Nid aur yw popeth melyn

Ne renie pas qui tu es

☾☾ Comme tous les ans, Anastasia se présentait aux Eisteddfod nationaux. Elle y allait non seulement pour passer un bon moment, pour rencontrer du monde, mais également pour participer à divers concours mettant en valeur la langue galloise. Pour une étudiante en histoire, c'était naturellement quelque chose de très important que de parler la langue véritable du pays d'où elle était originaire. Elle en était très fière, d'être galloise. Aussi, comme chaque années, avait-elle usé de son meilleur verbe pour le concours de poésie. C'était donc l'air concentré qu'elle lisait les mots qu'elle avait tapé à la machine à écrire. La langue galloise était belle, mais très difficile, et ne pas la pratiquer quotidiennement malheureusement poussait parfois la jeune femme à mal prononcer certains mots. Ce type d'erreur était fatal.

Sa concentration donc à son paroxysme, elle ne réalisa qu'une fois qu'elle descendit de scène qu'une fine pellicule de transpiration s'était apposée sur son front, menaçant gravement l'étalage parfait ou presque de son font de teint. Elle se tapota le front avec une serviette, fit un léger sourire à l'une des jurées pour s'éloigner un peu alors que le participant suivant montait sur scène. Anastasia ne remarqua pas de suite qu'un jeune homme s'était glissé près de la porte des coulisses, mais son interpellation la fit se retourner et elle afficha un grand sourire : « Bonjour ! Tu es là pour le concours de poésie ? J'espère que tu t'es bien préparé, j'ai l'impression vu les autres participants qu'il y a du niveau cette année ». Nulle trace de jalousie dans la voix de la moldue bien entendu, au contraire. Si le niveau était bon, c'était parce que les candidats avaient un bon niveau de langue galloise, et ça, c'était génial. Le jeune homme avait l'air un peu gêné, mais ça arrivait souvent lorsqu'il s'agissait de monter sur scène : « Allons, inutile de t'angoisser, je suis certaine que ça va bien se passer ! Le principal, c'est de participer, non ? Quand passes-tu ? » continua-t-elle en affichant toujours un lumineux sourire à l'attention du jeune homme, comme si, d'une manière ou d'une autre, cela pourrait l'aider à se détendre un peu.

Nid aur yw popeth melyn

Ne renie pas qui tu es

☾☾ Anastasia regardait avec une certaine sympathie toutes les nouvelles personnes qui pouvaient entrer dans sa vie. La jeune femme accueillait le monde tel qu'il était et les gens tels qu'ils venaient. Elle n'était pas là pour dispenser de jugement. Son ouverture d'esprit était profonde et poétique, sans doute était-ce pour cela que les poèmes qu'elle présentait aux concours de poésie des Eisteddfodd traitaient souvent de la manière dont on pouvait percevoir ou non les autres. Ana voyait dans ce jeune homme quelqu'un de mal assuré, peut-être un peu timide ou gauche, aussi agrandit-elle son sourire alors qu'elle l'encourageait pour sa future prise de parole. Mais le garçon avait l'air décontenancé par ses propos et Ana ne comprenait pas ce qui se passait. Les sourcils un peu froncés elle l'écouta dire sa première phrase... Gauwain ? « Non... Quel joli et curieux prénom ! Très ancien ! Tu dois sans nul doute savoir que c'est tiré du mythe des Chevaliers de la Table Ronde ! C'est plutôt la classe d'avoir un prénom au poids historique pareil ! » commença-t-elle à déblatérer avec une certaine passion, les étoiles dans les yeux. Elle même avait le prénom d'une Princesse russe, quoique ce fut peut-être de mauvaise augure connaissant l'histoire de la première...

