Let the memory live again [closed]

Sujet: Let the memory live again [closed] Dim 31 Mar 2013 - 21:44

«Touch me! it's so easy to leave me
All alone with the memory of my days in the sun...
If you touch me, you'll understand what happiness is
Look, a new day has begun.»

fiche par century sex.

« Just give me a reason
Just a little bit's enough
Just a second we're not broken just bent
And we can learn to love again... »

Un mois. Elle n'avait pas eu de nouvelles de lui depuis un mois, depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus en fait. Elle avait d'abord cru à une tactique, une volonté de paraître distant, une marque de fierté peut-être, pour ne pas avouer qu'il avait besoin d'elle. Elle avait laissé passer trois jours, puis quatre, puis cinq... Avant de se résoudre à l'évidence : aucune lettre ne lui parviendrait. Elle s'était ensuite inquiétée : il était vrai qu'il était mangemort, et probablement sous étroite surveillance à l'heure actuelle. Il ne pouvait donc pas se permettre d'envoyer des billets doux à une donzelle poudlardienne. Alors elle avait laissé passer la semaine. Puis celle d'après... jusqu'à laisser passer un mois. Les vacances avaient fini par arriver, et elle était rentrée chez elle, le chagrin laissant place à l'amertume, puis la colère. Elle n'avait jamais voulu en arriver là, mais force était de constater qu'elle ne maîtrisait plus ses sentiments à l'égard du jeune Anderson. Elle avait cessé de se battre. Elle lui avait tout donné. Et lui, ce goujat, avait tout ravagé sur son passage, telle une tempête destructrice s'abattant sur son cœur. Etait-ce ce qu'il avait voulu depuis le début ? Avait-il voulu la soumettre pour se gargariser de son effet sur la gente féminine, puis l'abandonner comme une vieille chaussette ? Elle s'était peut-être trompée... Elle ne savait plus.

Ce soir allait se dérouler une réception au ministère de la magie. L'ambiance à la maison étant morose -le frère de Sonia n'avait toujours pas réapparu- et voyant leur fille plus abattue que jamais, M. et Mme Adamson avaient insisté pour s'y rendre en famille. La jeune femme avait d'abord fait la moue en apprenant la nouvelle, mais s'était finalement convaincue qu'une ambiance festive lui permettrait de reprendre du poil de la bête. Elle avait opté pour une longue robe noire près du corps, et un masque noir fin et élégant, avec une touche de paillette. En se regardant dans la glace, elle fut surprise de voir la femme qu'elle était devenue. Elle n'avait plus une once d'innocence dans le regard, la dure réalité de la vie s'était imposée à elle bien plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Elle soupira. Il était temps de transplaner.

Elle était à la fête depuis plusieurs heures, et passait le plus gros de son temps à côté de ses parents, qui la présentaient à leurs connaissances non sans fierté, car il fallait l'avouer, ce soir leur fille rayonnait de charme et de grâce. Elle aperçut soudain un éclat dans le fond de la salle, un mouvement d'étoffe, furtif mais perceptible pour qui y prêtait attention. Elle inventa alors une excuse bidon et laissa ses parents en pleine conversation avec un couple passionné de dragons, pour se diriger vers le point stratégique. Bien évidemment, la silhouette qu'elle avait entrevue ne s'y trouvait plus, elle demeurait à présent quelques mètres plus loin. Elle était de dos, mais elle se retourna bientôt. Le cœur de Sonia eut un raté. C'était lui. Comment l'avait-elle su ? Difficile à dire, car son visage était habilement dissimulé sous un masque très séduisant, mais elle avait reconnu sa carrure, sa façon de se tenir, ses mains, douces et viriles à la fois... Elle aurait pu lui sauter dans les bras, couvrir ses lèvres nues de baisers, enfouir son visage dans son cou et laisser couler les sanglots qui tant de fois l'avaient secouée, lui dire combien il lui avait manqué... Mais c'était trop simple. Et trop gentil. Elle eut à la place une idée de folie : se précipiter sur lui afin de le bousculer, et lui renverser sa boisson sur la veste. Il serait ainsi obligé de la reconnaître, de lui parler, de lui expliquer ce long silence qui l'avait tant déchirée. Elle inspira lentement, et se lança. Tout se passa à merveille, si ce n'est qu'il ne la reconnut pas. Il grogna pendant quelques instants, et se dirigea à grande vitesse vers les toilettes des hommes. Si elle voulait avoir une chance de l'approcher, elle devait le suivre. Elle jeta un bref regard à son entourage, la salle était trop remplie pour que quelqu'un s'aperçoive qu'une princesse allait se soulager chez les crapauds. Elle mit donc le cap sur les WC à pas feutrés, puis referma doucement la porte derrière elle. Il était là, versant nerveusement de l'eau sur sa chemise, elle aussi tachée. Allait-il lui crier dessus ? La reconnaîtrait-il ? Son cœur battait à tout rompre. Ce soir tous les masques allaient tomber.

Tenue de la belle:

:

«On m’a volé mes rêves et moi je vole ceux d’une autre...»

