faire mieux, mais aussi bien pire. Elle se rassurait comme elle le pouvait en se disant que c'était une entrée en la matière comme une autre.
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MessageSujet: Re: amelia || l'écho de la tristesse amelia || l'écho de la tristesse  129196351Jeu 26 Aoû 2021 - 2:41

Ca n’a pas toujours été mon truc, d’aller taper aussi facilement la discute. Avant, j’étais du genre à parler à ma bande, ou à répondre quand on venait me causer, comme un gamin normal. Et quand je rentrais, je racontais ma petite journée à Joe, ou même à table quand on était encore quatre. Et puis, quand on est devenus trois, les silences se sont installés, un peu. Puis de plus en plus longs. Et un jour, j’ai remarqué que chaque fois que j’ouvrais la bouche, j’avais en écho un soupir paternel. J’ai testé une, deux, trois fois et ça manquait pas. Alors j’ai respecté le silence et l’apparente volonté de mon père que je la ferme, et j’ai commencé à causer ailleurs. Avec des gens que je connaissais pas toujours, à l’arrêt de bus, à la cafétéria. J’ai cherché des gens qui auraient aimé écouter ce que je racontais, parce que du côté des copains, ça tournait aussi un peu en rond. Les filles, le rugby, les filles, le sexe, combien les profs étaient chiants. Moi, je trouvais pas, mais parait que ça n’allait pas trop avec la tenue de rugby ce comportement. Là aussi j’ai appris à la fermer et à rigoler aux blagues. Correspondre à l’image, à la case. Et à côté de ça, je causais littérature avec la cinquantenaire de la ligne 14, politique avec le jardinier du terrain de sport, musique avec la gothique du salon de coiffure. Parler de tout, de rien, apprendre à connaître le monde en même temps que les autres.

Ca surprend un peu, cette attitude là. Les gens ont pas tellement l’habitude qu’on les déloge de leur forteresse de solitude, sûrement parce qu’on leur a appris à ne pas déranger, à rester bien sages et polis. Mais qu’est-ce qu’il y a de malpoli à engager une conversation ? C’est pour ça que j’ai prévenu la blonde inconnue, elle a parfaitement le droit de m’envoyer bouler. Elle est aussi libre de ça que moi de venir lui parler, en vrai. Elle a l’air paumée, presque comme si ça l’étonne que quelqu’un puisse la voir et lui adresser la parole. Elle est discrète, c’est vrai, pour les gens qui ne savent pas regarder. Mais moi je sais. Je flaire les solitaires comme personne. C’est souvent eux qui ont des choses à dire, puisqu’ils sont si souvent en tête-à-tête avec leurs pensées. Elle me regarde pas, pas tout de suite. Faut dire que pour elle, je suis presque comme à hauteur de nuages, assis plus haut qu’elle et plus grand que quatre-vingt dix-huit pourcent de mes congénères.

Elle est jolie, mais avec un P. Ca me plait, la tournure qu’elle utilise, c’est un peu ampoulé. Les jeunes ici ne parlent pas comme ça, ça rend son âge encore plus flou. Comme ses yeux qui m’échappent encore, comme elle d’ailleurs qui s’est dérobée un peu en répondant. En même temps, je l’ai interrompue alors qu’elle allait écrire, je tombe sûrement mal. Mea culpa, de dos ça ne se voyait pas. Donc effectivement, je pourrais m’installer mais le truc, c’est que je le suis déjà un peu, assis sur la table comme ça. Ca pourrait passer pour impoli, mais je viens quand même d’allumer une clope et, même si c’est parfois aussi enfumé ici qu’au milieu d’un cumulonimbus, je préfère ne pas lui cracher la fumée à hauteur. Je pourrais l’éteindre, mais j’aime pas gâcher.

