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La vie peut être d'une cruauté... [Gideon]

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Soyle Hoover

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MessageSujet: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Mer 2 Nov 2016 - 15:25

Soyle savait très bien ce qui grondait dehors. Elle avait beau vivre dans l’un des endroits les plus sécurisés du monde magique, elle avait tout de même des oreilles. Quelque chose inquiétait un peu tout le monde, quelque chose qui grondait de plus en plus fort. Pour le moment elle n’avait pas encore été inquiétée directement. Mais nul doute que cela finirait certainement par arriver. De toute façon, il n’existait que deux solutions à partir de maintenant. Soit le Ministère arrivait à stopper tout ça (rien que d’y penser Soyle sentait sa gorge se nouer en imaginant sa petite Alice en face de cette pagaille), soit ils passeraient tous un très mauvais moment. Y compris elle, elle qui n’était visiblement pas au goût de ces mystérieuses personnes qui rodaient dehors. La belle savait se défendre si besoin, mais c’était inquiétant pour tout le monde cette situation. Enfin, elle verrait bien. Impossible de savoir réellement ce qui allait se passer prochainement. Mais il était certain que cela se rapprochait inéluctablement.

Pour ceux qui pouvaient en douter encore, Soyle leur répondrait que certains évènements parlaient d’eux-mêmes. Il y a peu, le couple Prewett avait connu une fin tragique. Ils laissaient derrière eux deux enfants, deux garçons. Un évènement des plus tristes. Elle connaissait les deux garçons. L’un d’eux avait déjà quitté l’école, ils avaient gardé contact. Gideon Prewett était quelqu’un de très doux qu’elle avait toujours connu comme étant très agréable à vivre et qu’elle avait eu plaisir à revoir après sa sortie. Les pauvres garçons. Soyle avait une tendresse toute particulière pour eux, surtout Gideon en fait. Il n’y avait rien de mal placé dans tout ça. Mais ils s’étaient vus régulièrement pendant ses études et après cela ils avaient simplement continué à échanger. Il était tout à fait agréable, intelligent, discuter avec lui était tout ce qu’il y a de plus sympathique. Oui, une forme d’amitié toute simple. Leurs parents avaient eu une importance capitale pour une cause qui ne pouvait que toucher Soyle de par ses origines moldues. C’était toutes ces raisons qui l’avaient bien entendu poussé à venir à leurs funérailles. Pour eux, mais aussi pour leurs fils qui devaient se sentir très seuls maintenant. La belle ne pouvait que les comprendre. Elle avait elle aussi perdu ses parents il y a quelques années. Pas dans les mêmes conditions bien sûr, même si il lui était difficile de dire ce qu’elle aurait préféré. Cet accident de voiture avait été tellement idiot selon elle. Ils avaient basculé d’un pont, tout simplement. Quelque chose de facilement évitable. Si ils n’avaient pas décidé de voyager sous la pluie, si sa mère s’était réveillée pour les sortir de là, si elle n’avait pas eu ce goût de tout faire à la moldue, tout cela aurait pu éviter cet accident. Alors que pour les parents de Prewett, c’était la volonté de personnes qui avaient décidé de mettre fin à leurs jours. Le tout dans une certaine violence. Oui, même elle avait été très touchée par leur sort.

Ce jour-là, Soyle avait décidé d’inviter Gideon à venir prendre un thé. Juste pour le changer un peu. Dire qu’elle lui changerait les idées était peut-être beaucoup. Le sujet finirait bien par revenir. C’était inévitable ou presque. Mais le changer d’environnement serait peut-être bénéfique. Elle l’espérait en tout cas. Pour le moment ils s’étaient toujours vus dans les cafés ou pubs qu’ils connaissaient, ou bien entendu à l’école en cours mais c’était très différent. Pour le coup, elle n’était pas fan. La jeune femme n’avait pas spécialement envie de l’exposer à ce point aujourd’hui. L’école n’était pas spécialement envisageable non plus. Alors pas de problèmes, elle l’avait convié à venir la rejoindre chez elle. Durant le week-end, elle pouvait quitter l’école quelques temps, rejoindre son appartement de Londres et le recevoir dans de meilleures conditions. Juste entre eux, sans personne pour interférer dans leur conversation, peu importe le tournant qu’elle prendrait. C’était un petit appartement sans prétention, juste une chambre, salle de bain, cuisine et salon. Le minimum. Si elle voulait être plus à l’aise elle pouvait toujours aller en Pologne. Mais elle n’allait tout de même pas le faire venir jusque là-bas le pauvre. En début d’après-midi, la belle avait pris son chat sous le bras pour revenir chez elle tranquillement. La minette était habituée à faire ces allers-retours et ne tarda pas à aller se rouler sur le canapé pour y faire sa sieste habituelle. Une belle chatte norvégienne blanche qui laissait ses traces sur le beau canapé noir de la belle. Mais bon, elle n’avait pas la volonté de lui interdire la pauvre. Elle avait ainsi tout le temps de préparer le thé et quelques petites douceurs. Soyle était d’un naturel curieux et adorait ramener de thé de ses voyages, des excentricités qu’elle trouvait par hasard. Elle avait donc des pots avec de petits parchemins accrochés aux couvercles pour indiquer leurs noms et provenances. Elle laissait toujours le choix à ses invités. La jeune femme les disposa donc sur un petit plateau. Le temps de terminer son Makocz, un gâteau au pavot, et elle entendit la sonnette. Toujours souriante, elle alla ouvrir à son jeune invité. Elle le salua avec beaucoup de bienveillance. Elle avait envie qu’il se sente bien, au moins un peu. Elle imaginait facilement que ce n’était pas la grande forme ces derniers temps. La belle avait envie de le mettre à l’aise et le rassurer. Ici, ils seraient tranquilles, et donc leurs esprits le seraient un peu plus également. Pendant qu’il s’installait, elle alla chercher le gâteau qu’elle avait préféré ne pas mettre sur la table tant qu’Isis était encore sur le canapé. Cette petite bête était très maligne et aurait été capable de partir dans un coin avec la pâtisserie entre les crocs. Mais puisqu’elle était là maintenant, la minette se tiendrait tranquille.

