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“My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé

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Perseus Flint

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude.
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| AVATARS / CRÉDITS : Tom Hiddleston (avatarsandcrap)
| SANG : Pureté et noblesse dans ses veines


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Les cadavres de sa mère, sa sœur Briseis et son elfe de maison
| PATRONUS : Il n'est pas capable de produire un patronus corporel.
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MessageSujet: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Mer 14 Oct 2020 - 20:20

Son père avait rapidement eu envie de lui présenter son nouveau poulain. Angus l'avait vu également et à sa tête, Perseus avait compris qu'il n'appréciait pas grandement ce nouveau venu dans la vie de son paternel. Il ne tenait aucun des deux en haute estime, mais comprenait le sentiment de son frère quelque part. Leur père s'était "attaché à un gosse, un sang mêlé de surcroit et essayait de l'aider à s'intégrer à la société sorcière et "purifier" son sang. Perseus avait lui-même quelques arguments en la faveur de son frère - et pourtant, il ne prenait pas son parti très souvent. Dans quel monde pouvait-on purifier le sang de quelqu'un ? Et puis, où Morgane avait-il bien pu pêcher un type pareil ? M'enfin, Perseus, il avait décidé de ne pas trop se prendre la tête avec ça. Il ne se sentait pas réellement en danger. D'une part, il détestait son père et d'autre part, il faisait sa propre vie maintenant. Adolescent, cela lui aurait posé un autre problème.

Il connaissait cet Isaac des mangemorts. Il lui avait semblé motivé par la cause, avec des convictions profondes semblables à celles du seigneur des ténèbres et des fanatiques. Perseus, il avait rejoint ce groupuscule par nécessité, par devoir et obligation. Autant vous dire qu'il se tenait à l'égard d'un gaillard comme ça. Mais avec les missions, les réunions, il avait fini par apprendre à le connaître. Puis il arrivait que son père les "forcer" à discuter. Assez en tout cas pour qu'il se retrouve à un enterrement, un enterrement d'un proche d'Isaac. Un membre de la famille ? Un ami (il avait des amis lui ?) ? Il ne savait pas trop. Il n'avait pas fait attention au nom, il l'avait lu sans pour autant se poser plus de questions. Il avait accepté de venir tout en restant en retrait. Il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi. Pourquoi avait-il été invité ? Pourquoi était-il venu ? Il connaissait la réponse à la seconde question. La curiosité. Peut-être Isaac l'avait voulu ici pour montrer qu'il avait des "relations". La méfiance l'avait toujours bien servi. Alors pourquoi faire autrement ?

Quoiqu'il en soit, il se retenait de tirer sur sa cigarette alors que l'assemblé de gens amassée devant la tombe semblait se dissiper. Ca le stressait ce genre d'évènements. Les morts tout ça, il ne comprenait pas trop l'intérêt. On enterrait les gens, pas la peine de pleurer ou chanter pendant cinq cent ans. Ils étaient morts. Ils ne reviendraient pas. Il n'avait pas versé une larme pour son oncle, parce qu'il savait que cet homme avait eu une longue et belle vie. Mais il y avait des pratiques, traditions sur lesquelles il ne reviendrait pas. L'enterrement avait semblé un moment obligatoire pour Perseus. Quelque chose qu'il avait dû faire, organiser lui-même. Son père ne l'aurait pas fait de toute façon.

Dans tous les cas, il observait la scène de ses petits yeux bleus, cherchant Isaac. Il allait lui parler comme le voulait l'usage. Puis peut-être que dans le fond, il était sincèrement désolé pour lui. Il avait été triste pour son oncle... un peu beaucoup et deviendrait fou si sa sœur mourrait. Quand il fut seul, Flint se dirigea vers lui d'un pas lent mais assuré. Il plongea ses mains dans son manteau et resta silencieux pendant un instant à le regarder. “Toutes mes condoléances.” C'était ce qu'on disait, n'était-il pas ? Bon il ne savait toujours pas ce qu'il faisait là, mais ça il pouvait bien le dire. Ca ne l'engageait en rien.


Dernière édition par Perseus Flint le Sam 31 Oct 2020 - 16:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Jeu 15 Oct 2020 - 9:39

J’ai toujours eu une fascination morbide pour les enterrements et ce que cela engendre.
Des larmes et des sourires hypocrites, teintés toujours d’une certaine méfiance vis-à-vis du défunt et de sa famille. C’est ce que je ressens en ce jour du 15 Novembre 1978, où mon grand-père est enterré. Hernan Wellington, dernier représentant d’une lignée de Sang-Pur avant que mon père ne se fourvoie avec une moldue et annihile la lignée que mes ancêtres ont mis un mal fou à préserver. Évidemment, ma mère n’a pas été invitée car occupée avec le premier ministre moldu et britannique en place, à faire en sorte d’élaborer des stratagèmes pour que son mandat se poursuive. Je suis loin de ces considérations politiques typiquement inintéressantes, y préférant une allégeance conséquente au Seigneur des Ténèbres et à ses idéaux.

Il est évident que mon Sang-Mêlé a toujours posé un quelconque problème, surtout pour moi, car j’ai voulu redorer ce « blason » honorifique que mon père avait précédemment souillé en se mariant avec Cybill Lahey, ma mère. Lors de mon intronisation chez les Mangemorts, j’ai eu une chance inouïe en rencontrant le patriarche de la Dynastie Flint, qui s’est pris d’attachement pour ma personne et pour mes réelles adhésions à cette cause défendue par notre groupuscule occulte. Je ne me considère nullement comme un fils, car le père Flint en est déjà pourvu mais plutôt comme une « pupille » ou un « prodige ». C’est pourquoi, j’y trouve néanmoins ma place et me sens alors supérieur, car apprécié par l’une de ces familles de Sang-Pur, hautement illustrée dans la société sorcière.

En ce jour, que je considère sombre et triste, j’ai convié Perseus Flint à l’enterrement de mon grand-père paternel. Nous nous parlons par obligation liée envers son paternel, et à mon statut chez les Mangemorts. Je n’ai pas de vrais atomes crochus avec lui et encore moins de sujets de discussions intéressants à partager. Néanmoins, je sais qu’il s’illustre dans l’art d’utiliser les mots, ayant lu par curiosité certains de ses ouvrages. Quelque chose nous lie, c’est bien l’intérêt discret que nous nous portons. Je ne le connais pas vraiment, et lui non plus. Alors, c’est peut-être ce sentiment étrange et singulier qui m’a poussé à l’inviter. Pour le « connaître » en dehors de ce cercle fermé. J’ai peu d’amis et je n’en désire pas réellement, mais le cas Perseus Flint, m’intrigue.

Les invités se désolidarisent petit à petit de l’emplacement où je me trouve, nous offrant des accolades somme toute fourbes mais empreintes d’une certaine gentillesse à l’égard de Noah –mon très cher père-. Ce dernier m’offre une dernière embrassade avant de transplaner pour effectuer son travail au sein du Ministère de la Magie, dans le Département qu’il souhaite que je rejoigne quand ma carrière au sein de mon équipe sera terminée. Cependant, j’estime avoir encore de longues années en tant que Batteur professionnel, tant qu’une blessure ne mettra pas à mal ma carrière. De toute manière, j’ai le roumain patibulaire pour me soigner. Qui demander de mieux, comme Médicomage attitré ? Razvan Vacaresco est parfait dans son domaine, bien qu’on se déteste allégrement.

Je suis désormais bel et bien seul devant la tombe de mon grand-père et contemple d’avec mon regard bleu clair, sa triste finitude. Poussant un soupir empli de rage, je m’abaisse pour passer mes doigts sur la pierre tombale et en apprécier les aspérités qui la composent. Je me redresse lentement, en entendant des pas feutrés mais perceptibles et c’est mon fameux invité qui arrive à ma hauteur. Du coin de l’œil, je le fixe longuement avant de lui offrir un sourire en coin. Ces paroles que je considère toujours avec le plus de recul possible, parviennent à me toucher et je lui fais entièrement face. On ne se connait pas du tout, mais dans un coin de mon cœur, je suis satisfait qu’il ait répondu positivement à mon « invitation ».

