Je suis le croissant de tes rêves | NORA

COTÉ DU BIEN

Phillipus Crook marchait dans Sainte-Mangouste d'un pas traînant mais néanmoins soucieux de ne pas trop bouger son arrière train en raison du retrait primitif de deux cent soixante-douze épines de son popotin par la charmante mais non pas moins piquante médicomage Da Valle. Il cherchait en réalité, la cafétéria parce que vraiment, c'était une épreuve intense que de se faire retirer avec violence des épines qui s'étaient enfoncées si profondément dans sa chair. Il avait envie d'un bon café, et d'une bonne viennoiserie pour être de nouveau d'attaque pour sa journée. Phil avait eu le malheur de remporter un Astiqueur 7 en pariant avec un jeune imbécile nommé Greg Verpey ou quelque chose dans le genre, mais il se trouvait que le balai était aussi lent que de mauvais caractère. Il avait donc tôt été catapulté dans un fossé d'orties, et il avait assez mal comme cela, merci bien. Le baume que sa médicomage préférée avait apposée sur sa peau de bébé le soulageait mais n'effaçait pas totalement l'épouvantable douleur que ce pauvre quarantenaire ressentait. « Ils sont bons, vos croissants ? » demanda-t-il à la vendeuse d'un air circonspect en se tenant le menton avant de couper la parole de la pauvre gamine - sans doute une étudiante - qui commençait à lui dire que c'étaient les meilleurs dans le pays : « m'ouais bon. Deux croissants et un café... Serré hein ? Stretto stretto ». Il ponctua son italien parfait avec ses mains en regardant avec une envie décuplée les deux croissants finir dans une assiette à son intention. Phil tourna sa tête vers la droite pour voir une sorcière, sans doute employée ici, regarder avec la même attention que lui précédemment les croissants de son cœur : « Cette jeune femme a affirmé qu'ils étaient bons » lui dit-il pour faire la conversation, bien que son oeil avisé ait remarqué que quand même, elle n'était pas vilaine, « pour le café par contre, je n'y mettrais sans doute pas ma main à couper ». Il lui adressa un clin d'oeil en payant, pour une rare fois dans sa vie, ce qu'il avait commandé sans essayer de se faire inviter.

NEUTRE

Nora avait passé une super soirée avec sa dulcinée mais cette dernière avait du retourner à Poudlard. Quand à la psychomage, elle avait un tour de remplacement à faire à Sainte-Mangouste. Elle était restée un moment dans la chambre à contempler le plafond puis la fenêtre. Un nid de pies avait niché dans le creux d'une branche. Leurs petits cris étaient atténués par la fenêtre fermée, mais c'était apaisant. Nora avait été pas mal remuer ses derniers temps, entre l'attaque, le travail et les petits tracas de la vie. Quand elle était en présence de Freya, c'était comme si le temps était arrêté, elle profita encore un peu de son lit avant de finir par se lever.

La sorcière réalisa qu'elle avait juste le temps d'une petite douche et de s'habiller. Elle profiterai de la cafétéria de Sainte-Mangouste pour se remplir le gosier. Elle aimait bien ce lieu, cela lui permettait d'observer les autres et parfois de les étudier, sans mauvaise intention bien sûr. Ainsi prête, la sorcière ferma la porte de chez elle et transplana à l'hôpital.

Arrivée sur place, il y avait un peu de monde qui faisait la queue pour les viennoiseries du matin, elles étaient si bonnes. Nora pressa un peu le pas tout en regardant l'heure. Elle s'arrêta mécaniquement derrière un homme qui semblait souffrir le martyr. Son attention s'attarda sur les viennoiseries reluisantes. Il était difficile de faire son choix en quelques secondes, la sorcière était bien au courant de cela, c'est pour cela qu'elle farfouilla dans son sac, la monnaie nécessaire à son petit-déjeuner sans en vouloir à celui qui la précédait. Quand se fut son tour, elle fut sortie de ses songes par une autre voix qui passait à contre-sens d'elle, il était plutôt bel homme.

