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Les rues de la littérature (River)

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Erin Wheeler

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MessageSujet: Les rues de la littérature (River) Les rues de la littérature (River)  129196351Lun 30 Aoû 2021 - 5:41

Juin 1979

Quelques familles naviguaient entre les étagères de la librairie/papeterie de la plume enchantée. Certains enfants s'extasiaient devant les chats à adopter, d'autres devant les exemplaires de livres d'images en exposition. Des parents demandaient des lectures proposées par les enseignants à Poudlard, notamment en histoire de la magie. Mais la star de la librairie ce jour-là, c'était la nouvelle édition illustrée des contes de Beedle le Barde. Derrière son comptoir, Erin encaissait une mère accompagnée de ses deux enfants. “ Qu'allons-nous faire pendant une semaine sans vous ? ” Demanda-t-elle en indiquant la petite pancarte annonçant la fermeture de la boutique début juillet.“ Ce ne sera qu'une semaine. Fleury et Botts est ouverte à ce moment-là.” Mais cette librairie n'était pas spécialisée pour les enfants. Puis tout à fait coup un chat blanc grimpa sur le comptoir en bois et demanda une caresse aux clients. “ Wow ! Maman, regarde comme elle est grosse.” S'étonna le garçon en ouvrant les yeux grands comme des soucoupes. Sa mère sembla gênée par ce commentaire et s'excusa platement au nom de la petite famille. “ Frances attend une portée. La libraire abritera des chatons à la fin juillet. Aimes-tu les chatons ?” L'enfant hocha la tête et la discussion dura ainsi encore quelques minutes et la famille partit. Il n'y avait pas d'autres clients pour la caisse. Ainsi, elle donna une caresse à France et se dirigea vers les clients qui regardaient. Elle demanda ici et là s'ils avaient besoin d'aide. Une petite fille acheta avec son argent de poche du papier à lettres sur lequel des petites licornes gambadaient puis disparaissaient. Une famille vient pour des plumes, d'autres pour des carnets ou des contes pour enfants. En tout, elle vendit six exemplaires de la nouvelle édition des contes de Beedle le Barde ce matin-là; Ce qui représentait une petite réussite en quelques heures seulement.

Il était environ 11 heures quand elle repéra un client très inhabituel; Il s'agissait d'un jeune homme d'une vingtaine d'années. Une grande perche qu'elle s'autorisa à le penser, sans méchanceté aucune. Evidemment, il ne passait pas inaperçu parmi les familles, enfants qui se baladaient entre les rayons. Aucun client ne parut avoir besoin de son aide, alors elle alla le trouver. Elle passa devant le dernier roman de la série Ma vie de Sorcière et plus loin sur les étagères on pouvait trouver Morgana et la baguette d'or, ainsi que les mésaventures magiques de Romulus. Elle parvint finalement à la hauteur du garçon qui s'intéressait aux livres. Elle se figurait qu'il ne devait pas forcément trouver son bonheur. “ Juste devant vous, vous avez la Sorcière et le Crapaud d'une nouvelle auteur. Un véritable succès en librairie. ” Dit-elle en s'amusant du décalage entre l'ambiance des livres présents sous ses yeux et l'image qu'il pouvait renvoyer. Mais on ne jugeait pas un livre à sa couverture. Et elle avait été trop longtemps jugée pour poser une quelconque conclusion hâtive sur ce jeune homme. “ Je suis la gérante de la librairie.  Peut-être puis-je vous aider ? Que recherchez-vous ?” On n'entrait que très rarement dans sa librairie par hasard. Quoiqu'il était tout à fait possible que cela lui arrive à elle. L'appel des livres ! Les bibliothèques et librairies étaient toujours ses lieux de prédilection. Rien de bien étonnant à ce qu'elle en possède une elle-même. Ce qui était surprenant cependant, c'était la présence des chats. L'un d'eux fit d'ailleurs son entrée dans le rayon et vint se poser tout en haut de l'étagère. “ Si vous aimez les animaux, nous avons également des chats à adopter. Ce sont les meilleurs amis des auteurs, il parait.” On disait cela des chiens et des hommes également. Mais cela restait à voir. Elle avait toujours été plus chats que chiens sans qu'elle n'en connaissait réellement les raisons. A la maison, ils n'avaient jamais eu d'animaux.