- Sers-toi ce qui te tente. Tu es comme chez toi.

Elle le laissa examiner les pots de thé pendant qu’elle coupait des parts de Makocz qu’elle posa devant eux.

- Alors, comment tu te sens ?

Soyle mettait un peu les pieds dans le plat quelque part. Mais il était libre de refuser de la suivre tout de suite. Disons qu’elle prenait la température avant de commencer quoi que ce soit. Elle tenait quand même à lui après tout, même si c’était un ancien élève et un tout jeune ami. Mais peu importe.
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MessageSujet: Re: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Jeu 10 Nov 2016 - 9:54

La vie reprenait doucement son cours. Pour Molly, qui ne vivait plus avec les parents depuis plusieurs années et qui avait maintenant Arthur pour la soutenir et Bill et Charlie pour apporter joie et bonheur dans sa vie, et surtout parce qu’elle faisait preuve d’un courage sans faille depuis l’événement, tout avait semblé reprendre sa place assez automatiquement. Gideon savait que des trois enfants Prewett, c’était Molly la plus forte.
Pour Fabian, les choses étaient peut-être plus compliquées. Il était le petit dernier, celui qui faisait assez de bêtises pour recevoir assez régulièrement des lettres de remontrances baignées par l’amour de ses parents. Cette année, il était seul à Poudlard et Gideon se faisait d’autant plus de mauvais sang pour son petit frère qu’il avait l’impression d’avoir abandonné aux bras de Poudlard, bien que ce soit un contexte tout à fait familier pour lui, apte à le consoler ou au moins à le réconforter.
Pour Gideon, la vie avait pris un tournant tout autre. Il avait l’impression d’avoir été propulsé violemment dans un monde adulte qui l’impressionnait, lui faisait peur et sans pouvoir être soutenu par les deux adultes pour qui il avait le plus d’admiration. Fini Poudlard, bonjour le département de la justice magique, adieu maman et papa, adieu la maison. Il avait depuis la fin des vacances mobilisé toute son énergie à ses cours d’aspirant-auror.

Plus de trois mois étaient passés depuis ce que Gid qualifiait toujours dans sa tête « d’événement », comme on qualifierait un grand jour mais pour lui avec tout l’aspect négatif qu’il impactait, incapable d’employer des mots plus concrets : l’attaque, la mort, la tragédie.
Aujourd’hui, il avait été invité par le professeur Hoover. Soyle, comme il avait toujours du mal à l’appeler. Alors il évitait au maximum de l’appeler par son nom ou prénom. Il avait transplané directement devant chez elle à l’heure du thé et avait sonné, un peu hésitant, appréhendant il ne savait quoi…

« Bonjour ! Merci pour l’invitation… »

Le professeur Hoover avait cette aura protectrice et bienveillante qui participa aussitôt qu’elle eut ouvert la porte à le mettre un peu plus à l’aise. Installé sur le canapé, il observait sans l’approcher le chat de Soyle, pendant que cette dernière était allée chercher de quoi rendre plus réelle cette invitation à boire le thé. Il se servit un thé dont le nom lui semblait le plus exotique possible, curieux de découvrir de nouveaux parfums, et réchauffa ses doigts autour de sa tasse brûlante. La question du professeur Hoover ou plutôt de Soyle, pas plus que la façon dont elle l’avait tourné, ne le surprit pas outre mesure. Il hésita quelques instants.

« Eh bien… Ça va. De mieux en mieux. Oh, bien sûr, pas comme avant, ça ne pourra plus jamais être comme avant, mais… le temps finit toujours par cicatriser même les pires blessures, n’est-ce pas ? »

Il baissa les yeux sur sa tasse, soufflant sur l’eau parfumé, et but une petite gorgée qui lui fit l’effet d’un énergisant.

(500 mots)


Dernière édition par Gideon Prewett le Lun 26 Déc 2016 - 1:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Ven 11 Nov 2016 - 0:05

Il  arrivait toujours un moment dans la vie où l’on avait besoin de quelqu’un d’autre avec soi. Quelqu’un à nos côtés pour qu’on puisse se sentir mieux. Même si au fond on pouvait se sentir satisfait de sa situation. C’était dans la nature humaine, on ne pouvait simplement pas avancer seul indéfiniment. Certains le voulaient, mais en général, cela se terminait assez mal. Soyle avait compris depuis très longtemps que s’isoler était plutôt une mauvaise idée. Elle s’appliquait à faire l’inverse. Surtout pendant les moments difficiles. Parce que malheureusement la vie ne pouvait pas s’écouler sans le moindre petit problème. Fatalement on avait tous un moment difficile à passer. Certains en passaient plus pourtant. Ou peut-être pas plus mais de plus importants. Les jeunes Prewett par exemple en avaient un gros à passer. La jolie rousse n’avait pas connu la plus grande. Ou vraiment de très loin. Mais les deux plus jeunes, elle les avait bien connus. Et le connaissait toujours bien sûr. Fabian était encore à l’école alors ils se voyaient régulièrement. Pour ce qui était de Gideon… disons que c’était un peu plus compliqué. Le jeune homme venait tout juste de quitter l’école. C’était déjà assez important de passer cette étape. Alors avec cette catastrophe à rajouter à ses difficultés. Pauvre petit… Ils avaient déjà sympathisé à l’école alors c’était presque naturellement que Soyle avait décidé d’essayer de le sortir un peu de tout ça, même quelques instants.

