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One drink and more ? (Isaac)

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MessageSujet: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mar 20 Oct 2020 - 11:28

Carina avait fini par écrire la lettre. Quelques lignes pour lui proposer de se retrouver un samedi après-midi au Chaudron Baveur. Il avait accepté. S'il avait discuté cette décision, elle aurait trouvé cela particulièrement désobligeant sachant leur dernière rencontre. Elle attendait donc ce "rendez-vous" avec une certaine appréhension. Il avait promis d'être honnête. Elle comptait bien déterminer si cela serait appliqué. Même si Carina ne partait pas gagnante, on ne pouvait pas dire qu'elle soit douée pour lire les gens. Elle demeurait donc ouverte, mais prudente. Ce qui ne lui ressemblait pas vraiment. Carina, elle prenait des décisions spontanées en général. Mais celle-ci... elle était logique et raisonnée... raisonnable même.

Mais avant d'aller sur le chemin de traverse, la médicomage emmena sa nièce à la gymnastique. Cela ne faisait que deux mois qu'elle pratiquait ce sport et assistait aux séances, mais la petite semblait s'amuser comme une folle et s'était fait plusieurs amies. Deux sœurs : Clara et Mila. Leur mère trouvait "admirable et courageux" qu'une tante "aussi jeune" prenne la décision d'adopter sa nièce "et seule, sans mari". La sorcière ne savait pas trip quoi faire de ces informations, si elle devait le prendre bien ou mal. Le début lui avait paru tout à fait agréable à entendre, mais la fin beaucoup moins. La mère de Clara et Mila, Aurelia, devait penser qu'elle finirait vieille fille sans doute. Dans tous les cas, ses deux filles étaient gentilles et douces. Dans tous les cas, Carina était contente que sa nièce ait des copines en sport et à l'école, car la cadette était dans la même classe qu'elle. “Tata Rina, il va y avoir un spectacle en juin, je pourrais y aller dis ?” Carina finissait d'attacher les cheveux de sa nièce quand cette dernière lui posa la question. Elle n'eut pas à réfléchir bien longtemps. La réponse était évidemment positive. Elle mit une dernière barrette pour tenir le chignon et dans le miroir, on pouvait voir son large sourire. “Je serais aux premières loges pour te regarder, je te promets.” C'était évident qu'elle bouleverserait tout son emploi du temps pour assister à ce spectacle amateur. Puis, elle prendrait des photos pour permettre à sa nièce de s'en souvenir. Lorsqu'elles sortirent des vestiaires, la nourrice était déjà là pour observer la séance et garder un œil sur la fillette. “Je vous remercie d'être venue Esther, je vous confie Deirdre pour le reste de la journée. Je serais là quand vous rentrerez, je promets. A ce soir sucre d'orge.” Dit-elle en embrassant le front de sa nièce. Et sur ce, elle quitta le gymnase et se trouva un endroit tranquille pour transplaner.

Elle réapparut quelques instants plus tard non loin de la façade moldue du Chaudron Baveur. Il lui avait semblé que ce lieu était l'endroit idéal pour ce genre d'entrevue. Elle ne le fréquentait pas vraiment, préférant à cette auberge des restaurants, pubs sur Bristol, pas loin de chez elle. Mais elle n'avait pas voulu être trop près de chez elle. Non le Chaudron Baveur ne disait pratiquement rien sur son quotidien et c'était bien ce qu'elle cherchait à faire par ce choix. Un terrain neutre. Après une profonde inspiration, elle poussa la porte et balaya du regard la pièce. Il était déjà là. Et sans chercher midi à quatorze heures, elle s'approcha de lui, affichant un sourire poli, mais sincère. “Bonjour Isaac.” Le salua-t-elle en enlevant son chapeau et son écharpe - la fraicheur d'octobre s'installait avec force sur le Royaume-Uni - et ajouta avec une pointe d'humour : “Moi qui pensais que j'arriverais en avance.” Encore une chose étrange avec Carina, elle n'arrivait jamais en avance et ne faisait jamais cet effort. Elle se débrouillait pour être à l'heure pour sa nièce et son travail... mais en avance. “Tu vas bien ?”  
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mar 20 Oct 2020 - 12:51

C’est aujourd’hui.
C’est en ce jour, que tout se joue. Que je vais revoir Carina Hodgens dans de bien meilleures conditions, qui ne vont pas être faussées par une affabulation honteuse. Je vais la revoir en terrain neutre, au Chaudron Baveur. Bien plus approprié pour discuter que les locaux de Sainte-Mangouste et leur solennité légendaire. J’ai attendu sa lettre avec un certain empressement et lorsque cette dernière m’est parvenue, j’y ai répondu par l’affirmative. A encore quelques heures de ces « retrouvailles », je suis présent sur le terrain d’entraînement, à mille lieues de ce dernier. D’ordinaire si appliqué, et ce, même à l’entraînement, je ne le suis pas du tout en ce jour.

J’évite de justesse quelques Cognards qui sont arrivés dans ma direction et pose un pied à terre. C’est désolant, tant cette nouvelle entrevue me crispe au possible et tend tous mes muscles. En lui promettant d’être honnête lorsque je l’ai quittée, je m’emploie douloureusement à lui avouer ce que je ressens pour elle. Quitte à me faire arracher, griffer et dévorer le cœur, si rien n’en ressort de concret. Mon coach et son second m’engueulent conjointement, mais autant dire que je reste hermétique et que je n’écoute pas. Leurs hurlements et leurs quelques quolibets teintés d’une certaine dépréciation, me passent littéralement au-dessus. Comme une caresse de Souafle. Pour faire court : je n’en ai rien à foutre.

C’est de revoir mon ancienne camarade de maisonnée, qui me met dans des états déraisonnés. Comme si le simple fait de penser à autre chose qu’à elle, est inenvisageable. Ce qui se traduit par un entraînement inachevé, une œillade courroucée de toute mon équipe et un doigt d’honneur de ma part, pour seule réponse. Avec mon visage fermé, je me dirige jusqu’aux vestiaires afin de me changer, de passer mon corps sous une eau brûlante et salvatrice. Pour délier les tensions, et les nœuds de mon esprit tourmenté. Apaisé, pour un temps seulement, je me change et revêts quelque chose de plus sombre et de plus neutre. Le restant de mon équipe pénètre à son tour dans les vestiaires communs, et commence à m’encourager. Enfin, ce que je considère être comme une exhortation sourde, traduite par des féroces coups d’épaule et des tapes viriles dans le dos.

Je reçois ça comme un soutien assorti d’un compliment tacite, car ils ont peut-être compris. Ce qui est sous-jacent et qui se trame dans mon encéphale grise, bien malgré moi. Avec un immense sourire agrémenté d’un rire qui va avec, je les empoigne tous un à un, avant de disparaître. En transplanant, à quelques ruelles du Chaudron Baveur. Au vu de l’heure présente sur ma montre, je suis en avance et prends place rapidement dans l’établissement. Il y a peu de monde à cette heure de la journée, bien que nous sommes Samedi. Satisfait d’être arrivé avant elle, je me commande rapidement un verre d’alcool, histoire d’affronter ce qui va suivre. Lorsque la serveuse me l’apporte, je le bois d’une traite mais n’en redemande pas un deuxième, attendant Carina pour le faire.

Frottant mes cuisses, comme lors de mon attente à Sainte-Mangouste, je réitère le même ancrage. Il n’y a bien qu’elle pour me mettre dans de tels états. Et, ne pas le savoir, ce qui est encore un comble. Occupé à regarder distraitement la porte d’entrée de l’édifice, je la vois enfin. Son sourire délicat et serein mais teinté d’une politesse bien présente fait écho au mien. Mon regard bleu clair la détaille, lorsqu’elle retire son chapeau et son écharpe, et qu’elle prend place en face de moi. La table étant vierge de tout verre, car j’ai expressément fait en sorte qu’elle en soit débarrassée, avant que Carina ne s’assoit.

- Bonjour Carina, entame-je en souriant bien plus intensément. Je crois t’avoir devancé sur ce coup. Termine-je avec la même pointe d’humour.

Tapotant de mon index gauche sur la table en bois meurtrie par les âges, je réfléchis à ce que je peux répondre à son questionnement cordial. Il est notable que sa potion contre mes insomnies m’a été vraisemblablement profitable et je dois réellement la remercier. Autant commencer par là.

- Merci, pour ton remède ! Ça m’a grandement aidé. Je compte bien t’en redemander à l’occasion.

Sans mentir pour la revoir, ce qui serait bien.

- Et sinon, je vais bien. On a un match qui ne va pas tarder à arriver et on compte bien le gagner. Dis-je en souriant avant de poursuivre. Si tu as le temps, de venir me voir jouer.

Je fais signe à la serveuse de venir vers nous et de prendre notre commande. En ce qui me concerne, je sais déjà ce que je vais prendre. Et, la serveuse le sait. Un whisky Pur-Feu.

- Et toi, ça va ? La questionne-je en plantant mon regard bleu clair dans ses iris verts.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mar 20 Oct 2020 - 21:09

Et alors qu'il lui répondit sur le même ton qu'elle, Carina déposait son manteau sur le dossier de la chaise. Elle ne fit pas de remarque de suite, préférant s'installer et détailler l'endroit. Ne fréquentant que très peu le Chaudron Baveur, il avait encore ce petit quelque chose de fascinant à ses yeux. Finalement, lorsqu'elle fut installée devant lui, elle plongea son regard dans le sien pour y déterminer ce qu'il pouvait ressentir. Elle ne pensait pas se tromper en estiment qu'il paraissait heureux de la voir.  “La ponctualité n'a jamais été ma plus grande qualité. Même à Poudlard.” C'était quelque chose qui n'avait pas bougé et quelque part, elle se sentait rassurée par cette espèce de familiarité. Voilà au moins un élément auquel elle pouvait se raccrocher. Elle était si différente qu'elle se demanda pendant une fraction de seconde si Isaac l'avait reconnue. Mais s'il se trouvait bien là, les fesses vissées sur cette chaise, la réponse était toute trouvée. “Voilà une bonne nouvelle. Le problème avec ces potions, c'est qu'on devient rapidement accro. Donc je te conseille de faire attention et de toujours demander l'avis d'un médicomage, c'est important.” Elle n'avait pas non plus envie qu'il dépende d'une potion du sommeil, même si la dose n'était pour le coup pas très forte. Mais elle avait l'impression que c'était de son devoir de l'informer. Mais s'il comptait lui "redemander" son aide à l'avenir, c'était bon signe. Elle ferait ce qu'elle pourrait pour l'aider même s'ils ne redevenaient pas amis.

