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Encore une nuit passée à s'agiter dans tous les sens, à gigoter dans le lit, dans un demi-sommeil inconfortable et agaçant. Hantée par les fantômes de son passé, Marlène ne peut s'empêcher de passer quelque nuits désagréables, à penser à comment sa vie serait si elle n'était pas partie, à se demander si elle serait devenue un Mangemort, à se demander si elle serait mariée... Mais tout le monde sait bien qu'on pourrait refaire tout un monde avec des si.
Elle se souvient qu'un jour, elle a entendu dans un dessin animé 'Les dames ne commencent jamais les disputes, mais elles savent les finir'. Marlène n'a pas commencée la guerre avec ses parents, mais elle l'a terminée.

La jeune femme se lève se matin là avec une fatigue incroyable pesant sur ses épaules pâles. Quand elle ouvre ses volets, elle voit que dehors le ciel s’étend à perte de vue d'une couleur azure à peine tachetée de nuages blancs. Laissant la fenêtre ouverte pour aérer un peu la pièce, la jeune femme enfile sa robe de chambre en soie magenta, et va se faire un café à la cuisine. Une fois que le ronronnement de la cafetière emplit le silence de la pièce, Marlène ouvre tous les rideaux, laissant les rayons de soleil vermeils s'infiltrer dans son petit appartement Londonien. Elle se dirige maintenant vers un placard dont elle sort un petit flacon contenant un liquide vaguement doré, l'étiquette indiquant 'Potion énergisante'. La plus jeune des McKinnon garde ce genre de potion pour les cas extrêmes de façon générale. Mais elle sait bien qu'aujourd'hui, elle va avoir fort besoin de la potion si elle veut tenir la journée.

On est samedi, et bien que Marlène n'ait pas à ouvrir la boutique aujourd'hui, elle a beaucoup de courses à faire sur le chemin de traverse : plumes, livres, nourriture, potions... Et elle doit aussi passer à Gringotts pour mettre de l'argent dans son coffre... La journée va être longue, alors Marlène descend le flacon d'une gorgée.


Trois heures de l'après midi, et la blonde vient tout juste de sortir de chez Madame Guipure. Dans un sac qu'elle tient dans la main gauche, une toute nouvelle cape violine foncée, en velours, auto-repassante. Ça lui a coûté une petite fortune, mais elle en avait grand besoin : elle ne voulait pas être habillée comme un elfe de maison ! Dans sa main droite, plusieurs sacs visiblement assez remplis. Elle est allée chez Fleury & Bott pour acheter le tout dernier roman d'Abraxas et quelques autres romans pour la garder occupée lors des journées calmes à la boutique. Elle est également passée chez l'apothicaire pour reprendre quelque fioles de potion énergisante, mais aussi quelque potions pour mieux dormir. Plus tôt dans la journée, elle est aussi allée à Pré-Au-Lard pour acheter ses confiseries préférées à Honeydukes. Ce mois-ci, Marlène a un peu plus d'argent – les recettes de sa boutiques avaient grimpées, alors elle se fait un peu plaisir.

Dans son sac à main sont fourrées ses courses de la papeterie, et quelques petits trésors pas chers trouvés à la boutique de brocante, ainsi que son reçu de la banque. Grâce à la potion avalée le matin même, elle n'est pas du tout fatiguée. Elle décide cependant qu'elle a bien mérité une petite récompense pour cette journée mouvementée. Arrivée devant le stand des glaces de Florian Fortarôme, elle se penche sur la vitrine pour choisir un parfum. Mais dans le reflet de la vitrine, elle voit passer un visage familier, sur lequel elle n'arrive pas trop à mettre de nom au début. Elle se retourne rapidement, et reste bête.

Marchant tranquillement dans le chemin de traverse se trouve Elwïn Von Dacht. L'homme disparu de sa vie depuis presque six ans, l'homme à qui elle pense souvent, la personne qu'elle aurait aimé connaître mieux. La sorcière doit se pincer pour vérifier qu'elle n'est pas sous l'emprise d'un sort, ou si elle ne s'est pas endormie dans la file d'attente de chez Madame Guipure. La douleur lui confirme le contraire – tout est bien réel, et il est bien là. L'idée de prendre une glace lui sort alors complètement de la tête, et avant même qu'elle ne puise réfléchir plus que cela, la voilà à le suivre. Ses méninges travaillent à mille à l'heure – lui parler, mais pour lui dire quoi ? Le rattraper, mais pour faire quoi ? Il ne semble pas l'avoir reconnue, alors il ne doit pas la connaître. Ça se trouve c'est juste quelqu'un qui lui ressemble ?

Le cœur battant, et des questions plein la tête, elle se rend compte qu'ils sont maintenant dans une ruelle tranquille. C'est le moment où jamais. Serrant les mains sur les poignées de ses sacs de courses, elle s'avance plus rapidement, rassemblant tous les sacs dans une même main afin d'étendre le bras droit, et de poser sa main sur l'épaule du jeune homme, murmurant d'une voix hésitante, et avec plus d'espoir et d'émotion dans les yeux que prévu.

« E-Elwïn ..? »

Défis :

Spoiler:

Défis :

Spoiler:

Tout d'un coup, la blonde a l'impression d'être replongée six ans plus tôt. Quand tout a commencé. Quand Elwïn a disparu, et qu'elle s'est retrouvée bête à se demander où il pouvait être. En six ans, elle avait put explorer toutes les théories possibles et imaginables. Même si aucun corps n'avait jamais été trouvé, il aurait put être mort quelque part. Il aurait put avoir été enlevé et torturé. Ou il aurait simplement put se faire la paire pour vivre sa vie telle qu'il le voulait. Rapidement, la jeune McKinnon avait opté pour cette dernière option – qui était la bonne. Il était à l'époque bien trop difficile psychologiquement pour elle d'envisager le pire.

Et depuis, elle a vécu dans l'ombre de cette théorie. Quand elle est partie de chez elle il y a un peu plus de six mois, elle s'est dit qu'elle faisait la même chose qu'Elwïn. Elle se demande cela dit pourquoi il a ressentit le besoin de disparaître complètement. Comme elle, il aurait put attendre d'être majeur, et simplement partir de chez ses parents, non ? La blonde a tout imaginé : peut-être qu'il n'en pouvait plus, que c'était trop difficile, et qu'il était devenu urgent pour lui de partir. Peut-être qu'il détestait Poudlard et qu'il n'avait pas jugé utile d'attendre. Peut-être que si il n'avait pas disparu, ses parent seraient partis à sa suite pour le ramener de force...

Pendant six ans, la vie de l'ancienne Gryffondor a été pleine de questions sans réponses, de spéculations infondées sur quelqu'un qui ne la connaît probablement pas. Et maintenant, maintenant qu'il est là, en face d'elle, un nombre incroyable de questions se bousculent dans sa tête, mais s'échouent dans sa gorge. Elle ne veut pas lui faire peur, ou le brusquer, ou même lui rappeler quelque chose de mauvais. Et si il ne veut pas la connaître ? Et si elle le fait fuir ?

