Comme tout les matins, Alexandre se réveilla avec quelques difficultés. La nuit lui avait semblé bien trop courte. Se réveiller n'était pas le plus dur. Le plus dur, c'était de sortir du lit. Ce que fit le jeune homme, non sans mal. Il alla regarder son allure dans le miroir. Ses cheveux semblaient s'être fait la guerre. Ses yeux avait l'air fatigué. Son pyjama, qui se constituait d'un T-shirt deux fois trop grand et d'un caleçon, n'avait pas bougé et fort heureusement. Il ne s'attarda guère plus sur son reflet et enfila son pantalon d'uniforme pour couvrir ses jambes musclées, fines et poilues ainsi que son derrière. Il enleva son haut de pyjama et aspergea ses aisselles de déodorants pour laisser place à la chemise blanche et noua sa cravate vert et argent autour de son coup qui lui donnait une certaine allure et lui collait une étiquette sur le front. Pour parfaire son uniforme, il enfila le pull avec un col en V assorti à la cravate. Et enfin, il disciplina rapidement ses cheveux avec ses doigts. Alexandre était le genre de garçon à être rapide à se préparer le matin, principalement grâce au fait qu'il prenait sa douche le soir mais aussi parce qu'il ne passait pas des heures à essayer de faire une coiffure élaborée ou à arranger son uniforme pour le rendre un peu plus classe. Le jeune homme enfila ses chaussettes, ses chaussures et sa robe de sorcier avant d'aller dans la salle de bain pour annoncer son départ à ses camarades de chambre.
Ce fut seul, comme beaucoup de matins, qu'il monta à la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. Vu l'heure qu'il était, il allait très certainement croiser le buffle, autrement dit son ex. En général, Alexandre essayait de ne pas la croiser tout simplement parce qu'il ne pouvait plus la voir tellement cela lui hérissait les poils. Sérieux, comment il avait fait pour sortir avec une fille vulgaire comme elle ? Gryffondor qui plus est. Bon, lui non plus n'avait pas toujours un langage fleuri, mais quand même !
Alors qu'il passait devant Madeline qui était assise à la table des Gryffondors entourée de ses potes, elle ne se gêna pas pour cracher son venin sur Alexandre. Ce dernier écoutait sans rien dire, haussant un sourcil. Il la laissait finir, après, ce sera à lui de cracher son venin. Chacun son tour et honneur aux femmes. De toute façon, c'était toujours elle qui attaquait la première. C'était une fille qui n'avait pas froid aux yeux et ça, le Serpentard le savait. Et cela tombait bien, lui non plus n'avait pas peur.

« Oh par la bouse du vert gallois, Mo, cache-moi ! »
Et tout en disant ça, je plonge ma tête sur les genoux de ma cousine en faisant tomber ma fourchette du même coup qui s'écrase par terre à grand fracas (envoyant un peu de purée sur la cape d'un élève de chez Poufsouffle qui ne remarque mais alors rien du tout).
Moïra me demande ce qui se passe et moi, sans sortir ma tête de sous la table, j'indique d'un geste du doigt l'entrée de la grande salle où j'ai vu arriver l'autre gros naze de Serpentard. J'entends Mo qui rigole et je lui pince le gras des hanches pour qu'elle se la ferme. Mais je finis par me redresser, j'ai pas le choix, ça pue trop des pieds sous cette table ! Ça doit surement être Peter qui schlingue aussi fort, c'est énorme, on dirait qu'il s'est chaussé dans des camemberts.
En reprenant une posture droite et digne, je tente un coup d'oeil en direction de Rozen et merde, ce con me voit, du coup je peux plus me dérober. J'hausse les sourcils en regardant bien droit devant moi, l'air de n'en avoir rien à foutre, mais je ne peux retenir un « Gros débile ! » qui me brûlait les lèvres depuis tout à l'heure. J'entends Mo qui pouffe à côté de moi mais perso, je ne bronche pas, attendant de voir si ce troll compte me répondre ou non.

« Gros débile ! »

L'insulte de Madeline fit presque rire le Serpentard. Il lui fit un de ses sourires les plus hypocrites et mielleux. Chaque matin, il avait le droit à ce genre d'insulte. Il y était habitué. Mais au début, cela le troublait quelque peu et ne savait pas vraiment comment répondre, donc il se contentait de l'ignorer. Mais l'ignorer revenait à se montrer faible, et il l'avait vite compris. Madeline avait commencé à trop prendre la confiance. Et il était hors de question qu'il se fasse dominer par une Gryffondor de sang-mêlé devant les Serpentards.

« Bonjour Madeline. J'apprécie ta répartie digne d'un enfant de 5 ans. Et je vois que, visiblement, tu n'arrives pas à m'oublier. Je suis si intéressant que cela à tes yeux ? Ça me flatte beaucoup tu sais. » dit-il sur un ton des plus hypocrites.

Alexandre aimait rappeler à son ex qu'ils avaient été en couple pendant une période. Elle semblait trop souvent l'oublier. Ou pas justement. Sérieusement, il se demandait comment il avait pu sortir avec cette fille. Et encore ! S'il la considérait comme une fille. Maintenant qu'il n'était plus en couple avec la Gryffondor, il avait l'impression d'être sorti avec un homme. Alexandre se remémora le temps où il sortait avec cette fille fougueuse ce garçon fougueux.