« Cette jeune femme a affirmé qu'ils étaient bons pour le café par contre, je n'y mettrais sans doute pas ma main à couper ».

La sorcière sourit à la boutade que le sorcier lui avait lancé, ne prêtant plus attention que c'était à son tour de passer.

-Bonjour Mrs McKallister, qu'est ce que je vous serre aujourd'hui ? Déclara un homme en poussant la caissière.

C'était le patron de la cafétéria et aimait se faire bien voir avec les clients fidèles. Nora le regarda avec un léger dédain. Elle n'aimait ce type et surtout la manière dont il traitait son personnel. Elle regarda la vitre et fini par prendre un café liégeois et un croissant. La psychomage paya sa commande et salua les ses deux interlocuteurs. Lorsqu'elle se retourna elle revu l'homme qu'il l'avait interpellé précédemment.

-Je peux m’asseoir avec vous ?

COTÉ DU BIEN

Phil Crook était un vieux de la vieille. Entendez par-là qu'il avait toujours réussi à se fourrer dans des situations rocambolesques - comme par exemple apprendre à dix-huit ans qu'il allait être père - et à en sortir miraculeusement - l'éducation de Glinda ne s'était pas si mal passée que ça, au fond. Dans tous les cas, son vol plané dans les orties, l'escroc s'en remettait. Difficilement mais les doigts agiles de sa médicomage italienne préférée avaient su y faire à leur manière. Plein d'espoir pour se revigorer donc, il s'était pointé comme une fleur à la cafétéria de l'hôpital pour grignoter. C'était naturellement sans compter sur son charme naturel qui lui valait d'attirer tous les regards - même avec les fesses endolories - puisqu'une fois assit à on lui demanda si on pouvait se joindre à lui. Ce "on" était fort gracieux et agréable à regarder, ce qui était une condition naturellement non-négligeable pour obtenir son "oui". D'un ton joyeux donc, il invita la femme à s'installer en face alors qu'il lui faisait son plus beau sourire. Il perd pas le nord, hein ? « Avec grand plaisir Madame » répondit-il quand même poliment avant de prendre un tube de sucre pour en verser la moitié dans son minuscule café. Les anglais avaient la sale habitude de les boire dans des mugs et ça ressemblait en général à du jus de chaussette. Son petit séjour napolitain l'avait naturellement conduit à apprendre à apprécier les arômes plus corsés... Pour s'étouffer en cas de nouvelle tentative de boire du café anglais. Phil était tout naturellement sceptique quant à ce qu'il avait dans sa tasse, mais que voulez-vous. Il touilla sa boisson en reposant ses yeux foncés sur compagne de pause café. « Alors dîtes-moi » fit-il du ton de la conversation en faisant de son mieux pour ne pas trop la détailler, « je mettrais ma main à couper que vous travaillez ici. Je me trompe ? ». Lui, c'était assez évident qu'il ne travaillait pas ici, voire pire, qu'il ne travaillait pas du tout. Mais que voulez-vous ! Il faut de tout pour faire un monde !

NEUTRE

Nora patienta debout avec son plateau le temps que son interlocuteur daigne lui répondre. Elle avait juste envie d'un brun de causette le temps de prendre son petit déjeuné. Et si c'était avec cet individu là, elle ne perdrait pas au change. La sorcière sourit, elle alternait son attention sur la réaction de l'homme assis et le restant de la salle. Au cas où, il ne serait pas d'humeur à bavasser, elle devra trouver une autre table pour s'installer.

« Avec grand plaisir Madame »
-Je vous remercie jeune homme...Répondit simplement la sorcière.

La psychomage laissa tomber son sac au pied de sa chaise et s'installa en face de l'homme qui avait accepté sa demande. Elle remarqua son sourire, s'il était franc c'était une autre histoire. Mais elle ne s'attarda pas, il avait déjà reprit la parole.

« Alors dîtes-moi, je mettrais ma main à couper que vous travaillez ici. Je me trompe ? ».
-Oui et non, une chance pour vous de garder votre main attachée à votre bras. Il aurait été dommage que vous l'a perdiez. Répliqua alors Nora avec un sourire intéressé.

