« Hein ? Je t’assure que c’est la carte de Lily ! » persista ce matin à affirmer Marlene à James. Mais comme il semblait lui faire la tête, elle ne s’attarda pas plus longtemps à table. Et puis, elle était de nouveau préoccupée par ses affaires de coeur. La préfète avait fini par se faire une raison de ne recevoir aucun cadeau ou aucun mot doux de Sirius dans son casier. Ce n’était pas son genre, s’était-elle dit pas trop stupidement. Mais alors pourquoi tout le château ne parlait-il que du cupcake au chocolat qu’il avait offert à Ophelia Parkin la veille ? Ne recevait-il pas les signaux shampouillette qu’elle lui envoyait ? Elle marcha avec détermination vers son calendrier de l’avent. C’est que son coeur battait d’anxiété et qu’elle aurait aimé y trouver quelques gouttes de Felix Felicis. Mais mieux encore, les calendriers lui offrirent une opportunité. Sirius était pour une fois tout seul ! Alors après avoir vérifié dans le miroir qu’elle avait collé sur la porte de son casier qu’elle n’avait aucun reste de son petit-déjeuner entre les dents, elle se décida à aller l’inviter au bal de noël. Elle secoua ses cheveux encore illuminés de paillettes en se répétant qu’elle était magnifique pour s’encourager et se dirigea vers lui quand PAF ! Une Lily Evans super fâchée lui ouvrit la porte de son calendrier en pleine poire ! « PAR MERLIN LILYYYY ! » se plaignit-elle comme une petite fille que sa mère aurait humiliée en plaquant ses mains sur son nez pourtant indemne (pas moyen de prendre le risque que sa target le voit bossu !). Elle s’en alla plus vexée que malheureuse jusqu’à sa première classe.

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : stickers de noël à coller sur les ongles

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'le dé ' : 5

Entre James qui était un peu fâché, Lily complètement hystérique - et pire encore Bertha qui lui avait souri ! - Marlene eut la bonne idée de plutôt s’attabler avec ses meilleures amies à la table voisine ce jour-là. Les conflits lui coulaient dessus comme sur le plumage d’un hippogriffe. Elle avait emporté avec elle les stickers de noël qu’elle avait gagné dans son calendrier et profitait du dessert pour organiser un petit atelier manucure. Alors qu’elle était présentement en train de s’appliquer à étaler du vernis sur la main gauche de Luzia et d’y coller des petits sapins de noël, Hestia lui badigeonnait sa main gauche. Et ça papotait, ça papotait. « Non mais les gens se prennent le chaudron pour rien de nos jours. Y’a tellement plus grave dans le monde … J’en ai trop marre qu’on m’accuse systématiquement de mettre les pieds dans le plat ». Elle n’avait pas vu que Maya les avait entretemps rejointes et était occupée à suivre Alexandre du regard avec ses patins à glace sur l’épaule. « J'hésite entre bleu givré et rose cochon pour la couleur ! Ohlalala, en parlant de rose cochon, regardez, Rozen a sorti ses patins ! C’est trop sa technique de drague ça ! C’est comme ça qu’on a fini par aller au bal ensemble l’année dernière, beeeeeurk ! » raconta-t-elle en pouffant de rire avant de remarquer sa copine aiglonne. Oups. Elle pinça les lèvres en regardant Luzia l’air de concéder que oui, qu’elle mettait peut-être parfois les pieds dans le plat. « Bon bah j'y vais ! » s'enfuit-elle avant de devenir persona non grata ici aussi. Elle retira trop vite sa main gauche et se ruina sa manucure pas sèche pour la troisième fois d'affilée en ouvrant la porte de son calendrier.

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : vernis bleu givré, elle savait que c'était mieux comme couleur !

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'le dé ' : 6

Son réveil avait bien chanté des comptines de noël pour la réveiller mais Marlene avait trouvé le moyen de rester jusqu’au bout sous la couette. En ce bon samedi matin, elle rejoignit donc ses camarades aussi tardivement que d’habitude dans la Grande Salle et il n’y avait déjà plus rien à se mettre sous la dent. D'habitude Lily ou Moïra lui gardaient de quoi grignoter mais la première lui faisait la tête et la seconde était encore à l'infirmerie. « C’est pas vrai … » se plaint-elle gentiment en sortant tous les fruits d’une corbeille à la recherche de quelque aliment plaisant là-dessous. Quand elle vit, sous ses yeux affamés, Peter Pettigrow s’apprêtait à engloutir la dernière part de tarte au citron. « Stop ! » fit-elle comme si son dessert favori avait été empoisonné. « S’il te plaît, je meurs de faim, donne moi la dernière part - mais le garçon ne semblait pas convaincu et faisait même semblant de ne pas l’entendre - Peter ! » fit-elle d’un ton accusateur car persuadée qu’il avait déjà mangé tout le reste de la tarte. Elle se précipita à côté de lui. « Si j’arrive à faire apparaître une noise avec l’inamitus apparitus, tu me la donnes ? ». Tout le monde savait qu’on ne pouvait pas faire apparaître d’argent avec ce sortilège. « Et sans baguette ! » ajouta-t-elle. Le pauvre fou s’étouffa d’un rire. Alors usant d’une ruse de moldu qui marchait à tous les coups avec les sorciers, elle glissa sa main derrière l’oreille de son camarade et fit apparaître au bout de ses doigts une noise (précédemment cachée dans sa manche). « Tadam ! ». Elle s’empara de la tarte et repartit en croquant dedans d’un « Mmmmmmh ! » volontairement exagéré tout en se dirigeant vers son calendrier de l’avent.

