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La gazette du sorcier - mai 1978

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La Plume à Papote

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PERSONNEL
Le travail est l'aliment des âmes nobles.

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MessageSujet: La gazette du sorcier - mai 1978 La gazette du sorcier - mai 1978 129196351Lun 18 Mai 2020 - 18:18




La gazette du sorcier
Edition Mai 1978



Report des examens à l'ESM

Le monde des sorciers connait de terribles jours. L'école Supérieure de Magie vient en effet d'annoncer par un communiqué officiel de son Conseil d'Administration que les examens sont annulés. Notre reporter a rencontré entre deux cours donnés à l'Université, un professeur qui nous livre son ressenti : « Je trouve dommage de sacrifier le futur de nos étudiants à la peur ». Des paroles sages qui nous encouragent à repenser notre façon de jouer avec le futur des étudiants de l'école supérieure.

Lark Murtis

Poste à pourvoir

Le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, cherche un nouveau professeur d'étude des runes après le tragique décès du Professeur Im lors de l’attentat de Pâques. La prise de poste se fera aussitôt que possible, après entretien des candidats. Lettre de motivation et curriculum vitae à envoyer par hibou recommandé au directeur de Poudlard.


Attaque ciblée contre un auror du Ministère

Embuscade à la sortie du village de Pré-Au-Lard

Fin avril, l’auror Alastor Maugrey et la psychomage Nora McKallister ont été victimes d’une embuscade orchestrée par les mangemorts à la sortie de Pré-Au-Lard. Les deux sorciers auraient été envoyés par le Ministère de la magie, suite à la signalisation d’un homme délirant qui aurait eu des informations sur l’attentat de Pâques. A la nuit tombée, ils ont été surpris par au moins trois mangemorts masqués.
Grièvement blessés, l’auror et la psychomage ont été victimes de plusieurs sortilèges, parmi lesquels des sortilèges impardonnables. Alastor Maugrey, qui semble avoir été la cible principale de cette attaque, a perdu un œil. Les deux sorciers ont passé plusieurs jours à l’hôpital Sainte-Mangouste où ils ont été pris en charge par les médicomages : ils ne doivent leur vie qu’à l’intervention de deux professeurs de Poudlard, Yelena Dratsena et Octavius Martens.

Aucune victime n’est à déplorer, mais les dégâts ont été nombreux sur des bâtiments. Les réparations s’étalèrent sur plusieurs jours avant que la zone ne retrouve son apparence habituelle.
Aucun des trois mangemorts n’a pu être identifié. Une enquête a été ouverte au Ministère de la magie pour tenter d’identifier la personne à l’origine de la fausse signalisation. Aucune des personnes contactées par notre envoyé spécial n’a souhaité s’exprimer sur cet événement.

La communauté sorcière rend hommage aux aurors qui luttent depuis plusieurs années contre la menace des mangemorts.

Hilary Mc

Libérée d'Azkaban

La soigneuse de mangemorts libérée

Emprisonnée à la prison d’Askaban pour avoir soigné et caché des mangemorts, Eliana Elly vient d’être libérée après 4 années pour vice de procédure.
Rappel des faits : à l'époque, Eliana Elly avait été appréhendée pour avoir aidé plusieurs mangemorts blessés sur la période de 1968 à 1974, pendant laquelle elle était en fuite. Avant son arrestation par la brigade magique, elle était notamment accusée d’avoir caché et soigné Benjamin Bulstrode, suspecté d'avoir participé aux meurtres de Merope et Graham Prewett en juillet 1974 et recherché par les aurors depuis lors. Reconnaissant les faits en garde à vue sans la présence d’un avocat, elle s’était finalement rétractée avant d’être condamnée par la justice. Il y a quelques mois, son avocat a invoqué un vice de procédure au vu du code pénal et a réclamé la relaxe de sa cliente, rappelant le droit à chacun à être défendu par un avocat à chaque étape de la procédure. Le magenmagot a statué la libération de la sorcière cette semaine.