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MessageSujet: Re: Les rues de la littérature (River) Les rues de la littérature (River)  129196351Lun 30 Aoû 2021 - 18:35

River matinal, on aura vraiment tout vu. La seule raison qui me pousse à quitter mes draps avant midi, c’est quand j’ai un cours qui m’intéresse. Et les cours, ces derniers temps, on va dire que je mise plutôt sur l’après-midi. La faute à la fête, qui me fait me coucher à l’heure où les gens se lèvent. Mais hier, j’ai été sage, comme quoi tout est possible. Et je pensais que Morphée et moi allions nous taper la grasse matinée de l’année, mais non. Neuf heures du matin, l’odeur de café de mon coloc m’a fait émerger, et j’ai sauté sous la douche après m’en être servi presque une pinte. Besoin de ça pour fonctionner, mais besoin aussi que ça refroidisse. Paul est pas là pour me le faire d’un coup de baguette, alors je dois le faire façon classique, et attendre. Et j’aime pas attendre, alors même que je n’ai rien de prévu de la journée. Optimisation enclenchée, douche d’approximativement douze minutes, ça devrait suffire. Ça énerve mes collocs, mais que voulez-vous, il faut bien prendre le temps, il y a de la surface à laver. Même que je dois me pencher pour être sous la douchette, mais que c’est pénible. Qu’est-ce que je donnerais pour faire dix centimètres de moins. Alice et son pays des merveilles ont des fioles pour ça, mais les sorciers, même pas. Parfois, je me demande vraiment à quoi ça sert la magie si on peut pas régler ses soucis. Enfin, c’est vraiment une pensée de douche, parce que sinon, je trouve quand même que ça a de la gueule.

Dix heures, enfin, je commence à fonctionner à peu près. Presque un litre de café dans les veines, j’ai mis des plombes à me coiffer parce que quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Alors j’ai abandonné, c’est toujours comme ça quand je les ai fraîchement coupés. Comme s’ils m’en voulaient. Qu’ils fassent leur vie, ça m’empêchera pas de vivre la mienne. Bref, cuir sur le dos, main dans les poches, je me décide à aller arpenter un peu le Chemin de Traverse. Mais pour ça, il faut que j’aille emmerder Jen. Je dois taper 3 fois à sa porte avant qu’elle n’ouvre, elle a même encore un peu de mousse dans les cheveux, et une serviette qui suggère de l’agréable que j’ai déjà vu.

« River, t’es tombé du lit ? »
« Tu me manquais, qu’est-ce que tu veux. »

Non mais ce regard.

« Laisse-moi deviner, tu veux que je te serve de Magicobus, c’est ça ? »
« Tout de suite les grands mots… Taxi, ça suffira. »
« Mais que t’es chiant ! »

Grand sourire. Faut sortir le grand jeu là mon pote.

« J’te laisserai ma moto. Toute une après-midi. »
«  Sérieux ? »

Bingo. Je crois qu’elle préfère ma moto à moi. Que c’est même pour ça qu’elle continue à me parler, parce qu’elle sait qu’en désespoir de cause, je veux bien lui prêter. J’aime pas tellement l’idée que quelqu’un d’autre que moi la conduise, mais bon, quand il faut, il faut.

« Tu me prêteras aussi ta veste ? »
« Exagère pas. »
« Okay, bonne journée. »
« Non non, attends. »

Quelle chieuse.

« Ok pour la veste. Mais tu mets pas ton parfum dessus. »
« Oh, le grand River ne pourrait plus courir les filles s’il portait l’odeur d’une autre ? »
« Disons ça. »

En vrai, je déteste son parfum. C’est un truc à base de patchouli sûrement, on dirait l’intérieur d’une boutique de divination cheap. Ca sent même pareil dans son appart, raison de plus pour que je reste à la porte en attendant qu’elle finisse sa douche. Ca prend une éternité, mais bon. Quand elle revient, on dirait qu’elle a pris un bain de son foutu parfum. Pour me faire chier sûrement. Autant dire que le transplanage me donne encore plus la nausée que d’habitude mais bon, je vais pas commencer à critiquer. Elle me laisse après s’être assurée que j’ai moyen de rentrer. Comme quoi, elle m’aime bien quand même.

