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Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan

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Octavius Martens

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ORDRE DU PHÉNIX
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MessageSujet: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Sam 15 Juin 2019 - 14:59


Fraterniser avec l'ennemi

Cela lui donnait une impression étrange. Comme s'il n'était plus chez sa grand-mère. Pourtant, il n'y avait que les sols et les murs qui avaient changé. Sa sœur avait insisté pour ce changement. Le vieux bois du parquet avait été remplacé par un plus moderne, tout comme le papier peint. Cela sentait encore le neuf et un peu les travaux dans la maison alors Octavius avait pris l'initiative de faire brûler de l'encens.
Pour faire passer le temps, il avait mis le nez dans les vieux magazines de son aïeules, avec des mots-mêlés entamés mais jamais finis datant de Septembre 1975. Il reconnaissait son écriture. Il finit par refermer le magazine. En fait, il attendait quelqu'un alors il ne voulait pas travailler sur son livre en attendant son arrivée. Il craignait d'être coupé dans son élan. Deux semaines auparavant, il avait croisé son vieil ami Razvan à Sainte-Mangouste alors qu'il allait voir sa sœur qui était hospitalisée, accompagné de Camille. Accident de travail. Il avait été ravi de revoir son ami. Donc il l'avait naturellement invité à boire le thé quand il allait être moins occupé.
Ils avaient alors fixé cette date. Octavius s'en réjouissait. Il aimait beaucoup recevoir des gens chez lui. Il était alors au petit soin pour ses invités, ne les laissant pas quitter la maison jusqu'à ce qu'ils furent gavé comme une oie. Pour l'occasion, il avait préparé des muffins en suivant la recette qu'il avait trouvé dans le carnet de sa grand-mère. Il se leva du fauteuil pour aller préparer la table, y plaçant tasses, cuillères, sucrières et muffins.
Ce fut au moment exact où il mit la bouilloire en route que l'on toqua à la porte. Aussitôt, l'anthropomage alla ouvrir la porte où il découvrit son ami Razvan à qui il adressa un grand sourire chaleureux.
« Hey, salut ! » le salua-t-il en lui faisant une accolade tout aussi chaleureuse. Il se sépara de lui tout en gardant sa main sur son avant-bras. « Tu vas bien ? Allez, entre, entre ! Fais comme chez toi. »
Il le laissa entrer avant de refermer la porte derrière lui.
« Dis, tu m'as l'air bien pâle ! »

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Razvan Vacaresco

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Sam 15 Juin 2019 - 23:52

Le dégoût.

La culpabilité.

La haine.

Tous ces sentiments n'étaient pas des sentiments que Razvan Vacaresco ressentait impunément. Ce n'était pas dans la nature de cet homme doux de ressentir de la haine, et encore moins pour lui-même. Pourtant, c'était tout ce qu'il parvenait à ressentir : la haine, cachée entre le dégoût de sa personne et la culpabilité profonde, empaquetée mais bien présente. Cette haine semblait être la seule chose qui le contemplait alors qu'il se trempait le visage à trois heures et demi du matin, pour croiser de nouveau son regard noir dans la glace de sa salle de bain. L'appartement londonien, bien silencieux comme il était le seul à l'habiter, semblait pourtant ne préserver plus aucune vie humaine. La présence du roumain ressemblait à un spectre, ni réellement présente, ni réellement absente. Son ombre paraissait pesante, et passait de pièces en pièces pour les hanter une à une. Razvan ne dormait plus vraiment, depuis plusieurs jours. Le sommeil ne semblait plus être quelque chose qu'il avait le droit d'expérimenter et c'était sans aucun doute le juste retour d'un karma qui devenait mauvais. Le roumain s'essuya comme méthodiquement les mains, concentré, bien éveillé, la tête toujours pleine de culpabilité, de flash et de remords. Il avait essayé de tuer quelqu'un, oui. Mais surtout, son ami. Il avait détruit sa maison. Fait peur à un gosse et sa mère - sa femme, sa sœur ? Il n'en savait rien et ne voulait pas savoir de toute manière. Pourquoi donc essayer d'ajouter de la culpabilité à la culpabilité ? Pourquoi se faire du mal ? La vie de Razvan n'était guère plus qu'une vaste étendue vide, en ruine et funeste, comme un champ de bataille ravagé par les bombes moldues et les incantations sorcières. Rien n'allait plus dans sa vie depuis qu'il avait foulé le sol de ce pays.

Comment diable aurait-il pu imaginer que son existence allait à ce point paraître pathétique en allant au Royaume-Uni ? Comment aurait-il pu imaginer regretter à ce point sa décision ? Qu'avait-il fait pour que tout lui tombe ainsi dessus ? Il n'en savait rien, ne voulait pas savoir. Pour un homme comme le roumain qui était si profondément croyant, il était persuadé d'avoir fait quelque chose de mal auparavant. Quelque chose qui justifie que l'on s'acharne ainsi sur lui. Mais il pensait, toutes les nuits, et tous les soirs il ne trouvait pas la réponse. Il avait fini par se convaincre que c'était justement parce qu'il était incapable de voir ce qu'il avait fait de mal, qu'il avait fait quelque chose de mal. C'était forcément ça. Ça ne pouvait être que cela.

En éteignant la lumière de la salle de bain, Razvan se retrouva dans le noir. Ça tombait bien. Il avait du travail.

Le roumain commençait certaines de ses journées bien tôt. Il acceptait la dure souffrance d'un réveil en catastrophe comme si cela pouvait le racheter de tous ses actes. On ne pouvait pas dire, vu ses traits tirés et son teint pâle, que cela marchait bien. La journée fut longue, ennuyante, et désespérément angoissante pour le médicomage qui ne savait pas très bien qu'elle réaction il allait avoir en reposant ses yeux sur le salon ravagé d'Octave. Ce dernier l'avait gentiment invité à boire un thé, et contre toute attente - et tout raisonnement logique - il avait accepté. Peut-être pour se légitimer ? Peut-être pour se rappeler de cette époque où ils n'étaient que deux amis que l'un hébergeait. Ce temps-là, il le regrettait pour une dizaine de raisons différentes, toutes plus légitimes les unes que les autres. Le pauvre homme, à l'époque, habitait encore dans le pays qui l'avait vu naître et grandir. Il y parlait encore sa langue. Vivait encore sa culture, et sa vie. Il avait sa fille, ses habitudes, ses connaissances. Maintenant qu'il était ici, qu'avait-il ? La solitude, le regret, la culpabilité et la haine. Voilà tout ce qu'il avait gagné au change. A l'heure indiquée pour le rendez-vous, le roumain transplana pour la charmante maison au style tout anglais dans laquelle habitait Octavius Martens. Trois coups furent donnés à la porte qu'il n'avait pas eut le loisir de détruire la dernière fois qu'il était venu. Lorsque son ami lui ouvrit, le choc du remord fut plus lourd que prévu. Les traits déjà tirés de Razvan semblèrent se tirer encore plus, et sa peau blanchâtre déjà, sembla blanchir encore plus, lorsque le britannique le salua de sa voix enthousiaste en lui faisant une accolade que le roumain lui rendit, presque malgré lui. « Ça va... Les journées sont longues, commencent tôt et sont ennuyantes en ce moment à l'hôpital » lui répondit-il de sa voix la plus normale, soit celle, presque, la plus tendue, « et toi ? Tu m'as l'air... Bien guilleret ». Un mot qu'il avait apprit il y avait peu mais qui semblait aller tout à fait au jeune homme qui l'invitait à entrer. Comme un loup dans une bergerie, Razvan pénétra dans la maison. Ses yeux, instinctivement, se posèrent à chaque endroit où un de ses sortilèges avait frappé un mur. Il ne fut pas surprit plus que cela de voir que la maison avait changé. Son acharnement désolant contre son ami, en duel, avait dû conduire Octavius à mettre la main à la poche. Il s'en sentait désolé. « Tu habites une belle propriété » remarqua-t-il distraitement comme il n'avait pas eut le temps de s'en faire véritablement la réflexion la première fois? Ses épaules voûtées par le poids de la culpabilité et de la douleur psychologique se délestèrent de sa cape qu'il accrocha au porte-cape à côté de l'entrée. Le roumain le suivit jusqu'à un petit salon qu'il reconnu comme étant celui où il avait tenu en respect le garçon gentil qui ne se doutait de rien devant lui. Une nouvelle vague de désespoir et de culpabilité ravagea son crâne et il s'assit, distrait, pensif, calme. Déprimé. Dépressif.