- Merci, Perseus. C’est le remerciement le plus sincère que je me suis entendu prononcer en vingt-huit années sur cette terre. D’être venu.

Je me laisse tomber sur le banc en pierre grise, proche de la tombe de mon aïeul et fouille dans l’une des poches de mon long manteau noir. J’en extirpe un étui à cigarettes en argent et un briquet qui est fait du même matériau où sont inscrites les initiales suivantes : H.W. Tout comme l’étui à cigarettes, où je m’empresse d’en porter une à mes lèvres et de l’allumer. Je ne suis pas fumeur d’ordinaire et encore moins en tant que sportif avéré, mais là, j’en ai besoin.

- Tu as dû trouver cela étrange, que je t’invite toi. Dis-je d’une voix neutre, tout en affichant un sourire et en lui offrant l’une de mes cigarettes présente dans l’étui d’argent appartenant à mon ancêtre.
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Sam 17 Oct 2020 - 3:06

Perseus n'aimait pas les enterrements. S'il côtoyait la mort de part ses poisons et son rôle de mangemort, il ne la supportait pas très bien. Il s'y était habitué, il s'y faisait comme toutes les choses qui le dérangeaient depuis qu'il était devenu mangemort. Adresser silencieusement des paroles à un cadavre... Trop peu pour lui... Par chance - tout dépendait du point de vue - il ne connaissait pas le défunt et que très vaguement l'un des membres de sa famille. Autant dire qu'il n'était pas à sa place et il en avait parfaitement conscience conscience. Malgré les années, il lui restait un semblant de respect pour ce genre de cérémonies. Il ne disparut pas sans avoir adressé ses condoléances à la famille. Il n'avait  pas trouvé en ces paroles un quelconque réconfort lorsqu'il avait mis sous terre son oncle. Mais Isaac semblait y puiser quelque chose, un quelque chose qu'il ne comprenait pas vraiment. Etait-il réellement reconnaissant qu'il soit venu ?! Permettez-lui d'en douter. Ce qu'il devrait dire, il ne le savait pas. Pour un auteur à succès, en voilà un comble. Silencieux, il observa son interlocuteur s'installer sur le banc de pierres. Comme beaucoup de ses lecteurs, il aimait un bon mystère. Il n'écrivait pas ou peu d'enquêtes policières, mais du suspens était la clef d'une bonne intrigue. Il fallait tenir son public en haleine. Isaac était comme l'un de ces personnages de romans dont on saisissait la personnalité générale, mais pas ses intentions ou le sens de ses actions. Il y avait sans doute une raison derrière cette invitation.


Il fut donc intéressé lorsqu'Isaac prononça ces mots. Sans trop savoir pourquoi, il ne s'installa pas de suite à ses côtés. Il attrapa bien volontiers une des cigarettes qu'on lui tendit sans pour autant l'allumer non plus. “En effet. J'ai été plutôt étonné.” Pourquoi lui ? Et pourquoi pas le voisin ? Parce que dans le fond, s'il n'était pas tout à fait un inconnu, il ne devait pas savoir grand-chose de lui. Il doutait que son père parle beaucoup de lui. Son paternel n'était pas forcément friand de son ainé, même s'il aimait bien rappeler que son fils était "célèbre". Cela dit, et Perseus le savait, le métier d'auteur n'était pas considéré comme tel dans sa famille. Un artiste ? Et puis quoi encore ? Le journalisme avait été bien accueilli. La presse était le contre pouvoir au ministère. Cela signifiait des informations, renseignements importants, et des relations. Un article signé de sa plume dans une revue ou un journal sérieux, autant dire que cela faisait bon genre. Même son père avait su l'apprécier. Sans doute, si Perseus avait fait plus d'efforts, il aurait pu se professionnaliser en tant que poursuiveur. Il aurait pu faire tant de choses que parfois il s'étonnait d'être devenu auteur. Comment en était-il arrivé là ? Il se le demandait parfois, même si cela s'avérait une bonne chose toutefois.

Après quelques autres de réflexion, il finit par poser ses fesses sur le banc tout en regardant l'horizon. Il y avait des tombes à perte de vue. Quelle triste vue. Il pouvait lire le nom du défunt : Wellington. Le grand père probablement vu la date de naissance ou un oncle. “J'ai enterré mon oncle l'année dernière.” Dit-il en allumant sa cigarette avec un briquet sorcier qu'il avait acheté quelques années auparavant sur lequel était gravé le marteau de Thor et ses initiales. Perseus n'était pas croyant, mais il aimait tout particulièrement la mythologie nordique et sans doute s'il avait trouvé une religion, il se serait tourné vers les dieux vikings. “Un homme bien.” Honnête. Et respectable. Un homme qui l'avait conseillé et considéré comme un fils. Pas comme son propre père. M'enfin, il n'allait pas le dire à voix haute. Pas la peine d'en remettre une couche. “J'aime penser qu'il a eu une bonne vie parmi nous. ” Ce n'était pas un conseil ou un ordre, juste un constat. Ce qu'il avait fait pour traverser le deuil. Il ne comptait pas expliquer à Isaac ce qu'on devait faire. Mais il lui avait semblé que ces mots étaient de circonstance. Partager une expérience sans pour autant comparer lui avait semblé une bonne alternative à "ça va passer, tu verras" ou "le temps répare tout" ou encore un "si jamais, je suis là". Perseus ne voulait pas s'engager dans quoique ce soit, mais il avait un semblant de compassion qui le poussait à être sympa. Puis la mort de son oncle n'avait pas été un secret, bien au contraire, puisqu'il avait hérité de ses actions au casino.

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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Sam 17 Oct 2020 - 13:07

Je ne sais pas pourquoi, je l’ai invité.
J’ai eu peut-être l’envie de connaître Perseus Flint, en dehors de ce que je sais de lui. Pas grand-chose, à dire vrai. Cependant, je connais son amour des mots et de la syntaxe, qu’il traduit dans ses écrits. Je ne sais pas comment le cerner et encore moins comme engager ne serait-ce qu’une bribe de conversation avec lui. Il m’intrigue autant qu’il me fascine. Car, j’ai face à moi cet « inconnu » qui ne l’est pas vraiment. Sa réputation, le précédant. Mais, je le connais au vu de l’engagement de son très cher père envers moi, celui de purifier ce sang dégueulasse qui prend place dans mes veines, depuis que mon père a commis le parjure que tous mes aïeuls ont refusé.

Ayant pris place sur le banc en pierre grise et froide, j’observe mon interlocuteur de mon regard bleu clair, satisfait qu’il daigne prendre une cigarette présente dans mon étui en argent. Par un geste assuré, je ferme ce dernier et le repositionne à son endroit initial. Mon regard se ferme un court instant, tandis que je savoure le poison qui pénètre dans tout mon être. Et qui s’y diffuse. J’inspire et inspire longuement avant de répondre à Perseus, laissant planer dans le cimetière, un silence lourd et pesant. Nous ne sommes plus que deux vivants, parmi tout cet étalage de mort, et malgré tout, j’y vois un intérêt. Je n’ai pas pour habitude de pleurer mes morts, mais j’aime cette discrétion qui en découle. Avec mon vis-à-vis, nous allons être tranquilles pour discuter.

- Je me suis étonné, moi-même, à vrai-dire. Réponds-je doucement tout en relâchant un volute de fumée sur le côté, afin de ne pas indisposer mon interlocuteur. Mais, j’ai eu envie de connaitre le Perseus Flint. Celui, qui n’est pas l’auteur à succès. Le vrai.