Elle commence à regretter son geste, et un sentiment d'alarme s'empare d'elle, la détresse tintant ses yeux. Elle veut savoir des choses, beaucoup de choses. Mais elle ne veut pas lui faire du mal, elle ne veut pas le blesser. Alors quoi ? Lui mentir sur son identité jusqu'à ce qu'ils soient assez proches pour qu'elle lui avoue ? Non. La blonde a toujours été honnête, et elle le sera toujours. C'est quand Elwïn prend la parole qu'elle se rend compte qu'elle était perdue dans ses pensées. Elle l'a imaginée comme ça, sa voix. Un peu grave et hésitante, mais malgré tout douce et calme. Il semble nerveux, et avant même que la sorcière ne puisse réagir, il reprend son chemin.

« Attends ! » Elle dit d'une voix plus désespérée que prévu, allant à nouveau après lui, et lui agrippant le bras. « S'il te plais... Ne pars pas. » Elle l'implore presque, maintenant. « Je me fiche que tu écrive la façon dont je suis habillée... Si ça peut t'aider, ou si ça peut te faire plaisir, je peux même m'arrêter en face de toi pour que tu finisse. » Elle dit, essayant d'attirer son attention, de l'empêcher de partir. Elle commence avec une voix hésitante. « Je te connaissais à Poudlard.. De loin en tous cas... Tu me connais sûrement pas. » Elle s'emmêle les pinceaux, elle a l'impression que rien de ce qu'elle dit n'a de sens. Mais il ne faut pas qu'il s'en aille ! Non... Elle a tellement, tellement de choses à dire. Tellement qu'elle en a les larmes aux yeux sans même s'en rendre compte. Tout un tas de sentiments se bousculent en elle – la joie qu'il ne soit pas mort, la confusion de le revoir, la tristesse de se rendre compte qu'elle n'est qu'une étrangère, mais le soulagement qu'il ne soit pas partit à cause d'elle. « Je me demandais si tu avais un peu de temps à m'accorder, pour discuter. Je te paie un café, si tu veux ? » Elle demande, hésitante, continuant son monologue, ayant toujours pour but de le retenir. « Je te veux pas de mal, c'est promis. Je veux juste discuter. Et t'expliquer qui je suis. T'expliquer pourquoi j'ai l'air d'une cinglée qui te cours après. » Elle relâche son bras. Même si il part maintenant, elle a essayé. Et elle essaiera encore. « S'il te plais.. C'est très important pour moi... J'ai cru que je ne te reverrais jamais.. .»

Défis :

Spoiler:

Défis :

Spoiler:

Partir ? Non. Pas maintenant qu'elle a enfin réussit à le trouver, à mettre la main sur lui – littéralement. Inconsciemment, elle a attendu ce moment pendant six années de sa vie, et maintenant que le moment est là, que Elwïn est là... Elle ne peut pas simplement le laisser partir sans les réponses aux questions posées dans sa tête depuis si longtemps. Pourtant, un sentiment remuant dans son estomac lui dit qu'elle n'est pas prête de recevoir ses questions. L'homme qui se tient en face d'elle semble paumé, au point de ne même pas savoir où il est. Il est pâle et semble même prit de sueurs froides. C'est à présent l'inquiétude qui marque les traits fins de la jeune femme.

De temps en temps, lorsqu'elle dit quelque chose, elle observe un changement dans le regard d'Elwïn, comme une étincelle dans ses yeux montrant qu'il a comprit, ou qu'une idée lui est venue. Mais cette étincelle s’estompe très vite et l'air perdu revient au grand galop. Elle se demande si il est malade, si il va bien, si il sait ce qu'il se passe. Il réagit cependant à la dernière phrase prononcée par la blonde et tend la main vers son visage. Intriguée, elle regarde sa main s'approcher, et presque la toucher au visage avant de retomber. Pendant un instant, elle a crut au geste de tendresse – qui s'est pourtant vite dissipé. Mais il n'en faut pas plus pour semer le désordre dans la tête de la jeune femme. Il semble assez évident qu'il ne sait pas qui elle est, alors pourquoi ce geste ? Et puis, est-il malade ? Pourquoi semble-t-il si mal en point ?

A nouveau, les questions fusent dans la tête de la blonde. Mais elle est soudain arrachée à ses pensées par une main dans la sienne la tirant le long de la route. « Elwïn ? On va où ? » Elle demande, mais se doute qu'il ne répondra pas de toute façon. Elle le suit simplement, parce que au fond d'elle, elle lui fait confiance. C'est un peu ridicule, non ? Elle ne connaît pas, techniquement... Pourtant, elle sait qu'il ne lui fera pas de mal. Peu de temps après, la voilà engouffrée dans une maison sombre qui sent le renfermé, le tabac, et une autre odeur qu'elle n'arrive pas à identifier. La pression contre sa main se défait alors qu'il la laisse en plan dans l'entrée pour aller s'affaler sur le canapé. Attrapant la lampe à huile pour s'éclairer, la blonde progresse dans le couloir, et ramasse la baguette pour la poser sur ce qu'elle pense être un bureau, puis regarde autour d'elle. C'est à la fois fascinant et tellement triste. Tout est plongé dans le noir, et pue la solitude et le désespoir. Mais d'un autre côté, tous ces livres, ces lettres, ces morceaux de parchemin, ces artefacts et objets magiques... Elle est fascinée, et reste au moins quelques minutes immobile au centre de la pièce à regarder autour d'elle.

Elle se secoue mentalement et pose la lampe sur la table basse. Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait ouvert les volets et les fenêtres en grand. Mais elle ne veut pas se faire jeter dehors, alors elle n'en fait rien. Elle remarque cela dit une feuille d'une drôle de couleur à côté du cendrier. Elle la soulève, la porte à son nez. De la Tentacula vénéneuse. Aussi utilisée comme drogue, causant une perte de la mémoire temporelle quand elle est fumée. Ceci explique cela. Elle se rend aussi compte que si elle veut pouvoir lui parler, et si elle veut des réponses, elle doit le faire déchanter. Elle se souvient qu'elle connaît un sort qui permet de dissiper l'ivresse. Il y a de grandes chances que cela fonctionne aussi pour la drogue, non ? Rien ne coûte d'essayer. Avant tout, comme elle le voit grelotter de froid, elle rabat une couverture sur ses épaules.

« Je vais essayer un truc ok ? Ça ne fera pas mal. » Elle annonce avant de sortir sa baguette de son sac et de lui poser délicatement sur la tempe, murmurant une formule à voix basse, et lançant le sortilège de cette façon. « Ça devrait prendre quelques minutes... » Elle dit en allant ensuite à ce qu'elle associe à une cuisine. Elle sert de l'eau dans une coupe en bronze et la ramène au salon, la posant devant Elwïn avec un petit cachet. « Si tu as mal à la tête. » Elle dit. Maintenant, elle doit patienter, voir si cela a fait effet, si le sortilège a fonctionné, et si il revient à lui. Sinon, elle devrait utiliser des méthodes un peu plus drastiques. « Tu te sens mieux ? » L'envie qu'elle ressent d'explorer l'appartement du sorcier est profonde, mais l'envie d'avoir enfin une réponse à ses questions est encore plus pressante.

