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Tout a changé, mais entre nous rien ne change. Alice & Lys

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MessageSujet: Tout a changé, mais entre nous rien ne change. Alice & Lys Tout a changé, mais entre nous rien ne change. Alice & Lys 129196351Dim 30 Aoû 2015 - 19:26

Entre nous rien ne change
Alice
feat.
Maddysander


 

 



 

 

“La véritable amitié ce n'est pas d'être inséparables, c'est d'être séparés et que rien ne change. ”

Alice,

Je t’écris une énième lettre, en espérant de Lolotte finira enfin par te trouver. Je m’inquiète pour toi, tu n’imagines pas à quel point. Six mois que je n’ai plus de nouvelles, que je ne t’aperçois même plus à l’école supérieure. Que t’est-il arrivé enfin ?!

Lysander et moi rentrons d’un voyage en Grèce où l’on a été employés en tant que saisonniers pour l’été. Le congrès d’Amitié Mondiale Inter-Sorciers a organisé une rencontre entre différentes écoles de magie sur l’île Falkonera. Aussi recherchaient-ils des volontaires pour s’occuper de différentes animations. C’est le rôle qu’a joué Lysander en animant diverses soirées karaoké et autres feux de camp. Il a ainsi pu faire connaître sa musique. Je suis tellement heureuse pour lui, et j’espère sincèrement qu’il pourra bientôt en vivre. Pour ma part, il m’a été attribué le poste de soignante, grâce au soutien du docteur Wadge. Je m’occupais ainsi de l’infirmerie, soignant tous les petits bobos des élèves. Si tu savais comme j’étais fière d’occuper ce job. J’aurai tellement aimé que tu sois là, toi aussi.

Nous venons tout juste de vider nos valises et ranger nos affaires. Cela fait désormais un an que nous sommes dans notre petit appartement et, si l’aménagement a été long et fastidieux, notre petit nid est désormais parfaitement installé –si l’on oublie notre petit côté bordélique, bien entendu. Je crois que nous avons réussi à créer notre propre univers, mêlant les origines moldues de Lys, le monde magique, mes origines françaises et même mon don de métamorphomage. J’aimerai tellement que tu puisses voir ça ! Nous avons même la télé ! C’est le grand luxe.


Levant la tête de sa lettre, Maddy réfléchi un instant avant d’écrire la suite. Que dire de plus ? Il fut un temps où les deux Poufsouffles partageaient chaque instant de leurs vies dans les moindres détails. Les bons moments, ainsi que les pires. Toujours prêtes à faire la fête, elles se creusaient la tête pour organiser des soirées dignes de leur maison. Aussi passaient-elles du temps en cuisine, à préparer des centaines de cookies pour leurs amis, inventant même parfois des boissons, toutes plus farfelues les unes que les autres. Il leur arrivait même de plaisanter, riant aux éclats en s’imaginant tenir une auberge à la Faraa et Analynn Kempf, leurs idoles. Malgré toutes ces rigolades et leur envie commune de se lancer dans un tel projet ensemble, elles préférèrent garder les pieds sur terre et se lancer dans des études leur correspondant davantage : Justice sorcière pour Alice, Médicomagie pour Maddy. Néanmoins, toujours enfouie quelque part dans l’esprit de la jeune métamorphomage, cette envie d’ouvrir une sorte de salon de thé avec sa meilleure amie reste comme une évidence pour elle. Mêlant ce désir avec celui d’ouvrir un parc de botanique, elle s’imagine très bien une petite serre dont les vitres seraient maintenues par des barres couleur bronze. A l’intérieur de cette serre seraient installés des pots de fleurs vermeils contenant de l’alihosty. Et, posés juste devant, des écriteaux présentant un jeu de mot sur l’hystérie, en clin d’œil à cette plante. Néanmoins cette idée semble devenir insignifiante aux yeux d’Alice, comme si elle s’étranglait dans les bras d’un filet du diable, ou se faisait écraser par les branches sans pitié du saule cogneur, perdant ainsi tout son sens. « Pfffff. » Laissant échapper un profond soupir de désespoir, l’étudiante médicomage laisse son regard se perdre sur le papier jaunâtre jusqu’à ce que l’encre ébène se floute totalement. Sentant les larmes lui monter aux yeux, elle s’accorde une pause pipi puis file dans la chambre à coucher où elle change les draps, remplaçant la parure azure par une prune, plus sombre, assortie à son humeur du jour. Retournant dans le salon, elle s’assoit de nouveau face à son parchemin puis, par réflexe, se relève pour aller ramasser les miettes dans la cuisine. Driiiing, driiiing. Le téléphone sonne. Arquant un sourcil, Maddy tourne la tête mais s’aperçoit très vite que son chéri vient de décrocher. De toute façon, ce téléphone ne sert qu’à communiquer avec les Dawson et à commander pizzas et sushis. « Aïe ! » hurle-t-elle tandis que son genou effleure le pied de la table alors qu’elle s’assoit pour la troisième fois face à son courrier.

