Un nom sur une pierre, une personne dans nos coeurs !

ORDRE DU PHÉNIX

Ariena sortit du néant qui accompagnait le "chemin" de transplanage. Elle atterrit lourdement dans le hall de l'hôpital Ste Mangouste pour maladies et blessure magique, et sans même se présenter à l'accueil, elle transporta immédiatement Alix qui avait déjà perdu connaissance, mais laisseait parfois échapper de longs gémissements, vers le quatrième étage "pathologie des sortilèges". Elle grimpait aussi vite qu'elle le pouvait en faisant lévité le corps de la médicomage. Partout elle voyait des guérisseurs, facilement reconnaissable avec leur cape-blouse verte frappée de l'emblème de l'hôpital, une baguette magique et un os croisé. A peine arrivé au quatrième étage, Elle tomba sur le guérisseur en chef qui reconnu tout de suite sa collège et la prit directement en charge. Ariena se retrouva alors seule dans le hall de l'unité médicale, sans vraiment savoir quoi faire. Elle ne pouvait pas suivre Alix bien évidement tant qu'elle subirait des soins. Elle décida finalement d'attendre que le guérisseur sorte. Elle voulut se passer les mains sur le visage avant de se souvenir qu'elle étaient pleine de sang. Comment Alix avait pu en perdre autant ? Elle se leva et se mit à la recherche d'un endroit ou elle pourrait se nettoyer les mains. Après de longues minutes de recherches, elle trouva finalement les toilettes en face de la salle des "cas critique". On trouvait dans cette salle ceux qui était des patient permanents et qui ne sortiraient jamais de cet endroit ou alors dans très longtemps. L'homme le plus proche de la fenêtre le regard dans le vide ne semblait pas conscient de l'endroit ou il était. Il ne semblait plus conscient de rien du tout. Et si Alix des suite de sa blessure devenait un légume ? La jeune femme préférait ne pas y penser et entra dans les toilettes des dames. Elle s'observa dans le miroir tandis qu'elle se nettoyait les mains. Elle ne s'était pas rendu compte à quelle point elle était sous tension ! Entre l'attaque du mariage ou elle avait eu peur qu'ils échoue tous et l'évacuation de la blessée ou elle avait craint à chaque instant qu'elle ne périsse dans ses bras. La loup-garou se laissa finalement aller contre le mur des toilettes vide et lâcha quelques sanglots d'angoisse quant à se qui allait arriver à la médicomage et à ceux qui étaient encore au Buckley's. Elle resta comme ça plusieurs minutes, avant de se ressaisir et de rejoindre un banc dans un des long couloirs blancs
Elle s'y laissa tombé en lâchant un soupir d'angoisse. L'ordre avait été créer de puis peu de temps seulement mais jamais encore, l'un d'eux ne s'était retrouvé dans un tel état. En faite la blessure d'Alix ne faisait que rappeler à la jeune louve la fragilité des hommes. Depuis combien de temps avait-elle quitté le champ de bataille ? Que s'était-il passer depuis ? Pourquoi personne n'était encore arriver pour la soutenir et s'inquiéter elle aussi pour leur amie ? Autant de question qui tenait compagnies à Ariena alors qu'elle attendait.
Elle attendait en silence qu'on vienne la voir pour lui dire que tout allait bien, qu'Alix pourrait sortir dans quelques semaine, elle attendait, en espérant ne pas voir un autre de ses collègues de l'ordre se présenter avec un blessé dans les bras. Elle attendait...

dragées:

JOUR 1.

Y avait-il encore une âme, dans ce corps déchiré ? Les yeux clos d'Alix ne laissaient plus passer qu'un rare filet de lumière tandis que sa tête balançait lourdement dans les cahots du chemin menant jusqu'au bloc d'intervention de Sainte Mangouste. Le corps inerte de la médicomage changea de bras et finit sur la table, entouré de ses collègues qui tentaient d'oublier les années de travail en sa compagnie, les éclats de rire, les soirées à jouer aux cartes dans son appartement, les anniversaires de son petit garçon fêtés dans la salle de garde avec toute l'équipe, pour ne plus être que des médecins devant un patient. Ils devaient faire abstraction de tout - de la vie qu'ils voyaient s'échapper, de l'ouverture béante à son flanc, du sang maculant ses vêtements. Il fallait oublier l'affection pour la brune pour n'être plus qu'un soignant se battant contre une mort presque certaine. Les heures passèrent et rien n'y fit. Ils parvinrent à refermer éphémèrement la blessure et, pansée, conduisirent Alix, toujours inconsciente, dans une chambre individuelle tout au bout du couloir. Qui appeler ? Le supérieur direct de la médicomage décrocha son téléphone et appela au manoir familial, sur l'île de Wight. Il ne fallut pas longtemps pour que le message se répande parmi les Folkhart éparpillés en Europe et les feux dans les cheminées de la salle d'attente se mirent à crépiter, projetant des lueurs verdâtres sur les murs d'un blanc immaculé. Les premiers à arriver furent la mère d'Alix et son beau-père (Meryl et Gustav). Ils coururent jusque dans la chambre de la jeune femme, où Méryl crut s'évanouir. Les frères et soeurs ne tardèrent pas. Les amis viendraient sûrement...

Spoiler:

Garance, accompagnée de sa mère, courait plus qu'elle ne marchait dans les couloirs froids et impersonnels de l'Hôpital Sainte-Mangouste, la vue brouillée par les larmes. Depuis que Picott l'avait arrachée à son cours de Métamorphoses en milieu d'après-midi, la jeune fille avait l'impression de vivre un cauchemar éveillé. Il avait fallu demander à Jaena de ramener ses affaires chez les Rouges, quitter immédiatement le cours après avoir enfilé un manteau, et foncer dans le bureau de Dumbledore utiliser le réseau de cheminées. Tout ceci, Garance l'avait fait dans un état second, refusant d'admettre l'inadmissible : ça n'est qu'en se matérialisant dans le Hall de Sainte-Mangouste et en apercevant sa mère Judith, le visage strié de larmes, que la jeune fille avait à son tour réalisé et fondu en larmes.

Maman ! s'était-elle écriée dans un sanglot douloureux, en se jetant dans les bras de sa mère qui s'était levée en l'apercevant. Où est-elle, je veux la voir !