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Le début de la journée se serait passée très différemment. Alexandre se serait préparer comme tout les matins sauf une chose. Un détail. Il se lavait les dents avant de partir. Ce qui semblait stupide, puisqu'il allait manger juste après. Mais en même temps, c'était logique. Sa petite amie n'aurait certainement pas voulu l'embrasser alors qu'il avait l'haleine matinale qui n'était pas très agréable à sentir.
Quant il monta à la Grande Salle, Madeline n'était pas encore présente. Normal, Alexandre s'arrangeait toujours pour arriver avant elle pour l'attendre, toujours adossé contre la rambarde d'escalier. Après tout, le matin était l'un des seuls moments de la journée en semaine où ils pouvaient être ensemble car ils avaient des cours différents. Les Gryffondors qui descendaient les escaliers ne pouvaient s'empêcher de le dévisager, même si tous savait qui attendait le Serpentard. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres quand il vit sa petite amie descendre les escaliers.

Je suis à peu près certaine qu'on peut voir des flammes danser dans mes yeux tellement ce mec me met en rogne. J'attrape un croûton de pain qui traîne dans mon assiette et le balance sur Rozen.
« T'es aussi intéressant que ce bout d'pain, face de botruc ! que j'grogne entre mes dents. Maintenant, hors de ma vue si tu veux pas que j't'explose ton gros pif. »
Je détourne le regard et fais mine de m'intéresser à la conversation en cours autour de la table des Gryffondor. J'espère qu'en l'ignorant, cet imbécile va se casser. Tous les regards convergent vers nous, mais ça m'est égal. Mes poings sont fermement serrés pour le cas où j'aurais besoin d'en écraser un dans la tronche de cet abruti. Comment j'ai pu, sérieux ? Je soupçonne Moïra de m'avoir fait avaler un philtre d'amour, c'est pas possible autrement.

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Pourtant, il y a quelques temps, tout était différent... Mais comme on dit, de l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas.
Madeline descend l'escalier qui la mène dans le hall. Un sourire aux lèvres, elle remarque Alexandre qui l'attend dans le hall. Avec agilité, elle saute les quatre dernières marches et atterrit près de son petit-ami avec l'élégance d'un buffle (d'où peut-être la référence actuelle ?). Elle dépose un baiser furtif sur ses lèvres avant de rabattre l'une de ses longues mèches de cheveux derrière son oreille, comme une vraie fille. L'opposé total de la Madeline du présent.
« Tu m'attends depuis longtemps ? demande-t-elle en sautillant d'un pied sur l'autre, son sac en bandoulière se balançant d'avant en arrière contre sa hanche. On va déjeuner ? J'ai une faim d'ogresse, je pourrais avaler Hagrid tout entier, sans rire. Allez, viens ! »
La sorcière attrape le bras de son petit-ami et l'entraîne jusque dans la grande salle.

La jeune fille attrapa un croûton de pain et le lança sur son ex-petit ami. Ce dernier n'eut aucune réaction. Tout ce qu'il fit fut de suivre du regard le trajet qu'effectuait le bout de pain de la main de Madeline à lui.

« T'es aussi intéressant que ce bout d'pain, face de botruc ! » déclara la Gryffondor qui ne parvenait pas à garder la tête froide, contrairement au Serpentard.

Suite à cela, elle le pria de s'en aller sous réserve de lui casser le nez. Menace qu'Alexandre ne prit pas au sérieux. Bien qu'il n'avait pas envie qu'on lui casse le nez une deuxième fois. L'année dernière, il s'était déjà fait casser le nez par cet abruti d'Aubrey ! D'ailleurs, ils étaient encore ensemble quand cela était arrivé.
De toute façon, qu'allait faire Marlene ? Alexandre avait beau ne pas être beaucoup plus imposant que son ex, il savait qu'il était plus fort qu'elle ne serait-ce qu'en magie. En même temps, il avait plus d'expérience.

« Laisse moi juste te dire une chose. De toute façon je ne te demande pas ton avis. Me casse pas le nez s'il te plait, tu me casses déjà les pieds. Tu es aussi agréable que le d'un lutin de Cornouailles. Sur ce, bon appétit. »

Cette remarque fit rire quelques Serpentards qui se trouvaient à la table d'à côté. Cependant, Alexandre n'y fit guère attention et tourna le dos à Madeline pour reprendre tranquillement sa route.

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Ce fut avec agilité, et manque de légèreté, que Madeline sauta les quatre dernière marche. Elle atterrit près de son petit-ami. La jeune fille lui déposa un léger baiser sur les lèvres, alors que le jeune homme en profitait pour lui placer une main discrète sur la hanche où n'était pas son sac. Qu'est-ce qu'elle était mignonne à sautiller et à replacer les mèches de ses cheveux. Elle lui demanda s'il avait attendu longtemps. Et bien évidemment que...

« Non, je ne suis pas là depuis longtemps ma chérie. » en souriant.

Il lui donna une brève caresse sur la joue avec le dos de sa main. Sa peau était si lisse.