Et surtout, j’ai envie de me faire apprécier comme ce « prodige » reconnu par ce père, envers qui il ne possède pas les meilleures relations. Du coin de l’œil, je le vois prendre place à côté de ma personne, et je ne peux qu’avoir un léger sourire à cette vision. Silencieux, j’écoute ces étranges paroles qui ponctuent notre échange qui semble pour le moins solennel et empreint d’une nostalgie bizarre. Je le laisse débattre sur cet oncle qui lui aussi, n’est plus de ce monde. Ne répondant rien, pour l’instant, je constate qu’il allume sa cigarette avec un magnifique briquet sorcier, dont je reconnais l’emblème instantanément.

- Mjöllnir ? Le questionne-je doucement, analysant la magnifique facture de l’objet, en présence. Tu as une affinité avec la mythologie nordique ?

Ce sujet m’intéresse grandement, car je ne me cantonne pas à une simple carrière de sportif de haut niveau, faite dans le sang et la sueur. Mais, je me permets d’avoir une érudition complète, m’intéressant à tous les domaines, susceptibles d’avoir un quelconque attrait dans une discussion future. Comme, c’est le cas présentement. Levant le menton et regardant droit devant moi, j’écoute la suite des paroles concernant cet homme qui paraît être un homme bien. De son vivant.

- Qu’entends-tu par un homme bien ? Mon grand-père, l’homme qui a été enterré aujourd’hui, n’a pas brillé par des actes chevaleresques.

Pire encore, il m’a toujours terrifié car gamin, il ne m’a jamais aimé. Me comparant à ma mère, dont je possède les mêmes iris. Et pour lui, ce sang détestable qui fait de moi, ce que je suis en ce monde. Je suis venu aujourd’hui parce que je le dois à mon père et je crois que c’est tout. Et, j’ai invité Perseus, pour me sentir moins « seul ». Tout comme, j’ai envie de le connaître, plus en profondeur, savoir ce qui se cache derrière cet émail un peu trop propre. Car, je sais que son appartenance aux Mangemorts, n’est pas entièrement voulue. Et ça, ça me désole.

- Je pense aussi, bien que je n’en sois pas si persuadé. J’ai dit cela sur un ton tellement fataliste que je ne me reconnais pas vraiment.

Mon regard bleu clair se pose de nouveau sur la silhouette de mon interlocuteur, avec un léger sourire en coin, heureux qu’il se soit déplacé à un enterrement d’un individu dont il ne connait nullement la famille. A part moi, mais je ne sais même pas ce que je suis censé être pour Perseus.

- Je me répète, mais merci encore à toi, d’être venu. Alors, que tu devais avoir sûrement d’autres choses à faire. Comme la rédaction, d’un nouveau manuscrit, je suppose.

Je l’ai dit : il m’intéresse.
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Lun 19 Oct 2020 - 14:44

Perseus demeura quelque peu perplexe face à l'explication d'Isaac. Tout ceci lui parut fort étrange. Le vrai Perseus Flint qu'il disait, pas l'auteur à succès et tout ça dans un cimetière, après l'enterrement de son grand-père. Charmant. Ne pouvait-il pas faire comme tout le monde et l'inviter à boire un verre ? En vérité, il aurait été déçu par une telle entrevue. Il y avait deux solutions. Soit, Isaac se fichait totalement du défunt. Et c'était une possibilité tout à fait envisageable. Soit, il était juste morbide et il valait mieux pour Perseus de se tenir à l'écart de ce garçon. Mais voyez-vous, Perseus n'avait jamais été très prudent. A Poudlard, il s'était amusé à contredire ses professeurs et à voler dans la réserve de Slughorn malgré les avertissements.   “Oh détrompe toi. ” Dit-il en tirant sur sa cigarette. Il avait commencé à fumer quatre années plus tôt juste après sa première mission en tant que mangemort. Il se souvenait du stress, de l'horreur, de son premier meurtre, du visage tordu de douleur à cause du poison qui avait agi dans ses veines. “Il y a beaucoup de moi dans mes livres. Et sans rire, je dirais que certains lecteurs me connaissent mieux qu'une partie de ma famille. ” Il ne tenait pas son père dans son cœur et se fichait bien bien que cela se sache. Son frère n'essayait pas non plus de le connaître, et pourtant, il avait des petits côtés, des petits trucs qui rattrapaient le reste. Sans doute essayait-il de prévenir son interlocuteur de la même façon. “J'ai une chevalière. Pour Odin.” Qu'il répondit simplement. Il ne la portait pas toujours. En général, il préférait garder ses doigts libre de bijoux. “J'ai fait un article sur la mythologie nordique pour un revue historique. ” Et il avait rencontré une femme, une prêtresse qu'il ne risquerait jamais d'oublier pour avoir failli fauter...

Il eut presque un rire à l'expression "actes chevaleresques". Ouais, son oncle non plus. Il ne brandissait pas sa baguette pour sauver la veuve et l'orphelin. “Si ça peut te rassurer, il ne sauvait pas les enfants ou ne défendait pas les damoiselles en détresse.” Qu'il rétorqua en éloigna la dite cigarette de sa bouche. Ces tombes étaient d'une tristesse qu'il en détourna le regard. “Mais il était loyal et savait prêter main forte quand il le fallait. Il m'a aidé quand j'en ai eu besoin. ” Il avait toujours pu se tourner vers lui en cas de problème. Maintenant qu'il était mort, Perseus essayait de lui rendre hommage en faisant très attention au casino et aux actions qu'il y avait placé. Le grand-père n'était pas un homme bien. Pas de bol. Le sien avait été décent, lui semblait-il. Un sorcier élitiste, mais pas un fanatique du seigneur des ténèbres non plus.  “Les certitudes ne sont pas toujours bonnes.  ” Qu'il philosopha. La cigarette était déjà finie. Il le remarqua avec une certaine forme de déception. En tout cas, il se promit de sortir un cigare rentré chez lui. “Il était comment ton grand-père avec toi ? ” Demanda-t-il en écrasant son mégot sur le banc en pierre. Perseus, il avait tellement de haine à l'égard de son père qu'il danserait sur sa tombe. Bon peut-être pas, mais vous voyez le concept ?

D'autres choses à faire ? Perseus, il passait une bonne partie de ses journées à écrire en effet. Il allait camper tout seul au milieu de la forêt et se faisait oublier pendant quelques jours. Il n'avait pas peur du froid, des bestioles et du bruit. Il se salissait bien volontiers les mains lorsqu'il s'agissait de randonner à droite à gauche. “A t'entendre, on dirait que j'ai fait un acte exceptionnel en acceptant de venir à un enterrement. ” Remarqua-t-il. Mais il ne comprenait pas tellement pourquoi c'était si important. Connaître le vrai Perseus, c'était une remarque étrange à faire. Surtout dans un cimetière. “J'ai deux manuscrits en préparation. Un sur le monstre du Loch Ness, presque achevé. Et l'autre est... encore à l'état de projet.” Il n'aimait pas tellement parler de ses projets justement dont il préparait les personnages, et les bases. Mais pour en revenir au sujet principal, il chassa cette idée de son esprit et se reconcentra sur son interlocuteur. “Si je n'avais pas voulu venir, j'aurais décliné ton invitation.”    
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Lun 19 Oct 2020 - 17:57

Cet échange est réellement de plus en plus étrange.
En même temps, c’est moi qui aie voulu cette situation en invitant Perseus Flint, à un enterrement où je n’ai même pas convié Ares Zabini, mon meilleur ami. J’y ai préféré un total « inconnu ». Bien que nos échanges soient des plus cordiaux, mon interlocuteur n’est pas assez proche pour prétendre à une telle cérémonie particulière. Mais, j’ai eu envie, cette envie soudaine, de n’en faire encore qu’à ma tête et d’inviter cet homme qu’il m’est difficile de ranger dans une case. Tant nos rapports sont singuliers. Le seul point qui peut prétendre nous relier, c’est son père mais je crois qu’il en vient à le détester. Alors, que je le vois comme un prophète prêt à redonner à mon sang, sa valeur d’antan.

