- Les cadavres s'accumulent ... Et les auteurs courent toujours visiblement ! La gazette nous le rappelle tous les jours

De qui parlait-il ? Il ne sont pas seuls ? Les rumeurs circulaient déjà d'une ordre secret qui agirait pour le bien, mais combien étaient-ils ? avaient-ils les moyens d'agir ou étaient-ils autant limités que les aurors ? Les dires de l'auror semblait confirmer ce qui se disait. Finalement, Faye saisit la choppe et la tendit en avant afin de trinquer. Les deux verres s'entrechoquèrent de façon à ce que les liquides se mélangent comme le voulait la tradition. Ainsi, Faye fut sure qu'aucun poison ne souillait sa boisson. Elle but deux gorgées et reposa le verre.

- Le combat que vous menez est vain ! Combien ont péri baguette à la main comme vous dites ! Et combien périront demain ?

Il trinqua, amusé par cette gamine. Vigilance constante! Au moins elle était plus agréable à voir que Maugrey! Mais dans le fond elle n'avait pas tord. Lui même se sentait impuissant. Tant d'ennemis, si multiples, insaisissables, anonymes. Pourtant il se refusait à abdiquer, jamais. Ce n'était pas son monde, ces valeurs n'étaient pas les siennes. Il n'abandonnerait pas. L'espoir n'était pas encore éteint.

- Moi j'y crois. Et tant qu'il y aura encore quelqu'un pour y croire ils n'auront pas gagné. Quand tout sera fini je veux pouvoir me regarder sans avoir envie de vomir.

Spoiler:

L'homme avait finalement l'air d'un vieux fou, absolument convaincu que faire le bien était sa mission dans ce monde et qu'il triompherait toujours ! Par Merlin il devait ouvrir les yeux ! Leurs deux chemins antagonistes étaient finalement le reflet de leurs caractères profondément différents. L'homme était un optimiste, plein de croyance et de rêves, prêt à se battre pour eux ! Faye, à l'inverse, avait cessé de croire le jour où les cœurs de ses parents avaient cessé de battre. Son fatalisme lui dictait à présent ses pas, augmentant son individualisme. Elle ne croyait plus en rien à part en elle et en sa tante.

- Si vous le pouvez ! Répondit-elle sans aucune émotion dans la voix.

Faye faisait référence au fait qu'il en mourrait peut-être et n'en reviendrait pas !

- Les gens comme vous finissent dans un cercueil leur sourire béat toujours sur les lèvres !

Cette fille avait en elle un abîme de fatalisme où toute note d'espoir, où toutes les couleurs de la vie finissaient par y chuter sans jamais toucher le fond. Comme un chaudron percé. Ou un coeur blessé... Non, décidément, ils n'avaient pas la même conception. Lui ne pouvait vivre sans se dire qu'un jour tout ce merdier serait derrière eux. Si c'était ça être niais alors il voulait bien y croire et le payer de sa vie.

- On finit tous dans un cercueil chérie, l'essentiel est d'y aller en paix. Je veux bien finir vieux, mais pas vieux, con et en prime plein de regrets. Il avala une longue gorgée de sa boisson avant d'ajouter avec un sourire désabusé, Tu devrais essayer de temps en temps, je t'assure que ça fait du bien.

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