« On va déjeuner ? J'ai une faim d'ogresse, je pourrais avaler Hagrid tout entier, sans rire. Allez, viens ! »

Elle le tira par le bras pour l'entraîner jusqu'à la grande salle. Comme chaque matin, chaque élève qui passait à côté d'eux les dévisageait. C'était si exotique cela une Gryffondor et un Serpentard en couple ? Ou était-ce par rapport au fait qu'ils avaient des personnalités opposées ? Un peu des deux, sans doute.

« Hagrid ? C'est quand même pas mal ! Il mesure quoi ? 3 mètres ? » commenta Alexandre avec un petit sourire.

Le jeune homme pris la main de la jeune fille pour la conduire à la table des Serpentards. Il arrivait de temps à la Gryffondor de vouloir manger là avec son petit-ami, déjà pour passer du temps avec lui et par la même occasion d'embêter les Serpentards qui n'aimaient pas qu'une rouge et or s'invitent à leur table. Beaucoup d'entre eux n'approuvaient pas la relation des deux tourtereaux. Ils les regardaient avec dégoût alors qu'Alexandre s'assit sur le banc et que la demoiselle vint s'asseoir sur ses genoux. Le jeune homme se servit tranquillement à manger, ignorant les regards qui fusaient sur lui.

« Tu as passé une bonne nuit ? » demanda-t-il gentiment à l'intruse.

Dragées:

Rozen réplique un truc, j'hausse les yeux au plafond magique en soupirant, il peut pas juste se casser et me foutre la paix ? Puis j'entre deux doigts dans ma bouche et fais mine de vomir, ce qui fait marrer Moïra. Tandis qu'il continue à déblatérer, je l'imite silencieusement en caricaturant ses manières insupportables. Sérieusement, j'ai envie de le claquer, ce mec.
« Bla bla bla bla bla, c'est ça, barre-toi. »
J'attrape le visage de Mo entre mes mains et je la supplie.
« S'il te plaît, achève-moi, que je fais d'une voix faussement désespérée. J'en peux plus de voir sa sale tronche tous les jours, c'est une torture, j'crois que j'préfère encore me marier avec Dedalus Diggle que d'avoir à me souvenir que je suis sortie avec ce troll ! Matte un peu mon désespoir ! »
Diggle passe à ce moment-là près de notre table et s'arrête en entendant son nom. Il sourit comme un débile, j'lui lance un regard noir.
« N'y pense même pas ! » que j'lui fais et Diggle s'éloigne mais j'vois bien qu'il est content.
C'est pas vrai, tous les mecs de Poudlard sont teubé ou quoi ?

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Madeline et Alexandre pénètrent main dans la main dans la grande salle. Les têtes convergent dans leur direction mais Madeline les ignore royalement. Au contraire, elle se rapproche un peu plus de son cher et tendre pour provoquer ceux qui auraient l'audace d'y redire quelque chose.
« Oh, trois mètres, c'est pas grand chose pour moi ! fait la sorcière en réponse à Alexandre alors que tous deux se dirigent vers la table des Serpentard. A la maison, à Noël, on s'avale tous un dragon entier ! Par personne ! »
Madeline se tourne vers son petit ami et pouffe de rire.
« J'rigole, dit-elle, on ne mange pas de dragon chez nous, c'est sacré ! »
Les deux tourtereaux arrivent à la table des Serpentard et Alexandre s'assoie, Madeline sur ses genoux. Elle voit bien qu'elle exaspère la plupart des élèves à cette table et pour être honnête, ça l'amuse beaucoup. Elle lance un regard à Thomas Avery et lui sourit l'air de dire « Un problème ? ». Celui-ci détourne la tête pour se concentrer sur son assiette mais Madeline sent bien qu'il meurt d'envie de la virer de sa table à grand coup de pompe dans le derrière. Alexandre prend des risques en traînant avec elle.
Il lui demande si elle a bien dormi et Madeline acquiesce d'un signe de tête. Elle attrape une tasse sur la table et se sert de l'eau chaude avant d'ajouter dans sa tasse un petit sachet de thé vert. Puis elle se tourne vers Alexandre, dépose une main froide sur sa joue et lui sourit.
« Et toi, tu as passé une bonne nuit ? demande-t-elle. Tu commences par quoi, ce matin ? Moi j'ai Histoire de la magie, tu parles d'une plaie ! »
Elle tend une main en direction du panier à brioche en même temps qu'Avery et lui chipe le dernier sous le nez. Puis elle le regarde, tout sourire, en le narguant un peu. Il bouillonne de l'intérieur, ça se voit à des miles à la ronde.
« Tu veux un bout de brioche avec moi ? demande Madeline à Alexandre. C'est la dernière, on peut la partager si tu veux. »
Madeline, partageuse ? Ses souvenirs semblent tout droit sortis d'un monde parallèle.

Dedalus Diggle ? Elle abusait quand même  ! Alexandre s'estimait bien mieux que cet idiot de Poufsouffle ! Madeline devait être très désespéré ! N'empêche, cela lui aurait fait plaisir si elle venait à sortir avec un garçon moins beau que lui. Le jeune décida de ne pas s'attarder plus longtemps et vint s'asseoir à la table des Serpentards alors qu'Avery le regardait avec une certaine satisfaction dans le regard. Il se servit du chocolat chaud et du jus de citrouille en discutant.

