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« Et où es-tu allé ? » ; James

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James Potter

James Potter


ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque
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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Lun 18 Juil 2011 - 15:20

    - Attends un peu... Un... Deuuuux...
    - AHHHHHHRG !!! JAMES ! Viens ici tout de suite !

Accroupi derrière la porte du jardin, une vieille porte en bois brute vieillie par le temps, j'observai à travers l'espacement des planches ma chère maman, le visage et les cheveux recouvert d'une étrange mixture rouge, très proche de la gelée anglaise que je détestai tant. Mon père, à genoux derrière moi, pouffait de rire à mesure que maman hurlait devant son évier de cuisine.
Ma mère n'était pas très grande et pourtant, ses cheveux noirs tirés en un chignon mal fait exprès et ses grands yeux bruns lui donnaient un air autoritaire. Elle était douce, elle était généreuse mais l'on savait que lorsqu'elle disait quelque chose, nous avions plutôt intérêt à nous exécuter. Je dis nous, car mon père était compris dans le lot, évidemment. Non pas qu'il n'ai pas eu le courage de tenir tête à ma mère, juste qu'il l'aimait assez pour respecter ses décisions. Ils s'entendaient si bien tous les deux qu'ils étaient, très jeunes, devenus un véritable modèle de couple parfait à mes yeux.
Maman s'approcha à grands pas de la porte du jardin, les rires de mon père l'ayant interpellés sur la position où nous nous trouvions. J'attrapai vivement le poignet de mon père, le tirai en arrière pour filer au plus vite dans une autre cachette. Papa riait tellement qu'il en tomba en arrière, juste au moment où maman poussa la porte, la gelée rouge dégoulinant de ses cheveux. Ses yeux lançaient des éclairs noirs, nous aurions pu mourir sur place si ils avaient été munis de baguette magique.
    - LEQUEL DE VOUS DEUX ET LE RESPONSABLE DE CECI ?! Dit-elle en pointant son doigt long et fin en direction de sa nouvelle coiffure. ATHOS ! Qu'est ce que tu fiches sur le sol ?! James ! JAMES ! Viens par-ici, et tout de suite !

La main contre mon ventre, les joues et la mâchoire douloureuses à force de rire aux éclats à la vue de mon père toujours allongé sur le sol et de ma pauvre maman couverte de nourriture, les yeux pétillants de fureur, je m'avançai en titubant en direction de mes parents, sachant bien que la vengeance allait être atroce. Je l'avais mérité, et puis j'avais bien ris.
Les yeux plissés, le visage légèrement crispé, ne sachant ce qui allait m'arriver, je m'apprêtai à m'excuser auprès de ma chère maman adorée lorsque celle-ci me fit signe juste avec un regard que je me devais de ne pas ouvrir la bouche. Les yeux ronds, j'étais prêt. Prêt à je ne sais pas quoi, d'ailleurs. Alors que je m'attendais à une soufflante plus horrible que l'explosion d'une beuglante, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je la vis pointer sa baguette juste dans ma direction.
    - Mais mam... Commençai-je, la bouche grande ouverte.
    - AQUAMENTI !

Aussitôt, je reçu en pleine figure un jet d'eau si puissant que j'en fis quelques pas en arrière, trébuchant sur mon père qui essayait tant bien que mal de se relever. Nous tombâmes tous les deux comme deux vulgaires crêpes à la citrouille, trempés jusqu'aux os si cela était possible. Ma mère, fière d'elle, rangea sa baguette, bomba sa poitrine et tourna les talons, claquant la porte bringuebalante derrière elle. Un instant sous le choc, je retirai mes lunettes de mon nez et tentai de les essuyer comme je pouvais, avec un pan de mon pull complètement mouillé. Nous nous regardâmes un moment dans les yeux, mon père et moi, avant d'éclater de rire comme deux gamins que nous étions. Rapidement, je me remis sur mes pieds puis aidai mon père à se redresser, la vieillesse ne jouant pas en sa faveur. D'ailleurs, cela m'étonnait qu'il soit encore capable de se mettre debout après une telle chute.
    - Ta mère nous a flanqué une bonne raclée, fils. Faut dire qu'on l'a bien mérité ! Ahhh qu'est ce que j'ai ris, ça fait du bien.

Après avoir mis une tape dans le dos de mon père, je montai dans ma chambre d'un pas précipité, un grand sourire toujours sur mes lèvres. J'avais de la chance d'avoir les meilleurs parents de la terre. D'autres n'avaient pas cette chance... Je pensai à Sirius par exemple, qui devait se coltiner une famille avec des principes auxquels il n'adhérait pas. Il était comme seul dans cette famille qui ne lui correspondait pas. Heureusement qu'en compensation, il nous est possible de choisir nos amis.
Arrivé dans ma chambre, je remarquai avec tristesse qu'il me faudrait la ranger dans la journée, vu le bazar monstre que j'y avais fait la veille en cherchant partout mon album collector de Martin le Moldu fou. Album que j'avais fini par poser sur mon bureau, à côté de deux canettes de Bieraubeurre, d'un miroir et d'un caleçon sur lequel était dessinés de jolis Boursoufles. J'attrapai le caleçon et le flanquai d'un geste vif dans la corbeille à linge qui commençait visiblement à déborder. Puis j'attrapai le miroir dans l'espoir de pouvoir me recoiffer un peu. L'eau me dégoulinait sur les joues et mes cheveux devaient être plus plats que jamais. Sauf qu'au lieu de mon visage, je vis apparaître celui de mon meilleur ami, Sirius Black.
    - AHH ! Tu m'as foutu une de ces trouilles, mon vieux ! Ne me dis pas que tu essayais de me regarder dans mon intimité, gros dégou... Sirius ? Ça ne va pas ? Qu'est ce qui se passe ? Dis-je les sourcils froncés, soucieux de voir mon ami le visage si pâle.