Cet événement non-isolé questionne une fois de plus les pratiques du ministère de la magie en cette période tendue et une justice sévère contre les personnes liées aux mangemorts. L'association "Ethique et médicomagie" défend depuis plusieurs mois les procès abusifs contre des soignants, soulignant le serment d’Hippocrate, dont la valeur est symbolique et non pas juridique (ndlr). « Nous avons une obligation de soins et cela sans préoccupation pour les actes du blessé ! » déclarait encore un représentant de l’association, il y a quelques mois.
Une association de soutien aux victimes des mangemorts se dit scandalisée par cette libération, rappelant qu'avec l'obligation de soins vient également le devoir de rapporter les actions criminelles : « Soigner un mangemort sans le dénoncer, c’est lui donner la liberté de tuer encore ! » déclare Fantine Hebert, dont le mari né-moldu a été tué par des mangemorts l’été dernier.

Benjamin Bulstrode, dont l’appartenance au groupe des mangemorts a été prouvée, demeure aujourd’hui emprisonné à Askaban où il purge une peine de 25 ans.

La plume à papote

Un sourcil épilé, le second est offert !
Pour faire face à la désertion du Chemin de Traverse suite à la terrible attaque des oeufs piégés, Harpile Poil offre à la communauté magique des soldes encore plus explosives ! La boutique promet en effet à toute nouvelle ou tout nouveau client la gratuité de son premier rendez-vous* et les esthétimages proposent tout un tas de promotions sur les soins et produits exclusifs du magasin. On vous rappelle que ce n’est ni plus ni moins que Selena Cumoulé, l’ancienne chroniqueuse de Sorcière Hebdo devenue la ‘It-witch’ préférée des sorcières, qui est à l’origine de cette chaîne de salons de beauté aujourd’hui également implantée à Paris, New-York et Tokyo.

Marlene McKinnon, esthétimage employée chez Harpile Poil, n’a jamais croisé Selena mais a quand même trouvé le temps de nous adresser une déclaration sur la boutique entre deux shampoings : « Ce n’est pas tant une histoire de beauté ou de poils qu’une histoire de solidarité magique ! ». L’esthétimage est par ailleurs à l’origine du label Free House Elves dont elle a collé l’étiquette sur la vitrine : ce label garantit que aucun elfe de maison n’y est asservi. Il s’agit d’une invention originale mais cohérente avec la politique de la boutique qui compte déjà parmi sa clientèle, en plus des sorcières et sorciers, harpies, vélanes, vampires, gobelins et même … lycanthropes. Certains clients paraissent néanmoins s’en offusquer. « Et pourquoi pas proposer aux esthétimages de faire également des pédicures aux elfes, si on décide de tous les libérer, hein ? Ce serait ridicule ! » le sorcier shampouiné s’est-il exclamé avant de recevoir par erreur de la mousse dans les yeux. Contrairement à Harpile Poil, d’autres boutiques du Chemin de Traverse encouragent l’emploi d’elfes de maison afin de faire face à la récession qui fait suite à la terrible attaque. Pour l’esthétimage Marlene McKinnon, également interrogée sur le sujet, le message semble être très clair. Les réductions sur les prix d’accord, mais pas sur les droits et libertés de l'ensemble des êtres qui constituent la communauté !

*L'offre est soumise à conditions, non cumulable avec d'autres promotions, offres ou avantages.

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Anony Mous

Entretien avec Docteur Love

*Quel a été votre parcours ? Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir le fameux Docteur Love ?
Je n'ai réalisé aucun parcours dans le journalisme. J'ai fait énormément de boulots différents dans ma si courte vie, ne trouvant pas le travail qui me convenait le mieux. Lorsque je suis revenu à Londres, j'étais donc sans emploi, mais j'ai un bon copain qui m'a présenté à la rédactrice en chef de Sorcière Hebdo. Je lui ai fait un peu charme et elle m'a offert la place aux courriers du coeur. Donc je dirais que c'est avant tout hasard, mais il se trouve qu'ayant vécu beaucoup d'histoires de coeur, j'ai une certaine aisance à aider celles des autres, avec plaisir de surcroît !