Ca fait une paire de mois que je n’ai pas mis les pieds ici. J’aime bien l’endroit pourtant, mais j’ai pas eu trop le temps. Et quand j’y viens, c’est pas tellement la journée. C’est marrant toutes ces boutiques façon parc d’attraction. Avant, je rentrais partout, et j’achetais un tas de trucs qui me servaient même pas. Des babioles magiques qui ne marchent pas quand on l’est pas soi-même. Alors maintenant, c’est simple, je fais dans le classique. Vêtements et bouquins, parce que magique ou pas, on a bien des yeux et le même genre de corps à habiller. Sur le chemin de Fleury et Botts, mon oeil lèche une vitrine que je reconnais pas. Du tout. Des livres, partout, des couleurs qui tapent la rétine. Et malgré l’overdose de café, je suis pas assez réveillé pour analyser la population dedans. Alors j’entre.

C’est une jolie boutique. Atypique. Un chat vient direct m’accueillir et se faufiler entre mes grandes jambes. A deux doigts de l’écraser, le sol est souvent trop bas pour que je remarque des détails comme ça. Mais si y’a un chat ici, alors c’est un bon endroit. Ca me plait. Pourtant, je mets moins de deux minutes à comprendre que non non, on est pas sur une mise en avant de littérature pour enfant. Ou alors, tous les rayons sont une mise en avant. Oups. J’ai pas tellement l’habitude d’être entouré d’illustrations pour mômes, de designs candides. De bouquins de moins de 100 pages aussi. Mais je sais pas pourquoi, alors que j’ai envie de détaler, je reste là et j’en feuillette même un. C’est pas un peu impoli de rentrer dans un endroit et de ressortir illico ?

Une voix bien des centimètres plus bas me sort d’un résumé qui tient en deux lignes. Une jeune femme, sûrement celle qui travaille ici, et qui me vante les mérites d’un titre que je lirai sans doute en moins de douze minutes. Je lui tire une tête un peu surprise avant de regarder le bouquin qu’elle me conseille. Je sais pas si elle est sérieuse, ou si elle se fout un peu de moi mais après tout, elle aurait bien le droit. Elle a un air filou un peu, et je souris en retour.

« J’ai bien peur de ne pas tout à fait être le public. » Sans blague River… Je lui fais quand même un petit clin d’oeil, parce que manquerait plus que je sois gêné d’être là. « Je suis sûr que mon coloc a fait du déca ce matin… » Je dis plus ça pour moi que pour elle, mais quand même.

Elle me propose son aide, et c’est gentil comme tout mais, je sais pas très bien quoi répondre. Ce que je recherche ? Alors que j’allais m’enfoncer gentiment dans l’absurdité de mon erreur, avec une petite dérision histoire de, un truc me frappe. Genre vraiment. Un truc auquel je n’ai même pas pensé, tout absorbé que je suis à lire des bouquins de droit qui assommeraient un troll. C’est un peu ça le problème à l’université, quand on vit entouré toujours des mêmes cercles, des mêmes gens. Ca déconnecte un peu de la vraie vie.

« En fait, oui. Vous auriez des bouquins sur les moldus ? Enfin, qui parlent de moldus aux enfants ? »

C’est quand même un sujet intéressant, moi qui feuillette depuis plus d’un an des tas de livres qui font état de ce que je suis moi. Même si dire ce mot là m’écorche la langue, un peu. Mais du coup, j’ai occulté toute la partie sur les enfants, et en vrai je me dis, peut-être qu’on leur apprend rien à ce sujet. Ca me mettrait un coup au moral, mais après tout, c’est possible. Quand on voit comme les adultes sont éduqués, il doit pas y avoir tant de livres sur le sujet. Mais le chat que j’ai failli amputer de la queue, pas fort rancunier, me déconcentre un peu dans ma réflexion initiale. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est original ici.

« Je crois que c’est lui qui m’a adopté. Mais je vais le laisser à quelqu’un qui a un peu moins la bougeotte que moi. »

Paradoxal quand on voit que je suis planté là, comme un piquet. Mais c’est vrai, je suis trop souvent ailleurs, jamais chez moi. Pour ça que Rufus est resté chez les parents. Ca me plait pas, mais je préfère ça à ce que ce soit Joe qui l’ait récupéré. Je l’ai vu essayer un sort sur lui une fois, alors qu’on savait tous les deux qu’il n’avait pas le droit. Depuis, Rufus a une patte blanche, et j’ai jamais su si c’était à cause de la terreur ou du sort en question. Joe a morflé ce soir-là. Je lui ai décoloré une mèche dans son sommeil et ça l’avait bien fait pleurer. Bien fait.