Depuis, la mère et la fille couraient dans les couloirs, afin de rejoindre au plus vite Arthur, le père de Garance, qui était resté au chevet de sa soeur. Peu à peu, la jeune fille reprenait le contrôle de ses esprits, comme après une anesthésie, et la vérité s'imposait lentement à son esprit. Alix était blessée, gravement blessée, mortellement blessée - non ! Alix ne pouvait pas mourir, pas comme ça, pas maintenant, était ce dont sa filleule essayait de se convaincre en faisant taire son cerveau, pragmatique au-delà de l'acceptable.

Au détour d'un couloir surgirent alors des visages tendrement connus, bien que défigurés par le chagrin. Avec un sanglot rauque, Aaron, que Garance considérait plus comme son frère que comme son oncle, referma ses bras autour d'elle, tandis que Judith retrouvait Gustav, qui était sorti un instant de la chambre d'Alix avec Noah, laissant Meryl et Arthur à l'intérieur.

C'est un cauchemar Ary, dis-moi que c'est un cauchemar, murmura Garance d'une voix brisée, le visage écrasé contre la poitrine de son jeune oncle qui la serrait étroitement contre lui. Soudain, une petite main s'agrippa au pantalon de la jeune fille, qui se détacha immédiatement d'Aaron pour se mettre à genoux devant le petit garçon qui levait vers elle de grands yeux embués.

Gary, Maman a plein de gros pansements et elle ne se réveille pas quand je l'appelle, lui apprit-il d'une petite voix effrayée en désignant du doigt la porte de la chambre. Garance retint à grand-peine un nouveau sanglot et le serra fort contre lui autant pour le rassurer que pour qu'il ne voie pas qu'elle pleurait de plus belle. La jeune fille posa son menton sur le sommet du crâne de l'enfant et caressa doucement ses cheveux soyeux, comme lorsqu'il venait de faire une chute et se faire un bleu.

Tout ira bien, ta Maman est très forte, tu sais, parvint-elle à chuchoter d'une voix étranglée, avant de poser un baiser sur le front de Noah. Je vais aller lui dire bonjour, reste ici avec Grand-Père, intima-t-elle au petit garçon en plantant son regard soudain déterminé dans le sien, perdu. La jeune fille se releva ensuite et poussa doucement la porte de la chambre d'hôpital : la blancheur des draps lui sauta immédiatement aux yeux, l'odeur écoeurante des potions de soins aux narines, et la jeune fille s'écroula au pied du lit de sa marraine, incapable d'articuler plus qu'un cri de souffrance en portant son regard sur le beau visage d'Alix, dont les paupières étaient fermées de manière intolérable.

Alix ! Réveille-toi ! lui intima-t-elle d'une voix rendue folle par le chagrin, sans se rendre compte que son père Arthur venait de poser une main dans son dos et cherchait à la relever. Elle ne voyait pas non plus sa Grand-Mère Meryl qui sanglotait de l'autre côté du lit, enlacée par Nora, sa fille aînée. Son chagrin était tel qu'il la coupait de toute réalité - sa réalité, c'était Alix, et cette dernière ne pouvait pas les abandonner.

Spoiler:

Un nom sur une pierre, une personne dans nos coeurs

Un hibou m’annonçant la blessure mortel de ma cousine Alix. Si j’avais su que cette journée qui avait si bien commencé, allait être gâché par une nouvelle comme celle là…Je tenais la lettre dans la paume de mes mains. Je l’a serrais de toute mes forces, jusqu’à ce que le papier pénètre et me coupe d’un coup sec. J’étais droit comme un « i », impossible de dire et de faire quoi que ce soit. Mon cœur bâtait la chamade. Je n’avais qu’une envie : crier. J’avais envie de pleurer, mais je me suis retenu. J’ai d’abord pensé au reste de la famille, à Garance. Ma cousine était mourante, et je devais absolument allé la voir. Je m’attendais bien sûre à voir tout le reste de cette folle famille, c’était inévitable ! J’étais directement partie, sans même dire quoi que ce soit à quelqu’un. Ni Alice, ni Maddy ne me savaient partie. J’étais bien trop pressé et bien trop bouleversé.

Je rentre dans la chambre dans laquelle Alix est allongé, la mine triste. Certains membres de la famille sont déjà là : Ma tante, Garance et son père… Cette attention me fait chaud au cœur. Je me retiens toujours de pleurer. Je suis un grand sentimentale vous savez. Mes yeux sont tous de même humides par la tristesse. Ils pleurent, alors pourquoi ne pas pleurer moi aussi ? « Alix ! Réveille-toi ! » Je m’approche d’elle et d’Arthur, quand enfin une goutte se montre au coin de l’œil. Elle ne semble pas se rendre compte qu’elle n’est pas seule autour d’Alix. Nous sommes tous là. Je pose ma main sur l’épaule d’Arthur, et lui fait un signe en guise de « laisse-moi faire ». Puis je me mets à genoux auprès de Garance. Je prends la main de Garance et la met dans la mienne. Puis je lui déclare d’une voix pleine de sentiments indéchiffrables. « Garance…Je suis là. On est tous là. Ca va aller, ça va aller. » La larme qui trainait sur le coin de mon œil depuis tout à l’heure, coule tout d’un coup le long de ma joue. Je dis ça, mais je n’en suis même pas sure…Je regarde Alix, et j’ai juste envie de m’écrouler sur elle. Mais pour Garance je dois me montrer fort, sinan on deviendra tous faible. Mon cœur bat la chamade, et pourtant j’ai l’impression qu’il ne bat plus. Ma cousine est souffrante devant moi…Ma main de droite étant dans celle de Garance, je pose celle de gauche sur l’une des mains d’Alix. Je me retiens, mais rien n'à y faire, une deuxième larme coule.

made by pandora.

