Sujet: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Sam 9 Déc 2017 - 19:26
The Winter song
Sa main parcourait du bout des doigts la surface en marbre de la coiffeuse. La fraîcheur de la pierre lui semblait glaçante, presque irréelle. Un sourire passa sur les lèvres maquillées de rouge de Cassiopeia, ses pensées s'entremêlant derrière ses cils, derrière ses iris fauves. Apporter une vie étrangère à ce manoir glauque qui par bien des aspects était tel une seconde peau pour elle, lui paraissait l'idée la plus brillante qu'elle n'eut jamais eu. Ce lieu n'avait jamais revêtu de signification positive ou de quelconque souvenirs agréables à ses yeux. Néanmoins, proposer à Kieran de lui enseigner l'art du piano était une façon de rendre un peu de vie à ce manoir figé et statufié depuis des siècles. Sur les ruines de l'ancien château qui se tenait autrefois à sa place, la manoir s'était élevé pour ne jamais changer. Mais Cassiopeia aimait le changement, dans une certaine mesure, et récupérer ce qu'on lui avait soustrait en l'empêchant d'apprendre un instrument était à ses yeux un changement nécessaire et bien-avenu.
Elle avait envoyé un hibou il y a quelque jour à l'adresse que lui avait indiquée le jeune irlandais pour l'inviter à rejoindre la résidence Yaxley en Northumbrie. A dire vrai, la perspective de revoir Kieran ainsi que d'apprendre à jouer du piano réjouissait la jeune Yaxley, car depuis qu'elle avait fini ses études à Poudlard, toutes ses journées se ressemblaient dans leur fadeur. Aussi, lorsqu'il fut bientôt l'heure, Cassiopeia envoya Baia son elfe de maison la plus fidèle, et la plus belle ; car même pour une elfe de maison, la jeunesse de celle ci laissait entrevoir ce que pouvait être la beauté de son espèce ; chercher Kieran et le faire transplaner devant les grilles du manoir. L'hiver avait depuis plusieurs semaines recouverts le parc et les jardins d'une épaisse couverture de neige, et la jeune Yaxley avait revêtu un dense manteau pour se protéger du froid, attendant sagement l'arrivée du jeune irlandais au milieu de l'allée qui menait au perron du manoir.
Enfin, elle aperçut au loin son elfe et le jeune homme apparaître et passer les grilles, d'un geste elle chassa les flocons qui s'étaient logés dans ses cheveux et avança jusqu'à eux avec un sourire avenant. « Bonjour, vous n'avez pas trop froid ? La neige est tombée plus tôt ici qu'à Londres. » Se renseigna-t-elle d'une voix agréable, avant de se diriger avec Kieran jusqu'au manoir, se retournant vers lui juste avant de passer la porte d'entrée : « Vous préférez quel type de piano ? A queue ou droit ? Nous avons les deux, dans deux salons opposés » Demanda-t-elle avec un petit rire amusé, ayant bien conscience du ridicule de la situation et de l'abondance risible de pièce et de meuble dans les manoirs des Sangs-purs.
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Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Dim 10 Déc 2017 - 13:26
Kierán par un beau matin, eut le plaisir de découvrir sur la table de son appartement une lettre dont l'adresse – la sienne – était écrite d'une écriture qu'il ne pouvait pas reconnaître. Sa deuxième plus grande surprise fut de voir que sa sœur n'y avait pas touché d'une manière ou d'une autre, parce qu'Oona avait la tendance à perdre ses affaires ou à les mettre ailleurs. La cracmolle avait dû rentrer avec un taux d'alcoolémie sévère pour ne pas trouver ainsi un moyen d'ennuyer son idiot de grand frère. La troisième surprise fut de voir que la maîtresse de la lettre n'était personne d'autre que Cassiopeia Yaxley. Un léger sourire ravi naquît sur les lèvres du langue-de-plomb tandis que ses yeux clairs sautaient d'un bout à l'autre de la lettre. Contrairement à la correspondance qu'il entretenait avec Alexandre, le jeune homme prit immédiatement un parchemin et une plume pour répondre à l'invitation. Quelques jours plus tard, il était rejoint par une petite elfe qui le fit transplaner jusque devant les grilles d'une grande et belle demeure. Il n'en attendait pas moins, car venant d'une grande famille, c'était avant tout la valeur qui marquait la célébrité. Il remercia gentiment la petite chose qui ne devait pas connaître beaucoup de politesse et les mains dans les poches, il s'avança vers Cassiopeia. Les cheveux châtains de Kierán revêtaient un manteau blanc, de même que ceux plus foncés de son hôte de la journée. « Je suis habitué au froid en Irlande, Miss » répondit-il poliment, « mais nous ferions mieux de nous hâter. Je ne désire pas encore devenir un bonhomme de neige ». C'est avec la banalité même de deux connaissances que tous les deux s'étaient salués et la jeune femme finit par lui demander : « Vous préférez quel type de piano ? A queue ou droit ? Nous avons les deux, dans deux salons opposés ». L'exemple même de la simplicité. « A queue, je suis quelqu'un de très traditionnel » répondit-il avant de reprendre, « mais qui donc chez vous joue du piano ? ». Il ne doutait pas que la famille Yaxley eut pu prendre deux piano pour entretenir un aspect fastueux. Mais il trouvait cela dommage de posséder des instruments qui jamais ne serviront. Leur donner vie le temps d'une heure et peut-être inciter quelqu'un à leur donner vie à son tour, le mettait de très bonne humeur. Kierán était de ces hommes qui trouvaient en la musique un langage particulier et poétique. Il était de ces hommes à voir dans les instruments de musique des partenaires similaires à ceux qui devaient danser ensemble. « Vous avez une très belle propriété » glissa-t-il d'un air sincère bien qu'absolument pas admiratif. Sans dire que le manoir de sa famille était aussi majestueux, il y avait comme un air de famille entre les deux bâtisses. La grande différence maintenant résidait dans le fait que le Manoir Graves gardait ses portes closes sur ordre de sa sœur tandis que celui-ci semblait ouvert à des visiteurs de marque. Le jeune homme ne se considérait pas comme quelqu'un d'important, ça n'avait jamais été le cas, quand bien même il aurait pu revendiquer un quelconque titre compte tenu de l'histoire de sa famille. Mais il était désormais plus un sang-mêlé qu'un Graves, alors il se taisait et restait à sa juste place dans la société.
Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Jeu 14 Déc 2017 - 0:27
The Winter song
La jeune Yaxley laissa échapper un fugace rire sincèrement amusé, elle ne doutait ni qu'il puisse faire plus froid en Irlande, ni que s'ils restaient dehors plus longtemps ils ne gèleraient. « Vous avez tord, vous feriez un superbe bonhomme de neige, à n'en pas douter. » Le taquina-t-elle d'un ton rieur, posant sa main sur la poignée du manoir alors que Kieran lui répondait. « Vous devez vous sentir comme un poisson dans l'eau en ces lieux, ainsi. » Commenta Cassiopeia avec un sourire, ajoutant ensuite : « Jouait » en le corrigeant d'une voix douce, précisant ensuite : « Je ne sais plus si c'était la mère Travers de mon père ou sa grand mère Lestrange, mais l'une des deux était une pianiste talentueuse. »
Ces pianos n'avaient pas été touchés depuis des décennies, et même si les elfes de la maison continuaient à les épousseter et à en prendre soin, leur usage avait disparu et le manoir avait sombré dans un silence pesant. Poser ses mains dessus et en tirer des sons seraient comme insuffler de nouveau la vie à ces instruments et à cette froide bâtisse. Enfin, avec un mouvement gracieux, elle ouvra l'imposante porte d'entrée, rentrant à la la suite de Kieran dans le hall. En face d'eux et de l'entrée, un grand escalier en bois sombre et revêtu d'une tapisserie aux tons verdâtres et argentés montait vers les étages du manoir. Sur les boiseries anciennes étaient suspendues plusieurs tapisseries, tableaux, et drapeaux qui semblaient plus anciens encore. Elle foula du pied le moelleux tapis qui revêtissait le parquet alors qu'elle s'avançait au milieu du hall, désignant d'un geste négligeant autour d'elle les embellissements de sa famille : « Les étendards de l'ancien royaume de Northumbrie, et là du comté de Morpeth. Et au dessus de l'entrée, il s'agit de l'arrière grand père de mon arrière grand père, Marcus Yaxley. Il dort la plupart de la journée, et harcèle ma mère le reste du temps. » Précisa Cassiopeia à Kieran, avant de tourner des talons pour emprunter l'escalier, intimant au jeune Irlandais de la suivre d'une voix douce.
Arrivée au premier étage et après plusieurs couloirs, elle ouvrit le salon où se trouvait le piano à queue de la famille. C'était une belle et spacieuse pièce aux tentures d'un jaune d'or et aux fenêtres ouvragées qui donnaient sur le parc enneigé. Au centre de ce salon, trônait l'instrument, d'un bois massif, sombre et sculpté de plusieurs ornements. « Voilà la créature » dit la jeune Yaxley d'un ton amusé, en désignant le piano, avant d'aller déplacer l'une des chaises du salon devant l'instrument, pour qu'il y ait deux sièges devant ce dernier. « Baia va nous apporter du thé noir et des shortbreads, cela vous va ? » Cassiopeia accompagna sa question d'un haussement de sourcil et d'un regard intrigué, avant d'aller prendre place sur une des chaises disposée à côté du piano. « Vous préféreriez que nous prenions le thé avant ou après la leçon ? »
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Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Sam 16 Déc 2017 - 13:19
Kierán aimait bien sentir qu'à ses côtés, Miss Yaxley laissait un peu son masque d'héritière de côté. Il était toujours ravi de constater que grâce à son sang souillé et à ses origines, il n'avait pas été élevé de la même manière que la jeune fille. Sa liberté, il n'avait pas eu besoin de la mériter ou de l'acheter. On la lui avait donné, avec la bénédiction de son nom, de faire ce qu'il voulait, où il voulait, quand il voulait. Et ceux qui connaissaient un peu le langue de plomb savaient qu'il jouissait largement de ce privilège. Cassiopeia cependant, était plus guindée que lui, sans doute était-ce aussi dû à son jeune âge. Elle devait encore être impressionnable quand bien même elle semblait arriver à mener parfaitement son trois mats. Qu'elle fasse de l'humour avec un sang-mêlé, était non seulement exceptionnel mais aussi invraisemblable, mais Kierán savait qu'elle ne le faisait que parce qu'au fond, elle y trouvait un intérêt : elle appréciait de toute évidence leurs conversations complexes et politiques, tout comme elle devait être ravie de recevoir pour la première fois de sa vie, des cours de musique. « Je pense que vous avez trouvé l'expression adéquat pour désigner mon état » s'amusa-t-il à son tour. En Irlande, les vents étaient forts et les pluies glaciales, le gel parcourait même les régions les plus chaudes et se retrouver ainsi sous la neige en Northumbrie ne le perturbait pas plus que cela. S'il était avant tout un homme d'habitude plus que de changement, il ne pouvait pas nier que le changement pouvait être bénéfique. Celui qui s'opérait aujourd'hui l'était. Il avait changé ses plans pour satisfaire Miss Yaxley, et il en était ravi. Elle lui évitait une journée morne pendant laquelle il serait resté chez lui à s'occuper d'une manière ou d'une autre, en remplissant des papiers pour son Département ou en lisant un livre qu'il avait lu il y a dix ans avec pour seule compagnie les ronflements de sa frangine dans la chambre d'à côté et ceux de son chien à ses pieds dans le salon.
Il s'amusa un instant des souvenirs nébuleux de la jeune femme, et ajouta : « Le principal étant que ce piano ne soit pas mort-né ». Ce qu'il entendait pas là et il était certains qu'elle le comprenne tout à fait, c'est qu'il était content de savoir qu'un jour, ce piano avait donné vie à des partitions avait fait le bonheur de certains. Un instrument mort n'en est plus un, quoi qu'on en dise. La maison était imposante de l'extérieur et l'était tout autant de l'intérieur. Il promena ses yeux clairs sur les tableaux qui le regardaient d'un air sévère, tandis que Cassiopeia faisait les présentations à sens unique avec son arrière arrière arrière arrière grand père. « Quel homme » s'amusa-t-il lorsqu'elle lui dit qu'il harcelait sa mère la plupart du temps. «Il y a des étendards similaires, dans la maison familiale à Galway » lui dit-il en pointant du doigt ceux du comté de Morpeth, « ils sont d'époque, bien entendu ». Il trouvait cela amusant autant que déroutant que les histoires de leurs familles, si elles ne s'étaient pas déroulées dans le même pays, avaient quand même la même base, celle d'une volonté farouche de liberté et d'indépendance. Là où les Yaxley avaient finit pas s'accoutumer, les Graves étaient resté en Irlande avec les autres familles auxquelles ils étaient déjà liés. Famille Walsh, Butler, les O'Byrne... Tous ces noms nobles parmi les moldus qui l'étaient tout autant parmi les sorciers. Finalement, ils grimpèrent des escaliers pour arriver à un étage, et Cassiopeia lui présenta « la créature ». Kierán émit un petit rire en s'approchant de l'instrument, et il se baissa pour l'inspecter avec son œil critique d'homme connaisseur. « Très bel instrument, vous connaissez son année ? » lui demanda-t-il en soulevant la trappe pour laisser voir les touches qui étaient, bien entendu, en ivoire d'éléphant. Il tapa sur deux touches pour voir s'il était accordé. « Personne n'y joue, mais c'est bien de savoir qu'il est accordé malgré tout » lui dit-il comme s'il la félicitait elle d'en prendre soin. Elle l'informa que leur elfe allait leur apporter un thé et des shortbreads et Kierán sourit à la maîtresse de maison : « C'est parfait ». Il s'éloigna du piano pour se rapprocher d'elle. « Il est amusant que votre elfe s'appelle comme cela. Je suppose que comme son nom, elle est d'un naturel agréable ? ». Kierán n'était pas très friand de l'asservissement des elfes de maison, mais après tout, ce n'était pas sa maison, il n'avait donc rien à dire ni à sous-entendre. Il estimait, pour vivre avec une cracmolle qu'il était déjà assez fabuleux qu'ils soient nés-sorciers et que dès lors, ils pouvaient tout faire avec une baguette à portée de main. Il avait entendu suffisamment Oona pester contre sa manucure défraîchie par la vaisselle, si bien qu'il avait finit par la faire lui-même pour avoir la paix des oreilles. Pourquoi donc utiliser un petit être soumis, alors qu'avec un sortilège, tout était fait ? Il entendit à peine la question de la jeune femme et la regarda comme s'il sortait d'un songe : « Je suis de ceux qui ne jurent que par le réconfort après l'effort » répondit-il tout d'abord, en laissant un fin sourire s'étirer sur ses lèvres, « mais je vous laisse choisir, Miss Yaxley ». Il avait apprit il y a bien des années que pour avoir toutes les faveurs d'une femme, il fallait toujours la laisser décider, dans la mesure du raisonnable. Il ne cherchait aucune faveur particulière ici, mais il faisait preuve de galanterie. Comme on le lui avait apprit.
Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Lun 8 Jan 2018 - 17:05
The Winter song
« Quand on sait qu'elle est quelque chose comme son arrière petite fille, je trouve que ça prend un côté un peu glauque. On a essayé de lui expliquer, il ne comprends pas pourquoi ... » Précisa la jeune Yaxley à la remarque amusé de Kieran avec une petite grimace gênée, tout en adressant un regard en coin au portrait de son aïeul. Les hommes de cette famille n'avait jamais été des flèches.
Après être monté à l'étage, elle suivit du regard le jeune homme inspecter le piano du salon, suspendue à ses mots et à son jugement. Lorsqu'il lui demanda sa date de fabrication, elle releva des petits yeux effrayés, tentant vainement par la logique de trouver une possible tranche d'âge pour la bête. « Et bien, sachant que celui ci devait appartenir à ma grand mère, ou à mon arrière grand mère, je dirais qu'il a dû être acheté vers les années 1900-1920, ceci dit, ça peut être un héritage ou un piano d'occasion, mais j'en doute. » Les doigts du jeune Irlandais frappèrent deux touches, produisant deux sons successifs, et sembla satisfait du résultat. Cassiopeia leva ses deux paumes délicatement en précisant tout de même « Ce n'est pas moi qu'il faut féliciter, vous devrez remercier Baïa quand elle apportera les boissons et pâtisseries. » La jeune Yaxley n'avait jamais apprécié s'emparer des compliments par malhonnêteté, elle ne pouvait pas décemment prendre le peu de reconnaissance qu'obtiendrait jamais la petite elfe de maison. « C'est une elfe adorable. Si douce, si parfaite ! Je lui ai arrangé, malgré l'opposition de mon père, une sorte de petite chambre dans mon boudoir. J'ai eu tant de mal à faire fabriquer des meubles à sa taille, certains aimeraient les voir dans des niches … Alors qu'ils font tant pour nous ! » répondit Cassiopeia, avant de soupirer d'un air consternée. Même si elle avait du mal à envisager l'idée d'un elfe libre, elle conservait un attachement certain à ses elfes de maisons, comme elle aurait pu en avoir envers un chat. De plus, pour l'entretien d'une propriété de cette taille, les elfes de maisons étaient on ne peut plus vitaux.
Néanmoins, elle prit conscience que Kieran avait été troublée par quelque chose, alors qu'il relevait des prunelles encore songeuses à l'écoute de sa réponse. Comme pour le rassurer, ou le raccrocher à la réalité, elle lui adressa un sourire tout en réconfort, avant d'acquiescer doucement à sa réponse. « Je constate que nous faisons parti de la même école philosophique, cela me convient tout à fait » lui répondit-elle avec un petite rire distrait, avant d'aller s'asseoir devant le piano. Baïa apparut à l'entrée du salon, et Cassiopeia l'invita à déposer son plateau d'argent couvert de victuailles sur une table plus loin, ajoutant avec un sourire « Merci beaucoup, je t'appellerai si nous avons besoin de quelque chose. » avant de se tourner vers Kieran et de lui demander d'une voix toute emplie de curiosité et d'un peu d'impatience « Alors, par quoi souhaitez-vous faire commencer l'apprentissage ? » alors qu'elle tapota d'un geste élégant la chaise à ses côtés.
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Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Mer 10 Jan 2018 - 17:59
Kierán était assez accoutumé au monde des sang-pur pour connaître la froideur qui apparaissait chez eux dans les relations familiales. Il avait assez entendu parler de leur éducation et de leurs valeurs pour savoir qu'il n'y adhérait pas vraiment. S'il ne pouvait pas se revendiquer être quelqu'un de particulièrement chaleureux, il savait sourire et rire, ce dont l'ancêtre de Miss Yaxley semblait incapable de faire. En cela, il était bien content de ne pas être de famille noble. Ces gens n'avaient rien qu'il aurait pu envier, que ce soit le titre ou l'argent, puisqu'il possédait au moins un des deux ce qui était suffisant. Pourtant, le jeune homme n'était pas affamé de luxure et richesse. Ce n'était pas quelqu'un de dépensier et admettons-le, il rattrapait là sa frangine qui dépensait assez pour deux. De part l'héritage de feu Callaghan Graves, son fils avait le coffre à Gringotts aussi plein que l'on pouvait le vouloir, même si cela ne l'empêchait pas de travailler pour gagner honnêtement ses sous. Il aurait bien été fou pensait-il, celui qui se reposerait sur ce qu'il avait plutôt que d'en gagner d'avantage. La simple perspective de se retrouver sans rien, à la rue et sans habits, lui donnait des frissons qui lui parcouraient l'échine. Tout pouvait arriver, n'importe quand et il préférait se préparer à une telle éventualité. Et surtout, il n'osait pas vraiment toucher à cet argent qui était maintenant le sien. C'était comme donner à n'importe qui une partie de son père. C'était peut-être glauque et complètement flippant, mais il le vivait comme cela. C'était pour cela qu'il se levait tous les matins à la même heure pour arriver, comme toujours en retard au Ministère de la Magie. Il suivit Cassiopeia dans les escaliers. Cette maison aussi démontrait la richesse de la famille. Pour lui, on essayait d'épater le visiteur, de hanter l'adversaire, d'impressionner la famille. C'était assez risible pour un homme qui ne se préoccupait guère des apparences. Le piano était en parfait état, comme tout ce qui était dans cette maison. Ce n'était pas une ruine, et il était à l'image du blason rutilant de la famille de la jeune femme. « Je doute également que ce soit fut un piano d'occasion » s'amusa-t-il, parce qu'il doutait que sa famille ai acheté un piano qui ne soit pas neuf. Le seul moyen pour que ce soit éventuellement le cas selon lui, c'est qu'il soit l’œuvre d'un excellent facteur de piano. Kierán se baissa pour chercher le numéro de série de l'instrument dessous la table d'harmonie de la bête. La manière dont Miss Yaxley parlait de son elfe étonna tellement le langue-de-plomb qu'il se releva brutalement et se tapa la tête contre l'instrument. Il ne dit rien et se contenta de se passer une main sur le crâne pour faire passer le désagrément. « Je trouve cela agréable d'entendre quelqu'un parler en bien de son elfe » lui confia-t-il, dans l'espoir qu'elle ne prenne pas mal ses propos, « ils sont souvent maltraités ». Et la cause le touchait. Kierán ne pouvait pas se dire proche de ces créatures, parce qu'il n'était proche de personne, mais il n'aimait pas voir l'innocence d'un être bafouée par le vice des bêtes. Cette pensée dû lui arracher une grimace peinée vu le sourire doux qu'elle lui accorda et qui, heureusement, lui permit de revenir à leur conversation. « Je ne crois pas me tromper en disant que nous faisons partis de la même école sur beaucoup de choses » plaisanta-t-il, tandis qu'elle enchaînait, déterminée à commencer. L'elfe entre temps, était revenue et le remerciement de sa maîtresse le fit sourire un peu. Il s'assit sur la chaise qu'elle tapotait et il l'invita gracieusement à faire de même. « On commence par le commencement ? » lui demanda-t-il avec un certain amusement. Il pointa les touches dont il nomma le nom, et tapait également dessus en même temps pour qu'elle entende leur son. Il sortit sa baguette et fit apparaître à l'aide d'un sortilège, le nom des notes sur les touches. « Le premier pas pour apprendre le piano est l'assimilation des notes » lui confia-t-il, d'un air gentil, « sur le clavier et sur la portée ».
Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Dim 21 Jan 2018 - 22:04
The Winter song
Cassiopeia Yaxley avait grandi avec tant d'argent autour d'elle, avec tant d'abondance, que c'était un réel miracle qu'elle ait apprit la valeur des choses. Sa personnalité était d'un intense pragmatisme, et si elle savait vivre dans son monde fortuné, elle savait vivre aussi dans le dénuement. Elle en avait peur, elle savait bien que l'argent était surtout synonyme de liberté, mais elle savait aussi que s'attacher trop aux biens matériels étaient un leurre. Combien de femme aux sang-purs avaient fini en haillons dans les rues, à vendre leur corps pour payer une quelconque relation adultère qu'elles avaient pu avoir ? Cassiopeia avait en horreur d'être une victime, d'être prise au piège, et elle refusait encore plus l'idée que si on lui enlevait ses privilèges, elle ne soit plus rien. C'était ce pragmatisme qui faisait qu'elle ne prenait parti pour aucuns camps dans cette guerre, c'était ce pragmatisme qui faisait qu'elle conservait ses bijoux précieusement, pour les revendre si elle perdait tout. Tout ce monde, tout ce logis, n'était qu'une succession d'apparence et de scénettes. Il fallait y briller pour espérer y survivre. Combien de fois sa famille avait frôlé la faillite dans son histoire ? Rattrapée par un pragmatisme économique moderne qui ne faisait pas de cadeaux, et arrivait même à mettre un prix sur les peintures de ses ancêtres, à mettre un prix sur des souvenirs et des sentiments. Aussi, chaque chose qui décorait le hall où les couloirs, avait pour but de convaincre que la famille se portait bien. Car au moindre signe de défaillance, ces grandes bêtes attiraient une foule de charognards qui s'empressaient de les déchiqueter. La jeune Yaxley approuva doucement en hochant du visage, partageant l'intuition de Kieran sur le piano, il était fort peu probable que ses aïeuls aient voulu préserver quelques piécettes en achetant un instrument d'occasion. Alors que le regard de la jeune femme suivait les gestes et les mouvements de l'Irlandais, ce dernier se releva si brusquement à l'écoute de ses paroles qu'il frappa sa tête contre le piano. Inquiète, Cassiopeia posa sa main sur ses lèvres, et s'approcha pour vérifier s'il allait bien. Elle suspendit son geste à mi-chemin, Kieran se contentant de passer une main sur le sommet de son crâne sans dire un mot. « Je suis rassurée, j'ai cru vous avoir choqué … Ou peut être vous-ai-je choqué, mais dans le bon sens du terme du moins » Répondit la jeune Yaxley d'une voix qui se voulait amusée, mais qui était plus sincère et douce, que joueuse. Cassiopeia hocha délicatement de son minois, sans répondre. Oui, les elfes étaient souvent maltraités. Elle avait pu en être témoin. Un peu honteuse, elle cilla, et reprit un peu de contenance en échangeant un sourire avec Kieran pour le rassurer, et se rassurer tout autant. « Très certainement, et j'ai hâte de voir lesquelles autres nous partageons. » ajouta-t-elle en riant à la plaisanterie du jeune Irlandais, avant de s'installer devant le piano, à ses côtés. Comme si Cassiopeia était de nouveau à Poudlard, son visage devint lisse, et son visage refléta la concentration qu'elle mettait en œuvre pour retenir avec attention chaque détails, chaque choses que Kierán pouvait lui apprendre. Il lui confia que l'apprentissage du piano passait par l'assimilation des notes sur le clavier et sur la portée, et aussitôt, elle chercha à les assimiler dans son esprit. Ses yeux passait rapidement sur chaque notes, cherchant à enregistrer les connaissances qui se trouvaient devant elles. « Je crois que je retiens partiellement la plupart, peut être faudrait-il que je les répète à haute voix ? Ou que vous m'indiquiez des touches ? » Lui suggéra Cassiopeia d'une voix sage, toute sa personne semblant dans un état second consacré à l'assimilation des connaissances que Kierán pouvait lui apporter.
