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Déposition du fugitif Anselmus Spudmore

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Bartemius Croupton Sr*

Bartemius Croupton Sr*


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
| HIBOUX POSTÉS : 237
| AVATARS / CRÉDITS : © bazzart
| SANG : ⊰ Pur


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Lui avec un masque de mangemort ou n'est-ce pas son fils qui lui ressemblera tant ?
| PATRONUS : Un serpentaire, prédateur de tous les animaux rampants.
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Déposition du fugitif Anselmus Spudmore Déposition du fugitif Anselmus Spudmore  129196351Mar 10 Nov 2020 - 11:09

Déposition d'Anselmus Spudmore : John Dawlish fait remarquer qu'il a probablement tenté de brouiller ses pistes, source peu fiable.
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Anselmus Spudmore

Anselmus Spudmore


NEUTRE
Le silence est une opinion.

NEUTRELe silence est une opinion.
| HIBOUX POSTÉS : 228
| AVATARS / CRÉDITS : © Egérie de Agathe, parce que je le vaux bien !
| SANG : Mêlé


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Randolf, son aîné
| PATRONUS : Un sanglier
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: Déposition du fugitif Anselmus Spudmore Déposition du fugitif Anselmus Spudmore  129196351Mer 18 Nov 2020 - 18:43

Depuis que Spud squattait cette bouche de métro sur la Nothern Line, plus aucun sorcier n’était venu lui chercher des noises. Ca tombait bien, il se battait déjà contre l’hiver pour garder son carton sur une bouche d’aération. Sa baguette tracée ne lui servait plus à rien pour se défendre, alors il avait collé des clous sur un morceau de bois pour défendre sa place. Jusqu’à ce matin-là où une trace d’humanité lui avait fait céder son spot chauffé à une femme qui évoluait avec un gosse collé contre elle. Le gosse le plus sale et maigre qu’il n'avait jamais vu. Il lui avait lâché son arme de fortune aussi. Son instinct de survie, le vrai, pas celui qui l’avait conduit à faire une connerie la veille de halloween, se révélait peu à peu. Il apprenait à éviter les douches municipales pleines de microbes, à se laver dans les squares à six heures du matin à l’ouverture et avant que les enfants ne viennent jouer.

Le sorcier avait regretté son geste à l’instant même où un grand duc était venu lui arracher son bonnet en sortant de sous terre. S’il avait gardé sa petite batte cloutée, il aurait mangé du piaf grillé pour le dîner. Les moldus pressés de travailler avaient dessiné un cercle autour de ce fou en prise avec son grand oiseau. Ils avaient plus l’habitude des punks à chiens dans le coin.

Spud se réfugia dans une ruelle tranquille où le hibou insistant le suivit, mais aucun sorcier après lui (jusqu’à quand ?). Contraint d'ouvrir le courrier pour acheter sa tranquillité, il explosa de rire, lui qui ne croyait plus ça possible, en déroulant sous ses yeux pâles son contenu. « Tu es un hibou plus intelligent que ton maître ! ». La bête roucoula avec affection.

Pour le Ministère de la Magie,
Bureau des Aurors
9e étage, suite 9980
Londres

Je soussigné Monsieur Anselmus Spudmore né le 6 juin 1946 à Londres, actuellement fugitif ne préférant pas pousser sa béate honnêteté de poufsouffle à vous déclarer son adresse courante, en plus du récit des faits suivants :

Le 26 septembre 1978, je dormais à poings fermés dans mon appartement du quartier de Southbank, celui situé aux abords du skatepark moldu. L’adresse exacte ne doit pas vous être inconnue comme c’est avec un grand souci de délicatesse que vos aurors l’ont dévasté avant de m'envoyer un hibou pour m'inculper plus officiellement. Les hiboux que vous envoyez pour recueillir les dépositions sont peut-être mieux dressés ou plus zélés que ceux qui adressent les inculpations ? Quant à vos aurors ... il s’agit de l’une des nombreuses raisons qui ne m’incite pas du tout à me rendre aux baguettes armées de votre justice aujourd’hui.

Je dormais jusqu’à être réveillé brutalement, incapable de savoir pourquoi jusqu’à ce que j’entende un second cri. Un cri de fille. Je me suis instinctivement tourné vers celle qui dormais encore à côté de moi. Elle ronflait comme un éruptif. Je ne préfère ici pas décliner l’identité de la jeune femme en question. D’une part, elle dormait trop profondément pour pouvoir vous fournir aucun témoignage intéressant qui corroborerait le mien. D’autre part, elle se trouverait aujourd’hui autant embarrassée par notre relation que par ses ronflements. Elle est suffisamment intelligente pour n’admettre publiquement ni l’un ni l’autre de ces faits.