« Cette fille me fait vraiment pitié ! Elle est désespéré au point de s'imaginer avec Diggle ! La blague ! Même lui ne voudrait pas d'elle ! Elle est plus viril que moi, la troll ! »

Ce commentaire fit rire quelques Serpentards. Il n'y avait que les clashs qui faisaient rire dans cette maison, de toute manière. Et Alexandre avait parlé assez fort pour que son ex l'entende un minimum. Dire d'une femme qu'elle était virile, ce n'était pas vraiment un compliment.

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Madeline déposa une main sur sa joue toute chaude en lui répondant qu'elle avait bien dormi et lui demanda à son tour s'il avait passé une bonne nuit en se versant de l'eau chaude dans une tasse et en y mettant un sachet de thé vert.

« J'ai dormi comme un bébé ! J'ai rêvé de toi. » répondit-il.
« Tu commences par quoi, ce matin ? Moi j'ai Histoire de la magie, tu parles d'une plaie ! »

Avery le regardait mal. Il n'appréciait pas du tout l'attitude d'Alexandre. Ce dernier lui répondit un « Roh ça va !» du regard avant de retourner son regard vers sa dulcinée.

« Bon courage pour toi ! Au moins, tu pourras finir ta nuit. J'ai cours de sortilège. »

Alors qu'Alexandre se servait du chocolat chaud, cela se battait pour la dernière brioche. Madeline chipa à Tom le dernier morceau. Le Roméo jeta un coup d'oeil à son ami qui bouillonnait de rage. Cela allait encore retomber sur lui, il lâcha un petit soupir.

« Tu veux un bout de brioche avec moi ? C'est la dernière, on peut la partager si tu veux. » proposa la jeune Juliette.

Cette proposition étonnait Alexandre sans l'étonner non plus. Sa petite amie n'était pas partageuse, à part si elle avait quelque chose à y gagner. En l'occurrence, provoquer Avery. L'amoureux savait ce que sa bien-aimée voulait de lui. Cependant, il était partagé entre son amour et son amitié avec le Serpentard qui les toisait du regard. Il ne pouvait désespérément pas résister au charme de Madeline. Il lui sourit en croqua un petit bout
de la brioche, encore dans la main de la demoiselle. Cette dernière semblait satisfaite.

« Tu es généreuse ce matin. » commenta tendrement le Serpentard en caressant chastement la cuisse de la Gryffondor de sa main toujours chaude.

Qu'est-ce qu'il avait envie d'embrasser cette jeune fille. Mais il ne fallait pas forcer, déjà que la plupart des Serpentard à la table avait envie de l'étriper. Alexandre n'avait jamais été aussi tendre avec quelqu'un. Il aurait pu vomir des arc-en-ciel. Il but une gorgée de son chocolat chaud puis caressa la longue chevelure de la demoiselle. Il aimait faire cela de temps à autre.

Dragées:

Ok, j'explose de rire quand j'entends Rozen prétendre que je suis plus virile que lui. Bordel, mais tellement ! Ce mec est une vraie nana, physiquement, mentalement, même Glinda Crook est plus mâle que lui, c'est pour dire !
Je me tourne vers lui, toujours hilare et j'secoue la tête de droite à gauche l'air de dire « Non mais t'entends tes conneries ? ». Si c'est des dents en moins qu'il veut, eh bien qu'il continue, j'suis à deux doigts de lui péter la tronche. Si je me retiens, c'est juste parce que je suis en semaine de probation et que j'ai pas intérêt à faire de connerie si je veux pas finir l'année avec une retenue tous les soirs.

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« Je suis toujours généreuse ! » répond Madeline en croquant à son tour dans la brioche.
Bon, peut-être pas toujours, mais avec Alexandre, elle l'est. D'ailleurs, avec lui, elle est tellement différente que même sa cousine (qu'elle considère comme sa jumelle tant elles sont proches) peine à la reconnaître. C'est vrai qu'elle est plus douce, plus fille, moins grossière pour ne pas dire vulgaire. Depuis qu'elle sort avec Alexandre, elle n'a cassé le nez de personne, c'est un exploit chez elle. Peut-être a-t-elle mis en cage le dragon qui sommeille en elle... Auquel cas, il ne devrait pas tarder à se réveiller. Chasser le naturel, il revient au galop.
« Attends, dit-elle soudain comme si la lumière venait de se faire dans son cerveau. J'ai bien entendu ? Tu as rêvé de moi ? »
Madeline rigole avant de croquer de nouveau dans sa brioche. Puis elle retire le petit sachet de thé au fond de sa tasse qu'elle dépose sur une petite assiette. D'habitude, elle aurait jeté ça au milieu de la table sans se préoccuper de ce qu'on aurait pu lui dire.
« Qu'est-ce que tu attends ? Raconte ! »
La sorcière porte son thé à ses lèvres, attendant avec avidité qu'Alexandre lui raconte son rêve.

Alexandre ignorait royalement Madeline. C'était à lui de jouer. Sérieusement, cette fille avait l'élégance et le raffinement d'un buffle. Même Alexandre était plus gracieux qu'elle. En même temps, il avait des années de danse classique derrière lui. Mais elle n'était pas obligée de le savoir. Et ne le savait pas d'ailleurs ! Les autres élèves non plus. Alexandre pouvait se vanter de savoir faire le grand écart, au moins.

