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We used to be partners in crime | Athos

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MessageSujet: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Jeu 14 Mai 2020 - 15:13

« 69 gallions » déclara l’aîné des Yaxley d’une voix impassible en poussant une montagne de pièces d’or vers le milieu de la table alors que l’hideux gobelin qui prenait place en face de lui plissa ses yeux globuleux jusqu’à ce que ceux-ci forment de fines lignes. Arrogant, Addison arqua un sourcil à son adresse, conscient qu’il venait probablement de se faire un nouvel ami. Le gobelin était le seul autre client de la table qui n’avait pas encore plié et devait être troublé par la bonne main qu’il avait certainement, car celle du sorcier était médiocre, et l’important montant de gallions en jeu, habituellement indicatif que l’adversaire était certain de gagner. « J’me couche » ronchonna la créature d’une voix qui se rapprochait de la tonalité que faisaient des ongles contre un tableau vert « je t’ai connu plus audacieux Gornuk » osa le sorcier en glissant la montagne de gallions dans la poche extensible de sa robe de sorcier. Alors que le gobelin déchu jurait en gobebabille, Addison se réjouissait intérieurement de sa cupide victoire, rendue possible par l’importante fortune familiale dont il avait hérité, laquelle était si massive qu’il pourrait aller jusqu’à parier des centaines de gallions pour se jouer de ses adversaires. Le sorcier avait plusieurs qualités, mais celle d’être un agréablement joueur de poker n’en était pas une : il jouait tel Salazar, sans vergogne ni intégrité, pour son propre plaisir et dénué de toute inquiétude à l’idée de perdre quelques gallions. Satisfait, le jeune homme se leva sous la mélodie des pièces d’or qui claquetaient dans ses poches avec la ferme intention de remercier la tablée et de transplanner dans son lit, car il avait une rencontre avec un important investisseur à dix heures le lendemain et avait besoin de tout le beauty sleep qu’il y avait. Or, une vingtaine de brigadier transplanèrent soudaiement et ensaucissonèrent presque tous les hommes et gobelins de la place : ils effectuaient une descente afin de démanteler un réseau sophistiqué de trafics d’ailes de fées, un ingrédient rare, illégal presque puisque pour se le procurer les fées étaient souvent tuées, faisant notamment partie de la potion de Beautification et de la potion fortifiante.

***

Les brigadiers n’étaient pas d’humeurs à interroger calmement les clients du Casino Flint sur place, et en ce temps de guerre les lois sorcières qui restreignaient l’arbitraire des forces policières étaient appliquées avec une légèreté sans précédent. Ainsi donc, ces protecteurs des citoyens les amenèrent au Ministère de la Magie, sans douceur ni ménagement, et les séparèrent aléatoirement dans des cellules isolées. Trop occupé à dépoussiérer sa robe – laquelle devait valoir plus que la cellule elle-même – Addison n’avait pas encore identifié ses compagnons de cellules. « Monsieur, vous faites une grave erreur » déclara-t-il en empruntant le ton menaçant et hautain de sa lignée « il serait avisé pour votre emploi que vous me relâchiez immédiatement, Morfin Carrow – le Directeur de la Justice Magique, c’est bien ça – serait profondément choqué de constater que vous avez détenu un Yaxley arbitrairement » continua-t-il. Le parternel Carrow était un ami de la famille, cependant Addison n’était pas certain qu’il volerait à sa rescousse, puisqu’il semblait accepter encore plus mal que son cadet les excuses et motifs qu’il offrait pour justifier sa non-implication auprès de leur Lord. « Il ne réjouirait pas plus que vous le sortiez des bras de Morphée à cet heure » ajoute-t-il en croisant mentalement les doigts que son privilège de richissime pure le tire de cette embrouille. Un éclair d’inquiétude passa dans les yeux du plus jeune brigadier et letemps d’un instant Addison cru que sa puérile tactique avait fonctionné. « Et moi je suis Merlin » railla le plus âgé des deux « on va passer cette cellule en dernier » continua-t-il en enjoignant son collègue à le suivre. Rageux, Addison frappa violemment les barreaux de la cellule, serrant les dents sous la douleur et se mis nerveusement à faire les cent pas.

Autant le sorcier pouvait-il être hautain et pédant, il n’était pas dans ses habitudes d’user de son nom dans de telles circonstances, il était plus du genre à s’asseoir et attendre en toute arrogance, sachant qu’il ne passerait pas longtemps dans une cellule lorsque son nom monterait aux oreilles des bonnes personnes. Or, le sorcier devait avoir gaspillé toute sa chance de la soirée au poker, car il avait au fond de sa poche, quelque part au milieu de tous les gallions gagnés, une fiole contenant de fragiles ailes de fées. Le hasard était tel que l’investisseur qu’il devait rencontrer le lendemain était spécifiquement intéressé dans cet ingrédient qui visiblement gagnait en popularité. Évidemment Addison n’était pas impliqué dans le présent trafic – il ne faisait que dans la corruption et laissait la contrebande aux moins sophistiqués – Yaxley & Co. avait pris la décision de recueillir leurs ailes de fées de manières éthiques, histoire de plaire aux consommateurs. Bonne chance expliquer cette coïncidence aux brigadiers.

Dans la veine des êtres moins sophistiqués, le sorcier découvrit que Merlin poussait la blague à l’avoir enfermé avec deux d’entre eux : un gobelin rabougri et visiblement saoul – l’odeur qu’il dégageait prenait au nez – et son meilleur ami, Athos White. Pardon, ancien meilleur ami. Chic. Leur regard se croisèrent pour la première fois en sept ans ce qui poussa Addison s’immobiliser, enfouir ses mains dans ses poches et afficher son meilleur air ennuyé dans le but de masquer la nervosité causée par l’arrestation, mais surtout son profond regret d’avoir lâchement abandonné son meilleur ami au moment où celui-ci avait le plus besoin de lui.

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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Dim 31 Mai 2020 - 0:48

Docile, Athos suivait le brigadier le long du couloir qui menait à une cellule délabrée. Cela faisait longtemps qu’il n’étais plus venu ici. À vrai dire, depuis qu’il avait décidé d’arrêter de prendre des risques pour les autres et de faire cavalier seul, il se faisait beaucoup moins arrêter. Même si ça n’était pas la seule raison. « J’espère que t’as rien à voir dans tout ce bordel, Greyson. » Tandis qu’ils marchaient, l’agent des forces de l’ordre magique et Athos menaient une conversation à voix basse, calme et posée. Un petit sourire paisible se dessinait sur son visage alors que cet endroit était tout de même rempli de bien mauvais souvenirs. Mais cette fois, il ne s’en souciait pas. Avec le temps, Athos avait appris que les serrures n’étaient pas les seules choses qui pouvaient se crocheter pour sortir plus vite. « Je fais plus de trafic depuis longtemps, Sully. » C’était vrai. Mais ça ne voulait pas dire qu’il ne savait pas qui était impliqué dans ce que les brigadiers cherchaient à démêler. Mais ça, c’était une autre histoire. « T‘as plutôt intérêt à ne pas me mentir. Je plaisante pas. Là haut, ils sont tout énervés par cette histoire. On a autorisé le Veritaserum : vu ton passif Greyson, tu sais ce que ça veut dire… » Tout en continuant de marcher, Athos jeta un coup d’oeil au type d’une quarantaine d’années qui marchait avec lui. Son petit sourire insupportable ne quittait pas ses lèvres. « Ça serait quand même dommage que tes collègues apprennent ce que tu fais de tes soirées libres parce que je ne pourrais pas tenir ma langue, tu crois pas ? »

D’un coup, l’agent perdit son self-control et plaqua Athos contre le mur aux briques suintantes, pointant son cou de sa baguette. « Tu oserais pas faire ça. » Athos planta son regard dans le sien, plus déterminé que jamais. « J’en ai pas envie. Mais ça sera plus fort que moi, non ? » Essayant de déglutir, Athos sentait la pression de l’avant-bras du brigadier sur sa trachée. « Je te file une ou deux infos sur ce que vous cherchez, mais pas de potion. Et tu ne mentionnes pas mon passage ici. » Depuis son retour à Londres, Athos avait complètement changé de stratégie pour ce qui était du banditisme. Plus de discrétion, toujours, mais surtout un suivi efficace des gens susceptibles d’entraver à sa liberté. Aucun n’était irréprochable - après tout, personne ne l’était. Et Athos connaissaient tous leurs vices, ce qui lui conférait un avantage aussi considérable qu’une carte Sortie de prison dans ce jeu moldu dont il ne se rappelait pas le nom. Sully le laissa un peu respirer, et Athos se dégagea de son emprise. « Faut que je trouve un bleu pour ton interrogatoire. On doit le jouer en binôme, et c’est que t’es connu dans le coin. » « Prends ton temps. Je suis pas pressé. » C’était vrai. En soit, qu’il passe la nuit en cellule ne le dérangeait pas, tant qu’il n’avait pas de problème. Il espérait juste que ses compagnons ne soient pas trop bavards, ni trop odorants. Et ça ferait l’affaire.

Les deux reprirent leur marche, puis Sully lui prit sa baguette et le libéra du sortilège d’entrave qui liait ses mains, avant de le jeter dans la cage. Athos lui lança un regard noir histoire de jouer le jeu, puis prit place dans un coin de la cellule qu’il partageait avec un Gobelin ivre qui rotait à intervalles régulières. Pas la meilleure compagnie, mais pas la pire non plus. Collé au mur le plus propre qu’il ait pu trouver, il ferma les yeux et laissa ses pensées dériver doucement, réfléchissant aux informations qu’il pouvait balancer à ses imbéciles sans que ça ne puisse lui retomber dessus. Quelques noms lui vinrent spontanément, mais il tria les plus intouchables des petites frappes, et réfléchit à la piste qui prendrait le plus de temps à remonter à la flicaille, pas toujours très futée.

La porte de la cellule grinça à nouveau, et il n’ouvrit même pas les yeux pour jauger son nouveau compagnon. À vrai dire, il n’en eut pas besoin, et sa mâchoire se serra instantanément dès qu’il reconnut une voix étrangement familière. Le ton était un peu plus grave qu’à l’époque, mais l’intonation restait la même. Cette façon insupportable de se croire mieux que tout le monde, de penser que tout lui était du… S’il était besoin d’un indice supplémentaire, cet abruti tenta un pathétique name dropping pour essayer de se sortir de là qui ne fit que confirmer son identité. Finalement, Athos ouvrit les yeux sur la silhouette fine et gracieuse de son ancien meilleur ami. Comme il était amusant de le voir dans ce contexte qui le mettait mal à l’aise, et hors de lui. Sully se foutit ouvertement de lui, et Athos ne put retenir un léger rire sarcastique tandis qu’il cognait les barreaux avec son poing d’aristo qui ne s’est jamais sali les mains. Il essaya de masquer sa peine, mais un éclair de douleur avait traversé son visage. C’était tout ce qu’il méritait.

