ROMULUS ET JULIETA / Répétitions casting

COTÉ DU MAL

Elle attendait la réponse de Marlène, qui de toute évidence semblait occupée à fouiller dans ses feuilles, on pouvait même douter qu'elle avait seulement entendu sa remarque. Son regard parcourut la salle, posant ses yeux sur chacun , observant leur geste et leur visage, elle cherchait à passer le temps tandis que la réponse de Marlène tardait à venir. Dans son observation des élèves présents à cette répétition, elle pouvait déceler plusieurs personnes qui semblaient ne pas s'insérer dans les conversations, la plupart d'entre eux en étaient exclus contre leur volonté, mais son regard tomba sur les yeux d'un garçon qui s'éloignait toujours du groupe par choix. Tsadkiel avait ses yeux rivés sur elle, son regard se posant dans le sien, elle lui adressa un sourire qu'elle chercha à rendre affectueux, attardant quelques instants ses prunelles dans les siennes, glace contre fauve, avant de tourner son visage vers la voix d'Aliénor, qui vint rompre cet échange inaudible.

- Tu sais Cassie, ce n'est pas parce que c'est une moldue que le rôle en devient moins intéressant. Et je suis certaine que tu lui apporteras une grâce sans pareille

Elle sursauta, et réalisa avec un temps de retard qu'elle lui parlait. Elle tenta de se souvenir ce qu'elle venait de lui dire, il était vrai qu'elle apporterait un peu de hauteur au rôle de Lady Moldugu, et peut être qu'alors ce rôle deviendrait intéressant. Elle n'était pas portée sur la rivalité, elle avait vu le rôle qu'avait obtenu Aliénor, mais elle ne pouvait lui en vouloir pour quelque chose qui n'était pas de son ressort. Il lui semblait tout relatif qu'elle pourrait apporter de la grâce à quoi que ce soit, Cassiopeia doutait même d'en posséder seulement, elle ne faisait après tout que répéter les gestes qu'on lui avait appris, des gestes qui depuis des siècles étaient étudiés, et améliorés. Elle n'avait pas beaucoup de mérite à réussir à reproduire ce que son milieu, et sa mère, avait pu lui inculquer. Elle finit par lui répondre avec un rire.

- Tu as raison, avec moi, elle aura plus de grâce qu'une Black ! Après je ne suis pas sûre que je puisse me targuer d'être la seule à posséder de la grâce, Lady Crapulet sera bien élégante.

Cassiopeia lui adressa un sourire rayonnant, cherchant à lui faire ressentir qu'elle ne lui en voulait pas.
Alors qu'Aliénor allait s'apprêter à lui répondre, Cassiopeia vu son regard se diriger vers quelque chose derrière elle, avant qu'elle ait pu le suivre, elle sentit des mains se poser sur ses épaules, et une voix lui murmurer à l'oreille.

- Je suis d'accord avec Flawley sur ce point. Tu ferais une magnifique Lady Crapulet. Je ne voyais que toi dans ce rôle. Tu sais, dans le domaine vieille école, tu t'y connais.

Elle aurait ri si elle n'avait été surprise, Alexandre s'étant approché silencieusement. Elle recevait beaucoup de compliments, pour un rôle qu'elle n'avait ni demandé, ni souhaité, ni même encore joué. Il avait raison, qui de mieux qu'elle pour jouer un rôle de femme aux manières d'un autre temps. Cette remarque avait un goût de cendre, le sentiment amer de la vérité dite sur un ton léger. Elle ne pouvait lui vouloir de dire une vérité, qui était flagrante. Elle pencha son visage sur le côté pour lui répondre :

- J'espère être à la hauteur des espérances que tu places en moi, Alexandre, dois-je te remercier pour avoir reçu ce rôle ou Marlène s'en est occupée seule ?

Elle n'attendit pas sa réponse pour rire, elle savait qu'il n'était pas intervenu pour faire ça, il n'était pas sournois à ce point là.
Une petite Gryffondor leur demanda de se taire, elle ne pouvait savoir si elle s'adressait à eux ou à la bande d'Avery. Une chose était sûre, elle se permettait beaucoup de choses pour son âge, et Cassiopeia fronça simplement les sourcils, se contentant de sombrer dans un mutisme silencieux, espérant qu'on lui avait demandé de se taire pour de bonnes raisons.

J’étais devant la porte, je consultai ma montre, j'étais carrément en retard. J'écoutai à la porte un instant, c'est bon, je ne devais pas avoir loupé grand chose, enfin, je l’espérais. J'entrai dans la salle encore essoufflée d’avoir couru jusqu’à l’aile est.
-Désolé du retard ! J’ai rien loupé au moins ? fis-je a l’attention de l’assemblée tout en balayant la salle du regard.