-Nom d’un chien à trois têtes ! C’est si difficile que ça de tenir un verre en marchant ?! Vous avez des verracrasses à la place des yeux ou quoi ?
Il aurait continué longtemps si les regards ne s’étaient pas soudainement tournés vers eux. Bien que Seth se fichait pas mal de ce qu’on pouvait penser de lui, se faire remarquer était la dernière chose dont il avait besoin en ce moment. Sans plus un regard pour la pauvre demoiselle qui l’avait, semblait-il, malencontreusement bousculé, il fendit la foule en direction des toilettes. Le mangemort ne l’avait même pas regardé, à quoi bon, celle qu’il cherchait lui avait échappé. Pire, sans doute l’avait-elle vu en plein exploit, vraiment génial… Cette soirée allait passer comme une bouchée de ces muffins rosâtres, in-ter-mi-nable.
Le brouhaha loin derrière lui, Seth s’accouda au lavabo et fit face à la glace.

-T’as l’air blasé mon pote ! Il tenta un sourire, avant de lever les yeux au ciel, il parlait tout seul non d’un strout ! Le jeune homme avait hâte que les suppôts du Lord se manifestent. Il se consolait toujours dans le malheur des autres. Ces pauvres sorciers aux yeux émerveillés devant un buffet en dentelles, confortés dans l’idée que le monde magique allait mieux, ignorants. Instiguer de l’espoir, juste un peu, en leur donnant un nouveau Ministre, et le détruire devant eux, c’était l’une des règles du jeu, et Seth excellait dans ce domaine. Bien à ses dépens, puisqu’il semblait avoir agi exactement de la même manière avec la miss Adamson… Un adversaire bien plus redoutable cependant, dont les armes, risquaient bien de perdre le jeune Anderson.

Il était en train de passer de l’eau sur l’abominable tâche jaune quand la porte s’ouvrit sur… le bustier argenté. C’est tout ce qu’avait retenu Seth de son enquiquineuse de tout à l’heure, le bustier… on ne change pas un homme après tout.

-Y’a un ptit bonhomme en pantalon sur la porte, lui non plus vous ne l’aviez pas vu ? balança sarcastiquement le jeune homme, plus agacé qu’autre chose. Pestant contre sa chemise, il finit par sortir sa baguette et lança un rapide Recurvite. La jeune femme n’avait pas bougé. Intrigué, Seth fixa le reflet de la demoiselle dans le miroir et tout son corps se raidit soudainement, seul le glougloutement joyeux de l’eau annonça les retrouvailles.

-Sonia… bredouilla le brun. Un instant ses yeux furent aussi penauds que ceux d’un chien après une nuit passée sous la pluie, mais à peine se retourna-t-il vers la jeune femme que son habituel masque reprit place. Un sourire insolant naquit sur son visage alors qu’il se rapprochait de Sonia, posant ses mains baladeuses sur ce corps si désirable.

-Je t’es cherchée partout alors que tu étais sous mon nez, pardonne moi princesse. Son souffle chaud chahuta ses mèches folles alors qu’il embrassait son cou. Comme son parfum lui avait manqué. Les souvenirs de la dernière nuit électrisèrent ses sens et ses lèvres se rapprochèrent dangereusement de celles de Sonia. Mais c’était trop facile…

fiche par century sex.

Le miroir lui offrit l'espace d'un instant une image d'un Seth ravagé par les remords. Mais ce Seth-là s'évanouit aussitôt, laissant place à l'homme irrésistible et sans pitié. Il s'approcha d'elle, tel un vautour s'apprêtant à déguster sa faible proie, et leurs deux corps s'enlacèrent. Je t’es cherchée partout alors que tu étais sous mon nez, pardonne moi princesse. Elle était pour le moment incapable de répondre, son souffle se raréfiait, le désir la consumait entièrement. Elle sentait les mains du jeune apollon frôler ses courbes, ses lèvres dévorer son cou, son cœur battre contre sa poitrine... Il était sur le point de l'embrasser, et la jeune fille qui gisait en elle crevait d'envie de se laisser faire. Mais la femme qu'elle était devenue, raisonnable -d'un certain point de vue- lui ordonnait de résister. Il lui avait tellement manqué... Et il pensait qu'il suffisait de quelques caresse et d'une bonne dose d'hormones pour qu'elle lui tombe de nouveau dans les bras. Elle voulut lui faire comprendre ce qu'elle avait ressenti. Au moment où leurs lèvres s'apprêtaient à entrer en contact, elle détourna légèrement la tête, et vint la nicher dans le cou du jeune homme. Elle y déposa plusieurs baisers doux et sensuels, alors que ses mains se glissaient sous sa chemise pour venir caresser son torse viril. Cela ne dura que quelques instants, quelques brefs instants. Elle le repoussa ensuite de manière déterminée, et scruta son regard de façon inquisitrice. Elle mourait d'envie de savoir pourquoi il ne l'avait pas recontactée, elle brûlait d'entendre qu'elle lui avait manqué, elle aurait donné tout ce qu'elle avait en échange d'un "Je t'aime"... Elle voulait être sure. Mais on ne pouvait être sûr de Seth Anderson. Et pourtant elle l'avait choisi, lui contre tous les autres. Saurait-il l'aimer comme elle l'aimait ?