Le garçon continuait de lui parler de ce qu'ils avaient vécu ensemble et Anastasia était d'autant plus désemparée. Elle comprit bien vite que le pauvre s'était simplement trompé de fille. C'était dur pour l'ego. A tous les coups, ils avaient passé la nuit ensemble. Oh, la situation était particulièrement gênante. Pour lui, comme pour elle. Elle avait dû terriblement le vexer et elle se sentit bête de ne pas avoir compris plus tôt. « Oh, mais Gauwain je n'ai jamais été aux Eisteddfodd de Swansea... Tu dois me confondre avec quelqu'un d'autre » - elle afficha un sourire désolé - « je m'appelle Anastasia ». Elle lui tendit la main en souriant largement pour le remettre en confiance. Le pauvre. C'était toujours un peu la honte de se tromper d'interlocuteur. Mais en même temps, tellement courant. Le monde était petit mais aussi très grand. Il y avait tellement de gens qui se promenaient, qui discutaient et qui se ressemblaient, comment ne jamais se tromper, dès lors ? « Allons ne sois pas gêné ! Tient pour la peine, je vais t'offrir une bonne bière ! » lui proposa-t-elle avec sa bonhomie naturelle, « tu n'auras qu'à, je ne sais pas moi, me parler d'elle ! ».

Nid aur yw popeth melyn

Ne renie pas qui tu es

☾☾ Il arrivait toujours des choses bien incongrues à Anastasia. Tantôt la prenait-on pour une tante, une cousine, une mère… Tantôt, apparemment, pour une... ex copine ? Vu la tête qu'il tirait, c'était ça. Le visage pâle - puis brusquement rouge - de Gauwain lui fit de la peine parce qu'elle en vînt à la conclusion qu'elle aurait peut-être dû être un peu plus diplomate. Mais d'un autre côté, pouvait-elle le laisser croire qu'il discutait avec cette fille…? Cela ne vexait pas la moldue plus que cela, au contraire. Il lui en fallait bien peu pour rire. Le jeune homme ne devrait pas être gêné de pareille erreur. Ils se dirigèrent en direction de la sortie de la salle - on ne vendait malheureusement pas de bières à l'intérieur de celles-ci - alors qu'elle l'écoutait lui poser des questions : "Oh il m'arrive de danser mais ce n'est pas ce que je préfère, en réalité. Je préfère largement les poèmes, les salles littéraires, ou celles plus musicales" répondit-elle en souriant de toutes ses dents, "tu joues ?". Anastasia avait été inscrite très tôt au conservatoire, vieille tradition familiale la conduisant à devenir finalement harpiste. La musique était une grande passion pour elle, à peu près autant que l'Histoire. Mais elle n'aimait pas trop se produire en public pour autant. Elle venait pour écouter les autres davantage que pour chanter ou jouer. C'était curieusement, un reste de timidité.

Une fois dehors, ils se dirigèrent vers les buvettes mises à disposition et Ana grimpa sur une chaise haute en face de Gauwain. "Oh non ma famille ne vient pas à ce type d'événements" répondit-elle tranquillement, "et toi, tu es venu accompagné de quelqu'un ? ou tu préfères simplement te promener pour profiter du patrimoine culturel gallois ? D'où viens-tu, d'ailleurs ? Si ce n'est pas trop indiscret ?". Anastasia lui sourit avant de commander une bonne bière bien de son pays : une celt chieftain. Il y avait bien du monde aujourd'hui. Certaines journées étaient plus calmes que d'autres, mais la moldue appréciait toujours particulièrement ce genre de festival. L'ambiance était revigorante pour qui aimait un peu le Pays de Galles. Et elle appréciait tellement son pays, avec sa petite fierté toute naturelle, qu'elle avait même autour du cou un petit pendentif représentant un dragon. Le même que celui qui trônait sur leur drapeau.