Si Freya l'entendait, elle lui lancerai un regard outrée. Mais Nora ne pouvait s'empêcher de se montrer sensible à ce genre d'attention qu'une personne lui portait. Tout en remuant son café liégeois avec un peu de sucre, elle reprit d'une voix douce et intéressée.

-Je suis psychomage, je travaille au Ministère et de temps à autre ici, à Saint-Mangouste. Et vous que faites-vous, Monsieur...? Fini-t-elle par dire en essayant d'obtenir un nom ou un prénom.

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HRP : désolée c'est des petites réponses

COTÉ DU BIEN

Phil Crook pouffa à l'entente de l'adjectif qu'elle lui avait affublé. Jeune homme, hein ? « AHAH ! Je ne crois pas être encore bien jeune, madame mais je prends avec plaisir le compliment si vous le pensez » répondit-il poliment en touillant son café stretto, le regard enflammé autant que son ego. Jeune homme, jeune homme... Ca lui plaisait bien quand on lui disait ça, c'est qu'il se qualifiait souvent d'ancêtre la plupart du temps. Avec une pointe d'humour certes, mais un fond de vérité. Phil vivait mal la vieillesse grandissante parce qu'il était un gamin dans sa tête. Un vrai gamin. Il avait une fille qui était maintenant plus mature que lui, rendez-vous compte. Quinze piges dans sa tête quinze ! Elle lui répondit une phrase que Phillipus choisit de comprendre à double-sens et il afficha naturellement son air un peu... Disons le, pervers. « Vrai qu'elle pourrait encore me servir » répondit-il naturellement. Le double-sens, il y était, largement même. Peut-être comprendra-t-elle, peut-être pas, ce serait dommage qu'elle fasse l'idiote mais bon. Il faut de tout pour faire un monde, il ne pouvait pas exiger que chaque créature sur terre ressemble à Freya. Parce que Freya elle était douée pour lui renvoyer la balle bien comme il faut. Le vieil homme adorait se sentit challengé comme ça. Question de fierté, tout ça.
« Psychomage ! » s'écria-t-il comme s'il était réellement choqué de l'entendre - si elle s'amusait à le psychanalyser, elle serait mortifiée - « vraiment intéressant comme métier, vraiment intéressant. Même s'il doit être un peu envahissant, quoiqu'on en dise ! ». Elle avait rebondit en lui demandant ce qu'il faisait, Phil afficha de ce fait son meilleur sourire de playboy : « Je suis dans la commerce ». C'était ce qu'il répondait toujours depuis qu'il avait quinze ans, le commerce. Ce n'était pas forcément faux hein, le commerce, ça avait sa petite part d'escroquerie, quoiqu'on en dise. Il bu une gorgée de son café et tendit sa main ferme par dessus la table en se présentant naturellement : « Phillipus Crook, pour vous servir ».

NEUTRE

Nora regarda avec attention l'homme brun en face d'elle. Elle le scruta tel un chat qui se surveille une proie, elle n'allait pas lui sauter dessus, mais son attention était tout à lui... ou sur lui ? La sorcière commença alors la conversation avec son interlocuteur tout en attaquant son petit déj.

« AHAH ! Je ne crois pas être encore bien jeune, madame mais je prends avec plaisir le compliment si vous le pensez »

La psychomage rejoigna le rire pendant un court instant. Elle avait coutume d'appeler comme ça les hommes qui paraissaient plus jeunes qu'elle. Cela flattait leur égo et ils se laissaient plus facilement atteindre par les douces allusions de Nora. Bien sûr qu'elle le pensait. Elle savoura une gorgée de son nectar et reportant son attention sur les prochains sons qu'il émettait.

« Vrai qu'elle pourrait encore me servir »

Intéressante comme réponse pensa alors Nora. Elle eut un sourire amusé et lui répondit sur un ton léger.

-J'imagine bien que vous soyez habile de vos mains...ça se voit.
« Psychomage ! Vraiment intéressant comme métier, vraiment intéressant. Même s'il doit être un peu envahissant, quoiqu'on en dise ! »
-Envahissant ? S'interrogea Nora.