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Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Ven 26 Jan 2018 - 23:07
La belle Cassiopeia Yaxley semblait n'avoir que des qualités. C'était en tout cas, ce qu'elle veillait à lui présenter. Kierán n'était pourtant pas assez fou pour penser qu'elle n'avait aucun défaut, et la savoir élevée dans une famille si puriste lui laissait dire que la jeune femme savait juste habilement les cacher. Le langue-de-plomb pouvait lui louer une extrême et agréable intelligence, car c'était surtout avec elle qu'il se plaisait ainsi à converser. La savoir attentive à son elfe lui faisait aussi plaisir que si la chose avait été sienne, car l'Irlandais, qui venait d'un peuple longtemps dominé, exécrait toute forme de domination. Physique comme mentale. Il ne se définissait lui-même pas comme supérieur malgré son QI plus élevé que celui de la plupart des gens, alors qu'il aurait pu s'y risquer s'il avait eu un ego surdimensionné. Ce n'était heureusement pas son cas, car il se savait fait de manière tout à fait étrange, et le faire se démarquer un peu plus n'aurait pas été une brillante idée. « Vous semblez me surprendre toujours dans le bon sens, Miss Yaxley » la caressa-t-il dans le sens du poil en se passant une main sur sa tête douloureuse. Kierán, qui était un homme ayant l'habitude de tout prévoir, se faisait toujours surprendre par cette fille tout juste femme et il se rendait ainsi compte qu'il possédait des préjugés qu'il pensait avoir avec le temps, effacé. C'est que Cassiopeia le faisait presque culpabiliser, lui qui généralement, ne se remettait pas en question pour s'éviter des interrogations supplémentaires. Il pensait à son sens déjà assez, et n'avait pas besoin d'en rajouter une couche en se remettant lui-même en cause. Elle partagea son envie de savoir jusqu'où ils étaient semblables, et il sourit sincèrement. « Nous en avons déjà eu un avant-goût dans l'ascenseur, me semble-t-il » s'amusa-t-il à souligner tandis qu'ils s'installaient devant l'instrument. La musique était quelque chose de très important dans la vie de Kierán, parce que c'était son père qui lui avait tout enseigné. Jouer des morceaux qu'il aimait et que son paternel avait aussi aimé lui apprendre, c'était comme redonner un peu vie à feu Callaghan Graves. Il jouait souvent le soir lorsqu'il rentrait d'une longue journée dont il avait fantasmé la fin. Contrairement à ce que certains pouvaient penser, il n'était pas un acharné de travail au Ministère, étant pourtant diplômé de Poudlard après avoir grandit chez les aigles. Le jeune homme était curieux, mais n'était plus depuis longtemps un bourreau de travail, parce qu'il s'était rendu compte de sa facilité naturelle à s'en sortir sans rien faire. « Vous pouvez les répéter à haute voix lorsque vous travaillez seule, oui » acquiesça-t-il alors qu'ils étaient tous les deux assit devant l'instrument. « Cela sera pour vous très barbant au début, mais on passe tous par-là » s'excusa-t-il presque. Il s'amusa quelques instant à faire lui-même parcourir ses doigts sur les touches sans créer aucune mélodie. « Ce sera tout naturel pour vous, après, comme un réflexe vous savez » lui dit-il d'une voix chaleureuse. Kierán trahissait facilement sa joie de lui enseigner la musique. S'il préférait le saxophone pour l'émotion qu'il lui transmettait, le piano avait été l'instrument de son père et il ne l'oubliera jamais.
Une heure et quart plus tard, ils avaient finit. Le jeune homme avait décidé qu'ils avaient fait un travail tout à fait intéressant en une première séance, et il s'était même permit de lui conseiller vivement de travailler quelques petites choses toute seule. Ils étaient maintenant tous les deux assis tandis qu'un étrange sourire satisfait planait sur les lèvres du langue-de-plomb. Kierán pouvait dire sans réserve qu'il se laisser aller avec la jeune femme. Il restait naturel, et il était étonné de constater qu'il l'était à peu près autant avec elle qu'avec sa meilleure amie Andromeda. Avec cette dernière cependant, il se permettait de se prendre des cuites monumentales, ce qui ne lui viendrait tout de même pas à l'idée de faire avec l'héritière Yaxley. Sans qu'il ne sache réellement pourquoi, il lui dit : « Je crois que vous ne savez pas pourquoi j'aime tant la musique ? ».
Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Lun 29 Jan 2018 - 9:46
The Winter song
Cassiopeia avait plusieurs parts d'elle-même qu'elle ne montrait pas, dont à dire vrai, elle n'avait pas tout à fait conscience non plus. Lorsque l'on grandit dans un milieu qui vous impose un contrôle de vous pour y survivre, l'on finit par séparer certains affects, et les ignorer. Cela n'était pas sans séquelles, et même si rien ne le laissait paraître, et même si elle-même ne l'admettait pas, l'alcool avait quelque chose de tout à fait cathartique à ses yeux. Pour ouvrir les portes de son esprit, pour s'échapper de sa réalité, plusieurs verres de whisky pur-feu étaient plus efficaces qu'un billet de train pour Gloucester. Et de plus, elle avait l'assurance qu'au lendemain, rien n'aurait bougé, pour le meilleur comme pour le pire. Elle répondit d'un simple rire à Kieran, si elle le surprenait autant, ce n'était pas tant grâce à ses compétences ou sa douceur, mais bien parce que les autres personnes issues de son milieu étaient terriblement dépourvues de ces caractéristiques. Elle eût été une femme comme les autres, sans doute ne l'aurait-elle pas tant surpris. La jeune femme acquiesça avec un fin sourire, avant de répondre avec amusement : « Béni soit cet ascenseur défaillant, sans lui je n'aurais jamais été initié aux arts musicaux. » Apprendre à jouer du piano, était pour Cassiopeia presque prétendre qu'elle pouvait être autre chose qu'elle-même, qu'elle pouvait exorciser le passé et créer quelque chose pour son futur. Même si tout cela pouvait paraître, et l'était très certainement, elle avait besoin de sombrer dans cette addiction, tout comme elle sombrait lentement dans le whisky pur-feu et le vin des elfes. Elle avait besoin de prétendre que la vie qu'elle menait n'était pas la sienne, et qu'elle pouvait en sortir en pianotant sur quelques touches. Cassiopeia avait besoin de ces échappatoires, car elle passait sa vie à s'acharner à atteindre la perfection. Lorsqu'elle avait appris les runes, elle avait eu besoin de devenir bilingue et de parler dans son sommeil en vieux norrois, lorsqu'elle avait cherché à apprendre l'histoire de la magie, ou lorsqu'elle avait voulu acquérir des compétences en potion, elle avait cherché à exceller. Elle ne faisait rien en demi-mesure, que ça soit dans ce qu'elle entreprenait, ou dans sa vie. Si elle aimait, elle aimait de toute son âme, si elle se donnait un objectif, elle le poursuivait de toute sa volonté. Aussi, parfois, elle avait besoin de se détacher de tout cela pour respirer. La jeune Yaxley hocha doucement de la tête à la réponse de l'irlandais : « Je n'ai pas peur que ça soit lassant, apprendre l'ait toujours un peu. » approuva-t-elle. Elle acquiesça de nouveau à sa réponse, les réflexes et elle, c'était une longue histoire d'amour. Acquérir des réflexes et les appliquer était sa façon de rendre ses réactions rapides et efficaces. « Je vois parfaitement, on fonctionne plus vite et plus efficacement lorsque les gestes que nous faisons n'ont pas besoin d'être réfléchis. »
Plus d'une heure plus tard, Cassiopeia avait du mal à dissocier son esprit des notes de piano et elle avait presque l'impression de les entendre résonner dans ses pensées. Pour compenser sa détresse, elle s'était assise gracieusement mais confortablement dans un des fauteuils qui entouraient la table basse d'acajou du salon, et dégustait les uns après les autres de petits feuilletés à la citrouille. Parfois, la jeune Yaxley avait l'impression que ces pâtisseries seraient ces seules vraies alliées, et que jamais elles ne la trahiraient, mais néanmoins avec la compagnie de Kieran, elle remettait cette idée en question. C'était un peu par instinct qu'elle faisait confiance à l'Irlandais, comme si une sorte de pacte tacite s'était tissé entre eux. Certes ils ne parlaient peut être pas encore de tout, mais leur curiosité et respect mutuel l'un pour l'autre rendaient leurs conversations toujours plus intéressantes et agréables. La question de Kieran ayant piqué sa curiosité, elle se redressa dans son fauteuil pour lui accorder son intérêt, saisissant au passage un verre de jus de citrouille dans sa main : « Non, vous m'aviez seulement dit avoir été charmé par le son d'un saxophone dans la rue. Mais si vous souhaitiez tout me révéler, je suis toute ouïe, ma curiosité et mon intérêt sont tout exacerbés par vous. » lui répondit-elle d'un ton sincère, avant de laisser échapper un petit rire taquin. Cependant, elle resta à l'écoute, légèrement penché vers lui, fixant ses prunelles des siennes avec intensité, bien décidé à lui être attentive.
