A vos ordres, Chefs ! #Chamo du 08/03

A vos ordres, Chefs !

Vingt-et-un mars, premier jour du Printemps...

De minces filets de lumière ont traversés les rideaux du dortoir ce matin, venant réchauffer timidement la petite pièce habituellement sombre. J'adore ma maison, on a vraiment une ambiance de rêve, mais je dois avouer que notre repère manque un peu de luminosité, en particulier l'hiver. Alors quand le soleil daigne enfin à montrer le bout de son nez, je me sens d'humeur radieuse. D'ailleurs, il m'est difficile de cacher mon bonheur aux autres étant donné que mes cheveux prennent la même teinte que l'astre doré.

Après un rapide petit déjeuné, bien consistant tout de même, je file directement vers mon repère : les serres... J'adore la botanique, c'est vraiment une passion pour moi... Mon petit carnet dans une main, une plume et un pot d'encre dans l'autre je traverse le parc d'une démarche assurée, sentant ma baguette tout contre ma cuisse. Il y a encore peu de gens dehors à cette heure là. La plupart profitent du weekend pour se reposer ou travailler à la bibliothèque, mais selon moi, la seule bonne occupation par un temps pareil c'est de dessiner des plantes et d'énumérer chacune de leurs propriétés.

Les serres sont désertes, alors c'est un peu au hasard que je pousse une des portes et que j'entre à l'intérieur. Il fait bon, voire même presque chaud. Il fait toujours meilleur dans les serres, il suffit d'un petit rayon de soleil pour que la température monte. D'un geste je laisse tomber ma cape sur l'une des paillasses qui nous sert pendant les cours, et hésite un instant avant de savoir quelle plante étudier. Mon attention se pose finalement sur une plante étrange que je n'avais jamais vu jusque là. Elle est très particulière, mais absolument ravissante...

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

Aussi silencieux qu'une ombre, Severus poussa la porte des serres du Professeur Stewart et jeta un léger coup d'oeil autour de lui. L'endroit semblait désert, et les plantes s'éveillaient les unes après les autres dès qu'un rayon de soleil les frôlait, étendant paresseusement leurs feuilles scintillantes de rosée matinale pour capter un maximum de lumière. Le jeune homme ne prêta pas la moindre attention à cet émouvant spectacle et entra discrètement dans la serre principale, celle qui recelait le plus de variétés de plants. Ses réserves de belladone et de cranson officinal étaient dangereusement basses depuis quelques jours, et comme il ne valait pas pour autant le coup de forcer la réserve de Slughorn pour récupérer ces plantes communes, Severus avait pris l'habitude de venir discrètement se servir dans les serres de Poudlard. Quelques feuilles par-ci, un petit plant par là, et le dortoir Sombral ressemblait à présent à une mini-jungle doublée d'une bibliothèque abondante, ce qui ne dérangeait visiblement aucun de ses habitants. Bien au contraire. Sur ces entrefaites, le Prince de Sang-mêlé était arrivé au niveau du présentoir des plants de belladone, qu'il jaugea un court instant du regard, appréciant d'un oeil avisé la couleur des feuilles et leur taille. Il choisit parmi tous un plant un peu plus élevé, et extrait de son sac un petit sécateur. La récolte pouvait commencer.

A vos ordres, Chefs !

Installée dans la cours en compagnie d'Anne, mon appareil photo autour du coup, j'observe. Ouais, j'observe les allers et venues des élèves. Rares sont ceux qui mettent le nez dehors à cette heure, alors je ne peux m'empêcher de penser qu'ils préparent quelque chose de suspect... D'ailleurs voilà un serpentard qui nous passe juste devant...
" J'le sens pas c'lui-là ! Viens, on l'suit ! " Je lance à Anne, sans quitter des yeux le mec aux cheveux gras qui se dirige vers les serres. J'attrape ma meilleure amie par le bras, et emboîte le pas au serpentard. " Regarde, il entre... " Je murmure, parlant suffisamment bas pour être sûre qu'il ne peut pas nous entendre. Puis, attendant quelques secondes, je pousse doucement la porte de la serre, au moment exact où le mec se sert dans la réserve perso de la prof de botanique. *CLAC* Pris en flagrant délit ! J'affiche un sourire ravie, tout en relaissant tomber mon appareil photo contre ma poitrine..