Nid aur yw popeth melyn

Ne renie pas qui tu es

☾☾ Anastasia était peut-être une littéraire dans l'âme, il n'empêche qu'elle appréciait grandement les activités physiques. Elle n'était pas du genre à se laisser vivre, elle prenait une part active dans la vie communautaire de façon générale, que ce soit à l'université, ou encore dans la communauté galloise. La preuve en était de sa présence ainsi que de sa participation aujourd'hui. Mais il était vrai qu'elle n'apparaissait pas forcément comme quelqu'un qui avait l'air de très actif. Pourtant… Bon. Cela dit, les danses, ce n'était pas trop son fort. Peut-être parce qu'elle n'avait pas encore trouvé le partenaire parfait pour cela ? "Ce n'est pas la même ambiance" obtempéra Ana en souriant néanmoins, "je suppose que ça dépend des personnalités de chacun". Elle voulait croire que chaque choses correspondait à chaque type de personnes pour ne laisser personne de côté. Elle se trompait sans doute, mais pour le cas en l'espèce, elle avait plutôt raison. Si Gauwain était porté sur les danses, la galloise préférait quant à elle les salles plus calmes. Histoire d'être en paix avec elle-même : "La poésie mais plus généralement la littérature nous réconcilie avec notre langue" lui donna-t-elle son point de vue, "on ne l'étudie pas assez, on ne la parle pas assez. Ecrire des poèmes ou des ouvrages et les exposer ici, c'est bon". Anastasia était une fière petite galloise qui fustigeait chaque jours un peu plus que certains gallois ne s'expriment pas en gallois dans la vie de tous les jours. La preuve en était, avec ce jeune homme, elle discutait… En anglais !

   De la même manière, la musique avait toujours apaisé la moldue qui s'était donnée corps et âme dans cette pratique. Elle jouait avant tout pour elle, cependant. Pas pour un public. Curieux, pour une musicienne. "Oh je suis harpiste. Mais je ne viens pas ici pour jouer, surtout pour écouter" - Anastasia lui sourit en s'asseyant sur la chaise haute avec la souplesse d'un chat en commandant une bière. Ils continuaient de parler et il l'informa qu'il était de Saint-Davids. Elle eut un petit sourire amusé sur la précision qu'il inséra dans sa réponse. "Je ne suis jamais allée à la cité de Saint Davids" - elle avait pris soin d'appuyer sur le "cité" de la même façon qu'il l'avait fait - "quant à moi, je suis de Holyhead pour ma part. Et je suis doctorante, j'écris une thèse en histoire" lui répondit-elle en prenant une petite lampée de sa bière. Sa thèse, c'était une mauvaise idée de la lancer à ce sujet. Ana pouvait s'avérer particulièrement bavarde en la matière, pour le plus grand malheur de la plupart des gens qui la fréquentaient. Mais pour une fois, elle allait essayer de tenir sa passion pour ce sujet - il n'y avait vraiment qu'elle que sa passionnait et son directeur de thèse, qu'on se le dise - et préféra lui renvoyer la balle : "Et toi ? Tu es étudiant ?". Il lui paraissait entre deux-âges, elle ne savait pas réellement s'il était déjà à l'Université ou non.

Nid aur yw popeth melyn

Ne renie pas qui tu es

☾☾ Anastasia n'avait qu'un frère et toute sa famille était galloise, en tout cas, aussi loin qu'elle pouvait remonter sur son arbre généalogique - ce qui lui tenait particulièrement à cœur qu'on se le dise. Le patrimoine de son pays, pour la bonne étudiante en histoire qu'elle était, était particulièrement important pour elle. Elle faisait partie de ces gens qui désiraient promouvoir leur culture pour la sauver du naufrage vers lequel, hélas, elle se dirigeait. « Le gallois surtout » obtempéra la thésarde en souriant de toutes ses dents. Elle n'élabora pas davantage, il lui paraissait assez explicite qu'elle était une passionnée, et cela se sentait. Ana était toujours d'humeur à visiter son pays. Elle savait très bien qu'elle ne le connaissait pas de fond en comble - était-ce seulement possible ? - mais elle était toujours très enthousiaste à l'idée de voir de nouvelles villes, rencontrer de nouvelles personnes. L'étudiante était la personnification même de l'enthousiasme le plus profond. « Avec grand plaisir ! Depuis le temps que j'en entends parler, ce serait intéressant que je saute le pas. Et puis qui sait, j'y trouverais peut-être des choses intéressantes pour mon travail » répondit-elle. Par "travail", elle entendait bien sûr sa thèse, la seule chose qui occupait son esprit, quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pauvre, pauvre Gauwain.