« Merci, c’est gentil. »

Elle finit par me regarder, et je ne sais pas si je lui fais peur, ou si elle a juste une telle timidité qu’elle sait pas trop comment aborder la chose. Je pourrais bien amorcer la conversation, mais je vois un truc dans ses yeux qui me fait bloquer. Un écran de tristesse profond, et tous les sujets qui me viennent me paraissent d’un coup résolument cons. Qu’est-ce que tu fais là ? T’as déjà lu Kafka ? T’étais en train d’écrire quoi ? Non ça, ça serait terrible, parce qu’elle a vraiment l’air mal et quand on est mal comme ça, penché au-dessus d’une feuille de papier… on a pas trop envie d’en parler. Preuve, ce qu’elle me dit, le coup de la mauvaise compagnie. Du coup je suis un peu confus, parce que j’ai comme envie de la laisser tranquille, continuer à griffonner et en même temps, elle n’a pas non plus l’air contre l’idée. C’est cornélien, mais je devrais y arriver.

« Je peux parler pour deux si tu veux. »

Comme il y a eu quelques silences, j’ai presque fini ma cigarette que j’éteins dans un truc qui ressemble à un cendrier, mais je pense que c’est pas sa fonction première, avant de glisser finalement sur le banc en face d’elle. Je lui décoche un sourire gentil avant de relever ma mèche qui m’est tombée dans les yeux quand j'ai bougé, et d’en entortiller un peu le bout pour qu’elle se tienne tranquille. Je cherche toujours un foutu sujet parce que j’ai beau faire le malin, à me vanter de savoir gérer une conversation, mais j’ai pas trop avancé dans ma réflexion. Alors c’est elle qui pose une question, du genre simple mais efficace, et c’est peut-être bien aussi comme ça.

« River. Mais c’est probablement le truc le moins intéressant que tu pourrais apprendre sur moi. »

Je lâche un rire un peu énigmatique, peut-être que ça va la détendre. C’est marrant de voir la première question que te posent les gens. Beaucoup veulent savoir ton prénom, et en fait, c’est curieux. Tu viens de les rencontrer, tu sais même pas si tu les reverras et pourtant, ce besoin de pouvoir t’associer à ton nom à toi, alors que ça nous apprend rien ou presque. Enfin si, paraitrait que ça dévoile un peu du caractère de celui qui le porte, pas par magie… quoique, plus rien ne me surprendrait, mais plutôt parce qu’on aurait comme envie de ressembler à l’image de son prénom. Rah j’ai lu un truc là-dessus, mais je sais plus quoi. Bref, je sais qu’en général, les gens croient que mes parents sont des gros hippies et que j’ai genre une petite soeur qui s’appellerait Flower. Perdu. Pourtant, je trouve pas que ça m’aille si mal que ça.

« Quoique, tout bien considéré, ça peut en dire un peu long sur moi. Tu crois pas ? »

J’attends qu’elle me réponde, à la regarder sans pour autant la dévisager histoire de ne pas renforcer le malaise. Le secret c’est de regarder entre les yeux, ça évite la confrontation. J’ai les mains liées sur la table, comme calme alors que mes pouces se fracassent à un rythme de métronome l’un contre l’autre, comme si j’étais impatient. Même pas.

« Attends, toi, me dis pas. » Elle va peut-être me prendre pour un fou, mais bon. « Ca commence par une voyelle. Un truc doux. Un E ? Emily ? »

Elle a une tête à s’appeler comme ça, et moi celle crispée du mec qui a peur d'avoir dit n'importe quoi. J'en fais un peu des tonnes bien sûr, mais c'est comme ça, j'aime bien surjouer. Des fois. Je sais même pas ce qui m’a pris d’essayer de deviner, mais c’est mieux que de juste demander “Et toi ?“ En fait, il y aurait bien d’autres questions que j’aurais envie de lui poser, mais apparemment, c’est le genre de trucs qui se demandent quand tu sais a minima comme s’appelle l’autre. Et que tu lui as parlé plus de deux minutes, aussi. Voire plus de deux jours d’affilée, probablement. Je voudrais bien savoir pourquoi il y a ce flou dans ses yeux, cette rature sur sa page que j’ai vue du coin de l’oeil. Mais ça me regarde pas. N’est-ce pas ?


