Augustus avait encore du mal à définir s’il se sentait à l’aise dans ces grands rassemblements. Une portion non-négligeable du gratin sorcier était présente. Augustus n’appartenait pas à ce monde aristocratique. Il n’était qu’un fils de professeur d’université, décédé il y a bien des années de cela. Mais de plus en plus de gens de ce monde tenait à l’inviter à ces soirées mondaines. On l’y présentait comme s’il eut été un éminent médicomage. On vantait sa carrière au sein du Département des Mystères, sa sympathie et son intelligence. Augustus souriait à ces messieurs et ces dames en se demandant ce que l’on attendait de lui en retour de toutes ces attentions.
Tous n’étaient pas mangemorts. La plupart, en fait, ne l’était pas. D’où ses interrogations. Mais Augustus avait repéré dès le début de la soirée un de ses confrères mangemorts au nom d’Isaac Wellington. Un fameux joueur de quidditch que le langue-de-plomb savait être très apprécié par son jeune fils. En apprenant que les Faucons allaient bientôt jouer un match en terre norvégienne, il avait décidé d’acheter des billets pour faire plaisir à ce petit sorcier. Et, en apercevant le batteur, Augustus s’était dit qu’il pouvait obtenir plus que des billets.
Alors, dès qu’il put se libérer, il s’approcha d’Isaac Wellington d’un pas détendu, un verre de champibulle dans une main, l’autre dans la poche.
« Monsieur Wellington. » le salua-t-il sobrement. « Je ne m’attendais pas à vous voir ici. »
Il parlait bas, très calmement, sans vraiment le regarder. Ses yeux naviguaient parmi les autres invités qui avaient cessé de faire attention à lui.