« Bref, je disais… les moldus. Vous auriez des histoires qui parlent de ça ? »

S’il vous plait, faites que oui. Sinon, le monde serait encore plus triste que ce que je pensais.
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MessageSujet: Re: Les rues de la littérature (River) Les rues de la littérature (River)  129196351Sam 9 Oct 2021 - 0:51

Il était arrivé auparavant que certains clients s'égarent dans sa boutique. Des passants qui entraient et ressortaient aussitôt, elle ne les comptait plus. Attirer une clientèle fidèle était assez compliqué pour n'importe quelle affaire. Elle se rappelait les heures passées à distribuer des tracts, écrire des annonces dans la presse ou des hiboux pour de potentiels partenariats pour promouvoir son business. Les heures s'étaient transformées en des journées entières voire des semaines. Elle avait essuyé des refus. Désormais tout ceci lui paraissait moins barbant et complexe. Question d'habitude. Cependant, des cas comme ce jeune homme, elle n'en avait pas eu depuis longtemps. Elle connaissait pratiquement tous ses clients. Les mêmes revenaient régulièrement. Et c'était belle et bien la première fois qu'elle repérait celui-ci. Sinon, elle s'en souviendrait. Il ne passait pas tellement inaperçu. “ Je dois reconnaître que vous dépassez mes clients habituels d'au moins cinq ou six têtes. ” Plaisanta-t-elle en fronçant légèrement le nez. Certains enfants étaient même à peine plus hauts que le comptoir où se trouvait la caisse. Tous des petits lutins qui animaient la librairie et faisaient en sorte qu'elle fonctionnait suffisamment pour qu'elle n'ait pas à manger des pâtes tous les soirs. “ Mais il n'y a pas de mal à ça. J'estime qu'on garde une âme d'enfants toute notre vie. ” Certes, elle ne se penchait plus depuis longtemps sur les livres d'image ou les romans où il y avait une phrase par page. Mais il lui était toujours agréable de relire les contes de fées aussi moldus que sorciers. Mais son interlocuteur ne semblait pas tout à fait d'accord avec elle ou se trompait-elle ? “ J'ignore de ce qu'il en est de votre coloc, mais il me semble que mon employée a fait du café ce matin si c'est ce dont vous avez besoin. ” A n'en pas douter, il en restait. Elle-même n'en buvait pas. Il valait mieux pour tout le monde ne pas lui en donner sinon elle deviendrait une véritable pile électrique.

Finalement, il lui fit une demande assez inattendue. Des livres qui parlaient de moldus aux enfants ? Il s'agissait plutôt d'une question insolite. Les parents ne voulaient pas de tels ouvrages pour leurs enfants. Ou disons qu'ils ne les recherchaient pas réellement. Et pourtant quelques titres se trouvaient dans son catalogue. Elle en envoyait un tous les trois mois à ses clients "abonnés". “ Réellement ?” Demanda-t-elle  tout de même ne cachant que trop peu son étonnement. Avait-elle seulement bien entendu ? Quand elle réalisa qu'il paraissait parfaitement sérieux, elle reprit avec un enthousiasme non dissimulé : “ Bien sûr que j'en ai ! Que préférez-vous ? Des romans ? Des nouvelles ou des contes peut-être ? Pour jeunes enfants ou plutôt adolescents ? Selon ce que vous...” Un des chats réfugiés dans sa boutique entra en scène pour faire du charme au potentiel client. Il miaulait et ronronnait comme si cela convaincrait sa cible de l'adopter. Elle laissa échapper un rire à la réponse que lui fit le petit jeune. “ Cela ne me surprend pas de Percy, il est très sociable. N'est-ce pas ? ” Elle n'attendait pas de réelle confirmation évidemment. Mais elle parlait très souvent à ses petits protégés à quatre pattes et entretenait même de véritables conversations avec eux. Avec Oscar tout particulièrement, le gros matou noir qui s'installait sur l'un des sièges pour les clients. Ce qui paraîtrait étrange à n'importe quel être humain. A vrai dire, elle amusait assez la galerie. River la ramena à la réalité en évoquant à nouveau les histoires sur les moldus. “ Ah oui bien sûr ! Attendez ! ” Et sur ce, elle s'en alla chercher le premier livre auquel elle avait pensé Perfect muggle qu'elle soupçonnait être inspiré par The worst witch dont le premier tome était sorti en 1974 dans le monde moldu. Elle récupéra bien évidemment Hier, j'étais un moldu qui avait bien fonctionné à sa sortie en 1976 et quelques autres livres qu'elle pensait traiter suffisamment du sujet pour que cela puisse intéresser le jeune homme.

