Andy sourit à l'anecdote de Teddy, essayant de ne pas trop l'imaginer en train de dégobiller sa baguette réglisse périmée histoire de ne pas se couper l’appétit. Il déballe sa propre Chocogrenouille et lui croque dans la tête avant qu'elle ne s'échappe. Distraitement, il jette un coup d'oeil sur la carte à l'intérieur du paquet. Hengist de Woodcroft. Roi saxon de Bretagne avant l’époque du Roi Arthur et fondateur du comté de Kent. Cool. Andy n'a jamais été un grand collectionneur, il s'en fiche pas mal d'avoir toutes les cartes, ça ne l'intéresse pas. Alors sans grande conviction, il l'enfonce dans la poche de sa cape, sachant très bien que dans six mois, elle y sera toujours.
Il soupire, étale ses jambes devant lui et accoude son bras libre sur le dossier du banc. Il se perd un moment à contempler les gens autour de lui. La panique sur le lac. Le début d’une bataille de boules de neige de l’autre côté de l’entrée. Les discussions par-ci, par-là. Puis il renifle et se frotte le nez avec le dos de sa main.
« Il fait beau mais ça caille, quand même, dit-il en regardant en direction du lac gelé. T'as pas trop froid, toi ? » demande-t-il ensuite à sa camarade.

Darya reprenait petit à petit force et esprit, tandis que Lillias se confondait en excuses. Même s'ils n'y pouvaient, tous les membres de la bande se sentaient tous un peu responsable de la jeune fille. Il lui arrivait fréquemment de tomber et ils devaient l'aider à se relever. Ses meilleures amies, Delphi et Lillias se donnaient même pour but de la canaliser lorsqu'elle surestimait ses capacités.
Nate essayait de ne pas en faire trop. Il répondait toujours présent si elle avait besoin d'une quelconque aide, mais il ne voulait pas l'étouffer. Darya avait quinze et n'avait pas besoin qu'on lui dicte sa conduite. Il la comprenait d'une certaine manière. Souvent, la sollicitude des gens face à son mutisme - même s'il était sensible au geste - avait tendance à l'agacer. Pour lui, Lillias n'avait pas à s'excuser.

Ils étaient donc tous là, autour du banc, autour de Darya, l'observant en train de se remettre de sa chute. Ses joues retrouvaient leur couleur en même temps qu'elle se réchauffait. Et Nate en était là dans ses pensées lorsqu'il sentit une main fraîche se lover dans la sienne. Il n'eût même pas à se retourner car il la reconnut aux effluves de son parfum. Talya.

Ils se tenaient la main. Son cœur, à cette pensée, palpita bizarrement dans sa poitrine. Il se tourna alors vers elle et lui adressa un sourire un peu timide. Cela voulait dire qu'ils sortaient ensemble, du coup ? En tout cas, si elle lui donnait la main, ça voulait dire qu'elle n'était pas déçue par le baiser. C'était une bonne chose pour lui.

Le garçon détourna le regard pour croiser celui de Jay, qui n'avait rien loupé de ce qu'il se passait entre lui et Talya. Il lui fit un signe du pouce et Nate ne put s'empêcher de lui jeter un clin d’œil crâneur. C'était nouveau, cette Talya-petite-amie, mais il en était fière.

On y retourne, signa-t-il à son adresse en désignant le lac.

Après tout, il avait encore plein de choses à lui apprendre.

Darya allait mieux. Assise au soleil, ses joues reprenaient de la couleur et son regard de la vivacité. Elle n'allait pas s'évanouir, elle allait mieux. Talya resta donc à l'écart. Elle veillait sur Darya, elle veillait toujours sur elle, elle n'était jamais bien loin, souvent à l'écart mais elle était là. Elle lui montrait rarement à quel point elle tenait à elle au contraire elle était même très dure avec elle mais c'était un moyen pour elle de l'aimer sans se faire trop de mal. Parce qu'elle ressemblait trop à Talya. La même énergie, la même lueur pétillante que sa jumelle. Alors la blonde resta un peu à l'écart, glissant sa main dans celle de Nate. Elle se fichait bien des regards ou des rumeurs, mais après tout ils sortaient ensembles non ? A moins que leur baiser n'est été qu'une erreur ? Quand Nate se tourna vers elle avec un sourire tendre et timide, Tal' se détendit et sourit à son tour, toute aussi timide et douce que lui. Ce n'était pas habituel mais avec Nate elle était juste ... elle. La vraie elle. Pas la turbulente et volcanique Talya mais plutôt la douce et timide Ange. Ce côté qu'elle ne montrait jamais à personne. Ils restèrent encore un peu jusqu'à ce que Darya soit vraiment mieux puis Nate se tourna vers elle. Retourner sur la glace ? Sérieusement ! La jeune fille écarquilla ses beaux yeux caramels puis finalement elle soupira doucement et hocha la tête.

