[i] TREMBLEZ, PAUVRES MORTELS ! [SUJET GENERAL]

SERPENTARD

Ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux était surement l'une des pires choses qu'elle ait été donné de voir depuis la mort de sa mère. Complétement fascinée par la scène, Juliet restait figée sans pouvoir articuler un seul mot ou battre des paupières. Elle eut une pensée soudaine pour son père, responsable en partie de ce chaos. D'abord les lois, les écussons, les disparitions, les meurtres, et maintenant, l'assassinat de leur professeur et l'exhibition de son corps au sein même de Poudlard. Révoltée et impuissante, elle regardait la scène comme tous les élèves, et personne n'osait bouger. Ou en était-il arrivé ? L'histoire se répétait-elle ? Pourtant les moldus avait vu naître et s'éteindre un être comme celui qui prenait le pouvoir sorcier. N'avait-on pas appris des erreurs du passé ? L'histoire était-elle voué à faire de nouvelles victimes ?

ORDRE DU PHÉNIX

Un bruit retentit dans le château alors que je sortais de la salle commune en compagnie de mes trois acolytes. Nous descendîmes les escaliers de la tour de Gryffondor sans faire véritablement attention à l'agitation qui régnait dans le château lorsque mon regard traîna près d'une fenêtre qui avait vu sur le parc. C'est là que je vis une femme, habillée tout de noir et qui semblait faire léviter un corps juste devant elle. Les yeux ronds, j'attrapai le bras de Sirius et, après avoir poussé un juron de surprise, je le traînai devant la fenêtre afin qu'il voit ce à quoi je venais d'assister.
- Les gars, regardez ! m'écriai-je alors que Peter et Rémus se rapprochaient eux aussi de la vitre.
Aussitôt, nous prîmes nos jambes à nos cous, après que Peter ait mentionné le fait que la dame qui lévitait, cheveux au vent, n'était autre que le professeur Mirall. Le professeur était-elle morte ? Qui était cette femme qui la faisait léviter à la vue de tous, même si la réponse n'allait pas être difficile à trouver ? Nous passâmes à toute vitesse dans le couloir qui menait au hall et une nouvelle fois, je détournai mon regard vers le parc. Plusieurs fidèles du mage noir, surtout des surveilleurs, s'avançaient jusqu'au hall d'entrée que nous atteignîmes à peine quelques secondes après. C'est là que nous vîmes le spectacle. Le professeur Mirall voletant au milieu du hall, une mangemorte la baguette levée et les élèves tout autour d'eux, subissant ce spectacle sans ne rien savoir que faire.
Enfonçant ma main dans ma poche à la recherche de ma baguette magique, j'entamai une avancée, bien décidé à faire quelque chose. J'étais membre de l'ordre de Poudlard, l'un de ses fondateurs et j'avais été envoyé à Gryffondor pour mon courage, je n'allais pas laisser passer ça. Cependant, alors que je m'avançai, ma baguette à présent serrée entre mes doigts, je sentis une main agripper mon poignet.

Les paroles de Demetrius se perdirent dans un fracas tonitruant et c'est avec surprise, puis effroi qu'elle vit une Bellatrix Lestrange triomphante faire son entrée. A la seconde même où elle reconnut la démente Bella Minerva sut que de graves évènements s'abattaient sur Poudlard. Cette sorcière puait le meurtre et le vice, et sa démence, terrible se lisait dans ses petits yeux noirs. Elle voulut reculer, puis hurler mais sa voix, prisonnière de sa gorge refusait de faire vibrer l'air de ses hurlements terrifiés. Sa face était livide. Ses émotions, à fleur de peau, se lisaient avec une facilité enfantine. Tout son corps tremblait d'un puissant sentiment de terreur. Le sang lui battait les tempes, à son cou palpitait une veine furieuse. Son rythme cardiaque s'emballait et ses yeux, humides, cherchaient dans la petite assemblée du secours. La rousse, en proie à une crise de panique buta contre le torse de Demetrius qui n'en menait pas large non plus. Instinctivement elle se tourna sur elle même à la recherche de ses cousins. Comme une évidence, avec toute la spontanéité d'une tendre affection, elle s'inquiétait pour les gryffondor dont elle connaissait les réactions.

Bellatrix n'était pas seule. Le misérable corps d'une Circée Mirall trépassée dans l'air et ses jolis cheveux, encore beaux, pendaient dans le vide. Elle était livide, si pâle et sans vie que Minerva dut se raccrocher au poignet d'un garçon à côté d'elle pour ne pas défaillir. Elle ressentit une bouffée de haine contre cette garce de Bellarix. Sybil et maintenant le Professeur Mirall...

C'est avec horreur qu'elle reconnut Seth. Quelque part en elle se brisait une partie de ce lien. C'était trop d'un coup pour qu'elle encaisse la nouvelle. D'une voix éteinte, à peine plus audible qu'un soupir, c'est une Minerva incrédule, à deux doigts de la crise de nerfs qui une main sur le coeur, comme pour mieux accuser ce coup, laissa échapper un misérable :

- Seth...

