Depuis maintenant plusieurs mois j’avais quitté Poudlard pour toujours et ce vieux château me manquait. . Pas les cours, puisque maintenant je pouvais utiliser la magie quand je voulais, et c’était bien pratique il faut l’avouer. Mais l’ambiance de Poudlard me manquait, se retrouver le soir dans la salle commune, retrouver mes amis dans le parc quasiment tous les jours, préparer nos sorties nocturnes et nos nombreuses bêtises. Maintenant nous étions séparés, chacun ayant sa vie. Certains étaient toujours à Poudlard, d’autres continuaient leurs études à Londres, ou encore d’autres se mariaient et attendaient un enfant. Même si nous continuons à nous voir, cela n’était pas pareil, et j’avais du mal à m’y faire. Pour m’occuper et ne pas penser à tout cela j’avais cherché du travail. Je voulais être joueuse de Quidditch professionnelle mais j’avais découvert que s’entrainer ne suffisait pas, et qu’il n’était pas si facile de commencer sa carrière pro. J’avais donc trouvé ce travail à la boutique de Quidditch du Chemin de Traverse. Il n’était pas exceptionnel, mais je l’aimais bien, ça me permettait de payer mon appartement dans Londres,  tout en faisant quelque chose en rapport avec ce que j’aimais. Et j’attendais patiemment qu’il y ai un recrutement pour y participer, dans l’espoir d’être prise, continuant à m’entrainer quand je trouvais quelqu’un pour m’aider.

Aujourd’hui était un jour assez calme à la boutique, nous étions en pleine semaine donc les gens étaient soient au travail, soit à Poudlard. Je n’aimais pas trop ce genre de journée, il n’y avait pas grand-chose à faire à la boutique et comme je débordais d’énergie je devais trouver quelque chose pour m’occuper. J’avais donc entreprit une ménage complet de la boutique, le sol, les vitres, les étagères, tout était propre, et par habitude moldu j’avais tout fait à la main. J’avais beau avoir passé sept ans parmi les sorciers, il y avait certaines choses que je ne pouvais pas changer dans mon quotidien et que je continuais à faire sans magie, c’était plus fort que moi. J’entrepris ensuite de déballer les nouveaux accessoires pour le Quidditch que nous venions de recevoir. Il y avait de tout, des nouvelles lunettes qui tenais mieux en place, parce que franchement à qui ce n’était jamais arrivé de devoir remettre ses lunette pendant un match ? Des nouveaux gants plus résistants, mais plus fin, ce qui permettait une meilleure maitrise de son balai et enfin des nouveaux vêtements plus confortable et plus résistants. Il fallait tout sortir des cartons et les ranger correctement dans les étagères. Je pouvais utiliser la magie, je l’aurais fait si j’avais des clients ou autre chose à faire, mais là mon but était de m’occuper le plus longtemps possible, alors je le fis à la main, laissant ma baguette dans la poche arrière de mon jean. Alors que j’étais en train de continuer ce rangement, assez long il fallait le dire, j’entendis la porte du magasin s’ouvrir. Enfin un client, j’étais sauvé. Ne voulant pas lui sauter dessus dès son arrivée, chose que je détestais chez les vendeurs moldus, je finis ce que j’étais en train de faire, lui laissant le temps de faire un tour dans le magasin et de voir les nouveautés. Prenant d’une main une pile de vêtement plié, et dans l’autre ma baguette pour faire léviter le reste des accessoires, je mis rapidement tous les nouveaux accessoires à leur place. Je pouvais maintenant me diriger vers ce client pour m’occuper de lui.

« Bonjour, bienvenue à la boutique de Quidditch, je peux vous aider ? »

Dragées:

Pour commencer une journée du meilleure pied, sans doute fallait-il pour Flora se lever tard, manger correctement, avant de sortir pour faire les boutiques. C'est qu'elle assumait parfaitement son cliché de jeune femme vénale qui se permettait toutes les plus grandes folies. Et ce jour-là, elle comptait bien passer au magasin de Quidditch. Elle ne voulait pas se l'admettre parce qu'elle savait que cela pourrait être le premier pas vers un retour en tant que professionnelle du sport sorcier, mais ce dernier lui manquait. Un tout petit peu ? Non, beaucoup, en fait, le Quidditch manquait à Flora qui avait envie de se dégourdir les pattes sur un balai volant. Pour faire durer une nostalgie intense, l'intrépide Dawlish se saisit de son petit boursouf pour le mettre dans sa poche avant de transplaner pour le Chemin de Traverse, recueil de toutes ses espérances. Il n'y avait pas foule globalement aujourd'hui, et encore moins dans la boutique consacrée au sport le plus populaire chez les sorciers. D'un pas énergétique elle passa le pas de la porte tout en accompagnant son entrée fracassante d'un : « BONJOUR » bien audible pour à peu près tout le monde dans la boutique... Qui était vraisemblablement vide, eh bien, tant pis ! « Bonjour Miss » salua-t-elle de nouveau l'employée dont la chevelure incroyable rendrait presque Flora rouge de jalousie si elle était encore joueuse professionnelle pour les Tornades, « je viens sans idée précise en fait,  je pourrais tout aussi bien me laisser tenter par tout... ou rien ! » s'amusa-t-elle à la taquiner en affichant un sourire resplendissant. Elle aurait pu illuminer la pièce rien qu'avec ses dents blanches.
La futur Auror se promena entre les rangées d'équipements et se saisit d'une paire de lunette apparemment révolutionnaire - en tout cas c'était ce qu'elle lisait sur l'étiquette - et elle les mit pour les essayer. Elles avaient l'air plutôt utiles en cas de pluie, elles avaient l'air de tenir bien en place. Hélas ! Quelle utilité pour une jeune femme qui allait maintenant vouer sa vie à la justice ? Aucune utilité ! Elle reposa la paire, un peu blasée pour se saisir d'une boîte de nécessaire à balai : « Tient donc... Gatsy a sorti un nouveau nécessaire ? Vous l'avez essayé, Miss ? » demanda la cliente en tournant sous toutes les coutures la boîte pour y lire les instructions hautement alléchantes... Mais encore une fois, quelle utilité ? Aaah ! La nostalgie s'emparait de la jolie Dawlish qui se demandait si elle avait bien fait d'arrêter sa carrière si brutalement. « Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas astiqué mon balai que je ne suis même plus au courant des nouveautés, c'est absolument terrible ! » constata-t-elle d'une moue consternée, avant d'ajouter : « Vous êtes joueuse ? Si je peux vous demander, bien entendu ? ». Flora s'envola à un autre endroit de la pièce, toute agitée qu'elle était toujours, elle avait envie d'une cire parfaite pour rendre à son Brossdur son éclat d'autrefois.

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La cliente qui venait de rentrer semblait déborder d'énergie et de joie de vivre. Son simple bonjour était tellement énergique qu'il en aurait fait sursauter plus d'un. Lui proposant mon aide pour l'orienter vers un produit, elle l'indiqua qu'elle n'était pas venue dans un but précis. Comme beaucoup elle venait pour flâner ou découvrir les nouveautés. « Espérons alors que ce soit par tout" lançais-je avec un sourire pour répondre à son ton taquin. "Si vous voulez il y a de nouveaux produits qui viennent tout juste d'arriver. Ils sont juste en face." Si elle n'avait pas d'idées précise, autant l'orienté vers les nouveautés.

J'étais interpellé par cette cliente, son visage me disait quelque chose, mais je n'arrivais pas à me souvenir d'où. Si elle était déjà venue au magasin je m'en serais souvenu. Quelqu'un avec autant d'énergie ne passe pas inaperçu. Je ne pensais pas l'avoir vu à Poudlard non plus. Impossible de me souvenir alors que j'étais persuadée de l'avoir déjà vu. Je sortis de mes pensées lorsqu’elle s’adressa à moi, et grimaça à l'appellation Miss. Je crois que je ne m'y habituerais jamais à ce que l'on m'appelle comme ça plutôt que par mon prénom. " Oui, ils viennent juste de le sortir. Il y a une cire qui est plus facile d'application et une cisaille avec une nouvelle forme rendant plus facile et plus rapide l'entretien des balais. Je ne l'ai pas encore essayé, je dois d'abord finir mes précédents produits." Elle semblait bien s'y connaitre en Quidditch, mais sans être à jour. Peut être un travail trop prenant pour pouvoir jouer ou s'occuper de son matériel. Moi-même je ne m’occupais pas hyper souvent de mon balai. Lorsque j’étais à Poudlard je bichonnais bien plus souvent mon Brossdur, c’était presque comme une obligation dans l’équipe d’avoir un balai en bonne état et bien entretenu. Mais depuis que j’avais quitter ce vieux château, et que je ne jouais au Quidditch qu’occasionnellement, j’avais mis l’entretien complètement de côté. Alors que je n’avais aucune excuse pour le faire, le temps ce n’était pas quelque chose dont je manquais, bien au contraire.