Je tourne en rond. J’ai l’impression d’avoir perdu une sœur. Je ne sais comment te faire comprendre à quel point ton départ me fait mal. Bien sûr, il y a Lysander. Il est tout pour moi, je peux absolument tout lui confier. Il me fait rire et m’apporte tout l’amour dont j’ai besoin. Maëlyn et Ariena sont là pour moi également. On s’organise souvent des sorties à Pré-au-Lard ou sur le chemin de Traverse. D’ailleurs un nouveau bar a ouvert ses portes sur le chemin de Traverse. Ca s’appelle « Tentacula vénéneuse. » On a hésité un moment avant d’oser y entrer, du fait de ce nom étrange, mais en fait c’est « the place to be », comme on dit ; bien que je reste tout de même un peu méfiante, en partie à cause de la quantité indénombrable de bubobulb présente à l’intérieur (je soupçonne un trafic, mais je vais mener l’enquête pour en savoir plus !).
Quoiqu’il en soit, malgré ce soutien de la part des mes proches, j’ai l’impression d’avoir perdu une partie de moi depuis ton départ. Je passe souvent des heures à me perdre dans mes souvenirs, me rappelant nos franches parties de rigolade durant les cours du professeur Binns qui semblait se prendre pour un caméléon. Tantôt vert du fait du grand tableau derrière lui, tantôt orangé lorsque les rayons du soleil venaient l’éclairer, on rigolait tellement que ma propre chevelure ressemblait à un arc-en-ciel. Tu étais d’ailleurs la seule à pouvoir lire en moi comme dans un livre ouvert. Les variations de teintes de mes cheveux n’avaient aucun secret pour toi. Tu as été la première au courant de mes sentiments pour Lysander du fait de la couleur rose qu’avait pris ma crinière (quoique, ce n’est pas la couleur la plus difficile à traduire). Le professeur McGonagall aussi a été un véritable soutien dans la maîtrise totale de mon don, et ce, malgré les moqueries de Brionan O’Shea, qui me rabaissait ouvertement. Avec le recul je pense qu’elle était simplement jalouse.


« Atchoum ! » A croire que le simple souvenir de Brionan ravive chez Maddy une ancienne allergie. S’accordant un moment de rigolade (probablement dû à toutes ces émotions ranimées par ces souvenirs), elle quitte le salon et prépare du thé, embrassant Lysander au passage. « Tu en veux ? » Murmure-t-elle en enjambant sa guitare. Servant le thé noir dans des tasses à l’effigie de la reine d’Angleterre, elle s’installe un instant sur le canapé, où elle est rapidement rejointe par son amoureux, et Shadow, son sacré de Birmanie. « Alice me manque, tu sais. Ca fait six mois que je lui écris chaque semaine, sans jamais avoir de réponses. J’ai peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. » Se confit-elle alors, sentant les sanglots se coincer dans le fond de sa gorge. Relâchant la pression, elle laisse les larmes couler le long de ses joues, se blottissant dans les bras de son chéri. Elle reste ainsi de longues minutes, jusqu’à ce que la boule dans son estomac s’estompe totalement, puis elle file terminer sa lettre pour de bon.

Je pense que tu as suffisamment de lecture. Je t’écrirai une nouvelle lettre très bientôt. Néanmoins, si l’envie te prend de venir nous rendre visite à l’appartement, sache que nous t’accueillerons toujours à bras ouverts.
Je t’embrasse,

Maddy.


Pliant soigneusement sa lettre, la belle métamorphomage la glisse dans une enveloppe, ajoutant à l’intérieur une jolie photo des deux amies dans leurs robes de Poufsouffle, prise bien des années plus tôt par Enzo. Lolotte, la chouette hulotte, se charge alors de faire la transmission.

La journée se termine d’une façon plus agréable. Passant la soirée au restaurant, les deux amoureux profitent de ce moment ensemble pour se changer les idées…

Le lendemain :

Se levant à une heure tardive en ce beau dimanche de septembre, Lysander et Maddy décident de profiter de cette dernière journée de vacances pour… ne rien faire ! Reprenant les cours le lendemain, la métamorphomage s’apprête à commencer sa troisième année d’étude de médicomagie. Probablement l’une des plus intéressantes, puisqu’il s’agit de la dernière passée sur les bancs de l’école. En effet, les quatrième et cinquième années étant des années de spécialisation, elles se déroulent exclusivement entre les murs de Sainte Mangouste.