«Are you still mine
I need your love I need your love »

Au dernier moment, ses lèvres lui échappèrent et Seth marqua un temps de surprise. N'avait-elle pas envie de lui, comme lui avait envie d'elle? Était-ce cela la raison pour laquelle la jeune femme avait innocemment renversé son verre sur lui? Pour l'isoler et lui annoncer que c'était la der des der? Un truc du style "on s'est bien marré mais on en reste là"? Il savait que ce n'était pas le genre de Sonia, mais elle avait tant changé. Ses formes par Salazar, Merlin en aurait grignoté son chapeau.
Mais c'était tellement plus que cela. Son regard avait pris de l'assurance et lorsqu'il s'encra dans le sien, il sut qu'elle le contrôlait bien plus qu'il ne l'admettrait jamais. Bon, d'accord, il n'y avait certes pas que son regard qui le contrôlait et Seth dût se faire violence pour résister aux caresses provocatrices de la demoiselle. En réalité, en homme faible qu'il était il n'y résista pas, et ce n'est que la poussée ferme de Sonia qui le plaqua en arrière.

- A quoi tu joues Sonia? Les paumes ouvertes en signe de reddition, Seth soutenait avec peine le regard inquisiteur de la jeune femme. Soudain il avait peur. Une peur étrange cependant, qu'il n'avait connu que peu de fois dans sa vie. Ce n'était pas la peur de la mort, ni de la souffrance physique c'était si profond, si lourd dans ses entrailles. Elle n'avait jamais rien refusé de lui, ni ses baisers, ni son toucher, ni leur amour consommé. Pourquoi maintenant? Un sourire crispé se dessina sur ses lèvres.

- Tu n'es pas vraiment de taille à lutter contre moi tu sais... Le mangemort ne la laisserait pas partir, il avait besoin d'elle. D'un geste rapide il attrapa ses poignets et attira la jeune femme à lui, plaquant son dos contre son torse et l'entourant de ses bras fermement. Face au miroir il se contenta de glisser sa bouche contre son cou, tout comme elle l'avait fait avec lui et lui murmura si bas qu'il espérait presque qu'elle ne l'ait pas entendu.

- J'ai besoin de toi, mon amour.

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« Something in the way you move
Makes me feel like I can’t live without you
It takes me all the way
I want you to stay »

A quoi tu joues Sonia? Bien qu'il n'y ait nulle trace d'agressivité particulière dans ses paroles, Sonia avait peur elle aussi. Seth avait toujours été imprévisible, il excellait dans ce domaine, il pouvait passer du rire aux larmes, de l'insolence à la séduction, de l'amour à la haine. Allait-il s'énerver contre elle ? Tu n'es pas vraiment de taille à lutter contre moi tu sais... Cette remarque servait sans doute à affirmer sa personnalité de mâle dominant, et à rappeler à Sonia que la nature l'avait doté d'un charme fou... Mais elle ne la prit pas comme telle. Ce n'était pas une menace à proprement parler, mais ça aurait pu l'être. Il était bien plus fort qu'elle physiquement, connaissait de nombreux sorts qui ne lui auraient même pas effleuré l'esprit, était plus âgé... Si un jour l'envie de lui barrer la route le prenait, elle ne pourrait rien y faire. Mi figue mi raisin, elle continuait à l'observer, attendant de voir comment la situation allait se décanter, et quelle humeur il choisirait. Elle ne s'attendait pas à cela. Il l'attira soudain contre lui, venant nicher sa truffe de mangemort dans son cou blanc comme neige. Elle voyait toutes les expressions de son visage grâce au miroir. Et il ne s'agissait pas de colère, mais bel et bien d'envie, de désir, de tendresse, et même... J'ai besoin de toi, mon amour. C'était comme un râle, un soupir, à peine audible dans la tempête qui faisait rage dans le cœur de Sonia. Elle aurait aimé vérifier qu'elle avait bien entendu, lui demander de répéter, entendre ce surnom encore et encore... Mais il était trop tard, les mots, éphémères, s'étaient tus, laissant place à une sensation encore meilleure que tout ce qu'elle avait déjà ressenti en sa présence. Elle devait analyser avec soin ce qu'il avait dit, tout d'abord, segmenter la phrase :

1) Il avait besoin d'elle.
2) Il l'avait appelée "mon amour"...

1) Elle n'en revenait pas de l'entendre prononcer de tels mots. Il y avait toujours eu entre eux cette espèce d'alchimie, cette attirance destructrice qui pouvait les emmener au septième ciel comme au troisième sous-sol d'un instant à l'autre. Elle aurait été tentée de dire qu'entre eux, tout avait commencé par une flamme physique, un désir incandescent qui poussait leurs corps à toujours rester en contact, quoi qu'il arrive, toujours maintenir un lien tactile. Mais depuis quelques temps, leur relation avait pris un nouveau tournant, du côté de Sonia du moins. Or, il venait de confirmer qu'il ressentait la même chose... Etait-il perdu comme elle quand il était seul ? Repensait-il à leurs instants de gloire pendant un cours ou une activité ennuyeuse ? Ressentait-il ce manque atroce qui déchirait les entrailles et qui brûlait le cœur lorsqu'elle était loin de lui ? Lui arrivait-il de se demander ce qu'elle faisait, où elle était ? Ce qu'il lui avait dit n'était pas une réponse en soi, mais assurément la promesse d'un "peut-être". De sa part, c'était déjà beaucoup.