Qu’est-ce que je suis pour Perseus Flint ? Un opportuniste ? Un jeune homme qui voit en son père, la seule et unique option pour prétendre à redevenir un sorcier respectable ? C’est comme cela, que je me perçois mais étrangement, ça ne me gêne pas plus que ça. Bien que, la perception que peut avoir mon interlocuteur de ma personne, m’importe. Sans que je ne sache réellement pourquoi, d’ailleurs. C’est comme si, je cherche cette sacro-sainte approbation afin de me faire apprécier des « autres ». J’ai été comme cela à Poudlard, le suis toujours à l’heure d’aujourd’hui et reste toujours un handicapé des relations sociales proprement dites. Celles, qui ne souffrent d’aucun faux-semblant.

Finalement, Perseus est venu pour ça aujourd’hui. Pour que j’apprenne à le connaître en-dehors des sentiers édités par notre propre conscience et que je vois, celui qui se trouve être au-delà de l’auteur. L’être qui transcende les mots et les mystifie sur le papier. Ce n’est pas lui qui m’intéresse, c’est l’autre. Or, il a l’air de vouloir me détromper et que celui que je recherche et avec qui je veux converser est bien présent dans ses ouvrages. J’hausse un sourcil interrogateur et hoche la tête, curieux qu’il en vienne à de telles extrémités. Mais, je prends note et ne relève pas, attendant la suite. Son affinité avec le dieu Odin semble aussi présente sur une chevalière qui n’apparait pas sur ses doigts.

- Quand, l’as-tu écrit ? Le questionne-je avec un intérêt soudain. Il est encore trouvable ?

Si tel est le cas, je n’ai plus qu’à me le procurer. Notre conversation bifurque sur le sujet sensible de cet oncle qu’il a perdu, il y a peu de temps. Je discerne non sans mal, un léger rictus qui aurait pu se terminer dans un rire, mais qui lui, ne vient pas. Inspirant et expirant la fumée, je la recrache avec fougue, ma tête relevée vers le ciel. La description de son oncle fait écho à celle de mon grand-père, qui n’a jamais brillé par ses bons sentiments envers ses semblables. Surtout, les membres de sa famille. Détournant mon regard bleu clair, j’accroche avec ce dernier, la pierre tombale où se tapit désormais le corps de mon aïeul. Ce n’est qu’au questionnement de Perseus concernant mon ancêtre, que je tourne ma tête vers lui et le vois écraser sa cigarette sur le banc en pierre. Je fais de même. N’ayant besoin que d’une légère dose de poison, car je ne dois pas empoisonner ce corps de sportif que j’ai mis tant de temps à construire.

- Avec moi ? Il était odieux. Car, je lui rappelais sans cesse que son propre fils avait fauté. Je possède le même regard que ma mère et ça l’a toujours énervé. Dis-je en plaçant mes mains derrière moi sur le banc de pierre et en allongeant mes jambes, devant moi.

Sa tirade me fait rire soudainement, car je trouve cela exceptionnel d’être venu à cette cérémonie funéraire et solennelle, en me connaissant à moitié. Voire pas du tout, en définitive. Je salue cet acte de « compassion » qu’il a pu faire à mon encontre alors que pour lui, je reste l’inconnu. Le type spécial qui ne voit que par son père, pour redorer le blason de la suprématie de ce Sang-Pur, désormais enterrée.

- Oui, parce qu’on ne se connait pas vraiment, en définitive.

J’ai embrayé sur cette passion qui le fait vivre au quotidien, ayant peu d’attrait vers le monde des Mangemorts et leur idéologie. Hochant la tête, j’écoute ses explications et souris au fur et à mesure, qu’il les déballe.

- Un projet ? Je suis vraiment curieux et emmerdant, quand ça m’intéresse. N’hésitant pas à être par moment, un peu trop intrusif. Contrastant avec le fait notoire que je ne désire pas m’attacher.

Je suis avide de comprendre mes « semblables » mais avec une certaine prudence.

- Je vois. J’aurais fait pareil. Énonce-je avec un petit rictus.

Inspirant et expirant légèrement, je sonde Perseus Flint et ce « mystère » qui l’entoure, n’hésitant pas à poser une question me concernant et la vision qu’il peut avoir de moi :

- Comment tu me considères, Perseus ?

A lui de faire jouer les mots. J’attends de voir.
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Mar 20 Oct 2020 - 20:09

Flint n'avait jamais pensé que le jeune mangemort trouverait un quelconque intérêt dans ce qu'il écrivait, encore moins ses articles et dossiers mythologiques ou historiques. Peut-être feignait-il son intérêt. Ce ne serait pas totalement impossible, il supposait. Peut-être avait-il "accepté" de suivre son conseil. Dans tous les cas, l'auteur se contenta d'un mouvement de tête plus ou moins convaincu. “Je crois oui. Je l'ai écrit l'année dernière. ” Toujours disponible ? Il avait ses doutes. Mais ça devait se trouver s'il s'en donnait les moyens. C'était comme tout après tout. Perseus ne voyait pas vraiment l'importance de vendre son gagne pain. Certes, ça le flattait quand quelqu'un voulait le lire, spécifiquement ses articles qui n'attiraient que les passionnés et les érudits, mais il avait de l'argent à ne plus savoir quoi en faire. “Dans le pire des cas, je te dois pouvoir te trouver une copie dans mes dossiers.” A quoi bon polémiquer là-dessus ? Il avait aimé étudier la mythologie nordique, se fascinait pour Odin, Thor et autres dieux qui peuplaient Asgard. Il s'amusait à lire les grandes sagas, et un jour, sans doute, il récrirait l'un des grands mythes à sa sauce pour donner l'avantage à l'une des femmes mythiques, une fin plus... féministe, plus à son image.

Il ne fut pas mécontent du changement de sujet de conversation. Il ne le trouvait pas vraiment fascinant - il se fichait bien que le grand père ait été odieux - ou heureux - causer d'un mort et cruel, il y avait mieux. Il haussa les sourcils s'interrogeant de plus en plus sur la stabilité de ce garçon. Les mangemorts grouillaient de types étranges dont il questionnait la santé mentale. Et il réalisa qu'il devrait sans doute mettre son interlocteur sur la liste qu'il montait petit à petit. Il était, avec lui, sincère, bizarrement, répondait à ses questions les plus personnelles et n'hésitait pas casser du sucre sur son défunt papy. Il n'y avait aucune affection pour l'homme dans les yeux d'Isaac, de la colère, du mépris aussi également. “Si tu te souviens de lui de cette manière, je te conseille de te méfier de mon paternel.” Un père odieux qui avait frappé sa femme, battu sa fille pour la simple et bonne raison qu'elle avait eu la malchance d'être née cracmol. Il échangerait bien son père contre celui de n'importe qui. Il le tuerait bien aussi, e monstre d'égoïsme, de cruauté et de stupidité. Il n'avait plus qu'à espérer que Isaac n'éprouvait pas forcément une grande affection pour Amadeus Flint, parce qu'il était foutu. Ou peut-être pas, il n'avait pas grand-chose à craindre d'Isaac en soi. “Garde le près de toi tant que t'as besoin de lui, mais fais gaffe.” Il ne croyait de toute évidence pas qu'on puisse apprécier son père. Alors, il n'avait plus qu'à croiser les doigts pour que ces paroles ne soient pas tombées dans l'oreille d'un sourd.