L'instant d'après, il lui proposait d'assister à un match. A Poudlard, elle avait accédé à cette demande une fois ou deux sans trop savoir pourquoi. Elle ouvrit la bouche pour la refermer comme un serveuse débarqua pour prendre leur commande. Si elle aimait l'alcool, elle préféra rester sage. Elle ne pouvait pas se permettre d'ingurgiter n'importe quoi. Surtout qu'elle devait rentrer chez elle pour s'occuper de sa nièce. Elle prit donc la possibilité la moins "dangereuse" et commanda une bièraubeurre. De toute façon, elle n'était pas venue ici pour faire une folie, juste discuter. Quand elle fut repartie pour chercher ces dites boissons, Carina reporta son attention sur Isaac qui méritait une réponse. Positive ou non. “J'aime toujours le quidditch et ce serait avec plaisir de te revoir jouer.” Même si son surnom - elle ne se rappelait plus très bien le "boucher vert ?" - n'avait rien de réjouissant, elle accepterait bien volontiers si la date correspondait à son agenda. “Quand est le match ?” Demanda-t-elle finalement; Car voyez-vous, c'était quand-même la chose la plus essentielle. Depuis combien de temps n'avait-elle pas vu un match de quidditch ? Quelques années maintenant. Mais Deirdre, du haut de ses huit ans, nourrissait déjà le projet de rejoindre les harpies. Carina regardait pour les mêmes raisons que d'autres spectateurs : du divertissement. Elle n'avait jamais été une fan acharnée. Mais pour un ami, elle s'y intéresserait bien volontiers.  

Si elle allait bien ? Oui. Comme la dernière fois. Son humeur n'avait vraiment changé. “Je vais bien. Je n'ai pas grand-chose à raconter pour dire la vérité. C'est un samedi comme un autre. Je ne travaille pas, j'ai déposé ma nièce à son cours de gymnastique. La routine.” Elle se rendit compte qu'elle venait de mentionner Deirdre. Etait-ce réellement une bonne chose ? Elle qui avait choisi le chaudron baveur justement pour ne pas trop en dévoiler sur elle. Cela tombait à l'eau. Puis finalement, elle reconcentra la discussion sur lui : “Je suis certaine que tu as un quotidien moins planplan que le mien. Raconte.” Ce qu'il voulait. Ce qu'il pouvait. Elle en avait un peu rien à faire, tant qu'il parlait pour eux deux. Elle craignait de ne pas trop savoir quoi lui raconter, bah elle avait eu raison. C'était précisément ce qui lui arrivait, comme si elle était redevenue la gamine de 16 ans qu'il avait connu. Finalement, la serveuse revint avec les verres et autant dire que Carina n'avait jamais trouvé une bièraubeurre aussi intéressante de toute sa vie.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mer 21 Oct 2020 - 13:57

Carina Hodgens.
Lorsqu’elle en vient à retirer son manteau et qu’elle le dépose délicatement sur sa chaise, je suis captivé et reste à l’observer sans rien dire. Tous ses gestes sont d’une infime précaution, me rappelant de sa douceur lors de mon examen faussé, dans son bureau. Je n’arrive pas à détacher ce sourire que je porte sur le visage et encore moins cette vague de nostalgie qui m’étreint subitement. Même à Poudlard, elle n’a jamais été connue pour sa ponctualité, alors que j’ai toujours été le premier à arriver aux cours. Non pas, que je sois un élève des plus assidu mais par principe. Et surtout parce qu’Ares m’a toujours collé au chaudron pour que j’arrive à l’heure. Au fur et à mesure des années, j’ai pris le pli et ai même fini par devancer le maître en la matière, le surprenant.

- Je m’en rappelle. Commence-je en souriant tendrement. Ça arrive à me manquer, Poudlard.

Surtout que la dernière année en tant que Batteur des Serpentard, m’a laissé un souvenir impérissable. On a gagné la coupe de Quidditch. Et ça, c’est l’un des plus beaux évènements passés à ce jour. Encore plus, quand Carina a assisté quelques-uns de mes matches. Depuis ma venue à Sainte-Mangouste, je ne souffre plus trop de ces insomnies qui m’ont gâchée la vie lors de mes entrainements. A moitié endormi sur le banc de touche, je n’ai pas été au meilleur de mes capacités, ce qui a énervé consécutivement et conjointement, le coach et son second. Là, où je ne suis pas arrivé à trouver le sommeil entre mes draps, je l’ai trouvé soit sur mon balai, soit sur le banc de touche. Or, j’ai dû rapidement pallier à cette chose, car mes performances en ont vraiment pâti.

L’impression, d’être un satané perdant. Ce que je ne suis pas. Alors, je remercie toujours Carina Hodgens pour son professionnalisme et son intégrité. Peut-être qu’en plus du roumain, je vais prendre les services de Carina en tant que Médicomage attitré ? Elle sera plus appréciable que Razvan, vu qu’avec lui, c’est une haine cordiale qui nous anime.

- Si je te demande ton avis, ça irait ? La questionne-je pensant que la réponse va être sensiblement positive, vu que c’est elle qui m’a prescrit le remède.

J’ai à cœur de le penser et de le croire, car voir la mine patibulaire de Razvan Vacaresco, ce n’est vraiment pas une joie. Quand je le vois et qu’il prend la peine de m’ausculter, je sens toute cette animosité qui le traverse lorsqu’il le fait. Par moments, je me retiens pour ne pas lui en coller une dans la gueule, car on est dans le même camp. S’il était dans l’opposé, ça aurait fait un moment, que je l’aurais tabassé. Mais, on partage les mêmes « idéaux ». Dans ce qui est mesurable, d’ailleurs. Puis, je suis parti sur le sujet du Quidditch et sur le fait que j’aimerais qu’elle vienne me voir jouer très prochainement. Sa réponse, m’enchante réellement et je ne peux lui répondre que par un large sourire.

- C’est vrai ? Comme à l’époque quand j’étais le Boucher Vert sur le terrain. Quoique je le suis toujours un peu, finalement. Ses propos suivants me plaisent encore plus, tant et si bien, que j’en oublie même la date exacte. Dans moins d’un mois, normalement.

J’ai envie de voir mais surtout de savoir comment elle se porte aujourd’hui. Dans sa vie et de ce qu’elle en fait. Attentif, je perçois tout de même du coin de l’œil que nos boissons viennent d’être déposées respectivement, pour l’un et pour l’autre. Une bierraubeurre pour elle et un whisky Pur-Feu, pour moi. Je sais que Carina possède un grand frère et qu’il s’appelle Yvain mais une nièce, j’en suis totalement dépourvu d’informations. Fronçant les sourcils, je porte le breuvage ambré et alcoolisé vers mes lèvres, tout en ayant au préalable fait trinquer nos boissons.

- Tu as une nièce ? Et ta famille, comment elle va ? Ton frère ? C’est bien la fille de ton frère, que tu mentionnes ? Trop de questionnements en tellement peu de temps. Je me surprends encore, moi qui ne suis pas loquace.

Quoique je le suis devenu, en étant célèbre. Bien obligé, si je veux vendre mon équipe et tout ce qui va avec. Sentant les iris verts de Carina sur ma personne, je déglutis avec plus ou moins de réussite cette fois-ci, ayant pris une gorgée de l’alcool, qui se diffuse dans tout mon être. Moi, un quotidien moins planplan ? Je me permets un petit rire qui n’est pas contre elle mais plutôt pour cette situation, où elle me voit réellement comme un sportif occupé. Ce que je suis un peu, finalement.

- Pour te faire rêver, je dirais que mon quotidien est rythmé entre les entraînements, les interviews, les matches et tout ce qu’il y a autour. Entame-je en souriant. Mais, ce n’est pas moi qui sauve des vies, tous les jours.

C’est plutôt moi, qui en tue.


Dernière édition par Isaac Wellington le Mer 21 Oct 2020 - 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mer 21 Oct 2020 - 16:20

Lorsqu'elle jetait un coup d'œil en arrière, et sur Poudlard, elle n'en retirait rien de bien positif. Une solitude difficile à supporter. Des secrets. Des mensonges. Des faux-semblants sans doute également. Elle avait profité des cours pour compenser toute cette négativité et comptait aujourd'hui certaines de ses enseignantes préférées parmi ses amis. Isaac... Elle savait précisément où le placer dans toute cette cacophonie, mais préférait le garder pour elle. Probablement parce qu'après Poudlard, il ne s'était plus rien passé. Nada.  “Ah oui ? Vraiment ?” Demanda-t-elle en haussant les sourcils. Il était certain que si on faisait une comparaison rapide, il avait toujours été "plus sociable" qu'elle, mais était-ce réellement une victoire ? Tout le monde passait pour un être amical à côté de la Carina de Poudlard.  “Je pense être meilleure maintenant qu'à Poudlard. Une meilleure version si on peut dire.” Elle avait prononcé ces mots d'une manière assez spontanée, la première fois depuis qu'elle était arrivée dans cette auberge pour le rencontrer. Il lui semblait de toute façon qu'il s'agissait d'une occasion en or pour faire sa connaissance. Elle ne craignait pas de devoir tout reconstruire ou tout du moins de bâtir à nouveau la toiture d'une amitié. Après tout, ni l'un ni l'autre ne se retrouvait amnésique, les bases d'une relation cordiale et bienveillante était déjà posées et ce depuis longtemps.