« Pas réellement, j'écris une thèse en histoire sur les migrations notamment et impacts des affrontements avec les pictes et les saxons. En gros ! » - Ana simplifiait toujours un peu le sujet parce que c'était quand même assez pointu comme matière - « je travaille surtout sur une période allant de 400 à 700 après JC ». Et il s'en était passé, des choses pendant cette période. Mais Anastasia ne craignait pas de devoir rédiger 680 pages de thèse, vraiment, elle vivait pour ça. Comment ne pas apprécier la recherche, alors que c'était une expérience incroyable ? Gauwain n'était vraisemblablement pas arrivé au même stade de ses études bien qu'Ana, de prime abord, ne soit pas trop capable de lui déterminer un âge. Son aveu la fit cependant hocher la tête et elle enchaîna : « Oh c'est génial ! Tu as tout un horizon devant toi pour choisir ce que tu souhaites faire. C'est la meilleure période, je trouve » commença-t-elle avant de se couper pour boire une gorgée de sa bière galloise, « je veux dire. Tu n'as pas encore commencé ton cursus. Tu peux te surprendre à rêver pour trouver exactement ce que tu veux faire de ta vie. C'est fantastique, non ? ». Ou peut-être que cela n'intéressait qu'elle. « Tu as des idées déjà ? Pardon si c'est une question qui revient souvent, mais c'est toujours intéressant de découvrir un peu les aspirations des autres ! ».

Nid aur yw popeth melyn

Ne renie pas qui tu es

☾☾ Anastasia accueillit les conseils pratiques de Gauwain pour trouver sa maison avec un simple sourire. Il était probable qu'elle en oublie réellement le chemin si elle devait se rendre à Saint-Davids. Mais c'eut été particulièrement mal venu de le lui faire remarquer. La moldue ne comptait pas s'y rendre avant un moment, elle avait une montagne de recherches à effectuer à Londres, centre presque historique de toutes les ressources qui l'intéressaient. Ana pouvait presque rédiger l'entièreté de sa thèse dans la capitale anglaise. Mais bon, elle n'allait pas continuer sur ce sujet de conversation, il semblait que cela n'intéressait - trop souvent - qu'elle. Elle hocha la tête pour la lettre, estimant qu'il était plus prudent qu'elle s'annonce avant de débarquer comme une fleur. Elle gardait malgré tout l'idée en tête. « Je ne vais pas tout te détailler en long en large et en travers, mais dit comme cela, oui, c'est vaste. Cela dit, c'est une thèse, un monstre de six cent pages » précisa la jeune femme avec un sourire amusé malgré tout, « quant au sujet, je ne saurais te dire mon inspiration... Je dirais que j'ai toujours été assez passionnée par l'histoire de mon pays. Mais l'on a beaucoup d'ouvrages et de ressources sur la période moderne et contemporaine. Tabler sur du plus ancien, ça m'intéresse davantage ». Ana reprit finalement son souffle et pinça ses lèvres pour ne pas en rajouter une intolérable couche. Parler des autres était plus intéressant pour le commun des mortels. Gauwain préférerait sans doute parler de lui que parler d'histoire et elle pouvait bien comprendre pourquoi. Mais elle tiqua sur le mot. Fronçant les sourcils, elle cru avoir mal comprit. Mais l'air qu'il afficha comme s'il venait presque de commettre un meurtre, elle ne pouvait pas passer à côté. Elle l'observa se dépatouiller avec un amusement qui n'était pas feint, hochant même la tête : « La police... ». Oui oui, la police. A ses yeux et d'après ce qu'elle avait compris, les Aurors étaient un peu plus que cela. Elle avait donc devant elle un sorcier, comme son frère. Cependant, la moldue ne savait pas très bien si elle devait s'amuser de cette information, ou bien laisser couler. C'était trop beau comme coïncidence de trouver un sorcier à un rassemblement surtout moldu. « C'est très difficile pour devenir Auror » dit-elle d'un ton amusé en relevant un sourcil, « les études sont difficiles et il faut d'excellents ASPICs pour y entrer ». N'y tenant plus, elle lui fit un clin d'oeil avant d'éclater de rire. « Je ne suis pas une sorcière » fit-elle en baissant la voix sur le mot capital, « mais mon frère en est un. Alors, pas besoin de jouer la comédie de la police avec moi, mais c'était joliment rattrapé quand même ! ». Elle but une nouvelle gorgée de bière.  