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

Délicatement posée au sommet d'un mur de pierre de la cour extérieure de Poudlard, Anne se tenait avec Charlie, sa meilleure amie, profitant des premiers rayons de soleil de ce printemps. Qu'il était bon de pouvoir, enfin, se débarrasser des lourdes capes fourrées, au profit de choses plus légères ! Les élèves se débarrassaient de leurs différentes couches de vêtements aussi sûrement que la végétation du parc se paraît d'une délicieuse teinte verte tendre. D'un oeil d'aigle, Anne suivait des yeux les élégantes de Poudlard, analysant ce qu'elles portaient, quels seraient les bons plans vestimentaires à suivre, et ceux à éviter. Charlie quant à elle ne faisait pas attention à ça, comme à chaque fois, au contraire elle lui parla tout à coup d'un garçon aux cheveux gras qui avait une mine louche. Anne accorda un bref regard audit garçon louche, et murmura dédaigneusement :

- C'est Severus Rogue, ce type de Serpentards que les Maraudeurs ne peuvent pas supporter.

Cela eu peut-être le don de convaincre Charlie qu'elles devaient toutes deux le suivre, car ni une ni deux sa meilleure amie lui arracha le bras et la força à descendre de son perchoir pour le pister jusqu'à la serre. Anne suivit sa meilleure amie à la trace, et après avoir jeté un coup d'oeil derrière elle, ferma la porte de la serre. Déjà Charlie mitraillait Rogue de photos, tandis qu'il se servait généreusement dans les réserves de Stewart. Quel scandale !

A vos ordres, Chefs !

C'est le printemps. Zoey elle s'est réveillée de bonne heure ce matin. Comme chaque jour, son humeur est des plus agréables, venant en partie du fait qu'elle pense que, cette fois encore, ce sont les fées qui sont venues la réveiller en lui chatouillant le bout du nez. Elle est comme ça Zozo, on ne la changera pas ! D'un autre côté, comment lui en vouloir quand on connait son histoire ; quand on sait qu'elle a grandi avec ses grand-parents, en plein cœur de la plus belle forêt du pays. D'ailleurs il va sans dire que son éducation n'a rien de commun avec celle de n'importe quel autre élève de Poudlard. Tous ont été élevés d'une façon différente, certes, mais en règle générale leur éducation restait tout de même basique : sorcière, moldue, ou à mi-chemin entre les deux cultures. Zoey elle, elle a pas connu tout ça. Déjà, la civilisation elle connaît pas.. Y'a pas beaucoup de gens au centre de la forêt. Et puis, son éducation elle était ni moldue, ni sorcière.. Elle était wiccane... Elle a grandi en basant sa vie sur la nature, les cycles de la vie, les éléments, et les saisons... C'est ce qui la rend si décalée, si différente de ses camarades.

Et donc, aujourd'hui c'est le printemps. Ce qui rend la p'tite Zoey encore plus heureuse, parce que pour elle, c'est une journée de fête ! Elle doit préparer l'équinoxe de Printemps comme chaque année, en répétant les gestes que lui a appris sa mamie chérie. Et dans un premier temps, avant de faire quoique ce soit, elle doit récupérer des fleurs. Plein de fleurs, parce que c'est ce qu'apporte l'arrivée des beaux jours. La nature se réveille après deux saisons de repos, prenant un aspect toujours plus resplendissant que l'année précédente...

Descendant dans la salle commune tout en attachant ses longs cheveux roux en un chignon bien haut, elle aperçoit Dowey, son super copain -l'un des seuls qui accepte de lui adresser la parole- et elle cours dans sa direction. "Dudy chériii ! Faut que j'aille chercher des fleurs pour la fête ! Tu viens avec moi dans les serres ! S'il-te-plait??? "
Ajoutant à ses paroles son regard craquant, et un sourire irrésistible, elle sort de la salle commune et se rend directement vers le parc, bien décidée à piquer quelques plantes au prof... Mais quand ils entrent dans la serre, quatre élèves se trouvent déjà là, tous plongés dans leurs occupations.