*Que pensez-vous du débat pour l'interdiction de la vente et de la fabrication de philtre d'amour au Royaume-Uni ?
Cela va peut-être décevoir, mais je pense que le débat est utile et je suis personnellement partisan de son interdiction de fabrication et de vente au Royaume-Uni. Je considère que sa consommation est un réel problème de la société magique, car ça dérègle l'ordre naturel des choses. Le sentiment d'amour, sûrement le plus beau et le plus fort du monde, ne devrait pas être créé de façon artificielle ou magique. L'amour ne se contrôle pas, l'amour ne se prépare pas. C'est un éclair qui traverse notre coeur et perfore notre âme de la plus belle des manières. On ne devrait pas forcer l'amour à naître chez une personne, car l'amour se veut être spontané, involontaire, inconscient et surtout authentique !

*Quel a été le hibou du cœur le plus étrange que vous ayez reçu depuis le début de votre carrière de conseiller en amour ?
Je n'ai pas vraiment reçu de hiboux du coeur étranges, néanmoins j'en ai reçu un que je trouve particulièrement mignon. Celui d'un homme âgé vivant seul depuis trop longtemps qui est littéralement tombé en amour pour l'une des petites vieilles de son quartier et qui, tout timide qu'il est, ne savait pas ou plus comment s'y prendre pour déclarer sa flamme... J'ai trouvé ça adorable et j'ai été d'autant plus consciencieux avec lui pour lui prodiguer les meilleurs conseils adaptés à son âge. Un mois après ma réponse, il m'a renvoyé un hibou de remerciement avec une belle photographie de lui et sa bien-aimée !

Moran Powell
© Méphi.



HJ : Nous vous invitons à réagir à la Gazette dans ce sujet avec vos personnages !
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MessageSujet: Re: La gazette du sorcier - mai 1978 La gazette du sorcier - mai 1978 129196351Lun 18 Mai 2020 - 20:38

Dès qu'il pouvait mettre la main sur un numéro de la Gazette, Gauwain faisait partie de ces lecteurs attentifs mais sélectifs. Il parcourait une première fois le journal en scannant uniquement les grands titres, avant de se plonger en détail dans les sujets qui avaient accroché son attention en particulier.

Ses centres d'intérêt était assez spécifiques. Depuis son enfance, il y avait les actions du bureau des Aurors, auxquelles s'était ajouté les sujets plus généraux sur la politique dans le monde sorcier, dans un contexte de montée en puissance des supporters du Mage Noir. A cet égard, le numéro de la Gazette qu'il feuilletait actuellement en salle commune, en ce matin de mai, étant une mine.

Pas vraiment réjouissant, cependant. Il fronça les sourcils en lisant et relisant le récit de ce qu'il était advenu à Pré-Au-Lard. Alastor Maugrey était un Auror de renom, et Gauwain n'arrivait pas à l'imaginer blessé, lui dont la hargne et le talent étaient indéniables, lui donnant l'air invincible. Comment avait-il pu perdre un oeil ainsi? ....est-ce qu'il allait continuer d'exercer en tant qu'Auror? Sans doute, vu ce que Gauwain avait lu sur le personnage, mais.... on ne savait faire repousser que les os, non?

...Comment tout ça était-il possible...? A Pré-Au-Lard! Il y avait été avec Amelia, il n'avait même pas pensé qu'ils pouvaient être en danger. Quel imbécile il faisait... Il serra les mâchoires, son froncement de sourcils s'accentuant.

Il rata presque l'autre information importante, mais à la troisième relecture, l'information pénétra ses cellules grises : deux de leurs professeurs avaient participé au sauvetage de l'Auror en péril et de la civile qui l'accompagnait? Il les chercha des yeux à la table des professeurs, avec un respect nouveau.

.....A la cinquième relecture, la Gazette finit par le faire sourire. Il faudrait penser à envoyer une corneille à Moran, pour le féliciter d'être à la une.
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Moran J. Powell

Moran J. Powell


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
| HIBOUX POSTÉS : 1424
| AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes
| SANG : Sang-pur drainé de son scotch.