2) Elle sourit, timidement au départ, tendrement par la suite. La petite fille qui dormait en elle était tentée de sautiller partout, de courir et de hurler que quelqu'un s'intéressait à elle. L'adulte, elle, était sur le point de mourir. Elle avait tant souffert ce mois-ci, sans savoir s'il pensait à elle, que ces mots lui réchauffèrent le cœur et le maintinrent à une température bien plus élevée que la normale. Seth Anderson venait de l'appeler "mon amour". Waouh. Elle se souvint de sa voix lorsqu'il avait prononcé ces mots, si grave et si sensuelle à la fois. Elle était aux anges, et n'osait même pas croiser son regard dans le miroir.

Alors elle se retourna doucement, et le serra dans ses bras du plus fort qu'elle le put, en enfouissant son visage dans son cou. C'était le seul endroit au monde où elle se sentait en sécurité alors qu'il s'agissait sans doute du seul endroit au monde où elle était réellement en danger. Elle aurait aimé le serrer contre elle jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un et que leurs âmes se touchent. Mon ange noir... pour l'éternité. Murmura-t-elle à son tour en déposant de nouveau de petits baisers affectueux dans son cou, puis aux coins de ses lèvres, puis sur sa bouche.

Au bout d'un certain temps, elle plongea son regard dans le sien, tout en continuant d'enlacer le cou du jeune homme. Une question lui était venue à l'esprit.

-Qu'est-ce qu'on va faire Seth ?

Elle souhaitait évoquer leur relation avec lui, maintenant qu'un lien de dépendance s'était instauré entre les deux parties. Elle ne savait pas où ils allaient, et bien que cela soit terriblement excitant, c'était aussi affreusement angoissant. Elle voulait savoir s'il considérait que leur relation devrait prendre fin bientôt, ou s'il désirait au contraire se battre pour qu'elle se prolonge. Ils étaient à présent trop impliqués pour continuer d'avancer les yeux fermés. Ils devaient faire front ensemble s'ils désiraient aller jusqu'au bout.

«Remember when we first met
and everything was still a bet in love's game
You're the honey and the moon
That lights up my night »

Ces mots... il les avait laissé échapper, et de nouveau il eut peur. Trop de frayeurs en une soirée! Surtout que ce n'était pas à lui d'avoir peur ce soir... Les mangemorts étaient dans la place après tout. Mais la sienne était tout autre, et il s'y laissait prendre car c'était le prix à payer pour aimer la miss Adamson. Faire confiance, donner à l'autre plus que son corps mais son cœur. S'il n'était peut-être pas encore arrivé à ce stade il s'en rapprochait, partager ce qu'il ressentait pour la jeune femme s'avérait à la fois doux et...doux...loureux. Contrairement à Sonia il épiait le moindre de ses mouvements à travers la glace mais la belle fuyait son regard. Ils avaient toujours tout partagé par leur corps, se disant même qu'au fond, c'était plus lui que leur âme qui les guidait l'un vers l'autre. Mais Seth savait très bien que ce qui l'avait toujours attiré chez Sonia n'était pas son tour de poitrine. Pour dire, il l'avait connu bien avant son 90C!
Et en même temps, le jeune homme se fichait pas mal de savoir pourquoi c'était elle et aucune autre, il n'avait pas besoin de déchiffrer ses sentiments, de se faire des nœuds au cerveau pour savoir que ce qu'il désirait c'était elle. Seth avait toujours été ainsi, agissant à l'instinct plus qu'à la réflexion. Suivant ses désirs plus que toute raison. Il aimait vivre plutôt que se laisser vivre et il avançait toujours, la marche arrière n'existait pas sur le modèle Anderson.
Seth crut déceler un sourire sur le visage de la jeune femme dont les joues rosies chauffèrent agréablement le bout de son nez. Comme il aurait aimé la dévorer, là tout de suite. Mais ses yeux parlaient bien d'autre langage, loin de la tempête de leurs pulsions.
Elle se retourna doucement et se blottit dans ses bras. Alors, son cœur de pierre fondit comme neige au soleil et l'une de ses mains entoura sa taille fine pendant que l'autre caressait sa nuque en un geste tendre. La puissance de son étreinte le surprit presque, costaud la ptite lionne! Il lui rendit la pareille inspira le parfum de sa chevelure, de sa peau, de son âme collée à la sienne. Ses mots emplirent ses sens et un sourire inonda son visage alors même qu'elle y déposait des baisers, il retint ses lèvres entre les siennes et lui susurra, amusé.
« Tu y tiens à ton histoire d'angelot, ça n'serait pas plutôt une excuse...? On dit qu'ils ne portent presque rien.» Un sourire en coin placardé sur son visage, il la laissa l’envelopper de ses douces caresses. La jeune femme savait qui il était, son ange, et le mangemort qui sommeillait en lui, noir. Et elle l'acceptait. Et lui? Il acceptait simplement tout d'elle, sauf qu'elle le quitte, évidement. Mais comment continuer sa vie d'avant avec la place que Sonia s'y creusait? Etre mangemort, c'était une partie de lui qu'il ne pouvait nier, mais ce n'était pas que lui, la part accro à la griffonne grandissait de jour en jour. Serait-il capable de tout abandonner pour partir avec elle, loin de Londres et de la guerre qui s'y déroulait? Sonia fit écho à ses pensées, plongeant son regard dans le sien. Ses mains encadrèrent son visage alors qu'il la regardait, cette femme grandit si vite, et pourtant prête à tout affronter à ses côtés. Il écarta quelques mèches auburn, les glissant derrière ses oreilles, prolongea sa caresse lassive le long de ses avant bras.
«J'heberge déjà deux hors la loi chez moi alors... j'suis prêt à défier les règles de nouveau. Tu fais quoi l'année prochaine?» Son sourire en coin réaparut. Pas de marche arrière, jamais.