Devenir le médicomage "traitant" ou "attitré" - peu importait le mot utilisé au final - d'Isaac ne la dérangeait pas. Elle ferait seulement une nouvelle exception à la règle qu'elle suivait depuis son entrée en fonction à Saint Mangouste : ne pas soigner les personnes que l'on connaissait. Elle craignait que l'affection qu'elle éprouvait à l'égard de ses proches la ralentisse ou la mène à des erreurs graves. Elle ne voulait pas risquer leur vie. Mais si elle était forcée de la faire - dans certaines circonstances - elle ferait son maximum. “Je te donnerai toujours un avis sincère, Isaac. Mais n'avez-vous pas un médicomage pour votre équipe de quidditch ?” Comme un coach ou un entraineur. Elle ne possédait pas tellement les connaissances nécessaires pour déterminer dans quelle équipe de la ligue, ils avaient tel ou tel personnel, mais espérait tout de même ne pas se tromper totalement. “A moins que tu préfères ne pas partager ton médicomage avec tes collèges.” Tenta-t-elle de plaisanter. Cela avait du sens, cela dit. Elle n'aurait pas aimé que ses collègues aient accès à ce genre d'informations personnelles, voire intimes. Elle n'aurait pas envie que telle personne qu'elle ne parvenait pas à encadrer puisse simplement se glisser dans le bureau du médicomage de l'équipe pour découvrir tous ses petits secrets.  

En parlant de quidditch, il prononça bel et bien le surnom auquel elle avait songé. Le boucher vert. “Je me suis toujours demandée comment tu faisais pour supporter ce nom. Le boucher vert.” Elle remuait légèrement la tête de droite à gauche. Ce nom l'avait toujours perturbé, mais elle ne l'avait jamais dit à l'époque considérant qu'il valait mieux ne pas émettre un opinion plutôt que de passer pour une totale idiote. “Tu m'enverras un hibou de toute façon ?” S'il désirait réellement la voir dans les gradins, il s'exécuterait. Elle ne voyait pas vraiment d'obstacles à cela, sauf si tout d'un coup, il décidait du contraire. Et dans le fond, même s'il oubliait, elle ne courrait pas après lui pour obtenir cette information.

Lorsqu'elle comprit son erreur, elle ne se sentit pas très bien. Et cela empira quand il releva cette maladresse et se focalisa dessus. Portait-il réellement un intérêt à son frère, à sa famille en général ? Elle déposa sa peinte sur la table en bois qui avait manifestement traversé les âges. “Eh bien... J'aimerais t'apporter des bonnes nouvelles à ce propos. Mais mon frère est mort dans un accident de travail. Il était briseur de sorts. Quant à sa femme, j'ignore ce qu'il lui est arrivé. Elle a disparu laissant sa fille derrière elle.” Si elle avait cherché à en savoir davantage et la retrouver ? Elle pouvait répondre par la positive à cette question. Mais Deirdre était la lumière de sa vie, un trésor qu'elle protégeait avec la force qui lui caractérisait. “Je l'ai adoptée cet été. Si tu la voyais, elle ne ressemble pas vraiment à Yvain. C'est une petite fille blonde de huit ans. Pleine de vie et absolument adorable.” Après des propos si sinistres, elle avait opté pour un peu de joie, de bonheur et d'un sourire. De cette lugubre histoire, elle avait fini par grandir, se créer une vie stable et se poser.

Elle nota bel et bien le rire qui sortit de sa bouche, mais ne prononça pas un mot à ce sujet. “Tu me donnes beaucoup de crédit.” S'esclaffa-t-elle. Elle l'observa de ses grands yeux rieurs. Pour le coup, cette petite phrase de rien du tout eut le mérite de la détendre un peu. “Je ne sauve pas des vies tous les jours, pas même toutes les semaines à vrai dire.” On pouvait entendre l'amusement dans sa voix, l'apercevoir dans ses traits également. Elle aimerait pouvoir s'en vanter. Même la pauvre Magda, la patiente à la jambe coupée, elle ne lui avait pas sauvé la vie. C'était Razvan qui avait arrêté le saignement après tout et désinfecté la plaie. “Comme beaucoup de petites filles, j'ai rêvé d'être une sorte d'héroïne, mais médicomage, c'est bien déjà. Cela me permet de mener une vie confortable et d'aider des gens à aller mieux.”   
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mer 21 Oct 2020 - 17:35

Si Poudlard me manque ?
Par moments, je peux certifier que oui, car j’ai toujours été apprécié en tant que Batteur de l’équipe des Serpentard, reconnu dans ce domaine sportif et violent, qui est le mien. Un petit peu plus social que la moyenne, et surtout plus « amical » avec Carina Hodgens. Je ne sais dire pourquoi j’en suis arrivé à l’apprécier aussi rapidement, ni comment. Mais, je sais que sa fragilité et sa douceur m’ont littéralement touché. Elle possède une sorte de candeur, que je ne lui retrouve plus vraiment aujourd’hui, remplacée par une résilience et une combativité hors normes. La nouvelle Carina que j’ai en face de moi, est bien plus épanouie et plus spontanée. Plus libre aussi, et elle me plait encore plus. Bien que ça me perturbe, et que je ne sais dire pourquoi, d’ailleurs.

- Ça dépend, c’est plus un sentiment nostalgique tu vois. Comme lorsque j’étais sur sur le terrain avec Ares. C’est cet aspect-là, qui me manque. Le reste, je ne peux pas vraiment dire que j’en garde des souvenirs impérissables.

Je garde dans mes plus précieux souvenirs, ceux avec Carina et avec Ares, voire toute mon équipe de Quidditch. Certains professeurs sont à exclure dans le genre, car j’ai toujours à cœur de me venger pour une éventuelle punition occasionnée. Cette odieuse femme à l’accent russe ou slave, je l’ai encore en travers de la gorge. Mais, je remarque avec un certain intérêt que la jolie jeune femme présente en face de moi, a bien changé. Et, qu’elle estime même être devenue une meilleure version. Ça, je le lui concède, son métier l’aidant au mieux.

- Elle est déroutante, cette Carina. Enonce-je avec un petit sourire en coin.

Elle en est tellement déconcertante, que je souhaite qu’elle devienne ma Médicomage attitrée même si cela reste énoncé à demi-mots. J’ai donc l’envie qu’elle le soit, même s’il faut l’avouer, elle me pose une colle avec sa question. L’équipe des Faucons de Falmouth a bien un Médicomage attitré, mais je me suis énervé contre lui, plusieurs fois. De là, à me reprocher toujours ce jeu violent qui caractérise mon équipe et me vaut toujours mon surnom de Boucher Vert, sur le terrain. Notre Médicomage référent est un vieil homme exécrable et chiant au possible, ce qui me fait que j’ai limite une préférence pour le roumain et son indélicatesse à mon égard.

- Normalement oui, mais j’ai quelques différends avec lui. Tente-je tout en arrondissant les angles, toutefois. Et, il est certain que je ne refilerais pas tes coordonnées à toute mon équipe ! M’exclame-je en riant, cette fois-ci.

A l’évocation de mon surnom, je me mets de nouveau à sourire. Il a toujours été empreint d’une certaine fierté –pour moi-, mais d’une terreur grandissante chez les autres. Comme si, à la simple évocation de ce terme, mes adversaires se terraient dans leurs tanières. J’en éprouve une certaine suffisance et une certaine appréciation, même si au départ, je ne l’ai pas réellement apprécié. Mais, je m’y suis fait. Avec le temps.

- Je le prends à contrepied, parce qu’il fait plus peur aux autres qu’à moi. Il me fait même rire, quand il est employé. Mais, il fait référence à mon jeu violent. Et, je m’y suis habitué. Dis-je en souriant largement, avant de me rembrunir subitement. Ayant oublié la date exacte de mon futur match. Oui, je ferais ça, et tu auras même une place privilégiée.

Ce qui est vrai, car je vais faire en sorte qu’elle assiste au match à la meilleure place. Dans une tribune d’honneur où d’ordinaire, mon père est présent. Ce dernier surplombant et supervisant le Quidditch, dû à sa fonction. Silencieux, je n’ai jamais eu droit à de réels compliments venant de sa part, juste des reproches. Quand mon jeu, n’est pas à la hauteur de ses espérances. Je remplace sa gloire passée, en étant au même poste et dans la même équipe. Et, selon lui, je suis amené à prendre sa place dans ce bureau impersonnel qui le voit évoluer désormais. Il en est hors de question.

La discussion bifurque sur la famille de Carina, car j’ai à cœur de connaître ce qu’il est advenu de cette dernière. Je me rappelle très bien de son grand frère Yvain et n’hésite pas à prendre de ses nouvelles. Nouvelles, qui ne semblent pas bonnes, si j’en viens à l’écouter. Reposant mon verre sur la table, mon regard bleu clair s’assombrit quelque peu quand elle m’annonce que son grand frère est mort dans l’exercice de ses fonctions. Briseurs de sorts, qu’il était apparemment. Une moue sombre se dessine sur mon visage, car j’ai de la peine à répondre à cet aveu qui me blesse. Je n’ai pas pour habitude de ressentir de la compassion pour mes « semblables », mais pour elle, c’est tellement différent.

- Je suis tellement désolé. Je n’aurais pas dû poser ce genre de questions ! Excuse-moi ! M’exclame-je, réellement mal à l’aise. Sa femme a disparu ? Comment ça ?

Sa petite nièce semble être son réel rayon de soleil et ce qui la fait exister en ce monde. Elle en parle avec tellement d’emphase que ça me saisit réellement. Vraiment.

- J’aimerais la rencontrer, tiens. Ça me ferait vraiment plaisir.

Et, je suis encore sincère.

Si, je lui donne beaucoup de crédit, c’est que c’est normal en un sens.  Parce qu’elle s’emploie à sauver des vies, j’en suis persuadé.

- C’est tellement parfait, ce que tu fais.