Sirius m'expliqua rapidement la situation et, sans une once d'hésitation, je lui ordonnai de rappliquer au plus vite chez moi. Mes parents seraient bien entendu d'accord, depuis le temps que je leur parlai de la famille exécrable qu'étaient les Black. Reposant le miroir sur mon bureau, je me retournai et lançai un regard alentour à la porcherie qui me servait de chambre. Les mains sur les hanches, je soupirai, puis sorti ma baguette magique de la poche de mon jean, encore mouillé. Je jetai un rapide coup d'oeil en direction de la porte de ma chambre puis lançai un sort afin que toutes affaires retrouvent rapidement sa place. Ma mère n'était pas pour que j'utilise la magie pour ce genre de tâche, que soi disant, cela m'abrutissait plus qu'autre chose. Pourtant, j'étais heureux dans une chambre rangée et j'étais encore plus heureux de ne pas avoir à le faire par moi-même. Ne voulait-elle pas mon bonheur ?
Puis je descendis en hâte expliquer la situation à mes parents. Ils comprirent, bien sûr, et acceptèrent, comme je m'y attendais. Maman se mit au fourneau, dans l'idée de préparer un fabuleux ragoût pour l'arrivée de mon meilleur ami, celui qui semblait tant correspondre au frère que je n'avais pas eu. Ni Rémus, ni Peter ne lui arrivaient à la cheville, même si je les adorai tout autant. Sirius, c'était... Sirius.
Au bout d'un long moment, mes parents et moi-même entendirent un grand tumulte au dessus de la maison. Aussitôt, je me précipitai vers la fenêtre la plus proche, plus impatient encore qu'un enfant attendant le Père-Noël. Au moins, mon impatience était justifié, pas comme ces pauvres gosses qui attendaient pour rien. Je le vis enfin, Sirius, descendant du ciel sur sa moto, sa fameuse moto que nous allions probablement expérimenter tout l'été pour traîner. J'aurai été une fille, j'aurai cru à un miracle. Un ange tombant du ciel sur une Harley Davidson, ses longs cheveux au vent. Sauf que j'étais James Potter et tout ce que je voyais là, c'était que j'allais passer l'été le plus amusant de toute ma vie.
    - Sirius ! Criai-je avec joie en poussant la porte d'entrée afin d'accueillir mon meilleur ami.

Après une grande accolade, quelques taches de sang répandu sur un vieux pull et des explications, ma mère attrapa Sirius par les épaules et lui flanqua une bise sur la joue.
    - Sois le bienvenue, mon grand ! Tu es comme chez toi, ici ! Dit-elle en lui attrapant le visage avec sa main. Et il faudra soigner ça avant que ça s'infecte ! Aller viens, rentre, Athos va s'occuper de tes bagages. James, j'espère que ta chambre est rangée !

Derrière elle, je levai les yeux au ciel et entrepris de l'imiter silencieusement et plutôt grossièrement. Mon père me mit une légère claque derrière la tête qui me fis sursauter. Je savais. Oui, je savais que j'allais passer les meilleures vacances de tous les temps.
A peine étions nous entrés dans la maison que ma mère lâcha l'épaule de Sirius pour venir me voir. Elle approcha son visage de mon oreille, tout en époussetant une poussière surement invisible ou inexistante dans mes cheveux.
    - Je ne pense pas que ta chambre sera assez grande pour vous deux. Puis le grenier est infesté de gnomes de plancher. Ce que vous pouvez faire, par contre, c'est prendre la vieille tente de ton père dans l'allée du garage. Elle doit être derrière les Bubobulbs. Vous ferez attention, j'espère que les pustules n'ont pas explosées sur le tissu ! Enfin quoiqu'il en soit, vous serez mieux tous les deux dans la tente.
    - Tu... Jures ? La tente de papa ? Celle qui est presque plus grande de l'intérieur que notre maison ? Celle avec le tourne-disque intégré et où papa cache tous ses vinyles moldus ? Oh, nom d'un vampire ! Sirius, amène toi ! Dis-je en attrapant mon ami par le cou et en le tirant en direction du garage. A nous la belle vie !
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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Mar 19 Juil 2011 - 20:04

Nous arrivâmes tous les deux dans le garage de mes parents. Un garage où suintaient la poussière et l’humidité, le renfermé aussi. Pourtant, papa y passait beaucoup de temps, entre sa collection d’outils de jardin dont il ne se servait jamais –il aimait à les garder, soi disant que les moldus s’en servaient très souvent alors que notre jardin s’entretenait très bien sans, ma chère maman y veillait– ses bouteilles de Ogden's Old Firewhisky qu’il entassait sous un vieux bureau en bois qui lui-même était jonché de nombreux livres et journaux, et ses très grandes collections d’objets bizarres, toutes plus inutiles que les autres, il fallait avouer que le garage était un véritable foutoir. Et un nid à Botruc, si vous voulez savoir ! Mais mon père aimait son bazar et il lui arrivait même de rouspéter ma mère –quand il n’avait pas peur de se faire gronder lui-même– lorsqu’elle prenait la liberté d’étendre son linge parmi les outils, ou d’entreposer ses plantations de Bubobulbs, juste à côté des blouses de bricolage d’Athos, par exemple. D’ailleurs, c’est derrière les plantations de maman que nous trouvâmes la fameuse tente, cette tente géante, merveilleuse, fabuleuse à laquelle je n’avais jamais le droit de toucher car, soi disant, j’y fichais le zouk à chacun de mes passages. Quand même pas ! Je prenais soin d’essuyer mes pieds quand j’y entrai.
    - Dis, c’est dégueu’ ! Me lança Sirius avant de sortir sa baguette et de lancer un recurvite sur la tâche dégoulinante de pus qui trônait sur le tissu beige de la tête.
    - Oh, tu t’y feras vite ! C’est trois fois rien, ça. Quand tu vois les dégâts de ma chouette sur les gnomes au fond du jardin… Des têtes découpées, des bras arrachés… Bref, je te montrerai ça plus tard, c’est un spectacle vraiment bizarre !