Finalement, Athos détourna son regard d’Addison, qui tournait comme une manticore en cage. Il n’avait sincèrement pas envie de lui accorder plus d’attention qu’il ne le méritait. À ses yeux, Addison était mort depuis bien longtemps. Depuis 7 ans, plus exactement. Depuis ce jour où Athos avait compris que son hibou n’obtiendrait aucune réponse, et qu’il était seul, désespérément seul. Aucune insulte n’avait suffi à apaiser sa fureur à l’époque, et seule la perspective de nuire à son illustre famille lui avait permis de se calmer. Athos aurait sans doute plonger dans le monde du banditisme sans ça. Mais ça avait été un sacré accélérateur. Et un très joli premier coup. Enfoiré de Yaxley. Mais même sans le regarder, ses aller-retours incessants le fatiguèrent et son regard finit par trouver le sien. Le grand bourge s’arrêta net et afficha un air bien étrange. Comme s’il était… gêné ? Athos le fusilla, et si ses pupilles sombres pouvaient lancer des Avada Kedavra, Addison serait mort depuis longtemps. Plus que de la colère, c’était de la rage qui dansait dans ses yeux à cet instant. Avant ce moment, il trouvait le hasard amusant. Mais croiser son regard, avoir un once d’interaction avec lui fit rejaillir tout le ressentiment qu’il avait laissé de côté pendant ses longues années. Addison l’avait ignoré et trahi au moment où il aurait eu le plus besoin de lui. Il méritait de croupir dans cette maudite cellule pour le reste de sa triste vie. Quoi que ça serait là un sort trop doux. Athos n’était pas partisan des sortilèges impardonnables, mais il avait rarement eu aussi envie de lancer un Endoloris sur quelqu’un. Il fallait que Sully se dépêche de le faire sortir de là, même si cet abruti et ses suppliques avait gâché toute chance de sortie rapide. Sentant la rage l’envahir, Athos eut l’impression que cet échange de regards dura des heures alors qu’il tint tout au plus 30 secondes avant de fermer ses paupières. Le meilleur mépris était le silence, à n’en pas douter. Appuyant sa tête contre le mur, il l’ignora du mieux qu’il put lorsqu’il n’avait qu’une envie : lui éclater la gueule à coup de poings et lui faire bouffer les barreaux.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Dim 31 Mai 2020 - 5:47

Addison Yaxley était un imbécile. Un imbécile dont la loyauté avait fait fuir Helga à toute vitesse et dont la lâcheté lui avait valu le dédain de Godric. Bien que sa curiosité intellectuelle lui aurait mérité une place dans la famille de Rowena, il était profondément un disciple de Salazar et ce, toute ascendance confondue. Ce n’était pas la pureté de son sang qui lui avait valu sa place auprès des serpents, mais bien son instinct de survie qui prenait la forme d’une indifférence marquée envers autrui, prônant son soi au détriment du reste. Addison ne venait pas d’une famille aimante, ni saine, mais il n’était pas à plaindre et la rigidité froide dans laquelle il avait grandi ne pouvait qu’excuser qu’une infime partie de ses regrettables actions. Le reste étaient le résultat de choix conscients qui, bien qu’avantageux, auraient mérité d’être pesés plus longuement. La décision d’abandonnée son meilleur ami à son triste sort s’était fait en quelques heures à peine, et avait amené son lot de regrets, à l’image du paradoxe qu’il était. Le cadet Yaxley n’avait su réconcilié ses envies à sa lignée, et ce, depuis ses qu’il avait fêté ses cinq bougies. Vivre une réalité en constant conflit avec ses valeurs profondes lui avaient appris à adopter la neutralité dès un très jeune âge. Autant jeune garçon qu’homme, il avait besoin de dormir et les affrontements de sa conscience le privait des bras de Morphée. Or, la nature profonde du sorcier semblait prendre du terrain au rythme des saisons et s’il avait pu, ne serait-ce que mettre son pied à terre pour une chose dans sa vie, ç’aurait été d’épauler Athos dans sa déchéance. Addison était un homme saturé de conflits, mais les regrets étaient généralement de lointaines connaissances avec qui il évitait de fraterniser.

Le regard naturellement hautain du cadet des Yaxley était fixé dans celui noisette de l’homme dont l’amitié lui manquait et bien malgré lui il se senti soulagé et faussement supérieur lorsque l’autre brun fermi les paupières. L’imbécile sorcier s’était investi corps et âme à oublier son meilleur ami, mais le fantôme de son compagnon de cellule l’avait hanté pendant d’innombrables nuits, ce qui avait poussé le chef d’entreprise à penser au moment où il aurait la chance de lui demander pardon et de tenter de reconquérir le cœur de cet homme qu’il savait terriblement rancunier. Malheureusement pour eux deux, jamais n’avait-il pensé que ses retrouvailles avec son vieux copain prendraient place dans une cellule froide, en compagnie d’un gobelin odorant alors qu’il risquait de se faire reprocher un trafic qui lui était complètement étranger. Ce concours de circonstances recala son monologue d’excuses au second rang et fit ressurgir cet instinct de survie qui l’animait avec tant de puissance. Tous ceux qui connaissaient les Yaxley de près ou de loin savaient que cet instinct s’exprimait en langue austère et hautaine. L’émotion était une faiblesse qui n’avait jamais eu sa place au sein du cocon familiale. « White » prononça-t-il de son ton le plus claquant alors que ses narines s’écartillèrent, signe d’un inconfort qui aurait tout aussi pu être interprété comme du dédain. Addison souffla par le nez, probablement pour étouffer le rire sans joie qu’il avait envie de pousser afin de souligner l’ironie de la situation. Ici enfermé, dans une cellule, avec son ex-meilleur pote et une fiole d’ailes de fée dans un racoin de sa robe, il se savait dans la bouse de dragon jusqu’au cou, bien que totalement innocent de ce crime. Or, même le riche sorcier ne serait pas surpris que le destin lui rendît la mornille de son gallion en l’enfermant avec cet être qui le connaissait aussi bien que le fond de son chaudron et qui pourtant, n’hésiterait pas un instant pour lui jeter un maléfice enter les deux omoplates. Ce qu’Addison aurait évidemment bien mérité. « Dans quel bordel tu t’es encore foutu » lança-t-il comme exactement comme il l’avait fait, sept années auparavant, lorsqu’il était allé le sortir d’une embourbe impliquant les forces de l’ordre grecques, sans baguette sur une party island. Or, les présentes circonstances étaient toutes autres et Addison, par son commentaire gratuit, se donna envie de vomir. Pourquoi fallait-il qu’il persiste à agir comme cet être qu’il n’était pas?

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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Mar 2 Juin 2020 - 0:16

Addison était un vrai con. Il l’avait toujours été à vrai dire, prenant bien plus au sérieux le fait d’être un Yaxley qu’Athos n’appréciait être un White. Grandir ensemble les avait irrémédiablement rapprochés pourtant, et ils avaient partagé une étrange amitié qui, avec le recul, était bien difficile à comprendre. Addison n’était pas un excellent ami, jalousant son succès auprès des filles, essayant même parfois de lui voler ses copines pour le rendre chèvre. Il faisait des remarques déplacées, portait sur le monde un regard hautain qu’Athos ne supportait pas toujours. Mais il était aussi drôle, malin, impertinent, et Athos sentait au fond qu’il partageait avec lui un rejet de sa famille, même s’il ne le montrait pas. Ils avaient été éduqués à la même enseigne. Ne rien montrer de ce qui se jouait dans leur coeur, jamais.

Et là, les paupières closes, Athos n’essayait même pas de comprendre ce qu’il pouvait bien ressentir. Quoi que ce soit, c’était forcément un poison malsain, et il refusait qu’il ne s’infiltre jusqu’à son cerveau qui avait fini par faire la paix avec cette situation. Dans sa tête, le jeune Yaxley était mort depuis longtemps, aussi mort que son abruti de père, que ces familles de bourgeois tous plus pourris les uns que les autres. L’ignorer n’était même pas difficile, au fond. Il espérait silencieusement que ce grand con allait se trouver un coin et patienter en silence jusqu’à ce que la délivrance n’arrive pour l’un d’eux. Mais ce ne fut pas le cas. Garder sa langue dans sa poche, où il avait fourré nerveusement ses mains, semblait impossible.

Entendre son ancien nom dans la bouche de son ancien ami déclencha un tsunami d’émotions dans son corps. Serrant la mâchoire jusqu’à s’en faire presque péter une molaire, Athos résista de toutes ses forces pour éviter de lui sauter à la gorge. À vrai dire, le jeune américano-anglais n’était pas fan de la violence pour résoudre quoi que ce soit. Bien que son corps était en forme, ses réflexes étaient bien plus tournés vers la fuite qu’à la confrontation, aussi cette bataille n’aurait vraiment eu rien de bon, si ce n’était décharger toute la haine qu’il ressentait pour lui. Il s’en voulait d’ailleurs de se sentir si mal, preuve qu’il accordait bien trop d’importance à cet abruti et que la colère n’était pas passée avec le temps. Aussi trouva-t’il refuge dans un sanctuaire qu’il n’avait pas visité depuis de longues années. Son défouloir mental, comme il l’appelait autrefois. La scène qui s’y inscrivit fut d’une violence que son plus jeune lui n’aurait pu imaginer. Mais après des années passées dans les bas-fonds, Athos avait assisté à des scènes qui avait marquées sa rétine à vie. Il savait désormais le son que faisait un os qui casse, une machoire qui se décroche, un peau qui se déchire sous les coups répétés. Plutôt que de convoquer les anciens souvenirs agréables avec son ancien meilleur ami, qui auraient peut-être pu l’adoucir, il préféra se remémorer toutes ces scènes pour les mélanger et imaginer commettre les pires atrocités sur ce corps sec et bien trop pédant. Ses poings le cognaient si fort, et sans douleur dans son esprit, effaçant de ce visage cette expression indécente de satisfaction. Les paupières closes, il se défoulait comme rarement il l’avait fait, et le sol de ce sanctuaire imaginaire se retrouva bientôt imbibé de son sang pur. Un soulagement intense s’empara de son corps, libérant sans doute une dose d’endorphine salvatrice, et un sourire inattendu barra son visage tandis qu’il gardait les yeux clos. White hein ? Athos White aurait été bien incapable de ne serait-ce que penser un seul instant à toute cette barbarie.

