dragées :

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Mary laissait parler sa soigneuse créativité. Assise à une table de la salle commune, elle avait dégainé toutes ses plumes pointes fines garanties anti-bavure, ses crayons de couleurs, ses encres de toutes les couleurs ainsi qu'un journal à pointillé sur la table. Elle était en train de concevoir sa page titre du mois de Septembre 1976 dans son super agenda personnalisé. La salle commune de Gryffondor était bien calme en ce début de soirée, ce qui étonnait la jeune fille. Remus, James et Sirius étaient assis en cercle à même le sol autour de nombreux morceaux de parchemin en train de parler entre eux. Mary aurait pu s'en intriguer mais préférait se concentrer sur son oeuvre. Peter, lui, ne semblait pas accorder beaucoup d'attention à l'activité de ses amis et alla rejoindre Bertha Jorkins dans le canapé près de la cheminée avant de proposer une partie de Bavboule à cette dernière. Mary leva son nez de sa page tandis que James leur disait d'aller ailleurs que dans la Salle Commune. Bertha n'en eut cure et prit même un malin plaisir mesquin à s'installer au milieu de la pièce pour faire cette partie de bavboule.
- Vous n'allez tout de même pas jouer ici ? La dernière fois, vous aviez fait empester la salle commune pour une semaine, geignit Mary, n'ayant pas envie non plus d'avoir à supporter l'odeur.
Bertha et Peter n'avaient-il pas d'odorat pour supporter cette odeur ? La McDonald avait l'impression que ce genre d'odeur restait imprégnée dans les vêtements et impossible à faire partir, même après dix lavages !

Sirius, à même le sol, le menton posé sur son genou gauche, regardait James et Remus suggérer des améliorations pour leur carte. Depuis que Sirius avait emménagé chez James, il était déterminé à mettre au point la carte qui leur permettrait de se déplacer dans Poudlard et d'anticiper les rencontres.
▬ Oui, disait doucement le maraudeur. Il faut revoir cet endroit. Regardez, là, on a mal dessiné : si on suit ce couloir, on tombe à l'étage d'en dessous...

Poudlard n'était pas l'endroit le plus simple pour fabriquer ce genre d'objet. Entre les escaliers qui bougeaient, les passages secrets et les amures qui pouvaient changer de place, il y avait énormément de détails à appréhender.
Il était rare de voir Sirius aussi concentré - ce dernier, les sourcils froncés, se demandait s'il ne vaudrait mieux pas mesurer certains endroits encore incertains, quand des voix troublèrent la relative tranquillité de la salle commune. Levant la tête, le jeune Black fut surpris de voir que James et Remus regardaient Peter. Quelques secondes lui suffirent pour comprendre la situation et pour se mettre au diapason. Il était scandalisé que Bertha encourage la bêtise de Peter.
▬ Vous êtes sérieux là ?!, s'offusqua Patmol. Pensez un peu aux autres, tout de même.

L'odeur des bavboules lui donnait littéralement la nausée. Et pour cause, il ne s'était pas remis de la fois précédente, quand la salle commune ressemblait à s'y méprendre à la tanière d'une famille de trolls.

HORS RP:

Citation :

Faire un sujet avec 6 personnages en plus du sien ▬ 6 dragées

dragées :

L'avantage de passer du temps dans la Salle Commune même en climat de guerre ouverte, c'était qu'on finissait toujours par être au courant des derniers potins. Bon, ce n'était pas comme si Mary n'avait pas lu le Poudlard Mag mais ça lui rappelait encore une fois les rumeurs débiles qui circulaient sur Marlene et celle peut-être un peu moins fausse de Sirius qui passe la nuit avec une norvégienne. Mary voyait surtout à quelle point certaines personnes de sa maison étaient immature et crédule au possible. Peut-être qu'elles faisaient exprès d'être crédules. N'est-ce pas Bertha Jorkins ? Elle défendit Marlene.
« Bertha, mêle toi de tes parchemins pour une fois. Je suis sûre que tu te rendrais compte de plein de choses beaucoup plus intéressantes. »
Il n'y avait aucun sous-ton de méchanceté ou de mesquinerie dans sa voix. Juste une recommandation. Un constat. Sans aucune arrière pensée (même si elle prenait un peu parti pour l'ancienne préfète). Vraiment. Ce n'était pas le genre de Mary de sous-entendre les choses. Juste des sous-entendus implicites et inconscients. Elle préférait dire les choses franchement.

Aussitôt qu'il avait râlé, Sirius avait ramené son attention sur les parchemins. Depuis quelques temps, quand les Maraudeurs formulaient une objection ou une demande, ils étaient écoutés et suivis. Aussi Patmol considérait-il l'affaire classée et délaissa ses autres camarades de Gryffondor pour terminer le tracé d'une salle de classe, désaffectée depuis des années.
Il ne se rendit donc pas compte que Marlene s'était levée et avait encore moins entendu la question qu'elle venait de poser. Sinon, il était évident qu'il aurait trouvé un prétexte pour suivre Marlene, ravi de réitérer un rapprochement semblable à celui qu'ils avaient eu la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés à la bibliothèque. Ce ne fut que lorsqu'il comprit que son prénom revenait sans cesse dans la conversation ambiante que le jeune Black se tourna vers la joyeuse troupe...
... juste à temps pour entendre Bertha révéler à tout le monde - enfin, révéler était un mot un peu ronflant maintenant que le Poudlard Mag' avait éventé la nouvelle - que Sirius avait fait l'amour avec une norvégienne pendant la Coupe du monde. Aussitôt, Mary invita Bertha à se mêler de ses parchemins. Sirius était un peu stupéfait - tout en ressentant une certaine fierté virile.
▬ Mais, Bertha, demanda-t-il un peu penaud, pourquoi parles-tu de cela maintenant ?

Comment en était-elle venue à dériver à sa vie intime alors qu'elle parlait auparavant des bavboules ? Sirius aurait juré que Bertha n'était pas suffisamment intelligente pour saisir l'aspect métaphorique des petites boules puantes...

Involontairement, Sirius tourna les yeux vers Marlene, qui se tenait légèrement à l'écart. Comme il n'avait pas vraiment eu l'occasion de lui parler depuis le début de la rentrée, il ne savait pas qu'elle ne le savait pas et était curieux de voir sa réaction.

Pas besoin d'avoir Optimal à tous ses ASPICs pour comprendre que Marlene ne digérait pas la bombe balancée par Bertha. Sirius, déçu de ne pas susciter auprès de sa belle une réaction plus admirative, ne sut que dire, et la suivit des yeux tandis qu'elle se dirogeait vers les dortoirs des filles.
▬ Je crois que tu devrais aller voir Marlene...

Sirius ne répondit rien, la gorge soudainement sèche, et se contenta de rire mollement à la réplique de Marlene au sujet d'un baiser entre Bertha et Gabin, sans songer qu'elle blesserait Peter.
▬ Oh non ! Ce n’était pas dans le Poudlard Mag ?, ironisa Marlene.
Son geste sembla tirer Sirius de son inactivité. Slalomant parmi les Gryffondor, bousculant au passage Peter, le Maraudeur traversa la Salle commune et grimpa les marches quatre à quatre.
▬ Marlene, attend, Bertha n'a pas tout dit ! Enfin, ce que je veux dire, c'est que...
Pouah, ce qu'il était idiot ! Elle allait s'imaginer qu'il y avait d'autres norvégiennes... En fait, le Sixième année ne savait pas trop ce qu'il allait dire.
▬ Tu m'écoutes ?, lui lança-t-il, plus pour gagner du temps, que pour s'assurer de son oreille attentive.