Quand elle eut fini, elle l'invita d'ailleurs jusqu'au comptoir un peu éloigné de la caisse pour les lui présenter. “ Je n'en ai pas autant que je l'aurais voulu, mais en voici quatre qui pourraient peut-être vous intéresser. Le premier raconte l'histoire d'une petite fille née dans une famille sorcière, mais sans pouvoirs. Elle est donc envoyée dans une école où elle apprend à vivre avec d'autres enfants moldus. Ma mère étant institutrice, je peux vous dire que certains détails ne sont pas tout à fait exacts. Mais dans l'ensemble, c'est assez pertinent.” Elle marqua une légère pause pour prendre le suivant. Elle ne savait pas vraiment s'il la suivait, mais poursuivit toute de même : “ Alors Filomena et Wesley, c'est l'histoire d'une amitié entre une sorcière et un moldu. Ils grandissent dans un village semi-magique, il me semble qu'il s'agit de Godric's Hollow. Hier, j'étais un moldu est en fait une biographie d'un né moldu qui nous explique sa vie avant de découvrir qu'il était un sorcier. Et celui-ci...” Elle s'emballait beaucoup, trop peut-être sans s'en rendre compte. Mais quand il s'agissait de littérature, elle ne s'arrêtait plus. D'ailleurs, elle ne tarda pas à continuer sur sa lancée : “ Il s'agit d'un conte sur une sorcière qui a adopté deux petits moldus, les enfants d'une amie qui est morte récemment. Mais j'y pense, je crois avoir encore quelques titres à vous proposer. Voulez-vous feuilleter ceux-ci en attendant que je vous les ramène ? ” Sur les centaines de livres qu'elle avait actuellement, une petite dizaine avait dans ses personnages principaux un ou des moldus. Mais comme tous livres de jeunesse, ils n'entraient pas forcément dans le détail.  
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MessageSujet: Re: Les rues de la littérature (River) Les rues de la littérature (River)  129196351Sam 6 Nov 2021 - 2:42

Franchement, j’ai l’impression que ça n’arrive qu’à moi, des situations comme ça. Toujours cette fichue sensation de ne pas être à ma place, sauf que pour une fois, ça n’a rien à voir avec mon sang. La mésaventure est donc plutôt légère, sans compter que la maîtresse des lieux prend ça avec humour. Six têtes facile, on peut le dire. Ses clients haut comme trois pommes devraient être au moins ce nombre là, empilés sur leurs frêles épaules, pour faire un combat de regard avec moi. L’image me fait marrer, autant que sa réplique, ce qui détend l’atmosphère qui n'était en fait pas si tendue que ça. En tout cas, j’aime bien sa philosophie. Je ne connais pas l’endroit, mais sa façon de voir les choses me plait. Sûrement que c’est le reflet du lieu, sûrement pour ça qu’on s’y sent rapidement bien. Ça et les chats.

« Une âme d’enfant dans un corps de géant, ça se peut oui. »

Même si j’oublie un peu que dans ce monde là, les géants existent vraiment et que je suis loin d’en avoir la carrure et que fort heureusement, j’ai un peu plus de cervelle que ça. Mais bon, c’était plus un trait d’esprit qu’autre chose, même si je tourne au ralenti à cause du potentiel déca que j’évoque. Mais apparemment, ici, on peut trouver aussi de la caféine, ce qui est tout de même un sacré surplus de service qui pourrait tout à fait faire de la librairie un de mes fiefs. Enfin, si seulement on pouvait y lire des choses de mon âge, disons. Mais mes idées ont retrouvé un bout de chemin en tout cas, et me voilà en train de lui poser une question qui, évidemment, provoque un certain étonnement. En même temps, à quoi je m’attendais ? La question moldue est toujours un peu tendue, ce qui a tendance tout de même à m’agacer léger. Mais pas le temps de retourner mon nez que la petite sorcière dégaine un enthousiasme qui me réchauffe plus le coeur qu’un double expresso ne le ferait avec mon gosier. Ça fait plaisir à voir, à entendre, et j’allais répondre à tout ça quand l’un des habitants des lieux à quatre pattes fait son apparition, ce qui me détourne un peu mes obsessions.