Hmm” Qu'il dit en guise de toute réponse. Il n'avait pas grand-chose à ajouter. Des inconnus ? Certainement. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de poser des questions qu'il devrait garder pour lui. “Un projet.” Répéta-t-il n'ayant aucune envie de détailler le dit projet. Il aimait bien jouer le con quand il fallait. Mais il préférait garder cela pour lui. C'était entre Elise et lui et son éditeur, et encore, il ne se souvenait pas en avoir parlé au dit éditeur. Un autre livre sur une sorcière forte et indépendante, bien ancrée dans la politique, maniant le monde du bout de sa baguette. Une sorte d'Alienor d'Aquitaine qui avait su épouser le bon gars pour se hisser au titre de reine d'Angleterre. Le voilà qu'il lui demandait comment il le considérait. Curieux. “Que voudrais-tu que je pense de toi ?” Voilà quelque chose d'intéressant. Etait-il réellement venu pour débattre de cela ? Certainement pas. Mais si c'était là la raison pour laquelle on l'avait invité, autant se pencher très sérieusement sur la question. Car Perseus, il ne savait pas. Et il choisit de l'admettre. “Il est évident que je vais avoir un opinion tranché à ton propos. Comme pour la plupart des gens que je connais.” Commença-t-il. Il n'y avait rien de bien rassurant là-dedans, de drôle ou de vraiment sympathique. Juste la vérité. Ni plus ni moins. Autant qu'il le sache plutôt que de se faire une illusion. “A toi de me montrer si cet opinion doit être positif ou négatif.”  
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Mer 21 Oct 2020 - 10:18

Je l’ai dit : Perseus Flint m’intéresse.
Et, je ne sais pas dire comment ni pourquoi, j’arrive à « apprécier » cet homme, qui est bien plus littéraire que ma personne. Je ne dis pas que je n’ai pas été exemplaire à Poudlard, lors de mes examens finaux, mais ma réputation de bon élève a été pour le moins entachée par des violences pour le moins exagérées. Même, si j’ai une tête bien faite, dû à une éducation de Sang-Pur, je suis et reste un réel sportif dans l’âme. Celui qui brille par son exigence d’avoir un corps parfait et qui ne le gâche pas inutilement en usant de poisons à outrance. Bien qu’ici, l’ambiance morbide et ténue, se prête à une petite dose de nicotine qui est bienvenue.

Nous n’avons pas l’habitude d’échanger autant de palabres avec mon interlocuteur, nous cantonnant à des salutations polies et cordiales. Je sais juste qu’il est un auteur pour le moins prolifique défendant certaines « causes » dans ses écrits et il connait ma carrière sportive. Le reste, n’a jamais été creusé en profondeur. C’est donc pour cela, que j’ai pris sur moi pour l’inviter, devant un refus catégorique de Noah Wellington –mon père-. Ce dernier n’apprécie pas le patriarche Flint et sa descendance et s’emploie à me le faire comprendre chaque jour. Surtout, qu’il sait qu’Amadeus Flint a pour projet manifeste de redonner à notre sang devenu impur, un peu de sa fierté passée. La normalité étant que j’invite mon acolyte Mangemort à l’enterrement de mon feu, mon grand-père Hernan Wellington.

- Je veux bien une de tes copies, alors. Dis-je lentement avec un réel intérêt. Ça me permettra encore, d’apprécier ton écriture.

Cela peut passer pour une certaine flatterie ou un certain zèle à l’encontre de mon vis-à-vis, mais il n’en est rien. Je suis réellement en passe d’être captivé par cet assemblage de mots, qu’il peut faire sur le papier. En parlant de mots, ceux associés à son paternel, me font froncer les sourcils. Selon le fils Flint, je dois m’en méfier et peut-être m’en éloigner. Quelque chose que je ne compte nullement faire, étant donné que je suis le « poulain » de cet homme respecté de toute la quintessence sorcière. Sang-Pur et renommé, que peux-je demander d’autre ? En même temps, je ne connais pas l’histoire véritable qui se cache derrière ces prunelles bleutées devenues bien plus sombres, tout à coup. Je me doute, qu’il y a bien quelque chose de sous-jacent chez cet être et que cela ne doit pas être reluisant. Mais, Perseus Flint ne connait pas celui que j’ai dû appeler « Seigneur Wellington » jusqu’à sa finitude.

- Je prends note de ce conseil avisé, Perseus. Même si je sais qu’au plus profond de mes tripes, je ne vais pas l’écouter. Et, même faire en sorte de faire tout le contraire.

Lorsque je lui ai reposé la question sur un éventuel projet, je sens que mon comparse ne veut pas épiloguer dessus et reste très évasif voire élusif, sur le sujet. Or, je n’insiste pas plus que cela et compte bien le découvrir par la suite. Cependant, j’arrive au nœud du problème et de ce fait de l’avoir invité en ce lieu pourtant peu propice aux échanges. Quoiqu’ils peuvent être assez intimistes. Je veux savoir ce que Perseus Flint pense de moi, je le sais pour son père, mais pour lui, ça m’est inconnu. Et, ça m’emmerde.

- La question est tout autant délicate que la réponse que je vais y apporter. Enonce-je doucement, en plantant mon regard bleu clair dans le sien. J’aimerais, du bien, mais quelque chose me dit que ce ne sera pas le cas.

J’amène peut-être des conclusions un peu trop hâtives. Surtout qu’il me met au défi de lui démontrer si la balance va pencher en ma faveur. Et, vu son aspect rempli de préjugés, je ne sais pas vraiment où me positionner. Putain, que ça m’emmerde !

- Ce sont les actes qui font ce que nous sommes.

Ainsi que les mots, mais ça, Perseus est bien placé pour l’attester.
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Sam 24 Oct 2020 - 19:55

Perseus avait souvenance de tous ses écrits, de chaque mot, chaque lettre, chaque phrase. Il saurait se rappeler la date exacte de publication si on l'interrogeait là-dessus. Chaque nouvelle, chaque roman, chaque article pour une revue spécialisée détenait une place importante dans son cœur. Il y avait de lui dans chaque texte. Il s'était juste imposé les nouvelles policières de l'auror Alexan... Et comment dire ? Il avait vécu cela comme une véritable souffrance. Il ne s'essaierait jamais à un tel défi à nouveau. Son dossier sur la mythologie nordique appartenait à ses préférés, ses projets achevés dont il était le plus fier. Ainsi, il possédait quelques copies chez lui. Il ne comptait évidemment pas fournir à son interlocuteur l'original. Il l'avait mise dans un coffre fort - oui, oui à ce point-là. “Je te trouverai ça.” Assura-t-il d'une voix tranquille.

Amadeus Flint était un homme de la pire espèce et personne ne pourrait jamais changer l'avis de son fils ainé là-dessus. Il était cruel, sadique, violent et lâche également. Il se voulait influent, important et puissant. Et quelque part, cette vision se tenait. Après tout, le nom Flint détenait une importance dans le monde de la magie. D'un point politique et économique. Il offrait de nombreuses opportunités. Rien que de le porter vous permettait une vie de luxure, faste. Une vie tranquille. Sans problème. Il suffisait de suivre le chemin sans s'en plaindre. Tout simplement. Et à entendre le ton qu'employait Isaac, il sut de suite que ce conseil ne serait pas suivi. Evidemment. Les gosses n'en faisaient qu'à leur tête. “Prends dont note du conseil avisé de l'homme qui a l'expérience que tu n'as pas avec Amadeus Flint.” Dit-il sur ton peu convaincu. Bien sûr il n'y croyait pas. A quoi bon chercher... S'il se souvenait correctement, Angus avait été en conflit dans le passé avec son interlocuteur. Oui, mais voilà, Perseus était bien placé pour savoir qu'Angus, à côté de son père, passerait pour un saint. Lui au moins, il savait apprécier son épouse à sa juste valeur, et malgré la bêtise tout à fait évidente de son rejeton, aimait son gamin. Angus, il avait le sens de la famille. C'était un petit con, mais au moins, il valait mieux que leur paternel. Dans tous les cas, il était à peu près certain que son interlocuteur ressortirait de cette histoire avec des plumes en moins.

