4 février 1979, un dimanche matin. Je m'étais réveillé aux alentours de huit heures. Quelques rayons de soleil passaient déjà à travers le rideau du dortoir. Et ça ne pouvait que me ravir. En effet, depuis quelques temps, la pluie était omniprésente à Poudlard, et cela ne faisait que me décourager. Je détestais quand il pleuvinait. Ceci me faisait penser à des larmes, et ça, ça n'avait absolument rien de réjouissant. C'était donc pour cette raison que je n'avais pas passé une semaine fantastique. Les cours me désintéressaient de plus en plus. A quoi bon étudier lorsque l'on sait que la vie peut s'arrêter à tout moment. Je préférais largement aller me balader plutôt qu’aller en cours. Disons que ça me permettais de m’éloigner un peu des tracas. Vous me direz que quand on a mon âge, il ne faut pas se prendre la tête. Ouais, mais quand on est un sorcier, c’est différent. J’avouerais que, des fois, j’aurais bien aimé rester un simple moldu, comme mes parents. Tout aurait été bien plus simple. Enfin, je pense. Il n’était pas rare que je me demandais ce que je faisais ici, dans cette école. C’est vrai quoi, la plupart des personnes qui m’entouraient avaient au minimum un parent sorcier. Alors que moi, je n’étais qu’un vulgaire sang-de-bourbe à leurs yeux. Rares étaient les personnes qui m’acceptaient tel quel.
Enfin bref. Cessons de se morfondre sur mon sort. Comme je vous le disais, il avait l’air de faire beau ce matin-là. Dès que j’ouvrais les yeux, je regardais la montre à gousset que mon père m’avait offert pour Noël. Vous savez, ce genre de montre qui coûte une fortune. Et je constatais que je m’étais réveillé à l’heure idéale pour aller faire une balade matinale. D’un bond, j’étais sorti du lit. Moi, qui d’habitude mettais un bon quart d’heure pour toucher terre, là, ce n’était pas le cas. Pas de cours, du soleil, personne pour m’embêter. Tout présageait une excellente journée. Je partais donc à la douche le sourire aux lèvres. Après m’être lavé comme il faut, il était grand temps de choisir ma tenue. J’optais pour un tee-shirt gris des plus basiques qui accompagnerait mon jean rouge bordeaux. Pour la touche finale, je mettais des chaussures bleu marines. Sans oublier ma chaîne que j’enfilais autour du cou. En parlant de cou, je prenais mes jambes à celui-ci pour me diriger vers la Grande Salle. Là-bas m’attendait, comme tous les matins, un petit déjeuner copieux. Un pancake par-là, un peu de bacon par ci. Il n’y avait rien à redire, à chaque fois, je sortais le ventre prêt à exploser.
Ma montre indiquait neuf heures et quart. Et il était grand temps pour moi de mettre mon nez dehors. J’ouvrais donc les immenses portes du château et posais le premier pied à l’extérieur de l’enceinte. Une petite brise fraîche trouva le moment opportun pour venir me titiller la nuque et un frisson des plus intenses me parcourut le dos. Le soleil m’aveuglait, et je retrouvais là, tout le plaisir d’un temps radieux. J’observais l’horizon, et c’est en voyant le lac qu’une révélation vint à mes yeux. Et si j’allais flâner à côté de celui-ci quelques temps ? Bonne idée. Je commençais donc ma petite escapade solitaire. Après quelques minutes de marche, j’avais atteint mon objectif et je me préparais donc à ne rien faire. Assis au bord de l’eau, un bruit provenant de mon dos effleura mes oreilles. En me retournant, je fis face à une de mes camarades. Pas n’importe laquelle. Darya.