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okay, alors bon, inutile de vous dire que je n'avais pas du tout prévu de faire ça, je veux dire suivre Zoey dans de nouvelles aventures et filer ventre à terre jusqu'aux serres pour aller cueillir des fleurs, j'pense que vous vous en doutez, moi j'voulais plutôt aller tâter du cognard avec woody, mais cette tarée m'a servi sa figure de poupée mi-contrariée mi-suppliante, alors bon, vous m'connaissez quoi, j'ai même pas réfléchi, j'l'ai suivie, et puis here we are, aux portes des serres, j'aime même pas la botanique moi, sauf quand on tripote des plantes marrantes qui mordent ou qui chantent, bref. Zoey me dit qu'elle doit organiser une fête, mais je sais même pas une fête pourquoi, tu me diras j'ai comme dans l'idée que c'est toujours un peu la fête dans la tête de celle-là, alors bon, j'pose pas trop de questions, comme d'habitude, et j'la suis sans protester tandis que mon équipe me jette un regard d'incompréhension.
allez-y, j'vous rejoins ! j'leur crie tandis que le portrait qui masque l'entrée de l'antre des Poufsouffle se referme sur moi, et puis on s'lance en promenade avec Zoey, elle babille en route, elle a l'air vraiment contente que j'viens, c'est cool tu vois, j'aime bien lui faire plaisir quoi, parce que c'est tellement facile, bref je regrette pas du tout.
salut la compagnie ! je lance joyeusement en entrant dans la serre sur les pas de Zoey, parce que ouais, y'a déjà du monde, j'vois Maddy qui est là, c'est cool, Maddy j'l'aime bien elle est cool, et puis deux filles que je connais pas, qui se tiennent pas très loin de nous, mais moi j'me dirige droit sur Maddy, parce qu'elle est de la maison et tout, du coup j'vais lui dire bonjour, tout content de la voir ici, j'm'y attendais pas trop en fait.
qu'est-ce que tu fabriques ici, toi ? j'lui demande en me portant à sa hauteur, elle dessine on dirait, une petite plante marrante à laquelle j'ai jamais fait attention, mais du coup j'lui donne une pichenette, rien que pour voir si elle est vivante. parce que ouais, les plantes ne m'intéressent que quand elles bougent, sinon c'est nul les plantes, ça pousse ça boit ça meurt, ça sert à rien, bref.

A vos ordres, Chefs !

Etre préfet c’est plus dur que ce que Mani s’était imaginé en recevant son insigne. Bien sûr, parfois ça peut être vraiment hilarant, et cela serait mentir que de dire qu’il n’en profite jamais… Il n’est, en effet, pas rare que le Serpentard abuse un peu de son pouvoir afin de retirer des points à quelques innocents ou pour passer devant tout le monde quand il n’a pas envie d’attendre… Mais être préfet ce n’est pas uniquement une partie de plaisir… Ca a beaucoup d’inconvénient en fait : déjà, de une, ça fait beaucoup de travail supplémentaire en plus de tous les devoirs que leurs donnent les professeurs ; de deux, les préfets sont dans l’obligation d’effectuer des tours de garde de temps à autres, leur faisant perdre plein d’occasions pour s’amuser !

Aujourd’hui, c’est à Mani de surveiller la cour. Et croyez-le ou non, il n’est pas de bonne humeur, et est bien décidé à trouver une victime pour se changer les idées. Aussi, debout, adossé contre un arbre, il dévisage chaque élève, cherchant quelque chose à leur reprocher. C’est ainsi qu’en l’espace d’un quart d’heure il a retiré près d’une vingtaine de points aux diverses maisons –à l’exception de serpendard, cela va de soit.
Mais tout cela n’est rien comparé à ce qu’il vient d’apercevoir : une demie douzaine d’élèves vient d’entrer à intervalle régulier dans une des serres… Quelque chose se prépare, il en est certain… Alors, remontant ses manches dans un élan de courage, il traverse le parc aussi vite qu’il le peut, et pousse férocement la porte de la serre, avant de la refermer tout aussi brutalement, afin que personne ne puisse sortir. Dans sa précipitation, il fait tomber un sac de ce qui lui semble être un simple terreau, mais il n’y prête pas la moindre attention, préférant fixer d’un œil mauvais les élèves présents dans la serre. Son air faussement méchant donne particulièrement l’impression qu’il est véritablement plus con qu’un troll.