La sorcière se mit en arrière, adossée à sa chaise, elle croisa les jambes et bu une nouvelle gorgée de son café liégeois. Elle laissa échapper un coup de langue sur sa lèvre supérieure afin de récupérer la chantilly de son breuvage. Comment à son habitude lorsqu'elle posait une question qui l'intriguait elle pencha légèrement la tête sur le côté.

« Je suis dans la commerce »
-Vous attisez ma curiosité, dans quel domaine ?
« Phillipus Crook, pour vous servir ».

Elle décroisa ses jambes et s'avança à nouveau afin de répondre à la main ferme que lui présentait ce monsieur Crook. Elle lui serra la main en esquissant un clin d'oeil.

-Enchantée, Nora McKallister. Effectivement, il aurait été dommage de couper une telle main ferme. Fini-t-elle par dire en rigolant et en reprenant sa pose initiale.

COTÉ DU BIEN

Phil Crook et le double langage c'était comme les gobelins et l'argent. Autant dire qu'il l'usait et en abusait même, avec hommes ou femmes, qu'importe. Il n'y avait guère qu'avec les oreilles délicates des marmots et des adolescents qu'il se tenait quelque peu... Qu'on ne l'envoie pas en prison pour traumatisme d'une si jeune génération ! Et cette femme le relançait en disant qu'il était habile de ses mains.. « Vous n'avez pas idée » - il lui fit un clin d'oeil quelque peu obscène, parce qu'il avait les idées bien à l'endroit vous vous en doutez, avant de prendre une autre gorgée de café. Elle l'informa qu'elle était psychomage et il lui livra son avis sur la profession. Bien entendu, que c'était envahissant ! Ne s'en rendait-elle pas compte ?
Les psychomages, sauf ceux à l'éthique irréprochable, avaient souvent à l'esprit tous leurs codes pour étudier les gens. Phillipus se sentait violé d'une telle chose ! Oui oui, violé ! Il espérait bien qu'elle ne le psychanalyse pas parce qu'il craignait fortement qu'elle ne le fuit. Après tout, notre escroc avait quand même une idée pour continuer sa journée - fessier endoloris ou non - et la faire fuir n'était pas dans ses plans. Pourtant, son regard, sa manière de s'exprimer et d'être, aurait largement pu en faire fuir certaines. Peut-être que cette femme aimait le danger autant que lui. Un tel tempérament lui plaisait ! « N'avez-vous pas tendance à psychanalyser tout le monde ? » répondit-il à son interrogation par une autre. Il croqua dans son croissant avec l'appétit de l'homme qui vient de se faire retirer deux cent soixante douze épines des fesses.

Curieuse, cette bonne femme, à lui demander ce qu'il faisait dans le commerce. Il décida de partir sur un sujet qu'il connaissait fort bien : « Le vin ! » - sans ajouter qu'il était lui-même une cave à vin et une bonne - « mais je m'occupe à 25% pour ma profession de la bière. Cela me conduit souvent en Italie où j'y ai un domaine viticole ». Baratinage, baratinage... La vérité, c'était que Phil parlait fort bien italien pour avoir vécu à Naples quelques années, il s'y connaissait également très bien en vin parce que justement il adorait cela, mais demeurait attaché dur comme fer à sa bonne bière bien anglaise. « Je pourrais essayer de déterminer quel type de vin vous pourriez être si cela vous chante » lui proposa-t-il avec sa bonne voix bien charmeuse qu'il avait l'habitude d'utiliser sur les jolies napolitaines avant qu'elles ne finissent dans son lit.

NEUTRE

« N'avez-vous pas tendance à psychanalyser tout le monde ? »
-Par Merlin non ! S'exclama la sorcière surprise par cette question. Je n'agresse pas les gens m'introduisant dans leur manière d'être ou faire, sauf s'ils me le demandent. Il y a une démarche pour tout !