Je reconnut Marlene, je ne connaissais pas mieux les autres. Sauf Crook qui était aussi des Jaunes. J’étais allé jeter un coup d’œil au panneau d’affichage pour connaître mon rôle dans la pièce – ça aurait été bête d’arriver ici sans connaître notre personnage. C’était imprononçable, Abrahamelia, je crois. Le nom qu’on ne retient pas du premier coup quoi. J’étais plutôt contente, la pièce s’annonçait amusante. Cela permettrais de m’occuper, j’aurais quelque chose à faire à côté des cours et surtout beaucoup de monde y participais, c'était prometteur.
Je m’aperçut seulement maintenant que la salle avait été totalement relookée. C'était désormais une vraie salle de théâtre, parfaite pour répéter. Mar s'était donnée une peine énorme pour faire ça, je lui fis un large sourire.

ORDRE DU PHÉNIX

Lily n'en revenait toujours pas ! Elle avait été choisie pour interpréter le rôle de Julieta ! D'accord elle avait inscrit son nom mais vu le nombre de filles qui en avaient fait de même, elle avait vite oublié cela et s'était concentré sur le rôle de Tybaltine. Lorqu'elle était retournée voir le panneau d'affichage avec Moïra, elle en était d'abord resté muette. Avant d'éclater de rire avec son amie et de parler de la pièce et des rôles de chacun. Elle connaissait pas mal de monde, ce serait sans doute très sympa.
Elle avait aussitôt envoyé un hibou à ses parents pour leur apprendre la nouvelle. Après tout, Shakespeare était moldu et c'était sa mère qui l'avait initié à ses écrits. Lily avait hâte de voir l'adaptation sorcière qu'avait fait Marlène de cette pièce qu'elle connaissait tant. Tout comme elle avait hâte de voir tout cela prendre vie.

A l'annonce d'une première réunion avec la troupe Lily s'était senti divisée entre le trac et l'impatience. Et puis, le rôle de Romulus était allé à Ewan, un Poufsouffle qu'elle ne connaissait que de loin et mine de rien, cela l'angoissait un peu. Elle espérait de tout coeur que cela se passerait bien entre eux. Après tout, l'histoire allait reposer en grande partie sur la crédibilité de leur “couple”. Elle aurait bien aimé que Bertram participe aussi à la pièce, cela leur aurait permis de plus se voir. Mais le quidditch ne semblait guère lui laisser trop de temps pour d'autres activités.
Après, elle serait entouré d'amis. Elle ne pourrait que s'amuser à jouer !

C'est finalement sa curiosité qui prit le pas sur sa timidité c'est en affichant un air joyeux qu'elle regagnala salle. Elle alla tout d'abord saluer Marlène. Après tout, rien d'autre n'aurait été possible sans elle mais elle s'éloigna vite en la voyant entourée de toute part. La pauvre allait en avoir du travail. Lily se pencha alors vers le script. Whoua ! Elle aussi aurait du travail ! Après tout, il était vrai qu'elle avait l'un des rôles principaux.

Lily sursauta en entendant que l'on s'adressait à elle. Elle n'avait pas entendu James arriver ! Ah oui, c'est vrai que c'était lui qui ferait Dorkins. Elle décida de répondre à sa plaisanterie du même ton taquin.
- Ah Potter, je te cherchais ! Si tu savais, je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit ! Mon rêve devient enfin réalité, moi Mrs Potter...sauf que c'est qu'une pièce donc je devrai me contenter de Dorkins, rit Lily.

Avec James pour partenaire, il y aurait sans doute des moments drôles, de quoi dérider les plus récalcitrants...ou bien l'opposé. Elle se souvenait encore de la réaction de Mairead à la simple évocation des maraudeurs. Ils n'étaient pas si terrible quand même ! Enfin ça dépendait ! Mais tant que l'on ne l'obligeait pas à faire une scène seule avec Avery et ses sbires tout lui allait.

- J'essayais de plus trop y penser pour tout te dire. Et puis...Juliette ! J'ai lu cette histoire depuis mon plus jeune âge ! Je suis super excitée à l'idée de participer à cette version sorcière ! Et toi Dorkins ? Tu vas enfin pouvoir montrer tes talents sur une scène ? Lui demanda-t-elle enjouée.