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Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Ven 2 Fév 2018 - 13:28
Kierán était un homme qui ne pensait pas que la vie soit un hasard. Il se disait justement que tout arrivait par la corrélation d'une chose et d'une autre, que quelqu'un déclenchait contre son gré ou avec raison. Que l'ascenseur se soit bloqué ce jour-là, leur permettant de se rencontrer, était dû à une cause extérieure qui avait elle-même été provoquée par autre chose. Qu'ils se revoient pour parler musique donc, n'était que la suite logique de quelque chose de calculé. Que Cassiopeia soit initiée à l'art musical était donc une finalité, et le jeune homme se plaisait à se dire que peut-être deviendra-t-elle une grande pianiste, malgré son âge. Les plus grands pianistes étaient souvent ceux qui avaient été initiés tôt, et il ne voulait pas se vanter en disant que lui-même avait commencé à jouer très jeune, tout comme son père avant lui. Si sa sœur s'était désintéressée de l'art musical à cause de son caractère changeant, Kierán était plus de ceux qui pouvaient passer des heures devant leur instrument pour travailler leur technique. Il accorda un gentil sourire à la jeune femme sans pourtant lui répondre, et il s'agissait là d'une des grandes spécialités du langue-de-plomb. L'Irlandais s'amusait toujours à éviter les réponses qui ne servaient pas la conversation par un sourire gentil. D'autant plus qu'il appréciait la charmante compagnie de Cassiopeia Yaxley.
Il était par ailleurs ravi – et surprit, admettons-le – d'apprendre que faire face aux choses barbantes ne la dérangeait pas. Il voulait bien volontiers croire qu'avec une éducation comme la sienne, apprendre quelques notes sur un piano ne pouvait pas être plus ennuyeux que tout le reste. C'est que les préceptes qu'on enseignait aux enfants de sang-pur étaient pires que tout. « C'est tout à fait cela » acquiesça-t-il simplement à la question des gestes réfléchis. Une fois le morceau connu, il n'avait plus besoin de réfléchir à ses gestes. Kierán réagissait sans s'en rendre vraiment compte, parfois même sans le vouloir réellement. C'était tout à fait fascinant pour qui n'était pas initié à la musique. Plus tard, ils avaient tous les deux finis, et l'Irlandais avait décidé qu'ils avaient beaucoup fait pour une première leçon. Cassiopeia assimilait vite ce qu'il disait et il se plaisait bien à tester sa propre réactivité face à ses paroles. Il était d'avis que c'était en rencontrant des difficultés que l'on avançait, et la jeune femme en rencontrait mais les surmontait malgré tout. Il avait lui-même rencontré bien des difficultés dans son apprentissage, mais son père était un excellent pédagogue, il les avait bien vite surmonté pour avancer vite dans les leçons. Il espérait qu'il soit de même pour la jeune femme. « La musique est quelque chose qui a toujours été enseigné chez moi. Mon père était pianiste, mon grand-père également » commença-t-il paisiblement. Il repensait aux tableaux dont les êtres qui étaient peints avait été musiciens, et qui se permettaient de commenter la moindre fausse note qui sortait d'un instrument. « La musique est une langue que l'on apprend à maîtriser pour pouvoir s'adresser au monde, et tout le monde est capable de la maîtriser d'une manière ou d'une autre. Après, il suffit de savoir faire passer ses sentiments à travers les notes, de la même manière qu'il faut les faire passer à travers les mots » lui explica-t-il d'un air tranquille en portant à ses lèvres son verre de jus de citrouille auquel il n'avait pas encore touché. C'est que l'Irlandais, en bon patriote qu'il était, avant plus tendance à trouver du plaisir dans les boissons dont le degrés d'alcool était plus élevé. Initier Cassiopeia à une autre langue, une langue qu'il parlait lui faisait plaisir. Il y avait mille et une façon de communiquer avec la musique, et peu malheureusement, s'en rendaient compte.
Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Dim 4 Fév 2018 - 16:54
The Winter song
Pour Cassiopeia, la vie était une vaste chose barbante, qui n'était égayé que de quelques joies et de quelques excitations éphémères et rares. Aussi, l'apprentissage lassant des touches d'un piano et des notes auxquelles elles correspondaient ne semblait pas plus inintéressant que le reste de son existence. En un sens, cela aurait même le mérite de faire passer le temps, et de remplir ses journées désespérément vides et répétitives, que d'avoir à apprendre quelque chose, aussi académique puisse-t-il être. Assise dans son fauteuil tapissé de velours jaune d'or, Cassiopeia restait songeuse alors qu'elle grignotait ses petites pâtisseries à la citrouille. Elle avait l'habitude de surmonter des difficultés dans sa vie, car son existence était paradoxalement faite de facilité déconcertante, notamment financière, et de barrière infranchissable. Et comme dans beaucoup de ces cas là, la jeune Yaxley se contentait de réessayer, encore et encore, en modifiant très légèrement sa façon de faire, jusqu'à réussir. Jusque là, cette méthode avait plutôt bien fonctionné, aussi espérait-elle qu'elle saurait s'en servir dans le cadre de l'apprentissage musical qui s'amorçait. Les musiciens étaient quelque chose qui n'était pas vu du meilleur œil par sa famille, qui était d'une austérité effrayante, car ils symbolisaient une sensibilité et un art qui ne pouvait que dépasser l'esprit rationnel, froid et calculateur des Yaxley. Heureusement pour elle, sa mère était née Croupton. Elle avait donc plus d'âme et de sentimentalité que les autres de sa famille, même si elle peinait parfois à l'exprimer.
