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"L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA

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Grace Pham Le

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MOLDU
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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Ven 2 Fév 2018 - 9:48

L’étonnement de Mildred l’éclaira sur un point et, malgré les venimeuses pensées que son aînée avait voulu distiller dans son esprit, la jeune mère restait intimement convaincu du soutien du père. Son éducation lui avait appris à se méfier des sentiments et passions foudroyantes qui dépérissent trop vite, et si sa relation avec son petit-ami s’était montré bien plus précipitée que celle qu’elle entretenait avec son fiancé depuis de longues années, elle pressentait aussi qu’ils n’en avaient encore abordé que les prémisses. L’héritière Nott avait une fois de plus raison. Et si Andromeda ne savait pas encore ce qu’elle était sans sa famille - une moins que rien lui semblait-il au mieux pour le moment - elle savait que rien n’aurait pu faire fuir son amoureux. S’il n’avait fui ni devant son enfant ni devant sa famille, cela prouvait bien qu’il était fait d’une autre trempe que la sienne. Elle hocha négativement la tête en s’essuyant ses premières larmes tandis que la pensée, plus terrifiante que toutes celles qu’elle avait déjà éprouvé de se faire rejeter par la personne qu’elle aimait de manière insensée, avait été chassée de son esprit.

Andromeda se laissait doucement apaiser par ses mots autant que par ses gestes réconfortants de Mildred, et plutôt que de se cacher et de s’isoler comme un chat qui n’aurait pas fait sa toilette, se laissa doucement choir vers sa meilleure amie qu’elle ne voulait plus quitter. « J’ai toujours fait ce qu’ils m’ont dit de faire et même plus - commença-t-elle à se justifier comme si elle était attraite devant le magenmagot et il était bien vrai que la sagesse dont elle avait fait montre à l’égard de ses parents n’avait jamais rien eu à envier à celle de son interlocutrice - je ne me suis jamais rebellée et j’ai toujours eu de bons résultats, père avait même accepté que je travaille avec les gobelins » poursuivit-elle avec un petit rire ironique dans la voix car elle réalisait maintenant sa sottise et sa naïveté. Cygnus et Druella étaient des parents qui s’étaient montrés toujours plus absents que cruels pour leur trois filles. Andromeda leur avait toujours pourtant porté un amour autant qu’un respect sans faille. Elle avait même eu l’impression d’avoir lu une trace de fierté dans le regard de son père quand elle était sortie de l’école de sorcellerie avec des résultats exemplaires. Il était celui qui lui avait toujours répété à quel point la famille pouvait être sacrée et elle y avait cru bien au-delà de la limite des mots à cet idéal, elle y avait cru au point d’apporter son soutien à son cousin quand il avait été réparti chez les rouges, elle y avait cru au point d'avoir rêvé qu’ils acceptent le seul avenir qui la rendrait heureuse. « Et je ne leur demandais rien Milly ! Rien sinon de l’accepter ! » s’insurgea-t-elle contre eux tandis que le sentiment d’injustice qu’elle ressentait émergeait encore du sombre lac de sa tristesse. Et comme seul le prénom de l’homme qu’elle aimait savait la calmer, elle respira à nouveau de manière plus apaisée quand son amie l’évoqua. Elle admettait petit à petit la réconfortante pensée de le retrouver. « Je ne veux pas qu’il reste par pitié ou qu’il regrette sa décision un jour en se réveillant et se mette à me détester » souhaita-t-elle se défendre dans une dernière parade mais le ton défait comme elle admettait déjà qu’elle retrouverait la seule personne dont la mention savait la soulager de sa peine pour la rendre heureuse. « C’est faux tout ce que nos parents disent sur les sorciers qui naissent dans des familles moldues … » eut-elle besoin d’affirmer à son amie.


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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Mar 6 Fév 2018 - 17:31