Dernière édition par River H. Dawn le Ven 3 Sep 2021 - 15:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: amelia || l'écho de la tristesse amelia || l'écho de la tristesse  129196351Lun 30 Aoû 2021 - 4:14

D'ordinaire, Amelia avait davantage de conversation. Si on l'abordait, elle se montrait plus encline à la discussion, plus à l'aise. Ni vraiment solitaire, ni réellement populaire, elle avait trouvé un équilibre entre tout et rien. Un juste milieu idéal, presque parfait, explosé par la culpabilité qui gangrenait tout son être comme un virus foudroyant. Quelle image renvoyait-elle aux autres à présent ? L'approche de ce jeune homme était sans nul doute une bonne indication de ce que les pouvaient penser et imaginer à son sujet. Même parmi les moldus, elle ne pouvait pas empêcher les autres de la prendre en pitié. Mais au moins, il avait le mérite de lui offrir une distraction qui l'éloignerait pendant quelques temps de ses sombres pensées. Elle porta finalement son attention sur lui, essayant de se concentrer sur lui, seulement sur lui. Elle essayait de se détourner des flashs qui lui revenaient constamment en mémoire. Après un froncement de sourcils, elle répondit doucement : “ Il serait discourtois de ne pas prendre part à la discussion. ” Traduction ? Elle ne le laisserait pas sur le carreau, à monologuer tout seul au milieu d'un nombre de gens assez important. De quoi aurait-elle l'air ? Elle ne voulait pas envisager cette possibilité. Alors, elle s'efforcerait d'être polie et cordiale comme sa mère lui avait appris. Et peut-être qu'un miracle se produirait au bout du compte ! Peut-être qu'elle prendrait plaisir à échanger avec lui. Ce qui était un objectif atteignable n'est-ce pas ? Il paraissait tout à fait aimable.

Elle ne savait pas réellement quoi lui dire. River était un prénom agréable à l'oreille, peut-être inattendu. Aux premiers abords, il ne correspondait pas tellement à ce qu'on pouvait imaginer d'un "River". Mais après tout, elle ignorait tout de lui. Ce serait comme charger la carriole avant les sombrals. L'habit ne faisait pas le sorcier - le moine pour les moldus. Et ne disait-on pas qu'il fallait se méfier de l'eau qui dort ? “ Je suis curieuse de voir ça. ” Elle y allait au culot. Comme lui sans doute. Il n'y avait pas tellement de mal à ça. Elle ne le croiserait peut-être jamais après cela. Devenant silencieuse à nouveau, elle lia ses mains entre elles tout en regardant le geste du coin de l’œil. Quand River reprit la parole, elle le regarda à nouveau attentivement - du moins, elle essayait. Elle esquissa un sourire amusé à ses paroles. Décidément, il était étonnant. Étonnant. Dans le bon ou le mauvais sens du terme, cela restait à déterminer. Mais pour le moment, il ne lui avait pas inspiré une envie irrépressible de s'enfuir. Un bon signe sûrement. Un progrès peut-être aussi. Un progrès dès maintenant ? Elle avait du mal à le croire. Mais il y avait quelque chose de rassurant, rafraîchissant peut-être même à l'idée d'entretenir une conversation avec quelqu'un qui ne la cataloguerait pas comme la "fille des dernières victimes hantant les rues de Londres". Il était plus aisé de se détendre, d'oublier aussi. “ J'aime bien River. Ça sonne joliment et... ” Et elle s'arrêta tout net, presque sans s'en rendre compte. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Amelia n'était pas quelqu'un de poétique ou de rêveur. Elle ne comptait pas faire un essai sur les raisons pour lesquelles elle appréciait son prénom. Et pourtant, il n'y avait rien de méchant dans ses propos. Juste un peu de confusion peut-être. “ Tu me prends déjà pour une folle, c'est ça ? ” Elle laissa échapper un rire, presque inaudible. Elle avait peur de son jugement sans qu'elle ne s'explique pourquoi. Elle n'avait pas envie de devenir la cinglée de l'auberge. Elle était déjà l'orpheline dans le monde magique, un poids bien difficile à porter pour ses frêles épaules. Et en toute réponse, elle avait pris la fuite.