fiche par century sex.

« Follow me
I'll be your river, river
I'll move the mountains for you
Follow me
I'm here to keep you floating »

« Tu y tiens à ton histoire d'angelot, ça n'serait pas plutôt une excuse...? On dit qu'ils ne portent presque rien.» Sonia rit.

-Contrairement à vous, monsieur Anderson, je ne suis pas accro à votre corps, et je vais vous le prouver...

Hilare, elle s'éloigna de lui, rompant tout contact physique entre eux. Mais cela ne dura pas bien longtemps, car il la rejoignit illico presto, incapable -tout comme elle- de supporter le moindre éloignement tant qu'ils étaient ensemble. «J'heberge déjà deux hors la loi chez moi alors... j'suis prêt à défier les règles de nouveau. Tu fais quoi l'année prochaine?» A cette remarque, l'ambiance changea quelque peu. Sonia se retourna, dos à lui, face au miroir. Et dans ses yeux on pouvait lire toute l'hésitation du monde. Elle était la plus heureuse des femmes car des horizons heureux s'ouvraient à elle : quoi de mieux quand on est jeune que de vivre avec l'être qui compte le plus dans sa vie ? Et pourtant, étant confrontée à la réalité, elle était dubitative. Il venait tout d'abord de mentionner deux hors la loi. Qui étaient-ils ? Ou elles ? Une ombre d'inquiétude plana sur le visage de la belle pendant quelques secondes. Ensuite elle se préoccupa du reste. Oserait-elle faire cela ? Quitter ses parents, qui avaient plus ou moins perdu leur fils aîné, pour aller vivre chez un mangemort ? Comment leur annoncer la nouvelle ? Etait-ce la bonne vie qu'elle choisissait ? Elle savait parfaitement que chez Seth elle serait autant en danger qu'en sécurité. Car elle était du côté du bien. Mais en vivant chez lui, elle devrait rompre ses engagements, accepter d'être neutre, car elle ne pourrait pas lutter contre ni chercher à le tuer. Mélancolique, elle repensa à tout ce qu'elle laisserait derrière elle en faisant un tel choix. Sa famille, son enfance, ses convictions politiques. Tout ce en quoi elle avait toujours cru s'effondrait à présent. Elle n'avait plus foi en rien, sauf en lui. Lui qui observait anxieusement son visage changer au rythme de ses tortures intérieures. A cet instant précis elle avait besoin d'un petit coup de pouce du destin. Elle voulait sentir ses bras autour des siens, ses baisers l'influencer, son amour et son désir la persuader. Elle avait tellement peur de prendre cette décision, et si froid tout à coup... Son regard évitait sans cesse le sien.
Elle se retourna soudainement et mit son bras derrière la tête du jeune homme pour l'attirer à elle, presque de manière sauvage :

-Si tu me trompes, ou si tu me fais le moindre mal, je te tue Seth Anderson. Lui chuchota-t-elle, féline, dans l'oreille.

Ensuite un rire cristallin s'échappa de sa bouche. Elle avait enfin pris sa décision. Leur petit jeu pouvait reprendre.

«Loving strangers, loving strangers
Give me a coin and I’ll take you to the moon »