Mildred était la représentation parfaite de la gangrène qui pourrissait les membres de la société magique du Royaume-Uni. Si elle était certes la plus douce et la plus conciliante, elle suivait aveuglément des prétextes millénaires et pire encore, fondait irrévocablement sa pensée dessus. Si elle avait le malheur de penser un peu différemment, la jeune femme se reprenait silencieusement tel un elfe de maison, comme si, d'une manière ou d'une autre, un de ses deux parents la surveillaient dans sa tête. Cet enfermement, Mildred n'en était que partiellement consciente et pire encore, jugeait cela tout à fait utile. Andromeda s'était émancipée d'une manière que l'héritière ne comprenait pas, bien qu'elle ne puisse paradoxalement pas la rejeter. Car la loyauté était sans doute la plus farouche qualité de l'ancienne Serpentard, n'en déplaise à ses parents qui en étaient tristement au contraire, dépourvus. La manière dont son amie se lamenta donnait des envies de crises de larmes à la jeune femme, qui pourtant se retenait – car elle savait que si elle, le soutient, flanchait, la nouvelle Madame Tonks allait aussi plonger. « Tes parents n'ont pas vu le coup venir, Andromeda » chercha-t-elle vainement à défendre les Black pour leur odieuse réaction. C'est que si elle soutenait sa meilleure amie, elle ne pouvait pas non plus rejeter un jugement qu'elle acceptait personnellement. « Tu es la fille que n'importe quel parents rêverait d'avoir alors forcément... Lorsqu'on se rend compte d'une divergence de point de vue, on peut réagir mal ? » proposa-t-elle simplement l'explication la plus sincère qu'elle avait en réserve.
Mildred eut une grimace lorsque la naïveté de son amie s'avéra plus forte que sa naïveté à elle. Comment pouvait-elle imaginer que les Black, la très noble famille Black accepte un garçon aux ascendances moldues ? Le décalage entre le point de vue de Tonks et celui de Nott sembla être à cette dernière l'équivalent d'un canyon infranchissable. Mildred ne pouvait pas blâmer ces gens qui avaient réagis de la même manière que ses propres parents auraient réagis. Mais elle ne pouvait pas non plus accuser Andromeda, parce qu'elle savait que parfois, l'amour rendait aveugle et sot. Elle était toujours sotte d'aimer un garçon inaccessible et elle le savait, en plus. Cependant, elle ne contrôlait pas ses sentiments tout comme elle savait que son amie ne contrôlait pas les siens. Andromeda était tout autant une victime dans cette histoire, que la famille Black. « Il n'y a pas de raison qu'il reste par pitié » tempéra-t-elle, soucieuse malgré tout qu'il puisse lui jouer un mauvais tour. Les vicieuses paroles de ses précepteurs lui revenaient en mémoire et lui conseillaient de ne jamais croire un né-moldu. « Il serait parti dès les prémices de la tempête » affirma-t-elle en hochant la tête comme si c'était la chose la plus évidente de la terre. Elle observa son amie d'un air interdit lorsqu'elle balaya l'idée que les paroles des sang-purs, de ses parents, de ses précepteurs puissent être fausses vis-à-vis de ces gens qui vivaient chaque jour avec une impureté notoire dans les veines. « Que veux-tu dire ? ».

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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Ven 9 Fév 2018 - 13:06

Cygnus et Druella avaient certes été aussi aveugles que Andromeda en pensant qu’elle continuait à appliquer avec rigueur les préceptes qu’ils lui avaient transmis. Sa mère s’était à peine offusquée qu’elle soit tombée enceinte en dehors du mariage et d’un autre homme que son fiancé, tout au plus avait-elle plaqué des mains interdites sur ses lèvres en apprenant que l’enfant n’était pas pur. Ne dis rien à ton père, avait-elle tenté de la préserver comme s’il s’agissait d’un secret qu’elles pouvaient corriger entre femmes. Mais dès l’instant où la mère avait compris que sa fille entendait consacrer l’erreur à travers la plus terrible des mésalliances, la rare étincelle de compassion qu’on n’avait jamais observé avant dans le regard de Druella s’était éteinte. Elle avait appelé Cygnus et lui avait servi en pâture ‘sa fille la plus sotte’ comme la princesse éponyme au monstre marin pour que se déchaîne sa colère. Même son aînée n’avait jamais essuyé une telle violence. Les hypocrites manigances de leur monde que sa mère lui avait dévoilées et la féroce fermeture d’esprit de son père ne l’avaient pas autant choquée que toute la bonne foi et le coeur qu’ils y employaient. « Ce n’est pas le choc qui les a fait parler ou pas uniquement en tout cas - tempéra-t-elle les propos de sa meilleure amie en s’essuyant encore les yeux gonflés de ses mains tremblantes - Ils ne changeront pas d’avis et c’est fini, juste fini, je ne suis plus leur fille » conclut-elle en étouffant un sanglot. Les regards de ses parents - plus que tous les mots impitoyables qu’ils auraient pu avoir - l’avaient marquée au fer rouge d’une manière qu’elle n’aurait su expliquer à Mildred. La conviction l’animait que jamais ses parents ne changeraient d’avis, il n’y avait pas que leur farouche orgueil qui les en empêcherait. Elle serait supprimée de la tapisserie comme son grand oncle Marius Black qui était né sans pouvoir magique. Elle ne valait pas plus à leurs yeux qu’un cracmol.

Et malgré sa tristesse, elle commençait elle-même à renoncer à l’idée de faire partie de cette famille. Elle avait déjà remis en cause leurs idéaux avant sa répudiation et même si elle n’aurait jamais remis en cause les liens du sang qui les unissait, ses parents en prenant cette décision, avaient consacré la scission. Et puisqu’ils avaient tenus à ce qu’une barrière invisible sépare les êtres de leur propre famille, elle savait au moins que sa fille serait à sa place de l’autre côté. Elle ne savait pas encore tout à fait de quoi ce monde était constitué mais l’amour devait bien l’habiter comme il avait déserté l’étroit enclos de ses parents. Mildred avait encore raison quand elle lui disait que ce n’était pas la pitié qui animait l’homme qu’elle avait choisi. Elle lui remettait les idées en place. Ils s’aimaient et elle se trouvait bien sotte de fuir depuis plus d’une semaine ce qu’elle avait trouvé de plus beau en ce monde. « Tu as raison, il faut que je le retrouve, il doit être aussi terrifié que moi » commença-t-elle à culpabiliser en se rongeant ses ongles déjà à ras dans une très mauvaise habitude à laquelle son éducation lui avait trop longtemps empêché de s’adonner. Mais ce ne fut pas le seul précepte de son éducation qu’elle remit en cause et sa meilleure amie l’interrogea bientôt sur le sens de ses propos. Elle fronça légèrement les sourcils en s’interrogeant sur la meilleure manière d’exprimer le fond de sa pensée auprès de la jeune Nott. « Les sorciers qui ont des parents moldus ne sont pas différents - finit-elle par exprimer simplement - ou s’ils le sont je veux bien croire qu’ils sont meilleurs que ma vieille famille » condamna-t-elle sans appel l’arbre de ses ancêtres au-dessus de laquelle flottait la bannière « toujours pur ». Il lui semblait que l’obsession de la pureté du sang incarnée par son aînée autant que du paraître représenté par sa cadette consumaient leur bonté.