« Qu’est-ce que vous faites tous là, bandes de grullo ! Vous m’faites perde mon temps ! J’devrais être en train d’jouer aux bavboules ! » Il hurle, secouant ses bras énergiquement, comme à son habitude, faisant tomber au passage quelques fioles posées sur la paillasse.
« Vous me laissez pas le choix, stupides gargouilles fripées ! J’vais devoir vous enlever des points ! » Mani il a l’habitude de s’faire engueuler, alors quand il se fâche, il imite mamma, parce qu’il sait qu’elle est terrifiante, mamma. Mais il faut avouer que lui, il a plutôt l’air ridicule : son visage est rouge comme une tomate bien mûre, ses oreilles frémissent telle la moustache de Picott et ses sourcils sont tellement serrés à force de plisser les yeux, que l’on pourrait croire qu’il n’en a qu’un seul.
« Suivez-moi. Tous ! Je pense que le concierge sera ravis de vous avoir en retenue ! » Il lance de son air faussement supérieur, tout en se retournant pour faire de nouveau face à la porte…

Mais là, c’est le choc ! La seule issue de la serre est totalement obstruée par une plante visiblement coriace, qui vient de pousser miraculeusement…

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A vos ordres, Chefs !

Je suis tellement concentrée sur mon dessin, que je ne me rends pas immédiatement compte du défilé qui a lieu dans la serre. Ce n’est que lorsque que Dowey s’approche de moi, en saluant de sa voix rayonnante la petite communauté, que je réalise que nous sommes désormais six dans la pièce : Severus Rogue, le surdoué des potions qui ne manque jamais une occasion pour me faire comprendre qu’il est bien meilleur que moi ; deux filles de Gryffondor -d’après leur blasons- que je ne connais pas ; Dudy, le Pouffy à la mine radieuse, et Zoey, poufsouffle également, aux cheveux d’un roux flamboyant, presque éblouissant.

Lorsque je pose de nouveau mon regard sur la plante, je m’aperçois que les tentacules de celle-ci, fortement épineuses, s’agitent dans tous les sens, manquant de renverser plusieurs pots situés à proximité. Je grimace, cherchant un moyen pour ralentir ses mouvements, mais en l’observant de plus près, je remarque une sorte de gros noyau à l’intérieur même des tentacules. C’est formidable, je n’avais jamais vu une chose pareille. Je crois que la plante se met à bouger quand on pose le doigt dessus, et je serais prête à parier que c’est Dowey le responsable…
Un large sourire aux lèvres, je note mes descriptions dans un coin de ma page, puis cherche des yeux le nom de cette étrange plante. Je suis sûre qu’elle doit se trouver quelque part... Tiens ! Ici ! Souches de Snargalouf. C’est sympa comme nom, je le trouve assez amusant en fait.

Soudain, la porte s’ouvre à la volé, laissant apparaître Mani Stregone. Ce type je le connais depuis l’année dernière, je l’ai croisé au camp de vacances : il est vraiment insupportable, il a tendance à se prendre de haut, et à se la péter un peu plus qu’il ne le devrait…
Alors je dois dire que lorsque je l’entends hurler des sottises de son ton impérieux, je ne me soucis pas de l’écouter, préférant reporter toute mon attention à la Souche de Snargalouf que je n’ai pas fini d’étudier.
« Tu sais quoi l’Italien ? J’pense que tu devrais y aller, jouer aux bavboules. On n’a pas besoin de toi, tu sais ! » Je lui lance, le coupant dans ses explications. Puis, levant la tête vers la porte, je me rends compte qu’elle semble avoir disparut. Prise de panique, je me lève d’un bond, et m’approche de l’entrée, poussant au passage le Serpentard, dont la bouche ouverte par la surprise, forme un cercle parfait, lui donnant un air plus niais que d’ordinaire.