La sorcière rigola sans quitter l'homme des yeux, elle savoura sa boisson de plus en plus intriguer par le charmeur face à elle. Le sorcier semblait quant à lui l'analyser, son regard insistant, ses clins d'oeil. Nora aimait ce jeu de qui charme l'autre, elle-même le pratiquait assez souvent, de plus, cela en disait long sur la personne sans pour autant l'a psychanaliser. La sorcière reposa sa tasse et mis ses coudes sur la table et déposa son menton sur ses mains, scrutant à présent l'homme de son regard bleu intense.

« Le vin ! Mais je m'occupe à 25% pour ma profession de la bière. Cela me conduit souvent en Italie où j'y ai un domaine viticole »
-Oh je me doute qu'il y a de la variété en Italie. Dit-elle en sous-entendant qu'elle ne parlait pas uniquement de vin. Pour ma part je suis plus amatrice de bon alcool, mais je ne suis pas contre une bonne bouteille de vin de temps à autre. Vous pourriez sans doute me conseiller ?

Nora se demanda s'il était sincère, mais elle ne chercha pas à l'analyser, elle ne voulait pas lui donner raison. Quoique ça pourrait être intéressant, elle se mordit la lèvre et chassa cette idée de la tête, elle voulait tenir encore un peu. La sorcière ne releva pas non plus qu'il répondait à ses questions par une autre question, l'art d'éluder...

« Je pourrais essayer de déterminer quel type de vin vous pourriez être si cela vous chante »
-Oh oui, déterminez donc ce qui me convient le plus ! Répondit la sorcière tout en se rapprochant de son interlocuteur.

COTÉ DU BIEN

Pour Phil qui était un homme habitué à analyser les faits et gestes de tout le monde, il lui paraissait assez évident que quelqu'un capable de psychanalyser les autres ferait de même et de bon coeur. Le quarantenaire trouvait qu'il s'agissait de connaissances intéressantes tout en priant pour que son interlocutrice ne pense pas de même et ne le psychanalyse pas... Ni même ne l'analyse tout court, d'ailleurs. « Une démarche pour tout » répéta Phillipus d'un ton pensif, sans rien ajouter par derrière. Sans doute avait-elle raison. Il doutait néanmoins qu'elle le fasse exprès si elle analysait ou psychanalysait les autres. Mais il ne dit rien. Si elle le faisait, de toute façon, elle fuirait bien vite : il n'était clairement pas quelqu'un de très fréquentable, selon les dires de ses vieux en tout cas.

Phil venait malheureusement de finir son premier croissant, il lui restait aussi la moitié de son café. La psychomage le lançait sur le vin et s'agissant d'un de ses sujets de prédilection, il hocha la tête d'un air connaisseur : « Mais avec plaisir Madame, dans une cave à vin, je règne en maître... ». Il afficha un sourire naturellement provocateur. Parlaient-ils seulement encore de vin ? Elle se mordillait la lèvres et bien entendu, un homme tel que lui ne parvenait pas à détacher son regard de celle-ci. C'était à croire qu'elle employait tous les codes possibles pour essayer de le mettre à mal. Mais l'escroc était déjà un vieil homme : traduction, il en avait vu d'autres. Phil remarqua qu'elle s'était rapprochée face à sa proposition et il pouvait davantage observer les traits de son visage. Eh, elle n'était plus tout jeune non plus ! Ça le faisait se sentir jeune. Quelle merveilleux moment ! Il posa son croissant et lui tendit sa main pour qu'elle la mette dans la sienne. Il la regarda d'un air investigateur : « Il n'y a guère qu'avec les lignes de votre main que je saurais déterminer votre vin, Madame... ». Il en faisait tellement des caisses, Phillipus avait sans doute raté sa vocation : il aurait dû devenir humoriste. Il aurait gagné davantage sur les planches qu'en escroquant à tour de bras. « Voyons, voyons, voyons... » commença-t-il son enquête pour voir les lignes marquées de la main de son interlocutrice - il était temps de faire du grand baratinage - « vous avez l'intérieur de la main sèche, sans vouloir vous vexer ainsi que des traits marqués... ». Il passait mentalement en revue les différents vins blancs secs avant de se dire que ce serait trop flagrant de lui en attribuer un de la sorte. Aussi opta-t-il pour quelque chose d'autre : « Pourquoi pas un vin liquoreux ? Un Sauternes ? Vous en avez déjà bu ? ».