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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Lun 12 Fév 2018 - 20:43


Ouranos et Gaea étaient des parents froids et impitoyables alors même que leur désormais seule héritière, leur vouait une fidélité et un amour inconditionnel. Elle excusait toutes leurs accusations, toutes les remarques et mauvaises réflexions, pour la simple et bonne raison qu'ils étaient ses parents. La loyauté sans faille de la jeune fille à son nom était le même que celui qu'elle vouait à ses rares amis. Car si nombre de personnes l'appréciaient, de loin tout du moins, beaucoup se permettaient de l'utiliser à des fins discutables. Ses géniteurs l'avaient tout au mieux considérés comme leur progéniture et tout au pire considérés comme un objet d’apparat à troquer au plus stupide des hommes.  La triste réflexion de son amie – mais non pas moins véridique – lui donnait envie de lui répondre qu'au moins, à un moment de leur vie, ses parents l'avaient considérés comme leur fille. Cygnus et Druella n'étaient pas les parents les plus démonstratifs ni les plus chaleureux, mais Mildred doutait sincèrement qu'ils lui aient attribué l'adjectif de « chose pathétique », de « honte pour la famille ». La jeune Nott n'était guère plus que considérée comme un objet depuis la mort de Wolfgang et, celle-ci étant arrivée bien tôt, la jeune femme ne se rappelait avoir connu autre chose que la méchanceté viscérale de sa mère et la déception de son père. « Peut-être » commença-t-elle incertaine – il semblait que ce particularité soit une partie intégrante de son caractère « que c'est mieux ainsi ? N'es-tu pas soulagée au fond de n'avoir plus sur ton dos qu'un poids de mère et non plus de Black ? ». Car Mildred savait pour faire parti d'une famille renommée, que le poids d'un nom valait tous les désordres mentaux du monde. On raisonnait par le nom, on pensait au nom, on agissait pour le nom. Une vie entière pouvait être menée au nom d'un patronyme. Cela la fascinait – car elle le supportait bien malgré elle au final – et la rebutait. Peut-être que l'Anglaise admirait le courage fougueux de son amie qui avait mit un grand coup de pied dans la fourmilière Black.  « Tu as ébranlé leur conviction et leur éducation, ne fais pas la modeste » s'amusa l'héritière pour faire cesser les sanglots étouffés pourtant, de sa meilleure amie.
Aider Andromeda à se focaliser sur son époux et non plus sur sa famille, avait pour but à l'origine de lui remonter le moral. Pourtant, la réaction de l'ancienne Serpentard fit culpabiliser Mildred, pour  la simple et bonne raison que l'invitée commençait à angoisser. La jeune femme grimaça devant ce spectacle et chercha du regard un objet – ou quelqu'un, qui sait – qui pourrait l'aider dans une pareille situation. Mais bien entendu, il n'y avait là ni rien, ni personne, qui pourrait remonter le moral d'Andromeda sans l'endommager d'une autre manière. « Euh... Oui, mais il te connait, il sait que tu ne feras aucune bêtise... Tu n'en feras pas, pas vrai ? » demanda-t-elle quand même confirmation, car elle avait l'impression que la traître pouvait faire toutes les plus belles bêtises du monde dans son état. Et d'ailleurs, son état devait être critique pour qu'elle affirme, convaincue plus que jamais, que les sorciers d'ascendance moldue n'étaient pas différents. Mildred tira une tête assez peu convaincue. Ce n'étaient pas les plus belles paroles du monde, même venant de sa meilleure amie, qui allaient balayer des années d'éducation stricte et d'endoctrinement. « Admets qu'ils sont tout de même plus ignorants que nous » osa-t-elle pourtant formuler en baissant les yeux vers son tapis pourpre de honte. C'est que la jeune femme n'aimait pas contester l'avis d'un autre, qui plus est celui de quelqu'un qui lui était cher. Mais elle n'avait pas pu retenir ses paroles, parce que le discours que tenait son amie relevait pour elle d'un surréalisme aberrant. Mildred, qui avait toujours un bras autour des épaules de l'ancienne Black, ramena contre elle celui-ci et se mit à triturer le pan de sa robe pour faire passer un malaise qui, lui semblait-il, n'était pas prêt de s'éclipser.

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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Mer 14 Fév 2018 - 10:40

Comme la loyauté est plus constante que l’amour et ne s’effiloche pas au fil des déconvenues, la fidélité de Mildred et d’Andromeda à leur famille était de nature différente. La fidélité que l’ancienne héritière avait pu éprouver pour sa famille avait fini de se consumer. Elle était restée fidèle lorsque son jeune cousin réparti chez les rouges s’était fait accusé d’être la honte de la famille, elle était restée fidèle lorsque son aînée avait rejoint un mouvement extrémiste et violent qu’elle déplorait ; mais leurs différences avaient aujourd’hui fini de les séparer. Cygnus et Druella en lui refusant le droit d’être leur fille avaient éteint sa volonté d’être considérée comme telle. « Si, je préfèrerais mille fois que notre enfant naisse Tonks plutôt que Black … » ne put-elle que confesser en dépit de - ou peut-être grâce à ? - ses plaies encore ouvertes. L’héritage que portait son nom lui était dénié à elle ainsi qu’à sa descendante, grand bien leur fasse. Elle avait toujours ressenti que la bannière « toujours pur » cachait une magie et des idées aussi obscures que leur nom et elle savait finalement que son visage n’avait rien à faire sur cette vieille tapisserie.