ORDRE DU PHÉNIX

Le brouhaha avait tôt gagné la petite salle et cela amena sur les lèvres de Marlene un large sourire devant une énergie si positive. Elle était intimement persuadée que chacun s’était inscrit pour porter haut les couleurs de la mixité et absolument pas pour des questions de popularité. Aussi, elle fut surprise par la réflexion de Glinda qui se dessina un passage jusqu’à elle. Un elfe de maison sans haillon, n’était-ce pas un elfe de maison libéré ? Non pas qu'elle soit contre mais ça lui semblait risqué pour la cohérence du récit. « Hum … » commença-t-elle en sentant que le sujet était sans doute épineux pour la comédienne en herbe que sa réputation de fashionista précédait. « Ton personnage est en effet très important ! » la flatta-t-elle sans oser lui préciser que son personnage n’avait pas même de prénom. « Julieta passe le plus clair de son temps enfermée chez elle avec une mère dirigiste. Ton personnage lui prodigue l’amour que sa mère ne lui fournit pas et tu es la seule à qui elle osera avouer qu’elle aime Romulus. Concernant ton costume, je t’imaginais bien porter une petite couronne de fleurs, c’est très à la mode, et ce serait vraiment mignon avec les grandes oreilles que Poppy va fabriquer ! ». Elle lui glissa dans les mains un extrait de la pièce qu’elle pouvait commencer à répéter et s’enfuit aussitôt après pour ne pas entendre les plaintes qui accompagneraient sans doute la découverte des premières phrases. « Tiens ! Tu peux commencer les répétitions avec Moïra ! ».

Spoiler:

Elle glissa de l’estrade et s’avança ensuite vers James et Lily déjà réunis et héla Ewan - « Hé viens par là Forks ! » - pour leur indiquer également les extraits qui pouvaient être intéressants à jouer. « Tenez les amants maudits, vous pouvez jouer tour à tour ensemble … ». Elle s’attarda à prendre une grande inspiration en les contemplant. Romulus, Julieta, Dorkins, elle était très fière de ses choix. « Vous êtes magnifiques, même toi James ! » lâcha-t-elle dans un souffle ému avant de les abandonner à leur dure tâche de comédiens. « De l’eau ! » demanda-t-elle à son assistant plongé en pleine rêverie en claquant des doigts.

Spoiler:

C’est ce moment que choisit Thomas Avery pour faire son entrée et la seule pensée positive qu’elle en tira fut de se dire qu’il avait au moins le sens du théâtre. Elle était assez agacée qu’il se moque en une seule phrase à la fois de Joseph, d’Alexandre et d’elle-même mais se retint de répondre quoi que ce soit à sa provocation. Ils étaient supposés jouer des personnages querelleurs et non se quereller entre eux. Elle s’avança vers Alexandre en lui lançant un sourire désolé ainsi que vers Astrid pour leur tendre leur texte. « Vous pouvez commencer par là … ».

Spoiler:

Profitant de se trouver devant Fabian et du fait que Cassiopeia, Aliénor et Peter ne soient pas loin, elle lui adressa un sourire en lui tendant le texte. « Je suis super contente que tu rejoignes la troupe Fabian, ça n’aurait pas été pareil sans toi ! » le remercia-t-elle sincèrement en pensant que leur amitié s’était amélioré alors que pas du tout. Puis elle adressa un sourire encore plus grand - si cela est possible - à Cassiopeia. Elle avait attribué d’office à l’héritière Yaxley un rôle de moldue et n’était pas peu fière de cette idée certes plus audacieuse que véritablement recherchée. « Ce n’est pas une erreur Cassiopeia, je suis d’accord avec Aliénor, ce rôle est fait pour toi. Ce n’est pas tant une moldue qu’une mère aimante qui cherche à préserver son enfant unique de malheurs dont elle a trop longtemps été spectatrice … ». Et elle leur indiqua les extraits intéressants qu’ils pourraient jouer tous les quatre. « Je meurs de soif … ». Mais que faisait donc Tsadkiel ? Elle le regarda en levant les yeux et les mains au ciel pour souligner toute son incompétence.

Spoiler:

C’est en soupirant de désespoir contre son assistant mise en scène que Marlene arriva finalement de quelques pas jusqu’à Hazel pour lui tendre son extrait avec un grand sourire. Qui de mieux pour ouvrir la pièce que son adorable amie ? « Tadam, la scène d’ouverture rien que pour toi ! Vu que Ellya n’est pas encore là, je pense que Thomas fera une excellente Tybaltine pour te donner la réplique en attendant … ». Et elle lança à Thomas Avery un sourire de peste. Eh bien quoi ? Il n’allait pas lui reprocher de trop vouloir l’intégrer ? Lui qui était un si farouche défenseur de la mixité aujourd’hui …

Spoiler:

Elle rejoignit finalement l’estrade tandis que les discussions ci et là avaient encore amplifié le volume de la salle. Fort Heureusement, Moïra intervint pour faire porter le son de sa pareillement douce voix, et Marlene s’en voulut presque de lui avoir fait débuter ses répétitions avec la babillante Glinda comme partenaire de jeu. « Eh bien ? Vous avez entendu O’Odraig ! On arrête les discussions et on commence les répétitions ! L’adaptation de la pièce est contemporaine de notre époque et se déroule à Pré-au-Lard alors n’hésitez pas à prendre quelques libertés avec le texte proposé si cela peut vous aider sans perdre la patte shakespearienne ni attenter au sens du récit évidemment ! VIVE LA MIXITÉ ! ». Elle n'avait pas pu retenir ce bref excès d'enthousiasme. « Je compte sur vous et nous restons disponible avec Tsadkiel pour vous aider … ». Enfin, elle espérait bien ! « Tsadkiel, je crois t’avoir demandé de me servir à boire … » s’indigna-t-elle plus fermement en glissant ses poings sur les hanches. N’était-ce pas aussi le rôle de l’assistant à la mise en scène que de prendre soin du metteur en scène ?

Cette vision pouvait-elle se faire plus étincelante encore ? Les lèvres pourprées s’étirèrent en un sourire d’une luminosité et d’une chaleur solaires. Son œil captivé voyagea à la vitesse de la lumière d’un bout à l’autre de la constellation de Cassiopeia, filant à la suite de la comète de ses cheveux, surfant sur la nébuleuse de ses joues, plongeant dans le trou noir de sa rétine, pour y mourir, l’espace d’un instant. Elle regardait en retour, fauve contre glace, et l’aigle fougueux eut les ailes coupées, en même temps que le souffle. Combien de temps s’était-il égaré sur son visage ? Lorsque Rozen s’approcha de la jeune femme et que le jeune Serdaigle remarqua qu’elle était déjà accompagnée de Fawley, il tourna le regard, embarrassé par sa propre malséance, coupable du plaisir que lui avait procuré sa contemplation. Une goutte de sueur perla à son front. Il l’essuya d’un revers du pouce avant de plonger la main dans sa poche, auprès de Merlin pour y chercher du réconfort. C’est évidemment le moment que choisit la voix désagréable d’O’Ddraig pour imposer à tous son caractère autoritaire. Pour qui se prenait cette petite quatrième année ? D’où lui venait l’idée qu’une remarque de sa part était la bienvenue ? Les lèvres de l’adolescent s’entrouvrirent pour répondre, avant de se refermer, par dépit. Aucun son n’en était sorti. Il toussota discrètement. Avait-il perdu la voix pour toujours ?

La rupture de cet état furtif d’ivresse se confirma à la prise de parole de McKinnon. La Gryffondor passa de groupe en groupe, distribuant les copies des scènes à travailler, allant de son petit commentaire, de sa petite recommandation plus ou moins fine. Il l’écouta tenter de rassurer Crook, un sourcil arqué. Une elfe de maison habillée, il ne manquait plus que ça pour rendre la pièce complètement absurde… C’est alors que la jeune blonde eut un comportement des plus étranges. « De l’eau ! », cria-t-elle, en claquant des doigts. Essayait-elle de faire de la magie ? Le Bleu-et-bronze avait bien peu de considération pour sa collaboratrice, tant pour son comportement que pour ses aptitudes en sorcellerie, mais il lui semblait tout de même étonnant qu’elle fasse preuve de si peu de maîtrise pour faire apparaitre de l’eau. L’Aguamenti, sortilège d’Eau, lui était-il inconnu ? Fallait-il qu’il lui suggère son usage ? « Je meurs de soif … », siffla-t-elle auprès d’un autre groupe. Pouvait-elle mourir que cela n’inquiéterait pas tant le jeune Serdaigle, mais ce qui suivit l’alarma pourtant. Elle leva le regard et les mains au ciel dans une sorte d’imploration au divin, de danse tribale de la pluie. Quel dérèglement nerveux lui avait-il fait perdre toute notion en matière de magie au point qu’elle en vienne à imiter les pratiques superstitieuses des Moldus ? Fallait-il s’en inquiéter ? Allait-il devoir collaborer avec elle, même si Mrs Pomfresh ne découvrait jamais la nature de son affliction ? Personne ne sembla se soucier de son état, aussi le jeune Danois décida de faire de même et de porter son attention sur sa propre brochure. Ce n’est que lorsqu’il entendit à nouveau son prénom que le Serdaigle releva les yeux. « Je crois t’avoir demandé à boire… », lui adressa McKinnon. C’était faux, il pouvait en être certain. Jamais elle n’avait émis d’inversion sujet-verbe ni de finale avec inflexion plus aigüe, caractéristiques de la phrase interrogative. Jamais, avant cet instant, elle n’avait prononcé son prénom au vocatif, particulièrement utile lorsqu’on veut signifier à quelqu’un qu’on s’adresse à lui. McKinnon souffrait-elle aussi de difficulté de communication ? Par esprit pratique, le jeune Serdaigle s’offrit de lui partager son savoir :

« Pour poser une requête sous forme de question, il faut pratiquer à une inversion sujet-verbe et finir la phrase par une inflexion plus aigüe. Prononcer mon prénom afin de clarifier ton adresse aurait été également requis », se contenta-t-il de répondre.