NEUTRE

Nora ne savait pas vraiment si ce Phil Crook la croyait ou non dans sa réponse. Elle se demanda alors s'il disait vrai, la psychomage avait-elle l'habitude de psychanalyser tout le monde qu'elle le veuille ou non ? Elle plissa les yeux en l'entendant répéter "une démarche pour tout". Finalement elle décida de continuer dans ce jeu de séduction. Elle n'avait que ça à faire après tout, elle se pinça sa lèvre inférieure avec ses dents sans quitter du regard l'homme en face d'elle. Elle se demandait même si c'était raisonnable de continuer à essayer de le draguer. Qu'est ce qu'elle y gagnerait ? Sans doute un bon moment sympathique. Elle hésita à poursuivre dans ce petit jeu ou d'y aller franchement. Peut être est-ce cela qu'il attendait, que la sorcière soit plus "cavalière" avec lui.

Pour le moment, elle le laissa dévoiler son jeu et fit mine de s'intéresser à la carte des vins. Sympa comme discussion dès le matin. Mais soit, elle posa alors sa tasse sur la table et posa ses mains sur la table.

« Mais avec plaisir Madame, dans une cave à vin, je règne en maître... »
-Ah oui, vous m'intriguez de plus en plus...

Voilà maintenant qu'il lui indiquait de poser ses mains dans les siennes. Nora s'exécuta sans pour autant le lâcher du regard.

« Il n'y a guère qu'avec les lignes de votre main que je saurais déterminer votre vin, Madame... »
-Etonnante votre technique, mes mains sont vôtres, je vous écoute... Répliqua-t-elle d'une voix douce.
« Voyons, voyons, voyons... vous avez l'intérieur de la main sèche, sans vouloir vous vexer ainsi que des traits marqués... »

Nora écouta avec attention les propos de son interlocuteur. Il se moquait d'elle avec subtilité mais soit, elle fit mine de jouer le jeu et montra un visage surpris. Est ce que c'était crédible, pas sûr.

« Pourquoi pas un vin liquoreux ? Un Sauternes ? Vous en avez déjà bu ? »
-Je n'ai pas eu ce plaisir, mais peut être vous m'en ferez l'honneur ? Fini-t-elle par dire en ressérant ses mains sur celles de son interlocuteur.

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Citation :: HRP : "Eh, elle n'était plus tout jeune non plus ! " oh le bâtard

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Phillipus avait bien envie de lancer un jeu autrement plus dangereux - de bon matin, comme ça - mais la bienséance toujours si indescriptiblement inscrite dans son crâne l'empêchait de trop s'aventurer sur ce terrain là. Que voulez-vous. Quelques années en Italie, issu d'une famille de pasteur, le pauvre Phil Crook avait le sentiment que se lancer trop ouvertement dans une conversation largement sexuelle dans un hôpital le conduirait à recevoir le retour du bâton un jour ou l'autre. Cela ne l'empêchait pas, de ce fait, d'opter pour les sous-entendus afin de titiller un peu son interlocutrice, sans savoir encore tout à fait quand il serait temps pour lui de l'inviter dehors, plutôt. Il aimait bien poser ses mains sur les siennes et baratiner encore et encore, un vrai sport national pour Crooky Cool. La main de la sorcière, il ne la lâcha pas alors qu'il s'essayait à lui parler du Sauternes. Comment ça, elle n'avait jamais goûté ? « Mais c'est une lacune qu'il convient de combler en effet » - il hocha la tête alors que sa main reposait sur la sienne, engloutit son croissant, avala la fin de son café pour faire passer le tout et continua - « peut-être pourrions-nous continuer cette conversation œnologique dehors, vous ne pensez pas ? ». Phil lui offrit son meilleur sourire et se leva avec sa prestance habituelle. Un coup de baguette sur son plateau et celui-ci alla se ranger là où était sa place pour les employés de l'hôpital. « Le vin s'inspire de la couleur du ciel Madame » se justifia-t-il encore avec ses arguments métaphoriques complètement loufoques, « il n'y a donc que dehors que pareille conversation s'impose ».
Une fois dehors, le contact bien entendu de leurs mains rompues, Phil avait remis les siennes dans ses poches et proposa en tout bien tout honneur - avec une arrière pensée malgré tout, bien entendu « concernant le sauternes, je trouve qu'il est un peu tôt pour un verre de vin... Peut-être me feriez-vous l'honneur de venir en déguster un verre chez moi dans l'après-midi ? ».