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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Mar 18 Juin 2019 - 2:09


Fraterniser avec l'ennemi

Octavius était un garçon très optimiste et positif. La quasi-omniprésence de son sourire surprenait beaucoup de monde, pour peu qu'on connaisse son histoire. On était facilement en droit de se demander s'il s'agissait d'un positivisme de façade ou s'il s'agissait réellement de son état d'esprit. L'anthropomage, en effet, essayait toujours de voir l'aspect positif des choses. Quand il ne savait le trouver, il faisait abstraction du malheur et continuait à rester optimiste. Sa tristesse, il ne voulait la montrer à personne, vivant comme si elle n'existait pas. Alors même qu'elle était parfois tangible. Il la montrait rarement — contrairement à la contrariété qu'il avait plus de peine à dissimuler.
Le jeune anglais avait beaucoup de préoccupations en tête. Beaucoup de choses l'inquiétait. Pour autant, il n'en montrait rien à son invité, lui montrant la meilleure image de lui. Voir son ami lui faisait du bien, lui permettait de se vider l'esprit. Il n'allait certainement pas lui parler de ses problèmes. Il accueillait chaleureusement Razvan chez lui comme s'il s'agissait d'un vieux frère. Si seulement il savait. Très vite, il s'enquit de son état. Il lui avait l'air fatigué.
« Tu prends du temps pour toi au moins ? Tu devrais penser à la méditation. C'est bon pour le repos de l'esprit. Je suis sûr que ne serait-ce vingt minutes par jour te suffirait à te sentir mieux. »
Du Octavius tout craché. Durant une période, son livre de chevet était un livre sur la relaxation et la méditation. Lors de ses mois au Japon, il travaillait énormément. Il n'avait pas vraiment de week-end et avait des horaires fous. C'était rendu assez difficile pour lui de visiter du pays et de se détendre. Alors il s'était mis à la méditation. Mais bon. Razvan ne devait pas être du genre à prendre au sérieux ces choses là, n'y voyant sûrement qu'une perte de temps sans aucun réel bénéfice, contrairement à son ami anglais.
« Je vais totalement bien, pour ma part. Je pense que le retour des jours ensoleillés me met dans de bonnes dispositions. Ça fait vraiment du bien de se lever le matin et de voir qu'il fait jour en ouvrant les volets. »
Octavius préférait, sans grande surprise, l'été à l'hiver. Cela n'allait très certainement surprendre personne. Le soleil le mettait d'humeur à vouloir aller gambader dans les champs autour de chez lui.
Il se rendit dans le salon en compagnie de son invité, là où il avait placé les cookies et les tasses à thé. Il l'invita aimablement à s'asseoir sur un fauteuil ou sur le canapé avant de se rendre à la cuisine où il prit la théière dans laquelle l'eau avait eu le temps de chauffer suffisamment.
« Vraiment ? C'est gentil. » répondit-il, tout sourire à la remarque de Razvan en revenant dans le salon. « Mes grands-parents  l'ont totalement rénovée quand ils ont acheté la propriété. Ma sœur voulait la vendre mais j'ai catégoriquement refusé. »
Cette maison, c'était la maison de son enfance. Là où il avait grandi, un des lieux où il conservait les plus beaux souvenirs de sa vie — mais aussi certains des plus tristes. Il y était profondément attaché. Pour rien au monde il ne l'aurait cédé à des inconnus. Il comptait bien habiter cette demeure tout le temps qu'il restera en Angleterre. La maison avait un côté ancien qui lui donnait un charme. Mais en même temps, elle avait besoin d'un coup de frais pour la rendre dans l'air du temps. Elle était parfaitement rangée mais encombrée par quelques bibelots et souvenirs de famille. Diane luttait pour que son petit frère conçoit à faire du tri.
Il servit le thé en essayant de ne pas en renverser à côté.
« Du Earl Grey, cela te convient ? Tu prends du lait et du sucre avec ? N'hésite pas à prendre des muffins. »
Il reposa la théière et s'installa dans un fauteuil en souriant. Il agissait comme sa grand-mère quand elle recevait du monde de son vivant.
« Je suis vraiment content de te voir. Nous sommes sur la même île et jusqu'à maintenant, nous n'avons pas eu l'occasion de se voir comme ça. Tu te rends compte ? »
Et puis ce n'était pas comme si Londres était si éloigné que ça de Bristol pour des sorciers. Mais Octavius avait conscience que Razvan était très pris par son travail de médicomage. Lui-même ne pouvait pas nécessairement en dire autant de sa profession d'anthropomage : il était beaucoup plus libre.
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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Mar 18 Juin 2019 - 17:36

Prendre du temps pour lui.

C'étaient les mots terribles qu'Octavius lui disait pour l'enjoindre à aller mieux. La fatigue physique que ressentait Razvan n'était que le cadet de ses soucis. Son épuisement était avant tout psychologique et se répercutait sur sa santé, qu'il le veuille ou non. Le poids si lourd de l'esprit sur le corps donnait l'impression au roumain de sombrer jours après jours dans un canyon sans fin, de s'enfoncer dans un labyrinthe qui n'aurait, de toute manière, aucune autre sortie que la mort. C'était la vie qu'il avait accepté de mener lorsqu'il avait répondu favorablement à la menace d'Antonin Dolohov. Avait-il mesuré la portée de sa soumission ? Bien entendu. Le médicomage était un homme intelligent qui ne prenait pas à la légère ce type de décisions. Faire des choix importants avait été le moteur de sa vie et son quotidien. Et il savait, en toute connaissance de cause, ce qu'il risquait en devenant mangemort. Sur le plan juridique comme psychologique, Razvan savait que de cette guerre qui se menait dans les sous-terrains du monde sorcier britannique, il ne sortirait pas indemne. Comment prendre du temps pour lui, dès lors ? Bien entendu, son ami ne savait pas ce qu'il faisait de sa vie. Il pensait qu'il travaillait et rentrait chez lui. Si seulement sa vie s'était vraiment résumée à cela ! « Hm. Je boxe le soir deux fois par semaines » précisa-t-il pour éluder l'idée saugrenue de la méditation qui ne lui conviendrait pas de toute façon. Il serait bien incapable de faire autre chose que de penser à tout ce à quoi il ne devait pas penser : le visage défait des gens qu'il tuait, le regard traumatisé des gens qu'il voyait se faire torturer, les traits tirés des familles qui s'agglutinaient à Sainte-Mangouste comme des fourmis autour d'une charogne. Non, il n'était pas fait pour ce genre de repos. Les jointures de ses poings, rougies par les coups qu'il donnait à ses adversaires aléatoires, en témoignaient. D'ailleurs, Razvan avait, ce jour-là, la lèvre fendue, cadeau d'un combattant bien coriace la veille au soir. Définitivement, la méditation n'était pas faite pour lui.

Et son hôte semblait si heureux en comparaison, si guilleret par ces temps sombres et ce qu'il avait vécu. Si joyeux en comparaison de ce qu'il lui avait fait subir. Le roumain afficha un sourire de circonstance qui lui semblait paraître forcé. Comment sourire paisiblement, hypocritement, à un garçon que l'on avait essayé de tuer ? Octavius lui répondait que tout allait bien dans le meilleur des mondes, et Razvan le taxa mentalement d'illuminé avant de regretter immédiatement. La joie de vivre de son ami méritait d'être mise en valeur par rapport à sa propre morosité. Ce n'était pas ce genre d'attitude qu'il fallait louer, mais bien celle qu'avait l'Anglais. Celle qui disait qu'il fallait compartimenter, et aller de l'avant. Comment, pourtant, aller de l'avant avec une horreur pareille tatouée sur le bras ? Cette tête de mort de laquelle sortait un serpent vorace dégoûtait le roumain qui devait lui jeter un sortilège de désillusion pour ne pas avoir envie de vomir à chaque fois qu'il regardait son membre. « Tu n'es guère plus habitué au rythme anglais avec tous tes voyages » sourit gentiment le roumain en s'asseyant après y avoir été invité par le jeune homme. Le regard sombre du médicomage se promenait sur les murs en même temps que son esprit divaguait sur ses souvenirs si proches, mais si loin, de sa dernière intrusion ici. « C'aurait été dommage » donna-t-il passivement son avis lorsqu'Octavius lui fit part des désirs de sa sœur de vendre la vieille baraque. Ainsi donc, il avait une sœur. C'était sans doute elle qu'il avait eut pour mission de tuer, qu'il avait toujours pour mission de tuer. « Sans sucre, merci, Octavius » le remercia-t-il en prenant sa tasse pour touiller dedans et mélanger correctement le lait qu'il y avait versé. Il porta la tasse à ses lèvres pour ne pas avoir le besoin de faire la conversation. Il se sentait incontestablement mal-à-l'aise. Razvan avait l'impression de mentir impunément au visage de son ami, et ça le rendait malade.

Sa relation avec Octavius était particulière, c'était une amitié différente sur laquelle le roumain peinait à poser des mots dans sa propre langue. En fait, pour quelqu'un d'assez solitaire comme lui, il ne comprenait pas qu'il en soit rendu à venir prendre du thé dans la petite maison du garçon qu'il avait détruite plusieurs jours auparavant pour quelques sombres desseins. Ironique situation que voilà, de toute évidence. En fait s'il devait y penser plus profondément, Razvan en viendrait à se dire qu'il le considérait peut-être un peu comme son petit frère. Un garçon qu'il avait envie de protéger, parce qu'il ne méritait pas franchement de voir les horreurs du monde. Bizarre mode de pensée, mais son hôte lui paraissait si incroyablement déconnecté à la réalité, si heureux en des temps de malheur, que c'était bien ce qu'il ressentait. Une envie de le protéger, tout ça pour quoi ? Essayer de tuer sa sœur ? Octavius le tira de ses pensées et Razvan réalisa qu'il avait arrêté ses yeux sur un coin de la pièce, le geste suspendu de sa tasse trop proche de ses lèvres. « Oui, ça me fait plaisir aussi. Ça fait bizarre, également. Je t'ai hébergé pendant deux mois et il a fallu attendre quoi, cinq ans ? Pour qu'on boive un thé ensemble parce qu'on habite au même endroit » rebondit le roumain sur ses souvenirs joyeux plutôt que sur ses souvenirs douloureux, « surtout que c'était bien difficile de se comprendre à l'époque ». C'était le cas de le dire. Entre l'un qui parlait peu roumain et l'autre qui parlait peu anglais, ils devaient souvent régler des situations cocasses où seule la langue abstraite des signes fonctionnait.