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Evan Rosier.
| PATRONUS : Une pie bavarde
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: La gazette du sorcier - mai 1978 La gazette du sorcier - mai 1978 129196351Lun 25 Mai 2020 - 14:08


Moran était fier comme un paon. Il était ironique que son patronus soit une vulgaire pie bavarde alors qu'il se sentait aussi légitime que le Premier ministre pour exposer sa joie, et sa fierté, à la face du monde. Aedhan sur les genoux, il lisait l'exemplaire de la Gazette qu'il avait entre les mains en avalant tout rond un scone de bon matin.
Pourtant, aussi ravi fut-il de lire son nom en bas de l'encadré de l'entretien avec Phoebus Dearborn, son regard était tout penché sur l'article concernant l'attaque d'un Auror à Pré-Au-Lard. Le village sorcier juxtaposé à Poudlard était célèbre et apprécié, mais il n'était finalement pas très étonnant que certaines personnes l'utilisent à mauvais escient. Moran grimaça en lisant que l'Auror avait perdu un oeil, et se décida à envoyer une lettre à Raven sur le champ. Il devait la voir. Les choses commençaient à déraper sérieusement dans le monde des sorciers et ses yeux finirent par se poser sur son strangulot de fils qui s'amusait à lui tirer les cheveux. Dans quel monde grandira-t-il ?
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Phil Crook

Phil Crook


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
| HIBOUX POSTÉS : 132
| AVATARS / CRÉDITS : Orlando Bloom, jenesaispas
| SANG : Sang de niffleur (moldu enchanté).


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Les chaînes d'Azkaban qui grincent
| PATRONUS : Un ouistiti
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: La gazette du sorcier - mai 1978 La gazette du sorcier - mai 1978 129196351Lun 1 Juin 2020 - 18:05


Phillipus avait le fessier vissé sur un siège du Gentleman Assoiffé en lisant la Gazette du sorcier. Son regard avait tout naturellement été attiré par l'article énorme consacré à l'attaque qu'avait subi un Auror. Il avait son geste en suspend alors que ses yeux sautaient d'un bout à l'autre des lignes. En oublier sa bière, ça c'était un exploit. Phil se félicitait d'éviter toujours les ennuies. L'escroc avait le don de les flairer, prenez cela comme la démonstration ahurissante d'une chance qu'il avait jusque dans sa baguette. Son coeur en cheveux de farfadet aidait sans doute grandement à lui sauver les miches. Il prit une grande gorgée de bière avant de regarder le tenancier : « Franchement, il ne fait plus bon de sortir nulle part ». Il afficha un air nullement désolé. Il ne connaissait pas l'Auror en l'espèce - et quand bien même il le connaissait, Phil ne pensait que trop à sa propre personne pour ressentir une quelconque forme d'émotion sympathique à son encontre. Il finit sa chope et laissa l'argent sur le plateau à côté de lui. Phil remit son chapeau et abandonna le journal avant de sortir du petit pub.
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MessageSujet: Re: La gazette du sorcier - mai 1978 La gazette du sorcier - mai 1978 129196351Lun 1 Juin 2020 - 21:31

Edgar reçu comme toujours sa Gazette du sorcier, Vicky avait voulu installer un téléphone dans leur maison. Mais le jeune homme ne voulait pas couper avec la magie. Il prit le journal, remercia la chouette après avoir déposer quelques noises en paiement. La une ne le surpris pas, travaillant au Ministère de la magie il avait été un des premiers au courant. Il s'en voulait de ne pas avoir pu être présent pour les aider. Il froissa le journal d'un geste rageur. Piégé ! Aussi bêtement, il fallait qu'il découvre qui se permettait de les trahir en plein ministère. Bien qu'il ne se salisse pas les mains il savait chez qui toquer pour que le compte du traire soit réglé. Il ne comptait pas en rester là. Il jeta le journal sur la table avant de se frotter le visage anéanti. Il se leva et décida de rejoindre Vicky au salon, il prit son fils Marius dans ses bras et le serra contre lui en humant son odeur de bébé.