Ensembles, main dans la main, ils s'éloignèrent du groupe vers la glace. Taquine, Tal se tourna vers Nate. Si tu veux que je monte la dessus tu me dois un baiser, signa t-elle le regard brillant d'espièglerie. Puis elle transforma ses chaussures en patins et s'accrocha de nouveau aux mains de Nate pour patiner. Mais elle était plus confiante et commençait à vraiment se débrouiller. Bien sûr elle n'était pas prête à faire les JO sorciers mais elle tremblait beaucoup moins. Un doux sourire flottait sur les lèvres de la Gryffonne qui semblait émerveillée de glisser ainsi. C'était tellement étrange comme sensation. Tellement ... chouette ! - Comment as tu appris à patiner ? demanda t-elle curieuse à son ... petit ami. C'était bizarre de le penser mais c'était vraiment cool. 

J’étais tranquille, j’étais peinard, le nez en direction du soleil, les yeux clos et tout le tralala quand j’ai senti quelqu’un s’asseoir à côté de moi. Dans ma tête, j’ai soupiré, j’étais saoulé. Mais pour autant, j’ai pas ouvert les yeux, espérant que la personne comprenne que ce banc était comme mon jardin secret, mon intimité et que violer une intimité, ça se faisait pas trop.
Mais la personne est restée silencieuse. J’ai alors pensé que c’était Nate qui s’était assis à côté de moi, le muet de service, quoi. S’il restait silencieux, ça me dérangeait pas, en fait.
Puis j’ai reçu un coup de coude dans l’épaule et j’ai un peu été forcé d’ouvrir les yeux. Les bras toujours étendus de chaque côté sur le dossier du banc, j’ai tourné la tête vers… Ah bah pas Nate, non, mais Jefferson, qui me montrait un magazine de Quidditch. Même si j’étais genre méga grognon, ça m’a touché qu’il prenne la peine de rester avec moi, tout en restant silencieux. Ce type, il me connaissait bien, c’était trop mignon.
Alors j’ai inspiré une bonne bouffée d’air, puis je me suis penché légèrement vers le magazine. En couv’, c’était les Canon de Chudley, c’était pas mon équipe préférée mais je pouvais m’en contenter. J’ai levé la tête et j’ai souri à Jeff, le genre de sourire qui peut dire « Salut ! » comme « Merci ! », c’était à lui d’interpréter.

Lyleïa réagissait, comme une innocente et pourtant elle avait rien d'une innocente. Il le savait, quelqu'un les avaient vus et Regulus avait parfaitement confiance en sa source de renseignement. Bref, elle n'avait aucune raison de faire la petite fille surprise et étonnée, cela risquait encore plus d'énerver le serpentard.

-"Il m'arrive que tu t'es bien fichue de moi sale traître à ton sang !" Cracha-t-il finalement. Non il n'allait pas passer par quatre chemins ! Cela ne changerai rien de toute façons ! Regulus était en colère, mais surtout il était blessé. Blessé car si se qu'on lui avait dit était véridique alors il fallait avouer l'évidence, il venait aussi de peerdre sa soeur de coeur !

- Il m'arrive que tu t'es bien fichue de moi sale traître à ton sang ! cracha Regulus. Lyleïa eu l'impression qu'on lui enfonçait un poignard dans le coeur. Elle n'aurait jamais cru entendre ça de la part de son frère de coeur en parlant d'elle. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui parlait de ça. Puis elle repensa à l'autre jour à Pré-Au-Lard, elle avait vu Sirius. Ils s'étaient parlés, ils avaient décidés de s'offrir une autre chance. Elle comprit alors mais ça n'apaisa en aucun cas sa colère. - Parle moi sur un autre ton Regulus, je ne suis pas un de ces premières années que tu peux impressionner, siffla t-elle furieuse. Elle fit un pas vers lui, l'air altier et glaciale. D'accord, vu ta réaction j'ai compris. Tu sais que j'ai parlé avec Sirius. Et alors ? Tu ne lui parlais jamais toi du moment où il était encore à Poudlard ? rétorqua t-elle froidement. Je suis une grande fille, je fais ce que je veux, tu n'est pas mon père ! Elle essaya de passer près de lui.  