Ils avançaient, visiblement plus que réjouis de leurs crimes, tels une sombre mer noire dont les eaux mortelles grignotent la terre petit à petit. Malgré la tempête qui tourmentait la pauvre Minerva l'un d'eux attira l'attention de la rouquine. Il se distinguait par sa prestance, l'élégance racée mais sinistre de sa tenue. Tout en lui respirait la noblesse, l'homme élevé dans les idéaux purs d'une vieille famille. Cette classe naturelle, cette froideur si palpable... La sorcière sentait dans sa chair un lien avec ce monstre, un lien qu'elle se refusait à admettre...

Bellatrix passa tout près d'elle, si près qu'elle sentit tout son corps se couvrir de chair de poule. Le corps de cette pauvre Circée, si proche lui fut fatal. Minerva se sentit soudain faible, inexorablement attirée par le sol. Ses pieds se dérobèrent sous son poids et elle évita la chute grâce à la présence de Mulciber qui était apparu comme par magie.

GRYFFONDOR

Rémus était en train d'essayer d'expliquer à Peter la différence entre une mauvaise note et une note insuffisante (passionnant débat) lorsque James s’immobilisa, les attirant à la fenêtre. Le jeune loup garou eut à peine le temps de s'approcher à son tour que James et Sirius filait à toute jambe. Mais ce qu'il eut le temps de voir lui glaça le sang. Un nouveau meurtre, leur professeur d'astronomie qui avait été manipulé par les Mangemorts, et maintenant liquidé, sans doute par ces mêmes personnes... Rémus s'élança à la suite de ses amis, le coeur battant, serrant déjà sa baguette entre ses mains, essayant de rassembler ses esprits pour ne pas céder à la panique.

Lorsqu'il arrivèrent dans le hall, il avait déjà comprit ce qui se passait. Les Mangemorts, après avoir infiltré Poudlard, leur faisait une démonstration de leur pouvoir et de leur capacité à semer la terreur. La plupart des élèves étaient tétanisés, choqué par ce qui se déroulait sous leurs yeux. D'un coup d'oeil, Rémus analysa la situation, et reconnut plusieurs de ses camarades de l'Ordre de Poudlard commencer à sortir leurs baguette. Mais une nouvelle catastrophe allait se produire si jamais ils se mettaient à provoquer les mages noires. Il se faisait aucun doute qu'ils n'hésiteraient pas à tirer dans le tas, et pas qu'avec de simples sortilèges de Jambencoton... Rémus saisit le poignet de James lorsque celui-ci fit mine de s'avancer, baguette au poing. Il serra la prise en lui chuchotant à l'oreille.

- Non... Attends...

Ils devaient protéger les élèves, avant tout. Et se n'était pas en fonçant tête baissée qu'ils allaient réussir. Tous les muscles crispés, Rémus cherchait un plan...

- Il faut qu'on détourne leur attention... Qu'on les occupe...

Après quelque mots, ils se séparèrent. Se faufilant parmi les élèves, il essaya de se rapprocher du groupe de Mangemort le plus discrètement possible, faisant signe aux membres de l'Ordre à porter de regard de garder leur calme. La première étape était de se répartir le mieux possible, histoire d'être prêt à parer un maximum d'attaque, et de couvrir le plus d'élèves possible. Gardant les Maraudeurs à porté de vue, il guetta le premier geste de James. A son signal, il lança en même temps que ses trois amis un sort-pétard, provoquant une explosion plus sonore que destructrice aux pieds d'un des Mangemort, exactement en même temps que trois autres explosions provoquées par James, Sirius et Peter. Dans les secondes qui suivirent, d'autres explosions retentirent, lancés par ceux de leurs camarades qui avaient compris la manœuvre. Rémus se tint près à lancer un charme du Bouclier à la première riposte, espérant que Dumbledore et les professeurs arriveront avant que cela tourne en bataille rangée...

Lysandre était descendu mangé plus tôt que prévu, pour qu'il puisse continuer de travailler le soir. Mais, il ne s'attendait certainement pas en remontant dans la salle commune au spectacle qui s'offrait devant lui. Un nombre important d'élèves étaient devant les escaliers, et certains paraissait tétanisés. Il s'avança pour voir ce qui pouvait bien tant choqué les élèves et ce qu'il vit l'horrifia. Le corps du professeur Mirall flottait dans les airs, complètement inerte, morte et en dessous une bande de mangemort avançait, certain arborant des sourires malsain.
Cela fit remonter en lui de mauvais souvenirs. Le corps flottant de son père qu'on emmenait à la morgue. Sa peau pâle, ses yeux vide de toute expressions. Personne ne devrait voir de pareils choses et pourtant il aperçut dans le couloir des élèves de toutes année confondues complètement terroriser.
Il parcourut la foule du regard, essayant d'oublier les souvenirs funeste qui remontait en lui et remarqua la présence d'un certain nombre de ses amis. Il remarqua notamment Rémus, qui envoyait des regards à certaine personne comme si il leur passait un message. Lysandre compris quand il croisa à son tour le regard du maraudeur. Ne pas paniquer et se préparer à passer à l'action. Lysandre agrippa discrètement sa baguette dans sa main et rejoignit son amis le plus proche afin de seconder ou pouvoir être seconder en cas de problème qui il l'espérait du fond du cœur pourrait être éviter.
Des sorts-pétard retentirent alors dans le couloirs, qui déstabilisa l'assemblée qui sembla alors se réveiller. Le nombre de sorts-pétard augmenta et le jeune homme en lança à son tour avant de rejoindre Sonia qui n'était pas très loin et qui lançait elle aussi un sorts-pétard. Bientôt plus aucun bruit d'explosion ne retentit dans le couloir , mais le jeune homme savait que la riposte des mangemorts n'allait pas tarder.