Se prélassant sur le transat disposé sur le balcon, Maddy profite du beau temps pour lire un nouveau roman offert par sa maman. Quand… Toc toc toc. Sursautant, Maddy, qui n’attendait personne, lance un regard interrogateur à Lysander. « Tu vas ouvrir ? » Demande-t-elle en rentrant dans le salon.


© Gasmask




• Faire un post de 1000 mots ▬ 4 dragées
• Embrasser un personnage du sexe opposé ▬ 1 dragée
• Faire un post avec dix noms de couleur ▬ 3 dragées (bronze, vermeil, jaunâtre, ébène, azure, prune, vert, orangé, rose, noir)
• Faire un post avec au moins cinq détails complètement insignifiants ▬ 3 dragées (pipi + parure de lit + miette + guitare + mug reine d’Angleterre).
• Faire un post avec au moins cinq onomatopées  ▬ 3 dragées (pfff, dring dring, aïe, atchoum)
• Citer les prénoms de 10 membres différents du forum dans un post ▬ 3 dragées (Alice, Lysander, Maëlyn, Ariena, Binns, McGo, Maddy, Bree, docteur Wadge, Enzo)
• Pack botanique : tentacula vénéneuse, bubobulb, alihosty, saule cogneur, filet du diable ▬ 2 dragées
• Faire un sujet à minimum 2 membres en plus de votre perso ▬ 2 dragées
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MessageSujet: Re: Tout a changé, mais entre nous rien ne change. Alice & Lys Tout a changé, mais entre nous rien ne change. Alice & Lys 129196351Mar 1 Sep 2015 - 0:12

Je tourne en rond comme un lion en cage. Je fais semblant d'écrire ma prochaine chanson, mais en vérité ma tête est ailleurs. J'entends simplement la plume de Maddy qui gratte le parchemin de sa lettre. Sa lettre destinée à Alice. Une de plus. C'est quoi, la centième maintenant ? Pourtant Alice ne lui répond toujours pas. Mais je m'abstiens de commentaire. Quand j'avais essayé une fois d'en parler gentiment avec ma chérie, de lui dire que peut-être ça ne servait à rien de s'acharner, qu'Alice avait probablement tourné la page, que si elle avait envie d'être jointe, elle aurait répondu... mais ça n'avait fait que bouleverser encore plus Maddy. Du coup depuis je n'avais plus rien dit, essayant de soutenir au maximum ma bien-aimée. C'est-à-dire en ne faisant pas grand-chose. Car je ne sais pas quoi faire, autre que l'écouter, la serrer dans mes bras, et lui dire de ne pas perdre espoir. Et c'est ça qui me rend dingue. Ne pas savoir quoi faire pour soulager la peine de celle que j'aime comme un fou.
Bien sûr, Alice me manque énormément aussi. Elle était aussi à Poufsouffle lorsque nous étions à Poudlard, et mon amitié avec elle remonte même à avant celle qui me lie à Maddy. C'est une fille pleine d'énergie, de gentillesse, de cœur, toute pétillante et à la recherche d'aventures. Elle a toujours des idées loufoques qui m'amènent si souvent à rire. Little Miss Sunshine, c'est comme ça qu'on l'appelait durant nos années Poudlard. Je souris rien qu'en y pensant. Mais même si j'aime beaucoup Alice et qu'elle me manque, je lui en veux. Je lui en veux cruellement pour ce qu'elle fait subir à ma Maddy. Envoyer juste un petit mot de réponse, même version télégraphique, ça n'a jamais tué personne...

Soudain, ma copine se lève comme si elle venait de réaliser qu'elle était assise sur une fourmilière, puis fait un petit tour nerveux de l'appartement avant de s'asseoir à nouveau à son parchemin. Je soupire en la regardant tremper fébrilement sa plume dans l'encrier. A ce moment-là le téléphone sonne, mais ça ne perturbe même pas Maddy-chérie, tout absorbée qu'elle est à sa lettre. De toute façon, le téléphone est sûrement pour moi, sinon on aurait une chouette dans le salon ou bien une tête dans la cheminée si quelqu'un voulait communiquer avec Maddy. Je me lève donc du canapé, heureux d'avoir une distraction pour m'empêcher de me morfondre. Je décroche le combiné. Ce sont mes parents. Au final, malgré tout, j'ai tout de même la tête ailleurs et ne peux m'empêcher de me faire du souci pour ma chérie. Après avoir échangé des banalités avec mes parents et fait répéter cinq fois sa phrase à ma mère car mes pensées étaient à autre chose, je décide de raccrocher en prétextant un mal de tête tout en leur promettant de rappeler un autre jour.