Objectif, moi ? Certainement.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mer 21 Oct 2020 - 22:02

Carina n'associait pas réellement Poudlard et nostalgie ensemble. Jamais. Lorsqu'elle plaçait son adolescence et sa vie d'adulte en comparaison, il n'y avait pas photo sur ce qu'elle préférait. Mais une infime part d'elle saisissait ce que Isaac essayait de lui dire. “Je vois. Certains aspects seulement.” Elle aimait son amitié avec Soyle et Yelena. La première avait su garder en contact avec elle. La seconde, par son côté authentique et presque brutal, savait parler à la campagnarde, l'hippie qui sommeillait chez Carina, l'aventurière en quelque sorte. Elle entretenait avec ces deux anciennes enseignantes des relations bien différentes et invoquaient forcément des aspects de sa personnalité également éloignés l'un de l'autre. Elle ignorait cependant comment elle devait se comporter avec son interlocuteur. Pour l'instant, elle cherchait surtout à rire, détendre l'atmosphère... plus pour elle-même que lui. Car il lui paraissait bien plus à l'aise qu'elle. “Déroutante, mais pas déplaisante, j'espère.” Taquina-t-elle gentiment sans même évaluer l'ambiguïté qui pouvait se cacher derrière cette simple phrase.

Elle fronça un sourcil lorsqu'il lui dévoila avoir des différends avec le médicomage qui s'occupait d'eux. “C'est fâcheux. C'est son travail d'être là pour ses joueurs. Même si je n'apprécie pas mes patients tous personnellement, je garde mon opinion pour moi.” Ce n'était pas très "éthique" et encore moins professionnel de se disputer avec ses patients. Elle ne concevait pas vraiment comme un médicomage pouvait agir ainsi. Certes, elle avait dit le fond de sa pensée à Isaac, en un sens, mais s'était conduit de la manière la plus respectueuse possible. “J'y compte bien. Sans dire que je suis débordée, je ne pense pas pouvoir gérer une dizaine de patients de plus d'un coup.” Oh elle l'imaginait très bien. Carina et son esprit, quand une option leur était présentée, ils savaient imaginer le pire. Des joueurs de quidditch qui venaient pour des bras abimés, des bosses, des jambes tordues, des égratignures ici et là... Non, elle ne pouvait certainement pas se permettre un tel surplus de travail. Non, Carina, elle endiguait les empoisonnements et ne réparait les membres cassés seulement en cas d'urgence, comme ce fut le cas pour la douce Magda.  

Ah oui ! Le jeu violent d'Isaac. Elle s'en rappelait de celui-là. Elle avait toujours pensé le quidditch comme un sport violent par définition. Après tout, les cognards s'avéraient fort dangereux et existaient pour empêcher les joueurs de l'équipe adverse de marquer voire même de continuer à jouer. C'était peut-être là un des intérêts du quidditch, ce qui le différenciait du foot moldu. “J'ai vu des bouchers en pleine action. Ils ne font pas dans la dentelle. Avec leurs couteaux, ils te découpent des bouts de viande avec les os sans soucis.” Dit-elle en sirotant sa bièraubeurre. C'était sans doute là tout le rapport, mais Carina se fichait bien de ce surnom. Quelque part, elle voulait seulement faire la conversation et partageait un peu de ses connaissances ou expériences. “Une place privilégiée ? Intéressant.” Elle ne se rendait sans doute pas réellement compte de ce que cela signifiait. Un homme comme Horace Slughorn aurait été des plus ravis et saurait naturellement quelle place il obtiendrait. Même en haut des gradins, elle serait satisfaite pour observer un match. Elle avait des bons yeux et tenait très bien sur ses deux jambes. Elle n'avait pas foncièrement besoin d'une loge spéciale. Mais bon, si c'était si gentiment proposé, elle ne crachait pas dessus non plus.

Sa famille ne révélait être un sujet beaucoup moins joyeux et même assez triste que le quidditch. Elle se gratta le cou en dessous de son oreille lorsqu'il lui demanda des précisions... Voilà le problème. Elle ne pouvait répondre à cela. “Je n'étais pas sur Londres quand c'est arrivé. C'est une amie qui m'a appris la mort de mon frère. De ce qu'on m'a dit, elle a juste disparu du jour au lendemain.” Evidemment, elle trouvait cela suspect. Mais elle ne savait pas vraiment si elle devait les verbaliser. Dans le fond, pourquoi pas ? C'était du passé.  “C'était une née moldue. Je pense surtout que mes parents ont fait pression pour qu'elle disparaisse. Je l'ai cherchée au début, sans succès.” Ses parents n'étaient pas des saints, loin de là. Elle ne pensait pas qu'ils l'avaient tuée non plus... mais ils avaient bien travaillé. Ca elle le pariait. “Vraiment ?” S'exclama-t-elle toujours aussi déroutée par un tel intérêt pour sa personne. Qu'aurait-il à gagner à feindre de l'attachement à son égard ? Puis ce qu'il lui pondit ensuite vint totalement confirmer ses "doutes". Isaac Wellington ne cessait de la surprendre en ce samedi après-midi et Carina n'était pas certaine de pouvoir en supporter autant. “Ce n'est pas drôle, Isaac. Faut pas se moquer. ” Elle riait doucement, mais dans le fond, elle le croyait vraiment.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Jeu 22 Oct 2020 - 13:45

En ce qui concerne le sujet de Poudlard, on possède le même fond de pensée.
Il y a certains aspects de l’école de magie qui me manquent et d’autres non. C’est plus lié au Quidditch qu’à l’apprentissage de la magie à proprement parler. Certains cours d’option ont toujours été plus appréciables que les autres, alors que d’autres ont été des plaies à suivre durant toute ma scolarité. L’Étude des Moldus et son savoir sur ces derniers, a été somme toute « intéressant » mais tellement ennuyeux. Je n’ai pas pour habitude réelle de côtoyer des Moldus, car j’ai été élevé dans une famille prônant l’étude dispensée aux sorciers de Sang-Pur. Avec tout le lot d’érudition qui s’en suit. Je crois que c’est bien que l’aspect Quidditch qui me manque, en définitive.

- On est d’accord sur ce point. Dis-je avec un petit sourire en coin. Certains aspects sont plus à oublier qu’à repenser.

Je sais de quoi je peux parler. Les interminables punitions, les suspensions dûes à mon jeu trop violent et mon animosité palpable avec les autres maisons. Il est certain que j’ai toujours eu à cœur de tolérer seulement les Serpentard dans mon cercle très fermé d’accointances. Le reste n’étant que de la chair à canon, à mettre sous le bois de ma batte et de mes poings. A cette pensée, j’émets un petit rire entendu qui s’arrête subitement quand j’entends mon interlocutrice se qualifier. Levant un sourcil interrogateur, je sens le petit ton taquin qui émane de ces quelques propos placés subtilement. Que dois-je répondre à cela ? Tu es tellement plaisante Carina, que je ne te l’ai pas dit depuis des années ? Le nez dans mon verre, je prends un petit temps pour lui répondre, cherchant les mots adéquats. Ceux qui vont peut-être encore brouiller un tant soient peu les pistes.

- Sûrement pas déplaisante.

Je crois que c’est définitivement raté. Si avec ça, elle ne comprends pas l’intérêt que je lui porte, c’est que je suis horriblement pathétique. Alors qu’avec toute la gente féminine, je brille par mon assurance et mon aplomb, là j’en viens à me ridiculiser. Tout comme je l’ai énoncé à Gauwain Robards quelques jours plus tôt, lui démontrant ma plus belle faiblesse en ce monde. Or, je préfère quand le sujet revient vers le Quidditch et ce Médicomage que je déteste. Se prendre la tête avec lui équivaut à certains souvenirs avec Dratsena. J’ai eu envie de faire virer ce type, mais il est présent pour aider notre équipe, depuis des décennies. J’attends juste qu’il fasse une quelconque faute professionnelle et je pourrais m’en donner à cœur joie.

- Je connais ses opinions qui ne sont pas tendres vis-à-vis de moi, je peux te le garantir. Commence-je en riant. C’est même pire en vieillissant.

En ce qui concerne le restant de mon équipe et sa potentielle visite chez Carina Hodgens, autant dire que je n’en ai aucune envie. Gardant l’identité et les coordonnées secrètes de la jeune femme. Avec aucune intention de les donner, même sous la torture de toute mon équipe. Je ne suis pas fou et pas prêteur non plus et peut-être un peu trop jaloux aussi, la concernant.

- S’il n’y a que moi, ça va ? Tente-je, avec un petit air innocent, pour plaider en ma faveur. En espérant secrètement que le charme opère et que ça fonctionne.

Mon cher et tendre surnom, qui me semble si parfait en soi. Il épouse à merveille, ce que je suis réellement sur le terrain et ne ment nullement sur la « marchandise ». Je me suis vendu pour ce titre, lorsque j’ai voulu intégrer le jeu animal des Faucons de Falmouth et sa rudesse légendaire. Lors des sélections au poste de Batteur, j’ai fait en sorte que le Boucher Vert ressorte mais ça n’a pas été vraiment compliqué de ce côté-là. J’ai bien vite retrouvé mon aspect démoniaque, prêt à fracasser des mâchoires, et des crânes avec ma précieuse batte. Batte, qui lors des sélections s’est avérée être celle qui m’a vu évoluer en tant que Batteur chez les Serpentard. Elle tient donc, une place précieuse dans mon cœur et dans mon estime grandissante.

- N’ayant pas un jeu bien tendre, je ne pouvais pas avoir un surnom gentillet sur le terrain et en tant que professionnel. Commence-je en riant, constatant que l’amalgame fait par Carina semble coller à ce que je fais ressentir à mes adversaires. Briser des os, je connais.

En plus de vouloir l’inviter, je vais faire jouer mes relations. A savoir, lui obtenir une place privilégiée dans les tribunes, pour qu’elle soit installée au mieux et puisse profiter du spectacle que je compte bien lui offrir ce jour-là. Je compte décupler mes forces et m’entraîner avec le plus de perfectionnisme possible. Histoire que mon jeu ne souffre d’aucune imperfection sur le terrain. Que tout soit parfait, juste pour elle. Me mettant encore la pression –plus que d’ordinaire-, je dois être le meilleur. Celui qui a vraiment obtenu son titre précieux de meilleur Batteur et qui ne l’a pas inventé.

- Oui, aux meilleures loges. Enonce-je souriant largement, satisfait qu’elle comprenne mes intentions à son envers. Après, je ne te force pas, mais c’est avec grand plaisir, que je te le propose !