Elle avait supposé qu'il la planterait après cela. Peut-être n'était-elle pas aussi désespérant après tout. Elle cligna plusieurs fois des yeux quand il lui proposa de deviner son prénom. Si elle avait eu quelque chose dans la bouche, elle se serait sûrement étranglée. Emily, ce n'était pas si éloigné d'Amelia. Disons que les sons se ressemblaient. Elle aurait probablement été moins choquée - impressionnée ? - s'il avait plutôt tablé sur Zoey par exemple. “ Je serais tentée de te laisser sans réponse, mais je suis d'humeur généreuse aujourd'hui, alors... ” Elle tentait sans nul doute le diable. Elle n'avait pas calculé les risques, ni même envisagé les conséquences. “ Tu n'étais pas loin. Je m'appelle Amelia. ” Amelia était un prénom simple, sûrement assez courant dans le monde moldu pour que personne ne s'en étonne. Il avait sûrement entendu ce prénom ailleurs. Des connaissances, des inimités, des amis. Même Edgar et Samuel passeraient pour des moldus si elle lui en parlait. Mais associé à Bones, ce ne serait sûrement pas la même chose. Elle se souvenait de la tête de Louize à l'énonciation de son nom de famille.

Avec un sourire timide, elle tendit sa main à River pour serrer la sienne comme pour sceller les salutations et présentations. “ Enchantée de te rencontrer, River. ” Il ne manquerait plus qu'il l'envoie bouler. Elle ne s'en vexerait sûrement pas. A Tinworth, un village semi-magique, elle rencontrait quelques moldus. Mais ils lui étaient familiers. Elle savait comment se comporter en leur compagnie. A moins que ce ne soit simplement la nouvelle Amelia, celle qu'elle devenait, meurtrie, seule, éreintée et paumée dans un monde qu'elle ne reconnaissait plus. Aussi triste que cela puisse paraître, sa discussion avec River était la première qui fonctionnait à peu près. Triste de son existence. D'un geste rapide, elle plia le papier et le mit dans sa poche. Elle espérait ainsi ne pas être interrogée sur ce qu'elle faisait à l'instant. “ Tu es en visite à Londres ? Ou est-ce pour le travail ? ” Demanda-t-elle pour détourner son attention. Elle n'avait pas envie qu'on parle d'elle. La raison de la présence de River dans la capitale anglaise devait être un bon sujet de conversation. Mais son regard s'aventura sur le livre qu'il en avait en sa possession... Et là ce fut le déclic. “ Que lis-tu de beau ? L'un de mes livres préférés est Oliver Twist. Quoique j'aime énormément les Hauts de Hurlevent aussi. Mais cela change selon mes découvertes... ” Elle n'était jamais à l'abris d'un changement d'opinion après tout.
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MessageSujet: Re: amelia || l'écho de la tristesse amelia || l'écho de la tristesse  129196351Mar 14 Sep 2021 - 4:16

Pour sûr, cette fille là n’est pas comme les autres. Du moins, pas comme les gens de mon âge. Elle parle vraiment d’une manière particulière, et ses mots sonnent doux, comme venu d’un autre siècle. Discourtois… Personne ne parle comme ça. Même pas moi et pourtant, ça m’arrive de lâcher du vocabulaire qui ne date pas d’hier. Sa politesse me touche sans que je sache pourquoi, comme si elle était une jeune fille de bonne famille sortie d’un bouquin de Brontë. Faut que je fasse un peu gaffe, parce que j’ai la fâcheuse manie d’être une éponge face à des gens qui ne sont pas du même cercle que moi. Je copie les accents sans faire exprès, j’adapte mes mots à ceux de l’autre. Et on croit parfois que c’est pour me moquer, alors que même pas. J’ai juste ce don de caméléon, et si je freine pas des quatre fers, je vais finir par causer comme Darcy. Alors je réponds juste avec un sourire gentil, parce que c’est quand même mieux de parler à deux. Pas que les monologues me fassent peur, j’ai comme l’habitude de savoir monopoliser une conversation quand je suis lancé sur un sujet. Mais j’aimerais mieux en savoir un peu plus sur elle que de lui déballer ma vie à moi.