« T’es un abruti ! C’est un abruti ! NON MAIS C’EST PAS POSSIBLE ! » J’hurle en fixant Mani droit dans les yeux. « T’as fais tomber de la bouse de dragon et des potions sur cette plante ! Elle a reçu tellement d’engrais qu’elle a poussé extrêmement vite !! » Je suis désespérée ! C’est vraiment pas possible d’être aussi con ! « Tu sais ce que ça veut dire ça ? Ca veut dire qu’on est coincés gamin ; COINCES ! » Je sens que cette journée s’annonce merveilleuse… Je vais restée coincée là, à chercher un moyen pour nous sauver de cette plante, que je ne connaissais pas jusqu’à maintenant et dont la serre est remplie…

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Il est de ces calculs ratés, de ces espoirs déçus, de ces plans qui tombent à l'eau sans qu'on ne comprenne pourquoi : Severus en faisait l'amère expérience, lui qui avait pourtant été si discret ! Ruminant tout bas sa colère, le jeune homme s'était isolé dans un coin encore vide de la serre, fuyant comme la peste la bande de gamins qui avait envahi les lieux. Il leva une énième fois les yeux au ciel en reconnaissant la voix tant honnie du préfet des Serpentards, ce crétin d'italien doté du QI d'un Snargalouf, qui s'épanouissait dans toute la serre tandis qu'il s'excitait sur le groupe. Les mâchoires serrées, et sûr d'être dissimulé par une épaisse fougère, Severus attrapa une branche de belladone, qu'il entreprit de découper soigneusement : il s'agissait d'en prendre assez pour s'en tenir à une seule prise, et ne pas défigurer le plant pour ne pas attirer la suspicion.

C'est alors qu'un hurlement de Bow fit faire un bond au Prince de Sang-Mêlé : totalement surpris, il manqua de se couper un doigt avec son sécateur, et poussa un juron plus audible avant de glisser la tête hors de sa cachette pour voir de quoi il s'agissait. Un plant de Tentacula Vénéneuse, une plante plutôt dangereuse dont Stewart venait de se faire livrer une quinzaine d'exemplaires pour ses cours avec les Septième année, avait incroyablement poussé, du moins assez pour boucher la seule porte de la serre, et menaçait les élèves les plus proches. Il ne pouvait s'y tromper, d'un rouge foncé, dotée d'une multitude d'épines et de dents...

Par les mânes de Salazar tout-puissant, marmonna-t-il sombrement en revenant à ses affaires, qu'il entreprit de ramasser fébrilement pour les fourrer dans son sac. Il lui fallait déguerpir au plus vite, car la situation risquait de dégénérer très sérieusement, et il ne voulait pas être mêlé à cela.

L'unique porte de la serre étant bouchée, Severus se résigna à briser une vitre à la moldu, dans un coin éloigné du reste de la troupe, orienté vers la forêt pour plus de discrétion : de toutes ses forces, il jeta un pot de géranium dentu contre la vitre... et se jeta sur le côté juste à temps pour ne pas se prendre dans la figure les débris de poterie, qui volaient dans le sens inverse. La vitre, intacte, était à peine salie par la terre, tandis que par terre reposait le pot de géranium réduit en mille morceaux. Bien sûr, la serre avait été ensorcelée pour pallier à une éventuelle fuite de plantes, la poisse... Il allait falloir affronter la féroce Tentacula Vénéneuse. De mauvaise grâce, le Serpentard se dirigea vers le groupe d'élèves qui s'était rassemblé, et essaya de couvrir leurs cris de sa voix glaciale.

J'espère que vous êtes fiers de ce que vous avez fait, persifla-t-il, les dents serrées. Cette plante est un véritable danger, et risque d'énerver les autres, alors on se dépêche et on les éloigne de la porte !