Des rumeurs, des chuchotements circulent dans la salle commune. L'ambiance se plombe peu à peu, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi... M'approchant discrètement d'un groupe qui semble être au courant de la situation, je surprends leur conversation et me rend soudain compte que nous ne sommes plus seuls à Poudlard. Les élèves qui racontent l'histoire sont venu se réfugier ici; ils disent avoir vu le cadavre du professeur d'astronomie, ainsi que les surveilleurs marcher, sourire aux lèvres. C'est alors que je réagis ! C'est le moment ou jamais de se rendre utile ! Je suis terrorisée; à vrai dire je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, mais je me suis jurée de faire mon possible pour protéger mes amis. Attrapant ma baguette, je me rends dans le hall où se déroule apparemment l'action... Mes cheveux sont vert caca d'oie, mes mains tremblent et une boule vient se loger dans mon estomac. Lorsque j'arrive sur place, la terreur que je lis dans les yeux de certains de mes camarades, et la joie que je vois dans ceux des autres, me laisse de marbre. D'étranges bruits de pétard se répandent dans la salle et, croisant le regard de James, puis celui de Rémus, je comprends: ils font diversions; il ne s'agit pas là d'attaquer, mais de protéger... Me joignant aux membres de l'Ordre de Poudlard, j'effectue moi aussi des sortilèges de diversion, en choeur avec mes camarades. "Qu'est-ce qu'on fait ? On évacue ?" Je demande à Rémus, que je viens de rejoindre...

Mary Elizabeth venait tout juste de quitter sa salle commune quand elle aperçut une masse de ses camarades revenir le teint livide vers la Tour des Gryffondor. La jeune fille avait dû s'accrocher à la rambarde de l'escalier pour ne pas se faire emporter par le flot d'élèves et ne pas tomber. Quand elle eut réussi à atteindre le hall, lieu que tous semblaient vouloir fuir, elle la vit. Le Professeur Mirall. Son professeur d'Astronomie était morte. Morte. La jeune fille se glaça sur place, sa main figeait sur sa baguette. Les quelques élèves présents ne savent pas non plus comment réagir. Certains tentent des diversions – hélas, inutiles –, tandis que d'autres reflètent la joie ou sinon la peur. Mary fait partie de ceux qui ont peur. Car oui, elle a peur. Malgré tout le courage dont elle peut faire preuve, elle a peur. Peur de ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux. Ils ne sont plus seuls dans le Château et le Professeur Mirall est étendue morte. Le temps de reprendre ses esprits, elle sait qu'il faut agir mais comment... Le but est de protéger le plus d'élèves contre les représailles imminentes des Mangemorts. Leur but étant sans aucun doute possible de semer la terreur dans les esprits de élèves et de montrer leur puissance. Leur simple présence jetait un froid dans le dos. Mary comptait rejoindre sa meilleure amie, Maddy, qu'elle avait aperçu un peu plus loin. Mais en se faufilant à travers la foule, elle trébucha accidentellement sur une élève de Serdaigle qui d'après ce qu'elle savait se nommer Judy. La pauvre fille était tombée inconsciente. Mary ne pouvait pas la laisser là et décida de l'emmener dans un endroit plus approprié où elle pourrait l'aider au mieux....