Je vois bien que mon prénom l’interroge un peu. Ca fait souvent ça quand je balance le River au milieu d’une conversation, un peu comme tous ces gens qui portent le nom d’un truc qui existe dans la vraie vie. La rivière, ça évoque un courant, un peu calme et parfois tumultueux. Ca évoque la nature, les gens qui fument des pétards les pieds nus dans l’herbe, ce qui m’arrive cela dit. Curieuse donc, ça m’étonne pas tellement. Sûrement qu’elle essaye de sonder un peu la surface, si on file la métaphore. Je suis pas du genre eaux troubles, mais on ne peut pas non plus dire que je sois le mec le plus limpide qui soit. C’est sûr que j’ai pas l’apparence du hippie de base, avec ma veste en cuir, et le total look noir que j’arbore aujourd’hui. L’étiquette du rebelle, on me la colle assez souvent et pour le coup, c’est un peu vrai. Mais s’arrêter à ça, ça serait quand même un peu dommage. Et parce que ça m’intéresse de savoir ce qu’elle imagine derrière les 5 lettres qui me désignent, je l’interroge là-dessus. Elle part dans un délire poétique, je trouve ça beau. En fait, elle parle de la sonorité, et c’est marrant parce que les gens ne l’expriment pas souvent comme ça. J’aurais bien aimé qu’elle aille plus loin, mais elle s’arrête, comme si elle se censurait elle-même. Hé, c’était quoi la suite de ça ? Mon sourire donne l’impression peut-être que je me moque, c’est fou comme les gens voient toujours chez les autres le reflet de ce qu’ils pensent eux. Une folle, vraiment ? Faux, mademoiselle, totalement faux.

« Absolument pas. Ca serait un jugement un peu rapide, non ? »

Et c’est pas du tout, mais du tout mon genre. Juger les autres sur trois mots, une coiffure ou un rire, ça veut tellement rien dire. Sûrement parce que moi, on m’a trop souvent jugé sur des banalités, sans chercher à aller plus loin. Finalement, je suis un peu comme les rivières : on n’en voit que la surface alors qu’au fond, il s’en cache, des choses. Mais le fait qu’elle ait utilisé ce mot là, qu’elle ait parlé de folie, ça m’intrigue. Qu’est-ce qui se cache donc sous cette surface là pour qu’elle en vienne à penser des choses pareilles ?

« Et puis la folie, c’est soumis à ce que les autres définissent comme la normalité. Et je trouve pas ça tellement intéressant d’être normal. »

Les discussions philosophiques de River, volume 1. C’est quand même dingue que j’arrive toujours à prendre un sujet apparemment banal et à chercher à le complexifier. Mais je fais partie de ces gens qui savent que le monde est bien plus que ce qu’il n’y parait. Je fais partie des gens qui connaissent un secret que tout le monde mériterait de partager. On croyait bien Joe malade quand il faisait des trucs bizarres à la simple force de son esprit. C’était juste qu’on avait pas encore toutes les réponses, parce qu’on se posait juste pas les bonnes questions. Bref, histoire de bien lui prouver que faire des trucs un peu dingues, ça ne voulait pas forcément dire être fou, je tente la divination de son prénom. Peut-être que comme ça, on sera juste deux fous, ou deux personnes qui essayent juste d’apprendre à se connaître sans passer par les travers du “Salut, ça va ? Tu fais quoi dans la vie ?“, parce que ça franchement, ça m’ennuie. Son visage en dit un peu long, et pas tant que ça. Est-ce que je suis carrément à côté, ou au contraire tout près ?

« Wow, alors là ! Je dois dire que j’y croyais pas ! »

Je lâche un rire qui va bien dans la conversation. C’est qu’elle m’a un peu taquiné, comme si enfin elle se détendait un peu. J’ai délié mes doigts pour me reculer un peu sur le banc. Amelia, franchement, c’est vrai que j’étais pas loin. Ce qui est quand même un putain de miracle, parce que la banque de données des prénoms est quand même vaste. Faut croire que j’ai parfois des éclairs de lucidité. Je lui tends ma main pour serrer la sienne, délicatement, comme si j’avais peur de la casser. Je sais pas pourquoi cette fille me donne envie de la protéger. C’est un truc que j’ai, ça, la compassion niveau maximal. Et cet instinct un peu chiant qui me pousser à vouloir aider sans qu’on me le demande. Ca m’a fait perdre un frère, alors mollo avec les inconnus, quand même.