J’attrapai alors la tente miteuse, vu de l’extérieur, et m’empressai, avec l’aide de mon meilleur ami, de la sortir dans le jardin. J’arrachai au passage, sans le faire exprès évidemment, deux ou trois pousses de Belladone qui tombèrent dans l’allée de pierres qui menait au fond du terrain. Si ma mère voyait ça… Enfin bref. Nous déposâmes la tente à côté d’un saule pleureur qui me rappelait sans surprise le Saule Cogneur installé dans le parc de Poudlard. Rémus… Il aurait été là, il aurait apprécié cet arbre plus que Sirius et moi-même. Les feuilles masquaient du soleil et le tronc était assez épais pour y poser son dos. Rémus aurait aimé s’y asseoir et y lire un livre, sans aucun doute. Quoiqu’il en soit, il n’était pas là aujourd’hui et je notai dans un coin de ma tête qu’il nous faudrait lui envoyer une lettre après avoir monté la tente, histoire qu’il apprenne les derniers évènements en date. Peter attendrait la rentrée pour connaître tout ça, sans doute. Mais c’était Peter…
Je regardai Sirius s’asseoir dans l’herbe, tandis que je restai debout devant la tente encore pliée sur le sol. Les mains sur les hanches, soupirant, j’attrapai le premier cordage puis entreprenait de sortir notre future demeure de son emballage. Il fallait avouer qu’à peine fait, j’en avais déjà assez. Je jetai un coup d’œil à Sirius, puis tous deux, nous regardâmes derrière nous, histoire de vérifier que Mary Potter ne nous surveillait pas. Une fois la vérification faite, nous nous mîmes à rire tous les deux comme deux gamins que nous étions, en lançant deux, trois coups de baguettes par ci par là histoire de monter la tente plus rapidement qu’à la moldue. Bon, le résultat était certes, peu convainquant lorsque l’on voyait l’abri de l’extérieur, légèrement penché et taché en grand nombre, mais l’intérieur était parfait, dans mes souvenirs, en tout cas. Sirius passa devant, je lui emboîtai le pas et c’est avec une grande fierté pour ma famille que je remarquai à quel point cet endroit était encore mieux que dans mes souvenirs. Les vinyles de papa étaient tous là, entreposés dans une grande étagère de bois d’un côté de la pièce. Non loin, le tourne-disque moldu qui avait tant servi durant mon enfance, lorsque mes parents décidaient de faire un feu de camp dans le jardin à faire brûler des saucisses et des brochettes de marshmallow. A l’autre bout, la chambre, séparée de la pièce principale par un haut-vent en tissu sur lequel était représentée la révolution des gobelins à l’aide de dessins datant probablement d’avant 1900. Bref, la décoration était évidemment très kitsch mais cependant, on se sentait bien, ici. Nous étions bien, il faisait chaud. La liberté, même au fond d’un jardin, ça a du bon.
Sirius s’était déjà affalé dans le sofa un peu vieux mais confortable que mes parents avaient installés quelques années auparavant au milieu de la pièce. Après avoir passé mon doigt sur la légère couche de poussière qui trônaient sur les vieux disques, je vins le rejoindre et m’assis sur la table basse, juste en face de lui. Mon regard se perdit sur cette coupure qui rougissait sa joue. Comment pouvait-on infliger un tel sort à son fils ? Car évidemment, sans que Sirius ne m’ai expliqué ce qui s’était passé, je m’en étais déjà fait une idée qui, semblait-il, était proche de la vérité.
Lorsque Sirius mentionna ses doutes sur l’amour, ou la haine, de ses parents envers lui, je me relevai vivement et vins prendre place à ses côtés sur le sofa. Je lui mis un léger coup d’épaule dans le bras, un sourire compatissant sur le visage, même si j’étais bien entendu incapable de ressentir ce que pouvait avoir mon meilleur ami au fond de son cœur. Ma famille était presque parfaite à mes yeux, celle de Sirius était proche de l’inconnu. Jamais je n’arrivai à imaginer qu’un père, qu’une mère, puisse infliger un tel sort à son propre fils, son propre sang. Mes parents auraient donné leur vie pour moi. Et depuis tout jeune, j’avais pensé que chaque parent était capable de la même chose pour sa progéniture. Visiblement, les mœurs étaient différentes dans chaque famille, aussi difficile que ce soit de l’admettre.
    - J’aimerais pouvoir tout oublier. J’aimerais pouvoir choisir mon nom, murmura Sirius.
    - Tu as déjà un autre nom, Patmol. Et pour ce qui est d’oublier, je te promets de faire tout mon possible pour te permettre de le faire. On va passer les meilleures vacances de toute notre vie, mon vieux. Paroles de maraudeur… Dis-je en posant ma main d’un geste théâtral à l’emplacement de mon cœur. Mais d’abord, vide ton sac, Sirius. Qu’est ce qui s’est passé pour qu’ils en viennent à… A ça ? Reg’ n’a rien cherché à faire ? Ajoutai-en pointant mon doigt en direction de la joue de Sirius.

Je savais que Patmol aimait son petit frère, même si celui-ci suivait à la lettre les dires des parents Black. Mais je savais aussi que Sirius croyait en Regulus. Nous attendions juste le moment, celui où enfin il se sortirai les mains des poches et prendrait la défense de son plus grand frère. Mais visiblement, le moment n'était encore pas venu. Peut être ne viendrait-il jamais...


