Oh oui, des détails croustillants, peut-être ? Elle avait hâte d'en entendre plus, en tous cas. Minerva semblait assez perturbée, ce qui attira son attention. « Il a de bons côtés tout de même, alors. C'est déjà ça, j'imagine. Mais bon, si tu préfères juste le garder en tant qu'avocat, je vais pas t'embêter avec ça plus longtemps. » Elle sourit doucement, je voulant pas non plus pousser sa cousine trop loin. Après tout, il ne faut pas aller chercher la petite bête là où il n'y est pas.

Elle avait deviné que son annonce allait probablement lancer un grand débat, et une réaction vive de la part de sa cousine, c'est pour ça qu'elle a tenté de noyer l'information avec un autre sujet – mais ça a échoué lamentablement. Il est vrai que coucher avec Malik était la dernière chose qu'elle aurait pensé faire dans sa vie. Mais au jour d’aujourd’hui, ça la perturbe. Elle n'aime pas Malik comme ça. Oh que non. Seulement, elle n'a pas envie que ça devienne tout bizarre, c'est pour ça qu'elle a décidé d'en parler avec Minerva. Peut-être qu'elle pourra l'aider un petit peu. De toute façon, vu sa situation, tous les conseils sont à prendre.

« Je sais... » Elle dit quand sa cousine s’exclame, rougissant même un peu. « On l'a fait... A mon grand désespoir. Finit-elle par dire. Cela peut-être difficile à comprendre, et elle le sait. Coucher avec quelqu'un pour qui on ne ressent rien d'autre qu'une grande amitié, ça paraît improbable. Et pourtant, il suffit juste d'un peu de solitude et de beaucoup de whisky. On mélange le tout, et ça fait des erreurs de parcours. « Bien-sûr qu'on peut rester amis ! » Elle proteste, son regard changeant un peu, la panique tintant ses prunelles turquoise. Elle veut croire qu'il n'y aura pas de soucis avec Malik, quand ils se reverront. Elle l'adore, mais elle ne veut sûrement pas recommencer ce genre d'expérience avec lui. Elle ne le voit pas comme ça, et ne veut jamais le voir comme ça.

« Non, non, non. On va rester amis. Je tiens trop à lui, tu sais. Comme Marvin n'est presque jamais là pour moi, c'est lui qui m'a protégé et supportée. Il m'a sortie des situations difficiles quand les Serpentards me martyrisaient en première année. Il a tellement fait pour moi, Min... » Elle murmure l'air un peu déconfit. « On avait juste trop but. Beaucoup trop. Et quand tu bois trop, tout semble beau et bien, tu sais. A vrai dire je pense qu'on se souvient pas des trois quart de la chose. Mais je suis pas amoureuse de lui, je le serais jamais. Et je veux pas non plus recommencer. C'était une des plus grosses erreurs de ma vie. » Elle dit en secouant la tête. « Je sais que je suis pas exactement la Sainte Vierge, mais je suis pas non plus le genre à coucher avec ses amis, tu le sais bien. »

Elle se prend la tête dans les mains, le désespoir marquant son visage fin alors qu'elle se passe une main dans les cheveux. « Je devrais faire quoi Min ? J'ai rendez-vous au restaurant avec lui dans une semaine, et je veux vraiment pas que ça soit étrange. Je veux qu'on soit amis comme avant. » Elle demande, sérieusement. Ça lui fait du bien, de parler un peu avec sa cousine, ça lui a manqué. Sans elle, la vie est plus triste, et elle a l'impression de constamment vivre dans un monde avec des Détraqueurs pas loin. Elle a vécu de bonnes années, et elle a adoré son séjour à Poudlard, bien sûr. Mais sans parler à Minerva, elle se sentait souvent triste.

« Tu sais, j'ai beau ne pas avoir une vie de Sainte, comme je le disais, je me dit que peut-être un jour, je pourrais quand même aimer à nouveau. Si je trouve la bonne personne. Bertram n'était juste pas le bon, j'imagine. Mais il est difficile pour moi d'envisager une histoire d'amour depuis lui... J'ai peur de faire confiance. »

Défis :

Spoiler:

C'est vrai qu'elle n'avait pas pensé au fait que sa cousine a des convictions bien différentes des siennes. Alors que pour la blonde sentiment et relations physiques ne sont pas obligatoirement liés, il en est autrement pour Minerva. Elle peut comprendre, parce que après tout, elle-même se perd dans ses histoires parfois. Elle comprend donc parfaitement le fait que sa cousine soit aussi désorientée, et qu'elle ne comprenne pas. Ce qu'aucune des deux ne sait, c'est que d'ici moins d'un an, elle sera en couple, et même fiancée à l'homme le plus merveilleux du monde. Mais pour le moment, elle est dans une spirale de confusion gigantesque, à essayer de s'extirper d'une situation embarrassante avec Malik. « A qui le dis-tu... » Elle répond à sa cousine avec un soupire légèrement désespéré.