J’avais à peine le temps de penser à mon balai qui aurait bien besoin d’une bonne couche de cire, que la cliente repartait déjà dans un autre rayon en me posant une autre question. Mais une question plus personnelle cette fois. « Oui je suis joueuse, enfin je l’étais. J’étais dans l’équipe de Quidditch de ma maison pendant 4 ans, j’ai été capitaine un an aussi. Mais malheureusement je ne joue plus beaucoup depuis que j’ai quitter Poudlard. Il est difficile de trouver assez de personnes disponibles au même moment pour former les deux équipes. » Cela me désolait de ne plus jouer régulièrement, de ne plus avoir cette cohésion d’équipe, ces moments en équipe, bref faire partis de quelque chose me manquait énormément. Et le Quidditch en lui-même me manquais aussi. Cette sensation de liberté que l’on ressent lorsque l’on est dans les airs, le fait d’analyser la situation pour savoir quelle action serait la meilleure pour nous mener à la victoire. Même si depuis mon entrée à Poudlard j’adorais la magie et je restais émerveiller par des choses basiques, rien ne m’avait jamais attiré pour en faire une carrière, tout me paraissait juste comme un jeu, sauf le Quidditch. Plutôt amusant puisque la seule « matière » qui était un jeu, ne m’apparaissait pas comme tel. Me reconcentrant sur ma cliente, je lui retournais la question « Et vous vous jouez je suppose ? ».

Dragées:

HJ: Olala vraiment désolé, j'ai pas eu internet pendant 2 mois, et après j'avais pas de PC, u coup avec tout ce temps j'ai un peu oublier le forum et mes réponses

Dès qu'il s'agissait de Quidditch, Flora était de bonne humeur. En fait, le sport des sorciers la rendait aussi heureuse qu'une conversation entre propriétaires de boursoufs. Elle se rappelait avec émotion avoir appris qu'Orion en avait un pour jouer avec Tipiak. Le pauvre petit animal avait un léger rhume et il ne faisait qu'éternuer. Alors pour qu'il n'ait pas froid, elle l'avait laissé sur le chauffage en sortant ce jour-là. La jeune employée avait orienté l'ancienne joueuse vers les nouveautés, et bien entendu, l'anglaise était ravie. Ravie d'apprendre qu'il y avait un nouveau nécessaire à balai et ravie d'apprendre qu'elle allait pouvoir alléger sa bourse. Car la sorcière avait bien besoin de réconfort depuis que John lui faisait la tête pour lui avoir menti sur son nouvel avenir professionnel. Cette tête de mule lui en voulait plus qu'elle ne l'avait prévu. Mais elle n'était pas au magasin de Quidditch pour penser à lui. « Vous avez raison ! » s'écria Flora en se tournant vers la jeune femme, « pas de gaspillage lorsqu'il s'agit de Quidditch ! ». Pour sa part, elle faisait souvent don de ce qui lui restait à des gamins qui n'avaient pas d'argent pour s'acheter des nécessaires à balai. Au final, cela lui permettait de faire une bonne action et de satisfaire sa nature vénale.
Elle ouvrit un pot de cire pour en sentir le contenu et le remit à sa place. Il ne lui plaisait pas, celui-là. Loin cependant de se défaire de son sourire joyeux, la sorcière demanda directement à l'employée si elle jouait. La réponse la fit sourire et lui mit des étoiles dans les yeux. Elle se rappelait elle-même de sa gloire passée à Poudlard ! Quelle belle époque ! Mais elle n'avait jamais été capitaine, elle, on la trouvait trop... Trop irréfléchie. C'était odieux et faux. « Oh c'est une merveilleuse expérience que d'être capitaine d'une équipe ! » fit-elle sans ajouter un "je pense" qui serait tombé à point nommé mais qui aurait trahi son ignorance crasse en la matière, « j'étais moi-même attrapeuse à Poudlard pour Gryffondor. Et je ne joue plus depuis que j'ai démissionné hahaha ». Elle continuait de faire la conversation avant d'être comme frappée par la foudre devant son irrespect marquant : « Au fait ! Je m'appelle Flora Dawlish ! Et vous ? ». Flora papillonnait sur toutes les étagères avant que ses yeux bleus ne s'illuminent devant le balai qui était exposé en vitrine. Elle s'en approcha comme s'il s'agissait de Merlin lui même voulant la demander en mariage. « Ça alors... Il est splendide... ». Elle avait généralement les mêmes mots pour les hommes. La sorcière osait à peine toucher l'étiquette qui précisait toutes les qualités du balai.