MANGEMORT

Dans le dortoir déserté des garçons de Gryffondor, Gideon avait appris la nouvelle terrifiante qui se propageait dans tout le château. S'il était resté en retrait pour le moment, c'est parce que Fabian était devenu complètement fou et hurlait qu'il allait les tuer de ses propres mains, qu'il lui suffisait de les suivre jusqu'en haut de la tour d'astronomie - leur objectif apparemment - et que de là, les pousser dans le vide serait un jeu d'enfants, quitte à sauter avec eux.
« Ce n'est vraiment pas le moment de jouer les héros, Fabian. Je te promets que si tu ne te calmes pas, je te lance un sort et je t'assure que tu ne sortiras pas de ce dortoir avant plusieurs heures. »
« Ta gueule, Gid ! Tu veux qu'on les laisse faire ? Tu n'es pas mon père et même Papa ne pourrait pas m'empêcher de faire de ce que je veux ! »
Gideon sortit sa baguette et la brandit sous le nez de Fabian qui loucha un instant dessus avant de se reculer d'un pas, un regard dédaigneux pour son grand-frère.
« Tu n'oserais pas... »
« Quoi ? Si je te lance un sort, tu le diras à Maman ? Tu lui diras que je t'ai immobilisé pour éviter que tu n'ailles te faire tuer ! Tu n'es qu'un idiot, Fabian Prewett ! »
« Je ne suis plus un gamin ! La moitié des élèves qui sont dans l'OP ont mon âge ! James et Sirius ont mon âge ! »
« Et s'ils veulent se faire tuer, c'est leur problème ! Tu crois qu'ils vont se jeter comme des imbéciles dans le tas ? »
« Je ne vais pas mourir ! »
« Tu te crois immortel ? Tu seras utile à qui six pieds sous terre ? Mort pour une juste cause ? C'est ce qu'on mettra sur ta tombe ? Comme sur celle de Sybil Vane ? Et tu crois que c'est ça qui a consolé ses parents ? »
Si Fabian était plein d'ambition et se croyait assez fort pour prétendre à défier cinq mangemorts, Gideon gardait la tête froide et réfléchissait à toute allure. Il avait peur que ce dernier meurt, il ferait absolument tout pour protéger son petit frère, quitte à devoir se sacrifier pour lui, mais il tenait aussi à sa propre vie. A la fenêtre du dortoir, il ne distinguait qu'une partie du parc et la tour Gryffondor étant opposée à la tour d'astronomie, il était frustré de ne pas pouvoir suivre l'action.
« Les élèves vont surement se rassembler en bas de la tour. Tu es calmé ? »
Les épaules voutées mais le regard noir de s'être fait engueuler comme un gosse, Fabian hocha la tête. Les couloirs du château étaient désertés mais, sur le chemin qui menait à la plus haute tour du château, des élèves apeurés témoignaient du passage des mangemorts. Le cœur serré, les frères Prewett les ignorèrent, toujours dans leur course vers le parc. Ils arrivèrent en bas de la tour au moment même où Bellatrix Lestrange laissait tomber le corps de l'enseignante. En voyant le corps tombé inlassablement du haut de la tour, des cris d'effroi s'élevèrent de la foule d'élèves. Une vague de panique s'empara de tout le monde en peu de temps et commença alors une lutte acharnée contre soi-même et tout le monde pour s'éloigner rapidement le plus loin possible de la zone où le cadavre risquait de s'écraser. Gideon comprit aussitôt que tout le monde n'aurait pas le temps de s'éloigner assez vite.
« IL FAUT L'ARRETER ! »
S'il avait crié fort, le septième année n'était pas sûr que suffisamment de personnes aient entendu ce qu'il avait dit, néanmoins il se devait d'essayer même si seul, il avait peu de chance de stopper une chute à une telle vitesse. Gideon n'avait jamais testé un Levicorpus sur quelque chose qui tombait d'une telle hauteur mais qui ne tente rien n'a rien et c'était le seul sort plausible qui lui était venu sur l'instant. Si ça ne l'arrêtait pas, peut-être que ça le ralentirait et qu'alors sa tentative permettrait de gagner un peu de temps avant l'inévitable.
« LEVICORPUS. » Baguettes levées vers le corps qui tombait toujours, les voix de Fabian et Gideon résonnèrent en cœur au milieu de la foule.

ADMINISTRATEUR

Les bruits qu'avaient entendus Albus Dumbledore et le professeur Slughorn alors qu'ils étaient encore en train de fouiller dans le bureau du professeur Mirall, avaient alertés les deux vieillards. Ils étaient sortis en hâte du bureau, Albus tenant fermement sa baguette magique entre ses longs doigts fins. Les grands éclats de voix qui retentissaient dans le parc ne présageaient rien de bon et Albus se mit à penser qu'il était peut être en retard. Comment avait-il pu mettre autant de temps à déceler la double identité du professeur d'astronomie ?
Les deux professeurs descendirent en hâte les escaliers du château, le professeur Slughorn légèrement à la traîne qui suivait avec peine les grandes enjambées du directeur de Poudlard. Ils traversèrent les couloirs et certains tableaux couraient à leur côté.

- Monsieur le directeur, ils sont là ! Ils arrivent ! s'affola une vieille dame qui tentait tant bien que mal de reprendre sa respiration.

Flashforward, 30 avril 1977 :

- Professeur Dumbledore, on vous attend dans votre bureau ! ajouta un homme joufflu qui, malgré la course qu'il venait de faire depuis l'étage du dessus, n'avait pas quitté son tonneau de vin de peur que son voisin de cadre ne lui vole durant son absence.