D'autorité, le jeune homme déposa un pot dans les bras de chacune des deux Gryffondors. Déjà, un autre plant commençait à s'agiter, juste à côté de celui qui avait subi une poussée de croissance. Bien que plus petit, il restait de taille respectable, et sûrement dangereux. Il leur fallait se presser avant que l'agitation ne s'empare de toute la serre.

Spoiler:

A vos ordres, Chefs !

Je ne quitte pas le Serpentard des yeux. J'ai décidé de le garder bien à l’œil. Il a cet air si hautain, propre aux gens de sa maison, et je dois avouer que la simple vu de son visage me tape sur le système. Je le sens pas ce mec. Je peux vous assurer que si je deviens auror un jour, je le suivrais de près, de très près. Il est peut-être rusé, mais je le suis sûrement plus que lui. Je suis ambitieuse comme fille, croyez-moi. Je crois que je vais me mettre à bosser sérieusement mes cours, histoire d'être sûre de pouvoir continuer dans la voie que j'ai choisi. De cette manière je pourrai m'assurer que ce type si roublard est toujours surveillé.

Mon appareil photo pendant à mon cou comme un médaillon, je ne lâche pas Rogue du regard, ne prêtant pas la moindre attention aux nouveaux venus. Enfin... je n'y prêtais pas attention, jusqu'à ce que deux voix se mettent à hurler. Sursautant, je me retourne d'un geste vif, et me rend compte que la raison de leur querelle est le fait que nous soyons tous coincés à l'intérieur de la serre. Très vite, mon intérêt se porte de nouveau sur Rogue, qui tente de s'enfuir l'air de rien en brisant la vitre, avant de s'apercevoir que celle-ci à subit un puissant sortilège. Fou de rage, il se tourne vers l'ensemble des personnes présentes, et commence à donner des ordres à toute la troupe, plaçant des pots de fleurs dans nos bras, à Anne et moi. "Euh... C'est une blague ? Il se prend pour qui se type ?" Je marmonne à l'oreille de ma meilleure amie.
Puis, après avoir déposé les pots au fond de la serre, je me dirige vers ce serpentard que je déteste tant, pose mon regard sévère dans le sien, avant de me mettre à mon tour à hurler.. "Non, mais t'es qui pour nous donner des ordres comme ça ? Genre tu viens, l'air de rien, pour dévaliser la serre, et ensuite tu nous prends tous de haut ?!" C'est clair, je l'aime pas ce mec !

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pack serpentard : ambitieux, hautain, rusé, roublard, médaillon

Les choses s'étaient précipitées depuis que les deux amies étaient entrées dans la serre en vue de prendre Rogue en flagrant délit de vol de plants : d'autres élèves étaient entrés, deux Poufsouffles d'abord, cette fille tellement bizarre qui exécutait de drôles de cérémonies au bord du Lac, et Spencer, le capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison. Anne leur dédia un gentil sourire, soucieuse de se montrer agréable tandis que Charlie n'avait d'yeux que pour le Serpentard.

Bon Charlie, prends une photo et on s'en va, lança-t-elle à son amie, pressée d'en finir et de sortir d'ici. C'était curieux, mais tous ces gens présents en même temps, et puis ce garçon si louche, tout cela lui donnait un mauvais pressentiment, et la mettait mal à l'aise. A juste titre, car à cet instant le préfet des Verts entra dans la serre à son tour :

Qu’est-ce que vous faites tous là, bandes de grullo ! Vous m’faites perde mon temps ! J’devrais être en train d’jouer aux bavboules ! criait-il, furieux en secouant les bras et renversant divers flacons.

La courageuse Gryffondor s'apprêtait à répliquer qu'ils ne faisaient rien de mal, contrairement à Rogue, mais soudain ces quelques mots restèrent coincés dans sa gorge : derrière le préfet, une plante s'était mise à grandir à une vitesse incroyable, atteignant en quelques secondes deux bons mètres de haut. La mâchoire lui en tomba, tandis que Stregone continuait de lui crier dessus, et que la monstrueuse plante commençait à détendre ses longues tiges, et à gifler tranquillement l'air du bout de ses branches. Et Stregone de continuer à les menacer, inconscient du danger. Le cri de la grande Poufsouffle eut le mérite de la ramener sur terre.