Elle l’avait donc invité chez elle, sans plus se compliquer la vie ni la situation. Elle avait été son professeur. Elle avait porté de l’intérêt à ses parents. Aujourd’hui c’était un jeune homme seul et sans doute avec de tristes pensées en tête. C’était naturellement qu’elle avait envie de l’aider un peu. La jeune femme n’espérait pas lui redonner le sourire ou lui faire oublier une telle chose. Pour avoir vécu une période similaire elle savait que ce n’était pas même la peine d’essayer. Mais si elle pouvait l’aider à se sentir, ne serait-ce qu’un tout petit peu plus léger, quelques secondes, elle aurait gagné.

- Bonjour ! Merci pour l’invitation…

Soyle lui sourit en réponse. Ce n’était pas grand-chose pour elle. Juste une tasse de thé et un gâteau. Non, vraiment, ce n’était pas grand-chose et elle espérait qu’il apprécierait même un si simple geste. Mais visiblement c’était déjà le cas alors tout allait au mieux. Enfin presque. Il avait quand même une triste mine. Alors qu’il avançait vers le salon qu’elle lui avait indiqué elle osa passer sa main dans son dos. Un geste qui se voulait rassurant, comme un léger soutien. Alors qu’elle revenait avec le nécessaire pour le thé, elle trouva Gideon et Isis en train de se jauger du regard, aucun n’osant aller vers l’autre. Dans une autre situation elle aurait peut-être ri. Mais elle n’en avait pas tellement le cœur pour le moment. Une fois servis, elle avait osé poser la première question, celle qui fâche.

- Eh bien… Ça va. De mieux en mieux. Oh, bien sûr, pas comme avant, ça ne pourra plus jamais être comme avant, mais… le temps finit toujours par cicatriser même les pires blessures, n’est-ce pas ?

Le temps ferait tout cicatriser, on aimait le croire. Mais elle savait que ce n’était pas vraiment ça. Soyle savait qu’il n’allait pas guérir avec le temps, jamais totalement en tout cas. Il passerait encore des étapes bien douloureuses. Pauvre garçon, elle n’avait pas beaucoup d’avance sur lui mais assez pour savoir que cela ne passerait pas comme ça. Il n’en savait rien bien sûr, mais sa propre douleur à elle était encore très présente bien que plus sourde depuis qu’elle avait accepté le départ de ses parents. Alors elle lâcha un très léger soupir dans une petite grimace. Comment dire ce genre de choses ? Ce n’était pas un rôle qu’on lui avait donné, elle l’acceptait simplement. Parce qu’elle n’avait vu personne le prendre malgré son importance.

- Je ne vais pas te mentir, je ne pense pas qu’on cicatrise réellement de ce genre de choses. Tu vas aller de mieux en mieux, c’est sûr, mais ça ne passera jamais vraiment.

Soyle tenta tout de même un sourire timide. Elle se sentait forcément mal de ruiner son espoir, mais elle préférait être honnête avec lui. Un truc pareil ça ne passe pas simplement avec le temps. Elle aussi en avait rêvé, bien entendu. Et puis elle avait compris qu’on ne pouvait que vivre avec, se contenter d’essayer d’avancer avec, mais pas simplement le laisser dans un coin. C’était peine perdue et peut-être même plus une erreur qu’autre chose. La belle posa sa main sur la sienne, se voulant la plus compatissante possible.

- Je sais exactement par quoi tu passes Gideon. Et si je peux t’aider n’hésite pas à le dire. Mais ça va aller, je te le promets. Tu vas t’en sortir, un pas après l’autre, même si ils sont difficiles à faire. Le temps, il t’aidera à faire avec et à continuer à avancer, ce qui sera déjà une bonne chose…

Oui, ça serait déjà un début prometteur. C’était pas là qu’on commençait, le reste suivait ensuite petit à petit. Mais il resterait encore beaucoup d’épreuves pour Gideon Prewett et Soyle les connaissait bien. Chaque personne est différente vous me direz. Mais tout de même, certaines choses ne changent pas. Comme des obligations de la vie. Isis choisit ce moment pour venir se poser sur les genoux de sa maîtresse pour terminer sa sieste. Soyle la caressa distraitement avant de reprendre.

- Quand mes parents sont partis, j’ai compris et appris beaucoup de choses. Parfois inattendues, parfois bénéfiques aussi. C’est une terrible épreuve mais on en ressort plus grands. Cela fait partie de nous maintenant et on doit faire avec. On peut s’en sortir, très bien même si on s’en donne les moyens. Mais aussi et surtout en laissant parfois la main à quelqu’un d’autre, en acceptant de relâcher de temps en temps. Je ne prétends pas être la meilleure placée pour ça mais… si tu veux de mon aide je ferai de mon mieux.