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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Jeu 20 Juin 2019 - 1:10


Fraterniser avec l'ennemi

« Oui mais la boxe... Je sais que ça te plait mais ce n'est pas ce que j'appelle prendre du temps pour soi. »
Octavius se souciait beaucoup de Razvan. Ce dernier avait l'air fatigué et cela l'inquiétait. Il se doutait qu'il devait avoir le morale dans les chaussettes. Il travaillait beaucoup, sa fille était loin de lui et il ne semblait pas apprécier sa vie à Londres. L'anglais essayait de toujours faire au mieux, d'évacuer toute cette morosité de la vie quotidienne. Il en était venu au point de remercier avec un grand sourire les gens qui pouvaient l'insulter dans la rue. Il se fichait d'avoir l'air d'un niais. Il savait ce qu'on était susceptible de penser de lui. A Poudlard, il en avait tellement pâti à passer pour un illuminé par moment. On prenait un malin plaisir à lui effacer le sourire de son visage juvénile. Cela ne l'atteignait pas. Enfin, cela ne l'atteignait plus. Sans aucun doute, il préférait avoir l'air d'un homme simplet plutôt que de montrer ses faiblesses à des gens susceptibles d'en profiter. Sourire dressait un rempart entre lui et les autres. C'était un moyen d'auto-défense. Pour Octavius, c'était devenu un réflexe naturel.
De plus, il était intimement convaincu des effets bénéfiques du sourire sur sa propre santé et sur les autres.
Il espérait que sa bonne humeur d'apparat allait inspirer Razvan, en quelque sorte. Après tout, les bâillements étaient contagieux tout autant que le rire dans certaines situation. Il était aux petits soins avec son invité. Au moins, on pouvait dire qu'il faisait un excellent hôte.
« Oh ne te méprends pas. Je me suis très bien réadapté au rythme anglais. »
Ce rythme auquel il avait été habitué durant toute sa plus tendre enfance. C'était même comme si, dès la naissance, il avait eu des prédispositions à suivre ce rythme. Pour autant, il n'avait jamais rencontré de grandes difficultés à s'adapter à celui de pays étrangers une fois passé le choc du décalage horaire. Il était en général très investi dans ce processus alors cela facilitait les choses.

Il se rappelait encore de sa période d'adaptation en Roumanie. Le premier jour à Tureni avait été assez difficile. Mais assez rapidement, il s'était fait accepter par les villageois. Il était parvenu à se faire apprécier de la plupart des jeunes gens du village. Pour les aînés, ce fut plus compliqué. Ceux-ci étaient moins ouverts à l'étranger. Sans parler de Madame Lupescu ! Cette Madame Lupescu ! Il ne savait pas ce qu'elle était devenue. Peut-être que Razvan pourrait lui en toucher deux mots. Ce dernier évoqua ces souvenirs avec nostalgique.
« Je trouve qu'on ne s'en est pas si mal sorti. » nuança Octavius avec un petit sourire. « Tu étais un bon professeur. »
Enfin... C'était surtout Ionela qui lui avait appris le plus de vocabulaire en roumain. Elle avait été l'une des personnes de qui Octavius était le plus proche avec Razvan. Des fois, il repensait à elle. Elle aussi, il se demandait ce qu'elle devenait. Avait-elle réussi ses études ? S'était-elle trouvé un gentil garçon ? Peut-être même qu'elle était mariée et qu'elle attendait un enfant. Qui savait ? Il n'avait pas eu de ses nouvelles depuis si longtemps.
« Comme quoi, les malentendus peuvent créer des liens. Tu veux que je te dise ? C'était la première fois que je me battais avec quelqu'un. Je dois avouer que j'ai trouvé ça un peu excitant. »
Cette attaque était tellement inattendue. L'adrénaline l'avait pris aux tripes ce soir là. Il s'était laissé pousser par elle. Son cœur battait tellement fort. Il avait eu peur mais ce n'était pas la même peur qu'il avait pu ressentir maintes et maintes fois jusque là. Il s'était senti tellement vivant alors qu'il s'imaginait déjà mourir sous les coups portés par le roumain.
« J'espère que tu ne frappes plus les gens que tu invites chez toi. » dit-il sur le ton de la plaisanterie. « Je ne veux pas dire, mais ce n'est pas très accueillant et tout le monde n'est pas aussi indulgent que moi. Je suis probablement juste stupide, cela dit. »
Si seulement il savait. Si seulement. Il amena sa tasse de thé élégamment à ses lèvres après avoir tendu l'assiette de muffins à Razvan l'air de rien. Il ne voulait pas avoir à les finir une fois son ami parti. Il comptait bien le gaver de muffins. Même si, au pire, il pouvait compter sur Camille pour les finir. Mais il ne voulait pas que le petit garçon mange trop de ces choses là. La dernière fois, il avait eu mal au ventre tout le reste de l'après-midi. Il avait dû lui préparer une tisane de camomille allemande. L'enfant ne semblait pas avoir beaucoup apprécier ce breuvage. En prime, il avait eu le droit à une bonne assiette d'aliments plein de fibres pour favoriser la digestion au dîner.
« Comment va Mihaela ? » demanda Octavius en reposant sa tasse. « Elle a beaucoup grandi depuis la dernière fois que je l'ai vu ? »
Il adorait cette gamine. C'était une sacrée chipie ! Mais cela amusait Octavius. Tant que ce n'était pas sa fille, il s'en portait très bien de ce caractère. De toute façon, il savait pertinemment qu'en tant que parents, ce n'était pas facile de ne pas un peu idéaliser ses enfants. On les supportait quoiqu'ils fassent. Il n'avait jamais vu Razvan réellement réprimander sa fille quand elle faisait une bêtise. Il avait l'air d'être un papa très cool. L'anglais avait toujours de la peine à comprendre la raison qui avait poussé son ami en Roumanie. Cela n'avait aucun sens. Il était intimement convaincu qu'il avait fait le mauvais choix. Mais sa politesse l'empêchait de lui faire la remarque. Et il ne voulait pas l'enfoncer mais l'encourager. M'enfin, Razvan savait très bien ce qu'Octavius pensait de tout cela. Ils n'allaient pas remettre le sujet sur le tapis. Miheala avait besoin de son père à ses côtés. Un point c'est tout.
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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Jeu 20 Juin 2019 - 15:59

Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'Octavius n'avait pas une grande affinité avec la boxe. Razvan aimait cela pour ce que cela lui prodiguait. La liberté, le défoulement, la souffrance aussi. Étrange, mais réel. Il avait besoin de souffrir physiquement pour oublier la douleur psychologique lui le harcelait tout le temps. A tout moment, à n'importe quel instant. Le roumain ne vivait plus paisiblement depuis plus longtemps que son arrivée à Londres. La mort de sa femme avait été le mauvais déclencheur d'une décadence violente qu'il ne soupçonnait pas. Il boxait avant sa mort, mais à partir de juillet 1972, cette distraction avait prit une ampleur différente. Plus profonde, plus nécessaire. Comme un besoin primaire. Razvan comprenait bien qu'il devait passer pour un homme de petites mœurs, comme un homme qui n'en avait rien à faire. Mais la boxe, en l'état actuel des choses, ça lui faisait du bien. Réellement. Plus que n'importe quelle méditation, plus que n'importe quelle situation. "Ça me soulage, la boxe, Octavius" répondit-il plus fermement mais laconiquement. Le roumain n'avait pas besoin d'une psychanalyse. Bien au contraire, il ne se comprenait que trop bien. Il se connaissait, avait eu le temps de penser, de se poser des questions. Il aurait préféré vivre une vie sans problèmes ni préoccupations mais il n'était pas certains que cela existe. Octave ne semblait pas avoir de soucis, mais le médicomage savait que ce n'était que de façade. C'était lui qui avait détruit son appartement, et il voyait bien que le jeune homme ne désirait pas en parler. Alors il souriait, prétendait que tout allait bien. Mais cela ne pouvait pas aller bien, à moins qu'il soit particulièrement inconscient. En soit, cela ne l'aurait pas étonné plus que cela. Il laissa un soupir s'échapper de ses lèvres avant de prendre une gorgée de thé. Ce n'était assurément pas le même thé que celui qu'il buvait en Roumanie. Mais, changer de produits ne le dérangeait pas. Surprenant pour un homme si sédentaire. L'Anglais n'était pas pareil, il bougeait, s'adaptait. C'était ainsi. C'était beau, d'une certaine manière. Razvan laissa un léger sourire se promener vaguement sur ses traits à la réponse de son hôte - ami ? - avant de reprendre une gorgée, les yeux attirés par les murs fraîchement refaits.

Dans son pays, le roumain n'aurait jamais pu faire de même. Manque de moyens. Manque de volonté pour tout changer, également. Ce n'était pas pour rien qu'il avait tant repoussé son départ pour le Royaume-Uni. Une pensée insidieuse lui soufflait que s'il était parti lorsque sa femme l'avait voulu, soit avant de tomber enceinte, il ne serait peut-être pas seul. Son mode de vie avait été peut-être la raison pour laquelle il avait tout perdu. Mais il ne se sentait pas encore prêt à l'admettre. Peut-être qu'il ne sera jamais prêt à le faire. Du passage de l'Anglais en Roumanie, le médicomage en gardait de bons souvenirs. Il avait été serviable. Gentil. Il s'était intégré. Finalement, c'était de sa faute si leur relation avait mal commencé. Mais Octavius l'avait insulté, et la fierté d'un roumain était probablement l'une des choses à ne jamais toucher. "J'en doute. Cela dit, tu pourrais cultiver des betteraves et les faire concourir en compétition. Tu sais en faire pousser de qualité désormais" s'amusa le roumain de ce qui avait le plus traumatisé le britannique en ses terres. Malgré tout, il lui avait apprit des mots quand même. Quelques phrases. Fort heureusement, il n'avait pas eut besoin de le former en insultes, il en connaissait assez dès sa première soirée en Roumanie. Razvan écoutait distraitement le garçon parler, un léger sourire sur ses traits, alors que son esprit se trouvait ailleurs. Figé dans ses remords et ses regrets, il n'esquissa un nouveau geste que lorsqu'il eut l'assiette de muffins sous le nez. Il allait cordialement décliner, mais l'expression de son hôte le poussa à en prendre gentiment un, pour lui faire plaisir et le remercier de  s'être donné du mal pour lui. "Tu as été le seul que j'ai frappé gratuitement... C'était un coup du sort, et non prémédité, promis !" s'exclama-t-il avant de croquer dans la pâtisserie, "tu es bon pâtissier". Il le fini et le fit passer correctement avec une gorgée de thé. "Je ne suis pas quelqu'un de violent" plaida-t-il, avec une pointe d'amusement, "tu n'as pas eu de chance". Essayait-il de convaincre son ami ou de le convaincre lui ? Aucune idée. S'il était tant un homme paisible, il n'aurait pas de tatouage horrible sur le bras, relique d'une cérémonie qu'il avait vécu malgré lui. Un sourire affable se pointa sur ses lèvres, comme pour effacer le souvenir de ce qu'il avait fait. Sa vie s'échappait comme la fumée entre ses doigts et c'était fort désagréable. Cela le fut encore plus lorsqu'Octavius eut la bonne idée de mettre dans la conversation, sa fille.