S'approchant de l'entrée de Sainte Mangouste, les mains dans les poches, Farkas leva les yeux vers le ciel londonien d'un gris de plomb en inspirant avec avidité l'air chargé d'orage. Quelques instant plus tôt, il était dans la vaste grotte aménagée où la meute de Greyback avait prit l'habitude de se rassembler à aux alentours des pleines lunes. La dernière datait d'il y a deux jours et la plupart des lycanthropes soignaient encore leurs plaies. Farkas, lui, était déjà en forme, pour une raison que Greyback ne devait surtout pas apprendre. Il avait passé le lendemain de pleine lune auprès d'Alix, qui lui avait offert le plus puissant des remèdes, à coté desquels les potions et sorts de soin semblaient bien faibles. Fenrir l'avait appelé auprès de lui pour lui confier une mission. Il venait d'apprendre que ses alliés les Mangemorts venait d'essuyer une attaque qui avait fait de sacrés dégâts dans les deux camps. Ceux qui s'en était échappé devait rester bien planqués, mais ils avaient besoin de savoir ce qui se passait à Sainte Mangouste pour identifier les membres de l'Ordre qui se feraient éventuellement soigner là-bas. Ils avaient donc besoin de quelqu'un qui connaissait les lieux et pourrait y aller discrètement. Farkas était bien sûr le loup de la situation. D'habitude, il aurait certainement râler de servir de larbins à ces saletés de Mangemort, mais il se contenta d'obéir, dissimulant sa joie à l'idée de pouvoir en profiter pour voir sa belle.

Dès qu'il eut pénétré dans le hall, il fut frappé de l'agitation qui y régnait. Alors qu'il passait à coté de l'acceuil, il surprit des mots échangés entre la femme chargée d'orienter les visiteurs et un médicomage à l'air grave : "Comment va Alix ?" "... pas bien... Ils n'ont rien pu faire, elle...". Ils s'interrompirent, tourna les yeux vers Farkas qui les fixait, comme frappé par la foudre. Une seconde plus tard, le loup garou s'était rué dans les couloirs pour rejoindre le quatrième étage. Non, non, ce n'était vrai, il avait mal entendu, c'était impossible... Son coeur cognait si fort qu'il sentait déjà l'afflux de sang le parcourir de fourmillement comme si ses veines allaient éclater. Respirant avec difficulté, il arriva dans un couloir où tout un groupe se tenait devant une porte. Certains pleuraient, d'autre essayer de les consoler, mais ses yeux furent immédiatement attiré par le regard humide d'un petit garçon qui avait tourné sa tête vers le nouvel arrivant. Ces yeux, c'était...

- Non... dit Farkas dans un souffle avant de hurler. NON !!

Il voulut se jeter en avant, démolir cette porte qui lui laissait craindre le pire, cette porte qui ne pouvait cacher qu'une Alix souriante, qui l'attendrait en lui tendant la main... Mais il fut stoppé par les mains fermes d'un solide médicomage qui l'empêcha d'avancer alors que toute la famille Folkhart présente dans le couloir s'était tourné vers lui, le petit Noah le dévisageant avec air perdu. "Seule la famille est autorisée à entrer pour le moment". Farkas se dégagea violemment puis lui adressa un oeil féroce, avant de balayer du regard d'un air qu'il aurait voulu menaçant mais qui fut simplement profondément désespéré ceux qui devaient être les proches parents d'Alix.

- Laissez-moi entrer... Je vous en prie.

Sa voix se brisa et il dut serrer les dents pour ne pas laisser les larmes s'échapper de ses yeux brûlants. D'un hochement de tête, ils le laissèrent passer. Lorsqu'il tendit la main vers la porte, il se rendit compte que celle-ci était prise de violents tremblements. Il ferma les yeux de toutes ses forces en entrant, priant que tout ceci n'était qu'un cauchemars. Mais même lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne put croire que tout ceci était bien réelle. Une seule chose l'était : la douleur qu'il ressentit dans sa poitrine qui le cloua sur place. Il y avait d'autres personnes autour du lit d'Alix, mais il n'y prêta aucune attention, le regard fixé sur elle, inconsciente, si pâle, si belle, si terriblement belle... Il déploya des efforts surhumains pour faire un pas, puis un deuxième, mais resta ensuite un long moment, complètement tétanisé. Il ne pouvait pas pleurer, crier, il pouvait à peine respirer, il était juste là. Il se tourna vers la médicomage qui se tenait près de la porte et dit d'une voix blanche :

- Est-ce qu'il a une chance... ?

Elle hocha tristement la tête et Farkas eut l'impression qu'elle lui retournait le poignard dans la poitrine avec ce geste. Il ne sut combien de temps il resta immobile, mais certainement assez longtemps pour que les autres s'écartent du lit. Il s'approcha enfin, et d'un geste tremblant, il prit la main d'Alix dans les siennes, y déposant un baisé. Puis il caressa doucement ses cheveux bruns, l'accusant d'une voix rauque.

- Tu avais promis... de ne jamais m'abandonner...

Des larmes s'écrasèrent sur la main inanimée qu'il tenait toujours dans la sienne.

ORDRE DU PHÉNIX

Ariena ne savais pas combien de temps elle avait attendu avant de voir les guérisseur sortir accompagnant un grand lit. Ariena se leva doucement et son regard fut happé par le visage de la jeune femme allongée dans le lit, l'air blafard. A nouveaux les larmes lui montèrent aux yeux. Le chef de service s'approcha d'elle tandis qu'il emmenait le lit dans une chambre non loin.