« Une tradition familiale ainsi ? Du moins cette tradition là me semble-t-elle belle, pas comme celle qui voulait qu'on sépare les elfes de maison de leurs enfants à la naissance. Comme beaucoup de choses dans nos sociétés, certaines traditions doivent être préservée, d'autres oubliées, et j'aime beaucoup la vôtre en tout cas. » Commença-t-elle à lui répondre après qu'il eut finit de s'exprimer, ne désirant pas le couper dans ses propos, qu'elle avait écouté avec une attention captivée et un sourire ravie, ses prunelles posées dans les siennes. Elle continue ensuite avec plus de douceur, comme si les dernières paroles du jeune Irlandais avait éveillé son esprit : « Vos paroles me semblent très justes. La musique serait presque l'émotion pure ? Dénouée d'un sens immédiat, pour laisser parler et s'exprimer nos sentiments ? Je crois qu'une langue qui n'a pas de sens précis, est plus à même de faire passer l'émotion. C'est un peu comme les langages corporels, les peintures, le maquillage, l'habillement ? Tout ce que l'humain touche semble être un message, un vecteur d'expression de nos sentiments … » Murmura-t-elle d'une voix songeuse et émue. Un peu gênée d'avoir pris la parole aussi longtemps, elle adressa un sourire distrait à Kieran, avant de s'excuser : « Je ne sais pas si ce que je dis possède beaucoup de sens, à défaut d'avoir des émotions, je m'emporte parfois » terminant sa phrase avec un léger rire troublé. "Je suis navrée si j'ai pu vous paraître ridicule, je n'y connais pas grand chose ..." D'une main gracieuse elle se saisit d'une autre pâtisserie à la citrouille qu'elle mangea délicatement pour trouver un peu de réconfort.
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Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Mer 7 Fév 2018 - 21:01
Des traditions centenaires régissaient la famille Graves lorsque Callaghan était encore vivant, et le fier porte-drapeau de leur héritage. Mais depuis sa mort huit ans auparavant, Kierán ne ressentait pas le besoin viscéral de revendiquer ses gènes, l'histoire de sa famille ou ses particularités. Longtemps proche du trône d'Angleterre, la famille Graves avait sombré en même temps que le reste de l'Irlande. S'il était fier de sa nation et de ses ancêtres, s'il continuait à entretenir certains faits qui lui tenaient à cœur, jamais il ne les exposerait aux yeux du monde. Secret et pudique, le jeune homme se contentait de les garder dans le cercle familial, dont seule sa sœur connaissait l'existence puisqu'elle avait eu la même éducation que lui. En parler à Cassiopeia, survoler le sujet tout du moins, avait le mérite de réveiller chez lui une fierté qu'il avait délaissé à l'enterrement de son paternel. Qu'il soit mort en héros ne faisait ni sa joie, ni sa fierté et ne le réconfortait certainement pas plus. Mais dire qu'il lui avait apprit le piano, que son grand-père était pianiste aussi, le réconfortait peut-être un peu. Dans l'immense gouffre créé par le décès de son père, Kierán avait trouvé dans la musique le réconfort le plus efficace. Les mots de Cassiopeia n'assombrissaient certes pas la vision de son invité pour les traditions, ainsi, il était plutôt d'accord avec elle. Certaines traditions méritaient d'être conservées dans toute leur beauté et délicatesse, et d'autres devaient être arrachées comme une mauvaise herbe. Il inclina la tête poliment lorsqu'elle lui dit apprécier cette tradition, et il ne put s'empêcher d'ajouter : « Rassurez-vous, d'autres pendant longtemps ont perduré, et étaient pourtant très glauques ». Il s'amusa de sa propre boutade en la ponctuant d'un léger rire. Car après tout, les Graves avaient longtemps été en haut de la société sorcière irlandaise. Et comme toutes les hautes familles, il y avait une ombre sur un visage, une tâche sur une robe, un sourire faux. Les ombres au tableau étaient plus nombreuses que son père ne l'avait jamais admis, mais l'esprit scientifique de Kierán acceptait la chose si tant est qu'elle fut la vérité. La vérité, c'était l'essence même des objectifs que se fixait le jeune homme chaque année. Comme les bonnes résolutions, il essayait toujours d'atteindre certains nœuds de sa vie comme s'ils étaient les seuls à le faire avancer. Cassiopeia lui semblait-il, l'aidait tranquillement sur ce chemin avec ses gâteaux à la citrouille. Elle s'excusa mais il se contenta d'hausser patiemment les épaules. « Vous avez le droit de donner votre avis » souligna-t-il en portant à ses lèvres son verre, « d'autant plus que je suis assez d'accord avec vous ». Car Kierán avait beau être un jeune homme souvent mutique, il savait s'exprimer par des phrases, par des gestes, par la musique, aussi. Tout comme les enfants qui n'étaient pas encore en âge d'utiliser correctement leurs cordes vocales. « L'homme s'exprime par n'importe quel moyen » acquiesça-t-il paisiblement, « comme les sourds ou les muets. La musique est accessible à tous à un moment ou à un autre et en cela, elle devient le langage universel de l'être humain. L'émotion qu'on propose à travers les notes n'a pas de barrière. S'il y en a, c'est que celui qui écoute les bâtit tout seul et cela ne relève dès lors plus du musicien. Au final, c'est comme n'importe quelle conversation ou débat. Celui qui ne veut pas entendre n'entendra pas ».
Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Lun 12 Fév 2018 - 9:46
The Winter song
Cassiopeia accompagna la plaisanterie d'un rire sincère, et presque compatissant, car les traditions glauques semblaient être les plus dures à laisser dans le passé. Néanmoins elle fut rassurée d'apercevoir que ce genre de fonctionnement n'était pas propre aux Yaxleys, et que même d'autres familles qui désormais étaient moins pures, pouvaient faire preuve du même niveau de rigidité. Les apparences semblaient être un outil utilisé par tout les êtres humains sans distinctions, et elle douta un instant si cela devait la réjouir ou l'attrister. Pour tempérer ses gestes, et n'avoir pas l'air d'être trop gourmande, elle posa son dos contre le dossier de son siège en se rejetant un peu en arrière, gardant son verre de jus de citrouille à la main. Elle esquissa un sourire discret, mais qui reflétait dans son regard un certain ravissement, lorsqu'il lui confirma son droit de donner son avis. Pour elle, cela n'allait pas de soit, personne ne lui demandait jamais vraiment son avis, et personne ne voulait réellement l'entendre. « Me voilà rassurée, et peu surprise que nous partagions un point de vue commun sur ce sujet » lui répondit-elle avec complicité, un franc sourire fleurissant sur ses lèvres alors qu'elle attardait ses prunelles sur les traits de Kieran. Plus elle le fréquentait, plus elle avait l'impression d'apprendre progressivement à comprendre le langage du jeune Irlandais, dans son comportement, ses gestes, et ses mots peu abondants mais toujours utiles. Elle acquiesça avec conviction aux propos du jeune homme, tout à fait convaincue. « Oui, les préjugés qui nous empêche d'entendre ou de voir l'émotion ne sont pas du ressort de l'artiste, mais ils doivent être résolus personnellement par l'auditeur. » Cassiopeia pencha son visage, intriguée par une idée qui venait d'effleurer ses pensées : « Vous n'avez jamais pensé à faire de votre art un métier ? Enseigner, ou jouer devant les autres ? » commença-t-elle d'un ton songeur, avant de poursuivre avec un fin sourire amusé sur ses lèvres rouges : « J'espère que vous ne vous empêchez pas de le faire par réserve, ou par modestie … Je me sentirais obligée de vous sermonner vertement. » La jeune Yaxley finît sa phrase avec un rire taquin, car elle avait bien l'impression d'avoir deviné juste.