Parler Quidditch avec les gens me rendait vraiment heureuse. Pouvoir partager ses idées, ses ressentis, guider les personnes, pouvoir apprendre des autres. Je me sentais vraiment à ma place dans ce magasin.  J’aimais aussi bien avoir des clients qui s’y connaissait que des novices qui voulaient des conseils et découvrir le monde merveilleux du Quidditch. Et aujourd’hui j’avais à faire à quelqu’un qui s’y connaissait, et même très bien visiblement. Je n’étais pas sûr de pouvoir lui apporter beaucoup d’information, juste de pouvoir la guider selon ce qu’elle voulait. « Oui pas de gaspillage, surtout quand on a des bons produits qui peuvent durer longtemps ». Et en plus de ça, même si je n’étais pas pauvre, je n’avais pas un coffre rempli de gallions chez Gringotts. Alors quand j’avais quelque chose je le gardais jusqu’au bout.

Suivant la cliente, qui regardait les nouveautés pour voir si quelque chose pouvait l’intéresser, on se mit à parler de nos années Quidditch. Mes années en tant que poursuiveuse de l’équipe de Gryffondor faisait partis de mes meilleurs souvenirs. Bon sauf la fois où le cognard ensorcelé m’avait prise pour cible et envoyer à l’infirmerie pour un bon bout de temps. Maudit Serpentard ! Je repensais aussi à mon année de Capitaine, ça avait été plutôt laborieux, je n’étais pas du tout faîte pour ce poste, et je me demandais encore ce qui était passé par la tête de McGonagall lorsqu’elle avait pris cette décision. « Oh ça dépend, c’est beaucoup de responsabilités d’être Capitaine. Il faut penser aux stratégies pour tous les postes, essayé d’imaginer les stratégies adverses, gérer les entrainements, motiver l’équipe, remonter le moral des troupes quand ça ne va pas, et j’en passe. J’avoue que je préfère être juste poursuiveuse et laisser cette place a quelqu’un d’autre ». J’avais été ravi de voir que lors de ma dernière année on avait donné ce titre à quelqu’un d’autre, et que j’avais pu reprendre ma place et me concentrer uniquement sur mon jeu et celui des deux autres poursuiveurs.

Comme je m’y attendais, elle aussi avais joué au Quidditch à Poudlard, et aussi à Gryffondor, quelle coïncidence. Je réflechissais si je l’avais déjà vu lors de mes premières années à Poudlard, mais rien ne me revenait. Il est vrai que ma première année avait été riche en découverte, et je n’avais pas fait attention à tout.  La cliente remarqua qu’elle ne s’était pas présentée, même si cela ne m’avait pas interpellé plus que ça. Flora Dawlish. J’avais déjà entendu ce nom quelque part, et je savais que son visage me disait quelque chose, mais impossible de me rappeler où. Ba peu importe, ça me reviendra plus tard, et ça se trouve je confondais avec quelqu’un d’autre. « Angie Blackwood, enchantée ».  

Alors que dans ma tête, ma mémoire essayait de savoir d’où ce nom me disait quelque chose, Flora fut interpellé par notre nouveau trésor, le dernier balai qui venait de sortir, le Nimbus 1500. Splendide, c’était le mot pour décrire ce balai. « Quand il est arrivé au magasin je passais mon temps à le regarder, sans oser le toucher. Nimbus a encore fait des merveilles ».  D’un coup mon cerveau s’enclencha. Flora Dawlish, attrapeuse, démission, enfin ça me revenait. Elle était attrapeuse dans une équipe professionnelle, elle était au top, et avait annoncé, comme ça, qu’elle arrêtait le Quidditch. Ça avait fait beaucoup de bruit et de déception dans le monde du sport magique. « Excusez-moi de vous demander ça, mais vous n’auriez pas jouer en professionnel par hasard ? ». Si je ne me trompais pas et que c’était bien elle, peut être accepterait-elle de me donner des conseils pour passer des sélections.