Après un instant qui parut étrangement long, il jugea bon d'ajouter, de son ton habituellement monocorde :

« Si tu veux de l’eau, sers-toi de ta baguette magique. Tu es une sorcière, parait-il, et je ne suis pas un elfe de maison. »

Au moins, sa voix était revenue.

Dragées:

Astrid avait fini par se décoller de Fabian pour écouter Marlene qui se la jouait un peu autoritaire. Enfin, ce n’était pas méchant, elle était juste de très bonne volonté. Ça faisait plaisir à la galloise de la voir aussi investie dans un énième projet. Marlene avait la chance d’être au taquet dans tout ce qu’elle entreprenait. La jeune fille se retrouva sans qu’elle ne sache comment, avec un script dans les mains qu’elle commença à parcourir en s’asseyant sur une caisse. Elle était en train de se demander si cette histoire était vraiment une belle histoire d’amour lorsque Thomas interrompit le cour de ses pensées en passant à côté d’elle. Elle le crédita d’un charmant sourire, quoique discret pour ne pas se faire remarquer. « C’est vrai que j’aimerais beaucoup avoir une scène avec toi, cela pourrait être une expérience amusante… » répondit-elle en détournant son regard des pages pour les poser sur le Serpentard.
Ce moment entre eux aurait sans doute pu s’éterniser si Marlene n’était pas passée pour distribuer les scènes à répéter. Elle indiqua à Thomas d’aller voir ailleurs et la jeune duelliste le regarda avec un air un peu triste : « Dommage, ce sera pour une prochaine fois ». Sa voix était toujours douce lorsqu’elle s’adressait au Serpentard. Cela contrastait fortement avec le ton qu’elle employa pour s’adresser à son cousin : « Eh Rozen ! J’ai les textes dépêche-toi ! ». Elle se détourna de Thomas, deux textes dans les mains pour en tendre un à Alexandre. « J’espère que tu es un bon acteur ! »

Sur le ton de la plaisanterie, Cassiopeia me demande si elle doit remercier Marlène ou moi pour ce rôle. Elle ne semble pas trop contrariée par mes paroles. De toute façon, ce n'est pas mon but de la vexer. J'essaye juste de lui faire ouvrir les yeux. « Je suis innocent dans cette histoire. » dis-je avec un léger sourire alors qu'elle a déjà commencé à rire. Sur ce, je m'éloigne d'elle tandis que Marlène fait le tour des personnes présentes pour leur donner des scènes à travailler.
J'ignore complètement le petit discours de Marlène. Puis Astrid m'appela d'une manière manquant cruellement d'élégance en m'appelant par mon nom de famille. D'un ton aussi chaleureux, je lui réponds: « Arrête de crier Orloos ! J'arrive ! ». Je sens que ça va être dur de la supporter pendant ces répétitions. Quand je la rejoins, je lui prends le texte qu'elle me tend et je le survole alors qu'elle me demande si je suis un bon acteur. Je lève mon regard vers elle. Est-ce que ça se voit que je suis blasé ? « J'ai pas demandé à être ici. J'voulais être en backstage à la base. » lui réponds-je en lui faisant clairement comprendre que je ne compte pas faire d'effort. -Un effort, c'est pas la mort.- Je ne prends même pas la peine de lire sérieusement le scripte.

- Ouais ! C'est trop cool ! J'en reviens toujours ! t'exclamas-tu en parlant de ton rôle plus que principal dans la pièce. Tu avais postulé pour le rôle de Romulus sans vraiment y croire et tu étais toujours surpris quant au choix de Marlène.
Néanmoins, ton ami, lui, n'avait pas l'air aussi enthousiaste. Son "malheureusement" ne trompait personne et son ton te fit réfléchir à deux fois avant de lui demander pourquoi. Alex ne semblait pas vouloir être ici ou peut-être n'avait-il pas eu le rôle qu'il espérait mais tu te gardas bien de lui demander, préférant éviter de te faire engueuler pour ta curiosité.

- Hé viens par là Forks ! te héla-t-on sans ménagement. Tu te retournas aussitôt pour voir Marlene aux côtés de Lily Evans et James. Et comme Alex te quittait, tu les rejoignis rapidement, non sans ronchonner contre Marlene.
- Mon prénom c'est Ewan, t'sais ...
Bien sûr qu'elle le savait. N'était-elle pas ta meilleure amie ? Mais tu ne comprenais pas pourquoi, depuis quelques temps, elle agissait différemment à ton égard comme si tu étais un étranger ou du moins une simple connaissance. Déjà lors de la soirée dans la salle de repos ...