"Papa te protégera, je te le promet", murmura-t-il à son odeur même si il savait que l'enfant ne comprendrait probablement pas.
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MessageSujet: Re: La gazette du sorcier - mai 1978 La gazette du sorcier - mai 1978 129196351Ven 5 Juin 2020 - 20:56

La gazette du sorcier - mai 1978 L4km


La tente magique de Maman était confortable. J'y avais mon lit et mes doudous dont un nounours que j'adorais. Je dessinais beaucoup. J'aimais maman de tout mon cœur, je n'avais connu qu'elle. Maman est une grande Médicomage je veux être elle plus tard ! Pensai-je si fort du haut de mes quatre ans. Je n'étais jamais allée à l'école mais faute de faire de la géométrie, j'observais le monde qui m'entourait fait de créatures magiques et non magiques qui m’intriguaient au plus haut point ! Je savais lire, c'est Maman qui m'avait appris, Des mes deux ans j'avais montré mon intérêt et un don pour le dessin. Mes trois premiers dessins de mes deux ans, étaient sur le mur de la tente près de mon lit, fixés avec du scotch Moldue. Je levais mon regard à peine éveillée sur le calendrier sur la table non loin. « 31 Août » lis-je encore endormie avant de sauter du lit d'un bond léger et tout enfantin : « Pas  quatre, cinq, cinq, cinq ! » Mais ma bonne humeur s'envola comme neige au soleil quand Maman entra en pleurs dans la tente, après je le savais bien avoir vérifié que le bouclier magique était bien en place. Quand elle n'est pas là, je devais rester à la tente, je le respectais depuis mes trois ans, de bébé jusqu'à mes trois ans il paraît que c'est Sylphe qui veillait sur moi. Un elfe libre et toujours bien habillé qui en quelque sorte était avec maman mon seul ami dans ma tente bulle hors du monde.

Mais maman pleurait, Sylphe lui servit un thé, il adore ça et croit que ça peut tout soigner. Mais maman tremblait trop et la tasse se brisa au sol. « Je suis désolée, je suis désolée ! » répétait-elle avant de tenter de ramasser les bouts de verres accroupie à terre et sous l'émotion de se couper légèrement, terrifiée par l'abattement de Maman, je m'étais approchée après deux longues minutes sans bouger. J'avais un oreiller dans les mains et lui mit doucement sur la tête : « Boum touchée un point pour moi ! »

Elle m'a sourie, et peut-être que la tristesse de ma voix l'ayant alertée elle s'est relevée avant de me lancer le coussin à la figure. Je ris et fis de même avec un autre coussin. Sylphe se mêla à la bataille d'oreillers et c'est dans un soupir de bonheur que nous nous étalâmes tous les trois sur mon lit fixant le plafond vert de la tente magique en silence.

Soudain mes peluches s'envolèrent et se mirent à danser au dessus de nous comme un mobile de bébé. Je regardais cette danse en silence émerveillée puis quand je pris enfin la parole les peluches retombèrent sur mon lit en un bruit sec. «  C'est moi qui ai fait ça ? » murmurai-je abasourdie.

Sylphe me sourit comme fière et maman se mit sous ma couverture bleue avec moi et se mit à chanter :

« Le soleil se lèvera demain,
Le vent te dira bonjour le matin,
Les animaux feront battre ton cœur de féerie, 
Et les humains, les humains aussi complexes soient-il,
Garderont toujours le droit d'être en vie,
Pour sentir la rosée de la mousse,
Jamais il ne faut que cela tombe dans l'oubli. »

Sa voix était belle et peu à peu je sommeillais à nouveau , elle me sourit, m'embrassa sur le front : « Bonne nuit ma petite sorcière que j'ai en mon cœur. » Je baillais : « Bonne nuit Maman soleil. » Je l'avais surnommée ainsi des trois ans car son sourire était pour moi un soleil rien qu'à moi et Sylphe. Je m'endormis dans cette paix que haut de mes cinq ans, je pensais garder toujours.

C'était l'année de mes six ans que tout bascula, maman rentra pleine de sang.  Je jouais aux échecs sorciers avec Sylphe si bien que je ne tournais la tête qu'en entendant le poids de son corps meurtri tomber au sol.  

« MAMAN  SOLEIL! » hurlais-je.

Sylphe aussi courut vers elle : « Elle est gravement blessée  !  » Nous la traînâmes au lit tant bien que mal et la veillèrent jusqu'à ce que ça passe, mais cela ne passa pas. La fièvre de maman montait de jour en jour et je lui donnais ma nourriture en grande partie espérant qu'elle reprenne des forces, qu'importe les miennes. Mais cela ne servit à rien. La bulle protectrice se brisa, en même temps que mon cœur ce jour là. Un homme vêtu de sombre la regardait. J'étais cachée avec Sylphe dans l'armoire, j'aurais voulu rester avec maman pour la défendre mais Sylphe n'avait pas été de cet avis. L'homme sombre enleva sa capuche et sur sa gorge on découvrit une vaste cicatrice.