Défis :

Spoiler:

Elle devait être décontenancée devant l'imposante demeure de son hôte. Malgré les quelques soixante mètres carrés, son appartement respirai la sorcellerie. C'était renfermé, sombre et presque inquiétant. Des dizaines de créatures empaillées et de crânes d'espèces rares fixaient la sorcière qui scruta les murs pendant quelques minutes. Même dans son lamentable état, il l'observait et cherchait des émotions dans son regard, elle semblait ébahie devant tout ce qu'elle voyait. L'appartement appartenait au jeune écrivain depuis la mort de sa soeur, il l'avait racheté, et c'était une bien maigre dépense dans la fortune qu'il avait extirpé à ses parents. Il n'avait fait qu'ajouter des objets et des meubles à ceux déjà présent, dans une énorme accumulation formant un impressionnant cabinet de curiosités.

Elle sort de sa béatitude et s'approche de lui. Elle prend les feuilles maudites dans ses mains et les renifle, elle semble avoir comprit au vue des cernes présentes sous les yeux du sorcier qui n'a probablement pas dormi depuis des jours. Il est dans une mauvaise période, il écrit beaucoup sans trouver l'inspiration parce qu'il pense trop à son passé, parce qu'il regrette trop d'avoir fui, parce qu'il ce sent comme un lâche. Alors elle prend une décision qui lui semble être la bonne, celle de lui rendre ses souvenirs momentanément perdus grâce à un sortilège de dégrisement. Qui ne fonctionnera que légèrement au vue de ce qu'il à consommé. Elle agit, et s'absente un instant. Au bout d'une minutes, des images. Des séquences, des douleurs violentes qui lui martèlent le crâne; il prend sa tête entre ses mains et grimace. Il voit son père qui claque la porte d'une chambre, un petit garçon qui pleure. Une nourrice qui l'oblige à ce tenir droit, une mère qui hurle. Puis un château, une écharpe jaune et noire, une salle dorée à l'atmosphère douce et chaude. Tout ses souvenirs mélangés qui lui semblaient vouloir sortir de sa tête sans y parvenir.

Il la senti revenir près de lui et avala rapidement le cachet qu'elle avait posé sur la table, descendant le verre d'eau cul sec. Soudain, elle entendit sa voix résonner, l'extirpant de ses pensées. « Tu te sens mieux ? » il lâcha sa tête, et tourna cette dernière dans la direction de la blonde, toujours recroquevillé sur lui même. Il reprit péniblement ses esprits, observant la femme ce tenant devant lui sans y trouver un visage familier, ce qui le rassurait. Il laissa un long moment de silence, encore incapable l'aligner deux mots. Il posa sa main sur la place vide à côté de lui, l'invitant à s'y poser. Il avait oublié la raison de sa présence, ce qu'elle lui voulait, mais il ce sentait en sécurité avec elle, il ce sentait bien, comme avec une amie. Et faiblement, il lui sourit. Soudain, une grimace. Un nom qui résonnait dans son crâne: Elwin. C'était lui, c'était son prénom. Celui qu'ils lui avaient donné. Comment savait-elle ? Il prit de son nouveau sa tête entre ses mains, cherchant à calmer l'être qui frappait dans son crâne à coup de burin. Et plongea son regard dans celui de la sorcière. « Tu...Sais qui je suis ? » Il dégluti, enfin prêt à lui parler. À lui répondre.« Je suis désolé, que tu aie à me voir comme ça. » Il avait l'impression de revoir une amie, comme s'il la connaissait depuis toujours, comme si elle avait toujours été la, comme un ange gardien qui ce matérialisait soudainement, comme un souvenir disparu à nouveau présent. Il eu par réflexe de ce pincer la main, comme il le faisait souvent après avoir eu une hallucination, comme il fait pour sortir d'un mauvais rêve. Mais pour la première fois, elle ne disparu pas. « Tu...Es réelle ? »

Défis :

Spoiler:

Elle se souvient encore comme si c'était hier du jour où il a disparu. Et du mois qui a suivit. Et de l'année qui a suivit. C'est stupide à quel point quelqu'un qu'on ne connaît pas peut avoir autant d'importance. Plus encore qu'un ami imaginaire, il était son confident secret et rien qu'à elle. Elle lui parlait dans sa tête, et s'imaginait les réponses, ou du moins celles qu'elle aurait aimé entendre, les mots qu'elle aurait aimé qu'on lui dise. Aujourd'hui, face à lui, elle ne sait pas comment réagir. Oui, elle est excitée à l'idée de le rencontrer, d'avoir ses réponses. Mais une part d'elle, une petite part d'elle a aussi peur qu'il ne soit pas comme elle l'imagine. Elle a passé tant de temps à se faire une image de lui, elle a peur de l'avoir idéalisé, modelé à sa convenance.

La peur la prend soudain au ventre. Et si il n'est pas quelqu'un de bien, si il déteste les moldus, si il est juste partit de chez lui parce qu'il n' s'entendait pas avec ses parents ? Non. Elle refuse d'y croire. Et quelque chose en elle, un petit sentiment, une intuition, la conforte dans son idée. Elle a toujours ce sentiment de confiance, de sécurité avec Elwïn. Il ne peut pas être si différent de ce qu'elle a imaginé. Il n'a pas l'air si différent en tous cas. Elle ne l'imaginait pas drogué et si mal en point, mais elle s'aperçoit qu'elle n'est pas déçue. Juste intriguée, et encore plus curieuse qu'avant.

Son regard sur elle la perturbe. Il a beau sembler fragile et être recroquevillé, il a l'air curieux lui aussi. Il la regarde comme si  elle était tombée du ciel, pas réelle. Le silence pèse un peu alors qu'il la regarde, et qu'elle reste plantée au milieu de la pièce, attendant qu'il déchante et qu'il montre un quelconque signe de réaction au sort qu'elle a lancé. Finalement, il l'invite à s'asseoir près de lui, ce qu'elle fait, faisant attention à ce que sa robe ne remonte pas, croisant ses jambes découvertes délicatement. Elle lève les yeux vers lui, partageant son regard. « Je sais qui tu es. Mais si ça peut te rassurer, je ne dirais rien à personne. » Elle répond, puis sourit doucement. « Ne t'excuse pas. On a tous nos problèmes. »

Ce n'est pas étrange de lui parler. Pour une raison qui lui est étrangère, ça paraît naturel. C'est peut-être parce qu'elle est habituée à lui parler dans sa tête depuis plus de cinq ans. Elle pensait qu'il serait difficile de le faire pour de vrai, mais ça coule de source. Elle veut le connaître, tout savoir, et même l'aider si il le veut. Il pose ensuite une question qui ne manque pas de la surprendre. « Je suis réelle. » Elle lui répond, allant lui toucher la main où il s'est pincé pour lui montrer, puis se retirant. « Complètement, simplement, et irrévocablement réelle. »