Albus Dumbledore ne leur répondit pas mais accéléra le pas. En moins d'une minute, le directeur arriva devant son bureau qui s'ouvrit sans même attendre qu'il ne prononce le mot de passe. Il gravit les escaliers deux à deux et lorsqu'il pénétra dans son bureau, un jeune homme l'attendait. La mine déconfite et un haut de forme contre son ventre, il accueillit l'arrivée du directeur en se précipitant devant lui. Le directeur balaya la salle d'un coup de main, visiblement contrarié et beaucoup moins paisible que d'ordinaire. Il se faufila derrière son bureau puis se retourna vers le jeune homme, pour la première fois depuis qu'il avait mis les pieds dans son antre personnel.

- Mr Morris, que me vaut ce plaisir ? fit le directeur, sans véritablement considérer cela comme un plaisir si on prenait le fait que ledit Morris était tout bonnement le secrétaire du ministre de la magie, personnage haut en couleur qu'Albus ne portant pas dans son coeur.
- Monsieur le directeur, je viens par cette visite vous annoncer... La mort de monsieur le ministre Hardbull... Et sans marquer une pause, il poursuivit. Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'ai tout de suite décidé de vous prévenir car je pense que vous êtes à présent le mieux placé pour gérer la situation !

Pauvre pathétique petit être qui retournait sa veste maintenant qu'il n'y avait plus le ministre pour lui tirer les ficelles. La nouvelle de la mort d'Hardbull était arrivée comme un cheveu sur la soupe. Pourtant, cela allait changer bien des choses... On pouvait voir le directeur de Poudlard réfléchir à vitesse grand V.

- Serait-il possible de... M'accompagner jusqu'au ministère ? Je connais quelques personnes qui aimeraient grandement s'entretenir avec v...
- Morris, je n'ai pas le temps. Vous êtes le secrétaire de notre regretté ministre, après tout et je ne me fais pas de souci en ce qui vous concerne, pour le moment. Vous avez dû avoir le nez assez long pour vous renseigner sur toutes les ficelles du métier ainsi que sur tous les secrets d'Hardbull alors il va s'en dire que vous serez sans doute plus à même de répondre à ces personnes qui soi-disant veulent me voir.
- Mais, monsieur le directeu...
- Si vous n'avez rien d'autre à me dire, je vous prierai de quitter ce bureau, s'il vous plait, conclut Dumbledore en indiquant d'un geste de la main la porte de son bureau qui s'ouvrit avant même que le jeune secrétaire n'ait posé la main sur la poignée.

Fin du flashforward, 30 avril 1977 :

- Ils ont réussi à pénétrer dans le château ! Ils ont le professeur Mirall avec eux, ils se sont regroupés dans la tour !

Alors le professeur Dumbledore demanda à Slughorn de monter au sommet de la tour, lui-même dévala les escaliers quatre à quatre, baguette en main. Il se précipita hors du château, juste au moment où Mirall dégringolait du haut de la tour... D'un coup de baguette magique et avec l'aide de quelques autres élèves, le professeur d'astronomie finit par se déposer délicatement dans l'herbe, à l'endroit où elle aurait dû finir sa violente chute. Son arme levé en direction de la tour et menaçant Bellatrix de lui jeter un sort, Dumbledore s'écria :

- VOUS N'AVEZ PLUS RIEN A FAIRE ICI ! Le directeur prenait soin de détacher chacune de ses syllabes et sa voix, devenue grave et effrayante, résonna dans tout le parc, si bien que des oiseaux même s'envolèrent des arbres où ils avaient trouvé refuge. VOUS N'AVEZ PLUS LE DROIT DE PÉNÉTRER DANS CE CHÂTEAU ! JE VOUS L'INTERDIS ! ajouta-t-il de sa voix d’outre-tombe alors qu'une détonation retentit et frappa le haut de la tour, s'explosant contre les pierres grises qui vinrent se projeter sur les mangemorts. PARTEZ ! QUITTEZ CES LIEUX ! ET SACHEZ QUE TEMPS QUE JE SERAIS LE DIRECTEUR DE CETTE ECOLE, VOUS NE SEREZ PLUS ADMIS ENTRE NOS MURS !

Une nouvelle détonation vint frapper la plus haute tour du château et de nouvelles pierres se détachèrent du mur, tant et si bien que l'équilibre des mangemorts ne tenait plus qu'à un fil. Les détraqueurs étaient à présent du côté de Lord Voldemort, Dumbledore ne pouvait plus compter sur eux. Ainsi, son but était de faire fuir les mangemorts et de leur montrer que jusqu'à la mort, le directeur défendrait cette école.