-"C'est vous qui avez amené Alix Folkhart ?" demanda-t-il. Ariena hocha la tête doucement elle avait la gorge nouée et savait qu'à la moindre parole sa voix risquait de se briser." Vous êtes de la famille ou de ses amis?" Ariena ne savait pas trop quoi répondre. De la famille non, elle n'en faisait pas partit. Mais les amis alors ? Elle ne connaissait Alix que grâce à l'ordre et elle ne l'avait vu qu'aux réunions. Cela faisait-il d'elles des amis ? Dans sa peur et sa haine des médicomage, elle ne s'était jamais vraiment rapproché de la jeune femme et aujourd'hui elle le regrettait. N'ayant toujours pas la force de parler, elle hocha à nouveau la tête. Et puis un hochement de tête n'était pas vraiment un mensonge si ?
-"Est-ce que... ?" parvint-elle à demander à mi-voix. elle aurait voulut demander "Est-ce qu'elle va s'en sortir ?" mais elle avais bien trop peur de la réponse qu'elle n'avait pu finir sa phrase.
-"On a fait ce qu'on a pu mais... Je ne pense pas que se sera suffisant je suis désolé..." dit-il. Ariena sentait la sincérité de l'homme, après tout sans doute la connaissait-il. "Nous allons nous occupez de prévenir la famille." Sur ces mots, il fit demi-tour et laissa Ariena à nouveau seule dans le couloir. Elle s'approcha de la porte entrouverte et jeta un coup d(oeil dans la pièce ou l'équipe médicale s'affairait encore autour d'elle. Finalement incapable de rester debout plus longtemps, elle retourna s'asseoir sur le banc. Elle n'eut pas à attendre longtemps cette fois pour voir arriver des gens qui elles se doutai devait être de la famille. D'un regard, elle leur indiqua la chambre ou la jeune femme reposait, inerte.
Petit à petit, le couloir se remplie de personne, toutes tentant de dissimuler au mieux leur chagrin et Ariena assise à l'extrémité du banc ne savait plus ou se mettre. Quelques personnes la remercièrent quand même de l'avoir amené ici, même si tous savait qu'elle n'en avait plus pour longtemps. Aucun ne la questionna sur ce qu'il s'était passé. Mais sa ne tarderait pas, et elle le savait.
La jeune louve se maudissait intérieurement car pour cacher sa lycanthropie elle s'était isolée des autres, et avait perdue l'occasion de connaître vraiment Alix.
Quand un petit garçon de cinq ans arriva les yeux embués de larmes, elle ne tint plus et préféra s'éclipser pour les laisser en famille. Et aussi pour aller pleurer dans son coin.
Elle s'en voulait ! Car s'était elle qui avait tout vu et qui la première s'était précipitée pour aider la médicomage. Etait-elle si nulle qu'elle n'avait pas su lancer un Vulnera Sanentur correctement ? Après avoir errer de longue minutes dans les interminables couloir du quatrième étage, elle retourna devant la porte de la chambre, pour voir si un membre de l'ordre n'était pas arriver durant son absence.
Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir entrée dans la chambre un homme qu'elle connaissait et qu'elle haïssait plus que tout. Elle s'approcha de la porte ouverte, mais resta sur le seuil. Elle resta là à les regarder tous autour du lit.La famille elle comprenait mais pourquoi Hitchens ? Quand elle l'entendit prononcer les derniers mot destiné à la mourante, elle se retrouva surprise. Ariena n'avait plus la tête à réfléchir ni à rien d'autre d'ailleurs.

Elle retourna s'asseoir sur le banc, toujours le même banc blanc non loin de la chambre sur lequel elle était assise depuis son arrivée. Elle restait là, tout simplement attendant tout simplement la fin. Et au mieux elle reviendrais le lendemain pour attendre encore, comme la responsable qu'elle se sentait pour l'avoir transporter ici.

dragées:

Spoiler:

Allongée sous les draps blancs de cette petite chambre impersonnelle, la médicomage aux cheveux bruns était toujours dans un coma profond. Les membres de sa famille arrivaient les uns après les autres. Meryl et Gustav, les premiers sur les lieux, décidèrent directement de coucher là. Le petit Noah ne tarda pas, sans comprendre que sa mère ne se réveille pas à ses appels. Puis Garance et Charlie, la nièce et le cousin, tous deux arrivés de Poudlard. Meryl assistait, impuissante, à la douleur de sa petite-fille et de son neveu, incapable de contrôler les soubresauts qui secouaient son corps. Assise dans un fauteuil au chevet d'Alix, la main de son mari sur ses épaules, elle posait un regard éperdu d'amour sur le visage de sa fille, d'une tragique beauté et effroyablement pâle.

Un médicomage entra dans la pièce, demendant à Meryl de bien vouloir le rejoindre. Gustav l'accompagna. Lorsqu'ils se retrouvèrent dans le couloir, Meryl poussa Noah vers l'un de ses oncles, qu'il n'entende pas les nouvelles affligeantes qui viendraient assombrir encore plus cette funeste journée. Monsieur Wallin, madame Folkhart, nous avons fait tout ce qui était en notre possible. La blessure est trop profonde et la quantité de sang perdu trop importante pour que nous envisagions un quelconque rétablissement. Il posa sa main sur celles de Meryl et sourit avec compatissance. J'estime votre fille pour son travail et sa personnalité. Je suis profondément désolé de ne pas pouvoir lui offrir encore de longues années, finit-il en s'éloignant.

C'est alors qu'un homme fit irruption dans le couloir. Il s'arrêta devant Noah, comme pris d'un choc. Puis il hurla un non qui fit tressaillir Meryl. Qui était-il ? Il courut vers la chambre d'Alix, mais deux médicomages se saisirent de lui. Son regard plongea dans celui de la mère éplorée. Et elle comprit. D'un murmure, les soignants s'écartèrent et il entra dans la chambre. Meryl s'appuya contre le battant et le regarda. Alix ne lui avait jamais parlé de lui. Pourtant, elle semblait particulièrement heureuse depuis quelques temps. C'était donc lui, l'homme que sa fille avait si longtemps attendu pour faire sa vie, enfin, après les blessures de Lorenzo. Meryl entra dans la chambre et, sans dire un mot, déposa un baiser sur les têtes de Charlie et Garance puis sortit. Qui a amené ma fille ici ? demanda-t-elle. On lui indiqua une jeune femme brune assise, prostrée, sur un banc dans le couloir. Ravalant ses larmes, la matriarche Folkhart marcha jusqu'à l'inconnue et prit place à ses côtés. Elle prit ses mains dans les siennes et les baisa. Je vous remercie du fond du coeur et vous suis profondément reconnaissante d'avoir amené ma fille ici, pour que nous ayons l'occasion de... La voix de Meryl s'étrangla dans sa gorge. Elle avala avec peine sa salive, puis finit sa phrase. L'occasion de lui dire au revoir.

De son côté, Nora, la fille aînée de Meryl et grande soeur d'Alix, s'approcha de l'inconnu qui avait fait irruption dans la chambre. Elle posa sa main sur son épaule. Elle savait. Elle devait être la seule à savoir, puisque Alix lui avait fait jurer le secret.