Elle soupire et garde le silence un moment. « Ce que je vais t'avouer va sûrement te donner l'envie de me foutre dehors, mais laisses moi tout te dire avant, d'accord ? » Elle prend une longue inspiration. « Je m'appelle Marlène McKinnon, j'ai 18 ans. Quand j'avais onze ans, mes parents m'ont parlé de toi, et m'ont dit que je devais apprendre à te connaître. Trop timide pour m'avancer, je t'ai souvent regardé de loin. Si tu te rappelles d'une petite Gryffondor blonde qui te regardait dans la distance, c'était moi. » Elle dit avec un petit sourire maladroit. « Quand j'ai eu douze ans, cela dit, tu as disparu de la surface. Je n'ai comprit que plus tard que la raison pour laquelle on m'avait demandait de m'intéresser à toi, c'est parce qu'on devait se marier. » Elle dit en baissant la tête. « Je ne suis pas là pour te récupérer ou quoi que ce soit. Comme toi, j'ai décidé de partir de chez moi et de renier ma famille. Je n'ai plus rien à voir avec eux. » Elle dit en le regardant, pour le rassurer. « La raison pour laquelle je t'ai abordé c'est parce que... Depuis que tu as disparu, je me suis demandé ce que tu étais devenu. Si tu étais encore en vie, si tu allais bien. Je te parlais souvent dans ma tête, et tu es devenu un sorte d'ami imaginaire pour moi. » Elle avoue timidement. « Je ne compte pas te livrer tous les détails maintenant, parce que j'imagine que tu es déjà suffisamment sous le choc pour le moment- » Elle laisse sa phrase en suspension pendant un moment. « Mais j'aimerais apprendre à faire ta connaissance. J'ai des tas de questions qui me torturent l'esprit, mais je ne veux ni te mentir, ni te forcer à me répondre alors, la décision est tienne. »

Elle a tout dit lentement, histoire qu'il puisse tout assimiler à sa vitesse, et afin que rien ne soit incompris.

Défis :

Spoiler:

La pureté du sang. C'est une belle abomination. Comme si les sorciers étaient une race, une espèce qu'il faut ranger dans des catégories pour savoir lesquels sont les plus forts. Pour lui, c'était la principale raison de ses cauchemards. Il ce serai lui même saigné pour retirer jusqu'au moindre globule du sang Royal qui coulait dans ses veines, et qui le faisait tant souffrir. parfois, lors de mauvais trips, il est persuadé que son sang veut sortir de son corps, qu'il ce sent souillé. Qu'il ne mérite pas un tel poids, celui de l'héritage familial. Seul fils, une soeur décédée. Un prince ayant fuit sa princesse. Né dans un monde exclusivement sorcier, ou les moldus sont d'étranges créatures dont on ne parle pas. Il à apprit à les connaitres après avoir fuit Poudlard, après avoir errer partout dans le monde. Il connaissait déjà toute leur culture, c'était le meilleur de sa promo en cours d'étude des Moldus, il était fasciné par la simplicité de leur vie, leur paisible existence. Il résida des mois durant chez une vieille moldue écossaise, elle tenait une auberge ou il fêta sa majorité, elle s'appelait Abraxas. Et c'était le nom que cette vieille moldue lui avait donné, à celui qu'elle considérait comme son second fils. Une famille aimante et très simple.

Puis un matin, un sorcier sur le pas de la porte. Le prince prit la fuite, c'était un des espions de son père. Il ne pu pas dire au revoir. Tandis que celle qui prétendait s'appeler Marlene parlait, Il revoyait son passé défiler sous ses yeux, comme un spectateur dans une salle de cinéma, témoin de sa propre vie. Elle lui promis de ne rien dire à personne, alors il écoutait ses secrets, sachant que les siens comme ceux de la blonde demeureraient ici, que rien ne sortirait d'entre les murs de son étrange résidence aux allures de musées. Il la fixait, buvant ses paroles sans pour autant tout retenir, c'était encore trop complexe pour son pauvre esprit embrumé. Ses yeux ce noyaient dans ceux de son invitée. Et plus elle parlait, et plus les yeux de l'écrivain s'embrumaient, humides, pleins de larmes. Il cligna des yeux, et les laissa couler. C'était elle, elle. Celle qui le hantait, celle dont il rêvait, celle qui lui faisait si peur, elle était la.

Il eu envie de se lever, de la faire taire et de la jeter dehors, mais il n'en avait pas la force. Alors il la regardait comme si elle n'était pas réelle, il ne voulait pas qu'elle soit la, et pourtant, il ce sentait terriblement en sécurité auprès d'elle, après avoir passer des mois complètement seul. Elle était comme lui. Perdue, ayant trouver la force de lutter grâce à lui, suivant son exemple, l'imaginant. C'était une amie depuis des années qu'il venait simplement de rencontrer. Elle le regarde, elle parle et lui ouvre son coeur. Il fait de même, mais reste muet, incapable de mettre des mots sur ce qu'il ressent. Alors il ce lève; péniblement, ce traine et trébuche. Puis sors son carnet de sa besace, et reviens vers elle. S'installe sur le canapé en laissant tomber la couverture qu'elle avait posé sur ses épaules. Il ouvre le carnet, barbouillé d'écritures. Et doucement, la main tremblante, il passe les pages. Toutes parlent d'elle, d'une manière différente à chaque page. Toutes les façon dont il l'a imaginée, décrite, aimée, détestée, recherchée. Parmi les mots, des phrases tirées de ses romans, des brouillons, des croquis, des ratures. Une écriture très graphique, très royaliste. Doucement, il quitte son carnet des yeux, et la regarde. « Je n'ai jamais su qui tu était. Alors je t'ai imaginée, des centaines de fois. Tu as toujours été la avec moi. » Il essuya ses joues, ses yeux rouges, ses larmes.

Défis :

Spoiler:

Un moment difficile pour elle. Repasser en mémoire tout ce qu'il s'est passé ces dernières années fait revivre une cicatrice encore bien trop présente. Malgré toute la rancœur, elle a aimé ses parents, quand elle était gamine. Elle les a chérit, les a vu comme des archanges suprêmes pendant plus de la moitié de sa vie. Quand elle a déchanté, le coup était dur pour elle. Elle se demande encore parfois comment les gens qui l'ont élevée peuvent être aussi terribles maintenant. Elle est loin d'être un ange, oh oui, bien loin. Mais elle n'est pas pourrie jusqu'au plus profond de son âme. Non. En tous cas, elle aime croire qu'elle vaut mieux que ça. Partir de chez elle lui a beaucoup coûté. Elle a beau détester ses parents pour les croyances qu'ils ont, elle aurait préféré les faire changer d'avis – tout en sachant parfaitement que la cause aurait été perdue d'avance.