NEUTRE

Nora était véritblement séduite par la justesse de l'homme en face d'elle. Évidemment, elle était consciente qu'elle n'était pas la première à tomber dans son panneau, mais à ce moment précis la sorcière avait besoin de se détendre. Et il était là prêt à lui servir de guide en quelque sorte. Pourquoi hésiter ? Nora savait pertinnement comment ça pourrait finir et cela l'amusait réellement. Certes ça ne se faisait pas, mais elle était ainsi faite ne pouvant résister à une personne. Son coeur lui dictait de faire attention, le restant était une autre histoire. Elle continua de sourire aux dires de l'homme tout en se laissant prendre les mains.

« Mais c'est une lacune qu'il convient de combler en effet, peut-être pourrions-nous continuer cette conversation œnologique dehors, vous ne pensez pas ? ».
-Je serai ravie de combler ses lacunes en votre compagnie. Répliqua Nora de plus en plus intéressée.

Le voilà qui se lève et d'un coup de baguettes, il rangea les plateaux sur l'étagère pour. Nora se leva à son tour, elle mit ses cheveux en arrière afin qu'ils retombent sur son dos. Elle ne quitta pas des yeux l'homme tout en l'écoutant. Pour une fois, elle se laisserai guider, ça lui changerait et ce n'était pas plus mal.

« Le vin s'inspire de la couleur du ciel Madame , il n'y a donc que dehors que pareille conversation s'impose »
-Fort bien, allons-y dans ce cas, apprenez-moi, monsieur le professeur. Déclara Nora avec une voix douce.
« Concernant le sauternes, je trouve qu'il est un peu tôt pour un verre de vin... Peut-être me feriez-vous l'honneur de venir en déguster un verre chez moi dans l'après-midi ? ».
-J'en serai ravie. Laissez-moi une adresse et je viendrai.

La sorcière était de plus en plus intéressée, maintenant qu'elle le voyait debout, certes les mains dans les poches, mais elle distinguait parfaitement les formes à travers ces vêtements. Elle se pinça les lèvres et l'observa de haut en bas, elle attendait patiemment les indications. Finalement, elle rompu le silence.

-Et que me proposez-vous en attendant ? Avez-vous des projets ? Où dois-je attendre cet après-midi pour vous connaître un peu mieux ? Fini-t-elle par dire dans un chuchotement.

COTÉ DU BIEN

Bien entendu qu'elle serait ravie de combler ses lacunes en sa compagnie, qui ne le serait pas, huh ? Phil avait un ego surdimensionné en la matière, mais vraiment. Que cela concerne la vinasse ou en sous-texte le sexe, notre homme savait ce qu'il valait et il valait son pesant d'or - rien que ça. Il lui afficha donc son sourire le plus séduisant avant de l'entraîner dehors. Le doux temps anglais de ce mois de juillet déposait sur le visage de notre ancêtre une nouvelle jeunesse c'était le cas de le dire. Il prit une grande inspiration comme s'il pouvait sentir toutes les effluves de la terre - non il n'avait jamais fait de méditation et non il n'était pas bouddhiste - avant de lui proposer de continuer leur conversation sur le vin dans l'après-midi... Phil savait gérer son suspens, c'était sa grande passion. Et il savait se faire désirer et faire languir les autres également. Le regard de la sorcière la trahissait grandement, sans doute autant que son attitude à lui et il en était ravi. Ravi ravi ravi. « Je ne sais pas... » lui dit-il d'un ton plus doux, « qu'aspirez vous à faire avec un homme tel que moi ? ». Ça provoque, ça provoque. Son chapeau fidèle désormais sur le crâne, il sortit de sa poche une carte avec son nom - oui il avait des cartes à son nom - ainsi qu'un stylo pour y écrire son adresse. Cette dernière changeait souvent puisqu'elle dépendait de ses squats de maison. En ce moment, il était dans une charmante maison de banlieue londonienne, à l'herbe bien coupée et un petit jardin très entretenu, il était fier de sa découverte. « Il faut savoir se montrer patient parfois, Madame, pour apprécier le spectacle » ajouta-t-il, en se permettant un clin d’œil au double-sens évident à l'attention de la bonne femme, pour ajouter finalement : « Quinze heures, j'espère que vous ne me ferez pas faux bond ».