« La fille, c'est même pas une fille. Je suis sûr qu'elle est plus poilue que moi. J'ai l'impression d'être sorti avec un mec. »

Ces remarques firent bien rire ses camarades Serpentards. Plus les garçons que les filles, il fallait avouer. Il fallait s'y attendre, ces boutades étaient assez misogynes dans le fond.

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Ce ne fut qu'au moins deux minutes plus tard que Madeline remarqua ce qu'avait dit son petit ami. Elle se mit à rigoler en même temps que lui. Cela rendait le jeune homme un peu mal à l'aise. Il n'aurait jamais dû dire cela. Il sentait le rouge lui monter aux joues. Il ne voulut pas répondre à la Gryffondor, cela le gênait beaucoup trop. Mais elle insistait, il ne pouvait pas lui résister. Il crut apercevoir Avery lever les yeux au ciel.

« J'ai rêvé de toi, plus belle que jamais dans une jolie robe d'été. Tu riais. »

Il lâcha un petit rire en chuchotant un « C'est gênaant ! », tout rougissant, la tête presque dans son bol de chocolat. Il se cachait le visage avec ses mains. Définitivement, il n'aurait jamais dû lui faire cette confession. En plus tout les Serpentards le regardaient. Il avait l'impression de se foutre à poil devant tout le monde.

« Tu me regardais, tu souriais. Tu me disais que tu m'aimais. »

Un peu plus, et il vomissait des arc-en-ciel ! C'était la première (et la dernière) fois qu'il était aussi gnangnan ! Il était tellement gêné qu'il en riait.

Dragées:

Je regarde Moïra, je commence à sentir la colère monter en moi tandis que j'entends les abrutis à la table de Serpentard qui ricanent comme si Alexandre était vraiment drôle. C'est pas possible, ils ont pitié de lui ou quoi pour rigoler à ses blagues ?
« Non mais là c'est trop, que je dis et je sens bien dans le regard de ma cousine qu'elle est carrément d'accord avec moi. Je vais lui faire regretter ses paroles, j'te jure... »
Et je me lève en inspirant profondément comme un dragon qui s'apprête à charger, mâchoire et poings serrés à tel point que je sens mes ongles s'enfoncer douloureusement dans mes paumes. Je m'avance dignement en direction d'Alexandre, la tête haute comme quelqu'un qui assume parfaitement les conséquences que vont avoir ses actes (à savoir me taper des putains de retenues jusqu'à la fin des temps). Qu'importe, je ne peux pas le laisser s'en sortir comme ça.
Quelques têtes à la table des serpents se tournent sur mon passage et certains élèves se décalent même un peu sur leur banc, laissant Rozen tout seul, abandonné par les siens. Avery, assis près d'Alexandre (enfin plus si près vu qu'il s'est reculé à bonne distance pour éviter d'être une victime collatérale), arbore un petit sourire, visiblement impatient de voir la tournure que vont prendre les événements.
« Hé Rozen ! » que je dis et cet imbécile se tourne vers moi.
PAF ! Mon poing rencontre son pif qui craque sous mes phalanges. Puis sans attendre de réaction de sa part, je l'attrape par la cravate et brusquement, je l'attire à quelques centimètres à peine de mon visage.
« Ça t'apprendra à critiquer les filles. Fais gaffe à toi, cher Alexandre, si tu ne veux pas que je devienne ton pire cauchemar. »
Puis je le lâche et tourne les talons. J'entends les pas précipités de McGo derrière moi et je lève la main vers elle sans me retourner.
« Ne vous fatiguez pas, Professeur, que je dis dans un soupir. Je sais, en retenue ce soir et tous les autres soirs de la semaine. »
Puis je fais un signe de tête à Moïra qui se lève de la table des Gryffondor et vient me rejoindre. Toutes les deux, on quitte la grande salle avec fierté et dignité car c'est toujours important de soigner ses sorties.

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Madeline en manque presque de recracher son thé dans sa tasse. Elle attrape une serviette en papier sur la table qu'elle porte à ses lèvres et se retient à grand peine de rire. Le pauvre, non, elle ne doit pas montrer qu'elle est amusée, elle peut imaginer l'effort que ça a du lui coûter d'avouer cela à la table des Serpentard. Certains ricanent d'ailleurs mais Madeline leur lance un regard noir qui les fait taire, enfin presque.
Alexandre est bien sérieux, d'un coup. La Gryffondor pose une main sur sa joue et lui sourit tendrement.
« Mais c'est vrai que je t'aime », dit-elle, son regard plongé dans le sien.
Bon ça, c'est ce qu'elle croit car l'amour à treize ans, c'est un peu plus compliqué que ça. Elle a toujours entendu les couples autour d'elle se dirent qu'ils s'aiment, elle les imite sans savoir ce qu'elle ressent réellement pour le Serpentard. Est-ce de l'amour ou simplement l'excitation du premier petit copain, du premier bisou (même si son premier bisou, elle l'a donné à un dragonneau quand elle était petite) ?
Madeline rit avec Alexandre avant de croquer de nouveau dans sa brioche. Puis elle en prend un petit morceau entre ses deux doigts qu'elle tend vers la bouche du Serpentard. Si la Madeline actuelle se voyait, elle en aurait des nausées à coup sûr.
« Les cours vont bientôt commencer, dit-elle en jetant un coup d'oeil à sa montre. On va se balader un peu avant que ça sonne ? Il y a un grand soleil dehors, j'ai envie d'en profiter un peu avant d'aller me terrer pendant deux heures dans la salle de classe de Binns. Qu'est-ce que tu en dis ? »