Percy, comme je l’apprends, cherche donc une maison à remplir de ronrons. J’hoche bêtement de la tête pour lui répondre - à la vendeuse, pas au chat - avant de revenir quand même à ce qui m’intéresse. Et autant dire que là, je déclenche une mini-tornade blonde qui furète dans les rayons qu’elle semble connaître par coeur. Deux minutes à peine plus tard, elle revient avec ses bouquins sous le bras avant de m’embarquer dans un coin où elle peut me parler de tout ça. Il y a pas à dire, cette femme sait de quoi elle parle. Et sans me dérouler un discours commercial, mais plutôt en causant avec passion du sujet qui pourtant est un peu curieux, je le sais. Elle commence en me confirmant mes craintes. Mais elle a bien des bouquins qui parlent du sujet, ce qui restaure un peu ma foi en l’humanité pour le coup. Elle parle vite, de ce ton qu’ont les gens qui maîtrisent leur sujet et qui surtout aiment ça. J’écoute avec attention, en notant mentalement ce qu’elle me dit tout en sachant que j’en retiendrais à peine la moitié. C’est à ce moment là que je réalise que j’ai oublié mon calepin chez moi, boulet que je suis. Sûrement parce que c’était assez peu prévu que j’investigue aujourd’hui. Merde River, tu sais bien que les idées peuvent te venir n’importe quand, non ? Décidément, je suis vraiment pas du matin.

Perdu dans mes pensées, à me fustiger, je rate une ou deux phrases avant de raccrocher les wagons. Ça m’intéresse, autant le personnage que ce qu’elle raconte d’ailleurs, et j’ai peut-être même une petite étincelle dans le regard qui fait écho à celle que je vois dans le sien. Et quand elle finit son monologue par une question, j’en ai déjà dix qui ont surgi dans ma tête.

« C’est déjà plus que ce que j’aurais pensé ! » C’est sincère, même si un peu triste, il faut l’avouer. « Vous m’avez eu avec la biographie. C’est un point de vue qui m’intéresse pas mal. »

C’est là où je me rends compte que je ne lui ai même pas dit pourquoi je cherchais ça. C’est toujours un peu délicat, surtout quand je ne connais pas la personne en face. Même si là, j’ai comme l’impression que je pourrais tout à fait tout lui déballer sans craindre une opposition condescendante, qu’on se le dise.

« Je travaille sur une thèse concernant les liens entre les familles moldues dont sont issus certains sorciers et le monde magique. Autant vous dire que toutes les sources sont bonnes à prendre. » Dans le sens où franchement, elles se font rares. « Et j’ai l’impression qu’à part une option à Poudlard, c’est quand même un sujet rarement abordé avec les jeunes sorciers. Mais ça, vous venez de me le confirmer. »

Je lui fais un petit sourire avec une pointe de tristesse. Je me rends compte que je n’ai pas du tout répondu à sa question, mais en vrai, je peux feuilleter tout ça chez moi. Non, c’est tout de même plus intéressant d’avoir l’avis de quelqu’un qui, en fait, est peut-être plus au coeur du sujet que je ne l’aurais pensé. Comme quoi les hasards de la vie faisaient quand même bien les choses.

« D’ailleurs, à voir la tête que vous avez faite, on doit pas souvent vous demander des références du genre, non ? Vous n’avez jamais, disons, eu de familles moldues venues ici pour leurs enfants qui entraient en première année ? »

Mes parents n’auraient jamais pensé à avoir ce réflexe, en fait. Ça leur était tombé dessus, comme ça, et il n’y avait pas de starter pack après la grande révélation parcheminée. Bonjour, votre gosse est un sorcier, on va vous l’arracher pour les sept prochaines années, et pour toute la vie, en fait. Démerdez-vous avec ça. Franchement, niveau pédagogie, que ce soit le Ministère ou ce cher Dumbledore dont tout le monde vantait les mérites, il y avait encore de sacrés progrès à faire…
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