N'attendant pas de réponse de la part de Rémus, je m'approche d'un petit groupe de Poufsouffle comprenant des élèves âgés de 11 à 13 ans. Ils semblent terrorisés, à vrai dire je crois que nous le sommes tous. La diversion effectuée par les membres de l'OP ne semblent pas fructueuse si l'on en croit l'ascension de la troupe de mangemorts, aussi, je décide de me concentrer sur mes jeunes camarades. Il faut que l'on regagne la salle commune par tous les moyens, nous ne pouvons pas nous permettre de rester ici face à ce danger grandissant. Certains élèves décident de suivre l'avancée de ces êtres abominables, au risque de mettre leur vie en danger. La majorité d'entre eux sont à Gryffondor et Serpentard... Les courageux prêts à "sauver le monde" -ou du moins c'est ce qu'ils pensent- et les verts et argents, qui le font un peu par obligation, pour ne pas décevoir. J'hausse un sourcil dans une mimique de désespoir et prends la main de deux des Poufsouffle en pleurs. Je tente de les rassurer comme je le peux, mais je suis peu convaincante étant donné que la peur s'entend dans ma voix tremblante.... "Allez, c'est fini, on rentre chez nous." Je murmure aux enfants en prenant la direction de la salle commune des Poufsouffle. Soudain, alors que nous effectuons encore le chemin vers notre seconde maison, une horrible voix retentie dans tout le château. Pour l'avoir entendu il y a quelques instants, il ne m'est pas difficile de la reconnaître... c'est celle de Bellatrix... Mon sang se glace dans mes veines, tandis que les pleurs de la première année que je tiens par la main redoublent. Tout en écoutant l'affreux discours de Mrs Lestrange, j'accélère le pas, entraînant la petite troupe de Poufsouffle avec moi... Dans la salle co nous serons plus en sécurité... Alors que nous arrivons enfin devant tous les tonneaux de bois qui représentent l'entrée de notre repère, je tape sur celui situé au centre de la deuxième rangée en partant du sol. Le tonneau d'ouvre, je fais passer les plus jeunes devant, et me faufile à mon tour. Lorsque nous arrivons, c'est sans surprise que je me rend compte que la pièce est bondée, la totalité de mes camarades s'étant rassemblés ici pour discuter de l'évènement. Au centre de la salle, le Moine Gras conte en détail le déroulement de la situation, s'éclipsant de temps à autres pour prendre des nouvelles. Tandis qu'il s'absente une nouvelle fois, j'allume un feu dans la cheminée, et prépare une tisane dans un grand chaudron pour nous calmer... Tout et prêt, je sers mes camarades, et voilà le Moine qui revient...
"Mes enfants rassurez-vous, le grand Dumbledore a mis les surveilleurs à la porte." ll n'en dis pas plus, craignant probablement de choquer les plus jeunes.. J'imagine que nous en saurons plus demain...

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La puissance de l'émotion l'avait un court instant emporté sur Minerva. Elle avait fermé les yeux pour ne plus voir ces monstres, les fibres de sa chair se reconnaissant instinctivement en l'un d'entre eux, et s'était laissée tomber rattrapée de justesse par Mulciber. Le sol était inégal, dansant et tout autour d'elle valsait. Mais elle finit par se reprendre au son de pétards qui fusèrent. La rouquine ne comprit pas dans l'immédiat ce qui se tramait, le sang coulait à une vitesse vertigineuse dans ses veines et sa vue, dans un premier temps un peu brouillée, prenait de secondes en secondes l'ampleur réelle de la situation. Du haut de la tour elle les vit, entendit la voix démente de Bellatrix Black résonner dans tout Poudlard.

Mulciber la tenait assez fermement pour qu'elle ne se dérobe pas sous son propre poids. Et puis, telle une vague violente qu'elle n'aurait pas vu venir, Minerva se mit à paniquer, soudain folle d'angoisse pour ses proches. Ses cousins, elle en avait la conviction intime étaient certainement dans la foule, parmi ceux qui lançaient des sorts pétards. Il ne pouvait en être autrement. Gideon et Fabian étaient fait d'un bois noble, plus courageux qu'elle ne le serait jamais.

La respiration saccadée, Minerva se détacha de l'emprise bienveillante de William pour se déplacer dans la foule, ses yeux tentant de retrouver ses cousins. Elle cherchait aussi Alshaïn dans la foule, mais sa petite cousine était justement trop petite pour qu'elle puisse la retrouver. Bellatrix se vautrait dans ses discours sinistres. Minerva ne s'en inquiétait pas étrangement, elle avait trop peur pour les siens. Ce n'est que lorsqu'elle vit Gideon et Fabian ensemble, bel et bien vivants qu'elle sentit comme un poids se libérer. Mais ce ne fut que de courte durée car les hurlements de la foule redoublèrent d'intensité. Levant la tête, la rouquine en resta sans voix, pétrifiée par ce qu'elle voyait. Son immobilité cessa enfin lorsqu'elle se mit à courir en direction de ses cousins, hurlant leur prénom dans la foule.

Arrivée à leur hauteur, le visage blanc comme un linge, bouleversé par toute cette horreur. Le cadavre de Mirall tombait, fonçant droit dans la foule tel un boulet de canon conçu pour faire le maximum de dégâts. Ses cousins brandirent en même temps leur baguette vers le corps de la malheureuse Circée, hurlant l'incantation LEVICORPUS. Malgré sa grande nervosité Moon comprit leur intention et joignant sa propre baguette à la leur, elle hurla à son tour " LEVICORPUS " sans réellement prendre conscience de son geste. Les voir aussi valeureux lui donnait le courage d'agir et d'assumer pour une fois son opinion.

