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“Qui l'observe avec un regard familier ” Corban

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MessageSujet: “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban 129196351Dim 27 Déc 2020 - 2:35

Celeste ne s'était pas réellement attendue à rencontrer son ancien correspondant pour la première fois en venant à Londres. Elle ne l'avait pas oublié, et ne l'oublierait sans doute jamais. Mais dans le fond de son cœur, elle avait fini par le considérer comme un souvenir de son passé, positif certes, mais un souvenir tout de même. Mais la lettre qu'il envoya tantôt fit rejaillir toute la curiosité qu'elle avait pu ressentir à son égard par le passé. Elle ne le voyait pas non plus comme un ami, mais peut-être que ces retrouvailles - si on pouvait appeler cela ainsi vu qu'ils ne s'étaient jamais vus - permettraient à leur relation de passer à un échelon supérieur. Ainsi, elle abordait cet évènement avec une certaine sérénité. Le temps lui avait permis de prendre du recul et de taire une crainte qu'elle avait connu adolescente : ne pas plaire. Ils avaient échangé suffisamment pour se "connaître" et passer au dessus des malaises et maladresses si communs à ce genre de rencontres. Elle se rappelait très bien le récit de Sofia de sa rencontre avec sa correspondante américaine. Rien de très réjouissant était ressorti de tout ça.

Avec tout ceci à l'esprit, elle enfila sa cape bleu clair, la couleur de Beauxbâtons. Il lui était apparu évident qu'ils avaient besoin d'un indice, un code ou un symbole pour se reconnaitre. Ils étaient tombés d'accord sur les couleurs assez rapidement, elle le bleu clair et lui le vert émeraude. Juste avant d'écrire sa première lettre à Corban des années plus tôt, elle avait couvert un livre sur l'histoire de la magie britannique. Elle se souvenait le blason et les couleurs de Serpentard : un serpent (sans surprise) vert et argenté. L'attachement de son correspondant pour son ancienne maison lui paraissait tout à fait louable. Elle-même portait une grande affection pour Beauxbâtons, cette grande académie accueillant des élèves de plusieurs pays d'Europe.

Elle ajouta à sa tenue des gants en daim et une écharpe en soie. L'élégance à la française sans doute. La tête de haute, le regard droit, elle se dirigeait vers le point de rendez-vous. Elle ignorait à quoi il ressemblait et quelque part, elle jugeait cela fort intriguant. Elle ressentait peut-être même une certaine excitation à cette idée. Elle avait appris à le connaître par ses écrits, mais cela ne suffisait pas à se faire une image d'une personne. Cependant, elle le savait ambitieux, déterminé et promis à un grand avenir. Il l'avait écoutée sans trop la juger. Il fallait dire qu'ils venaient du même genre de milieu. Cela se ressentait dans sa manière d'écrire. Elle n'avait ainsi pas été dépaysée et avait, grâce à lui, parfait son anglais à l'écrit. Les formules de politesse, les mots compliqués et autres expressions qui lui étaient utiles actuellement lui avaient été enseignées d'une certaine manière par Corban. Et pour cela, elle lui accorderait une gratitude éternelle.

Après s'être perdue, elle arriva au lieu de rendez-vous. Elle repéra rapidement un jeune homme qui correspondait à la description. Cependant, son cerveau buta sur sa couleur de cheveux éclatante et elle eut du mal à connecter le garçon qu'elle avait connu à travers ses lettres et celui qui se présentait sous ses yeux. Pourtant, il y avait une familiarité chez lui qui la ramena à la réalité. Quelque chose dans ses traits qui lui rappela un autre jeune homme britannique. Mais elle préféra repousser cette pensée à plus tard. Elle s'approcha de lui d'un pas lent mais assuré, un sourire sur les lèvres, tout en le détaillant de son regard.  “Corban ?” L'interpela-t-elle. Lorsqu'elle parvint à sa hauteur, elle remarqua sans mal que le blond platine n'était pas sa couleur naturelle. Un point commun peut-être ? Elle qui passait si facilement du roux, au blond et au brun. “Celeste.” Dit-elle avec une joie non dissimulée. Il s'agissait d'une évidence. Combien de filles en bleu clair se présentaient à lui de cette manière ? “Je suis enchantée de te rencontrer enfin et de mettre un visage sur ta jolie plume.
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MessageSujet: Re: “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban 129196351Sam 2 Jan 2021 - 11:36