Elle aussi avait quelques marques de cette fameuse épreuve. Comme son incontrôlable vertige par exemple, souvenir de ce pont qui avait perdu ses barrières au passage de la voiture de ses parents lors de l’accident. Cette déprime passagère qui pourtant ne l’avait jamais prise avant. Cette envie de toujours faire au mieux pour qu’ils puissent être fiers d’elle là où ils étaient, peu importe où. Cet accident lui avait laissé des marques, des bonnes comme des mauvaises. Mais elle les acceptaient comme une influence qu’ils avaient encore sur elle, encore un part d’eux dans ce monde.
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MessageSujet: Re: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Sam 19 Nov 2016 - 21:53

Pour Gideon, il avait été et il était encore difficile de passer de cette relation professeur-élève, largement développée depuis sa troisième année à Poudlard pendant laquelle il avait choisi l'option d'Etude des moldus très naturellement, sans y avoir été poussé par ses parents qui avaient été très heureux de son choix, à cette nouvelle relation d'amitié. Même s'il avait eu plusieurs conversations en dehors de la classe, souvent à la fin de celle-ci, avec le professeur Hoover, la plupart du temps sur les cours mais à l'occasion sur des thèmes nouveaux, le caractère de Gid était très respectueux de la hiérarchie formelle ou non. Il se savait moins légitime sur beaucoup de sujets que des personnes plus âgées que lui ou plus spécialistes, et il avait donc un comportement plus à l'écoute, plus en retrait, même s'il ne manquait pas d'argumenter ou de parler quand il avait quelque chose à dire, mesurant cependant ses paroles. Avec les élèves plus jeunes, il était déjà plus confiant. En cela, il était très différent de Fabian qui était beaucoup plus rentre-dedans et n'avait pas peur de brusquer les personnes, quel que soit leur statut ou leur âge. Fabian aurait surement été à peine impressionné de parler avec Dumbledore et, dans la même situation que celle que vivait actuellement Gideon, il n'aurait sûrement eu aucun mal à appeler son ancien professeur par son prénom, Soyle. Fabian aurait déjà attrapé un bout de gâteau qu’il aurait engouffré en deux secondes et il aurait surement déjà caressé le chat. Parfois, Gideon enviait cette capacité de toujours se sentir à l’aise que son petit frère avait.
Pourtant, il était très sociable mais peut-être était-ce son statut de cadet qui le plaçait souvent en retrait en comparaison de son frère et de sa sœur. Après tout, eux étaient de vrais gryffondors. Lui détonnait avec son caractère d’ancien serdaigle.
Soyle le mettait à l’aise. Sa douceur le rassurait, de sa main glissée dans son dos alors qu’il entrait chez elle jusqu’à sa façon de lui proposer un thé. Il aurait juré que Soyle était passée, tout comme lui, par la maison de Rowena Serdaigle. C’était un repos que d’être ailleurs qu’au Terrier, une maison qu’il reconnaissait presque comme la sienne, mais à l’ambiance très électrique et où il ne retrouvait pas tout à fait l’ordre apaisant que faisait régner Merope Prewett de son vivant dans la maison qui avait vu grandir les enfants Prewett. Il aurait aimé autant que craint de retourner chez lui mais depuis les jours qui avaient suivi l’événement, il n’y avait plus mis les pieds.

« Je ne vais pas te mentir, je ne pense pas qu’on cicatrise réellement de ce genre de choses. Tu vas aller de mieux en mieux, c’est sûr, mais ça ne passera jamais vraiment. »

Il n’était pas troublé par la vérité toute dite, il se contenta de hocher la tête, les yeux dans le trouble. Il connaissait cette vérité au fond de lui. Il savait qu’il aurait toujours des regrets, que la tristesse finirait par s’apaiser puis disparaître en apparence la plupart du temps, pour mieux revenir par surprise… Il ne savait pas à quoi s’attendre encore, mais il savait que la perte de ses parents impacterait le reste de sa vie de plusieurs manières. Il voulut lui demander qui elle avait perdu, attristé que quelqu’un d’autre dont il était proche puisse connaître si bien ce qu’il connaissait à son tour, mais il n’eut pas à formuler sa question silencieuse. Soyle aborda le sujet par elle-même.

« … Je ne prétends pas être la meilleure placée pour ça mais… si tu veux de mon aide je ferai de mon mieux. »

« Comment est-ce que… comment est-ce qu’ils sont décédés ? »

Il espérait que la mort des parents de Soyle ne serait que la conséquence d’un malheureux accident et non pas aussi violent que celle des parents Prewett. Et une part de lui-même qu’il aurait préféré faire taire imaginait que ce devait être le cas, pour qu’il puisse parler à cœur ouvert, en étant sûr d’être compris, de ce qu’il ressentait. Cette rage de combattre, cette envie de vengeance et de justice qui le faisait se lever chaque matin pour aller au ministère, pour étudier chaque jour.