« Enchanté, Lady Amelia. » J’ai pas su m’empêcher de parler comme un lord, putain. C’est ses manières aussi, ça me trouble. « Ca sonne joliment aussi. »

Habilement rattrapé, du moins j’espère. C’est vrai que c’est joli. Mais après, j’ai toujours trouvé que les prénoms de filles étaient plus jolis que les nôtres. Il y a souvent un A qui se balade quelque part et elle, elle en a deux. J’espère juste qu’elle ne va pas prendre ça pour de la drague. Non pas que ça soit pas dans mes habitudes, parce que si j’avais voulu la brancher, je m’y serais pas tout à fait pris autrement que ça mais j’ai les intentions nobles. Mais elle n’a pas trop l’air de vouloir se défiler, ou de rougir, donc ça doit aller. Mieux, elle m’interroge un peu sur ma vie. C’est banal comme question pour une personne qui se dit folle, mais soit. Sa tournure, encore, me donne l’impression qu’elle est une fille de roi.

« Je suis plus ou moins de passage. » La rentrée a commencé côté sorcier, et je me laisse quelques semaines avant d’aller joyeusement faire la mienne. Pas comme si c’était officiel de toute manière, j’ai bien le droit de sécher. « Mais là tout de suite, c’est pour le travail en effet. Shooting demain matin, ça explique que j’ai délaissé la soirée alcoolisée à l’étage. »

Soirée dont, je suppose, elle n’a absolument pas du entendre parler. Pas comme si ça avait la moindre importance cela dit. J’aurais pu en faire des caisses, balancer le mot mannequin dans la conversation et voir si ça lui parlait. Possible qu’elle ait déjà vu mon visage imprimé sur papier glacé mais ça m’étonnerait. En général, quand c’est ça, les gens me regardent autrement. Et puis je vois bien que c’est pas tellement mon apparence qui l’intéresse, mais le bouquin que j’ai posé pas loin de ce que j’espère être un cendrier. Kafka a la côte, apparemment. Pas étonnant qu’Amelia soit amoureuse des livres, cela dit, vu son langage. Je l’écoute me parler de ses goûts, et ça déjà, ça en dit un peu plus long. Une histoire d’orphelin et un amour passionnel interdit… Comme quoi ça vaut le coup de laisser traîner les conversations au delà des présentations.

« Le Procès de Kafka. Très bel éloge de l’absurdité. L’histoire d’un homme accusé d’il ne sait quoi, jugé par il ne sait qui. »

C’est fou comme ça me parle, ce genre de trucs. Mais je ne peux pas lui en parler, parce que je suis tenu au secret. Ca ne me donne que plus envie de le faire un jour voler en éclat, si seulement j’arrive à un tel miracle. Après tout, comme le héros kafkaïen, je suis bien tout seul face une bureaucratie qui est fort satisfaite de son propre fonctionnement tout à fait dysfonctionnel. Bref, si je continue sur ma lancée, c’est sûr que je vais la soûler.

« Pas tellement plus joyeux que tes propres lectures je dirai. Mais bon, écrire sur le bonheur, ça passionne rarement les foules. » Bien joué River de parler de ça à une fille qui a les yeux plein de tristesse. Après, est-ce que c’est pas juste la vérité ? Du moins, c’est ce que je pense moi. « Dixit le mec qui vient de lire De Profundis, de Wilde. Quoique je doute que du fin fond de sa prison, ce cher Oscar ait cru qu’un jour on lirait ses déboires amoureux. Même si, si tu veux mon avis, ça n’était pas tant de l’amour qu’un grand élan de naïveté chez un homme qu’on cite à tout bout de champ comme s’il était un grand sage. »

Je lâche un rire. Le nombre de camarades de promo qui citaient ses grands principes comme si c’était la plus pure des vérités. Terrible.

« Pardon, je te parle de ça comme si tu savais de quoi il s’agissait. » Mon pouce joue avec l’une de mes bagues, comme souvent. « C’est pas moins toxique que l’amour de Catherine et Heathcliff, si tu veux te faire une idée. Sauf que là, c’est vrai. »

Y’a pas à dire, la conversation a décidément pris une tournure fort inattendue, et qui me plait assez je dois dire. Ca doit se lire dans mes yeux dans lesquels brille, à coup sûr, une étincelle de passion mêlée à une pointe de curiosité.
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