Alexandre était encore entrain de rire que le Serpentard autour de lui se reculaient. Le jeune homme se retourna quand on l'appela et vit son ex devant lui. Il haussa un sourcils, toujours le sourire aux lèvres. Avant même qu'il s'en rende compte, elle lui avait donné un coup de poing en plein dans le nez. Ce dernier avait craqué et pissait le sang. Cette folle lui avait cassé le nez. Le Serpentard ne put retenir un grimace de douleur en lançant un juron. Cette folle lui avait cassé le nez ! Autour d'eux tout les élèves s'excitaient. Alexandre n'eut même pas le temps de se rendre compte de la chose que Madeline le saisit par la cravate, manquant presque de l'étrangler et ramena son visage à quelques centimètres du sien, l'air menaçant. Elle lui fit un avertissement avant de le lâcher et de tourner les talons. Le professeur McGonagall se précipitait vers les deux adolescent, à la fois folle de rage et dans l'urgence.
Le professeur de métamorphose n'eut même pas à faire tomber la sanction, la jeune fille l'avait déjà dit. McGonagall se précipita donc vers le blessé alors qu'il s'indignait:

« Mais elle est tarée cette meuf ! »

« Taisez vous, Monsieur Rozen ! Vous en avez assez dit ! » intervint la professeure alors qu'elle le guidait vers l'infirmerie.

Le nez d'Alexandre pissait le sang. Cela faisait la deuxième fois, voire la troisième fois, depuis qu'il était à Poudlard ! Qu'est-ce qu'avait les gens contre son nez, par la barbe de Merlin ?! Le Serpentard passa une bonne partie de la matinée à l'infirmerie. L'infirmière lui avait donné un remède pour ressouder les os plus rapidement, remède Ô combien dégoûtant. Et il avait également écopé d'une heure de retenue au soir. En même temps que la furie qui lui avait cassé le nez. Puisque apparemment, sa conduite avait été contraire au règlement de l'école. En attendant, il n'avait cassé le nez de personne, lui.

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Madeline semblait avoir du mal à retenir son rire, ce qui rendait Alexandre encore plus mal à l'aise. Elle lui sourit tendrement en le regardant dans les yeux et lui confessa son amour. Si l'Alexandre de 1974 s'était vu ainsi, il aurait explosé de rire tellement tout cela était absurde. Il aurait cru à une mauvaise plaisanterie de sa soeur. La jeune fille mangea un dernier morceau de brioche avant d'en porter un à la bouche de son petit ami qui le mangea sans broncher, même s'il avait l'impression d'être gavé comme une oie. Elle l'invita à faire un tour dans les jardins du châteaux.

« Laisse moi juste finir mon chocolat. » répondit-il en souriant avant de finir son bol de chocolat d'une gorgée.

Il décala Madeline qui était toujours assise sur ses genoux pour pouvoir se lever. Puis il prit la jeune fille par la main pour l'aider à se lever et les deux tourtereaux se mirent en route. Ils sortirent de la Grande Salle puis du château. Il faisait bon dehors ! Ni trop chaud, ni trop froid. La Gryffondor et le Serpentard marchaient, bras dessus bras dessous, très proche. Le jeune garçon caressait doucement la main de sa bien-aimée.

« Dis bébé, si tu pouvais changer quelque chose chez moi, que changerais-tu ? »

On ne pouvait pas ignorer le fait qu'Alexandre était loin d'être imposant. On ne pouvait pas ignorer le fait qu'il était à Serpentard. Le garçon aimait bien poser ce genre de question à sa petite-amie, savoir ce qu'il devait changer chez lui pour lui plaire.

« Tu voudrais avoir des enfants plus tard toi ? Je sais pas toi mais les gosses j'ai envie de les exploser contre le mur. »

Bien évidemment, Alexandre ne pensait pas à se marier avec la jeune fille, ni même lui faire des enfants. Mais, on ne savait jamais ! Et puis, il était curieux. Lui, ne voulait pas vraiment d'enfants. En même temps, un garçon de son âge se projetait difficilement dans l'avenir avec des enfants ! Le relation atteignait presque le summum de la gnangnantitude par moment.

Dragées:

Le soir arrive, après le dîner à la grande salle (où tous les regards étaient rivés sur moi « C'est pas vrai, elle lui a vraiment mis une droite ? », évidemment que je lui ai vraiment mis une droite !), au lieu de prendre la direction de la salle commune des Gryffondor, je bifurque et me rend jusqu'au bureau de McGo. Ça me saoule déjà mais j'ai pas le choix. Après tout, je savais à quoi m'attendre en explosant la tronche de Rozen.
Je frappe à la porte mais personne ne répond, la prof doit être encore à la grande salle en train de finir son repas. Du coup, je m'adosse au mur en face de la porte de son bureau et je croise les bras en attendant qu'elle arrive. Au bout de quelques minutes, j'entends des pas à l'autre bout du couloir. Je me redresse, histoire de ne pas me faire engueuler si je me tiens mal, et c'est là que je le vois. C'est pas vrai, c'est une blague ! Me dis pas que cet abruti a lui aussi écopé d'une retenue et ça pile poil en même temps que la mienne ? Merlin, qu'est-ce que j'ai bien pu faire de mal dans mes vies antérieures pour que tu me pourrisses à ce point dans ma vie actuelle ?