« Salut Cam, je peux m'asseoir avec toi ? »
Camelia leva la tête de sa lettre et fut éblouie par le soleil. Elle dut plisser les yeux pour distinguer les traits de son ami Vitali, à qui elle offrit un adorable sourire.
« Bien sûr ! Je te fais de la place… » dit-elle en attrapant sa bouteille d’encre qu’elle referma avant de l’enfoncer dans son sac en cuir.
Elle plia son début de lettre soigneusement et la glissa dans l’un de ses livres de cours pour ne pas qu’elle se froisse. Elle rangea également sa plume dans une poche intérieure, puis elle se décala de quelques centimètres vers la droite pour laisser une place à Vitali sur le banc.
Son regard s’attarda sur Lyleïa et Regulus qui semblaient en pleine conversation. Enfin, elle se retourna vers le russe et lui sourit de nouveau.
« Tu vas bien ? Remis de ton devoir d’Histoire de la Magie d’hier ? »
Elle voulait parler du devoir surprise que le Professeur Binns leur avait donné la veille, et qui avait littéralement scotché toute la classe avec des questions pièges et une dissertation à rentre, tout ça en deux heures top chrono.

Il devait s'y attendre, Talya n'était pas très chaude pour retourner sur la glace. Il lui sourit tout en songeant à son jeu de mot dont il était très fier. Nate allait faire quelques pas vers la patinoire tout en entraînant sa désormais petite-amie mais il n'eut même pas besoin de la forcer car la jolie blonde soupira avant de hocher la tête.
Et c'est rien que tous les deux, main dans la main qu'ils s'écartèrent de leur groupe d'amis. Si avant, seul Jay avait capté quoi que ce soit, là, tout le monde serait fixé.

Arrivés devant la glace, libre de patineur, puisque la bande de Gryff avait déserté les lieux, Nate changea ses chaussures en patins et allait faire de même pour Talya lorsque celle-ci lui signa, l’œil pétillant de malice : Si tu veux que je monte là-dessus tu me dois un baiser.

Sans se faire prier une deuxième fois, Nate se pencha vers la jeune fille, lui saisit le visage de ses deux mains, en faisant attention à ne pas l'éborgner avec sa baguette, et l'embrassa doucement, respirant son odeur que Nate trouvait épicée et légèrement ambrée. Et tout en échangeant ce langoureusement baiser, il baissa sa main qui tenait sa baguette et, la dirigeant vers les pieds de Talya, il fit apparaître une paire de patins. Il n'y a pas à dire, maîtriser les Informulés était pratique pour des cas de ce genre, n'est-ce pas ? Avec souplesse, il s'adapta au fait que la jeune fille ait pris quelques centimètres de plus, puis il rompit le baiser.

Satisfaite ?, signa-t-il en lui faisant un clin d’œil. Et comme elle lui demandait comment il avait appris à patiner, il lui expliqua avec enthousiasme qu'il s'amusait souvent l'hiver à patiner avec ses copains moldus de Galston. Avec sa bande, il avait trouvé un moyen imparable d'occuper ses après-midis d'hiver, assez glacials en Écosse.

Quand j'étais petit, je ne comprenais pas pourquoi je ne me faisais pas mal quand je tombais. J'imagine que ça fait parti des avantages d'un sorcier, lui expliqua-t-il en s'avançant sur la glace.

Rien que pour frimer, il prit de la vitesse, dérapa sur la glace et fit quelques pirouettes avant de revenir vers sa belle, en s'inclinant et en lui tendant la main pour l'inviter à le rejoindre.

Le sang battait les tempes de Regulus tant la colère était puissante. Il avait accepté beaucoup de trahison de la part de Prue, de Cléo, mais celle-là était un Avada Kedavra dans le dos. Pile là ou Sirius avait frappé juste avant !
Le ton qu'employait la russe, n'arrangeait en rien les choses !

-"Tu n'as pas à me dire comment te parler !" L'affirmation de Lyleïa sur sa rencontre avec se frère banni rajouta de la douleur ! "Non je ne lui parlais plus depuis qu'il a quitté la maison. On s'était mis d'accord et ça a toujours été ainsi ! C'est un traître à son sang, de la vermine qui ne mérite rien de plus que de disparaître !" Jamais auparavant, il n'avait parlé de son frère comme ça, préférant simplement évité ce sujet difficile, sauf que voilà le fait même d'être devenu mangemort et les vacances passé avec Bellatrix avait suffit à l'endoctriner dans cette opinion.