La honte qu'elle ressent à avouer qu'elle vient d'une famille à l'origine de tant de mauvais traitements, qui pense que les sang-purs sont les seuls sorciers véritables, cette honte est tellement grande qu'elle ne peut pas la décrire avec des mots. Le langage ne saurait expliquer. Rien ne saurait expliquer les démons qui la rongent de l'intérieur. Mais elle a choisit de les combattre par le bien. Elle sait que s'enfermer dans le noir, ruminer le passé et attendre ne mène à rien. Et éventuellement, avec le temps, elle le fera voir à son prince déchu.

Plusieurs fois pendant qu'elle parle, elle sent le regard accusateur de son interlocuteur sur elle.  Nerveusement, elle croise et décroise les jambes, comme si elle attend encore une fois le jugement fatal de son séraphin. Elle a presque l'impression d'étouffer, comme un strangulot hors de l'eau, alors que l'autre reste de marbre, et surtout silencieux. Bien trop silencieux. Elle hésite plusieurs fois à se lever pour partir, mais son corps semble collé au canapé, trop lourd pour qu'elle ne puisse partir. Et puis elle voit les larmes qui commencent à couler de ses joues, et une boule gigantesque se coince dans sa gorge et prend naissance dans son ventre. La dernière chose dont elle avait envie, c'est d'être la cause du malheur de quelqu'un de bien. Et Elwïn est forcément quelqu'un de bien.

Quand il se lève, elle se dit qu'elle devrait en faire autant, et partir. Peut-être qu'il va enfin e décider à la foutre dehors. Elle l'aurait mérité. Bien-sûr, elle n'aime pas être réduite au fait qu'elle est la fille des McKinnon, mais elle ne peut pas lui en vouloir de le faire, si il le fait. Cependant, il n'en fait rien, se lève simplement – et maladroitement – pour aller prendre un carnet bourré d'écriture. Il est maintenant à nouveau près d'elle, et lui montre les pages les unes après les autres. Elle n'a pas le temps de tout lire, mais attrape des morceaux de phrases de temps en temps. Il y a tellement de choses différentes. Elle essaie de ne pas pleurer quand il lui adresse finalement la parole, alors elle sert le poing de la main droite, et de la main gauche, elle passe sa main dans ses longs cheveux dorés.

« Ne pleure pas, parce que je vais pleurer aussi... » Elle annonce avec un rire nerveux. Elle veut le réconforter, mais ils se connaissent à peine. Alors, elle lui prend la main, dans un geste tendre, et la tient dans les siennes. « Je te connais presque pas... Mais je sais que tu es un homme merveilleux qui on a juste fait trop de misères. » Elle murmure en le regardant, les yeux embués elle aussi, mais retenant ses larmes. « Tu as toujours été avec moi aussi. Alors quand je t'ai vu passer dans la rue je... J'ai pensé rêver, d'abord. Je me suis pincée, mais c'était bien réel. » Elle continue, baissant le regard vers leurs mains. « Je voulais que tu sache que j'ai rien voulu de toute ce qui t'es arrivé. Et j'ai rien voulu de ce qu'on a décidé pour nous à l'époque. » D'un côté, elle est rassurée qu'il ne sache pas qui elle est. Il n'est pas partit par sa faute, et il ne la déteste pas. Elle aurait été anéantie, si il l'avait détestée. « Où étais-tu ? Je t'ai écrit au moins une centaine de lettres. Elles sont chez moi, dans une grande boîte en carton. Je te parlais de tout et de rien.. Souvent de rien. » Elle dit avec un léger sourire. « Laisses moi une chance... Une chance de te connaître... D'être ton amie ? De t'aider à aller mieux... Si tu le veux. » Toujours, elle tient sa main entre les siennes, la réchauffe. Aujourd'hui serait le début de quelque chose – ou la fin d'une illusion qui a durée pendant plus de cinq ans.


Défis :

Spoiler:

Le temps passe. Les effets du poison ce dissipent doucement. Il est toujours la, mais n'embrume plus sa mémoire, il ce sent juste faible. Faible parce qu'il ressent de nouveau le besoin de fumer. Mais il à l'intime conviction qu'elle ne le laissera pas faire, alors il dégluti et pense à autre chose, concentré sur ce qu'elle lui dit. Cette fois, il entend tout, et il comprend. Il frissonne lorsqu'elle lui prend la main, parce qu'il est très peu habitué au contact physique mais il ce surprend à aimer la douceur de sa peau, il ce sent bien et la regarde. Elle parle, lui raconte des choses qui lui plaisent. Il sourit. De plus en plus à mesure qu'elle continue son récit. Alors elle n'avait rien voulu de tout ça. Elle était elle aussi une victime, elle avait elle aussi été emprisonnée dans une cage dorée. Soudainement, il cru ce voir en elle, elle avait ce même goût de la liberté, ce goût d'être libre de faire ce qui lui plait. Peut-être avait-elle aussi une famille foncièrement idiote et cruelle, après tout, c'était sa fiancé, elle ne pouvait être qu'une sang pur.

Sa voix est pensante, suppliante. Elle veut rester la, avec lui et le connaitre. C'est très inconnu pour lui. Alors il ne sait pas comment il devrait réagir, mais il ce sent bien avec elle près de lui. Il la laisse finir de parler, sans rien dire. Puis il ce contente de libérer l'une de ses mains pour l'approcher du visage de Marlène. Comme il l'avait fait plus tôt dans la rue. Et doucement, il effleure sa joue. Il plonge son regard dans le sien, rapprochant son visage du sien, ce rapprochant d'elle. Il voulait lire dans ses yeux, dans son esprit. Doucement, il sourit, il appuie légèrement sur le haut de la joue de son invitée, fixant ses yeux embués de larmes qu'elle ce force a retenir. « Bah pourquoi tu pleures ? » Il ce mit doucement à rire, avant de laisser retomber sa main froide sur celle de Marlene, si chaude et si douce. Elle avait prétendu ne pas vouloir pleurer, elle avait échoué, et cette pensée amusait l'écrivain. Puis il prit une grande inspiration. « J'ai fuis. Ils avaient déjà décider de ce que je devais être. Je suis un prince qui n'a jamais voulu l'être. Alors je suis parti. Et j'ai voyagé. J'ai visiter des dizaines de pays, et vu des choses complètement folles. Certaines sont ici. » Il tourna la tête, balayant sa demeure des yeux. Comme un enfant fier de ses jouets, les yeux grands comme des ballons. « Je ne peu pas dire si je vais bien ou non. Mais reste ici, reste avec moi, s'il te plait.» Son regard s'assombri légèrement, il n'avait pas l'habitude d'avoir de la compagnie ici chez lui. Mais son appartement lui semblait bien moins triste en présence de Marlène. Il avait l'impression d'accueillir une grande amie, et il ne voulait pas qu'elle s'en aille. Il voulait rester avec elle à parler toute la nuit. Il ce faisait déjà tard. Il prit le carnet, et le plaça dans la main de Marlène, à la place de sa propre main. « Promet moi de me montrer tes lettres, et toi, lis ceci. Ça ne parle que de toi, c'est normal qu'il te revienne.» Le dos du carnet était signé Abraxas à la manière de ses romans. Il ce demanda rapidement si elle les avaient lus, puis oublia. Ses yeux s'attardèrent sur la sorcière, descendant plus bas que son visage. Il rougit. « Je ne suis pas certain de t'avoir une fois décrire aussi...Que ce que tu es vraiment.» Une fois quoi ? Il bafouille et ne sais quoi dire pour que cela ressemble à un compliment. Il n'est pas doué de parole, seulement d'écrit.