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Madeline et Alexandre prennent le chemin du parc, main dans la main. Il fait un peu frais dehors mais pour un mois de décembre, c'est assez agréable. Le soleil réchauffe de ses rayons et le paysage est magnifique. Le lac est gelé et l'herbe brille de rosée glacée. Madeline inspire à plein poumon et sourit, elle se sent libre dans de si grands espaces, exactement comme les dragons.
Alexandre demande à May ce qu'elle souhaiterait changer en lui si elle le pouvait. La sorcière, interloquée, se tourne vers lui, le regarde et lui sourit.
« Je ne changerais rien, tu es parfait comme ça ! » dit-elle d'une voix douce.
Même sa propre mère ne la reconnaîtrait pas.
Puis la jeune fille repense à la question d'Alexandre et se perd un peu dans ses réflexions. Vraiment, ne changerait-elle rien chez son petit-ami ? C'est vrai qu'il est gentil, comme garçon. Mais peut-être un peu trop, non ? C'est sûr qu'au clan, il se ferait malmener avec ses manières presque féminines. Et puis...
May sort de sa rêverie quand Alexandre se met à parler enfant. Elle le regarde, sourcils froncés.
« Eh bien, je ne sais pas... répond-elle, un peu surprise. Enfin, je suis encore une gamine moi-même alors m'imaginer avec des enfants, c'est un peu compliqué. Pourquoi tu me demandes ça ? »
Sans s'en rendre compte, May a lâché la main d'Alexandre qu'elle tenait encore fermement serrée dans la sienne jusque là. N'est-il pas en train d'aller un peu trop vite dans leur relation ?

Arrivé le soir, lors du repas, la rumeur avait le tour de l'école. « Il paraît qu'O'Ddraig a cassé le nez de Rozen ». Alors que le Serpentard devait porter un bandage au nez, ce qui ne faisait pas vraiment crédible, des personnes n'arrêtaient pas de venir lui adresser la parole. « Qu'est-ce qui s'est passé ? », « Elle t'a pas loupé, par la barbe de Merlin ! » ou encore « L'amour passionnel, c'est compliqué, hein ? ». Il aurait voulu tous leur dire d'aller se faire foutre et de les laisser tranquilles lui et son nez pété pour la troisième fois. Heureusement qu'il n'allait garder le bandage que deux jours sur le nez.
Ce fut fortement agacé qu'il sortit de la Grande Salle après son repas pour se rendre au bureau du Professeur McGonagall. Alors qu'il tournait au détour d'un couloir, il aperçut la furie devant le bureau de la professeur. Le Serpentard ne put s'empêcher de lâcher un juron d'une élégance folle.

« Verdammte Scheiße ! »

Cela venait du coeur. Pourquoi fallait-il qu'elle soit là ?

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Madeline lâcha la main d'Alexandre, et s'éloigna en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'il avait dit de mal ? Il était confus. Elle répondit à sa question puis le demanda pourquoi elle lui avait posé. Il ne lui semblait pas qu'il avait dit quelque chose d'étrange ou quoi.

« Bah comme ça... J'étais juste curieux. Ma mère m'a juste dit une fois qu'en général les filles se projetaient plus facilement dans le futur avec des enfants que les garçons. Voilà, c'est tout. »

Il marqua un temps de pause pendant quelques secondes. Et son cerveau de mâle eut rapidement réfléchi à une raison qui aurait pu expliquer l'éloignement de sa petite amie. Il fallait rapidement qu'il s'explique, qu'il mette les choses au clair.

« Mais ne t'inquiète pas ! Je ne veux pas te faire d'enfant, hein ! Enfin, ça veut pas dire que je n'ai pas... Tu es très jolie mais... » commença à s'expliquer Alexandre avant de se stopper, comprenant qu'il était entrain de s'enfoncer. « Roh et puis ta gueule ! » se dit-il à lui même à haute voix.

Je n'ai jamais dit qu'Alexandre était le garçon le plus intelligent du monde.

Je soupire, exaspérée par sa tronche et par ses petits pas qui résonnent dans tout le couloir, là, même sa façon de marcher me donne envie de l'étrangler. Je décide de l'ignorer royalement car après tout, il ne mérite même pas que je lui accorde de l'attention.
Quelques instants plus tard, McGo fait son arrivée. J'essaye de me tenir droite mais ça me saoule tellement que ça se voit sur mon attitude.
« Miss O'Ddraig, tenez-vous correctement.
— Oui, M'dame. »
J'hausse les yeux au plafond. La prof ouvre la porte de son bureau et nous fait entrer à sa suite. Je passe devant Rozen et vais m'installer sur l'une des deux chaises devant le bureau. Puis McGo se met à nous sermonner, bla bla bla, les bras croisés, je lui fais bien comprendre que mon avis ne va pas changer avec ses bonnes paroles. Rozen reste une enflure, point. Puis elle nous indique une table et deux chaises disposées au fond de la pièce. On va devoir faire des lignes, c'est pas vrai... Je vais passer ma soirée assise à côté de ce type, achevez-moi.
On commence à écrire en silence, puis j'entends McGo qui se lève. Elle nous prévient qu'elle s'en va quelques minutes et qu'on a intérêt à rester tranquille si on ne veut pas d'histoire. Elle nous connaît mal...

