Si les dernières paroles de Niclas étaient blessantes, celles-ci étaient encore pire. Il était difficile de cacher ses yeux humides suite aux accusations de son ennemi juré.
Il lui avait pris le poignet, l'emmenant à l'écart. Elle avait voulu résister, mais Niclas semblait avoir plus de force. Plongée dans le noir, elle ressentait ce geste comme une agression, n'ayant aucune maîtrise sur sa direction, aucune information, et n'ayant aucun geste rassurant pour la mettre en confiance. Elle avait juste la main de Niclas qui emprisonnait son poignet. Et puis, elle avait ces paroles ...
Sa vie était si misérable que ça ? Il était peut-être préférable de naître moldue qu'être aveugle ... Ne pas pouvoir bénéficier de la vue était un handicap important, même quand on était muni d'une baguette magique !
Elle avait tenté de reprendre son poignet, alors qu'ils étaient à l'écart cette fois-ci, mais Niclas resserra sa prise, provoquant une douleur et un engourdissement dans la main de la Serdaigle. Mais qu'est-ce qui était le plus douloureux ? Cette douleur physique ou ce qu'il était en train de lui dire ...
"Mêle-toi de ce qui te regarde, et n’essaye pas de t’immiscer dans ma vie, tu n’y as pas ta place."
Cette phrase la blessa encore plus que n'importe quelle autre. Ne pas faire partie de la vie de Niclas semblait être une tragédie, elle ressentait pourtant ce besoin d'être auprès de lui, même si la plupart du temps, elle avait envie de le frapper. Elle ne comprenait pas ces émotions et ces sentiments contradictoires.
Alors qu'il eut terminé son discours, Sue finit par se dégager, massant immédiatement son poignet endolori.
- " T'as terminé de te prendre pour quelqu'un de plus important que n'importe qui d'autre ! Tu vas finir par ne plus savoir soulever ta baguette, telllement elle va être grosse ! (version moldue : avoir le gros cou ou les chevilles qui enflent) " s'était-elle exclamée, sentant son menton trembler de rage et de tristesse. Elle avait envie d'éclater en sanglots suite à ce que Niclas venait de lui faire subir en la tirant sans ménagement, tout en lui disant toutes ces horreurs. Comment pouvait-elle être touchée à ce point par ce qu'il disait ou pensait ?
- " C'est toi qui est méprisable ! Tu n'est que méchanceté et vanité ! Tu me dégoutes ! " avait-elle ajouté. Puis, elle s'était rapproché d'un pas ... " Tu m'entends ? Tu es monstrueux ! " avait-t-elle dit tout en le poussant, ses deux mains sur le torse du Serpentard. " Je te hais ! " avait-elle surrenchérit en venant au poing en les abattant là où elle pouvait l'atteindre, sans penser qu'il puisse répliquer.
La force de ses mots exprimaient la passion qu'elle pouvait éprouver pour lui. Comment expliquer cette opposition ? Ils étaient comme le yin et le yang, le Nord et le Sud, la Belle et la Bête ...