Son corps s'écarta du sien et sa chaleur lui manqua immédiatement. Son regard brun se teinta de noir sous le désir que sa fuite provoquait en lui. Pas accro à son corps hein? De son côté il ne pouvait se passer du sien. Il soupçonnait la jeune femme d'essayer de le mener par le bout du nez, et sans doute jouerait-il plus tard à lui retourner l'ascenseur. Pour l'heure il en était incapable et à peine s'était-elle adossée au lavabo qu'il fut derrière elle. Sonia lui tourna le dos, et Seth ne put que capter son regard par miroir interposé. Son reflet lui renvoya un visage torturé entre mille pensées. Était-ce le fait d'avoir mentionné des hors la loi? Le mangemort en doutait, même si cela avait dû lui effleurer l'esprit l'espace de quelques secondes, elle en avait vu bien pire pour s'y arrêter. Donc c'était sa proposition. Logique en somme. On n'demande pas au chaperon rouge d'aller habiter chez le grand méchant loup après tout. Non, on se traine les miches jusque chez la grand mère et on fait croire qu'on est une gentille petite vieille. Seth campait un très mauvais loup et Sonia une sulfureuse brunette toute de noir vêtue. Une robe que les doigts agiles du suppôt du Lord faisait glisser contre sa peau savourant simplement ce contact intime sans chercher à la lui ôter. Ses caresses s'accentuèrent lorsqu'il senti de la tristesse poindre dans ses yeux. Il n'aimait pas ne voir qu'un reflet d'elle, comme si cette plaque de verre ne pouvait retranscrire toutes les émotions d'un visage qu'il chérissait plus que tout. Mais il s'en contentait, pour elle.
Il n'y avait pas besoin d'être médium pour comprendre qu'elle pesait le pour et le contre. Une vie de danger, facile à choisir sur le moment mais qui sur la durée, pouvait s'avérer douloureuse, sinon fatale. Et une vie à l'abri, un renoncement déchirant mais qui la gardait saine et sauf et lui promettait un avenir que la première rendait incertain. De son côté, Seth savait qu'il prenait un risque en la faisant entrer dans sa vie aussi intimement. Elle serait aussitôt fichée autant par le Ministère que par les Mangemorts s'ils la découvrait. Dans cette guerre et en ce qui concernait Sonia, il n'y avait plus de clan qui tienne pour le jeune homme. C'était eux face au monde. Il la protégerait, si elle acceptait il la protégerait, il s'en faisait le serment. Elle serait sa seule faiblesse et sa seule force à la fois, celle pour qui il tuerait mille hommes et celle pour qui il était prêt à mourir également. Un petit reste de chevalerie dans son sang sans doute.
La belle se retourna soudainement et crocheta sa nuque. Le jeune homme se laissa faire sans opposer de résistance, réussissant même à lui chaparder un baiser au passage. Sa réponse s'insinua en lui comme un feu léchant la poudre, ronronnant dans son cœur telles des braises ardentes. Sans lui laisser le loisir d'en rajouter il la saisit sous la taille au niveau des cuisses et l'installa sur le lavabo, ses mains remontèrent le long de ses jambes et il l'embrassa presque brutalement.

« Jamais... » Il allait lui démontrer par a+b tout le bien qu'il lui souhaitait quand la poignée de la porte tourna sur elle-même et qu'une voix masculine se fit entendre.

« J'en ai pour une minute, je tiens vraiment plus là mec!» Seth n'eut que le temps de faire redescendre rapido la jeune femme et d'afficher un sourire très peu naturel sur son visage. L'individu qui entra ne devait pas avoir plus de trente ans et se stoppa net en les voyant, ouvrant des yeux de lapin prit entre deux phares. Sonia avait une bretelle en vadrouille et les lèvres encore rouges des baisers d'un Seth aux cheveux en bataille.

« La réponse est oui tu déranges.»

fiche par century sex.

« I belong with you
You belong with me »

« Jamais... » Un simple mot que Sonia entendit à peine tant elle était accaparée par les baisers brûlants de Seth et le contact de ses mains habiles sur sa peau. En ces moments-là toute hésitation s'évaporait, et seul le désir était maître de son esprit. Quant à son corps il ne lui répondait plus, mais faisait écho au désir de Seth.

Sans comprendre ce qui se passait, Sonia se retrouva subitement par terre, son bustier décalé et son regard effaré. Elle se demanda quelle mouche avait piqué son amant et des larmes de colère lui brûlèrent les yeux tant la joie qu'elle avait ressenti lui laissait une saveur amère. Jusqu'à ce qu'elle croise le regard de l'homme qui venait d'entrer dans la pièce. Honteuse comme jamais, elle détourna les yeux. La situation était profondément embarrassante. Elle se demanda l'espace d'un instant ce qu'il allait penser d'elle. Considérerait-il qu'elle n'avait pas d'honneur ? Il fallait donner le change.

-Eh bien monsieur, en voilà des manières ! Je me suis trompée de toilettes, ça peut arriver à tout le monde non ? Pas besoin de s'énerver ! Dit-elle en simulant une dispute.

Elle ramassa sa pochette coincée entre l'évier et le miroir, et -visiblement excédée- claqua la porte, non sans lui avoir adressé un signe au préalable pour qu'il la rejoigne. Il était évident que son interprétation maladroite n'avait pas convaincu l'intrus, qui la regarda partir bouche bée et Seth la suivre. Cependant il était vital de partir la tête haute et d'inventer n'importe quelle excuse pour préserver leur réputation. Pourvu que cet homme ne les connaisse pas de vue ou de nom, et qu'il n'ait aucune relation avec leurs proches.

Une fois que Seth l'eût rejoint, Sonia jeta un regard anxieux sur la salle, pour tenter de distinguer une cachette ou un recoin qui pourrait les abriter le temps qu'ils discutent. Elle n'en vit aucun. C'est donc peinée qu'elle se retourna vers lui, son corps réclamant passivement ses caresses. Elle avait parfois l'impression de ne faire plus qu'un avec lui, et d'être en danger dès que leurs peaux ne s'effleuraient plus. « Et dire qu'il va falloir rentrer... » pensa-t-elle en se souvenant du manque de lui qu'elle éprouvait chez elle ainsi qu'à Poudlard.