Andromeda finit de s’essuyer ses larmes et souffla même un rictus un peu ironique quand sa meilleure amie l’incita à se vanter d’avoir ébranlé les convictions de sa famille. De cela, elle n’en était pas certaine et s’en retiendrait. Sa volonté d’épouser un sorcier d’origine moldue s’était brisé comme une vague sur la proue du bâtiment Black. L’esprit de ses parents était beaucoup trop hermétique au monde moldu pour qu’une seule goutte de ses supplications n’ait pu en percer la coque. Elle regrettait même de ne pas être partie d’elle même et dignement sans leur adresser un seul mot, le résultat aurait été le même se persuadait-elle. Il lui semblait qu’elle était là la plus stupide de ses bêtises. Aussi fronça-t-elle légèrement les sourcils quand Mildred voulut s’assurer qu’elle n’en commettrait plus. « Non je - commença-t-elle en se forçant à réfléchir comme son esprit semblait fait de coton depuis cette dernière semaine - je lui enverrai simplement un hibou pour qu’il me retrouve demain … quel est le nom du village voisin ? » releva-t-elle piteusement ses yeux attirés par un halo lumineux dans le ciel brumeux qui laissait supposer l’existence de lampadaires. Elle devinait que Mildred lui avait ouvert sa porte en dépit de ce que les parents Nott en auraient dit et elle n’aurait jamais osé lui demander de l’ouvrir en plus à son petit-ami d’une naissance qu’ils condamneraient assurément. Elle jeta un regard un peu interdit autour d’elle pour guetter que aucun portrait de nobles ascendants ne puisse la trahir. « Je ne pense pas que transplaner était une très bonne idée » confessa-t-elle à voix basse. Elle avait fui à pieds entre la demeure de sa famille jusqu’au Chaudron Baveur et se rendait compte que le transplanage jusque dans la campagne de Leeds l’avait un peu plus retournée que ce qu’elle avait supposé.

Mildred qualifia alors les sorciers nés moldus d’ignorants et Andromeda ne put s’empêcher de froncer des sourcils en signe de désaccord ; elle était devenue lasse d’entendre ce qui pouvait différencier les sorciers plutôt que les unir. Elle n’aurait jamais répondu aussi farouchement à son amie qu’elle l’aurait fait avec sa sœur aînée pour autant. Elle savait que son interlocutrice parlait sans aucune once de méchanceté et pouvait même, d’une certaine manière, entendre son point de vue comme elle l’avait longtemps répété également. Mais l’avait-elle jamais adopté ? Elle n’en était pas certaine. La fausseté des syllogismes qu’on lui avait appris lui était tôt apparu bien qu’elle ait toujours considéré comme plus prudent de se taire. « Plus ignorant du monde magique peut-être … quand ils entrent à l’école et par la force des choses seulement … - tempéra-t-elle avec prudence en leur ajoutant un contexte les propos de son amie qu’elle avait trouvé durs - Mais ce n’est pas vraiment une question de connaissances » parla-t-elle à son tour plus durement en laissant même échappé un soupir agacé. Il lui semblait que toutes ces connaissances importaient peu et son érudit petit-ami avait si vite rattrapé ses lacunes sur ce qui constituait le monde sorcier en entrant à l’école que rien ne les différenciait aujourd’hui. Sa curiosité et sa sociabilité qui le conduisaient naturellement à s’intéresser aux sorciers de tous les horizons - même leur demi-géant de garde-chasse - consacraient sans doute même à l’heure actuelle un savoir plus dense que celui qu’elle avait acquis en traînant uniquement dans les jupes de ses soeurs et de leurs amies. Malgré tout cela, Edward Tonks aurait pu être un ignare, il ne lui semblait pas qu’elle l’aurait moins aimé. « On ne nous apprend pas à penser, je crois même qu’on nous l’interdit dès qu’on est en âge de parler » considéra-t-elle gravement la même éducation qu’elles avaient toutes les deux reçues. « Ce n’est pas nous que nous mettons en danger quand nous nous posons des questions Milly, c’est eux, nos parents, la société qu’ils incarnent. Et la protection qu’ils nous offrent est illusoire ! Elle ne dépend de rien d’autre que de notre faculté à … ne pas réfléchir justement » dénonça-t-elle l’entourloupe intellectuelle de leur société qu’elle n’avait jamais perçue avec autant de clarté.