Sans prêter attention à ta remarque, elle vous indiqua des passages intéressants pour s'entrainer avant de vous avouer qu'elle était fière du choix qu'elle avait fait. Certes, tu aurais préféré que Julieta soit jouée par quelqu'un d'autre, quelqu'un que tu connaissais mieux mais tu ne doutais pas qu'avec Lily, vous alliez former un beau duo, complété à merveille par ce cher Dorkins.
Tu commenças à parcourir les scène indiquées par Marlene et te mis presque à regretter d'avoir eu les yeux plus gros que le ventre. C'est qu'il parlait beaucoup, Romulus ... Mais comme Moïra vous exhorta tous de vous mettre au travail, tu dus te jeter dans le bain sans te poser plus de questions.
- Bon ... On commence par quoi ?

COTÉ DU BIEN

Honnêtement elle était un peu triste de ne pas pouvoir jouer aux côtés d'Ewan, mais elle était persuadée que Lily dans le rôle de Julieta serait magnifique, voir radieuse !
Mais malgré toute sa bonne volonté, elle n'avait pas vu l'heure passée à la bibliothèque venait seulement de décamper le plus vite possible. Courant à droite et à gauche et à droite elle se bénissait d'avoir envoyé un courrier à Marlène la veille concernant son éventuel retard du jour ainsi qu'une réponse à l'une de ses récentes pétitions. Lorsqu'elle arriva elle vit que les groupes de répétitions avait été formés et se dirigea à toute vitesse en direction de la McKinnon.
- Salut... dit-elle essouflée, elle avait trop, beaucoup trop courru et elle avait beau jouer au Quidditch, elle ne pouvait pas tenir ce rythme sans échauffement. Je suis vraiment désolée du retard Marlène... dit-elle en se passant la main dans les cheveux, il fallait dire que Marlène ne lui parlait plus énormément depuis qu'Ewan et elle avaient officialisés leur couple. Et elle trouvait cela vraiment dommage. Il ne restait plus qu'à espérer que l'Apothicaire ne se fasse pas taper sur les doigts ...

Elle voyait au loin son cousin se foutre littéralement d'elle, il n'avait pas tord... Pendant combien de temps lui avait-elle répéter "qu'être en retard pourrait-être une nuisance à son image professionnel". La sergaigle était vraiment dans de beaux draps...

Peter qui n’était pas un grand amateur de lecture commença à lire en diagonale son texte et ronchonna dans sa barbe de ne trouver aucune scène de baiser entre Lady Crapulet et Lord Crapulet. Alors quoi ? Il serait condamné à errer le reste de sa vie avec le goût des lèvres d’Alexandre sur les siennes ? Beurk ! Autant se jeter tout de suite du haut de la tour d’astronomie ! Pire encore, ce rôle auquel il s’était inscrit pour gagner en virilité aux yeux de ses camarades semblait être celui d’un vieillard. « Une béquille ? » lut-il. « Lord Crapulet est un vieux croulant ou quoi ? ». Mais la volubile Marlene s’était déjà échappée. Il lança donc un sourire un peu intimidé à Aliénor pour lui lancer les joues légèrement rougissantes. « Si ça te met plus à l’aise, je vais plutôt jouer un Lord Crapulet vaillant et dans la force de l’âge … ». Non mais un vieux quoi ! Il se retourna ensuite vers le reste de ses camarades car il était prêt à jouer du moment qu'il avait son texte à la main et ne devait pas encore apprendre par coeur ses quelques lignes.

Lorsque Marlene nous indiqua quelles scènes nous pouvions jouer pour nous entrainer, je les parcourus rapidement. Heureusement pour moi, il ne semblait pas y avoir de scène de baiser entre Crapulet et sa Lady. Ouf ! Je n'aurai pas feindre des émotions que je rechignais. Ce n'était pas tant que je n'appréciais pas Peter mais avec toutes les histoires qui trainaient autour de lui, j'appréhendais un peu de devoir jouer à ses côtés. S'il ne faisait pas capoter toute la pièce, ce serait déjà un très bon point ...

- Une béquille ? Lord Crapulet est un vieux croulant ou quoi ? gémit-il alors en lisant les tirades des personnages.
- Il faut croire, oui, analysais-je sur un ton neutre, ne voulant lui montrer ni compassion ni dégoût. Juste mon indifférence. Je me reconcentrai alors sur mon texte, tentant de m'imaginer comment j'allais retranscrire les sentiments de Lady Crapulet au mieux. Mais comme Peter continua à geindre, je poussai un long soupir en quittant mon parchemin des yeux. Tu sais, si Shakespeare a fait de Capulet un "vieux croulant", c'est qu'il devait bien avoir une raison. Et ce ne serait pas lui rendre justice que de modifier ses voeux. Voilà pourquoi Marlene a garder Crapulet ainsi, expliquai-je sur un ton posé mais légèrement irrité avant d'ajouter : Ceci dit, si tu veux faire un essai pour nous prouver ta virilité, je n'y vois pas d'inconvénient. Je me retournai alors vers Fabian et Cassie pour avoir leur approbation.