Le cœur du roumain semblait se serrer et son visage sembla se recouvrir d'un voile défait. Son sourire, pourtant si bancale et léger, s'affaissa, il bu une gorgée de thé, et ses yeux étaient posés partout, sauf sur le britannique. Car il savait ce qu'il pensait de sa décision. Il pensait qu'il avait fait une erreur et le médicomage pensait la même chose un jour sur deux.  Razvan posa sa tasse sur la table et se racla la gorge : "Elle vit chez ses grands-parents, ils ont une maison au bord de la mer Noire. Elle aime ce cadre" expliqua-t-il toujours tendu. Il sortit son porte-feuille pour en sortir une photo que son beau-père lui avait donné le mois précédent et la tendit au jeune homme pour qu'il puisse voir le petit monstre. Mihaela faisait toujours des bêtises, mais au moins, elle faisait rire la galerie. Et ses grands-parents étaient bien les premiers à la photographier dès qu'elle faisait quelque chose qu'elle n'aurait pas du faire. Un sourire légèrement amusé s'afficha sur les traits du roumain en lui tendant la photographie : "Juge par toi-même comme elle a grandi". Razvan ne voyait sa fille qu'une fois par mois parfois moins lorsqu'il était trop prit à l'hôpital. Ça le rongeait de n'être pas là pour voir sa fille grandir, et les photos, c'était tout ce qu'il avait d'elle. Octavius n'avait pas vu la petite fille depuis longtemps. Depuis deux ans à vrai dire. Depuis que son père l'avait renvoyé dans son pays, contre son gré.

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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Ven 21 Juin 2019 - 0:35


Fraterniser avec l'ennemi

La façon dont Razvan et Octavius avait de quoi faire sourire. Après avoir travaillé le temps d'une année scolaire à Uagadou, en Ouganda, Octavius avait décidé de prendre quelques vacances bien méritées. En fait, il avait déjà des projets pour la rentrée et il savait pertinemment qu'il n'allait pas changer de décor avant un long moment. Avant de venir travailler dans l'école de magie africaine, il avait eu l'opportunité d'entrer en contact avec des membres d'une tribu sorcière. Celle-ci, au bout de quelques semaines de doutes et d'une épreuve difficile, l'avait accueilli sur leurs terres, acceptant que l'étranger étudie partage leur vie pour une période indéterminée. Durant les petites vacances scolaires, Octavius revenait toujours dans cette tribu. Et dès lors que l'année fut achevée, le chef de la tribu lui avait fait une proposition : celle de l'intégrer véritablement dans la communauté, faire de lui un membre à part entière. Bien sûr, l'anglais n'avait pas refusé l'offre. Comment le pouvait-il ? Cependant, son intégration ne fut pas immédiate et il disposa de trois mois avant que cela ne se fasse. Trois mois pour faire ce qu'il avait envie. Régler des affaires, prévenir des gens si besoin... Mais Octavius avait décidé de prendre des vacances dans un pays choisi au hasard sur une carte : la Roumanie.
L'anglais venait tout juste d'arriver à Bucarest, quand il fit la rencontre de Razvan. Il avait passé la journée à visiter la ville et le soir, il s'était rendu dans un bar pour faire des rencontres. Et accessoirement trouver un toit pour la nuit. Il avait passé la soirée avec des jeunes roumains d'à peu près son âge. Puis, par inadvertance, il avait bousculé un homme et lui avait dit : « Sa te frec. », pendant que cela voulait dire « Désolé. ». L'homme, fou de rage, l'avait attaqué à main nue ! Il s'agissait de Razvan, on s'en doute. Octavius n'avait absolu pas compris cette attaque et avait tenté désespérément de rendre les coups. Le pauvre garçon ne savait pas se battre. Heureusement, ils furent séparés des forces compétentes. Mais envoyés en garde à vue. Ce fut ainsi qu'ils purent faire connaissance et se rendre compte qu'il y avait eu malentendu. Se sentant très certainement mal, Razvan avait proposé à Octavius de l'héberger.
Ainsi avait débuté leur amitié : sur un malentendu.
Et ainsi, Octavius avait passé l'un des meilleur été de sa vie. Il y repensait souvent avec nostalgie et ne put s'empêcher de l'évoquer avec Razvan. Cette histoire était tellement cocasse ! Tellement de choses l'avaient marqué. Surtout les betteraves. Il n'avait jamais autant mangé de betteraves de sa vie. Au point où il en avait fait un gag avec le roumain.
« Je pourrais essayer d'en cultiver dans le jardin. Mais je suis traumatisé par les betteraves. Je n'en ai plus mangé depuis que je suis parti de chez toi. »
Pour les coups portés le premier soir, Razvan se défendit sur le fait que c'était la première fois, que l'anglais avait juste été malchanceux. Ce dernier le remercia avec modestie au passage pour le compliment pour sa pâtisserie. Pour être malchanceux, il l'avait été ce soir là !
« Fallait bien que ta colère tombe sur quelqu'un et c'est tombé sur ma pomme. J'accepte. Enfin, j'ai quand même gagné un toit pour tout mon séjour donc je ne m'en plains pas. » répondit-il en souriant.
Il ne savait pas comment il s'en serait sorti autrement. Il aurait certainement trouvé une autre solution mais cela lui avait facilité les choses. Il s'en sortait toujours. Ou il ne restait pas dans la galère bien longtemps. Il lui était déjà arrivé de passer des nuits dans la rue. Des nuits où il errait un peu, sans savoir quoi faire car il était incapable de dormir. Cela lui était arrivé uniquement dans les grandes villes. En arrivant à Paris, il avait passé une nuit dehors. Quelques fois à Rome suite à des soirées ou des malentendus avec sa colocataire sur les clefs de l'appartement. A Tokyo, à de multiples reprises suite à des problèmes parfois basés sur des malentendus, il avait passé des nuits, partielles ou complètes, dehors. Une fois même en pyjama. Il se rappelait avoir attendu trois heures, assis en boule contre le mur — avec Kaeru-chan perchée sur le sommet de son crâne — en bas de l'immeuble où il domiciliait. Les passants le dévisageaient, certains venaient lui demander si tout allait bien. Puis dans d'autres villes.

Octavius aborda le sujet de Mihaela, cherchant à avoir de ses nouvelles. Il vit littéralement le visage du roumain se décomposer. Il posa sa tasse de thé, ne retirant pas pour autant sa question. Le concerné répondit que la petite fille habitait chez ses grand-parents, au bord de la Mer Noire et qu'elle s'y plaisait. Octavius se retint de dire qu'elle aurait certainement préféré être au bord de la Tamise auprès de son père. A la place, il esquissa un léger sourire — peut-être pas dénué d'un léger soupçon de jugement — en prenant à son tour un muffin d'un geste fin. Il ne voulait pas braquer Razvan. Ce dernier sortit une photo de son porte-feuille qu'il tendit à l'anglais. Il la prit, sans se départir de son sourire qui s'élargit, pour constater que la petite Mihaela avait beaucoup grandi !
« Qu'est-ce qu'elle a grandi ! C'est fou. » s'exclama-t-il. « Elle devient de plus en plus jolie, dis-moi ! Elle fera des ravages plus tard ! Je vais garder Camille éloigné d'elle moi ! » plaisanta-t-il.
Elle allait mener des hommes à leur perte comme une sirène, cette petite ! Il croqua dans son muffin en rendant la photo à son propriétaire. Ah ! Et quand on parlait du loup-garou.
Camille pointa le bout de son nez fatigué pile à ce moment là. Il se réveillait de sa sieste et avait encore son doudou lapin à la main dont il laisser les oreilles un peu traîner sur le plancher. Octavius l'aperçut au bas des escaliers.
« Camille ! Tu es déjà réveillé ? »
Le petit garçon s'approcha de la table basse du salon. Il avait vu les muffins. Mais rapidement, son oncle l'amena à lui. Il se pencha vers lui, tout en restant assis sur le fauteuil pour s'adresser à lui.
« Tu dis bonjour à Razvan ? »
L'enfant leva son regard, qui était du même bleu que ceux d'Octavius, vers le roumain et le fixa pendant plusieurs secondes en suçant son pouce de la main par laquelle il tenait son doudou. Puis, il lui tourna rapidement le dos pour venir se cacher le visage dans le pull de son oncle après être grimpé sur lui. C'était clairement un rejet pour Razvan.
« Camille ! » le réprimanda Octavius. « C'est pas gentil ça ! »
L'adulte releva le regard vers le roumain, avec un sourire et un regard désolés.
« Je suis vraiment désolé, il est un peu timide. Il n'a pas l'habitude de voir des inconnus. Il était pareil avec moi au début. » s'excusa-t-il sincèrement.
Bon... Au moins pour lui, Camille lui avait dit bonjour.
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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Ven 21 Juin 2019 - 17:05