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : encore une part de tarte au citron, trop bien !

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'le dé ' : 1

La préfète griffonne s’était réveillée d’une heureuse humeur. Moïra était revenue de l’infirmerie et lui avait offert des boucles d’oreille en forme de bonhommes de neige (ça l’aurait presque fait culpabiliser de lui avoir chipé le bracelet avec des grelots si les accessoires n’avaient pas été si bien assortis entre eux). Mais ça, c’était juste avant de suivre sa copine Jane jusqu’à son calendrier. La jeune quatrième avait reçu une invitation pour le bal et Marlene s’enthousiasma sincèrement avant de connaître le destinataire du parchemin. Sirius ? Sirius Black invitait Janice Thickey ? Pas elle ? Alors qu’ils s’étaient galochés ?! Elle se sentit toute drôle et s’empara du papier pour vérifier et jugea instinctivement sa signature suffisamment pompeuse pour ne pas être un faux. Les affres de la jalousie guettaient pour la première fois la préfète qui ne sut pas vraiment comment réagir. « TROP GÉNIAL ! » fit-elle d’une voix qui lui parut plus aiguë que d’habitude avant de rigoler. Comme elle devinait la catastrophe, elle prit le premier prétexte qui lui tomba sous la main pour s’échapper et ne pas faire honneur à Godric. « Mince, mon calendrier ! » fit-elle avec urgence comme s’il avait été en feu. Mais il n’y avait que ses joues qui s’embrasaient et ce fut avec une rare violence que miss paix dans le monde l’ouvrit pour récupérer son gain.

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : un bonnet de noël pour sa chouette

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'le dé ' : 4

Marlene s’était tellement angoissée que Sirius ne l’invite pas - puis réjouie que James lui sauve la mise - qu’elle n’avait absolument pas pensé à la seule chose plus importante que le cavalier lors d’un bal. La robe bien évidemment ! Après avoir compté les quelques mornilles et le tas de noises qui lui restait dans sa tire-lire après ses courses de noël, elle arriva à la conclusion que la situation était très critique. Sa première idée fut de chercher sa robe de l’année dernière au fond de son placard pour en modifier la couleur et deux trois détails grâce à quelques sortilèges. Alors que la robe lui arrivait bien au-dessus des genoux maintenant qu’elle avait grandi, elle se tournait et se retournait dans tous les sens devant le miroir pour se persuader que ce n’était pas trop court et qu’elle ne débordait pas trop de tous les côtés. Sauf que se penchant pour attraper une paire de chaussures assortis sous son lit, elle entendit un crac au niveau de ses fesses ! Oh non ! Toutes les coutures avaient lâchés ! Et Bertha Jorkins avait ouvert la porte pile à ce moment là. « Tu répètes ça Bertha, je jure que je te tue ! » eut-elle le réflexe de dire avant d’enfiler sa robe de sorcière à la hâte par-dessus sa tête pour se lancer à la poursuite de la commère jusqu’à la grande salle. Mais elle oublia pourquoi elle courrait en passant devant son calendrier. Avait-elle pensé à l’ouvrir ce matin ?

