Glinda se faufila dans son dortoir sur la pointe des pieds, précaution inutile puisque, en ce milieu d’après-midi ensoleillé (un des premiers beaux jours à Poudlard ! En plus, ça tombait le weekend !), seule une personne occupait le dortoir des filles de Poufsouffle, plongé dans la pénombre. Ophelia se morfondait derrière les baldaquins de son lit, que Glinda tira d’un geste brusque en constatant qu’elle était seule.

« Allez, lève-toi la marmotte, j’ai un truc à te montrer ! »

La jeune Poufsouffle soupçonnait fortement sa meilleure amie d’être en pleine dépression. Aussi, elle avait passé les derniers mois à chercher une solution pour la consoler des événements qui l’avaient plongée au fond du gouffre.
D’abord, elle avait arrêté de parler à Jane (ou du moins, dès qu’Ophe était dans les parages). Elle avait critiqué Sirius bien plus qu’il ne le méritait, puis comme ça ne fonctionnait pas, elle avait décidé de bannir le nom du Gryffondor de son vocabulaire : peut-être finirait-elle par l’oublier si elle n’en entendait plus parler. Elle avait essayé de trouver un garçon qui s’intéresserait à elle et lui ferait oublier Black (mais personne n’était à la hauteur), avait même envisagé d’en charmer un grâce à une potion d’amortentia, mais n’avait plus aucune économie de côté.
Puis, grâce à son réseau de potins, elle avait réussi à trouver une activité qui pourrait peut-être faire penser Ophelia à autre chose : elle avait réussi à trouver la solution pour entrer dans les cuisines !
Quoi de mieux qu’une petite crise de boulimie pour se remettre de toutes les blessures du monde ?

« Enfile un pantalon et suis-moi ! »

Elle dénicha un vieux jogging au pied du lit et lui lança. Certes, Glinda était totalement anti-jogging, mais elle imaginait mal Ophe se pomponner. En plus, elles ne croiseraient sûrement personne et Glinda était bien plus tolérante sur les tenues vestimentaires le dimanche.

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