Malik a toujours été là pour elle. Mais au fond, c'est bien là le problème. Elle le connaît depuis plus de sept ans. Elle le connaît par cœur, et il la connaît par cœur en retour. Et de ce fait, elle le considère comme quelqu'un de sa famille. Le malaise qu'elle avait ressentit le lendemain en se levant était sans mots, un peu comme si elle avait eut une relation incestueuse. Et elle sait qu'elle ne veut pas que ça se reproduise, jamais. Malik est très très beau garçon, bien sûr. Et il est adorable, gentil, attentionné – presque parfait en soit. Mais l'avoir en petit ami ? Non, jamais. C'est pas son genre. « Je sais que t'as pas beaucoup d'expérience, mais tu es une des seules personnes à qui je peux en parler. Je sais que toi tu ne diras rien à personne. »

Et c'est vrai. Les trois quart de ses autres amis connaissent bien Malik. Elle ne veut pas que l'information circule parmi tous ses proches, et elle sait qu'elle est à l'abri de l'étalage de son erreur avec la rousse. Cependant, cette dernière semblait convaincue que leur erreur venait d'un désir enfouis d'être ensemble. « C'est pas comme ça, Mini. » Commence-t-elle en levant ses yeux turquoise vers la rousse. « J'adore Malik, mais pas comme ça. Quand on s'est réveillés, j'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal avec un membre de ma famille. » Elle dit en secouant la tête. « J'aurais aimé moi aussi que ça ait une meilleure fin, mais non. Après tout, ça aurait été la solution parfaite. Mais non. J'espère qu'il y a quelqu'un, quelque part, qui un jour sera mon petit-ami, et peut-être même mon futur mari, mais ce quelqu'un n'est pas Malik, c'est certain. Je suis navrée si je te déçois, et je sais que je suis aussi sage que Peeves parfois, mais cette fois, c'était une honnête erreur. » Elle dit en triturant un peu ses doigts. « Mais je te promets que si un jour je trouve l'amour, tu seras la première à le savoir. »

Oh oui, la rousse serait la première. Elle ne pourrait plus se taire de toute façon. Pour elle, trouver l'amour à l'heure actuelle semble tellement irréel que si elle le trouve un jour, elle pense le crier sur tous les toits. Mais pour le moment elle est seule, un poil désespérée et loin d'imaginer quelqu'un dans sa vie. « J'ai envie d'imaginer que tous les hommes ne sont pas comme Bertram, mais chaque fois que je pense que j'ai trouvé quelqu'un avec qui je pourrais être sérieuse, je remet tout en question, et ça me donne jamais le sentiment d'être le bon, tu sais. Peut-être que c'est le genre de trucs qui se travaillent, mais je sais pas. Moi j'ai le sentiment qu'il devrait tout de suite y avoir quelque chose, tu vois ? » Elle dit avec un petit sourire. Elle n'est pas tellement romantique, elle a juste une perception de l'amour un peu lyrique et vieux jeu.

« Mais assez parler de moi et de mes affaires étranges et embarrassantes. Je trouverais bien la solution en tant voulu. » Elle dit avec un sourire. « A ton tour de me confier quelque chose ! »

Défis :

Spoiler:

Le choix de mot de sa cousine la fit sourire intérieurement. Elle trouvera le ‘sorcier’ de ses rêves. Elle se demanda si Minerva avait déjà considéré l’éventualité qu’elle puisse tomber amoureuse d’un moldu. Après tout, elle en fréquentait régulièrement, comme elle vivant dans un quartier moldu. Elle n’était pas à l’abri de tomber amoureuse de l’un d’entre eux. A choisir, elle préfèrerait sûrement aussi un sorcier, car ainsi, elle n’aurait pas à passer toute l’étape des explications à donner sur son monde, et tout ça. Mais elle n’était pas complètement fermée à l’idée de sortir avec un moldu, non plus. Après tout, il n’y avait qu’à attendre de voir ce que le futur lui réservait.