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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Sam 17 Fév 2018 - 10:51


L'honnêteté, dont Mildred était tout entière faite, était néanmoins quelque chose qui, comme les gens malhonnêtes, l'étonnait. Celle de sa meilleure amie, tranchante et bien entendu sincère, faisait se hérisser le duvet sur ses bras, car les paroles qu'elle tenait étaient si graves que l'héritière ne donnerait pas cher de sa peau si elle venait à les tenir en public. La détermination d'Andromeda la frappait tout autant, car comme elle était toujours une jeune fille rattachée à sa famille et aux valeurs qu'elle inculquait elle ne pouvait pas se tenir de son côté. Une partie d'elle-même semblait en accord avec elle, et cette partie-là inquiétait tellement Mildred qu'elle préférait encore l'ignorer, comme tout esprit sain embrigadé dans une idéologie barbare et inadmissible. Le dernier bastion de lucidité dans sa tête se battait avec vigueur contre l'obscurantisme qui l'assaillait de toute part et elle redoutait le jour où ce dernier lieux de partage et de tolérance allait tomber. L'ancienne Serpentard avait beau chercher comment Andromeda s'était émancipée, comment elle avait fait le chemin jusqu'à un tel point de vue – hautement répréhensible, selon elle – elle ne trouvait pas la réponse, pour la simple et bonne raison qu'elle ne pouvait imaginer qu'on se laisse ainsi aller à de telles pensées. Aussi ne répondit-elle pas à la réponse choquante de son amie, qui affirmait préférer un nom impur au glorieux nom des Black, pour lui demander plutôt ce qui la tracassait réellement : « Comment tu as fait ? Pour... Renier tout ce qu'on t'a enseigné ? ». Plusieurs sentiments transparaissaient dans ces deux petites phrases. Il y avait tant de l'avidité que de l'admiration, tant de la gêne que de la déception. De l'avidité parce que Mildred désirait plus que tout comprendre s'il était possible pour elle, de s'émanciper sans se mettre à dos son père et sa mère, de l'admiration parce qu'Andromeda par amour avait fait une croix sur des êtres quelle avait longtemps aimé, de la gêne, aussi parce qu'elle se sentait complice d'une traître et c'étaient là des propos soufflés par une conscience qui avaient étrangement la voix de sa mère, et enfin, de la déception. Déception d'être la seule à être toujours une héritière attendant un époux, et une héritière rejetée qui plus est, pour ce qu'elle était.

Malgré tout, la jeune femme faisait tout pour ne pas montrer ces dernières impressions. La jeune Black avait subit assez d'humiliations ces derniers temps et il n'y avait aucune raison pour qu'elle remue à son tour la baguette dans la plaie. Qu'est-ce que cela lui avait fait d'être supprimée de la tapisserie des Black ? Mildred savait qu'elle avait été brûlée de celle-ci, pour la simple et bonne raison que les autres familles avaient jacassé sur l'événement. Mildred était touchée qu'elle soit venue la voir pour chercher du soutient et elle comptait le lui en donner, parce que c'était ce que désirait sa dernière conscience honorable. « Il y a bien Dewsbury, plus au Sud... » lui dit-elle, réticente néanmoins à lui donner le nom, de peur qu'Edward se déplace en personne. Mildred, pour une raison qu'elle ne comprenait pas tout à fait, ne voulait pas revoir d'une manière ou d'une autre ce garçon responsable de la déchéance et de la chute de la grande Andromeda Black. C'était comme si elle avait dû rencontrer François Ravaillac. Lorsqu'elle lui confia que transplaner n'était pas une bonne idée, l'héritière Nott commença à s'agiter imperceptiblement. C'est que son esprit humaniste lui commandait de prendre soin de son amie en considération de son état et elle ne pouvait pas la laisser prendre la poudre de cheminette. « Tu veux rester ici quelques temps ? Mes parents ne rentrent pas avant longtemps, et je suis seule... » lui proposa-t-elle en tout bien tout honneur, parce qu'elle était joyeuse à l'idée de passer du temps avec cette fille dont elle s'était malgré elle éloigné à Poudlard. Elle ne pouvait s'empêcher malgré toute sa bonne volonté de faire preuve de gentillesse envers elle.

Ainsi, ses paroles sur les nés-moldus étaient soigneusement choisis, car elle ne désirait pas se laisser emporter par la propagande de sang-pur dans laquelle elle baignait depuis son enfance. Mildred ne sera pas celle qui jugera la jeune femme sur ses relations personnelles, car elle ne faisait pas partie de sa famille, et était finalement, tout juste son amie. Peu convaincue par l'argument de la force des choses, qui était selon Mildred le juste ordre de la nature, elle préféra ne rien dire et attendre qu'elle continue. Elle avait tant grandi dans ces histoires lui répétant qu'elle descendait des premiers sorciers, de ces gens valant mieux que les souillons qui marchaient dans Poudlard, qu'elle n'arrivait pas encore à admettre les failles de son éducation. Finalement, Andromeda posa des mots sur ce que la jeune femme n'arrivait pas à admettre elle même, par esprit borné et docile envers les règles qu'elle avait apprise par cœur. La dénonciation, hautement provocante de son amie eut le don de glacer Mildred qui dû se lever pour qu'elle ne la sente pas se raidir à ses côtés. Agitée, elle triturait ses mains convulsivement, comme si elle luttait contre le sortilège de l'imperium. Quelle situation délicate se trouvait devant elle. Ses yeux bruns se posaient sur le paysage sombre par delà la vitre, parce qu'elle se demandait bien ce qu'elle pourrait répondre qui ne soit pas en désaccord total avec les paroles de son amie. Tout ce qui lui venait à l'esprit faisait apologie d'une société sectaire et Mildred au fond d'elle-même, dans ce dernier bastion lucide, savait que ce n'était pas bien. Mais comment se déconditionner d'un environnement qui nous conditionnait chaque jours un peu plus ? Des centaines d'années que cela durait, depuis la création de Poudlard et de la noble maison de Salazar. Des centaines d'années que cela durait, tant et si bien que tout le monde parmi les siens, était passé par Serpentard. « Pourquoi les mensonges viendraient de nous, et non pas d'eux ? » demanda-t-elle justement, décidant que finalement cette simple injonction ne prenait pas vraiment parti mais invitait davantage à la discussion.