L'auteur à succès et mangemort de "circonstances" appréciait plus de personnes qu'il ne l'admettrait jamais. Il fallait juste le convaincre d'en "valoir" la peine et d'être quelqu'un digne d'intérêt. Si Isaac avait au moins le mérite d'avoir su attiser son attention de travailler à obtenir son intérêt, Perseus n'était pas exactement certain de vouloir lui donner plus de temps que nécessaire. “Tu peux déjà te vanter de me rendre curieux. ” Ce qu'il devait déjà savoir. Devait-il en tirer de la fierté ? Peut-être. Peut-être pas. Il était de toute façon forcé de le fréquenter par le biais des mangemorts et de sa famille aussi quelques fois. Isaac voudrait donc qu'il ait un avis positif sur lui. Il appréciait l'honnêteté, il supposait. Perseus n'aimait pas mentir... pas vraiment. Mais en devenant mangemort, il avait du apprendre et c'était venu si naturellement, presque aussi naturellement qu'écrire un article ou un texte. “Tes actes te définissent, mais ils sont la conséquence de ce que tu veux montrer. C'est toi qui décide ce que tu fais. ” Dans la limite du possible. Avec le seigneur des ténèbres, ils n'avaient pas vraiment leur mot à dire concernant leurs missions, mais dans un sens, ils avaient accepté de prendre la marque, de la porter et d'exécuter les ordres. Ils ne pouvaient s'en prendre qu'à eux-mêmes si ça ne leur plaisait plus à un moment.

Si Perseus avait des préjugés ? Certainement. Mais pas ceux des mangemorts. Il était extrémiste, mais à sa manière, raisonné à propos des théories sang pur. Il n'aimait pas les moldus, mais en même temps, ne leur voulait pas forcément de mal. Ca c'était la conséquence d'avoir une sœur cracmol. Une sœur qu'il défendrait jusqu'à son dernier souffle et choisirait sur chaque membre de sa famille, sans la moindre hésitation.  “Tu dis que tu voudrais que j'ai un opinion positif sur toi, mais dans le fond, que penses-tu que je pourrais apprécier à propos de toi ?” Il avait presque l'impression de lui faire passer un entretien d'embauche. Mais qu'importe... il ne connaissait pas grand-chose de ce garçon, c'était une manière comme une autre d'entamer une conversation. “Je sais que tu viens d'enterrer ton grand-père, que tu joues au quidditch et que t'essaies de purifier ton sang. Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre. Mais dans le fond, ce n'est pas grand-chose, tu ne crois pas ?” Autrement dit rien. Juste la surface. C'était tout ce dont son père avait bien pu lui dire. Ce qu'il avait récolté - enfin il n'avait pas réellement cherché voyez-vous. Isaac ne semblait pas spécialement bête ou médiocre, les deux choses qu'il exécrait. “C'est bien peu de choses pour juger un homme.”   
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Lun 26 Oct 2020 - 13:58

Perseus Flint.
Il a en lui quelque chose qui m’attire inexorablement et dont je ne peux réellement me prémunir. Il a une prestance et une aura presque mystique, à laquelle, je suis bien malgré moi, sensible. Ses écrits sont à l’image de ce qu’il est : insaisissable. Je le perçois comme tel, bien que j’aie réussi à l’entraîner avec moi, en ce jour funeste. Mon grand-père, Hernan Wellington a au moins fait quelque chose de louable dans sa vie amère et putréfiée. Il a fait en sorte que j’invite le descendant Flint, à son enterrement. Que j’en vienne à connaître celui qui fait partie de cette autre famille que je me suis construit. Les Mangemorts, sont pour ma part, une bien étrange famille mais je la reçois en tant que telle. J’hoche la tête rapidement quand il me promet qu’il va me trouver son écrit et que je le lirais assez rapidement, semble-t-il.

Son père. Le patriarche de l’une des familles, les plus réputées. Ce Sang-Pur qui coule dans ses veines et que je convoite inexorablement, je ne le possède pas. Je suis le pur produit d’une décadence, à cause de ma mère, dont je possède le caractère changeant et les prunelles d’un bleu clair. A cause de cette dernière, je suis né tel un bâtard et mon grand-père, me l’a fait comprendre chaque jour que j’ai pu fouler cette terre. Lorsqu’il me regardait, j’y voyais du dégoût et du désintérêt. Une certaine haine, dans chacun de ses propos et de ses gestes, tandis que j’ai toujours tenté –mais sans grand succès-, de lui plaire. Alors, quand je vois l’attachement que peut avoir Amadeus Flint envers moi, je saute littéralement dessus. Avec cette impression, que je peux enfin appartenir à cette lignée qui me revient de droit. Mais Perseus, n’est pas de cet avis et il me met toujours en garde contre son géniteur.

Cet homme, ce père, qui ressemble étrangement à ce grand-père enterré en ce jour, me captive lui aussi. Mais, dans un coin de ma tête, se loge la mise en garde de mon interlocuteur qui s’assure de l’expérience vécue avec ce paternel. Intérieurement, je peux comprendre aisément ce qu’il sous-entend et hoche de nouveau la tête. Même, si son conseil me paraît aberrant, il n’en est pas moins logique et prête à être écouté. Je me dois d’être prudent, même si cet homme prétend à me « purifier », je reste en alerte. Cependant, il m’est vraiment difficile de lui apporter du discrédit, car il voit en moi son « poulain » et que malgré tout, je ne peux le décevoir. Alors, que je ne suis pas son fils. Du moins, pas celui dans le sens littéral du terme.

Regardant les tombes s’étalant à perte de vue sous mon regard bleu clair, je suis de nouveau rappelé par les dires de Perseus qui m’extirpe de mes pensées, en m’assurant que je peux être satisfait de ma prouesse, parce que je suscite sa curiosité. Un petit sourire en coin s’affiche sur mes lèvres, car j’ai un peu de cette fierté même s’il ne doit pas vraiment le penser. Ça me flatte, malgré tout et ça me confère dans l’idée que j’ai bien fait de l’inviter. Même si cette discussion en vient à me perturber légèrement. Il se veut philosophe suite à mes dires et je pense qu’il a entièrement raison, sur ce point. C’est moi et moi seul, qui décide de ce que je peux faire et de ce que va être ce futur sans l’ombre gangrénée d’Hernan Wellington qui a toujours pesée sur mes épaules.

- En effet. Affirme-je, en plantant mes iris clairs dans les siens qui sont tout aussi bleus. Causes et conséquences.

Soudainement la donne change, et dans les paroles de mon vis-à-vis, ça me heurte de plein fouet. Comme un passé qui semble si récent. Il n’y a pas d’amalgame à faire entre Perseus et mon grand-père, mais mes pensées le font quand même. Ma mâchoire se tend et mes dents se serrent, car j’ai toujours en mémoire cette « discussion » entre mon grand-mère et moi, lorsque j’ai reçu ma lettre pour Poudlard. Fier et heureux, je lui ai montré ce laissez-passer pour la meilleure école de sorcellerie. Et, je me souviens encore de ses iris sombres et méprisantes qu’il a posés sur moi et ce rictus mauvais déformant ses labiales. Ses propos, son venin. Il résonne encore en moi, malgré que je n’aie plus onze ans. Que penses-tu, que je pourrais apprécier de toi ?. Les mots qui ont blessé et qui blessent toujours. Dans tout mon être, ça bouillonne et ça ne demande qu’à exploser. Mes poings se contractent jusqu’à ce que les jointures en soient blanchies, à l’intérieur des poches de mon manteau.