L'été qu'Octavius avait passé chez le roumain avait suivi la mort de la femme de ce dernier. Inutile de préciser combien Razvan avait été morose pendant plusieurs semaines après sa mort. L'arrivée du britannique, si elle avait été surprenante comme ils avaient sympathisé sur un malentendu, avait au moins eu le mérite de détourner son esprit endeuillé de ce qui le hantait. La solitude qu'il avait ressentit pendant trois semaines s'était envolée pendant le temps du séjour de l'Anglais, et il lui en était immensément reconnaissant. Lorsqu'il était parti, l'habitude avait reprit le dessus, et l'absence, certes pesante, était devenue courante. Il ne s'étonnait plus de rentrer chez lui sans y voir de lumière, et il ne s'étonnait pas plus de voir uniquement ses habits sur la chaise consacrée à eux dans sa chambre. Il ne s'étonnait plus. Le manque cruel était présent, mais le deuil avait posé ses fondations. Octave l'avait, d'une certaine manière, énormément aidé à manœuvrer cette difficile étape de sa vie. Le roumain ne s'en était jamais vraiment remit, de toute façon. Perdre quelqu'un que l'on aimait tant n'était jamais quelque chose de facile, il en était conscient. Mais il avait su faire la paix avec lui-même et avait appris à vivre avec le manque, et la douleur, toujours présente, toujours incisive. C'était ainsi. Les maux s'empilaient dans le cœur du médicomage qui se demandait comment tous ses problèmes ne pouvaient pas déborder dans sa vie de tous les jours. La boxe, assurément, lui permettait de rester calme, et passif en général. Pour beaucoup, ce dernier trait de caractère ne serait pas une qualité mais pour un homme désirant si profondément vivre paisiblement, cela en était assurément une. Une vie calme, sédentaire. Ce n'était pas la mer à boire ! Pourtant, tout ce qu'il faisait le détournait de cet objectif de vie bien simple, comme si le tracé de son destin le conduisait sur une voie plus tortueuse et dangereuse. Faire pousser des betteraves, soigner des gens, c'étaient des choses qu'il savait faire, et c'étaient des choses qu'il aimait réellement. Il était bien conscient que ce n'était pas le cas de tout le monde. Ce n'était pas, par exemple, le cas d'Octavius qui lui faisait savoir qu'il ne pouvait plus se voir les betteraves en peinture. L'humeur certes déprimée du roumain sembla se figer dans le temps pendant quelques instants et il se mit à rire, comme ça, sincèrement, pour la première fois depuis qu'il était assit dans le salon tout britannique de son ami : « Tu en fais vraiment des caisses sur ces légumes ! » défendit-il surtout ses goûts très limités en la matière, « grâce à moi, tu sais que les betteraves ont la propriété de colorer tes fluides ». Il lui adressa un clin d’œil, référence à une boutade qu'il lui faisait souvent mais qui restait assurément entre eux. Mieux valait qu'ils en plaisantent plutôt qu'ils se frappent. Ce n'était pas tant le problème de Razvan que celui d'Octavius. Ce dernier était très mauvais boxeur et il n'était pas fait pour mener une vie violente. Pour le roumain qui avait très tôt dû se défendre, pourtant, c'était naturel. Naturellement étonnant, pour un homme si paisible. Il se contenta de sourire, sans rien redire.

Sa bonne humeur se trouva vite effacée par le sujet qui portait le nom de sa fille. Razvan pensait bien entendu à elle tous les jours, et il regrettait presque aussi souvent de l'avoir envoyé si loin de lui. Il savait qu'elle n'était pas malheureuse avec ses grands-parents. Ils étaient fous de leur petite fille et s'extasiaient toujours de la comparer à sa mère. Il fallait bien admettre qu'elle avait beaucoup tiré d'elle. Ses jolis yeux couleur ambre et son caractère jovial et amusant, bien différent de celui plus discret de son père. Mihaela était une petite fille lumineuse pour qui avait la chance de la connaître et elle ne connaissait pas de problèmes pour que tout le monde l'aime. Octavius l'avait rencontré alors qu'elle était encore un petit nourrisson, et il l'avait de suite adoré. Sans doute que cela faisait parti de la nature profonde de la petite roumaine. C'était pour le mieux, sans aucun doute. Bien que la morosité retrouva ses traits, un léger sourire les éclaira lorsqu'il posa son regard sur la photo qu'il tendit au jeune homme... Qui sans le vouloir, redonna un coup de massue derrière la tête de notre homme, qui ne se fendit d'aucun commentaire. Mihaela était belle comme sa mère. Voilà tout le problème qu'avait soulevé le britannique sans le savoir, et innocemment. Plutôt que de s'avancer sur cette pente dangereuse, il demanda curieusement : « Ca...mille ? » demanda-t-il en ayant particulièrement de mal à prononcer ce prénom qu'il n'avait jamais entendu dans ses contrées roumaines. Razvan sursauta en réalisant qu'un petit garçon les observait, et il se sentit mal. Ce petit garçon, qui devait avoir sensiblement le même âge que sa fille, était le même petit garçon qu'il avait envisagé de tuer quelques jours plus tôt. "Pour ne pas laisser de traces" se remémorait-il ses morbides pensées. Il fixa d'un air interdit le petit anglais fatigué qui s'avançait vers Octavius. Le regard que Camille posa sur le mangemort sembla le figer sur place alors qu'ils se toisaient, pendant une demi-seconde à peine. Il avait exactement les mêmes yeux que son ami. Le reconnaissait-il ? Le roumain réalisa que sa jambe commençait à trembler, non pas de peur, mais d'énervement. Il se sentait mal. Malade de tout ce qu'il avait fait et failli faire. Si Octavius n'était pas intervenu, ce mignon petit garçon serait entre les quatre planches d'un cercueil à l'heure actuelle. « Ce n'est pas grave, Octave » formula-t-il difficilement d'une voix rauque, « il vaut mieux qu'il soit comme ça. Crois moi ». Razvan faisait-là directement référence à sa propre fille qui était beaucoup trop sociable à son goût. Mais qu'y pouvait-il ? Il ne vivait même plus avec elle. Il détourna le regard et réalisa qu'Octavius lui tendait la photo de sa fille. Un sourire triste se figea sur ses traits et il dit : « Tu peux la garder, si tu veux. Je sais que tu l'aimes beaucoup ».


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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Sam 22 Juin 2019 - 0:04


Fraterniser avec l'ennemi

« J'aurais au moins appris ça ! » rit sincèrement Octavius.
Un matin après s'être levé, après trois semaines passé en Roumanie, le jeune homme homme avait pu constater un étrange phénomène qui l'avait inquiété. Ne sachant pas si cela été normal ou pas, malgré ses réticences, il en avait parlé à Razvan. Celui-ci, en entendant la question de son invité, avait juste explosé de rire avant de lui expliquer que c'était à cause des betteraves ! L'anglais fut tellement embarrassé ! Il avait écarquillé les yeux en devenant rouge comme le tubercule avant de vite trouver une excuse pour s'éclipser. Il avait gardé une rancune pour les betteraves une bonne partie de son séjour. Aujourd'hui, il en riait beaucoup.

L'arrivée de Camille interrompit leur conversation alors qu'ils parlaient de la fille de Razvan, Mihaela. Le garçon se réveillait tout juste de sa sieste et était encore groggy de sommeil. Il s'approcha en direction, non pas des deux hommes en particulier, mais en direction des muffins. Rapidement, Octavius le dévia de sa trajectoire pour l'amener à lui avant de lui dire de saluer l'invité. L'enfant, après avoir fixé Razvan de longues secondes, manifesta son refus en grimpant sur le genoux de son oncle et allant cacher son visage dans son pull sans dire bonjour. Cela provoqua les réprimandes de l'anthropomage. Il s'excusa auprès de son ami mais celui-ci le rassura en disant que ce n'était pas grave.
« Non, non. Je suis vraiment désolé. C'était vraiment impoli de sa part. Et embarrassant pour toi. »
Octavius, comme ses grands-parents l'avaient été, était à cheval sur la question de la politesse. Même s'il ne s'agissait pas de son fils, cela lui tenait à cœur de participer à l'éducation de Camillle. Il n'avait appris l'existence de son neveu un peu plus d'un an auparavant et avait fait sa rencontre pour la première fois à son retour, il n'y avait de cela que huit mois. Cela lui avait fait un petit choc. Les premiers contacts avaient été compliqués. Mais très rapidement, le garçon s'était beaucoup attaché à cet oncle qu'il n'avait jamais vus. Octavius aussi, s'était attaché à son neveu. Le pauvre enfant ne pouvait pas compter sur son père pour s'occuper de lui. Il n'avait eu que sa mère jusque ici. Et Diane avait dû jongler seule durant des mois entre son poste d'auror et son rôle de maman. L'anthropomage était vraiment content de pouvoir aider sa sœur dans l'éducation de Camille. Alors, il avait été amené à passer énormément de temps avec lui, d'où la force du lien qu'ils avaient créé. Il adorait s'occuper de lui, l'emmener au parc ou à la bibliothèque, jouer avec lui. Il avait toujours aimé les enfants et s'était toujours trouvé une fibre « paternelle » en quelque sorte.
Il plaignait Razvan de ne pas pouvoir vivre ça avec Mihaela. Cette petite fille était un rayon de soleil. Tout de suite quand il l'avait vu, il l'avait adoré. Et quand il l'avait revu trois ans plus tard... Son cœur avait fondu pour ce petit bout de fille. Cette photo que lui montrait le roumain témoignait d'à quel point elle grandissait vite et devenait de plus en plus belle. Pour lui, c'était la plus belle des enfants. Octavius rendit la photo à son propriétaire. Mais celui-ci lui dit qu'il pouvait la garder avec un sourire triste.
« T'es sûr ? C'est vraiment gentil. Je vais la mettre sur ma table de chevet. »
L'anglais afficha un grand sourire en ramenant la photographie vers lui. Il s'adressa alors à Camille pour lui montrer la photo de Mihaela.
« Eh, regarde. C'est Mihaela, la fille de Razvan. Elle est jolie non ? »
Le petit garçon regarda l'image quelques secondes. « Non. » répondit-il d'un air boudeur.
« Non ?! »
« C'est nul les filles. »
« Tu dis ça maintenant. Tu verras quand tu seras grand. »
« Non. »
Octavius leva son regard vers Razvan, l'air mi-outré mi-amusé en lâchant un rire. Il savait pertinemment que son neveu ne pensait pas ce qu'il disait à propos du capital beauté de Mihaela. Il était trop timide — et orgueilleux ? — pour admettre qu'une fille était jolie.
« Qu'il est rude, ce gamin. Je ne sais pas de qui il tient ça. » commenta l'anthropomage.
Camille descendit des genoux de son oncle pour venir saisir sa tasse de thé. Il avait soif et comme un authentique petit anglais, il ne résistait pas au thé.
« Non non, honey ! C'est ma tasse. » le réprimanda doucement Octavius en se penchant pour reprendre sa tasse des mains de l'enfant. « Vas plutôt chercher ta tasse à toi dans la cuisine. Tu sais où elle est ? Je te servirai du thé. »
Il s'éclipsa en direction de la cuisine. L'adulte souffla un bout coup en passant sa main dans ses cheveux. C'était parfois fatiguant les enfants.
« La dernière fois, il a fait tomber la tasse. » se justifia l'adulte auprès de son invité.
Très rapidement, Camille revint avec sa propre tasse faite en un matériaux plus solide que de la porcelaine. C'était un modèle spécial pour enfant à motif animalier. Il tendit sa tasse à son oncle. Ce dernier lui servit alors un peu de thé avec du sucre et du lait. Il l'autorisa aussi à prendre un muffin. Après tout, c'était l'heure du goûter. Et sa mère n'allait pas être contente si elle apprenait que l'on ne nourrissait pas son fils.
« On dit quoi ? »
« Merci... »
« C'est bien. »
Le garçon s'assit par terre au pied d'Octavius, contre la table pour manger sagement. L'anthropomage ressemblait à un véritable papa-poule. Il était très doux mais à la fois ferme. Quand il eut fini de servir Camille, il focalisa de nouveau son attention sur Razvan avec un grand sourire. Il lui tendit l'assiette de muffins.
« Reprends un muffin. Tu es vraiment pâle. Tu es sûr que tu n'es pas malade ? »
Il insista pour qu'il reprenne un peu de pâtisserie avant de reposer l'assiette. Razvan allait rentrer chez lui en roulant.