Elle remarqua ensuite les œillades insistantes que lui lançaient hommes et femmes des alentours, et se souvint qu'elle n'avait pas encore rajusté son bustier, ce qu'elle s'empressa de faire en rougissant. Quant à son masque, il s'apprêtait à tomber, c'est pourquoi elle demanda à son cavalier maudit de lui rattacher. Elle frissonna à son toucher. De nouveau elle lui fit face, et lui posa la fatidique question :

-Tu as évoqué des hors la loi tout à l'heure... Qui sont-ils ?

L'inquiétude refit surface en elle, surtout quand elle se rendit compte qu'il était dangereux que la foule les voie ensemble, malgré leurs masques.

«Nothing will be the same... »

L'homme rajusta sa cravate, pas très sûr d'avoir bien dégluti. Les yeux de Seth fouillèrent ceux de l'individu, tentant peut-être de lui faire ravaler ses globes oculaires. Le pauvre était si gêné de toute manière que ses yeux restaient fixés sur le carrelage bien propret du Ministère. C'est ce moment de malaise que choisi Sonia pour bousculer le mangemort, apparemment outrée. Seth leva les mains par réflexe et mis un quart de seconde à comprendre le jeu de la brunette tant il était occupé à faire fondre l'importun dans ses souliers cirés. A peine avait-elle claqué la porte que le suppôt du Lord repoussa l'homme contre le mur, l’assommant à demi dans sa précipitation.

«Oubliette! »

Seth avait toujours été doué en sortilèges, et les yeux légèrement rêveurs de sa victime lui indiquèrent qu'il avait réussi. A peine plus d'une minute effacée, ce n'était pas grand chose après tout. Mais le jeune homme était prudent, à présent il avait bien plus que sa propre sécurité à maintenir, et il ne se permettrait aucune erreur concernant celle de Sonia. Bien sûr, il éviterait de mentionner cet épisode à la belle. Il sortit presque à la suite de la miss Adamson, et la rejoignit aussi discrètement que possible. La salle avait beau être bondée, des yeux les observaient de partout, et Seth eut la désagréable impression que l'arrière de sa nuque le picotait.
Alors qu'il lui remettait son masque, soufflant les mèches rebelles de sa nuque pour la dégager, il murmura.

« Allons continuer cette conversation ailleurs, tu veux bien princesse? »

Sans répondre à sa question il l'abandonna en plein milieu des convives, faisant croire à une simple approche passagère. Bien que pour Seth il n'y est qu'elle pour éblouir la soirée, il ne doutait pas que la jeune femme ait fait même impression sur d'autres mâles de l'assistance, le geste n'était donc pas assez insistant pour attirer plus que des regards envieux ou curieux.
Il attrapa deux coupes de champagne, ne quittant pas des yeux la silhouette élégante de Sonia qui gagnait lentement la sortie. Le brouhaha de la fête s'éloigna à mesure qu'il la suivait, se fondant dans son ombre. Alors qu'elle entrait dans l'une des cheminées, Seth se glissa à sa suite dans l'espace étroit, ses doigts effleurant son épaule en lui tentant sa coupe de champagne.

« Ferme les yeux. »

Alors qu'elle accédait à sa requête, il prit quelques secondes pour observer son visage offert. Ôtée de son regard mordant, la jeune femme lui semblait plus vulnérable que jamais. Il pouvait encore disparaitre de sa vie, la laisser reprendre son cours. Il n'avait jamais été responsable que de lui-même. Mais plus encore, il se demandait s'il était homme à la combler. Être séduite, charmée par un homme était une chose, c'était l'aura mystérieuse, leurs rencontres fortuites qui donnaient tant de piment à la chose, mais se lever chaque matin à ses côtés le démystifierait, et il n'était pas près à l'accepter. Au cas échéant, il l'enfermerait peut-être à double tour dans sa demeure de Londres! Il sentit l'impatience de la jeune femme alors qu'elle ouvrait un œil, se demandant peut-être si son sorcier de cavalier comptait encore la faire attendre longtemps. L'éclat noisette qu'elle lui renvoya balaya les projets idiots de Seth et il déposa le verre dans sa main, la touchant par la même occasion.
Le transplanage chamboula leur estomac tandis que les coupes de champagne tournoyaient sans verser une goutte. Deux secondes plus tard et la nuit fraiche surprit leurs corps chauffés à blanc. Ils étaient dans un jardin, les plantes grimpantes s'enroulaient lascivement autour des treillis, et le glougloutement tout proche d'une petite fontaine entrecoupait le silence. Seth avait toujours aimé cet endroit, sa mère y passait des heures à y inventer de nouvelles espèces.

« Bienvenue au Manoir de Wimpole .»

fiche par century sex.

Sujet: Re: Let the memory live again [closed] Mer 4 Sep 2013 - 23:45

« Cause all I need is the love you breathe
Put your lips on me and I can live
Underwater… »

Il lui suggéra d'aller discuter ailleurs et la belle accéda à sa requête sans rechigner. Maintenant que quelqu'un les avait surpris dans les toilettes, la discrétion était doublement de mise. Elle se dirigea donc discrètement vers les cheminées, son cavalier noir ne tarda point à la rejoindre. « Ferme les yeux. » Elle obéit immédiatement, se demandant quelle délicieuse surprise il lui réservait. Après quelques instants d'attente fébrile, Sonia se rendit compte qu'il ne se passait rien. A quoi jouait-il ? Elle ouvrit un œil timide pour vérifier qu'il n'était pas parti compter fleurette aux autres demoiselles de la salle. Ils transplanèrent au moment où leurs mains se touchèrent, le cœur en ébullition. « Bienvenue au Manoir de Wimpole .» Sonia était soufflée. La beauté du lieu n'avait d'égale que celle de Seth... son propriétaire ?