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Madeline le regarde tandis qu'il s'enfonce davantage un peu plus à mesure que les mots sortent de sa bouche. Elle soupire et s'apprête à répliquer que ce n'est pas bien grave, après tout, lorsqu'il se lâche et lui balance un « Ta gueule » en pleine face. Outrée, la sorcière plaque sa main contre sa bouche, les yeux ronds comme des Souafles.
« Pardon ??! s'écrie-t-elle, la voix virant dans les aigus. Qu'est-ce que tu viens de me dire, là ? Mais TOI, ta gueule ! T'es malade ! »
C'est comme si le dragon en elle venait tout juste de se réveiller, et en sursaut. Alors les paroles de ses amis lui reviennent en tête. « C'est un Serpentard, il traîne avec les pires ! », « Qu'est-ce que tu fais avec lui ? Tu mérites mieux ! », « Laisse-le tomber avant qu'il ne te montre son vrai visage, tu vas tomber de haut. » Et effectivement, Madeline tombe de très haut.
« Ok, tais-toi, n'en rajoute pas, fait Madeline en levant la main pour faire taire Alexandre qui s'apprêtait à répliquer quelque chose. Je ne veux plus te voir, ne m'approche pas ! »

Suite à son juron, Alexandre s'appuya contre le mur en attendant la professeur. Il se contenta d'ignorer Madeline jusqu'à son arrivée et tout se passa bien. La Gryffondor se fit un peu réprimander par McGonagall. Cette dernière ouvrit la porte de son bureau et invita les deux élèves à y entrer. Madeline pénétra dans la pièce en première suivi par Alexandre. Il s'assit sur la seule chaise libre en face du bureau de la professeur après que la demoiselle se fut assise. McGonagall leur fit un long sermon comme quoi elle se fichait de ce qu'il se passait entre eux, de leurs amours, de leur haine et qu'elle n'avait pas apprécié les comportements perturbateurs des deux jeunes sorciers. Alexandre n'écoutait qu'à moitié, et encore !
Puis elle leur indiqua une table avec deux chaises. Ah parce qu'en plus de se trouver dans la même pièce, ils devaient partager la même table ? Le Serpentard avait déjà envie de se pendre. Il alla s'installer à la table. Sa main commençait déjà à trembler à l'idée de faire des lignes d'écriture. Quand il fallait le faire, fallait le faire. Il se mit rapidement au travail.
Le jeune homme avait une drôle de façon de tenir sa plume et semblait écrire bien lentement. C'était son état normal. L'écriture n'avait jamais été son truc. La jeune fille à ses côtés semblait bien plus à l'aise que lui avec une plume à la main. Il se retourna alors qu'il entendait la professeur se lever en disant qu'elle s'en allait pour quelques minutes et les pria de rester sage.
Quand la professeur fut sorti de la pièce, Alexandre lâcha sa plume

« Tu ne m'as pas loupé. » fit remarquer calmement le Serpentard à la Gryffondor.

Il jeta un coup d'oeil au parchemin de sa voisine de table. Par la barbe de Merlin ! Il n'avait même pas écrit quatre lignes qu'elle en avait fait le double. Et le rapport des fautes d'orthographe, je n'en parle pas ! Voilà pourquoi Alexandre n'avait jamais écrit de lettre d'amour à Madeline !

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La jeune fille le regarda avec des yeux rond et sa main sur sa bouche. Elle semblait scandalisée et furieuse. Alexandre ne comprenait pas vraiment pourquoi avant qu'elle se mette à l'insulter. Elle avait pris le « Ta gueule » pour elle. Le jeune homme essaya de s'expliquer à sa petite amie mais cette dernière ne lui en donna pas l'occasion. La sorcière était si énervée, que sa voix montait vers les aigus.

« Je ne veux plus te voir, ne m'approche pas ! »

Alexandre voulut protester mais se ravisa. Il allait la laisser tranquille et irait lui reparler quand elle allait être calmé. « D'accord. » dit-il simplement. Il savait que s'expliquer maintenant allait être comme s'il parlait à une sourde. Donc il la laissa s'en aller.

Le soir venu, Alexandre entra dans la Grande Salle. Le Serpentard avait passé une journée pénible. Il n'aimait pas se disputer avec sa petite amie. Cependant, il supposait qu'elle devait s'être calmée depuis le matin. Quand il la vit à la table des Gryffondors, il n'hésita pas à aller la voir. Pour la première fois, il s'assit à la table des rouge et or, tout près de Madeline qui était occupée à parler avec ses potes. Il se fit fortement dévisager, il était indésirable ici.

« Hey...» lui dit-il simplement à voix basse. « Tu me fais toujours la gueule ? »

Le plus grand défaut d'Alexandre en tant que petit-ami, c'était qu'il était trop gentil. Il voulait trop être le copain parfait. On ne pouvait pas le lui reprocher, mais son couple aurait peut-être duré plus longtemps s'il avait été lui-même. Quand il était avec Madeline, il s'auto-censurait beaucoup.

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