« Il y a la tristesse, bien sûr, mais la colère aussi. Et je m’inquiète pour Fabian. Je sais qu’il bout de la même colère mais je n’arrive pas à savoir comment il peut la gérer. Je ne peux pas toujours lire entre les lignes de ses lettres. Vous, vous le voyez régulièrement. J’ai besoin d’aide pour Fabian. De ton aide. »


(500 mots)


Dernière édition par Gideon Prewett le Lun 26 Déc 2016 - 1:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Dim 20 Nov 2016 - 19:31

Soyle avait généralement de bonnes relations avec ses élèves. Tout dans la cordialité bien sûr, elle ne se permettait pas tout non plus. Mais elle était le genre de personnes que l’on appréciait, naturellement. Elle avait un potentiel de sympathie assez énorme et savait vous donner le sourire en un regard. On avait envie d’aller vers elle et de partager sa bonne humeur. Parce qu’elle était presque toujours de bonne humeur. C’était presque ce qui faisait sa réputation même. Elle était souriante, plaisantait facilement, était plutôt ouverte d’esprit, et aimait partager de bons moments avec un peu n’importe qui. Elle aimait les relations humaines. Alors elle faisait de son mieux pour voir le plus de monde possible.  Sans compter que la plupart des gens avaient tendance à ressortir de leurs entretiens avec le sourire. C’était bénéfique pour tout le monde.

Mais pour ne rien vous cacher, elle avait un peu appréhendé cette entrevue avec Gideon. Pas parce qu’elle ne l’appréciait pas ou qu’elle en avait peur ou toute autre idée un peu farfelue. Mais parce qu’elle se doutait de l’état dans lequel elle risquait de le trouver. Elle-même avait été bien mal en point après avoir connu une situation similaire. Elle n’était pas non plus contre le fait d’accueillir quelqu’un dans un tel moment difficile chez elle. C’était simplement qu’elle espérait réellement pouvoir l’aider et le soulager quelques instants. C’était comme une mission qu’elle s’était donné, mais elle avait un peu peur de ne pas y arriver. Pourtant elle avait fait des efforts dès le début. Passer une main compatissante dans son dos était un premier pas. Lui prendre la main pendant leur conversation en était un autre. Elle faisait de son mieux. Soyle avait été jusqu’à se confier à lui à son tour. Elle lui ouvrait une porte, une porte qui donnait dans sa vie privée. Ce qui allait avec leur nouvelle relation. Elle espérait qu’il comprendrait qu’elle pouvait l’aider, même un peu. Ou à défaut, comprendre un peu ce qu’il traversait. La réaction ne se fit pas attendre.

- Comment est-ce que… comment est-ce qu’ils sont décédés ?

Ce n’était bien entendu pas son sujet de conversation préféré. Mais bon, elle avait lancé, elle n’allait pas se rétracter maintenant. Et puis, avec lui ce n’était pas non plus le plus difficile. Tout comme elle pouvait le comprendre, il était très bien placé pour faire de même. Les circonstances de décès des deux couples étaient très différents, mais tout de même. Cela restait assez délicat.

- Un accident, de voiture. Mon père était moldu et ma mère aimait faire les choses à sa manière. Il pleuvait, ma mère dormait, mon père a perdu le contrôle et ils sont tombés d’un pont. Il semblerait que tout soit allé très vite, assez pour empêcher qu’ils ne souffrent en tout cas.

Soyle avait le regard humide comme à chaque fois qu’elle en parlait. Mais elle ne pleurerait pas vraiment. C’était devenu assez rare qu’elle le fasse surtout devant quelqu’un d’autre. Forcément, cela restait un évènement triste. Cela serait toujours difficile pour elle, comme pour Gideon d’ailleurs. Mais elle se reprit vite, elle avait répondu à sa question, maintenant elle pouvait s’intéresser à son ami.

- Il y a la tristesse, bien sûr, mais la colère aussi. Et je m’inquiète pour Fabian. Je sais qu’il bout de la même colère mais je n’arrive pas à savoir comment il peut la gérer. Je ne peux pas toujours lire entre les lignes de ses lettres. Vous, vous le voyez régulièrement. J’ai besoin d’aide pour Fabian. De ton aide.


C’était un discours qui lui allait droit au cœur. Elle voyait bien de quoi il s’agissait. Soyle aussi avait été en colère. Et dans son cas c’était un accident. Si elle avait été capable d’en vouloir à sa mère de ne pas s’être réveillé à temps pour empêcher ça, elle pouvait imaginer à quel point Gideon pouvait en vouloir aux personnes qui avaient fait ça à ses parents. Soyle se sentait impliquée dans leur histoire, de par cette amitié avec Gideon.

- Je te promets de garder un œil sur lui et de faire au mieux pour l'aider. Je ferai un bien mauvais professeur si je ne le surveillais pas… Et une bien piètre amie si je ne m’occupais pas un peu de toi.

Pour le moment, elle se trouvait avec lui. Bien sûr elle ne disait pas cela en l’air quand elle lui faisait la promesse de surveiller Fabian. Elle veillerait réellement sur lui. Mais pour le moment, elle se préoccupait de ce que son jeune ami pouvait ressentir, penser et avoir à dire même. La belle voulait vraiment essayer de l’aider. Et visiblement elle n’était pas la seule. Isis qui avait toujours été curieuse s’était levé des genoux de sa maîtresse pour aller renifler de plus près Gideon. Posant une patte sur sa jambe reniflant un peu partout, elle osa en poser un seconde. Elle aimait se faire câliner et la conversation ne permettait visiblement pas à Soyle de la satisfaire. Alors elle tentait sa chance vers ce jeune homme qu’elle avait déjà croisé mais sans plus. Elle le laissait gérer cette curiosité. Gideon pourrait parfaitement lui refuser l’accès à ses jambes, la minette n’insisterait pas. Mais qui sait, cela ferait peut-être du bien au jeune homme, cette présence sur ses genoux.