Nid aur yw popeth melyn

Ne renie pas qui tu es

☾☾ Oui, c'était "cool" que ça lui plaise à ce point. La passion d'Anastasia pour l'Histoire avait tout simplement pour origine les contes que lui lisait sa mère lorsqu'elle était haute comme trois pommes. A l'époque, la petite moldue buvait les paroles de sa maman, laquelle choisissait toujours des histoires d'une précision historique époustouflante. Elle était de celles qui disait à qui voulait bien l'entendre qu'on éduquait un enfant par le jeu et l'amusement. Elle n'avait sans doute pas tort. En lui lisant ainsi ces ouvrages de celtes vaillants allant aux combats, Madame Appleton avait révélé une incroyable passion historique à sa fille. C'était comme ça. Mais Ana connaissait ses travers, aussi n'insista-t-elle pas sur le sujet. Il semblait pour le coup plus amusant de regarder Gauwain s'emmêler les pinceaux - ou s'emmêler les baguettes ! - concernant la magie. Le jeune homme avait bien de la chance d'être tombé sur une moldue qui était la soeur d'un sorcier. Sinon, ma foi, il aurait en effet été bon pour contacter les oubliators et il aurait sans doute eu quelques gallions à donner au Ministère en guise d'amende. « Convocation au Ministère pour toi, un oubliette pour moi... » s'amusa la galloise. Non, merci, elle n'avait pas vraiment envie d'en arriver là. Ce qu'elle avait appris, gober, mâché, avalé du monde magique depuis plus de dix ans, Ana ne voulait pas le voir effacé de sa mémoire d'un coup de baguette magique. Quel choc cela lui ferait-il d'apprendre à vingt-cinq ans bientôt vingt-six que Julian pouvait faire mumuse avec un bâton en bois, faire des potions et chevaucher des balais...? Elle ne s'en serait pas remise. « Oh mon frère n'est plus à Poudlard depuis presque dix ans. Tu ne l'as pas connu, il s'appelle Julian » répondit Ana en accompagnant sa phrase d'un geste bien inutile de la main. Non, Gauwain était trop jeune pour avoir connu son frère. Ce serait drôlement amusant qu'elle rencontre quelqu'un qui le connaisse, sans qu'il ne sache qu'elle était LA frangine. Mais enfin, il ne fallait pas trop rêver. Julian compartimentait très bien ses relations, au grand désarroi de la moldue. A croire qu'il avait honte d'elle - bien qu'on ne pourrait lui en vouloir, pauvre créature.

Anastasia but une gorgée de sa bière galloise en écoutant les paroles suivantes de Gauwain. Elle fronça un peu le nez : « Des Aurors et des ASPICs ? Ça non ! » - elle sourit un peu plus devant la naïveté du jeune homme. Comment pouvait-il croire que les choses étaient similaires dans deux mondes qui n'avaient rien à voir l'un avec l'autre ? « Tu ne connais rien aux moldus ? » continua Ana sans porter de jugement toutefois. Chacun ses lacunes. Gauwain n'était peut-être pas plus intéressé que cela par un monde qui vivait sans magie. Elle ne pouvait pas vraiment lui jeter la pierre. « Enfin en tout cas, nous avons des écoles, des examens mais cela ne s'appelle pas ASPICs et nous n'avons pas de supers policiers qu'on appelle Aurors » - l'idée la faisait quand même sourire d'imaginer un commentateur télé prononcer ces mots avec le plus grand sérieux du monde. Le jeune homme continua sur quelque chose qui intrigua la moldue. Des problèmes ? Comme une convocation au Ministère, et une brigade d'oubliators sur le dos ? « Je ne pense pas me tromper en disant qu'il y a pire comme problèmes qu'une petite convocation au Ministère pour une gaffe, tu ne crois pas ? Surtout que j'ai relevé parce que je connaissais. Je suppose qu'un moldu random se contenterait de te prendre pour un simple hurluberlu... ».