- Monsieur Wellington, votre jeu est à la hauteur de votre grandeur, vous savez ? Castor et moi, sommes vos plus grands fans ! S’exclame l’un des gorilles, visiblement sous mon charme alors que je ne possède pas le pouvoir propre aux demi-Vélanes.
- Vous êtes si charismatique, on suit tous vos matches avec assiduité, même mon fils souhaite être joueur professionnel ! Vous suscitez des vocations, Monsieur Wellington !
- Arrêtez … Je ne mérite pas autant de flatteries. Réponds-je avec un sourire transpirant l’humilité, un mot pourtant inexistant dans mon vocabulaire.

Continuez.

Alors, que je me prends une toute nouvelle série de compliments pour le moins zélés en plein dans la figure, j’en oublie Gauwain Robards et notre mission commune. Sauver la jeune femme soumise, des mains d’un fou furieux, prêt à la découper en morceaux, si elle ne se soumet pas à sa volonté. L’étudiant doit m’excuser pour un instant, car dès lors qu’on flatte ma trop grande fierté de sportif professionnel, on me perd. A coups de sourires enjôleurs, je refuse les marques témoignant de flagornerie à mon encontre, mais les enjoins à continuer. Par un regard bleu clair appuyé et intense. L’apothéose est telle, qu’ils me prennent dans les bras. Heureusement, que j’ai une carrure d’athlète, car je me serais retrouvé facilement broyé entre les deux armoires à glace, imposantes.

Promettant de les inviter eux et leurs familles respectives, à tous les matches futurs de la saison qui va s’entamer bientôt, j’estime vouloir un paiement un échange. Si au début, ils sont réfractaires pour me divulguer l’identité de leur employeur, je joue ma carte maîtresse : venir s’entraîner seuls à seuls avec moi. La carte abattue sur la table du Red House, a l’air de faire son petit effet. Car, je vois les prunelles sombres s’illuminer. Et mon sourire carnassier, s’élargir. L’identité va m’être donnée, sans que je n’aie à cogner, les deux gorilles. C’est quand même, -un peu-, dommage.

- Monsieur D. est surnommé ainsi à cause de son nom de famille. Là, je me dis que je n’ai pas été très inventif dans mon nom de code. Mais soit. Dyer. Anton.

L’un des molosses, me lâche ça, sans broncher. Tant et si bien, que je fronce les sourcils, le fixant de mon regard bleu clair. Peux-je faire confiance, aux deux gars bien bâtis, qui servent sans sourciller, un homme aux aspirations fantasques et glauques ? Toujours est-il, que je ne peux en apprendre plus, au vu du regard lancé par Castor ? Pollux ? Honnêtement, je n’en ai plus rien à foutre. J’ai eu ce que je voulais, en espérant que ce ne soit pas un coup de l’autre tordu qui peut être susceptible d’avoir plusieurs identités. Espèce de petit connard.

- Well done, boys. Envoyez-moi, un hibou à la congrégation de Quidditch. On se fera notre petit entraînement. Dis-je en disparaissant rapidement de leur champ de vision.

Pour réapparaître devant Gauwain, qui a l’air d’avoir mis en sécurité, la pauvre âme en peine. J’ai eu le temps d’apercevoir, durant ma discussion animée, où les danseuses ont pu amener l’étudiant, afin de pouvoir transplaner en toute sécurité. Durant mon conciliabule, j’ai senti ses quelques regards appuyés, mais je n’ai pu me détourner que quelques secondes des deux mines patibulaires, sans me faire attraper. Le principal, c’est que l’autre tortionnaire est au sol. Les deux gorilles, sur leurs nuages respectifs et nous : en sauveurs ?

- Bon. On se barre vite fait pour Sainte-Mangouste, apporter la demoiselle ? Et jeter au Ministère, Monsieur Anton Dyer ? C'est l'identité de ce type.

Quel. Charmant. Programme.