Je remarque qu’à la triste évocation du deuil de son frère et de la disparition suspecte de sa femme, Carina semble réellement préoccupée et m’offre alors un geste parasite que je trouve tellement significatif de ce trouble qui l’habite. Et qui la rend si belle. Mon regard bleu clair, contemple chaque mouvement et j’entends chaque parole prononcée distinctement mais avec tellement de souffrance, que ça en vient à me bouffer. Hochant la tête, je fronce par la suite les sourcils, en écoutant le développement de ses aveux, concernant sa famille.

- Sincère condoléances Carina, commence-je, ne sachant pas trop quoi dire d’autre sur le coup. Disparue sans laisser de traces ? Evaporée dans la nature ? La questionne-je en claquant des doigts.

La femme était une née-moldue, ce qui peut expliquer pas mal de choses la concernant. Me taisant sur ce sujet trouble, je constate que ses géniteurs peuvent être les instigateurs d’une telle prouesse. Mon ancienne camarade de maison a tout tenté pour la retrouver, mais apparemment sans grand succès. J’affiche une moue compatissante, sachant la finitude certaine de la jeune femme. Je ne vois qu’une issue possible et elle n’est pas heureuse. Or, elle a l’air d’avoir laissé un être à protéger et Carina s’en est tout naturellement chargé. Sa nièce, que j’ai bien envie de connaître, par curiosité.

- Je t’assure ! Et, elle s’appelle comment ? Demande-je en souriant tout en buvant une gorgée de ma boisson avec une certaine assurance.

Alors la suite, je ne m’y attends pas et reste présentement sur le cul. Je lui offre un petit rire entendu qui se transforme en sourire grandissant. Jamais, il ne me viendrait à l’idée de me moquer d’elle.

- Je ne moque nullement Carina, tu es parfaite.

C’est dit et c’est acté.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Ven 23 Oct 2020 - 0:57

Les souvenirs de Poudlard resurgissaient dans sa mémoire et elle les rejeta tant bien que mal en se focalisant sur la suite de la conversation. Des collègues l'appréciaient, des amis aussi, des professeurs qui l'avaient connu à Poudlard. Mais dans quelle catégorie "placer" Isaac ? C'était tout simple : aucune. Il lui fallait à nouveau sortir de ses habitudes et laissait quelqu'un faire sa place dans sa vie. Ce qui ne l'inquiétait pas. Mais elle éprouva une forme de soulagement lorsqu'il n'accueillit pas sa taquinerie avec sarcasme et froideur. Pendant une fraction de seconde, elle crut même percevoir quelque chose que son cerveau aurait inconsciemment occulté, mais son esprit vint l'empêcher - fort heureusement - de se plonger dans des élucubrations abracadabrantes. Non dix ans, c'était trop long. “Je suis flatée de t'entendre dire ça.” Flattée n'était sans doute pas le bon mot. Mais se prendre le melon pour des broutilles pareilles ne faisait pas non plus partie de ses plans. Carina était une personne "assez simple". Elle prenait les choses comme elles lui venaient. Pour savoir à qui faire confiance, il fallait accorder sa confiance. Et bien, elle appliquait cette logique à beaucoup d'autres domaines également. Sinon, elle était partie pour ne jamais profiter du moment présent et ne plus vivre du tout.

Elle entendait les arguments qu'Isaac énonçait, mais ne comprenait toujours pas pourquoi un médicomage laisserait transparaitre son opinion sur un joueur de l'équipe dont il était chargé. C'était un coup à perdre son travail. "Pire en vieillissant". Elle visualisait désormais un de ces vieux vieux médicomages qu'on ne pouvait pas contredire car l'expérience garantissait forcément l'excellence et l'infaillibilité. La jeunesse n'avait qu'à bien se tenir face à des gens comme ça. Dans leur conception, il était inacceptable qu'on apporte un nouveau point de vue à leur logique. Improbable de discuter avec des gens comme ça. “Il existe deux types de médicomages. Ceux qui acceptent les nouvelles découvertes et qui sont prêts à les considérer avant de les inclure ou non à leurs pratiques. Et ceux qui préfèrent s'appuyer sur leurs acquis et opinions sans prendre le temps d'entendre ceux des autres. Et ils ne s'améliorent pas avec l'âge, ils deviennent aigris pour la plupart.” Oh la vieillesse pouvait faire des ravages et bien d'autres choses sur les cerveaux de certains. Il s'agissait là d'une image bien évidemment, et pourtant, elle savait parfaitement que c'était la vérité dans certains cas. “D'après ce que tu m'en dis, le deuxième fait plutôt partie de la seconde catégorie.” Cela semblait sans doute très harsh comme vision des choses, et pourtant, elle ne pensait pas se tromper en disant cela. Il y avait des personnes ouvertes et d'autres beaucoup moins. “Oui un seul, toi en l'occurrence, je devrais pouvoir m'en sortir.” Rit-elle doucement en buvant une gorgée de sa bièraubeurre. A ce rythme, elle devrait peut-être bien en commander une seconde d'un avenir plus ou moins proche.

Un surnom pareil, s'il n'avait été accordé à un batteur, elle l'aurait certainement vu pour un malfrat, un meurtrier ou alors pour un chirurgien moldu qui n'avait plus le droit d'exercer, mais qui continuait sa profession. Oui, Carina avait lu quelques livres policiers moldus lors de ses voyages. “Tant que tu ne tues personne sur le terrain de quidditch, je ne te jugerai pas.” Elle avait associé à cela une bonne dose d'humour. C'était triste à dire, mais les cognards arrêtaient des carrières et handicapaient certains joueurs à vie... à vie ! Et parfois, il arrivait même certains en perdent la vie. C'est pourquoi Carina ne se risquerait jamais à tenter sa chance dans une équipe de quidditch. De l'amateur à la limite... Elle avait besoin de tous ses membres et de sa tête pour continuer à son travail et surtout s'occuper de sa nièce. Tout sa vie ! “D'accord, d'accord. Je compte sur toi.” Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas assisté à un match qu'elle se demanda si elle serait capable de l'apprécier à sa juste valeur. Elle emmènerait bien Deirdre à un petit match amateur, qui n'avait pas autant de violence. Elle lui avait acheté un balais pour qu'elle s'entraine. Car depuis qu'elle avait rencontré Nora McKallister, elle n'avait plus qu'une idée en tête : devenir poursuiveuse ou tout du moins jouer le mieux possible.

En général, elle évitait soigneusement le sujet de son frère et de sa mort soudaine. Elle était partie un an... un an et il avait été capable de se tuer ! Alors qu'il était l'une des rares personnes avec lesquelles elle correspondait durant son "auto" exil. “Oui. Mais, je ne pouvais pas courir après une chimère. M'occuper de ma nièce m'a semblé plus important.” Lui apporter l'amour dont elle serait privée car ses parents étaient tous bonnement incapable de transmettre quoi que ce soit à part de la haine et de la toxicité. Elle se souvenait très bien de sa vie avec eux et ne le souhaitait certainement pas à Deirdre. “Deirdre.” Elle aimait bien ce prénom... Même si ça ne signifiait rien de très joyeux, mais étrangement, il s'appliquait parfaitement à leur situation. Deirdre avait beaucoup souffert pour une petite fille de huit ans. Et une petite guerre interne avait bien eu lieu. “C'est irlandais. Dans la mythologie celtique, il s'agit d'une jeune fille, dont la simple beauté a causé une guerre civile. ” C'était une drôle de chose à dire, mais certainement pas aussi étrange et curieux que le compliment qu'Isaac lui fit. Si elle avait été en train de boire, sans doute aurait-elle même recraché le breuvage Qu'était-elle supposée répondre à cela ? Comment devait-elle se comporter en conséquence ? C'était bien la première fois qu'on lui déclamait quelque chose comme ça. Cherchait-il à la mettre mal à l'aise... ? “Isaac, je... ”  Un peu d'humour pour dédramatiser tout cela, et surtout ne pas rester bloquée là-dessus, car son cerveau avait du mal à imprimer qu'il puisse penser une telle chose sur sa personne. “D'accord, admettons que je sois parfaite.” Commença-t-elle en souriant, même si très honnêtement, elle ne voyait pas du tout ce que cela signifiait. Perfection... c'était être sans défaut, sans limite. “Je ne crois pas que beaucoup de personnes approuvent de tels propos.” Elle lâcha un petit rire et fronça légèrement les sourcils. Elle appuya son menton sur sa main droite et reprit la parole : “Le guérisseur en chef de mon service, par exemple, s'opposerait à cela et ton opinion.” Bon, ce n'était peut-être pas la meilleure manière de sortir de là. Mais elle tentait au moins...
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Sam 24 Oct 2020 - 18:26

Je me rappelle de la Carina, d’alors.
Celle qui a su capter mon intérêt au premier regard, pour ne plus l’en détourner. J’ai fait en sorte de me rapprocher d’elle et de reconnaître sa valeur et ce qu’elle peut attendre des « autres ». Grâce à ma force de persuasion et mes intentions louables, j’ai pu devenir cet ami sur qui elle a pu toujours compter. Au fur et à mesure de nos années passées ensemble au sein de Pooudlard, j’ai développé cet étrange sentiment qui s’est toujours superposé à cette amitié puissante et forte que je partage encore avec Ares. Carina, c’est l’autre personne qui a capturé mon cœur, sans qu’elle ne fasse grand-chose. Juste me parler et sentir sa présence, ça a toujours été amplement suffisant. Alors, c’est de ce Poudlard que je me souviens. Ainsi, que celui lié au Quidditch. Le reste n’est qu’accessoire.

Me retrouver face à elle, me déstabilise totalement. Comme lorsque j’ai eu dix-sept ans et la fin de la scolarité approchant, je n’ai rien su dire. Tout comme avec Ares, on est amenés à se quitter et à peut-être nullement se revoir, car prenant sûrement des chemins différents. Jamais, je n’ai eu le courage de lui dire ce que je ressens pour elle, prétextant toujours quelque chose d’autre. Or, aujourd’hui, je lui ai affirmé qu’elle n’est pas déplaisante mais tellement attirante. Mais ça, je me garde bien de le lui dire. Déjà que sa réponse, me fait hausser un sourcil interrogateur tout en souriant tendrement. Je crois que quoiqu’elle puisse faire sur cette terre, elle me plaira toujours.