Des larmes, Farkas en avait déjà versées. De rage, de douleur, il s'était forgé avec elles. Il avait survécu, c'était nourrit de ces larmes en se persuadant qu'elles le rendraient plus fort. La rage, la douleur, tout ça bouillonnait en lui plus que jamais, mais il semblait impossible d'y puiser la moindre force, il ne gagnait rien dans cette souffrance, il perdait tout. Une main se posa sur son épaule, ce qui le fit tressaillir. Il leva ses yeux rougis, rendant leur pupilles bleues étrangement flamboyantes, bien que son regard soit perdu. Il ne connaissait pas cette femme, mais reconnu quelques traits familiers, et vu l'âge, il en déduit qu'elle était la sœur d'Alix. Sur son visage profondément marqué par la tristesse, il reconnut une compassion honnête, mais ne pouvait reconnaître grand chose d'autre, plongé dans sa détresse. Il tourna à nouveau la tête vers Alix, et il sentit en lui un sentiment de révolte monter. Ce n'était pas possible, cela ne pouvait pas arriver... Il souffla :

- Tu ne peux pas... Puis se redressa d'un bond, en secouant la tête, avec une voix forte mais brisée. Non ! Elle ne peut pas... c'est elle qui... qui soigne ! Qui sauve des vies ! Pourquoi personne ne la sauve elle ?! La médicomage présente lui lança un regard qui bien que compréhensif, signalait que hausser le ton sur le lit d'une mourante n'était pas tolérable. Pourquoi ?! POURQUOI VOUS LA LAISSEZ MOURRIR ?

Malgré sa rage du désespoir, il se laissa conduire hors de la chambre sans résister, la respiration saccadée. Il se retrouva dans le couloir, et au milieu de sa détresse, il perçut tout de même cette odeur... Il repéra Ariena, mais n'en éprouva presque rien. Comment aurait-il pu éprouver quelques chose d'autre alors qu'Alix gisait, bientôt morte, de l'autre coté de cette porte qu'il venait de passer ? Si elle voulait le tuer, c'était probablement le meilleur moment, songea-t-il avec sarcasme. Il se demandait même s'il ne désirait pas qu'elle en finisse. Alix ne pourrait pas l'abandonner, s'il la suivait de l'autre coté... Il s'avança à pas lourd vers elle, arriva à sa hauteur, puis se ravisa et se laissa glisser contre le mur, se retrouvant par terre, les jambes repliées entre ses bras. Il resta silencieux un moment, tremblant toujours légèrement. Enfin, il releva ses yeux aux sourcils froncés vers Ariena. Elle ne l'avait toujours pas tué... Tant pis. Il avait par contre entendu des personnes s'approcher et la remercier d'avoir amené Alix. Il lui jeta d'un ton brusque, toujours au sol :

- Qu'est-ce qui c'est passé ?

Garance… Je suis là. On est tous là. Ca va aller, ça va aller. La voix réconfortante de Charlie tranquillisait Garance et se diffusait en elle comme un baume réparateur, promulguant les premiers soins aux plaies de son âme et au trou béant au creux de sa poitrine. Reconnaissante, la jeune fille glissa sa main dans celle de son grand-cousin et la serra avec émotion, avant d'appuyer sa tête étourdie sur l'épaule du jeune homme. Il se tenait là, grand et rassurant, comme un phare au milieu de la tempête, et pourtant Garance pouvait distinguer quelques larmes, qui s'écoulaient discrètement de ses yeux. Ah, il était bien loin, le bal de la Saint-Valentin et leur joyeuse insouciance...

Garance avait cessé de pleurer lorsque l'inconnu était entré dans la chambre en hurlant qu'il voulait voir Alix : la jeune fille ne connaissait pas cette voix, mais sa tante Nora si, à l'évidence, puisqu'elle s'était levée et l'avait rejoint. Sa jeune nièce, elle, avait posé un regard interrogateur sur l'étranger : plutôt de taille moyenne, corpulence moyenne, cheveux brun, son apparence on ne peut plus banale était toutefois démentie par un regard d'un bleu pur, vrillé droit sur Alix. Garance eut un frisson en percevant la supplique muette qui brillait dans les yeux de cet homme : lui seul avait le pouvoir de la ramener à eux, elle le sentait, car ses yeux ne recelaient pas le même amour que celui que les Folkhart portaient à Alix. Le sien était brûlant, dévastateur, et totalement désespéré. Il l'aimait, et sans doute l'aimait-elle aussi. Alix n'en avait jamais parlé, et à présent il était trop tard... Garance baissa de nouveau la tête, incapable de supporter plus longtemps la vue de ce homme qui, devenu fou, était renvoyé de la chambre.

Le silence retomba dans la chambre, et dura longtemps, très longtemps, à peine troublé par le murmure des nouveaux arrivants, qui entraient par vagues régulières dans la chambre. Tous des proches, des frères, soeurs, cousins, des amis... Garance n'eut même pas la force de sursauter légèrement lorsque son père Arthur posa de nouveau sa main sur son épaule, un long moment après.

Rentre à la maison Gary, tu es fatiguée tu as passé une longue journée, lui chuchota-t-il d'une voix inquiète à l'oreille, c'est ta mère qui te le demande. Elle rentre dormir à Brading, rejoindre Gustav, Noah, et quelques autres. Charlie, si tu veux te joindre à nous, tu es évidemment le bienvenu.

Je ne veux pas la laisser, et si... tenta de protester Garance en s'agrippant de plus belle aux draps du lit, des larmes de nouveau plein les yeux.

Si quelque chose devait se passer, je vous préviendrai immédiatement, c'est juré. Maintenant lève-toi, tu reviendras demain matin, après avoir dormi, trancha-t-il en la soulevant par les aisselles, sa fille unique se laissant faire comme si elle avait six ans. Arthur passa le bras autour des épaules de sa fille et la guida à l'extérieur de la chambre, après l'avoir laissée embrasser les membres du clan Folkhart qui comptaient passer la nuit sur place - Meryl, Nora, Arthur, Lucjian... En retrouvant l'étreinte réconfortante de sa mère, Garance se promit toutefois de revenir le lendemain dès la première heure.