Dernière édition par James Potter le Mer 10 Aoû 2011 - 16:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Sam 30 Juil 2011 - 14:41

Les mots que Sirius employaient étaient forts, très durs mais inévitablement réels. Il en avait bavé, toutes ces années. Je savais, il me disait. Je m’efforçai de lui faire oublier ses peines, comme je le pouvais. Mais il est très difficile d’oublier, surtout lorsque, malgré soi, le sujet concerne la famille. Sirius n’avait pas été gâté par la sienne, ou plutôt c’était elle qui n’avait pas été gâté par Sirius. Un fils, un courageux, un rebelle, un généreux. Tout ce qui ne faisait pas la famille Black. Pourtant Sirius, je le savais, c’était le garçon le plus bon que je connaisse. Je pouvais compter sur lui, je pouvais tout lui dire, tout faire à ses côtés. Certes, nous ne respections pas le règlement, ni les filles, parfois même nous étions insolents avec les professeurs, sans réellement être méchants. Mais à côté de cela, tout le monde savait que Sirius était quelqu’un de bien. Il avait été envoyé à Gryffondor, ce qui avait fait la honte de sa famille. Mais peu lui importait si ce n’était d’être quelqu’un qui œuvrait pour le bien. Même se faire renier par sa famille ne lui faisait pas peur. C’était Sirius. J’étais fier de l’avoir comme meilleur ami.
Assis sur le sofa, épaule contre épaule avec Sirius, je fixai son regard de mes grands yeux bruns qui avaient tant charmés de demoiselles à Poudlard. Sauf que pour une fois, mon regard était dur. J’écoutai sans perdre une miette le discours de Patmol, les lèvres serrées l’une contre l’autre et le front crispé par la concentration. De temps à autre, je plissai les yeux lorsque ses mots fouettaient l’air avec une trop grande force de signification. Mais je restai là, impassible, à ses côtés comme devait le faire chaque meilleur ami et comme l’aurait sans doute fait Rémus s’il s’était trouvé avec nous.
    - Tu ne leur dois plus rien, à présent. Dis-toi… Dis-toi que c’est comme s’ils n’avaient jamais existé. Après toi, ils n’ont jamais été vraiment là pour toi… Tu es libre, avec un poids de moins sur les épaules, Patmol. Puis sincèrement, cette cicatrice te donne un genre bad-boy que je t’envie, tu vas toutes me les piquer ! Ajoutai-je en souriant, essayant de détendre mon ami qui lui, ne souriait plus.

Maintenant qu’il avait enduré tout cela, c’était à moi de prendre le relai. Lui faire oublier ce qui venait de se passer, lui faire voir à quel point la vie, sans eux, sans ces personnes, pouvait être géniale. Et j’étais doué pour ce genre de choses. Notre été allait être rythmé par les parties de Quidditch, les sorties en ville, dans les pubs de Londres, les cigares pour ados goût citrouille, chocolat et d’autres que nous allions fumer dans la tente et qui allaient nous faire voir la vie en orange, en marron etc. Tout cela en écoutant de la bonne vieille musique, Johnny Tournedisk, les Wizard Band, tellement d’autres. Les plans aussi, pour la rentrée, l’amélioration de la carte du maraudeur qui avançait à pas de géant, l’élaboration de technique pour voir dans le vestiaire des filles à l’aide de nos fameux miroirs qui ne nous quittaient plus. Les lancers de gnomes chez les voisins, les insectes ajoutés dans les tartes de maman, les outils dévissés dans l’atelier de papa… Nous avions tellement à faire qu’un seul été ne serait pas assez. S’il avait été mon frère, mon frère de sang, nous aurions eu le temps pour effectuer tout cela. Malheureusement, la vie ne fait pas toujours ce que l’on veut.
Nous n’eûmes pas le temps de poursuivre la conversation que nous avions commencer que ma mère fit son entrée, une fiole blanchâtre dans une main et un chiffon propre dans l’autre. Sur ses talons suivaient Athos qui déposa les affaires de Sirius à l’entrée de la tente, fixa un instant d’un air envieux les nombreux tourne-disques entreposés dans le fond de la pièce principale de notre nouvelle maison à Sirius et à moi puis, après une grimace, reparti en direction de la maison de la famille Potter. On l’entendit marmonner un vague « … gâchis tout ça… Pourrait m’laisser les mettre dans la chambre… » avant de refermer la porte du jardin qui menait à la cuisine. Maman s’approcha de Sirius avec un sourire bienveillant qu’elle n’avait que rarement, ces temps-ci. Il faut dire que depuis mon retour de Poudlard, je lui menai la vie dure.
    - Mon grand, il faut nettoyer tout ça avant que ça reste et que ça s’infecte, dit-elle en attrapant le visage de Sirius et en le penchant sur le côté afin d’examiner l’étendu des dégâts. Cela risque de piquer un peu mais l’effet ne dure qu’une petite seconde. Attention…

Je serrai les dents lorsqu’elle appliqua le liquide blanc sur le chiffon puis sur la joue de Sirius. Puis je me levai brusquement du sofa sur lequel nous étions assis tous les deux, laissant mon meilleur ami entre les mains peut être trop protectrices de ma chère maman adorée. J’entrepris de faire les cent pas dans la tente, inspectant de temps à autre un vieux bibelot ringard que mes parents gardaient soigneusement ici ou ouvrant les placards de la cuisine, sans réelle intention d’y trouver quelque chose. Puis je me dirigeai d’un air désinvolte, les mains dans les poches de mon pantalon encore légèrement mouillé, vers l’étagère à disques. J’en sorti plusieurs de leur rangée poussiéreuse puis finalement, après quelques moments d’hésitation entre un ou un autre, j’en posai un sur le vieux gramophone de mon père, tout aussi poussiéreux que l’étagère elle même. Aussitôt, la voix d’Howard Banks des Centaurus Band résonna dans toute l’habitation et, sans réellement me contrôler, voilà que j’hochai la tête sur les paroles du chanteur de rock.
    - Elle m’a ensorcelée ! Ses cheveux blonds m’ont envouté ! J’y peux rien mais j’ai craqué ! Wohhh, les gars ! J’ai attrapé… Une vélane dans mes filets ! Chantait Howard pendant que je mimai les mouvements d’un guitariste sur un instrument invisible.