- Ça me va, si tu t’en trouves flattée. Car, c’est la vérité. Toute véridique sans être édulcorée.

Ce connard de Médicomage, je préfère l’oublier mais il est bien présent dans cette discussion. J’ai limite une préférence pour le roumain qui vient à me soigner quand je me blesse rudement au Quidditch ou autre « part ». Il est mon Médicomage attitré, n’ayant que peu de considération que pour celui s’occupant de mon équipe. Cet homme aux méthodes d’un autre temps, je les invalide totalement et les proscris admirablement. On s’est souvent disputé et j’ai toujours préféré avoir affaire à Razvan Vacaresco, plutôt qu’à cet enfoiré vieillissant. Qui a d’ailleurs toujours vu mes protestations comme celle d’un enfant gâté et pédant. Ce que je suis toujours au fond, ma célébrité ayant encore plus accentué ce sale travers.

- Il était là avant que je n’arrive. Donc, il possède son ancienneté pour lui, ce qui le sauve sûrement du licenciement. Mais, ce n’est pas lui que je prétends aller voir de toute manière.

Initialement c’est l’autre roumain mais si je peux prendre en considération Carina Hodgens qui a l’air d’accéder à ma requête, je ne demande pas mieux. En parlant de Médicomage, il me vient à la pensée Ares et son exclusion temporaire infondée et illusoire. Reportant mon attention sur Carina, je la détaille longuement de mon regard bleu clair, plus insistant qu’à l’accoutumée car quand il s’agit de mon meilleur ami, je suis réellement sérieux et ne souffre d’aucun manquement.

- Au fait Carina, commence-je doucement. Qu’en est-il d’Ares et de sa suspension ? La questionne-je, avide de réponses à ce sujet.

C’est une thématique qui me tient à cœur et qui me conforte dans l’idée que je dois être vraiment présent pour lui et pour ce qu’il endure, suivant la réponse de mon interlocutrice. Mon affinité sur le Quidditch est revenue tout naturellement dans notre échange verbal, car elle se rappelle à juste titre de ce délicieux surnom par lequel j’ai été affublé étant jeune et qui me poursuit encore aujourd’hui. Avec ce pseudonyme dont je suis pourvu, j’insuffle tout naturellement la crainte et la peur chez mes adversaires. Sa petite tirade me fait sourire, bien que je n’aie pas réellement tué des personnes sur le terrain, mais j’en ai salement amoché quelques-unes, souffrant d’une frappe parfaite qui atteint toujours son but avec précision, violence et efficacité. Ma force de frappe si elle n’est pas maîtrisée peut mettre fin à quelques carrières reluisantes. Par un simple regard rempli de sous-entendus, je lui promets que je ne tuerais personne sur le terrain de Quidditch, lorsqu’elle viendra me voir jouer. C’est une promesse implicite et je compte bien la préserver. Pour elle. Mais, rien ne m’empêche de cogner durement, comme je l’ai toujours fait. Et, il y a l’enjeu spectaculaire aussi.

- Tu pourras compter sur moi, je te le promets. Réponds-je avec un petit sourire agrémenté d’une voix douce.

La mort de son grand frère Yvain et sa nièce. Je comprends tellement que Carina n’ait pas eu à cœur de poursuivre des chimères, préférant s’occuper de quelqu’un de concret qui a l’air de la ravir tellement qu’elle en est encore plus magnifique. Si j’en crois mon interlocutrice, la petite demoiselle est prénommée Deirdre, ce qui fait écho à une charmante jeune femme responsable à elle seule d’un combat entre nations. Terminant mon verre d’une traite, je fais signe à Carina pour lui commander une nouvelle bierraubeurre et affiche alors le chiffre deux avec mes doigts, quand je réussis à capter l’attention de l’un des serveurs présents autour de nous.

- Deirdre, c’est vraiment beau et terriblement poétique. Enonce-je avec une petite pointe de mystère. Si, elle a une compétition de gymnastique, je veux bien venir la voir. Si tu m’y autorises, bien entendu.Tente-je avec une pointe d’humour qui est remplie de véracité.

La suite, elle me dévaste le cœur en deux. Lorsqu’elle est sensiblement modeste et qu’elle se plait à tenter de me contredire, alors que c’est peine perdue. Pour moi, elle est la perfection incarnée, sans que je ne sache réellement me l’expliquer. Quelque chose d’inatteignable, que je ne peux même pas convoiter, ni toucher. Son rire cristallin est sensiblement magnifique et je ne peux me résoudre à détacher mon regard bleu clair de ses iris verts. La combinaison qui me termine, c’est lorsque je la vois positionner sa tête dans le creux de sa main. Là, je suis fini. Totalement et inexorablement.

- Je …

Je me frotte la nuque avec énergie tout en me mordant les lèvres férocement.
Je ne vais encore pas y arriver.
C’est vraiment catastrophique.

- J’ai quelque chose à te dire. Essaye-je lentement, tout en ayant l’impression de marcher sur un fil tendu, sans pour autant être certain d’accéder à l’autre côté, sain et sauf.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Lun 26 Oct 2020 - 19:45

La médicomage était toute la vie de Carina. Elle se donnait à son travail sans poser de véritables limites. Il n'y avait que sa nièce pour la sortir complètement de ces histoires. Cela la poursuivait toujours et pour ainsi dire, c'était aussi le cas lors de ces retrouvailles avec Isaac au Chaudron Baveur. Elle ne pouvait s'empêcher de juger un peu durement peut-être, sans réellement connaître, son collègue qui faisait preuve d'un flagrant manque de professionnalisme. Elle n'irait certainement pas le retrouver et lui dire entre quatre yeux ce qu'elle pensait de son travail. Elle ne se mettrait certainement pas dans un tel état pour Isaac, aussi amical et sympathique soit-il. Elle préférait l'accepter comme nouveau patient. Cela lui paraissait une solution bien plus simple. Elle se contenta d'un simple hochement de tête à la dernière information qu'il lui fila sur le sujet, considérant qu'il valait mieux conclure là-dessus. Elle l'écouta ensuite lui demander un détail sur l'affaire d'Ares et son audience devant le conseil de discipline. Autant que les lumières s'allumèrent à tous les étages dans son cerveau pour lui rappeler qu'effectivement ces deux-là avaient toujours été amis et entretenu une belle amitié à Poudlard. Elle se souvint alors que son collègue lui avait mentionné son amitié avec ce dernier. A l'époque, elle avait entendu cela avec une certaine tristesse sans pour autant y prêter davantage d'attention. Mais maintenant qu'Isaac se trouvait en face d'elle et l'interrogea sur le sujet, la corde liait tous les points. Quelle idiote, elle faisait ! Sérieusement. “Son audience devant le conseil de discipline est dans quelques jours.” L'informa-t-elle espérant qu'il prendrait cela d'une manière plutôt positive. Ares avait attendu presque un an, terriblement long ! Et ce renvoi avait été injustifié, Bulstrode avait tout fait pour retarder l'échéance. “Il était temps, sincèrement. Je vais témoigner pour lui, j'espère que ce sera utile.” Ares lui avait montré certains de ses remèdes africains. Et en toute honnêteté, cela lui avait été profitable à maints occasions. Carina, elle pensait qu'il y avait toujours des choses à apprendre chez les autres, et Ares en était l'exemple typique à ses yeux. On devrait l'écouter davantage.

Une des raisons qui avait conduit Carina à la médicomagie, c'était son frère. Il avait toujours pensé qu'elle serait douée pour soigner, sans trop s'expliquer pourquoi. Alors suite à sa mort, elle s'était simplement lancée dans les études, à fond, pour... petit un, lui rendre hommage, petit deux, obtenir un métier pour garantir à Deirdre une vie confortable le jour où elle obtiendrait sa garde, et petit trois, afin de réaliser un rêve de petite fille. Car il fut un temps où elle s'était imaginé héroïne, comme dans les histoires que ses parents avaient pu lui raconter. Mais médicomage, ça le faisait. Vraiment. Et Deirdre apportait à sa vie bien rangée - mine de rien, elle l'était depuis bien longtemps - la lumière et les couleurs qu'il fallait. Comme si elle avait sorti les pots de peinture pour la colorer. Elle eut un autre froncement de sourcils lorsqu'Isaac lui fit la proposition inattendue... M'enfin, qu'est-ce qu'elle avait anticipé de cette rencontre ? Absolument rien. “Eh bien si Deirdre te le propose, je n'y vois pas d'inconvénient.” C'était vrai après tout. Elle n'allait pas imposer un ami à sa nièce à une compétition ou un spectacle. Toutefois, elle reprit avec le sourire : “Elle est encore débutante, donc je ne pense pas qu'il y ait de compétition pour elle cette année. Cela dit, je te la présenterai avec joie. Elle aime bien rencontrer mes amis.” Elle ne voyait pas vraiment d'objection à ce qu'elle l'invite une fois à manger à la maison. Car après tout, il savait se comporter convenablement. Et il n'était pas bien méchant. Avec elle, c'était quelqu'un de corect. Enfin si on oubliait le coup de l'empoisonnement factice.