Défis :

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Elle le regarde comme une des curiosités présente dans la pièce. Elle n'arrive pas à le déchiffrer, malgré ses tentatives. Il est tantôt sur ses gardes, et tantôt émotionnel. Elle sent qu'il n'est pas hostile, et qu'il lui fait plus ou moins confiance, cela dit. Alors quoi, c'est juste un truc entre eux, c'est ça ? Une genre d'alchimie qui fait qu'ils se font mutuellement confiance de base, et qu'ils se sentent bien l'un avec l'autre. Ça lui fait peur, d'un côté. Mais d'un autre côté, ça la fascine complètement. Elle se demande comment c'est possible. Et puis elle se dit que c'est sûrement parce que d'une certaine façon, ils ont vécu ensemble pendant ces six dernières années. Ils étaient séparés, et ne se connaissaient pas vraiment, et pourtant, ils étaient chacun dans la tête l'un de l'autre, cohabitant à leur façon.

Encore une fois, elle est tirée de ses pensées par Elwïn qui à nouveau tend la main vers elle. Elle se demande si il va à nouveau se rétracter, et elle l'anticipe. Mais non, pas cette fois – cette fois il va jusqu'au bout, effleure sa joue. Inconsciemment, elle penche la tête vers sa main, appuyant rien qu'un peu plus le toucher. Elle a beau savoir qu'il est réel, que tout est bien là, elle a encore besoin de le sentir, de le toucher, pour se rappeler que ce n'est pas qu'un rêve, ou qu'une hallucination. Son regard est planté dans le sien, et elle se sent rougir. Avec un peu de chance, les quelques larmes dans ses yeux seront assez pour que ça passe inaperçu. « J'sais pas pourquoi je pleure. » Elle dit en baissant ses yeux turquoises. « Je crois que je suis juste contente que tu me jette pas dehors, que tu me prenne pas pour une folle, et que toi aussi tu m’ait imaginée d'une façon ou d'une autre... Ou plutôt de tant de façons. » Elle explique, ne sachant pas vraiment si cela fait beaucoup de sens. Mais pour elle, ça en fait, alors elle espère qu'il comprend.

Entendre son rire la surprend. Il est rapidement passé d'une humeur à l'autre. C'est un peu troublant, mais ça ne la dérange pas. Elle préfère le voir et l'entendre rire. « Tu as voyagé ? Ça doit être sacrément bien de voyager. Moi je suis restée ici. Mais j'ai ouvert une boutique de Quidditch. C'est un peu ennuyeux comparé à ce que tu as fait toi, mais j'adore ma boutique et mes clients. » Elle avoue après s'être essuyé les joues, souriant doucement, ramenant une boucle blonde derrière son oreille. « Je n'ai pas envie de partir de toute façon. » Elle répond en souriant. Non, elle ne veut pas partir. Elle a encore trop de choses à dire et à demander. La fin d'après-midi a beau être bien installée, elle ne ressent pas le besoin de rentrer chez elle. « J'ai envie qu'un jour tu puisses dire que tu vas bien. » Elle confesse également. Elle ne prétend pas vouloir être la cause de son bonheur. Elle prétend juste à être une bonne amie. Une amie assez bonne pour l'aider à ne plus dépendre de la drogue.

Quelques instants plus tard, le carnet qu'il tenait atterrit dans ses mains, et elle relève les yeux vers lui, son expression faciale reflétant silencieusement la question qu'elle se posait. Elle sourit en suite. « Je te promets de te ramener le carton rapidement, et de tout te laisser pour lire. Mais je te préviens, il y a vraiment trucs stupides. » Elle dit avec un sourire. « Aussi quoi ? » Elle demande, intriguée. C'est à ce moment qu'elle remarque l'écriture avec son nom de plume au dos du carnet. Elle regarde Elwïn, et le carnet. Puis elle fouille dans un de ses sacs et trouve le dernier ouvrage de l'écrivain pour comparer les écritures. « Tu es Abraxas ! » Elle dit avec une surprise teintée de joie. Woah ! Elle qui a toujours eut une certaines passion pour ses œuvres, c'est comme si tout était finalement en ordre, comme si tout s'expliquait enfin. « Je.. J'aime beaucoup tes romans. Je suis pas fan des romans de ce genre d'habitude, mais j'avoue que les tiens sont un peu mon pêcher mignon. » Elle est assez excitée.

Elle a beaucoup de questions qui lui trottent dans la tête, et qu'elle n'oser pas poser. Il est de bonne humeur, là, et elle ne veut pas gâcher le moment en abordant des sujets plus tristes. « Je me suis demandé tellement souvent si j'allais te revoir un jour. Ça m'obnubilait. Sans toi je serais sûrement pas là où j'en suis aujourd'hui sans toi, tu sais. Je ne sais pas pourquoi tu es partit, et je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais je sais que je suis heureuse que tu existes. » Elle dit avec un timide sourire. « Est-ce que tu as des questions ? Je sais que je parle beaucoup – pour ne pas dire énormément – depuis tout à l'heure, mais je que que tu me parles aussi. »


Défis :

Spoiler:

Elle continuait de parler. Encore et toujours. Ses yeux dévient. Il recommence à ne plus vraiment écouter, il ce concentre sur elle et sur le bleu de ses yeux. Sur ses longs cheveux blonds dorés et sur son air malicieux et plein de vie. Elle est tellement opposée à lui, tellement différente. Elle à bonne mine, elle semble fraichement épanouie, elle prend soin d'elle, elle est pleine d'humour. Il regarde ses mains, parce que c'est ce qu'il regarde toujours chez quelqu'un. Il à apprit à lire les lignes de celles-çi, et aimerai pouvoir observer celles de Marlene, il comprendrai alors mieux ce qu'elle à pu vivre, bien plus qu'avec des mots qu'il n'écoute pas vraiment. Elle lui parle de sa boutique, il sourit légèrement en continuant d'observer la sorcière, il n'a pas du tout écouté. Il observe la façon dont elle est habillée et pense, imagine, prend note. Elle ressemblait à un princesse. Elle vient d'une bonne famille, elle a de la prestance et beaucoup de charisme.

Elle s'exclame, elle parle d'Abraxas. Il tique et sort de ses pensées, parce que comme ça qu'il ce reconnait maintenant, c'est devenu son prénom à lui, loin d'Elwin: ce fichu nom de petit prince bien éduqué. Elle semble très surprise, impressionnée. Il sourit et prend confiance en lui, elle est fan de ses romans. Quoi de plus normal, il parle sans cesse d'elle à l'intérieur, elle à presque toujours été un personnage principal. Tantôt l'héroïne, tantôt l'ennemie. Mais il ne l'avait imaginée ainsi: si belle, si rayonnante. Il ce sentait bien en sa présence, c'était une amie. Elle lui parle de son passé, qu'il l'obnubilait. Qu'elle n'en serai pas la ou elle est aujourd'hui sans lui, et sa semble presque trop beau. Soudainement une ombre au tableau, que voulait-elle vraiment en le retrouvant maintenant ? Les fantômes du passé ne sont jamais loin et Elwin ce braque. Et si c'était une ruse ? Et si c'était une infâme Vélane venue le chercher ? Son coeur lui disait que non, qu'elle était la pour de bonnes intentions. Mais la peur est une ennemie qui prend toujours la place la plus importante.