Il était également vrai que Bertram avait été un véritable traumatisme pour elle. Il fallait dire qu’un premier amour qui se finit avec un petit ami qui vous trompe, ce n’était pas forcément la meilleure solution pour garder un bon souvenir des relations amoureuses. Mais d’un autre côté, cela lui avait aussi appris à être prudente. Peut-être un peu trop prudente. Peut-être même complètement parano.

« On verra bien, j’imagine. De toute façon, c’est pas comme si j’étais pressée. J’ai tout mon temps. Je suis encore jeune, et j’ai encore de belles années devant moi. Les papillons dans le ventre arriveront peut-être un jour. En attendant, je dois m’occuper de ma boutique. »

Elle sourit doucement et finit par hausser les épaules. On pouvait dire que la vie sentimentale de Marlène était mouvementée, mais elle ne voyait pas les choses comme ça. Parfois, elle voyait juste sa vie comme un vaste bordel ambulant dans lequel elle ne se retrouvait pas toujours.

Elle fut vite sortie de ses pensées par la confession de sa cousine. « La légilimencie ?! Nom d'une goule en bois... » S’exclama-t-elle, à voix basse cela dit. Elle se demandait ce que sa cousine pouvait bien vouloir accomplir en pratiquant la légilimencie. « Pour quoi faire ? Enfin je veux dire, c’est pour la protection ou y’a d’autre raisons... ? » Elle demanda, légèrement choquée par la révélation de sa cousine.

La vie de la jeune femme avait beau être mouvementée, elle ne l’était pas à ce point-là ! Ce genre de trucs, c’était typiquement les choses qui faisaient frissonner Marlène. Se dire que des gens pouvaient être capables de rentrer dans sa tête pour aller y piocher souvenirs, pensées et sentiments… La blonde savait bien que Mini n’était pas du côté des méchants ou quoi, mais elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter constamment, de se demander si finalement, ses parents n’avaient pas réussi à prendre le dessus sur ses valeurs.

Défis :

Spoiler:

Ce n’était pas tellement qu’elle était outrée ou qu’elle pensait que sa cousine était dans des affaires peu recommandables. Mais elle ne pouvait certes pas cacher sa grande surprise face à cette annonce. Elle n’était pourtant pas sans savoir que sa cousine s’intéressait de très près à la magie, quelle qu’elle soit, mais de là à pratiquer… Elle n’avait pas envisagée cette possibilité. De son point de vue, si Minerva pratiquait ce genre d’arts, c’était parce qu’elle n’avait pas d’autre choix. Elle était pour le moment bien loin de la vérité.

Elle fut cela dit soulagée d’apprendre que sa cousine n’avait aucun problème. Cela n’expliquait donc pas en quoi elle avait besoin de pratiquer la légilimencie, mais elle décida de ne pas demander. Elle ne voulait ni vexer ni effrayer sa cousine. Déjà qu’elle se doutait bien que sa réaction avait dut la surprendre, alors elle ne voulait pas créer plus de remous. « Tant mieux si tu n’as pas de problèmes… Désolée de réagir de façon aussi exagérée. »

Après tout, elle s’inquiétait tout de même beaucoup pour sa cousine, comme elle l’avait déjà mentionné. Mais les deux jeunes femmes avaient passé pas mal de temps séparées, elle il était difficile pour la blonde d’admettre qu’elle ne connaissait plus si bien la rousse. Sa plus grande inquiétude dans toute l’histoire était que Minerva prenne goût au pratiques peu recommandables et que cela la change. Mais elle devrait lui faire plus confiance, croire en ses capacités. Oui.

« Je me doute bien, Mini. C’est juste que je m’inquiète pour toi, j’ai pas envie qu’il t’arrive quoi que ce soit, tu comprends ? Tu as le droit d’avoir un passe-temps, comme tout le monde, c’est juste pas le choix habituel. J’espère simplement que ça ne te mets pas en danger. »

La blonde n’était pas du tout une légilimens. Oh non, ce genre de chose étaient bien trop prise de tête pour elle, et elle avait bien assez en tête, bien trop de choses dont elle devait s’occuper, déjà. Elle se resservit un verre de vin, trempant dedans le bout de ses lèvres églantines, grimaçant légèrement alors que le liquide alcoolisé glissa dans sa trachée pour se loger dans son estomac.