Mais l’abruti ne s’arrêta pas en si bon chemin, jouant la provocation jusqu’au bout. Heureusement, Athos s’était un peu calmé, et il n’eut plus autant envie de l’étrangler qu’avant. Au fond, il lui faisait presque pitié, et c’était peut-être le sentiment qu’Athos trouvait le plus répugnant au monde. Un sentiment ignoble pour un être qui l’était tout autant. Finalement, Addison n’était pas familier des séjours en prison, et sa réplique était sans doute une tentative maladroite de rester supérieur à lui alors qu’Athos était, et c’était vrai, en territoire connu. Finalement, il ouvrit ses pupilles qui s’adaptèrent à la luminosité faible et se leva avec un calme presque alarmant, faisant quelques pas jusqu’à finalement faire face à cette figure du passé qu’il détestait tant. Addison se croyait toujours supérieur aux autres, mais il dépassait Athos d’à peine quelques centimètres. Et ça n’était pas tant la taille qui comptait dans ce genre d’instant, mais l’intensité d’un regard, la flamme qu’on pouvait y lire. Des flashs de son visage tuméfié et méconnaissable permirent à son sourire de se maintenir un peu, jusqu’à s’évanouir finalement quand il prit la parole. Son expression était fermée, déterminé, et ses yeux ne le lâchaient pas. « Ne m’appelle pas comme ça. » Son intonation le surprit presque lui même. Calme, froide, étonnamment contrôlée. Chaque mot s’était presque découpé dans sa phrase. Aussi con qu’Addison était, il ne pouvait pas ne pas se souvenir de ses 3 hiboux laissés sans réponse, dans lesquels Athos lui expliquait en long, en large et en travers sa situation, sa détresse. Mais Addison et Athos n’avaient au final eux qu’une amitié bien superficielle, et se montrer aussi faible devant un être gavé de tant d’ego n’avait eu que pour effet de le faire se sentir plus mal. À l’époque. Aujourd’hui, au coeur de cette cellule crade et sombre, Athos se sentait maître en son royaume, tandis que l’assurance d’Addison n’était qu’une façade. Son petit speech en était la preuve s’il en fallait qu’il était en panique, il le comprenait maintenant qu’il était si proche de lui. De la pitié, en effet. Athos ne savait pas bien ce qu’il lisait dans les pupilles glaciales à sa hauteur, mais ça n’avait rien d’une expression de quelqu’un de bien sûr de lui. Il aurait pu lui cracher au visage, mais ça aurait été lui faire trop d’honneur que de gâcher sa salive à cet effet. « Je vais t’expliquer comment ça se passe ici. » continua-t’il sur le même ton dans lequel coulait une colère glaciale. Comment sa tirade par une phrase qui le rendait inférieur lui procura un délectable plaisir. « Tu vas aller poser ton cul de péteux à l’autre bout de la pièce, le plus loin possible de moi et ignorer la présence de tes compagnons de cellule, exactement comme tu l’as fait avec moi ces 8 dernières années. » La rancoeur avait ressurgi enfin, et Athos espérait que Yaxley était suffisamment intelligent pour comprendre qu’il était dans son intérêt d’agir ainsi. Athos lui proposait une forme de paix à laquelle il n’avait pourtant pas droit. C’était inespéré. Le jeune malfrat ne bougea pas, attendant que ce soit l’autre qui bouge. Hors de question de lui donner la satisfaction de lui tourner le dos. Il pourrait à nouveau y planter un couteau.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Jeu 4 Juin 2020 - 2:30

Addison était un vrai con. Il ne savait pas trop pourquoi il avait balancé ces dernières paroles, si ce n’avait été qu’une très mal avisée tentative d’interagir avec son ancien partenaire comme jadis. Tendu, le sorcier observa l’ancien héritier des White qui semblait débattre mentalement de l’avenue à suivre : lui éclater la gueule ou ne pas lui éclater la gueule, là était la question. L’ainé des Yaxley espérait que son compagnon de cellule choisisse la première option, il l’avait mérité. De ses yeux verts, il détailla la mâchoire crispée d’Athos et se demanda s’il avait encore son contenant de dictame quelque part au milieu des gallions qu’il venait de gagner et la fameuse fiole d’ailes de fées. D’un certain côté, Addison fut soulagé de constater qu’il ne suscitait pas que de l’indifférence chez Athos, aussi tordu que cela pouvait bien l’être. Son vieil ami choisi de réagir en adulte – malheureusement – et vint se planter devant lui, probablement dans une tentative de l’intimider. Il était si proche qu’ils auraient pu s’embrasser. Le plus lâche des deux encaissa sa première gifle lorsque le profond dégoût qui brillait dans les yeux de l’autre l’assaillie d’un coup. Addison était certainement dégoutant, ou du moins, il l’avait été, sept ans auparavant. À bien y penser, il avait continué de l’être alors qu’il avait avancé avec sa vie, gravie les échelons de l’entreprise familiale, joué avec les femmes et les gallions, sans jamais tenter de reconnecter avec le sorcier déchu. Il avait 17 ans, ou peut-être 18, à l’époque, lorsqu’il avait négligé de répondre à son ami. Le souvenir de cette journée, qui s’était terminée dans un placard à balais du 1er étage avec Flora Dawlish pour mieux effacer le visage de son meilleur ami à coups de bassin, était encore douloureusement présent à son esprit. On aurait pu croire qu’en vieillissant, Addison aurait réalisé l’ampleur de sa stupidité et aurait tenté désespérément de retrouver son confident pour lui demander pardon à genoux. Or, la vérité était que le jeune sorcier avait réalisé l’ampleur de son geste au moment même où il l’avait posé. Il se rappela avoir vomis, ou du moins, c’est l’impression qu’il lui restait.

Le deuxième coup qu’il prit fut lorsqu’Athos White lui fit comprendre qu’il était désormais un Greyson. Évidemment qu’Addison n’avait pas oublié cette nouvelle appellation – oh combien ironique, oh combien sale – même s’il avait tout fait pour se la sortir de la tête. Se faire renier était une chose, mais se faire renommer en était une autre et le sorcier eu un bref aperçu de la souffrance qu’avait endurée son meilleur ami, qui avait désormais plus de loyauté pour ce titre aux connotations malpropres dont on l’avait affublé. La partie de l’ainé Yaxley qui craignait profondément un tel rejet par sa famille eut l’impression de comprendre le désir de ne plus jamais partager le nom de ceux qui l’avaient oublié. Dominant (pour une fois), Athos repris la parole de cette voix que le traite n’avait jamais connue. Étrangement, Addison releva quelque peu le menton alors qu’un éclair de fierté lui traversait les pupilles : son pote était badass. Ce n’était plus le jeune sang pur né la cuillère en argent dans la bouche. Si le plus petit des deux s’était arrêté au mot « cellule » l’autre aurait très probablement passer un commentaire narquois pour déguiser son appréciation. Toutefois, le moment n’était pas aux réjouissances et Greyson lui asséna sa troisième claque et quelque chose cassa chez Addison, bien que ce ne fut pas son nez. Ses iris normalement vertes semblaient maintenant d’un noir profond et l’atmosphère se chargea. Ses poings se serrèrent si fort que ses jointures blanchirent « casse moi la gueule » dit-il de sa voix la plus froide et austère. « Casse. moi. la gueule. » répéta-t-il en détachant chaque syllabe. La colère qu’il ressentait envers lui-même lui vrillait les oreilles. Yaxley s’était fait violence toute sa vie pour ressentir le moins possible. Toutes ces années de discipline venaient d’éclater en mille morceaux. Imperceptiblement, il tremblait. Addison serra les dents, et haussa les sourcils avec arrogance – bien que pour une fois c’eut été le résultat d’un simple spasme affectant un visage naturellement hautain. Si Athos ne décochait pas son poing dans les prochaines secondes, il était possible que son ancien meilleur ami saute le pas, bien que cela ne faisait que peu de sens.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Jeu 4 Juin 2020 - 23:31

La colère se lisait dans son regard, tandis qu’il peinait à comprendre un peu ce qui se jouait dans celui de l’héritier Yaxley. Ses pupilles vertes étaient changeantes, toujours empreintes d’une pointe de fierté bien mal placée mais pour le reste, Athos était bien trop soumis à ses propres émotions pour décoder celles de son interlocuteur. Les secondes s’égrenaient lentement, si lentement que le temps aurait pu s’arrêter, figeant ainsi les deux anciens meilleurs amis dans un face-à-face silencieux. Une tension impalpable s’était formée, et Athos sentait tout de même qu’Addison se tendait petit à petit. Mais la façade tenait bon, et il avait toujours cet air insupportable de garçon trop bien-né.

Sa voix brisa le silence, et Athos ne s’attendait pas à entendre un jour pareils mots sortir de cette aristocratique bouche. Ainsi donc, Addison avait envie de se faire péter les dents, hein ? Le séjour en cellule ne lui réussissait pas visiblement. Bien sûr, le jeune malfrat savait très bien pourquoi il lui disait ça. Aurait-il donc du mal à vivre avec ses remords, après tout ? Il était un peu tard pour avoir des regrets. Même si l’envie de le cogner le démangeait fortement, comme le prouvait son point gauche qui s’était instinctivement refermé, quelque chose le stoppa net. Aussi forte soit sa colère, son instinct de survie prenait désormais le dessus sur toute autre forme d’émotion. Non pas qu’il craignait de perdre, loin de là. Cet imbécile serait presque capable de ne pas répliquer, et le cas échéant, Athos était persuadé que ses réflexes et sa rage lui feraient avoir le dessus. Non, c’était autre chose.

Après quelques secondes de silence, un rire narquois s’échappa finalement de ses lèvres, un rire si moqueur que ça en était presque indécent. Si sa bouche riait, ses yeux restaient tout aussi fixés sur Addison avec cette expression furieuse. Ça te ferait plaisir hein ? pensa-t’il sans le direavant de retrouver tout à coup un air bien plus sérieux. Non pas que son ancien ami ait viré masochiste, mais se débarrasser de culpabilité au rythme de ses poings serait une solution de facilité qu’il n’était pas prêt à lui offrir. Loin de là. C’était trop simple. Ca aurait même été lui obéir et ça, sa fierté ne s’en relèverait jamais. Son propre self control l’impressionnait presque d’ailleurs, tant il avait pourtant rêvé de lui faire mal lorsqu’il avait compris, dans sa chambre de bonne miteuse, ce que son silence voulait dire. Mais voilà, les années avaient passé, Athos avait grandi en fréquentant l'allée des embrumes, et avait appris de dures leçons qui faisaient qu'aujourd'hui, il ne se laissait plus guidé par ses émotions trop fortes.