______________________________
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HJ : Mon Siriou, tu peux, si tu veux, faire parler maman et papa Potter, hein ! Very Happy
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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Mer 10 Aoû 2011 - 17:48

J'étais un fils ingrat, tout de même. Lorsque ma chère maman avait filé de la tente, je n'avais même pas tourné le regard dans sa direction. J'avais préféré continuer mon petit délire solitaire sur la musique des Centaurus Band. Sirius ne tarda pas à me rejoindre et c'est avec un grand sourire que je continuai à jouer de la guitare invisible alors que lui s'était mis à chanter dans une bouteille de Bièraubeurre. On avait l'air tellement heureux, à cet instant là que personne n'aurait pu se douter que quelques heures auparavant, Sirius avait quitté définitivement la maison familiale et qu'autour de nous, un mal bien plus grave encore nous attendait. Non, nous étions, à cet instant précis, insouciants, heureux de s'être retrouvé, heureux tout court, même. Et ça se voyait.
    - HOUUUUU, quand ses cheveux s’étalent, comme un soleil d’été, sur la croupe d’un sombraaal, comment ne pas craquer ? Ohhhh, une vélane dans mes filets !

Et ainsi se termina la chanson. Je lançai un regard à mon meilleur ami et nous explosâmes de rire tous les deux, debout comme deux gamins dans la tente de mes parents. Que c’était bon de passer des vacances avec lui, même si celles-ci venaient juste de commencer. C’était comme un véritable souffle de joie, même si j’étais heureux d’ordinaire avec mes parents… Un peu vieux pour mon âge.
    - Quinze vélanes valent bien quinze heures de retenue, mon vieux Patmol ! Je donnerai même cette tente pour les avoir ! Dis-je en levant les bras au ciel.

Nous, les garçons, étions toujours prêts à tout pour une poignée de vélanes, sans aucun doute ! Les plus charmantes demoiselles de tout le monde magique ! Avec un côté sauvage à la harpie qu’il ne fallait pas négliger pour autant. Cependant, même avec une tête de monstre lorsqu’elles étaient en colères, elles restaient… magiques !
Je regardai Sirius partir s’affaler dans le canapé tandis que j’attrapai le disque d’Howard Banks que je rangeai avec précaution dans la bibliothèque. Mon père m’aurait tué si j’avais utilisé ses trésors sans y faire attention. Et comme tout gosse, je ne souhaitai pas la tornade parentale. Soudain, Sirius se leva précipitamment, attrapa une plume, un parchemin et mon bras au passage. Le disque vola et s’écrasa au sol comme une grosse pierre dans l’eau. Je me laissai tomber sur le canapé sans faire attention à mes conneries puis je jetai un regard à Patmol, les sourcils froncés.
    - James, faut écrire à Lunard. Tu le connais, si on le met pas tout de suite au courant, il va mettre une semaine à nous le pardonner...
    - Une semaine, ou une heure ! Tu sais qu’il ne peut jamais nous en vouloir bien longtemps, celui-là ! Enfin bref, tu as raison, il vaut mieux le prévenir, il voudrait savoir ce qui s’est passé chez toi. Je ne sais pas pourquoi, je suis sûr qu’il va rappliquer en vitesse pour savoir si tu vas bien !

Je me passai la main dans les cheveux et posai mes pieds sur la table basse où Sirius avait entreposé parchemin, plume et encre. J’avais le visage concentré, pour une fois. Les yeux perdus dans le plafond, les sourcils froncés, les lèvres pincées. Qu’allait-on pouvoir dire à Lunard sans qu’il ne s’inquiète trop de la situation dans laquelle s’était mise son ami Sirius ?
    - T’as qu’à lui dire que tu t’es sauvé de chez toi en vitesse, que tu es blessé, que tu es chez moi car tu as pété un plomb… Ce mec n’est pas parano, non, non, il ne va pas s’imaginer les pires choses ! Dis-je en riant, une pointe d’ironie dans la voix.
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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Jeu 11 Aoû 2011 - 11:53

Les mains derrière la tête, j’observai le visage de Sirius qui, visiblement, réussissait à se concentrer sur son parchemin. Son écriture ressemblait à des petites pattes d’insectes et je me mis à rire en imaginant Rémus, le nez collé sur le papier, à essayer de déchiffrer les hiéroglyphes que lui envoyait Sirius. Non, décidément, je ne savais pas rester sérieux plus de trente secondes, c’était bien au dessus de ma force. D’ailleurs, Sirius le savait bien car il remit le parchemin devant ses yeux plutôt que devant les miens, sachant pertinemment que je ne pourrais écrire une ligne sans dire une ânerie. Quelle mauvaise image il pouvait avoir de moi, allons. Je savais être sérieux, parfois. Quand je jouais la comédie. Ou quand je dormais. Et encore…
    - Bon, heu... Je commence par quoi ? Demanda Sirius
    - Commence par tremper ta plume dans l’encre, idiot ! M’esclaffai-je en laissant ma tête tomber en arrière.
    - James, arrête de rire... Cher Lunard ? Ouais nan, "cher" ça fait ridicule, tu trouves pas ?
    - Ahahah ! « Cher Lunard », on dirait que tu t’adresses au Prince de Pondichéry ! Cher Mr Lupin de la Villardière, troisième du nom, cousin du Duc de Monderrière !
    - JAMES bordel, sois un peu sérieux... OK Je vais le faire tout seul !

Les mains sur les côtes, j’avais du mal à reprendre ma respiration tellement je riais comme un idiot. Rire de soi-même était une marque de débilité ou une grande trace de joie intérieure ? J’optai pour la première option. Dans mon délire, je me laissai même tomber sur le tapis persan que ma mère avait installé sous le sofa et la table basse. Allongé sur le dos, les yeux clos, la bouche grande ouverte et les bras serrés contre mon ventre, je riais comme un véritable enfant tandis que Sirius, lui beaucoup plus sérieux, avait déjà commencé à rédiger sa lettre.
    - … Nous espérons que tu pourras passer nous voir avant la rentrée, point…
    - Dis lui bien qu’il évite de venir pendant la pleine lune, ça serait… Un peu indélicat ! Ma mère en ferait une syncope et mon père voudrait tout savoir sur lui ! S’il prend des douches en étant Loup-garou, si les gens comme lui aiment la choucroute, s’il se coiffe en brosse ou en dégradé… Dis-je en reprenant peu à peu mon esprit, mais en restant assis par terre, le dos contre les pattes du sofa.