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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Jeu 22 Fév 2018 - 13:10

Cygnus Black et Druella Rosier avaient souhaité transmettre de nombreuses idées à leurs filles et notamment le mépris le plus profond de tous ceux qu’ils considéraient comme inférieurs, les sangs de bourbe, les sangs mêlés, les moldus et toute espèce non sorcière. On lui avait répété dans le même temps la supériorité - suprématie même - du nom de Black. L’incohérente cohabitation de ces deux idées l’avaient toujours interrogée. Pourquoi ses parents s’inquiétaient-ils de ces ‘sous-espèces’ si leur nom les transcendaient ? Pourquoi le sacré qui était par définition intouchable redoutait-il d’être souillé ? Il fallait soit en convenir que la primauté de leur nom était un mensonge soit que les êtres qu’ils excluaient n’étaient pas leurs inférieurs. De son point de vue de jeune fille naïve, la sœur du milieu avait souhaité poussé plus loin la vision absolutiste de sa famille. Elle avait de manière littérale réfuté le sacre du noli me tangere et s’en était sentie plus élevée que diminuée. Ce que sa famille - et particulièrement sa grande sœur - voyait comme leur force, elle ne pouvait plus le percevoir que comme leur faiblesse. Ô grand jamais elle n’avait souhaité renier le coeur de leur enseignement ! « La seule chose que Cygnus et Druella m’ont appris est la vision absolutiste que l’on doit avoir de sa famille - baissa-t-elle pieusement les yeux vers ses pieds - ils l’ont reniée les premiers en choisissant de la conditionner » conclut-elle avec aplomb avant de serrer les dents. La jeune fille n’était pas comme son jeune cousin, elle dépassait les idéaux de sa famille plus qu’elle ne les rejetait. Elle était beaucoup plus forte également que ce que laissait deviner son teint pâle et ses lourdes paupières.

Andromeda était venue trouver Mildred dans un moment d’égarement et celle-ci l’aidait à lui remettre la tête dans le bon sens. L’héritière à la silhouette gracile avait su lui rappeler d’où elle tirait sa force en même temps que lui rappeler la mesure de la prudence. Ses yeux se détournèrent de la contemplation du village voisin de Dewsbury pour s’attacher à ceux de son amie. « Je lui donnerai rendez-vous là-bas alors » l’informa-t-elle avec un fin sourire avant de continuer à se peigner ses cheveux maintenant parfaitement démêlés. Utiliser ses pieds était encore le moyen de locomotion qui lui paraissait le plus sage car les sorciers ne savaient certes pas voyager sans secousse. Et Mildred, si elle ne le souhaitait pas, ne serait ainsi pas forcée de l’accompagner. Elle n’avait pas envie de quitter sa compagnie mais était pressée, maintenant qu’elle en avait décidé ainsi, de retrouver son petit-ami. Il devait se faire un sang d’encre et elle ne souhaitait pas le tourmenter. « J’aimerais bien rester cette nuit, je me suis assez cachée toute cette semaine - toute la pression qui l’avait maintenue en alerte après l’affrontement avec sa famille retombait et la laissait éreintée - mais on pourrait continuer à se voir comme avant alors ? Ou presque comme avant ? » osa-t-elle avant de temporiser en se pinçant les lèvres. Mildred lui avait manquée ces derniers années, elle s’en rendait compte maintenant qu’elle la retrouvait, elle ne voulait pas que la voir dans les moments de peine. Elle n’était pas sûre malgré tout que la jeune héritière le désire en retour, au-delà de son nom qu’on lui avait ôté et qui avait toujours légitimé leur amitié, elle l’avait abandonnée la première. « Tu m’as énormément manquée » confessa-t-elle sincèrement avant de recevoir son jugement. Elle n’était plus la même depuis leur dernière rencontre et il était évident que le garçon qu’elle aimait l’avait changée pour lui ôter une certaine froideur.

Et la chaleur de ses propos était encore plus vive lorsqu’il s’agissait de défendre les sorciers né moldus si bien qu’elle oubliait parfois à qui elle s’adressait. Mildred voulut éviter son regard et Andromeda éprouva une véritable peine pour elle. Son amie lui rappelait d’une certaine façon celle qu’elle avait été avant de tomber amoureuse. Elle avait fui, avant elle, les propos similaires que tenait un provocant élève de la maison des érudits. Leur humanité se trouvait à fleur de peau et pouvait facilement les tourmenter. Son aînée les aurait qualifiées de faibles et sa cadette d’idiotes. Mais sans doute était-ce des insultes que Mildred s’attribuait-elle sans besoin de les entendre professer de langues venimeuses. La plus douce des trois soeurs haussa simplement les épaules en guise de réponse. « Si tu m’as ouvert ta porte ce soir, tu connais sans doute déjà la réponse - car ce n’était pas autant l’humanité que l’acte d’y céder qui différenciait les deux jeunes femmes du reste de leur société - tu n’as pas à choisir un camp si tu ne le souhaites pas Mildred, pas avec moi en tout cas » lui assura-t-elle d’une voix faible car elle souhaitait souffler loin d’elle les tourments de l’héritière. Mildred serait toujours l’amie d’Andromeda quelles que soient ses idées. Elle lui avait ouvert sa porte ce soir et elle ne pouvait autrement la remercier. Les camps malgré tout choisiraient sans doute pour elles celui auquel elles finiraient par appartenir et il n’y avait qu’à espérer que leur amitié y survivrait.