Je laissais dans mon lit la belle endormie pour enfiler un bas de jogging, un pantalon moldu beaucoup moins rêche sous vos cognards que ceux des couturiers sorciers. Je vous les conseille quand, comme moi, l’empressement vous oblige à ne pas enfiler de caleçon par-dessous. Et puis un hoodie aussi, à l’effigie des Faucons de Falmouth. Ce détail est important. Vous relayez un nombre incalculable de conneries à la gazette ces dernières semaines. Il y’en a beaucoup que je suis capable d’avaler, mais s’il vous plaît, ne vous trompez pas sur l’équipe de quidditch que je supporte dans vos prochaines déclarations. Ce geste de votre part ne vous rendra pas mon respect mais serait quand même apprécié. J’enfilais aussi un bonnet, comme la chaleur quitte le corps par la tête, vous savez.

Puis je dévalais les escaliers de mon immeuble pour arriver dans la rue. Je m’attendais à entendre encore ces cris qui n’avaient pas cessé d’être poussés pendant que je me rhabillais. Mais on entendait rien d’autre que le silence. Plutôt bizarre comme cette rue était normalement passante. Même à cinq heures du matin, on entendait habituellement les camions en train de collecter les ordures. Je ne remontais pas même si les cris s’étaient un moment arrêtés. Mais je n'explorais pas non plus la rue. Impossible de dire si ce que j’avais entendu venait de droite ou de gauche. Alors je m’allumais une cigarette. La ronfleuse n’aimait pas trop que je fume à l’intérieur, alors autant en profiter, quitte à se peler les cognards dehors. Il faisait vraiment froid et je regrettais finalement, de ne pas avoir mis de slip sous mon jogging.

Ne pas vous respecter, ça me donne envie de vous faire imaginer mon pauvre zgeg recroquevillé comme un escargot à chaque paragraphe. Parce que c’est ce qui se passe dans mon caleçon finalement, dès que je pense à votre justice, à vos détraqueurs et au moustachu dictatorial qui vous sert à tous de grand patron. Vous me terrifiez. La dernière fois que vous m’avez invité, c’est avec une clé de bras pour m’interroger sous doloris. Dawlish doit s’en rappeler, il avait l’air encore plus con que d’habitude, quand il a appris que j’étais innocent pour l’attaque de pâques. Son cerveau qui a la taille d’un vif, mais pas sa vitesse, doit essayer de corréler cette première affaire à cette nouvelle qui nous occupe aujourd’hui. Dites bien au pauvre vieux qu’il y’a rien d’autre à corréler que de tristes coïncidences. Qui ensorcèle un balai n’ensorcèle pas un oeuf. L’histoire que je vous raconte, c’est encore une triste coïncidence de plus. Je ne suis même pas sûr que ça concerne les mangemorts. Le seul point commun que je vois à toutes ces histoires moi, c’est votre échec. Vous tapez fort c’est sûr, mais au mauvais endroit, comme la nouvelle batteuse des harpies …

Il aurait mieux valu que je ne m’allume pas cette cigarette en tout cas, parce que j’ai pas eu le temps d’en fumer la première taffe. Quand je repense à cette cigarette intacte jetée sur le trottoir aujourd’hui …

La nana a recommencé à crier, non hurler, des supplications. Ca m’a fait courir. C’est horrible ce qui se passe dans votre tête à ce moment-là. Vous pouvez pas empêcher de le prendre pour vous ce genre de supplications quand vous l'entendez. Ca résonnait, comme tout résonne au niveau du skatepark, alors je savais que ça venait de là, juste au bord de la Tamise. Plus je courrais, plus j’étais sûr que je prenais la bonne direction, les cris étaient de plus en plus forts. Puis j’ai vu une poubelle se renverser pas très loin. J’ai sauté par-dessus, presque à me prendre pour le héros, à m'en réveiller l’escargot. Sauf que j’ai dérapé. Je me suis viandé très sévèrement. J’ai glissé sur une peau de banane. Si je vous dis ça, c’est parce que c’est super bizarre. Sinon j’aurais fait une entorse à « toute la vérité, rien que la vérité » pour moins passer pour un blaireau. Mais il y avait deux pelures de bananes par terre, aussi jaunes que la couleur de ma maison à l’école. Et elles pouvaient pas venir de la poubelle, elle était vide cette poubelle quand on l’a renversée. Le camion benne était sûrement déjà passé, ça expliquait au moins le silence. Mais pas qu’il reste à cet endroit, encrassée sous chacune de mes godasses, ces deux foutus peaux de bananes. Je vous raconte par ça pour amenuiser la honte. Comme ce mec qui n'assume pas d'avoir glissé sur une banane et invente à la place un sortilège encore plus grotesque. Juste histoire de dire : je ne suis pas tombé comme un dumol, je suis tombé comme un sorcier moi, okay ? Je crois pas me tromper en vous laissant à vous, au ministère, ce type de fierté mal placée. C’est plutôt du rayon des anciens bouffondors qui constituent vos rangs …

Quand je me suis relevé et alors que j’avais une vue dégagée sur tout ce qu’il y avait autour de moi, il n’y avait plus rien, ni personne. J’ai jamais vu cette fille qui hurlait plus, ni la personne qui l’a attaquée. Et je suis triste d’apprendre que vous l’avez retrouvée morte. Je m’étais laissé raconter qu’elle avait dû s’en sortir, voire que je l’avais rêvée toute cette putain de nuit. Mais il reste plus rien que du désespoir aujourd'hui.
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