Toutefois, dans un geste qu’il s’efforça de contrôler au maximum, mais empli d’une violence sourde, il attrapa des deux mains Addison par le col, le froissant au passage, et approcha dangereusement son visage du sien. Il aurait suffi d’un coup de boule, d’un seul, pour lui péter le nez. Athos pourtant, les yeux rivés dans ceux d’Addison, se contenta de murmurer dans un souffle menaçant. « Pauvre con. Si t’as l’intention de passer la nuit ici, c’est ton putain de problème. Mais ne m’implique pas là-dedans. » L’instinct d’Athos ne lui dictait qu’une chose : moins il passait de temps enfermé dans cette cellule avec une des personnes qui lui avaient fait le plus de mal au monde, plus les choses se passeraient bien. Et clairement, déclencher une bagarre n’était pas l’idée du siècle. Les flics du secteur n’appréciaient pas tellement qu’on trouble leur parties poker nocturnes, et prolongeaient les gardes à vue quand ça dégénérait. Mais ça, Addison n’en savait rien. Non, monsieur pensait que c’était le lieu et l’endroit idéal pour se taper sur la gueule, en toute impunité.

Il le relâcha alors avec violence encore une fois et ses bras longèrent à nouveau son corps, ses muscles crispés toutefois et ses poings légèrement fermés. Oui, Athos était totalement fermé. Au combat puéril, à toute discussion même d’ailleurs. Il se répéta une nouvelle fois, espérant que cette fois, la raison l’emporterait. « Pour la dernière fois, éloigne-toi de moi, avec ta culpabilité mal placée. » C’était trop facile. Trahir quelqu’un, l’ignorer des années, puis jouer les martyrs une fois mis devant le fait accompli, franchement. Il pensait que son ancien ami était plus digne que ça.

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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Jeu 11 Juin 2020 - 14:32

La poigne de White fut accueillie avec une profonde appréciation et un espoir brulant de se faire défoncer la gueule tel qu’il le méritait. Il avait l’impression que si Athos le mettait à feu et à sang, ou autrement le faisait souffrir, il y aurait un pas de moins entre eux. La respiration du traitre était saccadée et ses poings se serrèrent instinctivement. Malgré tout, son énervement n’était pas suffisant pour taire cette culpabilité qui le rongeait et qui lui soufflait à l’oreille que ç’aurait dû être lui qui casse les os du lâche qui avait si profondément blessé son ami. De longues secondes passèrent, mais aucune d’elles ne fut témoin de la collision entre les jointures du plus vieux et la délicate mâchoire du cadet.

Addison était beaucoup de chose, notamment violent, à sa manière à lui, laquelle était bien plus psychologique que physique. Sa violence n’était pas vocale : elle découlait de son indifférence et de ses actions, comme par exemple celle d’abandonner son meilleur pote à sa souffrance, sans à peine broncher. En apparence. En bon héritier de sa pure lignée, il était rare qu’il fasse usage de ses poings et si altercation était à ce point nécessaire, c’était sa baguette qu’il brandissait. Néanmoins ses origines ne l’empêchèrent pas de balancer sans aucune classe et de toutes ses forces, son poing contre le mur de pierres le plus près – à défaut de l’écraser contre la gueule d’Athos. Plusieurs phalanges de sa main droite se brisèrent dans un craquement sonore et son exclamation de douleur se mélangea à celle de rage qu’il poussa simultanément. Sans en avoir le droit, Addison en voulait à ce sorcier qui lui refusait l’absolution. Le rire d’imbécile de son meilleur ami lui vrillait encore les oreilles. Une larme s’échappa. Le sorcier, plus délicat que robuste, n’avait pas l’habitude de telle douleur. Il se retourna pour fusiller du regard la cause de son trouble, puis rit d’un rire cynique. Sa respiration était si forte que ses narines s’ouvraient et se refermaient à son rythme. Il eut envie de cracher au sol, mais il ne le fit pas, ç’aurait été déplacé et certainement mal interprété. Il ne pu s’empêcher cependant un « fuck you » bien claquant suivi de quelques pas pour se rapprocher très près du déchu et le dominer quelques secondes de sa taille. C’était, à ce moment, la seule chose qu’Addison avait de plus qu’Athos. L’envie de le prendre à son tour par le collet était bien présente, seul le motif manquait. « Ton copain nous a déjà sentencié à passer la nuit ensemble, ça promet d’être décevant » lâcha-t-il puérilement en bon serpentard dont la fierté venait d’être mis à mal. Il laissa couler le reste des paroles du jeune Greyson – Merlin que ce n’était pas naturel de le désigner de ce nom souillé.

Involontairement, l’héritier Yaxley lui obéit et prit place le plus loin possible du gobelin puant, son fessier de riche posé sur le sol poussiéreux de la cellule et son dos contre le mur de pierres froid. Fidel à lui-même, le sorcier retrouva son domaine d’excellence : l’indifférence. Les yeux clos, il s’afférait en silence à faire le vide dans son esprit et à écarter cette panoplie d’émotions trop fortes que ces impromptues retrouvailles avaient déclenchée.  La bataille qui faisait rage dans son cœur l’épuisait et bien qu’une vague de fatigue le submergeait, il ne pouvait trouver sommeil, pas dans cette cellule, pas avec ce gobelin, pas si près d’Athos, pas avec tous ses remords qui refusaient de se taire. Addison resta ainsi immobile pendant près d’une demi-heure, voire une heure, il n’en savait rien. Sa main avait enflé et, sous le sang séché, on y distinguait à présent de disgracieuses teintes bleutées. Elle l’élançait, mais à aucun moment n’osa-t-il fouiller dans ses poches de chef d’empire pharmaceutique. Il était plus facile de se concentrer sur la douleur de sa main que celle de son cœur. Une larme s’échappa de ses yeux clos. Silencieuse, elle traça son chemin jusqu’à l’arrière de sa mâchoire, en passant par sa joue parfaitement rasée – son menton était trop relevé pour qu’elle y finisse sa course, puisque sa tête était basculée vers l’arrière, appuyée lâchement contre la paroi de pierres. Une deuxième larme suivie dans le sillon de la première. « Tu sais que je n’ai jamais rien regretté dans ma vie. » Addison venait de briser le silence presque parfait de la cellule, « sauf de ne pas avoir eu les couilles de répondre à ta lettre. » Le lâche parlait lentement, d’un ton suffisamment fort duquel on pouvait distinguer une profonde fatigue. « De te défendre contre ta charogne de paternel. » La fatigue se changea en dégoût, mais le ton ne monta pas tout comme les paupières ne s’ouvrèrent pas. Le père d’Athos était aussi cruel et mauvais que celui d’Addison. Ce dernier n’avait jamais su se départir de cette agaçante affection qu’il portait à sa famille et de ce désir irrationnel d’être accepté d’eux – bien que plus les années passaient, plus diminuait ce besoin. Trop de similitude entre les situations familiales des deux  Sang-Purs et trop de peur chez le plus jeune. Il était là le problème, la source de son impardonnable couardise. « Et que j'ai pas appris à confesser mes torts, ni à demander pardon » mais je te le demande. Je suis profondément désolé. Une troisième larme silencieuse s’échappa de ses yeux clos, à défaut des excuses qu’il devait à son meilleur ami.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Ven 26 Juin 2020 - 3:14

L’affrontement qui se jouait entre les deux anciens amis n’avait rien de physique. Athos lui avait refusé ce plaisir, si tant est qu’on puisse appeler ça ainsi, et c’était donc leurs regards qui se livraient un furieux combat. Celui du jeune renié reflétait une colère telle qu’il était presque impensable qu’elle ne déborde pas. Mais voilà, le temps avait fait son oeuvre, et l’expérience lui avait appris que réagir à chaud n’apportait rien de bon. Pour lui, Addison était désormais un fantôme de son passé, une évocation d’une période de sa vie qu’il avait laissé derrière lui parce qu’on ne lui avait pas laissé le choix. Addison, lui, l’avait eu ce choix. Il aurait pu faire partie de la vie du Greyson nouveau né, qui n’avait plus aucun repère, plus rien d’autre si ce n’était une rage sourde qui faisait trembler tout son être. Peut-être que de savoir son meilleur ami à ses côtés aurait changé l’entièreté de son existence, aurait permis à sa trajectoire de vie de dévier suffisamment pour emprunter un chemin plus droit. Mais ça n’était pas arrivé, alors à quoi bon réfléchir à cet embranchement fictif qui n’avait pas lieu d’être ?

Dans le regard de Yaxley, il se passait aussi bien des choses, mais Athos n’avait pas envie d’y plonger. Il se serait alors livré à un jeu bien trop pervers, et il n’en avait ni l’envie, ni la force. Sans crier gare, l’odieux garçon trop bien né éclata son poing contre le mur, et Athos ne cilla même pas face à cette violence imprévue. L’impulsif laissa sa douleur s’exprimer, mais Athos y resta totalement insensible. Il méritait totalement ce qui lui arrivait, déjà parce qu’il en était l’initiateur, et puis surtout parce qu’il méritait d’avoir mal. Aussi mal que lui quand il avait failli crever la gueule ouverte sur le trottoir, si sa ténacité ne l’avait pas forcé à se relever et à trouver un logement, un espèce d’emploi sans contrat, une alliance désespérée. Si Athos s’était laissé aller à pareil débordement, alors il serait déjà mort depuis longtemps, car le désespoir lui aurait fait choisir la voie de la facilité, à savoir se trancher les veines. Mais la vie avait bien plus de valeur que n’importe quel gallion que son père dépensait sans compter. La vie était peut-être une garce, mais elle valait le coup d'être vécue. Athos était un putain de battant, un survivant et personne ne le savait. Pourquoi ? Parce que personne n’était assez proche de lui pour savoir ce qu’il avait enduré. Parfois, on lui posait des questions. Chaque fois, il éludait. Son passé, ses épreuves, tout ça lui appartenait. Il n’y avait bien que Shannon qui en connaissait quelques bribes, et jamais ils n’en parlaient.

L’abruti avait du se casser deux trois os dans sa bataille contre sa propre culpabilité, comme en témoignait le craquement qui avait accompagné son geste. Son insulte était aussi désespérée que son acte, et Athos ne broncha pas une seconde. Il resta là, planté fièrement face à lui et à ses remarques ridicules, tenant bon en attendant qu’il se décide à laisser la raison lui faire prendre la bonne décision. Sa mâchoire ne se décrocha même pas et finalement, Addison choisit de l’écouter et de s’isoler. Sa colère retomba légèrement, et il attendit quelques secondes avant de rejoindre la place chaude qu’il avait quittée quelques secondes auparavant. La nuit promettait d’être longue en effet, la faute à cet imbécile et son comportement hautain. Et dire que si Athos était resté White, s’il avait suivi les injonctions de son père, il aurait pu devenir comme ça. Un être qui pensait que tout lui était du, que rien ne se gagnait ni ne se méritait, même pas le respect. En allant s’assoir, il croisa le regard de Sully qu’il sonda en silence. Le flic lui fit comprendre d’une négation de la tête qu’il ne pouvait rien faire pour lui pour l’instant. Merde. Attendre donc, il n’y avait rien d’autre à faire.