« Mais j’imagine que ça doit être vraiment très intéressant de savoir comment s’introduire dans l’esprit de quelqu’un. » Elle reprit à voix basse. « Je veux dire, c’est pas trop le genre de capacités qu’on peut utiliser tous les jours, et encore moins sur n’importe qui, mais ça doit être assez passionnant. » Elle dit, l’air penseur. Combien de fois avait-elle rêvé de savoir ce que pensait quelqu’un ? Combien de fois avait-elle rêvé de s’introduire dans les souvenirs de quelqu’un afin de connaître la vérité sur telle ou telle chose ? Et puis ça aurait été bien pratique pour connaître les réponses aux examens qu’elle n’avait pas révisés. Hop, un petit tour dans la tête de Lily Evans, et tous ses problèmes auraient été réglés. Mais bon, comme l’avait dit Mini, les règles étaient probablement bien plus strictes que cela, et le fonctionnement bien différent. « Il paraît que c’est très fatigant. J’espère que tu ne t’épuises pas à la tâche, au moins ? »

Défis :

Spoiler:

Ne pas s’inquiéter. Quelque chose que  la blonde avait bien du mal à faire honnêtement. Lorsqu’il s’agissait des personnes auxquelles elle tenait beaucoup, il n’était pas rare qu’elle devienne complètement déraisonnable. Si elle devait avoir un gros défaut, c’était surement celui-là. A force de trop se préoccuper, elle s’inquiétait parfois pour des broutilles. Non pas que le fait que Minerva fasse de l’occlumencie en soit une. Mais elle devrait sûrement juste lui faire confiance : la rousse devait savoir ce qu’elle faisait. Elle était grande et responsable, et si elle lui disait qu’elle faisait attention, elle ne devrait pas douter d’elle. Du haut de ses dix-huit petites années, Marlène s’inquiétait déjà comme une mère-poule. Si un jour elle venait à avoir des enfants, ils auront fort besoin de chance pour supporter le caractère de leur mère.  Mais cela n’arriverait jamais, Marlène sera morte avant.

«  Oh oui, c’est vrai que le mariage approche. » Avec tout ce qu’elles s’étaient dit auparavant, elle avait presque oublié que Minerva se trouvait parce qu’elle venait d’aller poster une invitation. «  J’espère au moins que tu t’y amusera et que tu mangeras bien. » Elle dit avec un sourire, histoire de ne laisser aucune remarque désagréable passer la barrière de ses lèvres.

Le bon vieux temps rendait aussi la blonde nostalgique. Ce temps où elle n’avait pas besoin de se soucier de l’argent à la fin du mois, de savoir si ses parents étaient ou non des Mangemorts.  Ce temps où elle pouvait simplement aller jouer dans le jardin avec Miny, lui tresser les cheveux, lui montrer ce qu’elle avait appris à faire sur son balais. Ce temps où l’innocence lui empêchait de voir la réalité telle qu’elle était.

«  Je dois t’avouer que tu es la première personne que je connais qui en fait. Je n’ai encore rencontré personne qui soit occlumens. D’où ma surprise. C’est tellement peu rependu, on a tendance à penser que personne ne s’y intéresse vraiment. » Elle dit avec un sourire discret. « Et oui, c’est bien ce qui m’inquiète avec les occlumens. Et je suis bien contente qu’il n’y en a pas beaucoup. Et puis à toi je te fais confiance, je sais bien que tu n’iras pas chercher dans ma tête. » Elle conclut avec un autre sourire.  « C’est pas que je pense que ça soit douteux à proprement dire.. » Elle dit en se grattant la tête. « C’est que je me demande pourquoi quelqu’un serait intéressé par ce qu’il y a dans la tête de quelqu’un d’autre, tu vois ? »

Elle ne savait pas vraiment si sa cousine comprendrait son point de vue, mais elle ne pouvait pas non plus lui cacher, pas vrai ? D’un geste délicat, elle attrapa la montre à gousset qui pendait au bout de son collier, et jeta un coup d’œil à l’heure. Dans un petit quart d’heure, elle allait devoir retourner travailler à la boutique. Elle soupira. Le temps passait vraiment trop vite quand elle était avec sa cousine.