- Je peux comprendre ce sentiment de colère. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire mais il faut essayer de passer au-dessus, se concentrer sur autre chose pour avancer. Ça peut prendre un moment, c’est assez frustrant… Mais ne serait-ce que pour Fabian, c’est tellement important.

C’était sans doute des conseils bateau qu’il avait déjà entendu un paquet de fois. Mais il fallait insister, jusqu’à ce qu’il y arrive. Soyle était prête à l’aider, autant qu’il le voulait. Pour cela il fallait qu’il se donne les moyens d’avancer. Cela viendrait, forcément.

-Tu es déjà retourné chez vous depuis ?

Si Soyle avait vendu la maison familiale, ce n’était pas pour rien. Alors elle imaginait que de retourner chez lui, cela devait être excessivement difficile. Il était heureusement assez bien entouré pour avoir un autre endroit où dormir. Cela ne faisait pourtant pas tout.

- Si tu as besoin d’être un peu seul, un peu tranquille, tu peux toujours me le dire, je peux te prêter les clés d’ici à l’occasion. Tant que je suis à l’école de toute façon personne n’habite ici.
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MessageSujet: Re: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Mar 3 Jan 2017 - 10:03

Gideon ne savait pas s'il avait bien le droit de pousser Soyle à parler de sa vie privée, si elle lui donnait le droit. Il interpréta le début du récit de son ancien professeur sur ses parents comme une ouverture possible sur des choses plus personnelles de sa vie et s'engouffra dans la brèche. C'était beaucoup plus facile de faire parler les autres sur les drames de leur vie que de parler de la mort de ses propres parents... Et vu sa position de récent orphelin, il avait remarqué que les langues s'étaient déliées sur les situations similaires qu'avaient pu vivre ses proches. On le comprenait parce qu'on avait déjà vécu le deuil. Gideon n'avait vécu aucune mort aussi proche de sa vie... son grand-père était mort quand il était enfant mais il ne le connaissait pas assez alors et ne s'en rappelait pas. Molly avait quelques souvenirs épars seulement de ce vieil homme disant qu'il avait connu Dumbledore sans un poil sur le menton. La mort de ses parents était la première véritable mort qu'il connaissait et qu'il vivait de plein fouet.
L’histoire de Soyle était très proche de la sienne, tout en étant assez différente. Elle aussi avait perdu brusquement ses deux parents et peu de personnes, il l’espérait, avait eu le malheur de devenir orphelin si soudainement. Il se sentait plus proche d’elle de par cette expérience malheureuse.

« Je suis désolé » s’excusa-t-il en détournant le regard de celui, humide, de Soyle.

Il était désolé d’avoir demandé et désolé de leur mort. Lui laissant le temps de se remettre de son récit, il prit sa tasse et la porta à ses lèvres. L’eau parfumé de son thé commençait à tiédir. Cette gorgée encore chaude lui donna le courage de demander ce qu’il ne pensait pas oser demander. Mais Soyle avait réussi à le mettre assez à l’aise pour qu’il avoue ce qu’il avait en tête depuis qu’il avait franchi le seuil de la porte, voire depuis qu’il avait reçu de son ancienne professeur l’invitation à boire le thé.
Elle lui répondit par la positive et si ses paroles ne semblaient pas très engagées, Gideon sentait qu’elle prendrait vraiment à cœur de garder un œil sur Fabian. Il hocha la tête en remerciement, ne voyant pas ce qu’il pourrait ajouter de plus. Sa demande était en soi assez claire et il avait eu du mal à la formuler. Alors qu’il reposa sa tasse dans sa soucoupe, le chat de Soyle vint s’intéresser à l’étranger sous son toit d’un peu plus près. Dans une scène qui sembla durer une éternité à Gideon, le chat le renifla doucement, posant une patte puis deux sur ses jambes. Gideon posa alors délicatement une main sur la tête du chat pour le caresser et celui-ci se décida enfin à s’installer sur lui. On pouvait considérer qu’il était accepté… Cette présence chaleureuse, plus intelligente qu’il n’y paraissait, l’apaisa un instant.
Soyle avait laissé la scène entre l’homme et le félin se dérouler sans la troubler avant de reprendre la parole. En parlant de concentration, Gideon voyait bien où il l’avait mise depuis cet été : dans le travail. Il avait mis toute son énergie depuis la mort de ses parents dans ses études d’aspirant auror. Mais on ne pouvait pas vraiment dire qu’il s’agissait « d’autre chose pour avancer ». Il travaillait en gardant en tête qu’il voulait et qu’il pouvait se venger en devenant auror et en combattant contre les mangemorts, eux qui avaient tous tué ses parents. Il n’y avait pas grand-chose d’autre dans sa vie en ce moment.

« Pas depuis l’enterrement, non… »

Le soir de l’événement, il avait quitté la maison tranquille sans se douter un seul instant qu’il n’y reviendrait pas pour dormir. Il n’avait pas vu la maison après l’attaque puisqu’un auror était venu les chercher, lui et Fabian, directement après le concert de Festiwich pour les emmener chez leur sœur. Trois jours après, il y était retourné pour les funérailles et avait récupéré des affaires, mais il y était trop mal à l’aise. Il n’y avait toujours pas remis les pieds, préférant racheter ce dont il avait besoin plutôt que de devoir y retourner. Ce ne serait pas pour tout de suite.