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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Sam 24 Fév 2018 - 0:30


Mildred observait Andromeda se brosser les cheveux avec une certaine curiosité. Qu'est-ce qui les différenciait toute les deux ? Pourquoi étaient-elles si différentes, et pourtant si proches génétiquement? Non pas qu'elles aient les mêmes gènes au point de paraître pour sœurs, mais elles avaient un sang pur. Pur. Qui ne rêverait pas d'en avoir un pareil au leur ? Mais son amie pourtant, ne semblait pas réaliser comme elle, la chance qu'elle avait. Elle ne le réalisait pas, parce qu'elle allait jusqu'au point de fréquenter un garçon, un malheureux garçon – et probablement gentil se disait-elle ! – au sang souillé par un côté moldu. La jeune femme voulait soupirer de malaise et de désespoir devant tout cela, et plus particulièrement devant les paroles de son amie sur ses parents. A ses yeux innocents, Druella et Cygnus n'avaient fait que leur rôle de parent, et avaient appliqué, tout comme les sien, les traditions pour lesquelles ils vivaient. Qu'Andromeda les critique, ces fameuses et importantes traditions que leurs deux familles avaient aidé à construire, blessait profondément la jeune femme, parce qu'elle voyait en ces traditions une institution. C'était la chose dans laquelle elle croyait, bien qu'avec un peu moins de véhémence et de passion que ses deux parents. Son propre rejet – relatif, bien entendu – ne l'aidait pas à y croire pleinement. Et son invitée ce jour, plantait dans sa tête la graine farouche du doute qu'elle n'avait pas le droit d'avoir. « C'est une façon de voir les choses... » tenta bien faiblement la jeune fille. « Mais, tu étais prévenue, quand même » défendit-elle les parents lâches de la jeune femme reniée. Elle s'en voulait de dire cela, aussi s'excusa-t-elle immédiatement après : « Pardon, c'était méchant ». Tout est relatif. Comme pour se rattraper, la jolie Mildred proposa gracieusement à son amie de rester chez elle. Son elfe se fera discret et jamais ses parents ne sauront qu'elle avait couché ici. Un frisson parcouru l'échine de l'héritière, rien qu'à l'idée que ses parents puissent l'apprendre. Elle bougea ses épaules dans un réflexe pour faire passer cette désagréable sensation et reposa ses yeux sur la jeune femme qui lui demanda candidement si elles pouvaient retrouver une relation « presque comme avant ». L'ancienne Serpentard, plus blairelle que serpent pourtant, lui sourie sincèrement. Elle avait longtemps rêvé de retrouver sa véritable amie, éloignée par la force des choses au collège. Elle avait peut-être même longtemps fantasmé dessus, sans jamais voir la chose arriver. Voilà maintenant cette fille qu'elle avait adoré chez elle, en train de se peigner et de discuter comme si rien n'était, lui proposant même de tout recommencer comme avant. « Avec plaisir » lui sourit-elle sincèrement. Sa conscience, comme un gong dans sa tête, lui cria qu'elle était folle et qu'il était dangereux d'entretenir pareille relation. Mildred ne devenait pas téméraire, elle suivait simplement sa loyauté. Et cette dernière allait malheureusement plus vers son amitié avec elle que vers son nom. Qu'est-ce qui les différenciait ? Tout, finalement. Le caractère, le point de vue, le statut familial.

Là où la jeune Nott ne trouvait même pas chaussure à son pied, voilà Andromeda prête à enfanter. Leurs différences flagrantes la faisaient se questionner : étaient-elles faîtes pour être amies ? L'ancienne Black balaya l'idée en lui affirmant qu'elle lui avait manqué. Les joues de Mildred rosirent un peu et elle lui offrit un sourire gêné. C'est que la jeune femme entendait bien assez peu ce type de phrases tout à fait agréable à écouter. Le statut quo des choses faisaient que l'héritière n'avait pas grandit dans une famille qui pouvait réellement se donner ce nom-là. La mort de son frère avait réduit à néant le peu de complicité entre ses membres, et il n'y avait bien que ses parents pour faire bande à part. « Tu m'as beaucoup manqué aussi » lui avoua faiblement la jeune fille. Elle avait sans doute plus souffert qu'elle de leur séparation. A Poudlard, l'héritière n'avait pas beaucoup d'amis et se contentait de raser les murs pour éviter la foule et ses cyniques camarades. Les quelques rares personnes avec qui elle se permettait de passer du temps faisaient parti de sa famille, de manière plus ou moins éloignée. Andromeda, qui avait été sa seule et véritable amie, l'avait fuit à l'époque et si elle savait tout cela, Mildred ne lui en avait jamais voulu. Pire encore, elle lui avait à l'époque trouvé des excuses en lesquelles elle croyait encore aujourd'hui. Elle lui trouvait encore des excuses pour être partie avec un né-moldu. Comme elle avait faillit finir au bûcher pour avoir émit l'idée que peut-être, ce garçon était quelqu'un de bien ! Mildred n'avait plus bronché du repas après s'être prit un coup de pied sous la table, distribué gracieusement par sa délicate mère. Oui, bien sûr qu'elle connaissait la réponse. Mais était-elle prête à l'entendre ? Le voulait-elle seulement ?
L'entendre et l'accepter, ce serait admettre que tout ce en quoi elle avait crut n'était qu'un tissu de mensonge, un nuage de fumée vulgaire. Si elle n'avait habituellement pas peur ou honte d'admettre ses fautes, là, Mildred avait bien du mal à le faire. C'était sa croyance principale et sa seule raison de vivre. Pourrait-elle balayer tout cela d'un coup ?
Certainement pas.
Andromeda, gracieusement, lui offrit une porte de sortie honorable et la jeune fille s'y engouffra – c'est qu'elle ne manquait certes pas de lâcheté, la pauvre enfant ! Elle lui sourit, d'un air sans doute plus soulagé qu'elle ne le désirait vraiment – la jeune fille ne savait pas mentir, après tout, ce n'était guère un mythe – et pour faire passer son malaise, elle se leva en constatant que son amie avait sans doute finit de se brosser les cheveux. « Tu as faim ? On peut aller grignoter quelque chose, si tu veux ! » proposa-t-elle tout naturellement comme l'enfant qu'elle était toujours au fond d'elle.