Je me mords sauvagement l’intérieur des joues, sentant ce liquide au goût ferrugineux qui me rassure. C’est mon ancrage, pour ne pas exploser la figure du Mangemort, qui a sans le savoir, déclenché une tornade dans tout mon être. Je tremble de colère, alors qu’il n’a rien dit ou rien fait de répréhensible mais il a été lui, à un moment donné de notre conversation. Ce grand-père qui a laissé des plaies ouvertes, autant physiques que psychologiques. Tous mes muscles sont tendus au possible, lorsque je le fixe avec un regard sombre.

- Hum.

Reprends-toi, Wellington. Tu vas exploser sinon.
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Mar 27 Oct 2020 - 19:22

Perseus avait pour lui le nom et l'influence qui allait avec... Et il en était bien conscient - même si honnêtement, il souhaiterait ne pas être le fils de son père. Et tout cela, l'importance que cela représentait dans la société sorcière, Isaac ne la possédait pas... pas vraiment si on estimait la "faute" que son père avait commise. Mais l'écrivain ne voyait pas tout cela comme une véritable bénédiction. Etre lié par le sang à tout le gratin de l'aristocratie sorcière n'avait pas que des bons côtés en vérité. Il essayait de prévenir son interlocuteur sur son paternel, Amadeus Flint. S'il était capable de se retourner contre sa propre femme, sa propre engeance... que croyez-vous ce qu'il ferait si son poulain le décevait ? Ce serait probablement bien plus terrible. Et la colère d'un tel homme n'était pas à sous-estimer. Loin de là. Mais le jeune joueur de quidditch ne lui paraissait pas entièrement réceptif à ce qu'il pouvait bien lui dire. Ou s'il l'était, il n'en laissait rien paraître. Ce qui était embêtant. Car il n'était pas tout à fait certain de quoi faire ou quoi dire de plus ou non. M'enfin, il l'accepta de cette manière, choisissant ne pas insister là-dessus. Tant pis s'il s'en brulait les ailes... après tout, ce n'était pas tellement son problème.

Perseus commençait à comprendre il était là. Isaac cherchait quelque chose de lui. Il attendait un truc. Il lui rappela Angus enfant qui avait essayé d'avoir l'approbation de son grand-frère, de sa sœur, de son père. Et par pur esprit de contradiction, l'auteur à succès ne ressentit nullement l'envie de dire ce qu'il pensait réellement. Chercher à lui soutirer une réponse, un opinion valide c'était une rude affaire, compliquée, et franchement pas une bonne idée. Il se faisait plus... dur, sans réellement s'en rendre compte, sans vraiment le voir. Il voulait qu'il lui lâche la grappe ou tout du moins essaie de se montrer plus honnête avec lui. Il ne pouvait décidément pas demander une telle chose de lui alors qu'ils ne savaient pas grand-chose l'un de l'autre. Il fallait dire que l'inviter à un enterrement ne tenait pas forcément du génie... mais peut-être que Perseus aurait dû s'arrêter en court de route. Lui et sa finesse légendaire avaient manifestement heurté ce pauvre garçon. Flint maitrisait bien ses mots. Pour de vrai. Mais comment aurait-il pu deviner que ses propos auraient une résonnance avec son passé ? Bon, il l'ignorait toujours... Mais il pouvait constater les résultats. Il venait de déclencher une bombe... Et peut-être... Etait-ce de la culpabilité qui s'immisçait dans tout son être ? “Je n'aurais pas dû dire ça.” Le regrettait-il ? Oui et non... Il essayait de ne pas se comporter comme son père, et pourtant, ça lui ressemblait bien ça. D'un autre, il voyait un autre aspect de ce gamin. Il avait des failles, un putain de cœur. Et c'était assez perturbant voyez-vous. Parce que Isaac lui avait paru être du même acabit de son père, violent et désireux de faire ses preuves. Y avait-il un être humain là-dessous ? “En plus, je n'ai jamais entendu une question d'une telle incohérence auparavant. J'aime beaucoup le quidditch.” Cela lui arrivait d'assister à des matchs. Il se souvenait de sa jeunesse après tout.

En tout cas, il espérait qu'Isaac n'exploserait pas avec ça. A sa manière il s'excusait peut-être bien un peu. Même si "pardon", "je regrette" ou "excuse-moi" ne faisaient absolument partie de son vocabulaire. “Cela remonte à loin, mais j'ai même joué au quidditch lors de mes dernières années à Poudlard.” Rien à foutre... Perseus avait besoin de nicotine. Cette situation le stressait plus qu'autre chose. Il sortit son propre paquet de cigarette en fer sur lequel était gravé "1972" pour son premier ouvrage publié et en sortit une cigarette pour lui. Il en proposa une nouvelle à Isaac, sans trop savoir s'il en prendrait une. “Oh, je n'ai rien d'un batteur comme toi. Pas la carrure, pas vraiment la personnalité non plus. J'étais poursuiveur.” Faire saigner des gens, casser des os... à l'époque, tout cela lui paraissait inconcevable. Perseus, quand il était môme n'aurait fait de mal à personne. Il mit la dite cigarette dans sa bouche, mais ne l'alluma pas, préférant chercher la cicatrice qu'il avait sur le front. Elle était en partie cacher par ses cheveux, mais on pouvait la voir si on faisait attention. “Ca je la dois à un cognard d'un gryffondor. Il était coriace celui-là. Les gryffondors courageux, fairplay blabla... Ca ne l'a pas empêché d'essayer de me briser le crane. ” Vous savez, il y avait d'autres endroits pour frapper. La jambe, l'estomac, l'épaule... Bref. En soit, ce n'était pas important. “Ce n'est pas le plus important. L'infirmière a dû me raser une partie de mes cheveux pour refermer la plaie.” Il en riait aujourd'hui. Très honnêtement, il y avait peu de chances pour que Perseus en tienne rigueur au batteur de gryffondor. Il avait pu louper le cours de McGonagall. “Je te laisse imaginer ma tête quand elle me l'a annoncé.” Plaisanta-t-il avant d'allumer sa cigarette avec son briquet si précieux.   
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Mer 28 Oct 2020 - 15:03

Reprends-toi, Wellington. Tu vas exploser sinon.
Perseus Flint, a déclenché sans le savoir quelque chose qui fait écho en moi depuis des années. Cette haine que m’a toujours voué mon grand-père et ce dégoût que seule ma présence a pu lui infliger durant des années. Je n’ai jamais eu gain de cause face à lui, face à ce sang pur dont il est si fier d’être pourvu. J’ai évolué durant des années, à tenter de l’impressionner et de me faire aimer par cet homme qui m’en a toujours voulu. Il a toujours détesté ma mère, ne lui adressant pas même un regard et lorsque je suis né au sein de cette famille, tout a encore basculé. Et, du mauvais côté qui plus est. Alors, quand l’image de Perseus se superpose à celle de mon grand-père, je tique et je grogne intérieurement. Prêt à lui défoncer la gueule. Sa gueule suffisante de Sang-Pur.

Je n’aurais pas dû dire ça.

Dans ma tête, ça déclenche un entrelacs de sentiments contradictoires. Il y a cette envie de le corriger lui et de lui faire fermer sa grande gueule. Et de l’autre, il y a cette sorte d’excuse qui n’en est pas réellement une mais qui sonne comme telle. J’étrécis mon regard bleu clair et fronce les sourcils face à cet « aveu » qu’il n’a pas l’habitude de faire en public. C’est du moins ce que je ressens, car je suis plus ou moins pareil. Les excuses, ne font pas partie réellement de mon vocabulaire. Sauf, pour les personnes véritablement proches. S’apitoyer sur les autres, ce n’est pas dans mes exigences. Il me faut un temps vraiment considérable pour chasser cette idée que mes poings impeccablement fermés auraient pu terminer dans ses mâchoires. J’inspire et expire rageusement, sentant que je me calme petit à petit, poussant un grognement entre mes dents serrées.

La bombe Isaac Wellington ne va pas exploser sur Perseus Flint.