Je reprends mon calepin et me mets à faire les cents pas dans le salon, espérant que ça me donne de l'inspiration pour mon nouveau couplet. Lorsque j'entends dans mon dos ma chérie éclater de rire. Je me retourne et souris avec elle avant de répondre à son baiser. Je ne sais pas ce qui a tout à coup redonné le sourire à ma belle, mais j'en suis reconnaissant. Alors qu'elle me demande si je veux du thé, j'acquiesce et viens la rejoindre sur le canapé, me disputant la place avec Shadow. « Alice me manque, tu sais. Ca fait six mois que je lui écris chaque semaine, sans jamais avoir de réponses. J’ai peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. » Je passe un bras autour des épaules de mon aimée et la presse doucement contre moi. « Je sais, mon amour, elle me manque aussi. Mais s'il lui était arrivé quelque chose, on l'aurait su. Par d'autres amis, par sa famille, par les journaux, on l'aurait su. Elle est peut-être tout simplement... » j'hésite sur le mot à employer. « occupée. » Je me mords la langue. C'est tout ce que je trouve de mieux à faire pour ne pas laisser paraître le fond de ma pensée. Dans mes bras, ma chérie se blottit encore plus étroitement contre mon torse et se laisse aller aux larmes. Une vague de colère me submerge alors. Colère contre Alice et contre mon impuissance. Je ravale mes sentiments négatifs puis dégage tendrement le visage de ma copine des mèches trempées qui s'y collent. Sachant qu'aucune parole ne pourra la consoler, je me contente d'embrasser ses joues, asséchant les sillons de ses larmes. Je veux qu'elle sente que je suis là pour elle, quoiqu'il arrive. Qu'elle peut se laisser aller, qu'elle n'est pas toujours obligée d'être forte en ma présence.

Je la garde ainsi tout contre moi jusqu'à ce qu'elle se sente assez remise pour achever sa lettre et l'envoyer par chouette. Alors que j'observe ma chérie s'affairer, j'ai soudain une idée : « Ca te dirait un dîner aux chandelles, ce soir ? » espérant qu'elle soit d'humeur à vouloir oublier, le temps d'une soirée, tous ses soucis. Tout dans son regard et dans son timide sourire me dit qu'elle est bien de cette humeur-là. Je lui adresse un clin d’œil malicieux.

Le lendemain.
« Bonjour Beauté. » je susurre à l'oreille de Maddy alors que ses yeux papillonnent en se réveillant. Ce matin, c'est le dernier dimanche de vacances et on compte bien en profiter à fond. Bien sûr, en temps normal je peux aussi me permettre de faire la grasse matinée vu que la plupart du temps mon emploi de serveur ne m'oblige qu'à travailler le soir, et mon autre métier de chanteur n'est soumis à aucune contrainte temporelle - du moins tant que je ne suis pas connu. Mais demain ma chérie reprend les cours et c'est sûrement le dernier jour où je pourrais l'avoir totalement à moi et n'aurais pas besoin de la partager avec ses cours à revoir. Je l'embrasse alors fougueusement, l'empêchant de sortir du lit.

Après un moment passé à traînasser, nous nous levons enfin. Pour ne pas aller bien loin. Maddy se prélasse dans le transat au soleil, un livre dans les mains, pendant que moi je la sustente en cocktails - sans alcool - et autres jus et nectars. En effet, ma patronne m'a demandé d'agrandir notre carte des boissons, donc je m'essaie à plein de nouveaux mélanges, espérant tomber sur la perle rare. J'espère que je n'empoisonne pas Maddy ce faisant ! « Alors, tu en penses quoi de celui-là, mon cœur? » je lui demande en goûtant à mon tour. Je réprime une petite grimace. « Un peu amer, non ? »

J'ajoute ce nouveau verre à ceux qui s'alignent déjà aux pieds de Maddy - si elle ne passe pas la prochaine heure à aller toutes les deux minutes aux toilettes ce sera un miracle - et repars confectionner un nouveau mélange. Puis, alors que je suis en train de presser une orange, j'entends frapper à la porte. Qui ça peut bien être ? Je lance un regard à ma chérie, mais celle-ci semble tout aussi étonnée que moi. « Tu vas ouvrir ? » Je m'essuie donc les mains et me dirige vers la porte tandis qu'elle me rejoint dans le salon. Je fais tourner la poignée et ma mâchoire se décroche au point que je m'étonne qu'elle ne racle pas le sol. Car la porte vient de s'ouvrir sur...

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