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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Sam 22 Juin 2019 - 16:05

Razvan adorait les enfants. Il ne s'était jamais dit qu'il n'en voulait pas, ou qu'il ne serait pas fait pour les élever. Le roumain était un homme qui avait la fibre paternelle naturellement. C'était assez évident lorsqu'on le voyait avec sa fille, bien que certains puissent en douter en constatant que la petite fille se trouvait exilée en Roumanie chez ses grands-parents. La plupart diraient qu'il ne l'aimait pas assez pour la garder près de lui, mais en réalité, c'était le contraire qui se passait. Le médicomage l'aimait trop pour accepter qu'elle soit menacée et se sente menacée en permanence. Car les enfants étaient les créatures les plus gentilles et les plus innocentes. Il ne comprenait pas que l'on veuille leur faire du mal, et pourtant, c'était exactement ce qu'il avait failli faire au petit garçon qui s'avançait présentement vers Octave. Le roumain avait pensé à le tuer, certes pour lui éviter une mort plus tragique encore, mais il y avait pensé. La souffrance n'était pas quelque chose que l'on devait infliger aussi impunément et encore moins à des êtres innocents. Razvan s'était déjà rendu coupable, par son métier dans son pays pauvre et sans moyens, de la mort d'enfants. Ce n'était pas tant sa compétence qui était le problème. Le manque de moyen, de temps, faisaient souvent tout le travail. Annoncer à un parent la mort de son enfant avait été la chose la plus horrible qu'il avait dû faire. Voir le désespoir remplacer l'espoir, ça le tuait. Et ça le tuait d'autant plus de constater la mort elle-même. Peut-être, finalement, que le roumain était trop sensible pour ce métier-là. Pourtant, maintenant, le voilà passé de docteur, à bourreau. Ce mignon petit garçon, il avait pensé le tuer, d'un sortilège de la mort en plein cœur et il devait maintenant le regarder comme si rien ne s'était passé. Pour quel genre de psychopathe passait-il ? Sa jambe commençait à le gêner alors il changea de position et attrapa sa tasse de thé, pendant que le petit garçon se réfugiait dans les bras d'Octavius. Qui était-il pour lui, au juste ? Son neveu ? Son fils ? Son cousin ? Il n'arrivait pas à savoir. A part au niveau des yeux, les ressemblances avec son ami étaient minimes et il doutait que ce soit son fils. Malgré tout, il s'excusa pour son comportement et son invité répondit simplement : « Je devrais pouvoir m'en remettre ».

Camille n'était qu'un enfant. C'était déjà plus gênant avec un adolescent. Razvan voulait bien comprendre qu'il n'avait pas forcément envie de voir un inconnu chez lui. Mihaela n'était assurément pas de la même trempe, mais il fallait de tout pour faire un monde. Cela ne semblait déranger Octavius qui de toute manière, adorait sa fille. C'est d'ailleurs pour cela qu'il lui laissa la photographie. Si son ami avait l'air ravi d'hériter de la petite photo, Camille sembla plus réticent. Le roumain rangea son porte-feuille tout en écoutant le petit-garçon expliquer sèchement que Mihaela ne lui plaisait pas. Cela eut le don d'amuser le médicomage qui le suivit du regard alors qu'il s'échappait pour aller chercher une tasse : « Tu ne peux pas lui jeter la pierre avec tout ce que tu as cassé chez moi ! » s'écria le roumain, amusé qu'il juge le petit garçon alors que lui-même était pire, « il est trop mignon en tout cas. Qui c'est pour toi ? ».
Le petit garçon s'assit en mangeant son muffin. Mais son regard, indéchiffrable, semblait rester planté sur Razvan qui ne pouvait rien faire d'autre que de cacher son malaise dans sa tasse. Il avait l'impression horrible, que d'un moment à l'autre, Camille allait se lever pour lui demander s'il était déjà venu ici. Ou pour lui demander s'il le connaissait. L'angoisse vorace grandissait dans son cœur sans qu'il ne puisse rien faire d'autre que d'attendre que ce soit l'heure pour lui de partir. Il pourrait prendre congé assez facilement, cela dit. Mais c'était encore tôt. C'aurait été impoli de partir à cette heure alors qu'Octave avait déployé des efforts pour le recevoir chez lui. « Non merci, Octavius. C'est gentil mais je n'ai plus faim » répondit-il à la proposition du jeune homme pour se  replonger dans son verre. Il bu une longue gorgée et répondit, toujours tendu : « Je suis en parfaite santé. Je serais le premier à m'en rendre compte si ce n'était pas le cas ».  Il avait l'impression que cette seule raison ne suffirait pas, alors il ajouta : « Je crois que je ne suis juste pas fait pour les températures anglaises ».


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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Dim 23 Juin 2019 - 21:08


Fraterniser avec l'ennemi

Octavius craignait que Camille n'hérite de la même maladresse que lui. On ne savait pas vraiment d'où venait ce trait de personnalité chez lui déjà. Il devait sûrement remonter à relativement loin dans l'arbre généalogique. Ce petit défaut était parfois difficile à vivre au quotidien et s'il pouvait faire en sorte à ce que son neveu évite de le développer... Si tant est que cela était possible.
« Ce n'est pas parce que je le fais qu'il doit le faire. » se défendit l'anthropomage face à la remarque de Razvan.
Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Ce sur quoi était basée l'éducation de beaucoup trop d'enfants. Les adultes étaient rarement de bons exemples. Le roumain lui demanda qui était Camille pour lui. La question fit sourire Octavius. La question se posait. C'était courant. La première fois qu'il était allé chercher le petit garçon à l'école, accompagné de Diane évidemment, cela avait suscité beaucoup la curiosité des mamans et de l'institutrice. Elles croyaient qu'il était le père. Ils durent expliquer qu'en vérité, il était juste son oncle.
« C'est mon neveu. » répondit-il simplement. « J'étais surpris en apprenant que j'étais tonton. Ça m'a fait très bizarre. »
Durant son absence, la vie avait continué. Des fois, ce fait lui revenait en pleine face. Cela lui rappelait qu'il n'avait pas rêvé, qu'il était vraiment parti durant dix longues années. C'était parfois déroutant. Mais détrompez-vous, il avait été aux anges d'apprendre que sa sœur avait eu un enfant. La beauté du cycle de la vie.
Camille revint dans le salon et s'installa par terre pour manger sur la table basse. Le petit avait bon appétit mais avait de la peine à manger proprement, mettant des miettes un peu partout. Octavius espérait intimement qu'il n'allait pas refaire de son muffin une île flottante comme la dernière fois en le faisant tomber dans son thé. Mais il focalisa de nouveau son attention sur son invité en lui proposant de nouveau un peu de pâtisserie.
« T'es sûr ? » insista-t-il.
Le teint blafard de Razvan l'inquiétait. L'anglais avait toujours cette tendance à se soucier des autres plus qu'il ne se souciait de lui-même au quotidien. Il faisait parfois trop en sorte de ne pas contrarier la personne qu'il avait en face de lui. En même temps, il lui arrivait souvent de tenir des propos qu'il ne pensait pas offensants mais qui l'étaient pour l'autre. Il ne s'en rendait pas compte avant d'avoir observé la réaction de la personne. Ces situations étaient terribles pour l'anthropomage. Malheureusement, il était trop critique et catégorique sur certains sujets pour convenir à tout le monde. L'art et la manière de faire passer ses interlocuteurs pour des ignorants en toute ingénuité et courtoisie.
Il restait interdit face aux explications du médicomage sur sa santé.
« Fais attention à toi quand même. Ce serait bête de tomber malade alors que les beaux jours reviennent. D'ailleurs ! Tu pourrais faire venir Mihaela pour l'été. Je suis sûr que cela lui plairait. Tu pourrais l'emmener à la plage. La plage de Bournemouth est vraiment belle. Et j'ai appris qu'il y avait une reproduction d'un village victorien à ciel ouvert qui avait ouvert il y a quelques années dans le West Midlands. Avec ma sœur, on pense y emmener Camille cet été. »
Petit, Octavius n'avait pas eu beaucoup l'occasion de quitter le Somerset. Mais ses grands-parents l'avaient quelques fois emmené voir d'autres endroits en Angleterre. Dans son enfance, il avait dû aller seulement deux fois à Londres. Et quelques fois dans d'autres régions, le sud du pays ayant souvent été privilégié. A part à Poudlard, l'anglais n'avait jamais quitté son pays d'origine avant la fin de ses études au collège de sorcellerie. Il voulait donner à Camille la chance de voyager, n'aurait-ce été qu'au Royaume-Uni. Diane le trouvait encore trop jeune pour aller plus loin. C'était dommage. Octavius l'aurait bien aimé l'emmener découvrir la Tasmanie avec lui pendant la saison estivale. Mais la maman n'était pas d'accord visiblement. Quelle rabat-joie !