Les minutes passèrent, s’étirant inexorablement. Athos avait fermé les yeux pour éviter de devoir les poser sur la silhouette connue au loin, et s’efforçait de penser à tout et n’importe quoi. Mais voilà, le cerveau était une chose perverse, et lui amenait sans qu’il le veuille des souvenirs qui le connectaient à Addison. D’abord, les plus mauvais. Toutes les fois où Yaxley lui avait tapé sur le système, avec son comportement de péteux, cette façon de se croire meilleur que tout le monde alors que lui faisait, parfois aussi, un peu pareil. Le baiser volé à Vicky, leur confrontation à ce sujet. Les longs diners à bien se comporter, sa voix agaçante… Et puis, après, les souvenirs agréables débarquèrent. Leurs voyages, leurs échanges, leur complicité qui mine de rien, n’était pas si anodine que ça. Athos détestait sa conscience de lui imposer ça, et revenait fréquemment au présent, mais chaque fois le passé s’invitait. Les fêtes insouciantes, leurs virées de mecs célibataires, les nuits qu’ils avaient partagées à refaire le monde… Si seulement bordel. Mais voilà, le point de non-retour avait été atteint. Pas question de faire demi-tour. Repenser à ces souvenirs lui laissait un goût amer. Il n’arrivait plus à se reconnaître dans ses anciennes réactions, son ancienne façon d’être, comme s’il avait été un autre. Preuve en était qu’Athos White n’existait plus, et leur amitié non plus.

Le gobelin avait quitté la cellule, mais il n’y avait pas prêté attention plus que ça. Ne restait plus que les deux, qui se faisaient bien gentiment la gueule comme la situation l’imposait. C’était sans compter sur Addison qui, une fois de plus, brisa le silence. Instinctivement, Athos ouvrit les yeux pour le regarder, tombant sur un bien troublant spectacle. Addison pleurait. Oh, pas les grandes eaux attention, quelques larmes qui ne faisaient pas de bruit, mais brillaient à la faible lueur qui éclairait la cellule. Les émotions aussi visibles le mettaient mal à l’aise. Non pas qu’il jugeait qu’un homme qui pleurait soit une honte. Mais lui-même avait appris depuis longtemps à garder ce qu’il ressentait pour lui. L’empathie n’était clairement pas une qualité chez le fier anglais. Et finalement, cette vision d’Addiction tout chialant le marqua bien plus que sur les mots qu’il prononçait. Des paroles en l’air, voilà tout. Athos était bien trop habitué à manipuler la langue pour savoir qu’on faisait dire aux mots ce qu’on voulait. Ainsi donc, Addison confessait être mauvais en excuses - et son discours bancal ne faisait que le confirmer, c’était bien là les excuses les plus à chier qu’il ait entendues de sa vie. Quoique, tout bien considéré, il n’y connaissait rien en excuses, pour la bonne et simple raison qu’aucune des personnes qui lui avaient fait du tort ne lui en avaient jamais adressées. Son père aurait sans doute préféré être immolé en public que de s’abaisser à ça. Crook, hé bien… Ce vieux brigand avait l’art et la manière de détourner les conversations, et aurait à coup sûr presque réussi à faire croire à Athos que c’était sa faute. Et maintenant, Addison… S’il lui avait tenu pareil discours au bout de quelques mois, peut-être qu’il aurait pu lui accorder le bénéfice du doute. Mais voilà, sept ans, c’était long. Suffisamment long pour laisser une rancoeur tenace s’accrocher et grandir en lui. Car si Addison n’avait jamais appris à s’excuser, Athos n’avait jamais appris à pardonner de son côté. En même temps, vu que personne ne lui avait donné l’occasion de le faire… S’enfermant dans sa solitude et son mode de vie si particulier, il avait appris à cohabiter avec sa colère. Elle n’était plus au premier plan aujourd’hui, ne guidait plus sa vie. Mais elle pouvait se réveiller à tout moment, comme dans cette foutue cellule. « Si t’as un problème avec ça, va voir un psychomage. T’as assez de tunes pour te le payer. » Évidemment, Athos avait soigneusement évité de répondre à ces mots qu’il estimait être bien trop tardifs pour être entendus. Que pouvait-il dire d’autre, hein ? Déjà, il lui avait fait l’honneur de décrocher sa mâchoire pour lui répondre.

Attrapant son paquet de cigarettes dans sa poche, Athos en cala une au coin de ses lèvres et craqua une allumette pour l’allumer. Jouant avec le fourreau entre ses doigts, il tira quelques bouffées salvatrices, fixant le plafond humide et terne avant de reporter son attention sur Addison. Quel triste spectacle, vraiment. Mais c’était trop facile. Ignorer quelqu’un toutes ces années, et se confondre en excuses lamentables parce que la situation l’imposait… vraiment, trop facile. Malgré tout, l’aîné balança le paquet en direction du cadet, sa dextérité le faisant atterrir sur ses cuisses. « Occupe ta bouche avec ça, ça t’évitera de dire des conneries. » D’un point de vue extérieur, on aurait pu croire qu’Athos faisait un pas généreux envers son ancien ami. Mais ça n’avait rien à voir. Au contraire, c’était là un geste de pure pitié. Addison lui inspirait ce seul sentiment, de la pitié. Sentiment qu’il méprisait au plus haut point, qu’il avait toujours refusé qu’on ressente à son égard. Pauvre petite chose pitoyable, recroquevillée dans un coin, à se battre avec ses regrets. Tirant une nouvelle fois sur sa clope, Athos laissa la fumée créer un écran trouble entre eux deux. De toute façon, ils n’avaient plus rien en commun.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Mer 29 Juil 2020 - 4:20

Si Addison avait reçu le hibou son ami aujourd’hui, il serait probablement enfermé dans cette cellule avec lui pour avoir tenter d’ensorceler le père White et de purger le monde magique de sa dégoutante présence. Les valeurs de l’héritier Yaxley s’était beaucoup plus définie en vieillissant – ou disons, assumé. Déjà, échapper son frère aux mangemorts et marier sa sœur à l’un d’eux, rendait les motifs d’attachement familial moins criants. Aller savoir, par contre, quel aurait été le choix du sorcier si Walter Yaxley ne lui avait pas signé l’empire familiale. La réponse n’était pas encore claire, et Addison avait décidé de ne pas perdre son sommeil à des suppositions. Néanmoins, il était maintenant à un endroit dans sa vie où il n’aurait pas suivi le même chemin. Il en savait plus, maintenant. Il avait moins peur, et surtout, il avait compris que des amis comme Athos, qui avait grandit dans le même environnement que lui, sans tomber dans le chaudron de balivernes et d’atrocités, c’était rare. C’était au moins plus précieux qu’une famille qui était prêt à renier ses descendants pour un oui ou pour un non. Tristement, cependant, le mal était fait, White était rancunier et Yaxley se voyait mal pleurer jour après jour sur le pas de sa porte, le suppliant de lui pardonner sa cruauté de jeunesse – quoique… Le chef d’entreprise lutta contre un sourire amusé : il avait effectivement la tune pour se payer une psychomage et devrait certainement le faire. Le temps d’un instant con, il eût l’impression d’entendre son pote l’envoyer voler à la suite d’une de ses remarques remarques de privilégiés. Ça lui fit ouvrir ses yeux nonchalants pour les poser sur son compagnon de cellule. Or, ce n’était pas aussi facile de reconquérir le cœur de l’américain – contrairement au reste de la vie d’Addison – et il s’heurta à une bouche occupée à sucer son tabac. Dommage. Le lâche reporta son regard vers le plafond, fatigué, mais surtout désemparé. Il laissa son cerveau penser à son ancien ami et au caractère de celui-ci, puis ce demander qu’il pourrait bien faire pour entrer à nouveau dans ses bonnes grâces. Rien. Même Merlin vous le dirait. Athos avait une sale tête de cochon, ça en était épuisant. Il était bien le seul qui pouvait décider de taper sa rancœur dans un coin de la pièce. Se laisser convaincre? Faites-les rire.

Contre toute attente, un paquet de cigarettes atterri sur ses cuisses. Étonné, le cadet le fixa, puis obéit une fois de plus au déchu : il n’allait tout de même pas refuser cette étrange offrande. Un petit sourire dansa une fois de plus sur les lèvres d’Addison, à croire qu’il aimait se faire bosser par son vieil ami. Il sorti une cigarette du paquet avec la grâce d’un aristocrate et la coinça entre son index et son majeur gauche le temps qu’il sorte sa baguette de ses poches pour se l’allumer. Évidemment, on lui avait pris cette dite baguette et sa main se refermait sur la fiole d’ailes de fées qu’il relâcha aussitôt. Il relança le paquet à Athos avec, lui aussi, un visé habile, qu’il ne devait pas non plus au Quidditch. Les deux amis avaient cette chose en commun : ils n’avaient jamais vu l’intérêt pour les mecs en robes qui chevauchait des balais et n’y avaient jamais joué – on pouvait s’y casser des ongles. « Tu me passes ton feu? Je suis trop pur pour me trimballer avec des artéfacts moldus dans mes poches. » Calmez-vous, c’était du sarcasme qu’il savait de nature à chatouiller Athos, probablement dans le mauvais sens des poils, mais Addison était détestable, il l’avait toujours été, le serait toujours et jouer sur ses airs de snobinard le faisait marrer. Avec un peu de chance il détendrait l’atmosphère. Bon, évidemment, il ne trainait pas de briquet ou d’allumette sur lui, mais c’était surtout par habitude, il était un être profondément magique et bien impuissant sans baguette. [JE PRENDS POUR ACQUIS QUE ATHOS LUI GAROCHE SON FEU – SINON J’ÉDITE, ON S’EN FOU]