Spoiler:

Alors que j’étais tranquillement installée dans l'un des canapés extrêmement confortable de la salle commune de Gryffondor, savourant cette heure de temps libre, je ne pouvais imaginer que dehors le pire s'était produit. C'est dans ce calme que le professeur McGonagall apparut comme une tornade, me réclamant de toute urgence. Elle ne m'expliqua rien du tout, et me traina jusqu'au bureau du directeur. Elle était dans un état de panique inhabituel qui commença à me laisser perplexe. Pourquoi venait-on me chercher en pleine après-midi? Pourquoi on ne m'expliquait rien? Que ce passait-t-il ? J’espérais très fort que rien ne soit arrivé à ma famille, mais pour que le directeur veuille nous voir dans son bureau de toute urgence, c'est qu'il y avait un problème. Une fois en haut des marches, le professeur ouvrit la porte, me poussa à l'intérieur de la pièce, et s'en alla. Je me retrouvais donc seule avec le professeur Dumbledore, tout aussi perplexe que moi. J'allais enfin lui demander ce qu'il se passait quand il prit la parole:

-Miss Vega, nous venons d'apprendre votre lien de parenté avec la famille Folkhart par votre nièce Garance. Il est donc normal que vous soyez vous aussi au courant de ce qu'il se passe, et que vous soyez au près de votre famille dans ce moment .... difficile.

Plus il parlait et moins je ne comprenais. Il était arrivé quelque chose à un membre Folkhart, mais qui? et que lui était-il arrivé?Je voulais savoir, je voulais être préparé,et surtout je voulais tous les voir.

-Professeur que ce passe-t-il? Qu'est-il arrivé? et à qui? où sont-il? qui est là bas? Est-ce que c'est Aaron ?ou Alix ? ou Méryl ? Dîtes-moi professeur.

Toutes les questions qui me,venaient en tête sortait à toute vitesse, alors que j'étais de plus en plus paniquée à l'idée que quelque chose leur soit arrivé, à n'importe lequel d'entre eux. Le professeur leva la main pour m'arrêter.

- Je vous envoi à Sainte-Mangouste, vos parents vous y attendent , ainsi que la famille Folkhart, et miss Garance Folkhart qui est parti peut de temps avant qu'on vienne vous cherché. Retrouvez les, ils vous expliqueront tout.

Tout en disant cela il prit un objet, le transforma en portoloin et me le donna. Son air calme pendant qu'il faisait cela m'agaça,il se passait quelque chose de grave, il refusait de m'expliquer et restait calme malgré cela.Je saisi le portoloin qu'il me tendait, et me retrouva dans le hall de l’hôpital, cherchant mes parents. Je les vis près de la fontaine,ils avaient les yeux rouges et la mine triste. Après un petit temps d'explication, je découvrit l’effroyable vérité: Alix était grièvement blessée, voire mortellement d'après ce que disaient les médicomages. Cette vérité me tomba dessus comme une pierre, je ne voulait pas y croire, c'était juste un cauchemar et j'allais me réveillé dans une minute. J'étais dans un état second, je ne réagissais plus, mon père me prit parles épaules et m'emmena vers la chambre. Devant la pièce plusieurs personnes, certaine que je ne connaissais pas, mais par contre il y avait Garance, Aaron,et le reste de la fratrie Folkhart, tous les yeux rouges,en train de pleurer. Je m'approcha de Garance.

-Ga.. Gary, c'est pas vrai hein, Alix va bien ? C'est juste un petit truc de rien du tout ?

Les voir tous pleurer me fit monter les larmes aux yeux, ce n'était pas un cauchemar, tout ceci était vrai, il fallait se l'admettre. Alors que je commençais à pleurer, Aaron me prit dans ses bras, lui aussi en pleure, en me disant que tout allait bien, comme lorsque nous étions enfants et qu'on se faisait mal.

Depuis le mariage, Robyn n'avait pas vu Alix. Après qu'Ariena ait évacué Alix, Robyn était retournée au coeur du combat pour aider ceux qui en auraient besoin. Ce n'était pas elle qui devait s'occuper de son cas trop sérieux pour une novice. Les meilleurs médicomages s'étaient occupés d'elle mais même le meilleur médicomage du monde sorcier n'aurait pas pu la sauver. Ils n'y avaient rien à faire et c'était surement ce qu'il y avait de pire pour n'importe qui : se sentir impuissant. Encore plus pour ces médicomages et alors qu'Alix n'était pas une simple patiente mais aussi une collègue et une amie.
Alors que le soir était bien avancé, Robyn se décida enfin à pénétrer cette pièce où la famille Folkhart au complet et si soudée était venue au chevet de leur fille, sœur, tante, mère. Elle s'agenouilla devant Meryl et Gustav et posa une main sur celles de la mère d'Alix, interrogeant avec bienveillance, d'une voix douce les quelques personnes encore présentes.

« Est-ce que je peux vous apporter quelque chose ? Un thé, peut-être ? »

C'était la seule chose qu'elle pouvait faire maintenant, leur rendre un petit service... Elle ne voulait pas rester trop longtemps dans cette pièce où elle ne se sentait pas à sa place et préférait laisser un peu d'intimité aux Folkhart. De toute façon, elle ne voulait pas se mettre à pleurer ici et si elle avait déjà vu des patients mourir, elle n'était pas sûre de vouloir voir Alix partir.

Sue était arrivée avec Robyn. Lors des événements précédants, la non-voyante lui avait apporté un peu d'aide dans les soins apportés aux blessés suite à l'attaque déclarée par l'OP. La belle avait profité d'avoir la vue pour appliquer sur le terrain ce qu'elle avait vu en cours. Elle avait trouvé une satisfaction étrange à pouvoir aider ces personnes, à les rassurer ... qu'il avait été d'autant plus difficile d'accepter la fin des effets du polynectar. Un lourd retour à la réalité qui la replongeait dans le noir, le rideau refermé ... pour combien de temps ?

La non-voyante ressentait toujours ce vide après la fin d'une belle heure à contempler le monde autour d'elle. Elle avait l'impression qu'on lui retirait son oxygène pour respirer, se plongeant inexorablement dans une petite dépression passagère où le retour à la réalité était loin d'être facile à effectuer.