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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Lun 24 Juin 2019 - 21:43

Octavius avait passé tellement de temps en voyage qu'il en était sans doute arrivé à oublier qu'il existait pour lui, un pied-à-terre, en la chose de son pays. Le pays d'origine était toujours là où on revenait inexorablement, comme si le cœur et le sang y étaient tous les deux attachés pour ne jamais s'en séparer vraiment. Razvan aimait la Roumanie mais plus encore, il aimait la Transylvanie. Passer autant d'années loin de sa patrie le rongeait comme une mauvaise maladie. Des fois, il n'y pensait pas. Et c'était le pire. Car lorsque le souvenir du manque lui revenait en pleine figure, le roumain se trouvait pétrifié d'un sentiment de lâcheté et d'un sentiment de rage. Il réalisait brusquement comme si son esprit essayait de lui cacher la vérité, qu'il avait laissé sa fille là-bas - pour son plus grand bien se rappelait-il toujours - et qu'il était partit de manière sans doute tout à fait définitive. Alors, pour aller mieux et pour passer du temps avec Mihaela, il revenait, une fois par mois, en période de "creux" à l'hôpital des sorciers de Londres. La capitale anglaise n'offrait rien de ce qu'il aimait. Il se trouvait enfermé dans une ville polluée. On y trouvait de la pollution sonore, de la pollution industrielle. Une pullulation de violence ingrate, et d'insultes gratuites, également. La vie ici n'avait rien à voir avec celle qu'il avait quitté. Alors certes, le médicomage avait troqué une pauvreté dérangeante pour une situation plus aisée. Mais qu'importait l'argent qu'il avait à Gringotts, cela ne rachetait pas ce qu'il avait fait et ce qu'il continuait de faire. Ça ne rachetait pas le fait de délaisser sa fille et ça ne rachetait pas le fait de tuer des gens. L'argent ne rachetait rien, et certainement pas son âme. Les paroles d'Octavius semblaient n'être qu'une goutte d'eau en comparaison de ce qu'il vivait. Bien que Razvan trouva dérangeante l'idée de n'avoir été au courant pour son neveu que bien après sa naissance, il ne fit certainement pas part de ses sentiments à son ami britannique et se contenta d'un sourire pour égayer son visage blafard : « Tu aurais pu t'en douter. Tu es parti très longtemps et la vie continue ailleurs ». Le roumain reporta son attention sur le petit garçon qui le fixait. Son regard le dérangeait sans qu'il ne soit réellement capable de dire pourquoi. Camille n'était qu'un enfant, un enfant très jeune. Était-ce sa rongeante culpabilité qui le dérangeait ou son regard si semblable à celui de son oncle ? Les deux, sans doute. Être passé si prêt du rôle de bourreau lui donnait une vilaine boule au ventre, et il se trouvait présentement incapable d'avaler quoique ce soit d'autre.

C'est tout à fait logiquement donc, qu'il refusa une nouvelle proposition d'Octavius pour manger. Razvan n'avait jamais été un homme très porté sur la nourriture. Sans doute parce qu'il n'en avait jamais eu en abondance, et parce qu'il avait passé la majeure partie de sa vie à manger toujours la même chose. Cela faisait sens. Néanmoins, il entendait les préoccupations de son ami et il trouvait cela très gentil. Mais le teint pâle du roumain, et sa morosité n'avaient malheureusement rien à voir avec sa santé. Il aurait préféré tomber gravement malade chez lui, dans son pays d'Europe de l'Est, plutôt que de vivre exilé sur un territoire qui ne lui plaisait pas, à tuer des gens innocents, et sans avoir la possibilité de voir sa fille. Tout aurait été différent s'il n'avait pas fait preuve de sentimentalisme dès le départ. Il n'aurait jamais dû aller à Londres, il aurait dû aller en Allemagne. Là, il y aurait été en paix. « Mmh » répondit-il distraitement aux paroles du jeune homme sur son envie d'emmener Camille à la plage. En fait, il était certain que sa fille ne voudrait pas encore voir une plage si elle venait dans la capitale anglaise. Elle voyait la mer toute l'année, et la connaissant, se jeter dans une eau gelée ne la dérangerait pas plus que cela. Et d'après son beau-père, c'était bon pour la peau. « L'hôpital veut absolument que je pose une semaine cet été parce que je ne prends jamais de vacances » répondit Razvan d'un ton pensif. Il ne disait pas cela pour se poser en travailleur acharné ou pour se victimiser, il disait la vérité. Les vacances, il détestait cela parce que c'était à l'opposé de ce pour quoi il avait choisi ce métier à la base. « Je pensais faire venir Mihaela pendant cette semaine de toute façon. Elle pourrait rencontrer Camille, en tout cas » formula-t-il enfin son idée. Ils avaient à peu près le même âge, et il savait qu'elle adorait rencontrer de nouvelles personnes. C'était une petite aventurière qui n'aimait pas la vie sédentaire. Comme sa mère. « Même si Camille n'a pas l'air très motivé à la rencontrer... » ajouta-t-il finalement en coulant ses yeux vers le petit garçon qui avait déjà avalé la moitié de son muffin, un sourire fade mais néanmoins légèrement taquin sur ses traits.


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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Mer 26 Juin 2019 - 22:30


Fraterniser avec l'ennemi

A l'époque où il était parti du Royaume Uni, en Septembre 1966, Octavius ne pensait pas partir pour autant de temps. Les premiers mois, il ne les avait pas vu passer — ni tous ceux qui ont suivi par ailleurs. En parallèle, il développait une certaine rancœur à l'égard de son pays d'origine. Ce pays qui l'avait vu grandir. Il lui trouvait tous les défauts du monde, le rendait responsable de tous ses mal-êtres et malheurs. Ce mépris avait trouvé son apogée lors de son passage en Italie, lors de l'année iconique 1968. A chaque fois qu'on lui évoquait l'idée d'y retourner, il ne pouvait s'empêcher de lâcher un rire hilare et méprisant. A vrai dire, il se fichait bien de ce qui pouvait se passer là-bas. Il vivait dans une autre réalité dont l'Angleterre ne faisait plus parti. Durant plusieurs années, cet état de fait a perduré jusqu'à lentement s'estomper. Sans pour autant qu'il ne songe à y retourner.
Aujourd'hui, il voyait les choses de manière différente, évidemment. Il s'était réconcilié avec son pays d'origine. Ce pays qu'il avait toujours rêvé de quitter auparavant. Il avait appris à l'aimer, à en être très fier. Son premier retour en 1975 avait été une véritable révélation pour lui. Il s'était rendu compte d'à quel point l'Angleterre et son climat froid et pluvieux lui avaient manqué. Et que peu importe ce qu'il pouvait en dire, il était anglais et c'était très bien comme ça.
« C'est vrai mais quand on part longtemps on ne s'en rend pas toujours compte. On perd la notion du temps. » dit-il  en esquissant un léger sourire.
Pour autant, même s'il avait raté beaucoup de choses importantes, il ne regrettait rien. Certes, il aurait voulu être là pour la naissance de Camille et le voir vivre ses premières années. Mais ce n'était pas si grave. Cela devait être difficilement compréhensible pour Razvan qui rêvait sûrement d'être avec sa fille, de la voir grandir, de la serrer dans ses bras tous les saints jours que Dieu faisait. Il devait avoir l'air presque ingrat.

Après avoir proposé de nouveau des muffins à Razvan, Octavius aborda le sujet des vacances avec les enfants. Si le roumain pouvait faire venir Mihaela au Royaume Uni pour les vacances ! L'anglais lui suggéra l'idée. Il voulait la voir en chair et en os, constater à quel point elle avait grandi de ses propres yeux. C'était fou comment il s'était attachée à cette enfant qui n'était même pas la sienne. Il ne savait l'expliquer.
Razvan lui expliqua alors que Sainte-Mangouste voulait absolument qu'il pose ses jours de congé. Eh bien c'était l'occasion idéale ! Octavius se contenta d'acquiescer en le laissant parler avec un sourire bienveillant. Ce sourire s'élargit alors que le roumain suggérait une rencontre entre Mihaela et Camille. Il lâcha un rire à sa dernière remarque.
« Il ne le dit pas, mais je suis sûr qu'il serait ravi de rencontrer Mihaela. Il est trop timide et fier pour l'avouer. » répondit-il en prenant sa tasse de thé avant de l'amener à ses lèvres. « Vois-tu, Diane l'a inscrit dans une école pour garçon. Et je pense que ce serait bien pour lui qu'il ai des contacts avec des filles de son âge aussi. »
Octavius était intimement convaincu qu'il était important pour un enfant d'être en contact avec des individus de tout âge, de tout sexe et de toute horizon pour mieux se familiariser avec l'étendue de la diversité de l'être humain. L'ouverture d'esprit commençait là. Il ne voulait pas que Camille devienne comme un certain individu de sa connaissance.
« Quand je dois le garder, j'essaye de l'emmener au parc quand il fait beau pour essayer de le sociabiliser un peu avec des enfants qui ne seraient pas dans son école. Mais à chaque fois il se retrouve dans le bac à sable à faire des pâtés tout seul. » expliqua-t-il avec un petit sourire en regardant le petit garçon finir son goûter.
Et lui, il se retrouvait avec du sable plein les vêtements et les chaussures. Les dommages collatéraux. Il comprenait maintenant mieux pourquoi Diane disait de mettre des vêtements auxquels il ne tenait pas.