Edward Walter Addison Yaxley – sérieusement, avec un nom comme ça, il méritait de se faire pardonner – tira sur sa cigarette, vapota, et l’usa jusqu’au mégot, sans pour autant s’en brûler les doigts. La fumée de cigarette lui avait au moins suffisamment monté à la tête pour terminer de le convaincre qu’il ne servait à rien de se répandre en excuse, du moins, pas pour le moment. Il décida donc de meubler le temps d’une autre manière. « Alors, dans tes plus beaux rêves mouillés, tu m’as imaginé quel châtiment? » Athos devait bien l’avoir imaginé subir les plus vils tortures, cruels, blessantes. White n’était pas non plus un enfant de cœur et Greyson le semblait encore moins. « Si tu préfères, je continue mes conneries – comme il l’avait si bien dit en parlant de ses excuses – mais y’a moyen que je ne conclus jamais » ce qui était également vrai : il méritait de passer le reste de sa vie à lui présenter des excuses. Addison était convaincu que son pote de cellule prendrait plus son pied à lui détailler le sort horrible qu’il avait imaginé qu’à l’entendre vomir ses plates, mais sincères, excuses. D’ailleurs, entre nous et Merlin, le richissime Yaxley était curieux de découvrir les images sur la rancœur d’Athos, ça lui ferait peut-être remettre en perspective la réalité, lorsque, dans quelques heures, on découvrirait sa fiole d’ailes de fées, pourtant légalement recueillies, et le balancerait à Azkaban lui faisait tout perdre pour rien.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Sam 1 Aoû 2020 - 2:54

L’enfance laissait des marques, toujours, quoi que les gens en disent. Celle d’Athos lui semblait si lointaine, lui qui depuis avait la sensation d’avoir vécu milles vies alors qu’il approchait à peine de la trentaine. Bien malgré lui, il savait que certains de ses comportements étaient ancrés en lui depuis cette période, ces moments où il avait tellement l’impression de ne pas être lui que parfois, c’était comme s’il observait la scène de l’extérieur. Les gens aux portes de la mort vivaient ça parfois, c’était ce qu’on disait. Cela en disait long sur ce qu’il ressentait à l’époque. Mais si son enfance avait été pénible, remplie d’abus et de violences morales telles qu’aucun de ses camarades de Poudlard n’aurait pu s’en douter, il y avait quelques personnes qui l’avaient aidé à tenir le coup. Addison en faisait hélas partie, et ça, il ne pouvait le nier. Même si White et Yaxley n’avaient pas exactement la même vision des privilèges de bien-nés que la vie leur avait octroyés, ils avaient ce point commun étrange de ne pas être tout à fait fidèles aux idéaux familiaux. Et malgré des caractères bien différents, ils s’étaient montrés fidèles l’un envers l’autre, et ce bien avant d’avoir franchi les murs de cette institution. Toutefois, oh oui toutefois, tout ça avait été brisé par un silence, lourd de sens, et qui aujourd’hui encore résonnait dans sa tête.

L’aristocrate lui renvoya son paquet qu’il attrapa avec habileté avant de le glisser dans sa poche, et un étrange sourire habilla son visage mal éclairé quand il entendit sa réflexion. Mais quel connard celui-là alors. S’il ne l’avait pas si bien connu, il aurait trouvé son arrogance à gerber, car Athos était aujourd’hui bien placé pour savoir que la pureté d’un être ne se logeait pas dans son sang. Regardez-le, regardez-les, les deux sang-purs, dans un lieu si mal famé, ayant chacun fait des choses détestables à leur façon. Mais il reconnaissait bien là l’ironie de son ancien ami, et ne s’en offensa pas. Après tout, lui aussi à l’époque n’aurait même pas été foutu de craquer une allumette sans se brûler les doigts, tout persuadé qu’il était à croire que la magie réglait tout, en toute circonstance. Il balança la boîte presque sans le regarder, visant juste une nouvelle fois. « Ça s’appelle des allumettes. Il faut gratter sur le côté marron, des fois que tu te demanderais… » À les voir agir ainsi, à coup de petites piques ridicules, tout individu extérieur aurait pu croire à deux amis à peine brouillés, et ils en étaient pourtant loin. Amis, non. Brouillés, le mot était trop faible. « Et elles s’appellent "Reviens". » La fumée épaisse de leur clope ne faisait que rajouter de la distance entre eux, et c’était tant mieux ainsi.

Le temps passa, le temps d’une cigarette, très précisément, même si Athos eut fini la sienne bien avant son ancien frère d’arme, de coeur, appelez-ça comme vous voudrez. Pendant ce temps, au moins, le silence était revenu, et le poids n’accablait même pas l’ancien fils de, qui préférait cela aux excuses malaisantes d’Addison. Même s’il les pensait, ça n’y changeait rien. Tout cela n’était pas le résultat d’une vraie démarche, mais plutôt le fruit d’un hasard qui le faisait se sentir mal, et donc, se confondre en nunucheries abêtissantes. Un peu de fierté, Yaxley, merde. Qu’il assume au moins de s’être comporté comme un parfait abruti, plutôt que de le supplier de lui casser l’arête du nez ou se mettre à chialer. Mieux valait se taire que d’exprimer quoi que ce soit, car tout sonnerait faux. Mais c’était bien mal connaître celui qui n’était son cadet que de quelques mois. Quand ils étaient petits, Athos le considérait d’ailleurs parfois comme son petit frère, lui enfant unique n’ayant que son reflet à qui parler quand il se sentait seul. Ainsi donc, il ne parvint pas à fermer sa noble bouche plus de 5 minutes, et lui posa une question qui lui arracha à nouveau un sourire. Depuis quand il était devenu masochiste, comme ça ? Athos faillit l’ignorer, mais effectivement, si se taire signifiait avoir droit à une nouvelle flopée de conneries, il valait sans doute mieux combler le vide en attendant qu’on le sorte de là. « Au début, je n’imaginais rien. C’était plus facile de croire que tu étais mort. » C’était d’ailleurs ce qui s’était passé dans sa tête. Addison Yaxley ne faisait plus partie de sa vie, de la vie tout court. « Les morts ne peuvent pas répondre aux lettres, après tout. » Sa voix se découpait, claire et froide comme un scalpel. « Et puis un jour, je t’ai recroisé. » C’était à peine un an après, il s’en souvenait parfaitement. Enveloppé dans un sort d’invisibilité, prêt à piller une nouvelle fois l’entreprise pharmaceutique, ce qui l’avait fait entrer dans le métier, il avait failli être surpris par Yaxley père qui paradait en compagnie du fils. La rage n’avait suffi à trahir sa couverture, et là, dans sa tête, il l’avait massacré. Plusieurs fois. « Et là… Jusqu’à ce que tu disparaisses de mon champ de vision, je t’ai cogné si fort que j’en ai fait des cauchemars le soir. » C’était vrai. Douloureusement vrai, il s’en souvenait. Il passa les détails, pas son genre de donner dans ce style de cruauté. Mais Addison Yaxley était bel et bien mort pour lui, depuis ce jour-là. Et il n’y avait plus tellement pensé, en tout cas, ne s’était plus défoulé avant de le revoir aujourd’hui, sa violence mentale décuplée par l’expérience.

Machinalement, il s’alluma une nouvelle cigarette. Qu’avaient-ils d’autre à faire ici, hein ? Mais il garda son bien pour lui, et décida d’être celui qui poursuivrait la conversation. Il avait remarqué un truc, un infime truc mais bien suffisant. Quand Addison avait cherché sa baguette dans sa poche, il y avait trouvé quelque chose, et l’espace d’une fraction de seconde, son expression avait changé. C’était presque indécelable, mais Athos savait repérer un tricheur quand il en voyait un, à coup de micro-expressions. Autant dire que c’était facile quand c’était un visage qu’on connaissait par coeur, ou tout du moins, qu'on avait connu. « Qu’est-ce que t’as dans les poches, Addison ? » Son ton était si calme et posé qu’on aurait pu croire qu’il n’avait plus de rancoeur. C’était faux. Le fait de prononçer son nom n'avait qu'un seul but : le mettre un tout petit peu en confiance. « À défaut d’artefacts moldus, comme tu dis… » Qu’est-ce qui l’avait fait un peu pâlir comme ça ? Quitte à se faire chier encore quelques heures, résoudre ce mystère le distrairait un peu.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Ven 21 Aoû 2020 - 15:10

Addison ne put que ricaner et hausser un sourcil à l’intention de son vieil ami. « Elles s’appellent revient » répéta-t-il, « tu fais dans l’humour de paternel, c’est triste. » C’était surtout très mauvais comme plaisanterie, il n’aurait jamais cru que White fourche ainsi la langue. Peut-être était un humour que les gens du peuple développaient. Il ne pouvait le savoir. Ce fut probablement le dernier éclat d’amusement qu’il eut avant un long moment, ayant lui-même changé le cours de la discussion vers un chemin plus macabre. L’aristocrate encaissa chacune des paroles de son codétenu en prenant bien soin d’en graver chaque syllabe dans son esprit. Il ne méritait pas d’en oublier la moindre bribe, surtout pas la rancœur de son reproche lorsqu’il supposa que les morts ne pouvaient répondre aux lettres. Addison ne dit rien, mais il pensa qu’un mort qui n’était pas aussi lâche que lui aurait trouvé le moyen de répondre à une lettre aussi poignante que celle par laquelle Athos avait confié la cruauté de son père à son ancien meilleur ami. Il senti son cœur se coincé lorsqu’il apprit que leurs chemins s’étaient recroisés, il y avait quelques années. Addison avait longtemps espéré revoir son ami, tout comme il l’avait craint. C’était difficile à dire, mais il avait langui leurs retrouvailles, c’était certain. Il renifla et esquissa un sourire sans joie lorsqu’il lui décrit comment il l’avait défiguré. L’héritier Yaxley ne pipa mot, car la seule chose à laquelle il pensait aurait été une connerie de trop, à chanter les louages de son délicat faciès. La parole n’était pas à lui, elle était à Athos Greyson. Il la lui laissait. Agacé et gêné, il gratte le sol du bout de ses chaussures cirées. Rapidement, son ami changea de sujet, juste avant qu’Addison ne se décide à l’inviter à réaliser son rêve. C’était surement mieux ainsi.
Sa mâchoire se crispa et ses narines s’élargirent subtilement. Évidement que son déchu de meilleur ami arrivait encore à lire son stupide comportement. Qu’il aille chier. Addison lui craqua un sourire si sarcastique qu’il en était presque cruel – c’était sa manière à lui de cacher sa franche inquiétude – « tu veux dire autres que la montagne de gallions? ». Il leva yeux et sourcil et tapota sa poche afin de faire claqueter sa richesse. Il glissa sa main dans sa dite poche et sorti un gallion qu’il lui lança sans aucun respect. Sans aucun respect pour lui-même plutôt. Le sorcier regretta instantanément son geste puéril, immature et complètement à l’opposé de toute tentative de réconciliation. Énervé par son propre comportement de mésadapté le sang pur poussa un soupir d’agacement, se leva en jetant son regard le plus noir à l’officier qui les gardait non loin, fit quelques pas dans but avant de se rasseoir dans le coin opposé et de regarder enfin son ancien ami. « Je remporte toujours la palme du con annuel, comme tu peux le voir » railla-t-il en poussant un autre soupir. « Tu risque d’être particulièrement satisfait de la conclusion de ta nuit passée avec moi » lâcha-t-il en laissant tomber son crâne contre le mur de pierre non sans laisser une franche lueur d’inquiétude et de crainte briller dans ses iris. Addison Yaxley était beaucoup de chose : il était con, pompeux, lâche, violent sur les bords, cruel même, mais il n’était pas un criminel, ni un hors la loi. Il respectait la vie des gens et des créatures magiques. Il se faisait même une mission de ne pas sombrer dans le chemin que sa lignée avait choisi. Il ne participait pas au traffic d’ailes de fée, n’encourageait pas leur génocide, non. Ç’aurait été contraire au gamin qu’il avait été, lequel éprouvait plus d’affection pour son elfe de maison que pour quiconque. Or, convaincre les gardes qu’il était un enfant de cœur qui détenait accidentellement des ailes de fées dans ses poches n’allait pas être chose facile. C’était carrément impossible, soyons honnête. Il allait certainement séjourner à Azkaban, jusqu’à ce que son ignoble père tire quelques ficèles. Il aurait préféré éviter avoir une dette envers son mangemort de paternel.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Lun 24 Aoû 2020 - 2:42