T’es un abruti ! C’est un abruti ! NON MAIS C’EST PAS POSSIBLE ! criait la fille blonde à cet abruti de Serpentard, avant de conclure : Tu sais ce que ça veut dire ça ? Ca veut dire qu’on est coincés gamin ; COINCES !

A ces mots, Anne se figea de nouveau et jeta un coup d'oeil autour d'elle : effectivement, la seule porte de la serre était à présent obstruée par la plante magique qui, manifestement agacée par tous ces cris, commençait à agiter avec plus de force ses tiges.

Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? s'écria-t-elle alors d'une voix paniquée, le cerveau carburant à toute allure à la recherche d'une solution qui ne venait pas. La botanique n'avait jamais été son fort, et elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il leur fallait faire pour... Soudain, Rogue fut à leurs côtés, et commença leur donner des ordres comme à des larbins, et avant même d'avoir pu dire Quidditch, elle et Charlie se retrouvèrent avec un peau dans les bras, avec pour mission de les éloigner de leur grande soeur.

Euh... C'est une blague ? Il se prend pour qui ce type ? marmonna Charlie à l'oreille de son amie, sans doute vexée d'être traitée de la sorte. Anne ne répondit rien, s'efforçant docilement de faire ce que le Serpentard leur avait dit de faire : elle n'était pas aussi susceptible que son amie, et savait reconnaître lorsque quelqu'un savait ce qu'il faisait. Jamais toutefois elle n'aurait été jusqu'à répondre à son amie qu'elle avait confiance en Severus Rogue, il y avait trop de risque qu'un pareil mensonge lui arrache la bouche. Déjà Charlie était retournée près de son suspect du jour, et l'apostrophait d'une voix ulcérée, lui demandant qui il était pour les traiter de la sorte : Anne toutefois ne prêta pas la moindre attention à leur échange, car elle repéra une épaisse tige que la plante dirigeait à toute vitesse droit sur les deux Poufsouffles de 5ème année.

ATTENTION ! cria-t-elle en s'élançant vers eux au moment même où la tige percutait de plein fouet le garçon au travers de la poitrine. Si maintenant cette maudite plante se mettait à les confondre avec des quilles, ils n'étaient pas au bout de leurs surprises !

Spoiler:

A vos ordres, Chefs !

Zoey a une idée précise en tête. Elle veut trouver des plantes bien spécifiques pour la cérémonie de sa prochaine fête wiccane. Aussi, lorsque quelques uns des élèves déjà présents la saluent, elle n’y prête guère attention, et cherche déjà des yeux ce qu’elle est venue chercher. Il ne lui faut alors que quelques secondes pour s’apercevoir qu’elle n’est pas dans la bonne serre. Cependant, elle n’a ni le temps de changer d’avis, ni le temps de s’approcher de la porte pour se rendre ailleurs, car l’irruption dans la serre du préfet des Serpentard vient bouleverser la situation. En entrant, il a causé la croissance accélérée d’une plante particulièrement étrange, bloquant alors l’unique voie de sortie. Et pour ne rien arranger, cette plante n’a rien d’inoffensive puisqu’elle agite violemment ses tentacules dans toutes les directions possibles, manquant à plusieurs reprises de gifler les adolescents.
ATTENTION ! Lance l’une des Gryffondor, attirant l’attention de Zoey. En effet, à cet instant, une tentacule se dirige vers elle et Dowey à une vitesse surprenante. Mais les pauvres Poufsouffles n’ont pas le temps de faire un pas de côté car déjà la plante vient heurter violemment la poitrine du jeune homme. « Duuudyy !! Tu m’entends ?? Est-ce que tu vas bien ?? » Hurle Zo’ en se jetant dans les bras de son ami, craignant qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de grave. Une autre voix retentie alors au cœur de la serre, puis c’est au tour de Zoey de se faire assommer par la plante…

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