« C’est très généreux de ta part. Au Terrier, chez ma sœur, l’ambiance n’est pas toujours au repos. Et je ne me vois pas retourner vivre chez mes parents... sans eux. Mais je me dis que, peut-être, avoir un appartement à moi serait un bon point de départ… Pour avancer… »

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Soyle Hoover

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MessageSujet: Re: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Mer 11 Jan 2017 - 16:24

C’était un véritable drame qu’avait dû vivre ce pauvre Gideon. Tout le monde s’accordait pour le dire. Mais simplement dire cela comme quelque chose d’acquis c’était presque minimiser les choses. Il y avait eu un drame, certes, mais pas que. Gideon était maintenant seul face à lui-même. Son frère et sa sœur étaient dans la même situation. Soyle avait bien suivi que la sœur avait plutôt bien mené sa vie jusqu’à avoir sa propre famille. Tant mieux pour elle. Même si cela ne devait qu’à peine atténuer la douleur de cette dernière. Fabian lui c’était assez compliqué de savoir. Malheureusement elle ne le connaissait pas très bien. La belle avait promis à Gideon d’y faire beaucoup plus attention et avait bien l’intention de réparer cette lacune. Mais en attendant, celui qui semblait le plus simple à aider, c’était son ami. Sans compter qu’elle pouvait comprendre un minimum ce qu’il ressentait, pouvait imaginer sa peine et sa colère. Elle-même était déjà passée par elles. Il y a quelques années, mais pas si longtemps. Et elle s’en souvenait très bien. Trop bien sans doute. C’était du moins ce qu’elle se disait en sentant cette humidité dans ses yeux alors qu’elle lui parlait de son propre drame. Ils étaient deux orphelins sur ce canapé, à prendre un thé, la plus grande essayant comme elle le pouvait d’aider le plus jeune. Cela ne serait pas simple et elle espérait sincèrement ne pas être la seule à pouvoir l’aider. Mais en tout cas elle essayait et si pour cela elle devait ouvrir ses propres blessures elle était prête à le faire.

- Je suis désolé

L’un comme l’autre avaient sans doute déjà entendu ces mots de nombreuses fois. Mais venant de lui, elle savait que ce n’était pas une quelconque pitié comme d’autres avaient pu lui en accorder trop, ou même une phrase de convenance. La belle lui accorda un sourire sincère, aussi sincère que ce qu’il venait de lui dire.
Il s’était ensuite confié à elle, lui exprimant ses craintes pour son petit frère. Soyle pouvait les comprendre bien sûr, c’était plus que normal. La belle ferait de son mieux, pour eux, parce qu’ils auraient besoin d’aider, c’était une certitude. Et elle était touchée par cette demande de son ami. Il lui faisait visiblement assez confiance pour pouvoir veiller sur son frère quand lui ne le pouvait pas. C’était un peu sa nouvelle mission avec sa mission habituelle d’enseignante.
Là encore ils avaient assez vite changé l’axe de la conversation. Non sans avoir pris le temps d’observer Isis et sa découverte du jeune homme. Elle n’était pas méchante du tout, elle avait simplement besoin de tout vérifier, de tout découvrir et tout observer. Une nouvelle personne sur ce canapé qui était l’un de ses lits préférés devait forcément passer l’inspection. Et quand Gideon avait commencé à la caresser, forcément, tout de suite ça avait plu à l’animal. Elle s’était immédiatement installée sur lui, fermant les yeux dans un ronronnement. C’était le moyen le plus sûr de se faire accepter par cette petite bête, trop heureuse d’avoir ce genre d’attentions.

- Pas depuis l’enterrement, non…


Il n’était pas retourné chez lui. Cela n’avait rien d’étonnant. Soyle lui avait posé la question mais au fond elle se doutait un peu de la réponse. Elle-même n’y était pas retourné un bon moment. Alors elle pouvait le comprendre. Surtout que dans son cas à elle, la maison était certes liée à ses parents, mais pas à leur départ. Cela devait être pire encore pour lui le pauvre. Sa proposition était donc toute naturelle.

- C’est très généreux de ta part. Au Terrier, chez ma sœur, l’ambiance n’est pas toujours au repos. Et je ne me vois pas retourner vivre chez mes parents... sans eux. Mais je me dis que, peut-être, avoir un appartement à moi serait un bon point de départ… Pour avancer…

Gideon était un peu poussé hors de chez lui avec cette histoire. Mais il pourrait sans doute s’en sortir très bien. Il était adulte maintenant, et même si c’était un peu brutal et forcé, il était peut-être mieux pour lui de prendre effectivement son indépendance et de faire sa petite vie. Après avoir porté sa tasse à ses lèvres tout en l’écoutant, Soyle offre un sourire bienveillant à son invité avant de lui répondre, approuvant déjà d’un signe de tête.

- Oui, ça sera toujours une bonne chose. T’aider à avancer, à te retrouver aussi, pouvoir faire les choses selon tes envies propres… Mais en attendant si tu as besoin tu sais que tu peux être chez toi ici aussi. Le temps qu’il faudra.

Après tout, même si son projet était bénéfique à coup sûr, il n’était pas dit qu’il trouve son bonheur immédiatement et sa proposition tenait toujours. Qu’il l’accepte un jour ou non n’était pas important, elle lui offrait une porte de sortie, rien de plus. Si il avait besoin d’être seul, il le pourrait.