Sirius termina la lettre d’un point, signa de nos deux noms puis se leva, sortit de la tente et siffla Pénélope, ma chouette. Il ne fallait pas rêver, elle n’allait pas venir ! Elle détestait qu’on la siffle comme un chien. Je la soupçonnai même de haïr ces canins soumis ! Non, elle n’était pas soumise, elle. Il fallait mériter qu’elle se déplace ! Il fallait appeler Madame comme il se devait ! Qu’est ce que j’avais été m’acheter une chouette pareille, sans déconner. Je me redressai donc et m’approchai de Sirius afin de l’aider à appeler mademoiselle.
    - PENELOPEEE ! WOH ! PENNY ! Nom d’un troll, elle doit être encore dans le grenier à courir après les rats… J’imagine pas si un jour elle croise le chemin de Peter en pleine méta ! PENELOPEEEEEEE !

Au bout de quelques minutes, madame décida enfin à faire son apparition. Vu ses yeux, on venait de la déranger en plein sommeil et elle n’était pas de bonne humeur. Elle alla directement se percher sur le placard dans la cuisine. Nous nous approchâmes d’elle, Sirius avec le parchemin tendu et, comme on ne s’y attendait pas, elle prit son envol et quitta la tente. Mais quelle saleté ! Nous partîmes à sa course durant une dizaine de minutes. Il ne manquait plus qu’une petite musique entrainante et nous aurions eu l’air de sortir d’une vieille série à l’humour anglais. Maman s’amusait de nous à la fenêtre de sa cuisine alors que nous courrions dans tous les sens. Pénélope aussi s’amusait de nous. Après quelques minutes de course poursuite, je réussi à lui attraper les pattes et à la plaquer au sol, tombant moi-même dans ma chute. Des coups de bec me piquèrent le visage mais je n’allais pas me laisser faire par une bestiole à plumes. Je tendis le volatile à Sirius qui, avec beaucoup d’effort et de coups de griffes, réussi enfin à accrocher le parchemin à ses pattes. Penny s’envola aussitôt, nous lançant un regard noir limite foudroyant.
    - A plus, Pénélope ! Merci de ta gentillesse, on apprécie ! Dis-je d’un ton ironique, en lui adressant un signe de la main.
    - Fais-moi penser à acheter une carabine ! Ajouta Sirius.

Je me mis à rire une nouvelle fois en nous regardant tous les deux en mauvaise posture à cause d’un oiseau. Il nous arrivait toujours des aventures de plus en plus folles. Où allait nous mener ces vacances ? Enfilant mes mains dans mes poches, je retournai à l’intérieur de la tente et me laissai tomber sur le sofa en posant mes baskets de nouveau sur la table, là où s’était trouvé auparavant le parchemin que l’on venait d’envoyer à Rémus. Je sorti ma baguette et la pointai en direction de la cuisine. Aussitôt, un pack de six canettes de Biéraubeurre s’envola et vint atterrir juste à côté de mes chaussures. L’heure était venue de s’amuser…
    - Sirius, mon ami, je crois qu’il est temps pour nous d’en profiter… Dis-je en reposant mes pieds au sol et en attrapant une canette que je lançai dans la direction de Sirius. Avant que Lunard ne décide de venir ! Après, il sera trop tard ! Ajoutai-je en riant.

Rémus était parfois tellement rabat-joie que l’on préférait garder certaines choses pour nous. Des sorties dont il ne se doutait même pas, des farces dont il ne pouvait pas avoir idée… A moins qu’il ne sache tout mais qu’il préfère ne rien dire, sachant à quel point nous étions des cas désespérés.
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James Potter

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ORDRE DU PHÉNIX
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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Jeu 11 Aoû 2011 - 18:15

    - Tu crois que Lunard va se ramener ? Demanda Sirius.

J'haussai les épaules à sa question. Connaissant Rémus, il viendrait. Quand, je n'en avais aucune idée. Nous étions en vacances depuis un moment déjà et il fallait avouer que j'avais oublié les périodes de pleine lune. J'étais un ami exemplaire pour Sirius, mais alors pour Rémus... Je n'avais pas grande mémoire de ce genre de chose. Il faut dire aussi qu'une fois l'école quittée, j'avais fermé mes bouquins d'astronomie jusqu'à la rentrée.
J'attrapai une Bièraubeurre et en fis sauter la capsule avant d'avaler une longue gorgée du breuvage. Dès la première goutte, un impressionnant frisson s’immisça dans mon corps, tout le long de mon dos, jusque dans mon cou. Cette boisson était magique.
    - À mon avis, il ne va pas pouvoir s'en empêcher... Continua Patmol.
    - Je pense aussi. C'est pas une mauvaise chose, on pourra bosser sur la carte, comme ça. Il faudrait rajouter les cuisines et le passage de la sorcière borgne, je crois... Enfin bref, elle est quasiment prête à l'emploi !

Je me laissai tomber du sofa afin d'atterrir sur le tapis. J'avais cette salle manie d'apprécier d'être par terre. Surement une habitude que j'avais prise sous ma forme de cerf. Il est dur de s'asseoir ou de se foutre dans un pieu lorsque l'on a 4 pattes bien raides, des bois géants et une allure peu pratique. Parfois, il m'arrivait même d'envier la forme de chien de mon meilleur ami. En tout cas, je n'enviais jamais celle de Peter. Un rat... Quelle horreur. D'ailleurs, en parlant de Peter...
    - Faudrait peut-être voir à prévenir Pettigrow aussi, t'en penses quoi ?
    - Qu'est ce que tu veux qu'il fasse ? Il va recevoir la lettre, il ne va pas savoir quoi faire, il va tourner en rond la main devant la bouche, il va suer comme un porc après tant d'effort et il va finir par se laisser tomber dans un fauteuil, paniqué car on ne sera pas là pour lui dire ce qu'il doit faire ou non. Dis-je en avalant une nouvelle gorgée de Bièraubeurre. Je me rendis compte de ma méchanceté envers Peter et secouai la tête, une grimace au coin de la bouche. Hmmm... Non, tu as raison, prévenons-le ! J'imagine sa tête triste à la rentrée et sincèrement, ça me fait plus pitié qu'autre chose ! Non, préviens-le !