Puis tout à coup, Isaac reprit la parole d'une voix hésitante. Un "je" sortit de sa bouche, mais il s'arrêta sur sa lancée. Elle sentit qu'il s'agissait de quelque chose de sérieux pur qu'il se mette à balbutier. Et ce constant l'empêcha de faire une blague nulle comme elle en faisait si souvent face à Yelena. Car les vannes, elles fusaient dans son esprit. "Je... je, oui, j'ai conscience que tu existes". Et très honnêtement, la suite lui en inspirait d'autres. Un "Ais-je quelque chose entre les dents ?" lui apparut à l'esprit. Elle était en tout cas certaine d'une chose. Il ne lui apprendrait pas qu'il était malade, d'une maladie incurable et qui le tuerait dans deux mois pour l'avoir ausculté quelques jours auparavant. Et son diagnostic avait été excellent : bonne santé. Elle devait reconnaître que cela aurait fait sens, mais il ne s'agissait évidemment pas de cela. “Je t'écoute.” Trois petits mots qu'elle l'espérait encourageants. Elle plaça sa main contre la pinte de bièraubeurre sans pour autant boire ce qu'il contenait. De toute façon, il ne devait pas rester grand-chose. “Qu'est-ce qu'il y a ?” Demanda-t-elle se parant à toute éventualité. Ouverture d'esprit et compréhension...
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mer 28 Oct 2020 - 10:22

Ares Zabini.
Il est décidément toujours bien proche de mes considérations. Restant mon meilleur ami sur cette terre, pour toujours et à jamais. Je n’ai d’ailleurs jamais pensé à une éventualité d’une telle finitude pour notre amitié forte et puissante. Si, un malheureux jour, j’en viens à me désolidariser de lui, je ne m’en remettrais pas. Il y a ce trop-plein de similitudes entre nous, dont je ne peux m’écarter. La seule et unique chose qui me sépare de ce monde réel, c’est le Quidditch lui-même. Je pousse mon corps dans des retranchements qui lui sont parfois insoutenables. Mais, je dois être le meilleur. Celui qui donne envie à des jeunes hommes ou femmes, d’en faire leur métier. Et surtout, j’adore ça. Comment Ares, a-t-il pu prétendre à survivre à cette éviction pour le moins gratuite et sans fondement ? Il faut que je le contacte, expressément.

- Dans quelques jours ? Quel con. Avec mes entraînements et tout, j’ai oublié de le contacter.

Ce que me dit Carina, par la suite réajuste un peu ma balance émotionnelle. Elle m’avoue qu’elle va témoigner pour lui et en sa faveur. Si, j’avais été appelé pour comparaitre devant le conseil de discipline d’Ares, j’aurais mis tout en œuvre pour le réintégrer rapidement, sans faire aucune vague. Bien que l’idée, de mettre mon poing dans la figure de son supérieur, n’est pas à exclure. Or, la violence ne résout pas tout mais elle aide grandement. Les mots ont parfois plus d’impact que mes poings ou ma batte, et j’espère que mon interlocutrice pourra en faire bon usage.

- Tu me tiendras au courant ? Et, je suis avec toi mentalement ! M’exclame-je, tout en serrant mon poing gauche pour attester tout ça.

Avec la potentielle vision de sa petite nièce prénommée Deirdre, j’ai l’impression de m’immiscer dans la vie de Carina Hodgens. Or, c’est avec sincérité que je me propose et elle n’a pas l’air de m’en vouloir, d’être un peu intrusif dans sa sphère privée. J’ai malgré moi, envie de rencontrer la petite fille d’Yvain, son grand frère disparu trop tôt. Et cela, fera une occasion de nous revoir. Une pierre, deux coups, si je peux me permettre.

- C’est parfait ! M’exclame-je avec emphase, tout en tiquant sur le terme « amis ».

Comment dire ? Je suis hésitant et balbutiant, à mille lieues de ce que je suis d’ordinaire. Mes iris bleu clair perdus dans ceux de Carina, je ne sais pas quoi dire, ni énoncer, alors qu’elle attend patiemment, ce que j’ai à lui avouer. C’est comme si, je me retrouve projeté plus ou moins cinq années en arrière, lors de la sélection de l’équipe des Faucons de Falmouth, dont j’ai eu toujours pour projet certain d’intégrer l’équipe. J’ai prouvé, ce jour-là, celui qui allait décider de mon avenir, que j’étais le meilleur joueur. Le meilleur Batteur, et qu’il fallait me prendre dans l’équipe. Je me suis vendu et battu, encore plus que ce que je fais d’ordinaire. Mon jeu, pourtant remplaçant au tout début, s’est vu gravir les échelons pour devenir titulaire. Et, il m’est actuellement difficile de penser normalement face à cette jeune femme qui est inatteignable.

Elle est comme un Vif d’Or. Et, je me retrouve comme un con à tenter de la saisir entre mes doigts. Cette sensation est atroce, tant et si bien, que je rejette ma tête en arrière en soufflant ostensiblement. Ne sachant toujours pas trouver mes mots, alors qu’ils sont si simples.

Je t’aime.
Non. Trop désespérant et désespéré.
Tu me plais, depuis que j’ai treize ans.
Toujours désespéré.
Je t’aime, depuis que j’ai treize ans et ça me bouffe, putain !
Un peu trop honnête et vulgaire.

L’assurance du sportif disparue, je m’accroche au deuxième verre d’alcool qui a pris place sur la table entre nous deux. Et que je bois d’une traite, toujours en la fixant intensément, incapable de prononcer ces mots, qui se meurent dans ma gorge. Or, elle s’attend à ce que je lui avoue quelque chose, me concernant et je lui ai promis d’être honnête. De ne plus avoir recours à d’odieux mensonges. En espérant, faire un pas en avant et non deux pas en arrière. Je suis un sportif reconnu, merde ! Qui en plus, a eu des conseils en amour provenant d’un jeune étudiant emmerdeur et emmerdant, au possible. Je me frotte la nuque et me mords les lèvres, lui jetant un regard en biais. Je suis tendu, dans le sens le plus littéral de l’expression.

Bon.
Quand faut y aller, faut y aller.

- Tu es mon crush, depuis Poudlard.

L’emploi de Poudlard est volontaire car il nous ramène à une nostalgie commune et sous-jacente. Et, cet emploi du présent, dont il est facile de lire entre les lignes. Je me passe la main dans ma chevelure foncée, et sur mon front, me rendant compte que j’ai enfin dit ce qui me bouffe de l’intérieur depuis près de quinze années maintenant.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mer 28 Oct 2020 - 15:20

Carina accordait beaucoup d'importance à l'amitié probablement parce que la famille ne signifiait pas forcément que du positif. Elle avait beaucoup à cause de ses deux parents. Mais elle détenait des souvenirs très marquants et importants de son frère. C'était mi-figue mi-raisin si comme diraient les moldus. Carina n'avait pas eu de vraie déception et de souffrance à cause de de camarades de classes qu'elle avait considéré comme des proches. Ce qui changeait considérablement la donne. Alors oui, elle était plus disposée à soutenir Ares, l'un de ses collègues, que ses deux terribles parents. A choisir entre un ami et ces deux êtres détestables, elle confierait Deirdre au premier. “Il a été très patient. ” Dit-elle sincèrement. Trop peut-être, et cela ne rendait cette éviction que plus terrible. Il existait des médicomages qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient et travaillaient encore dans leurs services. Bulstrode comptait parmi ces hommes et femmes là, mais le déclarer à l'audience n'aiderait pas vraiment leur cause, bien au contraire. Se fier au factuel était déjà une meilleure option. Mais il fallait aussi faire appel aux sentiments même dans ces cas-là. Elle ferait au mieux en tout cas. “Bien sûr.

Carina ne mélangeait pas vraiment sa vie professionnelle à la sphère privée, mais parfois, il arrivait que les deux soient liées d'une manière ou d'une autre. Son travail lui garantissait un salaire assez conséquent pour élever sa nièce, et lui donner une vie tranquille, sereine, confortable. La médicomage se souvenait bien de son enfance. Elle avait eu le confort matériel et peut-être bien plus, mais pas l'amour, l'affection parentale/ Et elle essayait de combiner les deux afin de rendre l'existence de Deirdre meilleure. Elle n'était pas tellement dérangée par le fait qu'Isaac cherche à la connaître. A chaque fois qu'elle la mentionnait dans une conversation, elle attirait l'intérêt de son interlocuteur, sans vraiment le désirer comme ce fut le cas avec Isaac. Elle avait choisi de lui laisser une chance tantôt et comptait bien tenir cette promesse. Pour y parvenir, ils se trouvaient au chaudron baveur, un lieu neutre pour elle dans lequel elle ne se sentait pas forcée d'aborder des sujets trop personnels. Si elle parlait de la mort d'Yvain et de la disparition de Pippa, sa belle sœur, il était évident que c'était de son propre fait. Elle hocha donc la tête l'exclamation de son camarade de conversation. Maintenant, elle devait songer à un lieu - toujours assez banal - pour la présentation entre Isaac et Deirdre, comme cela avait été le cas avec Nora, à Pré au Lard. Ce visage ne représentait rien de particulier pour sa nièce de 8 ans....

Au bout d'un moment, leur discussion trouva un point... en fait, la médicomage hésitait sur la démarche à suivre, la manière de réagir. Fière ancienne élève de serpentard, elle n'anticipait pas pour autant tout ce qui pouvait se produire dans une situation nouvelle. Voilà pourquoi elle opta pour la solution la plus sûre lorsqu'Isaac lui annonça sur un ton on ne peut plus solennel qu'il devait lui apprendre quelque chose. Elle l'observait tout en chassant l'éventualité d'une maladie grave de son esprit. Elle l'aurait découvert lors de l'examen mené dans son bureau. Elle voyait dans ses yeux et sur son visage le combat intérieur qui se jouait en lui. Et elle demeura dans l'expectative tout le long. Combien de temps cela dura ? Une minute ? Cinq peut-être ? Terriblement long et peut-être pas tant que ça lorsqu'on considérait sa révélation... Elle cligna des yeux plusieurs fois en connectant tous les points dans sa tête. Ceci expliquait son petit manège, mais pourquoi attendre autant de temps ? Et les mots ne tardèrent pas à traverser la barrière de ses lèvres pour exprimer son ébahissement le plus total : “Depuis Poudlard ? ” A croire qu'elle pensait à voix haute puisqu'elle poursuivit sur cette voie : “Je... wow... je l'ignorais.” La suite de ses pensées se déroulait comme un tapis rouge devant lui. Et il allait aussi entendre le point final de son raisonnement. Que ça fasse mal ou non. “Je devais être terriblement aveugle. Je n'avais pas vu. Je suis navrée.” Oh ça elle l'était. Et la stupeur passée, elle comprit un autre élément essentiel de ses paroles. "Depuis" et il avait bien conjugué ses propos au présent. Dix années à garder un tel secret ? Sans même le lui dire ou essayer ? Cela devait être horrible à supporter, et peut-être que si elle avait été capable d'ouvrir les yeux, ils n'en seraient pas là. En fait, elle en doutait. Car il aurait fallu d'un miracle pour qu'elle remarque un tel attachement à sa personne. Surtout à Poudlard. Mais... la culpabilité ne la quitterait pas pour autant. Pas de cette manière. “Je suis vraiment désolée que tu ais eu à vivre avec ça toutes ces années.” Et elle était sincère... sans doute était-ce le pire.  
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Ven 30 Oct 2020 - 17:58

Ares Zabini a été résilient.
Il a été résilient dans le sens où il a accepté et attendu. Mais moi, je n’ai pas été un meilleur ami digne de ce nom, car je n’ai pas pris à temps mes nouvelles. Me retrouvant à m’entrainer plus que de raison, pour ne dormir que quelques heures par nuit. J’ai mis mon corps de sportif à rude épreuve, le poussant dans ses retranchements les plus extrêmes. Jusqu’à avoir mal et à n’en plus pouvoir. Mais, j’agis ainsi et ça fait partie de mon trait de caractère le plus explicite. Si, je ne me donne pas exclusivement à ce que je fais, ce n’est pas moi. Je dois être le meilleur, dans tout ce que j’entreprends. Mes performances au plus haut niveau, quitte à me détruire. Moi, et mon corps. Mes co-équipiers me trouvent toujours un peu exagéré dans ce que je m’inflige. Mais, c’est comme ça et pas autrement. Tant et si bien, que j’en ai oublié mon frère. Et ça, c’est réellement impardonnable.