"C'est vrai, je ne suis pas ton père, mais lui au moins savait te mener sur le droit chemin!" Elle essaya de passer près de lui et il lui bloqua le chemin. Il n'en avait pas encore fini avec elle !

L'adorable Camelia débarrassa ses affaires pour laisser au jeune homme un peu de place pour s'asseoir et après lui avoir offert un mince sourire sincère, celui-ci prit ses aises et s'appuya contre le dossier du banc. Son regard perçant suivit celui de sa jeune amie vers sa cousine et Black, et ses sourcils se froncèrent ; ils avaient l'air de s'agiter, et Lyleïa lui paraissait nerveuse. Vitali fut tiré de ses pensées par la douce voix de la blonde sorcière, qui lui parlait du devoir surprise d’Histoire de la Magie d’hier.
« — Difficilement, concéda-t-il d'un ton aigre, levant un sourcil. Binns n'a franchement pas été réglo sur ce coup là, et manque de bol pour moi, c'est tombé sur la dernière partie vue en cours, que je n'avais pas eu le temps de réviser, expliqua-t-il, tournant la tête vers sa cousine, dont la voix se haussait et lui parvenait aux oreilles. Si j'ai pas un troll, je pourrai m'estimer heureux parce que... Tu m'excuse une seconde, Camelia ? Je reviens tout de suite ! » Adressant un sourire contrarié à la jeune Blackstone, Vitali se leva d'un bond et en quelques enjambées rejoint Lyleïa et Regulus, qui se prenaient clairement le bec.
« — Eh ! Tout vas bien ici ? Lyleïa, ça va ? » demanda-t-il doucement à sa cousine en posant sa main sur son épaule frêle, sans quitter Black du regard.

Regulus était littéralement en train de lui faire une crise. Tout ça parce qu'un abruti lui avait répété qu'elle était allée parler à Sirius. Peu de temps auparavant, Lyleïa aurait sûrement réagit pareil, elle aurait cru à une trahison mais elle avait changé. Tout avait changé. Aujourd'hui elle n'était plus la même, ses idéaux, ses objectifs plus rien n'était pareils. Elle ne savait même plus qui elle était elle même. Mais ça n'arrêta pas Regulus. Le visage déjà blême de Lyleïa, pâlit encore plus sous le choc des paroles prononcées par le jeune homme. Il avait l'air si blessé, si en colère. Si il n'avait pas rajouté la suite elle se serait probablement calmée. Mais elle ne supporta pas ses prochaines paroles. - C'est vrai, je ne suis pas ton père, mais lui au moins savait te mener sur le droit chemin! lui balança t-il. L'envie violente de le gifler lui démangea la main. Si il savait à quel point il l'avait blessée ... Elle tenta de passer mais il la retint. Alors elle planta son regard dans le sien ne lui cachant plus rien de sa rage ou de sa douleur. - Comment oses tu ? Tu ne sais même pas de quoi tu parles Regulus ! Tu ne sais pas qui est mon père, ni même ce qu'il a fait. Ce qu'il m'a fait ! siffla t-elle d'une voix douloureuse. C'est alors qu'une voix douce mais ferme se fit entendre. - Eh ! Tout vas bien ici ? Lyleïa, ça va ? demanda Vitali en posant sa main sur son épaule alors que tout son corps tremblait. A ce moment là, la jeune femme se calma. Son cousin avait ce don là de l'apaiser quand personne d'autre ne le pouvait. Elle aurait voulu le rassurer. Mais elle n'avait jamais su mentir à son cousin. - Non. Regulus me fait une crise de jalousie, lança t-elle narquoise. Elle ne voulait quand même pas trop l'inquiéter. C'était mal de provoquer son petit frère. Mais il l'avait bien cherché !  

Il ne comprit pas les propos de la serpentarde mais il n'arrivait pas à penser que son père ait pu faire quelques chose qu'il l'aurait déçue. Sauf si elle était "corrompue" par Sirius auquel cas un lavage de cerveau le lui aurais fait croire que son père était mauvais.
Au grand damne de Regulus le cousin de la jeune russe s'incrusta dans leur conversation. Non mais qu'est-ce qu'il venait ici celui là ? C'est bon, il a allait pas la manger !