Il ce pencha sur la table basse pour attraper sa baguette, il la saisie, gardant son bras droit le long du canapé, et discrètement, il exécuta un sortilège informulé. Il venait de verrouiller la porte. Il était à présent impossible pour elle de partir, pas tant qu'il ne l'aurai pas décidé. C'était une sécurité, il voulait être réellement certain qu'elle était son amie, qu'elle n'irai pas tout rapporter. Il lâcha sa baguette sur le tapis, l'air de rien, il avait été très discret. Il lui sourit doucement, puis lorsqu'elle eu fini de parler, il s'étira. Puis comme il l'aurai fait s'il avait été seul, il retira son tee shirt. Seul chez lui depuis des mois, il n'a plus l'habitude des manières que l'on doit avoir en présence de quelqu'un, alors c'est très naturellement qu'il reste prostré la, assis face à elle: torse nu. La peau très blanche et finement musclé, il reste néanmoins relativement maigre, il ne mange pas à tout les repas, parce qu'il n'y pense pas. « Promet moi de garder la secret. Sur tout ça. Sur Abraxas, sur Elwin. Je m'efforce tout les jours d'oublier mon ancienne vie, d'oublier qui je suis et d'ou je viens. "» Il tourna la tête vers les feuilles posées sur sa table basse « Alors je n'ai pas envie de parler d'avant. Je crois même que tu connais très bien ma vie, si tu as lu mes livres. "» Il baisse les yeux et s'en veut de lui avoir parlé si froidement, mais il à peur. Tellement peur d'être retrouvé. Tellement peur qu'elle demeure trop belle pour être vraie.

Il tourne la tête, regarde derrière lui sur une horloge tyrolienne très poussiéreuse. Il est déjà tard, ils ont beaucoup parlé, il fatigue. Son crâne lui hurle qu'il souffre. « Tu devrais rester la pour la nuit. " »Il songe, il n'a qu'un grand lit et un canapé ancien sur lequel ils sont installés. « Je n'ai qu'une chambre, tu peu dormir avec moi ou sur le canapé. Tu es chez toi pour ce soir." »Il venait de mettre une distance, comme un animal sauvage qui aimerai ce laisser aller à être en confiance mais qui reste méfiant par peur qu'ont lui fasse du mal. Il attendait qu'elle lui prouve qu'elle n'était pas la pour faire de mal. Après avoir parlé, il essaya de ce lever, y parvenant, sans pour autant être équilibré, il trébucha. Son corps lui hurlant d'arrêter de la malmener.

Défis :

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Elle aimait parler. Le silence la terrorisait souvent, ainsi que la solitude. Parler, c'était son moyen de se rattacher au monde, de s'assurer que Elwïn restait concentré sur elle. Elle avait beaucoup de choses à dire aussi. Après tant d'années passées à se l'imaginer, il était enfin là, alors elle ne pouvait pas s'empêcher de parler de tout et de rien, espérant juste ne pas l'ennuyer. Il semblait distrait, cela dit, alors qu'elle parlait. Comme si il n'écoutait pas vraiment, ou que d'une oreille. Mais c'était pas très grave, puisque, au moins, elle était avec lui.

Honnêtement, elle s'était attendue à ce qu'il ait ses doutes. A ce qu'il pense qu'elle n'était venue que pour le ramener dans le droit chemin que leurs parents avaient tracé pour eux. Mais elle comptait bien prouver le contraire, et juste l'aider. Elle s'attendait à ce qu'il ne lui fasse pas confiance tout de suite, et même si tout semblait bien se dérouler pour le moment, elle préférait de pas mettre la charrue avant les bœufs. Elle ne réagit pas tout de suite lorsqu'il attrapa sa baguette, et ne se rendit compte de ce qu'il avait fait que lorsqu'elle entendit le verrou de la porte tourner, signe qu'ils étaient à présent enfermés. Mais elle ne dit rien : ils s'étaient déjà mis d'accord sur le fait qu'elle allait rester, et si il se sentait comme ça plus en sécurité, elle n'y voyait aucun inconvénient. Alors elle fit comme si elle n'avait rien vu, pensant que c'était de toute façon la meilleure chose à faire.

Elle sentit ses joues rougir lorsqu'il se mit torse nu, et détourna le regard pour le fixer sur un objet complètement banal dans la pièce. Elle n'était pas du genre timide, mais bizarrement, c'est différent avec lui. Elle ne voulait pas brûler les étapes. Etmême si il était parfaitement bien battit, elle se serait sentie mal à l'aise de le regarder, elle aurait eu l'impression de faire quelque chose de mal. « Je te promets de ne rien dire à personne. » Elle jura, une main sur son cœur, et avec un sourire sincère. « Mais il faut que tu me dises comment tu préfères que je t'appelle. Si tu veux que je t'appelle Abraxas, par exemple. » Elle dit en le regardant dans les yeux.

Elle se sentit un peu coupable lorsqu'il répondit qu'il ne voulait pas parler. Peut-être était-elle trop curieuse, et qu'elle devrait se calmer, et éviter de poser ce genre de questions. Peut-être était-elle aussi la seule à être aussi enthousiaste pour ces retrouvailles. Mais après tout, ce n'était pas tant des retrouvailles pour Elwïn, comme il ne l'avait jamais connue. Elle sentit soudain une distance se former entre elle et Elwïn, et baissa la tête, essayant de ne pas avoir l'air trop déçue, ou blessée. Un peu découragée, elle murmura. « Je prendrais le canapé, c'est gentil. Je ne veux pas m'imposer... Je crois que je le fait suffisamment déjà. »

Elle avait eu dans la tête l'étrange idée qu'ils allaient parler une bonne partie de la nuit. Mais visiblement, elle avait mal pensé. Il était fatigué, sûrement à cause des drogues qu'il avait fumées. Elle vit qu'il avait du mal à se lever, alors elle lui donna un coup de main. « Est-ce que je peux t'emprunter quelque chose pour dormir ? Une chemise fera l'affaire... C'est juste que... » Elle baissa la tête. « Une robe c'est pas super confortable pour dormir, et je n'avais pas prévu de ne pas rentrer. » Elle se gratta le bras nerveusement. « Mais sinon je peux garder ma robe hein, c'est pas très grave. »

Défis :