Je me levai alors rapidement sur mes deux jambes et me dirigeai vers un bureau dans un coin de la tente. J'ouvris un tiroir et en sortis un nouveau rouleau de parchemin que j'apportai à Sirius sur la table basse. J'attrapai la canette vide de Bièaubeurre qu'il venait de poser et entrepris de la balancer à la poubelle histoire de faire de la place. J'étais au moins à 5 mètres de ma cible mais, manque de concentration oblige, j'envoyai la canette qui rebondit directement sur le frigo avant de tomber par terre.
    - Oups. Ringard, ce tir ! Enfin bref. Queudver, donc. Je pense que tu peux juste lui dire que tu es chez moi, on lui expliquera le tout à la rentrée. Je posai mon doigt sur mon menton avant de poursuivre. Par contre, on devrait lui demander si il compte nous rejoindre à Bourg St Calmar. Je suppose qu'on y va, non ? Le Festi'witch, il y a de supers têtes d'affiche, cette année !


HJ : pas de soucis, c'est de ma faute, j'avais pas beaucoup développé Wink
HJ2 : on dit que c'est au début des vacances, hein ? On va au Festi'witch quelques jours plus tard Very Happy
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Remus Lupin*

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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Jeu 11 Aoû 2011 - 22:16

HJ : Me voilàààà ! Vous avez mis la barre haute avec tous vos messages à rallonge ! Je vous préviens, je ne ferais pas aussi longs à chaque fois =P .

Installé confortablement sur la petite terrasse, Rémus... lisait, pour changer. Mais une vraie lecture de vacances ! Un livre moldu avec des histoire de hobbits, de nains, d'elfes (tout sauf de maison), d'anneau magique, etc.. En fait, c'était même la deuxième fois qu'il lisait cette histoire, mais depuis que sa mère lui avait offert (après qu'elle-même l'ai lu et relu bien sûr), il était fan. Mrs Lupin arriva d'ailleurs derrière lui et commença à lire au-dessus de son épaule.

- Maman... grogna le jeune loup garou.

Après l'avoir ébouriffé, elle s'installa elle aussi sur la terrasse et sorti sa boîte à couleur et tout son matériel pour entamer une nouvelle aquarelle sur son thème favori, son fils. Rémus grogna à nouveau, il détestait être pris pour modèle, même si les oeuvres de sa mère était tout simplement sublimes. C'était en voyant sa mère peindre qu'il s'était lui-même mis à dessiner. Activité qu'il gardait la plus secrète possible, puisqu'il la considérait comme une simple détente et qu'il n'avait aucune envie que des choses aussi personnelles soient vu par n'importe qui. Sa mère elle exposait de temps en temps, même si elle se défendait d'être une artiste professionnelle. Et puis dans le monde sorcier, des peintures faites avec une technique purement moldue, sans aucune effet magique n'était pas franchement à la mode. C'était le cadet des soucis de Mrs Lupin, qui peignait parce qu'elle avait envie de peindre, un point c'est tout. Et quand elle avait enfin son fils sous la main, pas question qu'elle le quitte plus de quelques minutes. L'heure était donc paisible comme le nouveau petit cottage de la famille Lupin. La maisonnette était modeste, mais assez confortable grâce aux talents de Mr Lupin et magnifiquement décorée par sa femme. Lorsque Rémus était rentrée, il avait été impressionné par l'endroit encore plus isolé que son père avait trouvé, qui aurait cru que le Pays de Galles abritait des coins pareils ? Il avait enfin réussi à avoir quelques explications sur les raisons de ce déménagement. C'était à peu près les même que celles qui avait poussé son père à démissionner du Ministère. Tout était lié...

Leur tranquille retraite fut tout à coup brisé par un ululement courroucé. Rémus leva les yeux de son livre et eut la confirmation d'avoir bien reconnu les cris de Pénélope, la chouette de James. Oui, oui, Rémus réussit à reconnaître les cris de chouettes... Cette dernière se posa sur la terrasse et le regarda d'un air pas très amical. Lorsqu'il tendit la main, elle fit deux bonds en arrière avec un ululement de défi. Rémus fronça les sourcils et l'appela d'une voix grave et autoritaire. La chouette se figea instantanément et sautilla en tremblant vers lui, tendant fébrilement la pâte où était fixé la lettre.

- Tiens ! Tu terrorises les chouettes maintenant, mon Rémus ?


Ignorant la remarque amusée de sa mère, il déplia la lettre, et reconnut immédiatement l'écriture de Sirius. Le mot était court, et assez difficilement lisible pour des yeux moins habitué que ceux de Rémus, qui corrigeait régulièrement les devoir de son ami, faut-il le rappeler... Ses yeux s'agrandirent à la lecture des quelques phrases et sa première réaction fut :

- Il faut que j'aille chez les Potter !

Devant l'air alarmé de sa mère, Rémus prit le temps de lui expliquer en quelques mots la situation, ou en tous cas ce qu'il en savait, avant de marcher à grands pas vers l'intérieur de la maison. Mr Lupin était en train de lire attentivement un journal, tout en prenant des notes dans un vieux carnet écorné.

- Papa... Euh désolé je te déranger... Sirius est parti de chez lui, il est chez les Potter, j'aimerai aller les voir, histoire de...

- Parti ? Ah ça devait bien arriver un jour ou l'autre ! Et si tu veux mon avis, il a bien fait de ne pas traîner plus longtemps là-bas. Ces Black... Si ça ne tenait qu'à moi je...