-"Ca va oui !" di-il durement ! Il se retourna vers Lyleïa à qui il bloquait toujours le passage ! "Quand à toi, choisis ton camps maintenant !" Par camps il entendait bien sur personne. Sirius ou lui, lui ou Sirius tout se jouerais maintenant !

Talya et Nate s'éloignèrent du groupe vers la glace. Tal n'était pas très enthousiaste à l'idée de retourner sur le lac gelé mais Naty avait assez d'enthousiasme pour deux et son sourire était contagieux. Alors elle se laissa entraîner mais lui demanda un baiser d'encouragement. Baiser qu'il lui offrit bien volontiers. Dès que les lèvres de Nate se posèrent sur celle de la Gryffonne, celle ci sentit des papillons naître au creux de son ventre. Elle ferma les yeux et se perdit dans l'étreinte passionnée que lui offrit son petit-ami. C'était tellement bon. Ses lèvres étaient douces, chaudes, et la jeune fille sourit tout contre lui. Mais elle se sentit soudain plus grande et plus instable aussi. Lorsque Nate s'éloigna elle remarqua qu'elle était sur des patins. Levant les yeux au ciel, elle fit tout de même un sourire éblouissant à son lion qui lui demanda si elle était satisfaite. Tal hocha la tête. Tu n'a même pas idée ! lui rétorqua t-elle en signant aussi vite que lui.

Elle le suivit sur la glace d'abord pas très rassurée puis plus à l'aise. Elle commençait à prendre l'habitude maintenant. Elle demanda alors à Nate comment il avait apprit à patiner. Avec des amis. Elle acquiesça à son explication. Oui c'était logique. Elle, elle ne savait plus trop comment elle avait découvert ça. Tout le monde l'était chez elle. Elle fronça les sourcils, troublée. Un vague souvenir lui venait en tête. Une grande bibliothèque, un livre qui volait, un rire de joie. Mais dès qu'elle voulut le saisir, le souvenir s'effrita et disparu. Elle essaya de se contrer dessus puis laissa tomber et se concentra sur Nate. Elle lui sourit de nouveau joyeuse et légère et le regarda faire ses pirouettes avec des yeux émerveillés. Les joues rosies, le souffle court elle se mordit la lèvre inférieure. Il était beau comme ça, les cheveux en bataille, les joues rougies par le vent frais, le regard brillant et cet air si innocent. Ils n'étaient que des gosses. Quand il lui tendit la main elle le suivit, beaucoup plus à l'aise et commença même à prendre de la vitesse avec lui. Son rire s'envola dans les airs, musique douce et cristalline.

Ils patinèrent un long moment avant de revenir vers le bord du lac. Ils enlevèrent leurs patins et Tal remit une mèche blonde derrière son oreille. Elle souffla, un peu fatiguée tout de même puis se tourna vers Nate. Qu'est ce que tu veux faire ? lui demanda t-elle. Bataille de boule de neige ? Elle désigna le groupe. Ou aller boire un chocolat tous les deux ? proposa t-elle presque timide pour le coup. 

- Quand à toi, choisis ton camps maintenant ! La voix de Regulus raisonna froide et calme alors qu'il lui posait un ultimatum auquel Lyleïa ne s'attendait pas mais auquel elle aurait du penser. Regulus ne laisserait pas passer ça elle aurait du le savoir. Elle le connaissait si bien. Elle se radoucit alors plongeant son regard dans celui de Regulus. Un soupire traversa ses lèvres alors qu'elle caressait la joue du Serpentard du bout des doigts quelques secondes. - Reg' ... Elle se passa une main sur le visage, puis la posa sur la main de Vitali. - Il n'y a pas de camp Reg'. Nous ne sommes que des gosses, profitons-en encore un peu. C'est trop injuste de nous demander de grandir aussi vite, murmura t-elle. Elle serra la main de son cousin. Fort. Pour prendre du courage. Puis elle regarda de nouveau le jeune Black. - Tu es mon petit frère Reg'. On a grandit ensemble. Tu me connais par coeur et réciproquement. Tu sais que je t'aime. Je t'aimerais toujours. Mais si je dois choisir un camp ce sera le mien. Celui de ma famille. Je ne veux pas avoir à me dire un jour, plus tard, que j'aurais sacrifié ma famille pour choisir un camp débile. Elle haussa les épaules. Elle avait été sincère. Naturelle. - Je peux y aller maintenant ? demanda t-elle un peu trop polie comme pour dissimuler qu'elle allait finir par craquer si ça continuait.