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D'un seul coup, elle semblait gênée. Elle lui donnait l'impression de vouloir immédiatement disparaitre. Elle rougit. Elle était mal à l'aise, et c'est parfaitement ce que l'écrivain voulait. Il savait pertinemment que l'héroïne devait subir de nombreuses épreuves pour démontrer la pureté de son coeur et de ses intentions. Il la pousserai à agir naturellement, au cas ou elle serai la en mission. Elle lui promit de ne rien dire, ça lui semblait sincère. Mais avant tout, il devait déterminer si elle était l'héroïne et l'ennemie, pour le moment, son coeur lui criait que la première réponse était la bonne. Il sourit. Elle lui demanda ensuite comment elle devait l'appeler. Alors, toujours persuadé qu'elle pouvait être la pour le ramener chez lui, il décida de lui permettre de l'appeler par son véritable prénom, celui sous lequel elle l'avait toujours connu, parce qu'il ce doutait bien qu'elle aurait bien du mal à s'habituer à son pseudo. D'autant plus qu'elle connaissait ses romans. « Elwïn, c'est comme ça que tu m'as connu. » Dit-il doucement en ce maintenant tant bien que mal debout. Le poids des émotions qu'il ressentait le rendaient faible, il ce sentait très faible, la barrière de protection qu'il c'était construite c'était évanouie en présence de Marlène.

L'assurance qui était présente dans la voix de la sorcière s'en était allée, c'était maintenant une jeune femme peu sûre d'elle et peu rassurée qui ce dressait devant lui. C'était bien naturel, il était content de voir qu'elle ne ce braquait pas. L'ennemie ce serai déjà énervée, elle serai devenue plus ferme, et non plus douce. Il ce dit qu'elle avait sûrement du entendre le bruit des verrous de sa porte lorsqu'ils c'était enclenchés. La bâtisse était très ancienne et aucun bruit ne passait inaperçu, elle n'avait pas montré de signe de détresse, alors qu'elle était devenue sa prisonnière. Elle le trouvait même gentil, elle ne voulait pas s'imposer alors même qu'il la forçait. Alors il du ce résoudre à baisser sa garde. Il ce tapa littéralement la tête de la paume de sa main lorsqu'elle lui demanda un haut pour dormir avec une mine presque suppliante. Il faisait un piètre hôte, il ne pensait à rien, pas même au confort de Marlene. « Bien sûr, excuse moi. Dans ce meuble il n'y a que des vêtements de femme, prend ce que tu veux, et si quelque chose te plait, garde le. » Il pointa du doigt une énorme commode en Saule noir, dans laquelle ce trouvait tout les vêtements de sa défunte soeur. Princesse Von Dacht, elle avait laissé dans cet appartement moultes richesses, et il était certain que Marlene trouverai des merveilles dans ce meuble.

Prit d'équilibre, il marcha jusqu'à la salle de bain, laissant Marlène seule pendant quelques minutes. Lui laissant le temps de fouiller dans le meuble et de ce changer. Il en profita pour arroser ses plantes de trois coups de baguettes, pendant qu'il observait sa mauvaise mine dans le miroir de la salle de bain. Il ce passa de l'eau glacée sur le visage. Il pensait à Marlène, elle l'obsédait. Sentir sa présence chez lui le rassurait infiniment et il n'y pouvait rien, il voulait demeurer disant, aller ce coucher et faire comme s'il ce méfiait. Mais il n'en avait pas envie. Il voulait continuer de l'écouter, lui parler, s'ouvrir à elle et lui confier toutes ses choses qu'il avait vécu. Alors il revint dans le salon, s'appuyant sur le coin de la porte. L'observant.« Marlène. » Prononça-il, doucement. « Je suis heureux que tu sois la, de te connaitre, enfin. J'ai passé des mois complètement seul, je ne sais pas comment réagir en présence de quelqu'un, je ne sais pas comment exprimer ce que je ressent maintenant. Mais je me sent bien. » Il s'avança, jusqu'à être près d'elle, à quelques centimètres.

Défis :

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En même temps, comment était-elle supposée garder son assurance quand tout d’un coup son hôte se faisait froid et distant, encore plus qu’avant ? Il était difficile pour elle d’être optimiste quand son vis-à-vis ne semblait pas très accueillant. Et pourtant, il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Elle ne comprenait pas trop son raisonnement : il était ému un moment, et celui d’après, il était hostile et réservé. C’était à ne plus savoir sur quel pied danser, vraiment.  « Alors ça sera Elwïn. » Elle répondit en retour, souriant tant bien que mal.

Un moment de silence s’établit alors dans la pièce, et elle est gênée. Elle tripotait ses doigts nerveusement lorsqu’il se tapa la paume de sa main contre sa tête. Surprise, elle le regarda un moment, un sourcil arqué. Puis elle sourit, un peu soulagée qu’il ait de quoi la faire dormir.  « Merci beaucoup, je vais aller voir. » Elle dit alors qu’il s’en alla dans la salle de bain. Elle ouvrit alors la commode pour y trouver un tas de vêtements. Elle ne trouva pas grand-chose pour dormir, mais elle réussit cela dit à mettre la main sur une robe de chambre rose en satin. Elle était peut-être un peu courte, mais elle ne pouvait pas tellement faire la difficile, n’est-ce pas ? Et puis au final, l’essentiel était caché ( Clique pour la chemise de nuit ! ). En l’enfilant, elle fut étonnée que le vêtement lui aille aussi bien, comme si cette robe de chambre avait été taillée pour elle. Elle plia ses vêtements et les mit dans un coin, retirant ensuite ses escarpins noirs pour attendre le retour de son hôte.

Il ne se fit pas désirer très longtemps et réapparut bien assez vite à l’encadrement de la porte. La jeune femme se sentit un peu gênée de se montrer en tenue de nuit devant lui, mais bon. Elle avait vécu pire, elle pouvait bien survivre à ça. Cependant, il s’approcha très près d’elle, et dit des choses tellement perturbantes qu’elle ne put s’empêcher de baisser la tête en rougissant un peu. Elle avait soudain conscience du fait qu’il fasse au moins une bonne tête de plus qu’elle. Sa voix était grave, et son torse nu vraiment proche d’elle. Elle sentit son rythme cardiaque accélérer, et prit une longue inspiration.  « Je suis contente de te connaître aussi. Et je comprends. Je suis un peu envahissante, je sais. Je parle beaucoup, et je veux savoir beaucoup de choses. » Elle dit en se grattant un peu le bras nerveusement.  « Mais c’est parce que j’ai tellement envie de savoir plein de choses sur toi. Je te trouve troublant, et intéressant, passionnant. J’ai l’impression de te connaître depuis si longtemps alors que je sais si peu de toi… » Elle dit, et laissa sa phrase en suspension pendant quelques secondes.  Il était proche, tellement proche.  « Il est tard, et tu es fatigué, et je t’ai demandé beaucoup trop de choses. Et je vais sûrement encore te poser beaucoup de questions demain. Mais c’est juste… Je veux juste te connaître. » Elle avait bien conscience qu’elle se répétait, mais l’avoir aussi proche d’elle lui embrouillait l’esprit.  « Après une bonne nuit de sommeil, on ira sûrement bien mieux tous les deux. »

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