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MessageSujet: Re: "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA "L'apparition Andromeda Tonks" | ANDROMEDA - Page 2 129196351Mer 28 Fév 2018 - 12:28

L’affrontement qui avait opposé les Black à leur fille déshéritée n’était que trop récent aussi la jeune mère secoua-t-elle la tête - elle avait assez entendu cet autre point de vue de ses parents sans besoin qu’on le lui rappelle - avant de se raidir complètement lorsque Mildred la jugea prévenue. Que voulait-elle dire par là ? Elle sauta vite aux conclusions et son coeur battit d’une embardée sévère. « Ca n’atténue en rien la gravité de leur décision ! » se défendit-elle avec des mots polis mais avec un ton farouche en pointant d’un doigt hasardeux la direction de son ancien foyer. Ses parents lui avaient retiré tout ce qu’elle avait parce qu’elle était tombée amoureuse du mauvais garçon. Mais l’impulsivité de sa famille était une chose qu’elle n’avait pas perdu en même temps que son nom et elle coula un regard sombre à son amie. Les plates excuses de Mildred qui avaient aussitôt suivies ses propos firent retomber la voile de sa hargne qui se gonflait déjà prête à se déchirer en même temps que ses cordes vocales. Elle remonta ses genoux contre sa poitrine et se fondit plus confortablement dans la moelleuse étreinte du vieux fauteuil. « Mais oui, je suppose que j’étais prévenue … » souffla-t-elle sombrement en guise d’excuses silencieuses pour son emportement. Elle avait été idiote, complètement idiote, de s’attendre à une autre décision, elle devenait simplement lasse de le ressasser.

Cette rage ambiante l’épuisait et même elle était fatiguée de s’y adonner comme une harpie. Son amie n’avait pas mérité qu’elle l’abandonne, et après lui avoir de nouveau ouvert sa porte, ne méritait pas plus sa colère. Tout comme son petit-ami n’avait pas mérité cette semaine de silence qu’elle lui avait imposée. Il était temps qu’elle reprenne ce qui serait sa nouvelle vie en mains. L’occasion belle et rare lui était offerte de ne s’entourer que de véritables amis. La proposition fut acceptée par Mildred et les deux jeunes femmes rabaissèrent la baguette de guerre pour s’offrir un sourire sincère. Andromeda ne pouvait que regretter amèrement d’avoir délaissé la plus sincère de ses amies ces dernières années pour rester dans l’ombre de son aînée et la lumière aveuglante de sa cadette. Toutes les amies qu’elles s’étaient faites dans ce cercle avaient été les premières à se réjouir de sa déchéance. Mildred avait toujours été différente, meilleure selon bien des points de vue, du reste de leurs camarades. Elle l’avait toujours su et avait pourtant choisi de s’en éloigner par faiblesse d’âme. « Tu te souviens comme tout était plus simple avant ? » se fendit-elle d’un sourire un brin nostalgique en reconnaissant certains objets inchangés de cette chambre dans laquelle elles jouaient déjà avant leur rentrée à Poudlard. Mildred avait été un visage presque aussi important à l’époque que celui de ses deux soeurs et il conservait encore sa rondeur enfantine. Elle trouvait cela incroyable de penser que à cette même époque et malgré une éducation sévère elle avait su être heureuse dans ces lieux qui l'avaient étouffée en grandissant. Et si l’ancienne Black était prête à quitter cette pouponnière, la Nott ne le semblait pas pour autant. Lui ouvrir sa porte et lui offrir son amitié constituaient un acte qui apparaissait plus courageux à Andromeda qu’il n’apparaîtrait sans doute jamais à Mildred. Elle aurait aimé qu’elle le réalise mais craignait que le charme ne se rompe au même instant. Aussi se contenta-t-elle de lui adresser un fin sourire tandis que son ventre légèrement rebondi répondait déjà à la question en gargouillant. « Je meurs de faim ! » ne put-elle qu’admettre en riant un peu pour ne pas piteusement avouer qu’elle était incapable de se nourrir toute seule depuis qu’elle n’avait plus d’elfe à son service. L’apprentissage serait long.


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