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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Jeu 27 Juin 2019 - 23:36

Octavius et Razvan étaient deux individus fondamentalement différents, c'était un fait que personne ne pouvait nier. Toutefois, les deux individus pouvaient parfois se ressembler dans leur manière d'aborder les choses. La question délicate de la vie stable et familiale, n'en faisait pas partie. Le britannique aimait découvrir des gens, épouser de nouvelles cultures, là où Razvan ne désirait que le repli sur la sienne. Le roumain ne pensait pas son éducation, ses moeurs ou sa culture, comme supérieurs aux idéaux d'Octavius, ni à ceux de quiconque. Ce n'était pas sa philosophie de vie que celle de juger inutilement autrui et de se mettre en avant. Il avait toujours été un homme relativement humble et ce trait de caractère s'aggravait avec le temps. Il ne jugeait pas son ami pour ce qu'il avait vécu, ni même pour son incapacité à ressentir de la culpabilité après avoir raté les premières années de vie de son neveu. Le principal n'était-il pas qu'il soit heureux ? Le médicomage en était intimement persuadé, et si cela lui convenait, ainsi soit-il. Inutile de dire combien lui-même n'adhérait pas à ces pensées, comme il aurait absolument tout donné pour avoir la possibilité de voir sa petite fille grandir et évoluer. Le roumain avait certes grandi avec de nombreux cousins, et oncles, et tantes, il n'en demeurait pas moins qu'il les voyait finalement bien peu, et qu'avec l'âge adulte, il n'était pas si proche d'eux. Razvan appréciait énormément ses beaux parents et c'était pour cela, aussi, que Mihaela vivait chez eux. Ils étaient les membres les plus proches de sa famille, finalement. Il n'avait personne d'autre, pas de parents, pas de frères ou de sœurs. Aussi avait-il tendance à être circonspect du manque d'attention du britannique. Cela dit, il ne lui serait pas venu à l'idée de lui faire une réflexion à ce sujet. Encore une fois, il se voulait ouvert d'esprit.
C'est d'ailleurs l'attitude qu'il montra à l'idée de faire venir Mihaela au Royaume-Uni. Razvan pourrait bien aller en Roumanie, mais il préférait éviter. On était jamais trop prudent. La véritable prudence aurait voulu qu'il ne fasse pas venir sa fille. Mais le roumain avait un besoin véritable et profond de revoir sa progéniture qui lui quémandait toujours - en plus ! - de revenir au Royaume-Uni. Y passer une semaine ne pourrait que lui faire plaisir et il espérait ne pas avoir de problèmes pendant celle-ci. Un problème qui concernerait sa vie officielle, c'est-à-dire l'hôpital, ou officieuse, c'est-à-dire les mangemorts. « Une école pour garçons ? » s'exclama-t-il. Il ne feignait pas la surprise. Si ces écoles étaient encore assez présentes dans son pays, il était surprit qu'une femme d'éducation britannique veuille faire subir cela à son fils. Le médicomage coula un regard vers le petit garçon qui finissait les miettes entre ses doigts. « Je ne pensais pas que vous faisiez encore ça » avoua-t-il, un peu médusé. Il avait toujours trouvé cela stupide qu'on sépare ainsi les enfants, et il ajouta, plus amusé, « tu es sûr qu'elle acceptera qu'ils se rencontrent ? ». Lui, ça ne le gênait pas le moins du monde. Mihaela recevait son éducation par ses grands-parents, et elle restait avec d'autres petits sorciers d'origine hongroise. La famille voisine était de Budapest et sa fille prétendait à qui voulait bien l'entendre que Sergeï était le "plus chouette garçon de tout l'univers". Repenser à cela lui tira un sourire nostalgique et il détourna la tête. Camille avait l'air d'être un petit garçon guère très sociable. Tout le contraire de sa propre fille. Razvan posa sa tasse vide, et soupira : « Mihaela au contraire, joue toujours avec tout le monde. Elle va coller Camille. Par contre, je ne sais pas s'ils vont bien se comprendre ». Car de l'anglais, la petite roumaine ne gardait que des souvenirs, somme toute, assez flous. Elle parlait à peu près correctement pour faire des phrases simples, ce qui était considérablement mieux que le propre niveau de son père à son âge. A cinq ans, le roumain ne parlait que sa langue, et en faisant, bien naturellement, énormément de fautes. Il avait apprit l'anglais sur le tas, à Bucarest et il restait à l'époque de la venue d'Octavius, assez sommaire. Maintenant, il parlait correctement, et ça leur permettait, enfin, de réellement se comprendre.

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MessageSujet: Re: Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan Fraterniser avec l'ennemi | ft. Razvan 129196351Ven 28 Juin 2019 - 22:33


Fraterniser avec l'ennemi

Diane et Octavius avaient reçu une certaine éducation de la part de leurs grands-parents qui avait influencé l'aînée dans l'éducation de sa propre progéniture. Déjà, elle s'était faite dans le respect de la tradition chrétienne et anglicane. Ensuite, ils avaient été instruits à la maison. Mais nul doute que si Theresa et Eugene Martens avaient envoyé leurs petits-enfants à l'école publique, les placer dans une école mixte aurait été inenvisageable. Bien qu'à cette époque, les écoles mixtes étaient moins répandues. Aussi, il était impensable que l'un ou l'autre eut une amoureuse ou un amoureux avant l'âge de seize ans. Ce fait était encore plus vrai pour Diane qui avait eu le malheur de naître avec un utérus. Et s'il se trouvait que l'un d'eux invitait un individu du sexe opposé pour une ou plusieurs nuits, c'était chambre à part. Ou bien, il fallait faire preuve de force de persuasion. Ou d'astuce. Ayant été éduqué de la sorte, une telle éducation ne le choquait pas. Alors, il ne s'était pas attendu à ce que Razvan soit interloqué concernant l'école non-mixte de Camille. Cela le surprenait un peu. Le roumain lui fit remarquer, en subtilité bien entendu, le caractère désuet de ce type d'établissement et même peut-être en englobant plus généralement le concept de clivage entre les hommes et les faits. L'anglais s'en rendait bien compte de ce fait et voulait bien l'admettre. Lui-même, finalement, n'aurait pas suivi ce modèle avec ses propres enfants. Il avait la conviction qu'on devait accoutumer un enfant à la différence d'autrui et lui laisser le plus de liberté possible tout en garantissant sa sécurité. Il avait eu donc du mal à comprendre le choix de sa sœur.
« Ça se fait toujours ici mais ça a tendance à décliner sérieusement. Je n'aurais pas fait ce choix. Mais bon. Ce n'est pas mon fils, la décision ne me revient pas. »
Il pouvait toujours donner son avis. Mais au final, Diane allait toujours avoir le dernier mot. Et puis c'était mignon de voir Camille sortir de l'école dans son petit uniforme avec ses copains qui rejoignaient leurs mamans. Razvan ne put s'empêcher de faire une petite plaisanterie qui arracha un petit rire à Octavius.
« Bien sûr. Elle compte pas faire de lui un moine, tu sais. » répondit-il avec humour.
Diane n'empêchait en aucun cas son fils de côtoyer des enfants en dehors de l'école, sans aucune distinction de leur sexe. Il pouvait bien jouer avec des petites filles au parc ! Encore aurait-il fallu qu'il se sociabilise avec quelqu'un d'autre qu'avec sa mère ou son oncle. Non pas qu'il n'aimait pas jouer avec son neveu, mais Octavius commençait à en avoir marre de se retrouver dans le bac à sable à faire des châteaux à bientôt trente ans. Mihaela, elle, selon les dires de Razvan, n'était pas affectée par cette timidité. Cela n'étonnait pas l'anglais qui, lorsqu'il avait vu la petite fille quelques mois auparavant, avait pu constater qu'elle était pleine d'énergie et très sociale. C'était une très bonne chose.
« Je suis sûre qu'ils vont parvenir à se comprendre. Les enfants sont plein de ressources. Et je ne pense pas qu'ils vont avoir de grandes conversations philosophiques ou sur la politiques, bien que ce serait original. Donc, à la limite, ils peuvent s'en sortir. »
A cet âge, on assimilait vite les choses. Bien plus vite que des adultes. Et ils avaient encore cette insouciance qu'Octavius leur enviait parfois. Ils ne se posaient pas la question de savoir s'ils pouvaient faire confiance à l'enfant en face d'eux. Ils jouaient avec et c'était tout. Sauf les timides comme Camille. Il trouvait ce gamin incroyablement méfiant envers les inconnus. C'était autant une bonne chose comme une mauvaise. D'un côté, l'anthropomage était rassuré de savoir que son neveu n'allait pas se faire embarquer par un homme dans une camionnette parce que ce dernier lui aurait proposé des bonbons. Et de l'autre, cela ne facilitait pas ses rapports avec les autres enfants.

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