Etendue sur son lit, un livre à la main, Maddy était plongée dans la lecture d’un roman francophone que sa mère lui avait fait parvenir le matin même. Grand classique de la littérature française le roman qu’elle tenait entre ses mains, n’était autre que Les Misérables de l’auteur romantique Victor Hugo. Notre jeune préfète qui avait déjà achevé la totalité de ses devoirs pouvait -à l’inverse de ses camarades qui se démoralisaient devant leur devoir de potion- prendre un peu de temps pour ses loisirs, autrement dit : la lecture. Néanmoins, bien qu’elle fût passionnée par ce livre à l’histoire fort bien tournée, elle ne parvenait pas à se concentrer sur les lignes qu’elle survolait sans même les lire. En effet son esprit faisait l’objet de bien d’autres pensées, et c’est à une personne qu’elle songeait à cet instant. Un beau jeune homme de Poufsouffle, dont vous connaissez bien entendu déjà le prénom –Lysander pour les incultes- occupait sa mémoire depuis plusieurs jours déjà. Deux moments précis repassaient encore et toujours dans son esprit. Elle se revoyait en compagnie d’Eli dans le parc de Poudlard, tous deux chantant gaiement des chansons des Beatles, chahutant et riant ensembles. La scène de l’autre jour lui revenait également en tête. Elle se souvenait avec précision les mots qu’avait prononcé le jeune homme dans sa chanson lorsqu’il s’était inscrit à la chorale de Poudlard.
La demoiselle avait décidé de lâcher son livre afin de se rendre vers la fenêtre qui donnait directement sur le parc. Perdue dans ses songes elle ne fit pas attention au chahut qui avait lieu dans son dos, jusqu’à ce qu’elle reçoive un oreiller en plume sur la tête.
« AÏEEEEEEEUUU ! » Hurla-t-elle, vexée d’avoir été sortie de ses fabuleuses pensées, tandis que ses cheveux, jusqu’alors d’un ton rosé, prenait une teinte rouge vif.