- Je me doute, le pauvre. Putain. Un juron de lâché entre des mâchoires serrées. Merci, Carina.

Elle va me tenir au courant de l’avancée et je l’en remercie tant. J’ai une envie pure et soudaine de la prendre dans mes bras, et de l’enserrer fortement avec eux. Mais, je me retiens, employé à quelque chose d’autre. Bien plus dur et plus personnel. Dans un état quasi catatonique et plus ou moins second, je me suis essayé à un exercice que je n’ai jamais pratiqué. Avouer ce que je ressens envers Carina Hodgens, depuis que j’ai treize ans. Depuis ce jour, où je me suis rendu compte que ça n’a jamais été une amitié que je voulais. Mais, bien plus. Or, je ne me suis jamais autorisé à plus, préférant évoluer dans l’ombre. Comme un grand frère, un protecteur et un confident. Je me rappelle encore de ces occasions manquées, celles où je n’ai jamais rien dit.

Au détour d’un couloir, après un couloir ou même dans le parc. Quand nous étions tous les deux, je n’ai jamais été désobligeant à son encontre, ni même intrusif. Comme si, elle a été toujours pourvue de cette aura indéchiffrable que je n’ai jamais voulu briser. Elle fait partie de ces personnes qui comptent le plus à mes yeux et dont je ne sais en dire la raison. Totalement, dépourvu de défense, je le lui ai avoué. J’ai enfin dit ce qui me trotte dans la tête depuis des années. Et qui me pourrit le cœur, depuis quinze années, désormais. C’est une confession qui me brûle l’âme et les sens, surtout lorsque j’entends ses paroles. Passant l’une de mes mains dans ma chevelure brune, je n’ose plus vraiment la regarder.

L’assurance s’est envolée au profit de quelque chose de plus inadéquat.

Là, si j’en viens à suivre mon propre scénario qui prend place dans ma tête de jeune adolescent éperdument amoureux, je l’embrasse sauvagement et elle me dit ce que je veux entendre. Cependant, ça ne se produit pas comme je l’ai espéré, constatant son incrédulité suite à mon aveu. Elle a l’air d’encaisser la nouvelle comme elle peut. Et, je peux comprendre qu’après autant de temps, les mots énoncés n’ont plus cet impact qu’ils devraient avoir. Ça s’est émoussé avec le temps. Et, ce n’est plus pareil. Je me dis que j’aurais dû le dire ce jour-là, après le cours de Potions. Mais comme un lâche, je n’ai rien fait. Laissant planer cet étrange silence entre nous deux, brisé par le restant des élèves qui nous ont rejoints. Il était là, l’instant où tout allait se jouer pour moi, mais je ne l’ai pas saisi. Posant mes coudes violemment sur la table en bois bouffée par les âges, je prends ma tête dans mes mains.

Qu’ai-je fait ? En plus d’avoir fait le con en voulant m’empoisonner, je me retrouve à lui dire ça ?
Quel con. Putain, mais quel con.
Je suis vraiment désolée que tu aies eu à vivre avec ça toutes ces années.

Ça marque cette finitude et cette acceptation que j’ai enfin prise en compte après tout ce temps, à rester silencieux.

- Honnêtement, je n’en ai aucune idée.

Et, c’est malheureusement la pure et simple vérité. Je ne sais pas comment j’ai pu me plier à me faire dévorer de telle sorte à ce que je me suis toujours tu. Je me redresse lentement, mon regard bleu clair la fixant à nouveau, comme si je cherche une échappatoire à cette conversation ou une appréciation illusoire venant de sa part. Mais, tout ce que je trouve à lui exprimer en cet instant c’est un :

- Désolé, de te le dire, maintenant.

Je m’excuse surtout pour l’Isaac Wellington de treize ans et qui n’a jamais eu les couilles de le lui dire.
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MessageSujet: Re: One drink and more ? (Isaac) One drink and more ? (Isaac) 129196351Mer 11 Nov 2020 - 19:00

Ce qu'elle ressentait à l'heure actuelle, Carina ne saurait le définir avec précision. Un mélange de surprise et de culpabilité qu'elle ne comprenait pas forcément très bien. Dans tous les cas, elle exprima très bien toutes les sensations qui pouvaient poindre dans tout son être. Et elle voyait bien que ses réactions n'étaient pas vraiment celles attendues. Et l'effet qu'elles pouvaient avoir sur Isaac ne faisait que la rendre plus désolée de la situation. Et des excuses, elle en prononça sur la fin. Elle n'essayait pas de s'absoudre d'une faute éventuelle, de ne pas pouvoir retourner ses sentiments ou que sais-je. Mais le fait qu'elle n'ait rien vu l'étonnait presque. Qu'elle ne s'en soit même pas douté après le rendez-vous médicomagique et ses faibles explications s'avérait d'autant plus ridicule. Car sincèrement, maintenant qu'elle savait, tout ou presque faisant sens dans sa petite tête. Tous les évènements et propos échangés se liaient entre eux. Des indices ici et là dispersés qui émergèrent lentement.

Mais lorsqu'il reprit la parole, tout se figea dans son esprit pour laisser la place à de nouvelles informations. Alerte, elle écoutait attentivement ce qui traversait la barrière de ses lèvres et les enregistrait dans sa tête. Elle chercha son regard un instant et sans se rendre compte avança ses mains sur la table pour prendre les siennes. Silencieuse, elle l'observait étudiant les circonstances, les mots, les émotions... et dut se rendre à l'évidence qu'elle ne parviendrait jamais à avancer en ce sens. A quoi bon ? Elle avait toujours été douée pour analyser les maladies, poisons, potions, chiffres. Elle savait s'occuper des animaux de ferme, cultiver la terre et même rassurer une enfant de 8 ans quand celle-ci était triste. Mais rien de tout cela ne l'avait préparé à un tel aveu, à de telles situations. Un truc pareil ne lui était jamais arrivé. Autant reprendre les vieilles habitudes et suivre son instinct plutôt que de calculer ses prochains pas. A quoi bon après tout ? Elle était une bille pour cela. “J'ai passé une dizaine d'années à ignorer qui j'étais vraiment.” En vérité pratiquement toute sa vie. Cela remontait même à son enfance, quand ses parents avaient piqué une colère quand elle osa faire amie-amie avec une née moldue. Défier leur autorité n'avait certainement pas été dans ses plans à l'époque... alors la punition qui s'en était suivie l'avait profondément traumatisé. “Il y a des choses qui ne s'expliquent pas. L'humain est complexe. On ne peut pas tout savoir.” Une leçon apprise des années auparavant. Un fait confirmé par son amie Nora, une psychomage plus que compétente qui malgré des conseils avisés ne pouvait pas toujours répondre à ses questions sur Deirdre.

Elle ne saisirait sans doute jamais pourquoi il avait développé de tels sentiments à son égard, ni même pourquoi ils étaient restés après tant d'années. Qu'est-ce qui avait pu continuer à les nourrir ? La distance, peut-être ? Elle jugeait cela quelque peu... triste. Cela ne changerait rien de toute façon. Lentement, elle rapporta ses doigts autour de la bièraubeurre, un peu gênée à son "désolé". Qu'était-elle supposée répondre à cela ? Elle souhaitait avoir la réponse. Et pourtant... “Ce n'est pas grave...” Essaya-t-elle tout d'abord, peu convaincue. Elle ne lui en voulait pas à vrai dire. Elle avait demandé de l'honnêteté et c'était ce qu'elle recevait à l'instant. Il lui servait ce qu'elle avait voulu. Ce serait comme blâmer un serveur pour faire son travail correctement... Quelle pathétique comparaison ! “Je crois que c'est mieux ainsi. Il fallait que ça sorte.” Si cela lui permettait de passer à autre chose ? Peut-être. Elle l'espérait en tout cas. Mais elle appréciait sa franchise - quoique très tardive -  et peut-être devrait-elle montrer une certaine forme de gratitude ? Un merci ? Un "je te remercie de m'avoir dit la vérité ?" serait-il le bienvenue ? Elle craignait que non. Après tout, qui voudrait entendre une chose pareille ? Et pourtant, elle tenta cette manœuvre... “Ca compte pour moi tu sais ? Que tu me l'ais dit. Tu as tenu ta promesse et je présume que ça n'a pas dû être facile.” Elle le constatait... mais n'enfonçait-elle pas un peu le clou ? A coup de martinet sans doute. Elle ne se rendait pas vraiment compte de l'impact de ces quelques mots. Elle ne pesait pas tant le pour et le contre avant de parler. Le "merci" resta coincé dans la gorge, le trouvant peut-être bien peu approprié. “Ne crois pas que cela ne m'importe pas.” Oh ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd et sans doute n'en ferait-elle rien. Mais elle voulait qu'il sache...
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