Si Dorcas Meadowes trainait dans les couloirs ce soir-là, c'était uniquement à cause de Jayn. Elle était si importante à ses yeux, si belle, qu'elle pouvait rester des heures à l'admirer. Elle se demandait comme une si belle créature pouvait venir de Birmingham, Angleterre. Quoi qu'il en était, elle avait ce soir-là décidé de sécher le repas pour la retrouver dans un endroit qu'elle seule connaissait aux abords de Pré-au-Lard, dans un petit chalet extensible en bois qu'elle avait insonorisé uniquement pour leurs petites rencontres nocturnes. Les rayons de la lune entrant par les petits interstices entre les planches mettaient ses courbes en valeur et faisait briller ses hanches.
Et si elle n'avait pas prévue de rentrer avant le petit matin, il se trouvait qu'un léger problème l'avait fait rentrer au château un peu plus tôt que prévu et la seule chose qu'elle espérait c'était de trouver ce dont elle avait besoin dans le coffre caché sous son lit pour y retourner au plus vite. Jamais, en cinq ans, elle n'avait eu de problème si humiliant. Jamais. Une fois sortie de derrière le tableau cachant un petit passage secret menant au lieu de ses désirs, elle n'eut le temps que de tourner à l'angle d'un couloir avant de faire face à une lumière aveuglante. « Mais éteignez-ça ! Je vais finir aveugle ! » fit-elle en mettant ses mains devant son visage, en prenant soin de ne pas le toucher. Ce ne fut que la baguette baissée que la Gryffondor reconnu : « Lily ! Mais quelle joie de te voir, tu sais ? » fit-elle enjouée, comme à son habitude, tentant de faire oublier à la préfète que le couvre-feu était passé depuis plus d'une heure. « Une odeur ? Quelle od- Ah ! ça ! » fit-elle en montrant ses mains, réfléchissant à toute vitesse sur l'excuse à donner. « C'est... c'est... hm. Du... du Lubrifiant à tableaux ! Oui c'est tout à fait ça ! » dit-elle en se pinçant la lèvre pour ne pas s'écrouler de rire sur le champ.

HJ:

La tête de la jeune fille était sur le point d'imploser, se triturant l'esprit pour se sortir du problème qui lui faisait place et portait le magnifique insigne de préfète. Deux problèmes s'annonçaient si Lily venaient à comprendre ce qu'elle faisait là : une perte de point qui ne serait pour une fois pas signée par les Maraudeurs, et la possibilité de perdre l'accès à son petit nid douillet. Evans était malheureusement l'une de ses condisciples née-moldue dans le château et elle savait pertinemment que si celle-ci ne la croyait pas au sujet du lubrifiant à tableau, elle ne tarderait pas à découvrir qu'il s'agissait d'huile de moteur et se demanderait qu'elle utilisation elle pouvait en faire à l'intérieur de Poudlard. Et à ce moment-là, elle sera fichue. Complètement, fichue. « Bon d'accord. J'avoue. Ce n'est pas du lubrifiant à tableau. » se résigna la Pakistanaise, avec la peur de se faire retirer sa moitié, son bébé, son âme-soeur, so bijou brillant, bref, Jayn. Et peut-être le bel Octavius qui avait frappé à son garage il y a quelques jours de cela. Peut-être.
Mais était-ce pour autant qu'elle avouerait toute la vérité, rien que la vérité ? Certainement pas. C'était mal, très mal la connaître. Sortant sa baguette et lançant un joli « Récurvit' » la métisse consenti à répondre à sa préfète après une légère réflexion. Comment attirer l'attention ailleurs ? Elles étaient au quatrième étage, la blague aux Serpents n'était que très peu plausible, tout comme les Blaireaux. Aïe. Aïe. Aïe. Bingo. « Il est possible, et je dis bien possible que j'ai tenté d'entrer dans la bibliothèque en forçant la serrure avec de l'huile de moteur. Les enchantements ne marchaient pas. » avoua-t-elle, sincère. Elle avait déjà essayé pour une obscure raison, ce n'était donc pas réellement mentir. « Je suis prête à accepter ma sanction. Je devrais montrer l'exemple aux plus jeunes et c'est tout sauf ce que je fais actuellement. » dit-elle en se passant la main dans la nuque. Elle était en tord. Quoi qu'elle dise. Alors tant qu'à faire...