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : une cocotte en papier magique

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'le dé ' : 4

Marlene qui n’avait pas réglé son problème de robe - bien au contraire elle avait fait explosé le lustre de la salle commune en souhaitant le métamorphoser en robe scintillante puis avait engorgé un emballage de papillote mais avait l’air dedans eh bien d’une papillote géante ! - avait l’impression d’avoir également un problème d’embonpoint a régler maintenant que cette satanée Bertha Jorkins avait raconté « l’incident de la robe pas ajustée dira-t-on ». Pensez bien que l’esprit frappeur de l’école s’était donné à coeur joie de reprendre le petit air « Marlene McKinnon a pris un peu de bi-don ! Son pauvre cavalier aura du mal à la por-ter ! ». Et comme elle cherchait actuellement les raisons qui lui avaient values de se faire éconduire par Sirius, elle sauta évidemment à la conclusion qu’elle n’était qu’un gros centaure pendant le petit-déjeuner. Elle repoussa dans un geste théâtral son assiette de oatcakes et bacon et déclara : « Il est insensé que nous mangions autant en période de fêtes quand ailleurs, dans le monde, eh bien des enfants meurent de faim ! Je fais la grève de la faim ! ». En bref, elle faisait un régime et se donnait des principes. Elle se leva de table pas mécontente de se dire qu’elle aurait un prétexte en moins pour ne plus croiser ni Janice ni Sirius avant le fameux bal. Elle alla ouvrir son calendrier avant de rejoindre la première la classe d'histoire de la magie qui démarrait la journée.

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : un Peeves en nougatine

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'le dé ' : 3

La grève de la faim et les entraînements de quidditch ce n’était vraiment pas compatible. Marlene avait passé tout son temps sur son balai trop occupée à se badigeonner les lèvres de son labello goût patacitrouille et avait manqué tous les souafles si bien qu’il ne restait plus rien au fond du tube à la fin de l’entraînement. Cela lui donnait néanmoins l’impression de se nourrir un peu. Son ventre gargouillait dans les couloirs pendant sa ronde et, cédant finalement à l’appel de la faim, elle était descendue dans les cachots pour pousser toutes les pierres du mur à la recherche d’un passage secret vers les cuisines. Elle avait déjà croisé un jour les maraudeurs revenir de ce coin après le dîner avec des gâteaux plein les poches. Elle allait mourir là, c’était sûr, finit-elle par abandonner avant qu’un éclair de génie ne la frappe. Elle attendit en grelotant minuit devant son calendrier dans l’espoir de gagner quelques dragées. Mais ce n’était pas vraiment satisfaisant alors elle courut avec ses dernières forces jusqu’au dortoir des filles de cinquième année. « T’as toujours ton petit baluchon, hein ? - chuchota-t-elle en secouant une Lily endormie par l’épaule - A force que Moïra rêve de mettre tout le monde en brochette, je me pose des questions qui sont pas normales ! Comme est-ce que Bertha a le goût de la dinde ? Alors euh … collation de minuit façon soirée pyjamas ? » tenta-t-elle de vendre avec un sourire sympathique. Pitié Merlin, faites que Lily lui ait pardonné le moment où elle avait voulu se la jouer hibou entremetteur, battue par la faim elle aurait pu l'implorer !

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : une pomme, ah non elle est en plastique, ah non c’est une boule de noël, ohlalala elle hallucine ça y est !

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'le dé ' : 6

« BOUH ! » Marlene tenta-t-elle d’effrayer Moïra qui refermait la porte de son casier. Elle retira le drap qu’elle avait glissé sur la tête et qui lui donnait l’allure d’un fantôme (et lui attira un regard perplexe de Nick Quasi-Sans-Tête) avant d’ouvrir le sien et sourit à ses compliments. « Ca te dit un atelier métamorphoses et sortilèges après les cours ? » lui proposa-t-elle bien déterminée à transformer en une jolie robe ce drap qu’elle avait piqué du côté de la blanchisserie de l’école (si elle avait su que c’était des elfes qui faisaient tourner la machine, ohlalala le scandale !). « Je sais pas Moïra, certains enfants dans le monde n’ont pas d’argent pour une robe de bal ... parce qu'ils ont dépensé tout leur agent en une seule sortie à Pré-au-Lard ! Peut-être que je mérite d'apprendre à économiser un peu ! ». Elle était surtout beaucoup trop gênée pour accepter la proposition de son amie. « T’as ta robe toi d’ailleurs ? » voulut-elle savoir à l’égard de Lily car elle était redevenue bien bavarde depuis qu’elle mangeait de nouveau à sa faim. Et tant pis si on l’accusait de renoncer aux principes qu’elle lançait en l’air, ou si quelques idiots poussaient encore la chansonnette sur son bi-don. Elle irait au bal avec ses amies et il n’y avait aucune raison qu’elle ne s’amuse pas. Même le D qu’elle reçut à sa potion plus tard dans la journée ne fit pas vaciller son sourire (ne pas s’évanouir en écrasant des scarabées sous un pilon, c’était déjà une victoire et ce n'était possible que quand on se nourrissait !).

* 1, 2 : cinq dragées
* 3, 4 : cinq points de maison
* 5, 6 : un photophore avec des animations du conte « Le Sorcier et la marmite sauteuse ». Marlene l’étudie curieusement comme elle ne connaît pas du tout les Contes de Beedle Le Barde.