La palme du con annuel ? Si un tel prix existait, il était certain qu’Addison Yaxley y serait nominé, en tout cas, si Athos était juge. Déjà, évoquer la notion de paternel à sa remarque sur les allumettes était d’un mauvais goût profond quand on savait par quels tourments était passé l’ancien aristocrate déchu. Car si son paternel avait su faire preuve d’humour autrefois, ça avait bien souvent été au détriment de sa santé mentale, et de celle de sa mère. Si les épreuves de la vie avait développé le sarcasme du jeune Greyson, pas de doute que son éducation froide et cruelle n’y était pas étrangère non plus.

Le sourire carnassier de Yaxley n’aida pas, sans compter le geste qui suivit. Plutôt que de la jouer honnête, le fier héritier crut bon d’étaler sa fortune en faisant cliqueter ses poches, et Athos leva les yeux au plafond si fort qu’il aurait pu s’en froisser le nerf optique. Quel parfait imbécile. Les flics d’ici étaient corrompus, pour la grosse majorité, mais au vu de l’ampleur de l’affaire, si Addison était en porte-à-faux, tous les gallions du monde n’auraient pu le sauver. Pas même celui qu’il lui balança comme s’il était un pauvre sans-abri. La pièce était tombé à côté de ses chaussures, et il n’y jeta même pas un coup d’oeil. Sans doute aurait-il pu trouver le geste humiliant. Mais il préféra y voir un acte pathétique.

L’imbécile se leva, fit quelques pas avant de se rassoir et de l’ouvrir, encore. Athos soupira fort, sans essayer de masquer sa lassitude à l’idée que cette stupide conversation sans queue ni tête ne se poursuive. Sa patience avait des limites, et là, Addison commençait à sérieusement l'élimer avec son comportement de petit con prétentieux et irresponsable. « Je ne vois pas quelle satisfaction retirer de cette pitoyable entrevue. » Le gallion trônait toujours là, insultant, sale, immoral, et Athos l’ignorait. Lui renvoyer serait pire. Ce serait rentrer dans son jeu.  Finalement, il lui lança quand même un sombre regard, dans quel on pouvait lire un certain détachement, et un plaisir au fond à voir son ancien ami tourmenté. « Je ne te poserai pas la question à nouveau car tu sais quoi ? » Pause dramatique. Athos en abusait souvent il fallait dire. Il tira sur sa clope, savoura le goût de la nicotine, la recracha lentement. « C’était déjà t’accorder trop d’intérêt que de te la poser la première fois. »

Athos en avait marre d’attendre, marre que ce connard de Sully fasse traîner les choses alors qu’il avait été clair sur son envie de s’en sortir sans encombre, sans tarder. Au loin, il vit que ça n’était plus lui qui surveillait. Ça l’agaça. Alors, pour tromper l’ennui, il décida de tourmenter Addison un peu plus. Ca l’occuperait. « De toute façon, je n’ai pas besoin d’une énième réponse sarcastique de ta part pour savoir que tu es dans la merde, Yaxley. » Pas d’Addison cette fois. La première fois, ça lui avait déjà écorché la langue. Dans sa main, Athos jouait avec son paquet de cigarettes comme s’il s’agissait là d’une conversation tout à fait ordinaire. « En partant, tu ramasseras ton gallion d’ailleurs. Pas sûr que ça te serve là où on va t’envoyer, mais on ne sait jamais. Je sais que tu l’aimes, ton argent. » Athos bluffait à moitié. Ce qu’il savait, à coup sûr, c’était que le contenu de ses poches étaient problématique et qu’une fouille approfondie de sa cape, qui aurait lieu sans nul doute, allait lui attirer quelques ennuis dont il faudrait attendre que son père vienne le tirer. « Et puis, ton père ne serait sans doute pas ravi de savoir que tu essayes de t’acheter des amis chez les parias. » Toute l’ironie du monde se nichait dans cette phrase car à cet instant, Athos ne s’était jamais senti aussi supérieur au sang-pur tapi dans le coin opposé. Leur amitié était bel et bien terminée, et s’il en fallait une preuve, elle se nichait là, dans cette sombre cellule.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Lun 24 Aoû 2020 - 14:02

Addison se trouva particulièrement imbécile, même pour lui, et il n’aurait pas été surpris si White lui offrait enfin le cassage de gueule qu’il méritait. Pas que ça ne puisse excuser son geste, mais il commençait à être particulièrement fatigué, sans compter stressé et inquiet à l’idée de passer un moment à Azkaban. L’héritier Yaxley n’avait aucune idée de comment fonctionnait le système de justice, il s’en était toujours tenu bien loin. Il ne savait pas si les sorciers suspectés y étaient détenus avant procès, il ne savait même pas s’il y avait procès et vu la montée de la violence actuelle. Ce qu’il savait était qu’il n’avait aucune envie de pourrir sur une ile entourée de détraqueurs en qui il n’avait absolument aucune confiance qu’il ne lui aspirerait pas son âme, âme qu’il aimerait garder, merci Merlin. Le pire dans tout cela est qu’il ne l’aurait pas mérité. Un frisson parcouru l’échine de l’aristocrate qui fut tiré de ses pensées par son vieil ami qui – comme il s’y attendait – n’avait pas du tout apprécier le gallion qu’il avait égaré. Addison pensa néanmoins qu’Athos serait ravi de le voir se faire amener à Azkaban, il le haïssait, à présent, c’était une évidence. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il avait aussi mal réagit : il n’avait aucun doute que ce Greyson l’aurait dénoncé sur-le-champ si l’héritier Yaxley lui avait avoué ce qu’il avait dans ses poches. Le reste était surtout dû au fait qu’Addison ne tenait pas ce genre de pression. Il ne se sentait pas à sa place dans une cellule humide.

Le cerveau du sorcier avait recommencé à flipper, à tourner en rond, à aller trop vite et les piques que son compagnon de cellule lui lançait n’était pas les bienvenues, de toute évidence. Le fait qu’il insiste sur le ‘là où on va t’envoyer’ fut probablement ce qui le fit craquer, plus que l’allusion à son père. « C’est bon, ta gueule. » commença-t-il froidement avec étrangement beaucoup plus de maturité que ses interactions précédentes. Le cadet ne trouvait plus du tout la situation amusante. « J’ai pas plus ma place ici que toi, ni "là où ils vont m'envoyer" » commença-t-il en prêchant à son ancien ami une innocence entière, alors bien qu’il ne le connaissait plus du tout. « Je mérite certainement ton poing sur ma gueule, pour avoir été lâche, y’a sept ans – Addison pris un moment avant de décider d’aller plus loin – ou pour avoir été un adolescent de 17 ans terrifié de subir le même sort que toi, terrifié qu’on me confirme que mes parents sont incapables d’aimer, terrifié à l’idée de ne pas pouvoir être présent et tenter de faire dévier mon petit frère et mes petites sœurs du chemin qu’ils leur traçaient – sa présence à leur côté avait été inutile, il le savait maintenant – ça dépend de l’angle sous lequel on le regarde. » termina-t-il en haussant les épaules, sans même ciller du regard. Il s’en voulait toujours d’avoir trahis son ami et il s’en voudrait toujours, mais le sorcier savait que les raisons qui sou tendaient sa décision la justifiait. Opposer le noir versus le blanc dans cette situation serait un faux débat et une ignorance complète de la complexité des familles sang-pur auxquelles même son vieil ami appartenait. Athos était inconsciemment conscient de cette complexité, puisqu’il avait été le premier à souffrir de la cruauté de ses propres parents. Si leur amour n’avait pas eu d’importance à ses yeux, il s’en serait certainement battu la baguette. « Je suis un p’tit con arrogant, mais je suis pas un criminel, ni un pro-sang-pur – l’aîné Yaxley risquait gros si on l’entendait dire de telle chose, chaque décision qu’il avait prise depuis Poudlard visait à faire en sorte qu’il soit excusé par sa famille de ne pas se joindre à la causeet les ailes de fées que j’ai dans mes poches ne sont pas issues du trafic illégal pour lequel on a tous été coffré ce soir, mais bonne chance expliqué à ces brigadiers anti-sang-pur que je me trimballe avec cette fiole, car je suis chef d’une entreprise pharmaceutique, qui utilise cet ingrédient afin d’approvisionner nos hôpitaux et qui a une rencontre avec un investisseur enregistré au petit matin. » Un sourire sans joie ornait le visage de l’aristocrate. Il lui avait tout déballé, de toute manière, ce qu'il avait dans les poches était incriminant, qu'Athos le trahisse ou non, il finirait à la même place. Athos et lui avec tissé leur amitié sur leurs valeurs communes, sur le fait qu'ils ne partageaient pas les idéaux de leur famille respective, sur le fait qu'ils étaient de bonnes personnes au sein de famille douteuse. Addison n'avait pas changé, en fait, ses valeurs n'avaient faire que s'affirmer de plus en plus avec les années. « Et quant à mon père, son approbation m’indiffère complètement maintenant qu’il se dévoue à temps plein à la chasse aux nés-moldus. » Avouer à quiconque que son paternel était mangemort était définitivement un acte de haute trahison envers sa famille, mais si Addison était pour passer du temps à Azkaban, il préférait être au moins franc avec la personne à qui il le devait le plus. Inquiet, il eût envie de demande à son compagnon de cellule s’il avait déjà séjourné à Azkaban, mais au lieu de cela, il ajouta en le regardant dans les yeux : « C’est pas moi qui t’ait déshérité, Athos. » Ça voulait dire ce que ça voulait dire, ça s’interprétait comme on le voudrait bien, mais c’était somme toute vrai : Addison n’était pas l’enfant à blâmer d’avoir renier Greyson, il était l’enfant à blâmer d’avoir mal réagit, terrifié. C’était tout, et il ne fallait pas lui faire porter un chapeau trop grand.