-C'est ton manoir ??

Demanda-t-elle, ébahie. Elle avança vers la petite fontaine, et s'assit sur son rebord, invitant Seth à la rejoindre d'un regard. Il fallut peu de temps avant qu'elle ne caresse la surface de l'eau de sa main fine. Lorsqu'il s'assit à côté d'elle, elle leva sa coupe pour trinquer.

-A nous...

Murmura-t-elle avant de porter le verre à sa bouche. Elle le reposa ensuite et continua d'agiter l'eau d'une main distraite, puis elle se mit à asperger Seth sans crier gare, se doutant que sa riposte serait mortelle. Un sourire provocateur habillait ses traits alors qu'elle envoyait de l'eau sur le mangemort. Leur relation évoluait : c'était la première fois qu'ils partageaient un moment aussi complice et aussi enfantin. Quiconque les aurait vus ainsi aurait saisi leur amour en les voyant. La sensualité qui émanait d'eux se muait petit à petit en tendresse et en profonde affection.

Quand leurs chamailleries prirent fin, Sonia se rapprocha de Seth pour poser sa tête sur son épaule. Sans rien dire elle s'imagina d'autres instants, d'autres distractions, d'autres moments d'amour dans ce même manoir. Elle entrevit ce qui pouvait devenir leur vie. Et, loin d'en avoir peur, elle en apprécia chaque image, chaque détail. Ils en avaient fait du chemin. Un simple défi avait fait naître un couple.

Sujet: Re: Let the memory live again [closed] Sam 28 Sep 2013 - 23:08

«I want to love you, and treat you right,
I want to love you, every day and every night,
We'll be together, with a roof right over our heads,
We'll share the shelter, of my single bed »

Le sourire peu modeste du jeune homme répondit à la question de Sonia. Le Manoir appartenait à sa famille depuis des générations sorcières. Son père avait fait semblant de l'oublier d'ailleurs. Pourtant, sa mère avait toujours insisté pour qu'ils y passent leur été, et aucun sortilège ne le protégeait des regards moldus, ce à quoi Seth avait rapidement remédié lorsqu'il en avait eu la pleine possession. Si son père repassait par là, il se demanderait comment une demeure de cette envergure avait pu disparaitre ainsi. Ce moldu idiot dont il ne partageait aucun lien du sang réussissait malgré tout à le faire rire.
Son sombre regard accompagna les mouvements de sa belle lorsqu'elle s'assit. D'un coup de baguette il s'assura que les sortilèges de protection s'étaient déclenchés après leur arrivée. Seuls peu de personnes étaient autorisées à entrer dans son domaine. Neil, Orchid... Ses deux protégés se trouvaient peut-être à l'étage en ce moment même, pourvu qu'ils dorment, il se voyait mal faire face à leur visage mi-moqueur mi-rieur. Se posant à côté de Sonia, il l'imita alors qu'elle plongeait sa main dans l'eau fraiche, ridant leur reflet comme la promesse d'un long avenir à deux. Trinquant, Seth répéta les mêmes mots que la jeune femme. Ce nous signifiait tellement pour les deux sorciers. Le mangemort savait qu'il serait de nouveau appelé à faire toutes sortes de missions pour le Lord. S'il refusait on se douterait, on fouillerait, il fallait qu'il soit impeccable sans être trop parfait, utile sans être indispensable, il devait se fondre dans la masse des serviteurs du diable. Et lorsqu'il tirerait sa révérence, on ne s'en étonnerait même pas. Seth avait toujours aimé les défis, il tenait celui de sa vie, échouer signait son arrêt de mort, et pire celui de Sonia.
Des gouttelettes fraiches le ramenèrent à la réalité, bien plus rose que ses pensées. Le sourire provoquant de la jeune femme fit plisser les yeux de Seth, d'un air machiavélique. Répliquant, il plongea ses deux mains dans l'eau plus très tiède à cette heure et les glissa ensuite sur les épaules nues de sa protégée, les faisant migrer dans son cou et sa nuque. Le rire de Sonia lui parut la musique la plus délicate du monde et il la tint serrée contre lui lorsqu'elle vint se blottir dans ses bras.

« Jcrois qu'on a fait valdinguer les verres! »
En effet, les flûtes gisaient sur le sol, où du moins ce qu'il en restait, des dizaines d'éclats de verre. Dans un ample mouvement, Seth attrapa la demoiselle dans ses bras, et se dirigea vers la demeure.

« Ce serait dommage que tu attrapes froid... quoi que j'ai pas mal de chambres de libre en ce moment, j'vais te faire visiter.»
Sa bouche frôla la sienne alors qu'ils remontaient lentement l'allée, goûtant son parfum, s'en imprégnant jusqu'à le faire sien.

fiche par century sex.

Sujet: Re: Let the memory live again [closed]

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