À nouveau dans le noir complet, Sue avait tenu le bras de Robyn jusqu'à Ste Mangouste. Arrivée devant la porte de la chambre, l'ex-Serdaigle insista pour rester à l'extérieur. Elle ne tenait vraiment pas à subir la tension devant régner dans cette chambre, dans l'attente d'un diagnostic fatal ou pas.

Grâce à son ouïe extra fine dont elle se passerait bien de temps en temps, elle entendait jusqu'aux murmures à travers la paroi. C'est à peine si Sue n'entendait pas le faible coeur d'Alix ralentir peu à peu ... s'éteignant à petits feux.

Sue, toujours à l'extérieur, se laissa glisser le long du mur pour arriver au sol. Il lui était décidément trop difficile d'affronter une fois de plus la mort. Rapidement, cette nuit où elle avait été torturée et avait perdu un être cher, lui revint en tête et elle se surprit à verser sa première larme depuis ces événements qui l'avaient complètement anéantis.

C'était la goutte qui faisait déborder le vase ...

Alix était une femme extraordinaire, avec la main sur le coeur. Et on venait de l'arracher sans ménagement. Sue se souviendrait toujours de sa gentillesse face aux attitudes brusques que la non-voyante avait pu avoir. Sa cécité lui avait forgé un caractère bien trempé que Alix avait toujours admiré. Durant l'OP, leur chemin s'était à nouveau croisé ... et c'était durant une mission de l'OP qu'ils se sépareraient à nouveau.

Une autre larme coula le long de sa joue. La première personne à qui elle pensa fut Bobby. Et pour la première fois, depuis leur froid commun à cause des souffrances qu'ils avaient vécu, Sue reconnaissait qu'elle aurait eu besoin de son réconfort, de ses bras et de ses baisers pour lui faire oublier cette journée. Elle voulait juste s'endormir dans ses bras, oubliant les soucis qui ne cessaient de faire disparaître son sourire ...

ORDRE DU PHÉNIX

Ariena était là, toujours assise sur son banc. Elle voyait de plus en plus de monde arriver, passé dans la chambre de la mourante, puisque c'est ce qu'elle était à présent. La jeune louve n'y était pas encore aller. Elle n'y arrivait pas ! Pourtant elle savait qu'elle devrait y aller tôt ou tard, qu'elle le regretterais sinon, comme elle regrettait en ce moment de ne pas l'avoir connu mieux. Qui se serait douter un seul instant qu'ils perdraient quelqu'un dans la bataille. Certainement pas elle. Ariena c'était fait un devoir de rassurer les plus jeunes et les moins expérimenté. elle leur avait assurés, qu'ils ne laisseraient personne en arrière. Et pourtant...Pourtant Alix était tombée, elle était là ce soir, dans se lit blanc, avec des personnes autour d'elle qui ne cessaient de pleurer la jeune femme.
Elle se revoyait à 12 ans devant la chambre de ses parents qu'elle avait elle-même blessée, au points ou ils n'avaient pas survécut à leur blessures ! Personne n'était venu ! Ou très peu ! Beaucoup moins que pour Alix en tout cas. Elle était contente - si on pouvait vraiment être content dans ces moments là- qu'ils soit nombreux pour ce soutenir mutuellement, et pas tout seul comme elle l'avait été.
Elle était perdu dans ses pensées quand une femme, s'approcha d'elle et lui pris les mains dans les siennes, avant de les embrasser. Ariena se sentait mal. Elle ne méritait pas tout ça. Elle ne mérita de remerciement de la parts de personnes à qui elle ne pourrais pas dire ce qu'il était arrivés à leurs, fille, soeur, tante, marraines...
“Je… Je suis désolée" répondit-elle. Elle ne pouvait qu'éprouvé de la compassion pour cette famille réuni dans le Malheur. Elle meme avait perdu son frère avant de perdre ses parents. Elle n’avait plus que Jane qui l’avait adopté et accepté. Et puis l’ordre aussi… Elle y était entrée sachant pertinement qu’elle y jouait sa vie, mais pouvoir agir comme elle le faisait malgré sa lycanthropie la rendait plus ou moins heureuse. Jusqu’à maintenant. Mais elle n’était plus sur de rien. Tout venait de s’écrouler avec l’aveu de la condamnation d’Alix. C'était dans des moments comme ceux là qu'on se rendait compte de sa propre mortalité.
Finalement Hitchens sortit de la chambre, les yeux rougis, l'air infiniment triste. Il faisait presque pitié...Presque ! Ariena éprouvait toujours autant de colère et de haine pour lui, mais par respect pour Alix, et aussi sans doute, parce que elle ne se sentait pas de faire une esclandre en ce moment et surtout pas ici ! Pas alors que Alix reposait non loin. Elle le laissa donc s'asseoir par terre, sans broncher.
elle ne comprenait pas le lien qu'il pouvait avoir avec Alix et cela la perturbait. a l'entendre criée dans la pièce, on aurait presque dit qu'il l'aimait, mais... elle connaissait Farkas par sa nature qu'elle avait découverte récemment et elle savait qu'il pouvait se montrer sanguinaire et sans morale ! Il appartenait à la meute de Greyback et cela suffisait pour savoir qu'il était ... dangereux. Quelqu'un comme ça pouvait-il vraiment aimé ? Cela remettait en cause tout les concept derrière lesquelles Ariena s'était réfugié pendant tant d'années.
"Qu'est-ce qui c'est passé ?"
Et voilà ! La question qu'elle avait tant redouté. Elle allait devoir leur mentir pour tenir la couverture de tout les autres membres. Elle n'avait pas beaucoup de scrupules à l'idée de mentir à Farkas, mais que ses proches ne puissent jamais savoir les raisons pour lesquelles s'était sacrifiée la jeune femme, ne lui plaisait pas ! Alix méritait bien plus d'honneur que ça !