- Vous arrivez à vous retrouver à Pré-au-Lard avec Fabian ? Entre ses horaires de sorties et ton travail j’imagine que ce n’est pas très évident…

Elle espérait qu’ils y arrivaient malgré tout. C’était important. Cela ne l’empêcherait pas de surveiller le jeune garçon. Mais elle espérait que les deux frères pouvaient encore se voir et se parler. Dans des moments pareils c’était tellement important. Soyle étant fille unique, elle aurait peut-être aimé avoir ce genre de présence à ses côtés. Quelqu’un pour faire bloc et avancer avec elle. La belle avait pu compter sur ses amis, heureusement. Mais pour Gideon, elle espérait autre chose…

- En tout cas tu sais que si vous avez besoin d’aide pour quelque chose tu peux me demander aussi. Parfois pour l’administratif qui suit, j’ai déjà une expérience dans le domaine… du coup…

Cette paperasse elle en avait eu jusqu’au cou et c’était d’un compliqué… Mais maintenant elle était rodée du coup. Et quand on avait pas forcément eu affaire à ce genre de choses, c’était parfois pratique d’avoir un conseil ou deux… Là encore elle ne forçait rien, mais elle proposait. Juste pour l’aide, si il avait besoin
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MessageSujet: Re: La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] La vie peut être d'une cruauté... [Gideon] 129196351Mer 25 Jan 2017 - 22:03

La proposition de Soyle était très généreuse. Il était heureux de savoir qu'il pouvait toujours compter sur certaines personnes, que s'il en avait vraiment ras-le-bol de vivre au Terrier, même pour une soirée, il pouvait demander à Soyle s'il pouvait dormir dans son appartement. Mais autant il avait parfois du mal à supporter d'être chez sa sœur, dans un foyer qui n'était pas le sien et dans lequel il ne se sentait pas tout à fait chez lui, il était sûr de ne jamais appliquer l'offre de Soyle. Il était bien trop poli pour ça et puis dans ce bel appartement, il ne se serait jamais senti vraiment chez lui. Il aurait probablement à peine osé ouvrir les placards pour trouver une tasse et se faire soi-même du thé et il aurait toujours fait en sorte que chaque objet soit à l’exacte place à laquelle il était avant qu’il n’arrive. Au cas où, c’était toujours une petite ouverture qui lui permettrait de ne pas se sentir coincé dans la petite chambre du Terrier.
Mais au moins, grâce à Soyle, l’idée d’avoir son propre appartement était maintenant implanté dans son esprit et elle n’avait plus qu’à germer… Son logement était peut-être une des raisons pour laquelle il n’arrivait pas tout à fait à ne serait-ce qu’envisager de tourner la page.
A nouveau, ils revinrent sur le sujet Fabian et elle lui demanda s’ils avaient pu se voir. Gideon comptait depuis la rentrée en septembre sur les sorties à Pré-Au-Lard pour voir son frère. Il était sûr qu’il aurait pu lui parler facilement en en faisant la demande à Dumbledore, mais il ne voulait pas embêter son frère trop souvent. Il espérait que l’ambiance de Poudlard lui permettrait de tourner la page plus vite que s’il vivait au Terrier ou si son grand frère venait sans cesse ressasser sa tristesse au château… Mais Gid n’était pas non plus prêt à laisser passer l’occasion de voir son petit frère ponctuellement.
« Oui, on a pu se voir, mes responsables sont assez arrangeants. C’est drôle mais j’avais l’impression que les sorties à Pré-Au-Lard étaient plus régulières, quand j’étais à Poudlard. Ou du moins, je ne les attendais pas forcément avec tant d’impatience que maintenant que je ne suis plus à l’école. »
Et puis ces rares journées passaient vite et il avait l’impression que ces rencontres étaient toujours très formelles, autour d’un verre de bièraubeurre, dans un lieu pas vraiment intimiste. Il avait hâte d’être aux vacances pour qu’ils se retrouvent dans un cadre un peu plus familial, affalés dans un canapé au coin du feu.
« Et puis il y a les lettres. C’est peut-être même plus facile par lettre… »
Soutenir le regard de son frère, parler les yeux dans les yeux de ce qui n’allait pas, ce n’était pas forcément facile. Molly était beaucoup plus douée pour faire face aux émotions. Gid et Fabian qui n’avaient jamais été confrontés à de telles émotions ne savaient pas toujours comment formuler les choses. A l’écrit, c’était plus facile de dire que ça n’allait pas forcément.
Alors que Soyle évoquait les détails administratifs qui suivaient le décès d’une personne, Gideon ne put s’empêcher de penser à sa rencontre avec Charlott Westchester qui avait été la briseuse de sorts qui s’était occupée des comptes des Prewett, deux semaines après le décès.
« Je crois que nous avons tout réglé… Arthur nous a aidés, il disait que plus vite ce serait fait, mieux ce serait. Je dois dire qu’il a eu raison. Ce n’est jamais le moment, je pense, mais je ne me serais pas vu replonger là-dedans des semaines voire des mois après. Il y a encore quelques soucis pour les biens de ma mère, par rapport à sa famille, mais je laisse tout ça aux soins des briseurs de sorts qui se débrouilleront bien pour trouver à qui doit revenir telle babiole. Ma mère n’avait pas des relations très faciles avec sa famille. Ce n’est rien d’important. »
Le silence s’installa quelques instants sans que Gideon ne s’en formalise. Il en profita pour poser sa tasse vide dans sa soucoupe et s’attarder un peu plus sur le chat de Soyle dont il gratta doucement le dessus de la tête.
« Comment est-ce qu’il s’appelle ? » demanda-t-il en brisant le silence après un petit instant. « Sa vie doit être si simple. »
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