Citation :

Participer à un sujet commun - 2 dragées (par message)
Faire un post dans lequel le prénom de votre personnage n'apparaît pas - 2 dragées

ORDRE DU PHÉNIX

James feuilleta très rapidement les textes que Marlene leur avait donnés, à Ewan, Lily et lui. Il regarda ses répliques, constata avec un léger effroi que certaines étaient plutôt longues et qu'il allait devoir demander de l'aide à Remus pour lui faire apprendre et réciter mot pour mot, commença à rougir très légèrement en voyant qu'une de ses scènes finissait par lui embrassant Julieta... donc embrassant Lily !!

« Oula, Lily, je te prierais de te brosser bien les dents avant notre scène de baiser... et n'oublie pas de ne pas t'enflammer parce que j'embrasse comme un dieu ! » fit-il, railleur avec la rouquine avec qui il savait bien que rien n'était et ne sera jamais ambigu tout le temps que dureront les répétitions jusqu'à la présentation.

Il continua de regarder les scènes que Marlene lui avait donné quand il vit écrit "Médicomage Laurent et Comte Dorkins discutent".

« Médicomage Laurent ? J'ai une scène avec cet ab... avec Rozen ? Trop géniaaal... » geignit-il en levant les yeux au ciel. Ils auraient sûrement l'air très naturel à papoter comme si de rien n'était, tous les deux... Espérons que ce moment soit le plus court possible.

James tenta de capter le regard de Peter pour lui faire montre de son dégoût à l'idée de devoir mimer la sympathie avec Rozen mais ne put que voir Aliénor lui faire la leçon sur les soit-disants volontés de Shakespeare, qui devait bien s'en ficher au fond de sa tombe que des jeunes sorciers, après avoir remanié sa pièce pour correspondre à un monde magique, souhaitent qu'un personnage ne soit pas un vieux croulant mais un homme vaillant.
Il se retourna finalement vers ses deux camarades pour répondre à Romulus/Ewan.

« On a qu'à commencer par l'acte I, scène 5... Comme ça tu me diras si je suis prêt à survivre à l'haleine d'Evans ! »

Astrid regarda Thomas partir avec une pointe de regret. Mais elle ne pouvait pas en vouloir à Marlene qui prenait son travail à cœur. Puis, au moins, elle allait être avec son cousin. Même si elle l’avait si mal nommé, le garçon lui répondit par une délicatesse qui lui était coutumière. Elle le regarda avec un regard un peu malicieux tandis qu’il parcourait de ses yeux sombres le texte. Il n’avait pas l’air heureux d’être là. La Gryffondor allait être d’autant plus agaçante, alors. « Ca va bien se passer » tempéra-t-elle, ce à quoi il répondit qu’il voulait être en backstage.

Comme si elle n’en avait cure, elle haussa les épaules ; avec un faux air désolé sur le visage : « Marlene devait savoir que nous ferions des étincelles tous les deux ! » s’exclama-t-elle, déterminée à bien jouer son rôle même s’il s’en sortait mal.
Elle ouvrit le feuillet avant de rajouter : « Lis-le déjà ! ». Il fallait même qu’elle le materne ! « Juste le lire, je crois que tu sais lire, pas vrai Alex ? Ce sera un bon début pour comprendre ton personnage et le jouer ensuite ! » continua-t-elle comme si c’était évident. Sans attendre de réponse, elle s’assit par terre, les jambes croisées, concentrée sur les mots qui défilaient sous ses pupilles.

ORDRE DU PHÉNIX

Marlène de sa bonne humeur contagieuse rassembla le trio des amants maudits. Oui d'un certain côté on pouvait dire que Dorkins avait aussi son lot de malheur. Lily parcourut aussitôt les pages des yeux. Bon, ses répliques n'étaient pas des plus longues, rien dont elle ne puisse s'acquitter mais c'est tout autre chose qui retint son attention.
Dès la première scène où elle apparaissait, elle embrassait Ewan. Et à deux reprises ! Lily se sentit légèrement rougir derrière son texte. C'est vrai que ce qui l'avait tant fait rêvé dans cette pièce c'était cette histoire d'amour interdit.

- Bon ... On commence par quoi ? Demanda alors le Poufsouffle.