NEUTRE

Nora aimait ce qu'elle voyait. Elle était tiraillée, son visage la trahissait mais qu'importe. Il jouait tout autant avec le feu qu'elle. Un beau garçon comme lui ne devait pas être célibataire. A vrai dire, la sorcière s'en fichait à cet instant. Les deux individus jouaient la carte du chat et de la souris, cela semblait tellement facile et pourtant, pour ne pas abattre toutes ses cartes, il fallait jouer avec la patience. Nora aperçu l'heure sur un mur, elle ne manqua pas de lever les yeux au ciel. Le temps passe vite quand on est en bonne compagnie. Peut être n'aurait-elle pas si longtemps à attendre d'ici à cet après-midi. Elle termina son mug de liégeois sans pourtant quitter des yeux son interlocuteur.

« Je ne sais pas... qu'aspirez vous à faire avec un homme tel que moi ? »

La psychomage se leva à son tour et se rapprocha du sorcier, elle l'écouta attentivement et posa son index sur son torse. Il voulait jouer la provocation, alors ils allaient jouer mais ensemble.

-On devrait bien trouver, non ? Mais...ailleurs ... Suggéra Nora en le regardant très intéressée. Loin des curieux, qu'en pensez-vous ? ...
« Il faut savoir se montrer patient parfois, Madame, pour apprécier le spectacle »
-Je n'en doute pas une seconde et de ce que je vois, cela vaut le détour...Répliqua la sorcière en lui répondant à son clin-d'oeil.
« Quinze heures, j'espère que vous ne me ferez pas faux bond ».
-Vous ne m'avez pas dit où ? Reprit Nora en inclinant la tête sur le côté.

La sorcière regarda longuement le sorcier en face d'elle, puis recula une fois le complément d'information récupéré. Elle savoura encore un instant en passant sa langue sur sa lèvre inférieure. Il allait sans doute partir à présent. La psychomage resta silencieuse, profitant de la vue.

-Bien, je crois que nous n'avons plus rien à échanger pour le moment. A moins que vous souhaitiez savoir autre chose à mon sujet ?

Citation :: -----------
HRP : on est sur la fin, j'ai l'impression ?

COTÉ DU BIEN

Phil prenait toujours un malin plaisir à admirer la gente féminine. Elles avaient un truc en plus, les femmes. Ou un truc en moins... Quoiqu'il en soit, l'escroc adorait les femmes. Celle qu'il avait devant lui n'était pas une exception. Il avait d'ores et déjà quelques idées sur la manière dont ils pourraient passer l'après-midi et son index sur son torse laissait envisager qu'elle avait les mêmes idées que lui. Vous voulez le rendre heureux ? Donnez lui quelqu'un qui pense à la même chose que lui. Aussi lui donna-t-il son adresse sur une petite carte, accompagnée de son fameux sourire de playboy. Il ne comprenait toujours pas comment un magazine moldu n'avait pas accepté de faire appel à lui pour leur dernière publicité de boîtier de télévision mais enfin, il se remettait de la déception. Phil au moins connaissait sa valeur. « Je crois que nous sommes à jour Madame » - il lui tendit sa main pour la lui serrer avec toute la plus jolie délicatesse du monde - « à cet après-midi ». Nouveau clin d'oeil, avant de partir. La classe, hein ?

Sujet: Re: Je suis le croissant de tes rêves | NORA