« Eliana, tu m'as sauvée la vie. Ça va aller maintenant que je t'ai retrouvée, ça va aller. » dit-il. Sa voix tremblait d'émotions, mon ventre gargouilla et il se figea pointant en alerte sa baguette vers la source du bruit. «  QUI est là ? » Je sortis de ma cachette sans écouter Sylphe. J'étais en larmes de tristesse et de peur pour Maman. « Il lui est arrivée quoi à maman ? » L'homme obscur me toisa puis me répondit plus doucement : « Elle m'a aidée et ça n'a pas plus aux aurors... » « C'est quoi un auror ? Pourquoi ils ont fait bobo à maman ? » L'homme soupira : « Les enfants posent trop de question ! » «  Dis ! » insistai-je, il céda à ma détresse : « Ce sont des humains je suppose, je ne sais plus bien depuis qu'elle m'a sauvée ! » Je m'approchais doucement. « Maman elle sauve tout le monde. » dis-je. « Je sais » dit comme triste l'homme sombre. « Maman, elle dit que tout être vivant le mérite. » continuai-je. « Oui. »  chuchota l'homme qui ne me semblait plus si terrifiant. Je posais ma petite main sur son bras. « Tu vas soigner ma Maman alors ? » le scrutais-je avec un confiance et une naïveté dont la bravoure appartient à l'enfance. Il me sourit en acquiesçant de la tête et me tendit une boule de pain frais, je lui souris du pain sur mes dents de lait, rassurée.

Je pensais que tout irait bien mais quand Maman fut quasiment sur pieds. Des bruits se firent entendre autour de la barrière magique protégeant la tente de la vue du monde, l'homme obscur parti quelques jours plus tôt la franchit en premier. Il pleurait.

« Je suis désolée, je suis désolée, tellement ! » me dit-il en larmes. «  Il voulaient vraiment savoir tu comprends, dis moi que tu comprends Ginger ! Je ne veux pas allez à Azkaban, je ne veux pas !  Tu comprends hein Ginger ?» Je n'y comprenais rien mais je lui souris pour le réconforter. Un type sortit de la tente : « Elle n'est plus là, cherchez là ! » « Qu'est ce que l'on fait de la petite ? » demanda l'autre type. «  Elle doit bien avoir un parent trouvez le et confiez lui ! »  Le type me sourit avec douceur : « Allez viens petite ! » Il me prit la main sans serrer. « Maman et Sylphe ne viennent pas ? » demandai-je. « Sylphe ? » demanda-t-il. « Mon ami Elfe ! » expliquai-je avec l’innocente confiance de l’enfance. « Ça va aller petite je te ramène à ta maison ! » Je tirais sur la main mais il me serra la mienne pour que je ne puisse pas m’échapper malgré mes larmes et mes protestations. C'est ici ma maison était à présent du passé et je rejoignis Papa. Maman fut en fuite un an puis à mes sept ans fut emprisonnée à Azkaban une prison terrible. Et nous, nous l'attendions et Sylphe aussi, nous avons attendu tant d'années...

J'entrais dans la grande salle, du haut de mes onze ans première année au collège de sorcellerie Poudlard.

La gazette du sorcier trouvée sur une table de la grande-salle, sûrement abandonné par un ou une élève, me bloqua la respiration en lisant le nom de Mère, libérée, libérée !

Je me mis à pleurer autant de douleur que de bonheur, les deux d'une même force autant destructrice que soulageant, enfin, enfin...

Des élèves ( J'aimais me lever tôt) entrèrent dans la grande-salle peu peuplée, jusqu'alors, juste quelques plus grands révisant leur BUSE trop occupés pour me remarquer , pour le petit déjeuner. Mais je ne pus pas arrêter mes larmes. Enfin, enfin, enfin, ce mot en ma tête se répétait en boucle.  

De ce mot pensé en ressortait souffrance extrême et euphorie.

Enfin...
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MessageSujet: Re: La gazette du sorcier - mai 1978 La gazette du sorcier - mai 1978 129196351

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