-"On était au mariage d'amis commun. Et... la-bas tout à dégénérer!" mentit la jeune femme. "Les mariés se sont faits agresser et tout s'est finit en bataille !" Elle ne devait pas donner trop de détail. Elle devait absolument joué le rôle de la femme prise au dépourvue dans une situation de surprise et de danger. "Des sorts ont commencer à fuser de partout ! Nous n'étions pas visé mais un sort perdu..." elle avait la gorge nouée. elle revoyait parfaitement l'action dans sa tête, le sort lancer par Edgar Blackstone, fonçant vers la médicomage, sans que personne ne puisse rien faire. Elle même s'était retourné afin de détourner l'attention de Bellatrix Lestrange qui s'en prenait à Magnus, ce qui avait permis à Elber de s'en occuper. Et juste après... le sort qui fusait sur Alix ! Elle ne pouvait s'empêcher de penser que la jeune femme lui avait sauvé la vie quelques instant plu tôt en la protégeant d'un videntraille lancé par la jeune Brionan O'shea.
Elle était tellement perdu dans se pensées qu'elle ne vit pas tout de suite Robyn et Sue qui les rejoignaient et réconfortais comme elles le pouvaient les membres de la familles.

dragées:

La famille commençait à se séparer, les aînés prenant leurs quartiers pour veiller la mourante pendant la nuit. Après avoir rassuré sa fille et ses deux cousins, Arthur Folkhart leur proposa de tous rentrer dans la demeure familiale de l'île de Wight, où ils seraient bien mieux que dans leurs dortoirs de Poudlard, éloignés de la famille. Garance, Chelsea et Charlie quittèrent donc Sainte Mangouste en compagnie de la mère de Garance, direction Moor's Manor, la demeure familiale.

Meryl s'approcha des inconnus qui semblaient partager un morceau de l'existence de sa fille et leur proposa de loger chez elle, sur l'île. Le manoir était suffisamment grand pour accueillir tout le monde, malgré l'arrivée massive de tous les enfants Folkhart en ce jour tragique. Elle prit les mains d'Ariena et la remercia de nouveau, les larmes aux yeux. Puis elle rejoignit la chambre d'Alix, s'effondrant au bord du lit de sa fille, vaincue par la détresse et la peur de perdre, encore, l'un de ses enfants.

Gustav emmena Noah avec lui, après un dernier regard du petit garçon vers la porte blanche derrière laquelle la vie de sa mère s'étiolait. Il comprenait. Certes pas tout, mais il comprenait que quelque chose d'inéluctable se jouait. Et du haut de ses quatre ans, il voyait bien que sa mère ne se réveillerait pas. Elle lui avait souvent parlé de la possibilité qu'elle parte pour toujours, sans jamais revenir. Même pour lui.

La nuit tomba sur Londres, plongeant Sainte Mangouste dans un profond calme. Dans la salle de restauration des visiteurs, au dernier étage de l'hôpital, les membres de la famille Folkhart restés sur place débattaient de ce qu'il allait advenir de Noah. Meryl, silencieuse, suivait la conversation avec une oreille distraite. Elle n'était pas encore prête à accepter la mort, même inéluctable, de sa fille. Il avait fallut tant de deuils pour que les deux femmes se pardonnent une adolescence entière de conflits et finissent par devenir complices. Au terme d'échanges éprouvants et de crises de larmes, Nora, l'aînée, trancha. Noah irait vivre chez Arthur et Judith. L'appartement d'Alix serait laissé à Aaron jusqu'à la fin de l'année scolaire et mis en vente dès juillet. Ils regagnèrent tous la chambre d'Alix et s'effondrèrent, épuisés.

JOUR 2.

La nuit avait été courte. Les machines qui surveillaient l'état d'Alix s'étaient emballées au milieu de la nuit, nécessitant l'intervention d'un de ses collègues. Placée définitivement dans un coma artificiel, l'échéance diminuait. La possibilité qu'elle survivre plus d'une semaine dans un tel état avait disparue, remplacée par quelques jours. Le temps était venu que son entourage lui fasses ses adieux. Pour de bon.

Spoiler:

MANGEMORT

Gid n'était jamais à l'aise quand il venait à Sainte-Mangouste. Il n'aimait pas du tout cet endroit et essayait d'y venir le moins souvent possible. Même lorsqu'il s'agissait de venir au service de pédiatrie, alors que Molly semblait y être abonnée.
C'est avec la gorge nouée et le coeur serré qu'il est entré dans la chambre d'Alix. Il n'était venu que le deuxième jour bien qu'il ait appris la nouvelle par Kingsley la veille. Garance était dos à lui, au chevet de sa tante et marraine. Il s'est approché de sa meilleure amie et a posé une main sur son épaule pour lui la serrer brièvement dans un geste qu'il voulait réconfortant, pour lui montrer qu'il était là. Ils n'avaient pas parlé depuis qu'ils s'étaient disputés et il aurait préféré faire un pas vers elle dans un autre moment. Mais peu importait leur dernière discussion, elle était sa meilleure amie et elle aurait surement besoin de lui.
Sa main est descendue le long de son bras et il a pris sa main dans la sienne. Il a voulu dire « ça va aller » mais il n'était pas sûr que ce soit le cas et que ça réconforte vraiment Garance. Il se demandait si Alix pouvait entendre, si elle sentait la présence de toutes les personnes qui venaient lui rendre visite. Pendant un instant, il imagina un membre de sa famille dans le lit, à la place d'Alix.
Il appréciait Alix même s'il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de tenir une véritable conversation avec elle, ce qu'il regrettait. Il la connaissait comme une proche de Gary mais aussi pour son rôle de membre de l'Ordre. En observant son visage aussi blanc que les draps dans lesquels les médicomages l'avaient installée, il repensa à son expression sceptique pendant l'entraînement avec Jeremiah et Elber. Il n'était pas au mariage au Buckley's mais il savait qu'elle avait combattu comme un véritable auror. Il se sentait presque coupable de ne pas avoir été là... Peut-être qu'il aurait pu faire quelque chose pour la sauver, il aurait pu se battre lui aussi plutôt que de trier de vieux rapports d'enquêtes... Il s'agenouilla au côté du siège de Gary pour la prendre dans ses bras.

« Je suis désolé, Garance. »

Pour Alix mais aussi pour ne pas avoir été au mariage, pour ne pas être venu plus tôt à Sainte-Mangouste, pour lui avoir caché sa relation avec Deidre, pour ne pas être un meilleur ami comme il devrait l'être.

» «Quand une personne entre dans votre cœur, elle y reste pour toujours.» [Demon Murray]
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Un nom sur une pierre, une personne dans nos coeurs !

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