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Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Mer 14 Fév 2018 - 20:35
Kierán était soulagé de ne pas avoir à évoquer les traditions glauques de sa famille. C'est qu'après les avoir évoqué, il aurait été tout naturel pour Cassiopeia de demander des explications plus claires pour alimenter leur conversation. Mais le surprenant, ce n'est pas ce qu'elle fit et silencieusement, il l'en remerciait. Ce n'était pas tant pas crainte de la choquer qu'il ne désirait pas en parler – car il ne doutait pas que les Yaxley aujourd'hui encore, n'étaient pas en reste avec ce type de désagréables histoires – mais davantage pour lui-même ne pas y penser. Connaître l'existence de ces tristes histoires ne lui donnait pas envie de le partager, et il les garderait volontiers enfermées dans un grimoire au fond de leur manoir. Manoir dans lequel il ne mettait plus les pieds depuis des années, et depuis que sa sœur en avait hérité des clés. Il ne doutait pas qu'elle n'allait pas dépoussiérer les lieux et elle avait bien raison : en tant que cracmolle, elle y passerait un siècle et lui, une seconde, grâce à un coup de baguette. Il sourit lorsqu'elle lui confia être assez peu étonnée de les voir une nouvelle fois d'accord sur un sujet. Il semblait au langue-de-plomb qu'ils avaient le même avis sur tout, et il se trouvait finalement un peu curieux de découvrir le sujet qui allait profondément les diviser. « Il va nous falloir chercher un sujet sur lequel nous entre-tuer » lui confia-t-il malicieusement, sans pourtant proposer quoi que ce soit avec l'espoir de déclencher un débat. C'est que, depuis qu'ils s'étaient connus, ils s'amusaient beaucoup de cette similarité entre eux, cette convergence de point de vue sur tout comme sur rien. Il acquiesça à ses paroles sur l'auditeur et ajouta : « La plupart des auditeurs ne se rendent même pas compte de leur problème et blâment l'artiste... C'est assez pétrifiant de sentir un public insensible, alors que l'on a été personnellement subjugué par la prestation ». Combien de fois s'était-il tenu dans un public ignare ? Combien de fois avait-il entendu son voisin de siège s’époumoner contre un musicien talentueux ? Sans doute autant de fois qu'il n'avait eu de débat avec des gens sourds à ses arguments. La belle Cassiopeia lui demanda s'il n'avait jamais pensé à en faire son métier. Il baissa la tête en souriant, comme pour étouffer un rire qui ne demandait qu'à sortir. Là était tout le paradoxe de l'héritier Graves. S'il aimait la musique, il aimait la partager. Mais il n'était pas non plus le plus à l'aise en public. Par réserve ou par modestie proposait-elle ? « Je pense pourtant que c'est un mélange des deux qui me garde d'en faire mon métier » lui confia-t-il sincèrement. Kierán après tout, était un homme simple autant que modeste et la jeune femme nouvellement diplômée de Poudlard, l'avait visiblement saisi. « Je donne quelques soirées par semaines dans le bar d'un ami, à Londres, mais c'est tout. Mon premier choix de carrière me destinait au Département des Mystères, et mon métier me passionne assez pour que je ne veuille pas le changer ». L'Irlandais aimait autant son travail qu'il aimait la musique et il lui était impossible de choisir entre les deux, malheureusement.
Sujet: Re: ◮ The Winter Song ◮ Cassie & Kierán Sam 17 Fév 2018 - 20:07
The Winter song
Cassiopeia n'était pas une femme qui appréciait les conflits ouverts et les disputes. Ce n'était pas pour autant qu'elle se soumettait sans combattre lorsque les circonstances l'exigeaient, mais elle n'était pas dogmatique et ne cherchait pas à soumettre les autres à ses idées et ses valeurs. Car ses vrais idées, et ses vrais valeurs étaient enfermées au plus profond d'elle, avec ses sentiments et ses souvenirs. Dans un recoin de son esprit, écarté par sa raison et sa volonté, résidaient ces sujets difficiles qui n’amenaient que des conflits dont elle pouvait bien se passer. Aussi, elle revêtit un sourire distrait à sa phrase, qui n'était après tout qu'une plaisanterie. Restant un instant silencieuse avant de répondre doucement « Je crois que cela m'est si rarement arrivé de partager les mêmes points de vue que quelqu'un, que j'aimerais que cela ne soit pas compromis par un sujet qui nous pousserait à la guerre civile » avant d'ajouter, plus espièglement : « Seriez-vous pressé d'en découdre avec moi ? Je crois que ce serait un combat vain, nous nous autodétruirions. » Elle accompagna sa phrase d'un rire, avant de laisser dériver son regard vers la fenêtre du salon, suivant des yeux les flocons tomber du ciel. La jeune femme acquiesça aux propos de Kierán, ajoutant ensuite : « Néanmoins, nous ne sommes pas tous égaux face à l'art, tout comme nous ne sommes pas tous égaux dans la vie. Je n'ai reçu qu'une éducation musicale médiocre, et j'ai eu beaucoup de chance de trouver par hasard des ouvrages d'art dans ma bibliothèque. Sans cela, j'aurais pu faire parti de ces insensibles » elle suspendit ses mots un instant, tapotant délicatement son verre de cristal du bout de ses doigts : « On peut être attristé que les autres ne parlent pas notre langage, et ne comprenne pas la musique, mais je ne crois pas qu'on puisse les blâmer personnellement. » dit-elle d'une voix précautionneuse, en fixant les prunelles du jeune irlandais, concédant ensuite avec un sourire amusé : « A part peut-être s'ils refusent d'eux mêmes qu'on leur apprenne, et se bouchent les oreilles. Ceux là ne méritent que notre dédain. » Si Cassiopeia nageait à ses aises dans la foule et en public, elle avait assez instinctivement senti que le jeune Irlandais était d'une plus grande réserve. Elle l'avait senti, et elle l'avait compris, car sa propre sociabilité était plus forcée que spontanée, et la seule différence entre eux était qu'elle y était obligé, et que lui prenait la liberté de s'écarter des foules. Alors qu'il baissait son visage à sa question, elle garda son regard sur ses traits, cherchant quelques indices sur ses traits des pensées qui le traversaient. « Je viendrai vous y voir, si vous souhaitez quelques encouragements ? » lui répondit-elle avec un sourire. Sa proposition était sincère, mais elle doutait que le jeune irlandais ait besoin de sa présence pour être rassuré face à une petite assemblée. Elle acquiesça à la suite de ses propos, avec un regard compréhensif, les dilemmes et elle partageait une longue histoire commune. « Je comprends tout à fait. » répondit-elle, poursuivant ensuite par une autre question : « Vous avez de la famille à Londres ou en Irlande pour vous tenir compagnie ? Ou peut être quelques maîtresses cachées ? » Sa dernière question était une plaisanterie qu'elle accompagna d'un rire cristallin, le concept de polygamie et Kierán lui semblait étrangement antinomique, et elle était assez curieuse de voir si le jeune irlandais s’émouvrait d'une blague salace.