Quidditch, c’est apparemment le safe word, pour ne pas déclencher la bête et il l’a brillamment utilisé. A sa décharge, je ne peux pas vraiment lui en vouloir, car aveuglé par la colère, je ne sais pas ce que j’aurais pu lui faire. Non pas que j’ai peur de moi en temps normal, mais si je l’ai fait venir initialement, ce n’est pas pour le tuer. C’est pour « converser », autour de la tombe de mon grand-père. Rageusement, je me passe la main sur le visage et ferme les yeux. J’ai pourtant l’habitude de perdre le contrôle, avec Lachlan, mais là. C’est différent. Perseus Flint, est différent. Reconcentré sur le moment présent grâce à un seul mot de mon interlocuteur, je l’écoute avec intérêt. Surpris, je ne le vois pas évoluer sur un balai et sûrement pas au Quidditch. Lui, je le cantonne à ses mots et seulement ça. Et rien d’autre.

Toujours subjugué par son récit, je perçois qu’il me tend une cigarette que je prends à la volée et fiche entre mes lèvres. Pour satisfaire mon envie de violence, il me faut cette étrange dose de nicotine. Qu’elle commence à faire œuvre de catharsis, et que je puisse me délecter de ce poison. J’attends que Perseus allume ma cigarette et hoche la tête lorsqu’il m’avoue avoir été un Poursuiveur et non un Batteur. Cette fois-ci, je ris vraiment, ayant perdu toute trace de cette colère dévastatrice qui a déformé mes traits quelques instants auparavant. La nicotine aidant, je me sens plus serein.

- Tu as tout de même la carrure pour être un Batteur, mais j’avoue que la puissance doit être au rendez-vous. J’aurais aimé te voir en tant que Poursuiveur sur le terrain.

C’est plus par nostalgie et par curiosité aussi. Et par petite envie de constater comment Perseus peut prétendre à se débrouiller avec un balai. Lui, qui préfère manier les mots, plutôt que les manches –à balai-. Haussant un sourcil interrogateur, je le vois chercher quelque chose dans sa tignasse brune et je peux constater qu’un charmant Cognard lui a laissé une trace indélébile dans le cuir chevelu. En effet, une zébrure rosée est bien présente sur son crâne je constate qu’il est bien loin de toutes mes cicatrices post-jeu. Mon corps en est sensiblement rempli, avec plus ou moins d’importance et de profondeur. Celles que j’ai gardées, ce sont celles de Phoebus Dearborn, ce connard.

- Gryffondor, de bons gros connards, ceux-là. Et je sais, ce que je dis. Dearborn étant ma Némésis et issu de cette maison. J’ai un gros contentieux avec un ex-Gryffondor.

J’ai donc face à moi, un Perseus Flint bien plus préoccupé par ses cheveux que par une vengeance sur le terrain. J’avoue après avoir réfléchi quelques minutes, que cela ne m’aurait pas plu de me voir amputé d’une partie de mes cheveux foncés. Perdre l’un de mes atouts charme, il en est hors de question. Je préfère encore, me faire péter toutes les côtes. En, une fois.

- J’imagine bien, oui. Je me suis fait recoudre de nombreuses fois et soigner par l’infirmière mais jamais, elle n’a osé raser mes cheveux pour refermer une plaie. Dis-je en inspirant une dose de nicotine et en la recrachant vers le ciel, tout en formant des petits ronds.

- Si tu as le temps, ça te dit de prendre un verre ? J’ai un peu envie de me soustraire de l’influence encore présente d’Hernan Wellington.

Ce connard est bien mort et enterré. Mais son ombre plane toujours et ça m’emmerde.
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Perseus Flint

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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| PATRONUS : Il n'est pas capable de produire un patronus corporel.
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MessageSujet: Re: “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé “My deepest sympathies ” That's what we say isn't it ? (Isaac) - Terminé 129196351Sam 31 Oct 2020 - 16:23

Flint faisait attention aux signes... expiration, inspiration. Les doigts qui se desserraient. Il avait réussi à éteindre la bombe. Ah Perseus, quand on le cherchait et il n'avait pas eu sa dose de nicotine suffisante, il était d'une humeur exécrable. Il détestait lorsqu'on lui repoussait dans ses retranchements et fondements sur lesquels tout son fonctionnement et son mode de pensée tenaient. Ce serait comme enlever les fondations d'une pyramide, elle s'effondrait. Mais fort heureusement, l'auteur à succès possédait dans sa collection de traits de caractère un système de défense au poil.

Il avait manifestement visé juste - même si c'était assez évidemment - en causant de quidditch et mentionnant son temps en tant que poursuiveur. Oh il ne put s'empêcher de lâcher un rire. Lui la carrure ? Peut-être dans le fond. Ce poste ne l'avait jamais réellement intéressé pour sa personne. Il n'avait jamais voulu juste à cette place. Il avait soigneusement évité celui d'attrapeur. C'était à la fois une malédiction et une bénédiction. Elle apportait gloire si on jouait très bien. Mais voyez-vous il y avait aussi la pression sur les épaules de celui qui devait se saisir du vif d'or. Des spectateurs. Du capitaine. Des sponsors. Non, poursuiveur, cela avait été l'idéal pour Perseus. “Oh, je m'en sortais bien. Et les autres poursuiveurs étaient bons. On formait une sacrée bonne équipe.” Une équipe dont aucun joueurs qui la composaient avaient souhaité poursuivre dans une carrière professionnelle, au grand damne de son père. Un gosse s'illustrant dans le monde de ce sport, c'était toujours une bonne chose. La plupart des gosses de sang pur étaient entrainés avant même d'entrer à l'école Poudlard, ce qui avait été son cas, et celui de d'Angus. Mais ni l'un ni l'autre n'avait formé le projet de devenir joueur professionnel. Même pas une année ou deux pour "essayer".

Oh Perseus n'irait pas jusqu'à employer cette expression pour les gryffondors. Il avait su en apprécier un ou deux après tout. Cela dit, il avait toujours déprécié cette rivalité entre les rouges et les verts, et pour cause, ils se ressemblaient bien plus qu'ils ne voulaient bien l'admettre. La fraternité qui existait entre les élèves des serpentards valaient tout aussi bien que la loyauté de gryffondor dont ils aimaient tant se vanter.  “Et c'est bien connu... Les connards sont des oiseaux de mauvaise augure.” Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait dit cela. Etrangement, il ne faisait aucune référence à son père ou au grand-père enterré. Peut-être parlait-il seulement par exemple, étant lui-même un de ces types qu'on devrait éviter. Certains s'amusaient à l'appeler "charognard" et le considéraient comme un corbeau, un symbole de mort. Ca il le devait aux poisons qu'il fabriquait depuis près de 4 ans. Non, si Perseus possédait un corbeau, c'était bien pour Odin et symboliser la puissance du père de toutes choses qu'il appréciait plus que de raison.  

Oh l'infirmière de son époque... il s'en souvenait. Une vieille femme teigneuse, à l'aube de la retraite, mais compétente. “Avons-nous eu la même infirmière ? En tout cas, celle de maintenant est une nouvelle.” S'il en croyait les dires de son filleul en tout cas. Perseus s'en fichait un peu, à vrai dire. Il pinça sa cigarette entre son pouce et son index comme pour prêter une oreille très attentive à la question que lui posait son cher interlocuteur. Prendre un verre ? Carrément ? Eh bien pourquoi pas ?Il avait reporté ses rendez-vous de la journée. “Et si on allait au casino ? T'auras tes verres gratuits et ça fera sans doute plaisir à mon père s'il est là. ” Il évoquait la stricte vérité et ça ne le gênait pas, se rendit-il compte. C'était bien la première fois qu'il ne voulait pas contredire son père. A moins que ce ne soit Angus qu'il voulait emmerder...

Fin !
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