Au réveil, je m’étais senti d’une excellente humeur. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais rêver de ma rencontre avec Adam.
Cela remonte à notre première année et j’avoue être toujours ému de ce souvenir. Dire qu’il était encore étranger à notre monde magique à l’époque me fait rire, maintenant c’est un très bon sorcier, et un ami comme il en existe peu. Je lui dois beaucoup. Mes souvenirs de cette journée sont encore frais, et je me demande s’il s’en souvient aussi. Il fallait qu’on se voit aujourd’hui alors je lui envoyais Athena, ma chouette, pour qu’il me rejoigne au parc, après les cours de l’après-midi.
Après mon cours de sortilège, je n’avais qu’une idée en tête, c’était d’aller me remémorer nos souvenirs avec mon ami. Le printemps pointait timidement le bout de son nez, mais c’était agréable de se poser dehors, profiter des doux rayons de soleil. Le parc du château, c’était un de mes coins favoris, surtout quand les beaux jours revenaient. Les élèves s’amusaient dehors, et une réelle joie de vivre explosait ici. On pouvait sentir la magie dans l’air nouveau du printemps, ceci excitait tout mes sens et j’avais de nouvelles inspirations pour mes projets artistiques. En attendant Adam, je réfléchissais à une création que je pouvais lui offrir. Simplement pour notre amitié, mais aussi parce que dans un peu plus d’un mois c’était son anniversaire.
Quand Adam faisait un cadeau, il ne comptait pas sa monnaie, il n’avait pas vraiment de limite. Mais moi, je ne pouvais pas vraiment lui acheter quelques chose de convenable, alors je créais. Et cette année, je voulais l’impressionner. Un éclair de génie m’était passé par la tête, j’allais lui peindre une énorme mosaïque, le représentant avec sa tenue de sorcier, devant son domaine en Angleterre. Un mélange entre sa vie avec nous, et celle avec son père. Une image qui lui montrerait qu’un jour il pourra lier ses deux mondes.
Mon carnet de croquis ouvert, crayon de bois à la main, je commençais à établir quelques idées en image. Et d’un coup, je senti une main me tapoter l’épaule. Pris de court, je fermais mon carnet et reconnu la chevelure d’Adam, pour ensuite distinguer son petit sourire.