ORDRE DU PHÉNIX

On me bouscula, on m'colla contre les murs. Les élèves étaient paniqués, courraient dans tous les sens pour échapper à cette vision ou au contraire, pour mieux la voir. Chacun était spectateur de ce désastre et ils avaient beau entendre leur conscience leur répéter que c'était une scène monstrueuse, que les mangemorts cherchaient à se faire voir, ils ne pouvaient s'empêcher de regarder.
Où était Sonia ? Je ne l'avais pas vu depuis le début de cette tragédie et avec tout ce qui s'était passé chez elle, je me faisais du souci pour elle. Pour elle, et pour Lily aussi que j'avais promis de protéger. Ma baguette serrée dans ma main droite, je regardai, affolé, ce spectacle sans savoir quoi faire. Un coup d'oeil à Rémus me conforta dans l'idée qu'il fallait prévenir Dumbledore, et au plus vite. Déjà, les esclaves du Lord montaient en direction de la tour d'astronomie, leur proie toujours en lévitation devant eux, leur ouvrant le passage. J'attrapai la manche de mon ami loup-garou et je l'entraînai à l'écart.
JAMES — « Il faut aller chercher Dumbledore, la situation tourne au carnage ! dis-je en lui secouant le bras comme si ça allait changer quelque chose. Je vais à son bureau, restez ici avec les autres ! Et Rémus... Fais attention à Lily... »
Et sans attendre la réponse de mon acolyte, je fonçai le plus rapidement possible en direction du bureau du directeur. Après avoir essayé tous les mots de passe possibles et avoir cogné sur la tête de l'une des gargouilles, je trépignai sur place, les poings serrées, la mâchoire crispée. Alors, j'eus l'idée de me précipiter jusqu'au tableau le plus proche dans lequel trônait une vieille dame. Rapidement, je lui demandai de trouver le directeur du château et de lui dire qu'ils arrivaient et qu'ils se dirigeaient jusqu'à la tour. Ensuite, je fus transporté dans la foule, impossible de me dépêtrer de mes camarades qui se ruaient dans le parc du château, dans la grande salle, dans tous les endroits qu'ils pouvaient trouver pour se sauver, se cacher d'eux. Ainsi, je me retrouvai sans le vouloir dans la grande salle et le temps que j'en ressorte, Albus Dumbledore était descendu et se dirigeai vers le parc du château. Il était là, nous étions sauvé. Pas tant que ça, car un élève qui devait être en cinquième année se précipita à la suite du directeur, sans doute pour se sentir protégé et dans sa course, m'asséna un violent coup de coude dans la face. Avant que je n'aie eu le temps de réagir, je sentis quelque chose couler le long de mon nez et le goût du sang se fit ressentir dans ma bouche.
ALBUS DUMBLEDORE— « PARTEZ ! QUITTEZ CES LIEUX ! ET SACHEZ QUE TEMPS QUE JE SERAIS LE DIRECTEUR DE CETTE ECOLE, VOUS NE SEREZ PLUS ADMIS ENTRE NOS MURS ! » tonna le vieillard d'une voix si grave qu'on en sentit presque trembler les murs.
Malgré le sang qui coulait sur mon pull et qui tâchait la laine, et la panique qu'on ressentait toujours dans les couloirs du château, nous savions tous que nous étions hors de danger, à présent.

MANGEMORT

Dumbledore était arrivé et aussitôt le soulagement s'était fait ressentir. C'était fini, le directeur était là, tout irait bien maintenant. Le corps du professeur Mirall arriva intact au sol, elle serait enterrée avec tout le respect qu'elle méritait. Gideon n'était pas peu fier d'avoir eu la même idée que le professeur Dumbledore, même si les deux Prewett seuls n'auraient surement pu ralentir qu'à peine la chute du corps. Gideon n'entendit pas sa cousine hurler son prénom au milieu des cris des élèves, mais il remarqua immédiatement sa longue chevelure rousse et un poids s'envola dans son cœur. Elle allait bien, autant qu'on pouvait l'être dans cette situation. Il avait toujours su que Minerva ferait le bon choix. Quand il se retourna vers Fabian, celui-ci avait disparu. Aussitôt, l'inquiétude lui rongea à nouveau l'estomac et il chercha dans la foule son petit frère. Il ouvrait la bouche pour crier son prénom quand il réapparut dans son champ de vision.
« Ça va, ça va ! Je cherchais juste quelqu'un... C'est bon, je suis là, Gid. »
Le sixième année allait le tuer un de ces jours, si ce n'était pas Gideon qui s'occupait de lui avant. Il leva les yeux au ciel, faisant mine d'avoir tout juste remarqué sa courte disparition et continua de suivre l'action principale de la scène.
Le silence s'était imposé alors que Dumbledore puis Lestrange vociféraient, les élèves commençaient à regagner le château pour se mettre à l'abri dans les salles communes et récupérer après ce dur événement. Il faudrait du temps à chacun pour s'en remettre totalement, d'autres seraient hantés jusqu'à la fin de leur vie. Une main posée sur le bras de Fabian, l'autre attrapant fermement celle de Minerva, Gideon les tira vers la grande porte à leur tour, tout en gardant un œil sur le haut de la tour. Alors qu'ils atteignaient l'entrée du château, les sortilèges impardonnables de Bellatrix Lestrange résonnèrent dans tout le parc. Les faisceaux verts de magie fendirent l'air et deux élèves tombèrent au sol. Les yeux de Gideon s'emplirent de larmes contenues et il resserra sa prise sur son frère et sa cousine. Fabian avait collé ses mains sur sa bouche pour retenir un cri d'horreur alors que ses jambes flanchaient imperceptiblement. Partez, par pitié.