Des portes de cellules claquèrent et Addison se braqua: les perquisitions avançaient et ils seraient probablement les prochains.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Mar 22 Sep 2020 - 2:01

La conversation tournait en rond, comme Addison dans cette foutue cellule. Tout ça ne menait évidemment nulle part, car Athos avait la rancune tenace et Addison les excuses bien fades. Sans compter que le stress de son arrestation le faisait se comporter d’une façon bien curieuse, et il passait d’une émotion à une autre en un claquement de doigts. Déconcertant, si Athos en avait eu quelque chose à faire. Au lieu de ça, sa patience s’élimait doucement, tout comme le minuscule intérêt que représentait le mystère de ce qui se cachait dans ses poches. En évoquant Azkaban, l’ancien fils White pensait avoir achevé de lui rabattre le caquet, mais c’était visiblement mission impossible. Nouvelle bouffée de sa cigarette. Soupir. C’était parti pour la litanie.

La réponse commença mal, avec une insulte. Il perdait son sang-froid, et ça, c’était plutôt mauvais signe. Athos lâcha un rire, qui s’amplifia quand Addison les mit dans le même bateau des petites âmes innocentes. Si faux, sur tous les tableaux. Ni l’un ni l’autre n’était blanc comme neige, ils le savaient tous les deux malgré ces années passées loin de l’autre. Ils avaient tous les deux leur place dans cette cellule, au moins. Sur l’île des détraqueurs, peut-être pas, même si Athos n’était pas contre l’idée de voir Addison subir le supplice de se faire arracher l’âme et la joie de vivre, juste comme ça. Surtout que là, c’était reparti pour un tour. Blabla, frappe-moi, c’est bon quoi ! Athos s’était retenu une, deux fois, mais il ne fallait peut-être pas trop tirer sur la corde. Bien sûr qu’il le méritait. « J’te cognerai pas, putain… » Mais voilà, Athos n’allait pas bafouer tous ses principes pour le plaisir de lui éclater le nez. Toutefois, la suite le surprit un peu plus, et il eut de la peine à cacher son étonnement. Merde, foutues émotions.

Athos se disait qu’Addison, en l’ignorant, avait fait le choix de la facilité. C’était son point de vue à lui, de sang-pur renié à qui la vie crachait à la gueule, et qui attendait du soutien. Et tout pris par sa colère qu’il était, il n’avait bien sûr jamais cherché à comprendre le point de vue du fils Yaxley, qui lui étalait à la gueule sans prévenir. En réalité, l’aîné s’était toujours dit que dans pareille situation, il aurait réagi autrement. La vérité, c’était qu’on ne pouvait pas savoir. C’était que c’était impossible, d’ailleurs, les dés étaient jetés, pas de retour en arrière possible. Mais le fait était qu’Athos avait toujours senti, au fond de lui, qu’une cassure avec sa famille était indispensable. Pas sous cette forme, certes, pas si violemment, mais il savait qu’un jour, il lui faudrait tourner le dos aux idéaux paternels et au reste. Addison lui, c’était différent. Ne serait-ce que parce qu’il n’était pas fils unique, comme il le précisait. Une fois l’étonnement passé, Athos peina à retrouver son masque d’indifférence, une colère froide toujours bien présente dans sa voix. « Tu sais ce que c’est la terreur, Addison ? Tu sais ce que c’est de te retrouver à la rue, à te demander comment tu vas bouffer le soir, où tu vas dormir, comment tu vas réussir d’ailleurs à dormir parce que tout ce qui t’entoure te fout tellement la trouille que t’as envie de gerber ? » C’était la première fois depuis le début de la conversation qu’Athos parlait vraiment de lui au lieu de maintenir une distance. Qu’il s’ouvrait, un peu. « Alors laisse-moi te retourner ton pitoyable ta gueule»

Ca lui avait fait mal de dire ça, d’avoir perdu le contrôle un instant. Il ne disait pas ça pour lui inspirer de la pitié, juste… Addison lui racontait son point de vue, il avait peut-être aussi besoin d’entendre le sien, d’entendre à quel point Athos avait souffert d’être seul, déshérité, à deux doigts de crever. Car que s’était-il imaginé, Addison, hein ? Qu’Athos avait vécu d’amour, d’eau fraîche, et de liberté ? Ça avait fini par arriver, mais il en avait chier pour y parvenir. Salement même. Les blessures les plus profondes n’étaient pas physiques, alors encore une fois : ça ne servait à rien de cogner.

Mais l’un comme l’autre avait beau attendre du silence suite à leur phrase, ça continuait de bavasser. Et Addison continua, encore, toujours, à causer mais quelle foutue pipelette ! Et là, il n’était plus question du passé, des regrets et compagnie. Son ancien ami lui déballa une tonne de trucs d’une façon tellement inconsciente d’Athos faillit lui lancer un sortilège de mutisme, mais sa baguette manquait à l’appel. Mais qu’est-ce qu’il racontait, bordel ? Des ailes de fées… Franchement, c’était pire que ce qu’il pensait. Las, Athos lâcha un lourd soupir à la suite du triste aveu, car toutes les plus belles diatribes du monde ne pourraient pas le sauver de ce qui l’attendait quand on le fouillerait, comme il le disait. Bien fait pour sa gueule, pensa-t-il d’abord. Il méritait son triste sort, même si c’était un triste concours de circonstance parce que oui, Athos le croyait. Pourquoi lui mentir sur pareil sujet, alors qu’il aurait pu le balancer ? C’était là une étrange preuve de confiance, qui le mettait mal à l’aise. Réfléchissant un peu, il ne répondit pas, et Addison continua à parler pour meubler le silence, pénible attitude !

Son point de vue sur son père l’intéressait peu, tout comme avoir des nouvelles du sien. Que ce connard de père Yaxley soit devenu mangemort ne l’étonnait pas plus que ça, et que ça débecte Addison, non plus. Au moins, son vieil ami était resté fidèle à quelques valeurs, c’était ça. Et ça le gonflait, parce qu’il aurait aimé qu’il soit devenu une vraie saloperie. Ça aurait justifié son mauvais choix à son encontre, au moins. La phrase de fin l’acheva, comme un couperet, violent. Athos déglutit sans s’en rendre compte. C’était vrai. Mais ça n’excusait rien. L’ancien Serpentard en voulait moins à son père qu’à son ami, car il avait toujours su que son géniteur était une forme de figure du mal. Il l’avait fait souffrir toute son enfance, sa cruauté n’avait fait que se révéler plus encore, voilà tout. Mais accorder sa confiance à quelqu’un pour la voir s’envoler, c’était autre chose. C’était douloureux, ça ne cicatrisait pas, et ça expliquait la colère et la rage qui comprimait sa poitrine. « Je sais. » Eteignant sa clope, Athos ne quittait plus Addison des yeux. « Je t’ai jamais demandé de choisir. Je voulais juste savoir que je comptais encore pour quelqu’un, c’est tout. »

Au loin, ça s’agitait. L’instinct du type habitué à fréquenter les cellules lui souffla que viendrait bientôt son tour. Bingo, Sully pointa sa tête. « Greyson, c’est ton tour. Bouge ton cul. » Quel connard, à jouer la rudesse parce qu’il pouvait se le permettre. Se levant, Athos attrapa le galion à ses pieds, une idée précise en tête. Une idée qu’il regretterait peut-être. Jetant un oeil à Addison alors qu’il se dirigeait vers la sortie, il lui lança une dernière phrase. « Si on se recroise un jour, fais-moi plaisir… » Son regard se fit plus insistant. « Continue de m’ignorer. » D’une pichenette, il fit voler la pièce, qui atterrit à quelques mètres sur la gauche d’Addison. Athos n’était pas maladroit, et son ami le savait. Et tandis qu’Athos se faisait embarquer avec une inutile brutalité, on pouvait voir derrière le galion brillant une fissure dans un pavé. En y glissant les doigts, il serait facile d’y trouver quelques trésors ou mieux, d’y cacher quelque chose. De rien, Yaxley.
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MessageSujet: Re: We used to be partners in crime | Athos We used to be partners in crime | Athos  129196351Jeu 24 Sep 2020 - 18:52

Les retrouvailles étaient profondément déplaisantes – le mot était faible – et inconfortables. Les paroles d’Athos tranchaient son cadet, de même que ses propres émotions à lui et les quelques mots qu’il avait réussi à vomir, enfin. L’aristocrate ravala sa langue et garda le silence alors que son ancien frère de cœur livrait un poignant discours sur la terreur. Il se sentait terriblement coupable, ce qui était irréconciliable avec son instinct de survie, comme d’habitude. Il se contenta donc d’encaisser, le visage livide. Le coin de sa bouche frémi lorsqu’il lui retourna son ‘ta gueule’, il fallait dire qu’Addison était étrangement fier de la force de caractère de son ami. Athos continuait et la langue de l’héritier lui brula avec une réponse qui affirmerait qu’Athos, White ou Greyson, avait toujours compté pour lui. Or, moment fatidique de leur fouille était enfin arrivé et il n’eut pas le temps de s’exprimer. Au lieu, il se renfrogna par instinct.
Les évènements qui suivirent furent pour le moins inusités. Pas la partie où Greyson l’envoya chier, non, celle-là il aurait été surpris qu’elle ne vienne pas. Ce qui le surprit fut le lancé débile du sorcier, qui rata son crâne à des milles à la ronde. C’est ce qui poussa Addison, malgré sa fatigue, à lever son cul et ramasser son gallion. Il très court rire s’échappa du sorcier qui s’empressa de vider ses poches dans la fissure – les ailles de fées seulement. Plus léger de ce qui lui paraissait 50gk, l’homme d’affaires revint s’asseoir nonchalamment contre le mur de la cellule et attendit son tour sans ne pouvoir effacer le petit sourire qui flottait sur ses lèvres. Athos aurait très bien pu le laisser croupir à son sort, c’est tout ce qu’il méritait. Or, il l’avait aidé, voire sauvé. L’ainée Yaxley eu l’impression pour la première fois en sept ans d’avoir fait un pas dans la bonne direction.


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