Lily s’apprêtait à lui répondre lorsqu'elle fut coupé par la remarque de Potter et par son sourire moqueur.
- De quoi tu parles ? Murmura-t-elle d'une voix blanche.
Elle tourna rapidement les pages à la recherche de sa scène avec Dorkins. Elle la lut de long en large, espérant une blague du maraudeur mais la ligne en question était bien marquée là. La rouquine sentit le rouge lui monter aux joues.
- Ah oui c'est vrai ! Je n'avais pas vu. Expliqua-t-elle d'un ton qui se voulait indifférent.

Elle n'avait aucun souvenir du fait que Pâris embrassait Juliette dans la version originale, d'où son évidente surprise.
Par contre les allusions potteriennes n'allaient pas tarder à la gaver là, il avait intérêt à la mettre en veilleuse. Heureusement que Forks semblait bien moins lourdingue.

Et sans surprise la dernière scène se soldait encore par un baiser. En fait, elle allait passer son temps avec eux à devoir poser ses lèvres sur les leurs. Bertram allait la tuer en l'apprenant ! Ils étaient à peine ensemble qu'elle s'était inscrite de son plein gré pour se faire embrasser par deux autres garçons que lui et ce, devant toute l'école !
« On a qu'à commencer par l'acte I, scène 5... Comme ça tu me diras si je suis prêt à survivre à l'haleine d'Evans ! »

Evidemment ! Lily ne put s'empêcher de lever les yeux aux ciel et de rétorquer agacée.
- A ce que je sache il est seulement écrit de m'embrasser pas de me rouler une galoche ! Et puis si t'es contre le script t'as qu'à bouger Potter ! Je suis certaine qu'on trouvera des remplaçants !
Si elle ne mettait pas les points sur les “i” dès maintenant avec lui, elle risquait de se faire marcher dessus de la sorte au cours de toutes les répétitions.

- D'ailleurs c'est la toute première répétition. Vous ne voulez pas que l'on s'exerce simplement à la lecture des textes pour l'instant ? Au cas où Potter aurait trop peur d'être empoisonné... ajouta-t-elle d''un ton acide.

Se tournant vers le Poufsouffle, elle chercha son assentiment du regard. Après tout, ils étaient trois, c'était comme ils préféraient. Mais ce moment du baiser arriverait bien assez tôt. Elle n'était pas contre l'idée de passer son tour cette fois-ci, surtout avec l'ambiance électrique de la salle. La plupart des gens semblaient maugréer contre leur texte et leur personnage.
- Mais je suis d'accord pour cette scène, après tout, c'est notre première tous ensemble. Ce serait plus logique de commencer par le début.
Ewan c'est à toi de commencer, lui indiqua-t-elle avec un sourire plus chaleureux. L'aventure commençait !

Peter qui rougissait très facilement et particulièrement quand il se trouvait face à une jolie fille dont il ne comprenait rien à ce qu’elle pouvait bien lui raconter ne manqua pas de piquer un rapeltout face au petit speech d’Aliénor. « Euh … ». Est-ce qu’elle voulait qu’il joue Lord Crapulet avec une béquille - rapport aux intentions d’un auteur dont la pièce se ferait de toute façon massacrée par des étudiants - ou est-ce que Aliénor était en train de l’inviter à rouler des mécaniques ? Parce que lui se ferait une joie de se montrer virile pour l’impressionner ! Il se tourna brièvement vers James dans l’espoir qu’il l’aide à déchiffrer ce que la jolie sixième année attendait de lui mais ce dernier était sans surprise occupé à se faire passer un savon par Lily Evans. C’est qu’ils n’avaient vraiment que des bêcheuses dans leur maison … Pettigrow baissa donc la tête vers son texte et commença à se passer une main bien embêtée dans sa nuque … Il n’avait pas envie de s’humilier à jouer son texte car il avait peur de mal le réciter et d’attirer vers lui de nombreuses moqueries. Alors sans relever la tête de son parchemin, il lut à toute vitesse et sans prendre le temps de respirer ni d’y ajouter une trace de conviction. « Quelestcebruit ... Holàquonmedonnemabaguette ». Et il toussota l’air de rien pour dissimuler sa gêne … ça allait au moins dans le sens du vieux croulant comme ça ...

Sujet: Re: ROMULUS ET JULIETA / Répétitions casting

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ROMULUS ET JULIETA / Répétitions casting

ACTE II, SCÈNE 4

ACTE I, SCÈNE 5

ACTE IV, SCÈNE 1

ACTE V, SCÈNE 3

ACTE V, SCÈNE 2

ACTE I, SCÈNE 1

ACTE III, SCÈNE 1

ACTE V, SCÈNE 3

ACTE 1, SCÈNE 1

ROMULUS ET JULIETA / Répétitions casting

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