- Papa ! interrompit Rémus, qui n'avait aucunement envie d'entendre son père s'énerver à nouveau, surtout qu'il le trouvait de plus en plus nerveux depuis cet été. Est-ce que je peux prendre la Poudre de Cheminette ?

- Voyons voyons, nous sommes un peu plus civilisés que ça chez les Lupin, quand même ! On ne débarque pas dans la cheminée des gens sans prévenir, mon fils ! Non non, je t'y emmène en transplanage d'escorte.

Quelques minutes plus tard, Rémus se retrouvait à la porte des Potter, légèrement nauséeux, avec un sacré de Poudre de Cheminette dans la poche pour le retour. Mrs Potter lui ouvrit, et l'acceuillit avec un grand sourire. "Déjà au courant ?". Elle l'empêcha de s'étendre dans ses excuses d'arriver à l'improviste et le mena jusqu'à la tente dans le jardin. Sur le chemin, il eut le droit à un salut tout aussi chaleureux de la part de Potter-père, et se retrouva en moins de temps qu'il ne faut pour le dire avec un paquet de bonbon de toutes les couleurs entre les mains. C'était une espèce de tradition chez les Potter, depuis que la mère de James avait décidé que la mauvaise mine de son ami pouvait être vaincu par une overdose de sucre (pourtant, je me considérai au mieux de ma forme relative puisque c'était la nouvelle lune). En voyant l'air penché de la fameuse tente, Rémus eut un petit sourire en coin, que Mrs Potter remarqua ("Oui, oui, c'est eux qui l'ont monté..."). Puis elle l'entraina à l'intérieur, où ils les trouvèrent affalés, entouré de Bièraubeurre... Il entreprit immédiatement de dévisager Sirius, se forçant de ne pas trop avoir l'air choqué par sa balafre (après tout, ses amis n'avaient jamais été traumatisé par les siennes non ?). Il sourit, heureux de revoir ses meilleurs amis, malgré les circonstances.

- Et moi qui m'inquiétait pour vous...
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MessageSujet: Re: « Et où es-tu allé ? » ; James « Et où es-tu allé ? » ; James 129196351Lun 9 Jan 2012 - 15:14

Lorsque Sirius pris sa forme de gros chien noir, je continuai de prêter attention au morceau de parchemin beige que je venais de poser sur la table basse. Maintenant que l'on savait se métamorphoser, les transformations étaient beaucoup moins impressionnantes et l'on n'y faisait plus trop attention. Sauf quand elles rataient, ce qui était de plus en plus rare. Cependant, lorsque Sirius me sauta au cou en me recouvrant de sa bave grisâtre, je ne pu faire autrement que de le remarquer.

- C'que tu peux être dégueulasse, Patmol ! lui lançai-je en le poussant loin de moi alors qu'il reprenait forme humaine sous mes yeux.
- Evidemment, qu'on va au festi'witch, James ! Aucune idée de la progra, mais je veux y être. Ça me changera les idées, et puis.. Ça ne peut que faire du bien à ce cher Lunard. Je suis sûr qu'il est tout gris, à rester enfermé avec ses bouquins.
- Il va finir par se transformer en livre, un d'ces jours ... dis-je en passant ma main sur ma joue rose pour y retirer la bave de mon meilleur ami, un air de dégoût sur la face.

Oui, parfois il m'arrivait de lancer des remarques inutiles et loufoques, mais j'avais seize ans, et tout le monde aimait à dire que la maturité et moi, ça faisait deux. J'étais d'accord avec ça, d'ailleurs. Mais quand on a seize ans, ce qui importe le plus, c'est de s'amuser, encore et encore. Et il fallait avouer que j'avais la meilleure équipe de potes pour ça.

- Et moi qui m'inquiétais pour vous...

Je me retournai aussitôt vers la voix qui venait de surgir de l'entrée de notre grande tente marron. Rémus ! Ce bon vieux Lunard avec son habituelle tronche anthracite de lune, il était déjà là ! Aussitôt, je me relevai et courrai à la suite de Sirius qui, déjà, était dans les bras de notre ami. Lorsqu'il l'eut lâché, j'attrapai la main de Rémus et la serrai fortement avant de l'étreindre à mon tour, quelques tapes dans le dos en prime.

- Toujours aussi beau gosse, mon vieux ! dis-je en pinçant la joue rouge de Rémus et en riant, alors que Sirius lançait un expecto patronum sur l'entrée de la tente.
- Remus, on va tout t'expliquer... Tu restes un peu ici ? T'as une mine de déterré, pour pas changer... Comment s'est passé la pleine lune ? Enfin, je laisse James te raconter ce que j'ai omis de dire dans la lettre - du grand art, je sais. Et dis lui aussi où nous allons le trainer, James !

Je courrai aussitôt jusqu'au sofa vert et bleu et sautai à pieds joints sur celui-ci. Une fois en position, les jambes écartées, les mains dressées vers le toit de la tente, je balançai :

- Mon pote, on va ... Au festiwitchhhhhhhhhh ! criai-je en mimant du air guitar comme si j'étais une rock star programmée pour le festival de musique. Et c’est qui le lion maintenant ?

Puis je sautai à terre et m'approchai rapidement de mes deux amis, posant chacune de mes mains sur leurs épaules.

- A nous l'été, les filles, les fêtes sur la plage, les feux de camp, les nuits blanches, vous réalisez, j'espère ! Lunard, une bièraubeurre ? Sirius a raison, t'as l'air palot ! dis-je en grimaçant alors que ma mère entrait dans notre habitation de fortune, les mains chargées d'un plateau rempli de sandwich. Fantastique, maman, tu tombes à pique ! Je lui piquai son plateau des mains alors qu'elle levait les yeux au ciel, puis me précipitai jusqu'à la table basse, une partie d'un sandwich déjà dans la bouche. J'adore ches chansdwich !

____________________
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