Dès lors elle sut qu'elle haïssait du plus profond de son être ces êtres inhumains. Elle n'était pas et ne serait jamais des leurs. Ils lui inspiraient un dégoût et une horreur que Minerva n'avait jamais éprouvé jusque-là. Elle se remémora le visage de Sybil Vane, son regard plein de haine tourné vers ces monstres. Qui d'autre pouvait assassiner en l'enceinte même de Poudlard une élève innocente ? Gideon tout près d'elle, la grande rousse s'inquiétait encore pour Alshaïn même si au fond la vérité ne pouvait être niée. Une Rookwood, Alshaïn de surcroît n'avait guère besoin que l'on s'inquiète autant, la jeune brunette avait assez de ressources pour se tirer de cette situation. Et puis Minerva connaissait assez sa cousine pour la soupçonner d'avoir rejoint les S.E.R.P.E.N.T.S tout comme d'autres...

Et puis une vague de soulagement déferla sur tout Poudlard, salvatrice, en la personne d'Albus Dumbledore, illustre en bien des points. Sa voix, bien plus douce et malicieuse dans ses souvenirs tonna, gronda, menaçant et expulsant les démons de ce lieu sacré. Minerva en trembla, impressionnée par le charisme et l'aura de magie puissante qu'elle sentait traverser tout son être. Elle déglutit, sa main serrant celle de Gideon et la chaleur de son cousin armant son propre coeur d'un courage bienveillant. Les yeux emplis de larmes, elle ne pouvait détacher ses yeux de biche de Dumbledore, toute retournée par son intervention. Si elle s'écoutait Minerva aurait couru vers le directeur pour se jeter dans ses bras, pleurer à l'ombre protectrice de sa main et se laisser bercer par l'aura magique qui lui filait la chair de poule. Au lieu de quoi elle se tint droite comme un i, le regard braqué sur le vieil homme.

"Avada Kedavra."

La démente Bellatrix Black se délectait de son discours abominable et puis, sans crier gare, ou presque, sa langue maudite prononça les deux mots impardonnables de ce sortilège de mort. Minerva la fixa aussitôt non sans un certain intérêt. Elle savait ce qui allait se passer, elle savait qu'un souffle puissant ébranlerait les vieilles pierres de la tour jusqu'à en faire chuter quelques-unes dans le vide, elle savait qu'une lumière verte les aveuglerait. Minerva avait assez lu pour prévoir le coup mais la réalité dépasse toujours les récits.

Pétrifiée, le visage livide et ses yeux brillant d'horreur mais aussi d'une certaine fascination tournés vers Bellatrix Black, la rousse ne bougea pas d'un millimètre, aveuglée par cette lumière verte. Le souffle, puissant et dévastateur fit voler quelques mèches de la jolie rousse qui inspira un grand coup, le coeur battant à en exploser. Ses yeux clairs s'emplissaient de grosses larmes ruisselantes sur les courbes de son visage délicat. Elle voyait la mort, injuste, cruelle mais puissante s'abattre sur de malheureux innocents.

C'est Gideon qui l'avait arraché à cette abomination, qui l'entraînait au loin, à l'abri. Minerva, en état de choc n'avait plus conscience de ce qui se passait autour d'elle, surprise même de voir Fabian à ses côtés, surgi de nulle part. La sorcière ne pouvait parler tant l'émotion était trop forte. Elle parvint enfin à détacher son regard de cette scène hideuse pour le tourner vers ses cousins. Gideon retenait ses larmes à grande peine et Fabian, aussi choqué qu'elle bloquait le cri d'horreur qui voulait s'échapper de sa bouche. Elle se sentit tout à coup mal, très mal, au point de blêmir un peu plus.

- Gideon... Fabian dit-elle d'une voix faible, d'outre-tombe avant de porter une main sur son ventre et de faire quelques pas vacillants pour aller vomir un peu plus loin. Lorsqu'elle cessa enfin de vomir, elle se releva difficilement, son dos tout courbaturé, la face d'une pâleur inquiétante et baignée de larmes. Elle essuya sa bouche d'un revers de manche avant de s'approcher de ses cousins. Sa peur était trop forte pour qu'elle supporte l'idée même de s'éloigner d'eux.

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