« Je dois partir dans un quart d’heure… Tu veux un café ? » Elle dit en levant la main, puis passa la commande en fonction de la réponse de sa cousine. Quelques minutes plus tard, Tom posa sans aucune délicatesse le tout sur la table, et se saisissant du sucre, elle en mit une grande quantité dans sa tasse, puis commença à touiller. Le café était tellement amer ici… Mettre tant de sucre était obligatoire. «  Tout ça pour dire, je comprends pas pourquoi tu le fais, mais je comprends que tu puisse être intéressée par ça. Et je te fais confiance. Je sais que tu es une bonne personne. »
Défis :

Spoiler:

Le temps qui passe avait toujours été une des sources d’angoisses de la jeune femme. La peur de ne pas pouvoir faire ce qu’elle voulait dans le temps impartit était quelque chose qui la hantait. Elle avait entendu parler de tellement de gens qui avaient été rongés par le remord, qui passaient le reste de leur vie à se dire ‘ J’aurais dut faire ça quand j’avais le temps ‘ ou encore ‘ J’aurais dut lui dire ça, mais maintenant c’est trop tard ‘. La blonde voulait pouvoir considérer le temps comme son ami, et c’était sûrement pour cette raison qu’elle était d’une nature aussi franche et impulsive. Elle considérait ne pas avoir le temps de tourner autour du pot dans sa vie – quand on veut faire ou dire quelque chose, il faut le faire à l’instant T, sinon c’est trop tard.

Elle hocha la tête pensivement à la réponse de sa cousine. Il était certain que chaque sorcier avait une motivation différente pour l’occlumencie. Elle se demandait seulement si les motivations de sa cousine étaient vraiment nées de la curiosité, ou si elles avaient une origine plus secrète et personnelle. Si c’était le cas, elle serait probablement un peu déçue que la rousse ne lui fasse pas assez confiance pour lui confier les véritables raisons. Mais encore, elle pouvait comprendre que Minerva ait ses réserves. Après tout, sa réaction n’avait pas été la meilleure, et parfois, certaines choses sont difficiles à avouer, même aux personnes les plus proches de nous… Surtout aux personnes les plus proches de nous.

« Oui… Mais personnellement je dors mieux la nuit en me disant qu’il n’y a qu’une petite poignée de sorciers occlumens. Je te trouve vraiment courageuse de t’y pencher sérieusement. » En dehors de ses doutes, il était vrai que la jeune McKinnon reconnaissait la force dont sa cousine devait faire preuve pour s’obstiner à être occlumens. Ce n’était pas à la portée de tout le monde, comme elle venait de le faire remarquer.

« Eh oui, le temps passe vite… » Fit elle remarquer en souriant pensivement. Peut-être était-ce parce qu’il y avait longtemps qu’elles ne s’étaient pas vues, et que de ce fait elles avaient encore beaucoup à se dire, mais le temps semblait s’être écoulé à vitesse grand V. Mais après tout, elles auraient d’autres occasions de se revoir. La blonde n’avait pas l’intention de laisser encore des mois s’écouler avant de revoir Minerva.

« C’est pas moi qui risque d’en parler à ta mère… » Elle dit avec un sourire un peu taquin. Si l’ancienne poursuiveuse avait coupé les ponts avec sa famille, ce n’était sûrement pas pour parler au reste des Moons. A part pour Mini et Marvin, elle n’avait pas une haute considération de cette famille. « Je n’en parlerais à personne de toute façon, ça ne regarde que toi. Tu peux me faire confiance, tu le sais bien. » Elle dit en souriant, prenant une gorgée de son café qui avait à présent plus un goût de sucre que de café. Peut-être qu’elle avait un peu trop forcé sur la dose de sucre.

« Tu devrais passer, oui. Même si tu ne comptes pas remonter sur un balai un jour, ça me ferait plaisir que tu viennes voir la boutique. Maintenant que je suis un peu mieux installée, ça a quand même meilleure figure. » Elle dit avec un sourire, puis finit son café, avant de jeter un autre coup d’œil à sa montre. Cinq minutes. Heureusement qu’elle n’était qu’à deux pas. Elle sortit sa bourse et posa sur la table deux Mornilles et quelques Noises. Assez pour payer son repas, et celui de Minerva avec. « Je t’invite pour cette fois. Mais n’en prends pas l’habitude ! » Elle plaisanta avec un rire cristallin avant de se lever. « Je dois y aller maintenant… » Elle dit avec une moue un peu triste. « Ça m’a fait un bien fou de te revoir. Promets-moi qu’on ne laissera plus tant de temps passer avant de se revoir. »

Défis :

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