Le jour tant attendu est enfin arrivé.
Celui où Corban Yaxley va enfin pouvoir mettre un visage sur la plume délicieuse de Celeste Desvages, sa correspondante du passé. Celle, qui lors d’un échange entre deux écoles prestigieuses de magie, lui a été attribuée. Il ne s’en est jamais plaint, bien au contraire. Et, les quelques craintes survenues de prime abord, ont vite été éradiquées sous le sceau de la découverte. Au vu de leurs milieux respectifs et de leur manière de s’exprimer, le jeune frère d’Addison Yaxley et sa charmante correspondante française se sont vus s’apprécier. Bien qu’ils ne se soient encore jamais vus, et jamais parlés en dehors de ces mots couchés sur le papier. Malgré cela, le jeune homme blond a eu cette impression de la connaître rapidement. Sans prendre la peine de lui parler directement. Et cela dans un sens, c’est une prouesse. Pour le jeune Serpentard timide et renfermé qu’il a été et qu’il est toujours, foncièrement.

Néanmoins, il s’est rappelé à sa correspondante du passé quelques jours plus tôt, lui envoyant alors une missive teintée de questionnements. En espérant que ce « lien » mis en place durant leurs années d’études respectives n’a pas foncièrement changé. Et telle a été sa surprise, quand il a retrouvé cette relation, qu’ils n’ont jamais quittée. Un large sourire sincère est apparu sur le visage de l’Assistant personnel de Morfin Carrow quand ce dernier a vu la proposition d’un rendez-vous, auquel il a répondu par l’affirmative. Bien qu’une légère crainte ait transparu à l’instant de la signature, dans le regard olivâtre. Il se l’est imaginée de nombreuses fois, la jeune étudiante de l’école prestigieuse de Beauxbâtons, avec cette élégance et ce raffinement à la française. Intérieurement et avec un certain contentement, il s’est plu à penser qu’elle a dû faire de même. Imaginant Corban Yaxley, elle aussi. Cela attise encore plus sa curiosité mais aussi une crainte sourde de ne pas plaire, de ne pas être fidèle à l’image qu’elle s’est elle-même créée. Or, il est bien trop tard pour reculer et le terme abandonner n’existe pas dans le registre du Sang-Pur qu’est Corban Yaxley.

Accrochée au porte-manteau présent dans son bureau au Ministère de la Magie, se trouve la cape émeraude qui va être le symbole de leurs « retrouvailles ». Enfilant cette dernière, il en fait disparaître les plis, qui sont pourtant imaginaires et y accroche une broche de serpent. Broche, dont il va faire cadeau à la jeune femme à la fin de leur entrevue. En plus d’avoir un souvenir somme toute appréciable durant cette journée, elle en possèdera un tangible. Comme une offrande, faite à une amie. Amie, qui n’a jamais réellement disparu, apparemment. Quittant le lieu de la quintessence sorcière par excellence, il se rend en avance au lieu de rendez-vous fixé. Sa montre à gousset ayant pris place dans sa main, plus comme un refuge que par une réelle envie de regarder les aiguilles avancer. Replaçant une mèche de cheveux blonds platine, il patiente. Jusqu’à ce qu’elle soit là. Elle est là.

Il lui faut un temps d’adaptation pour comprendre que face à lui, se tient Celeste Desvages. Drapée dans une cape à la couleur de son ancienne école de magie. Le sourire sincère et joyeux de la jeune femme est communicatif, et il en est de même pour Corban Yaxley, qui est réellement heureux de la voir. Enfin. Lentement, il s’approche pour lui faire face, afin de la détailler et de contempler sans être inconvenant et discourtois, sa correspondante. Elle est d’une beauté aristocratique comme il se l’est forgé dans un coin de son esprit, quand il a écrit toute cette correspondance avec elle.

- Celeste ! Ne peut-il s’empêcher de s’exclamer, une félicité présente dans le regard olivâtre. Je suis réellement heureux, d’enfin te voir.

Il en déroge même à ses principes, ne sachant pas comment la saluer. Un baiser sur le front reste trop intime, un sur la joue bien trop intrusif. Il lui reste alors le baise-main, ce qu’on lui a appris en société et qu’il se complait à faire, manifestement. Il remarque alors les gants en daim et sourit avec déférence, car il constate le réel engouement de la tenue de sa correspondante. Délicatement, il s’empare d’une main occultée par le tissu et y vient déposer ses lèvres. Là, où se trouve un peu de peau dévoilée.

- L’enchantement est réciproque, Celeste. Je peux enfin contempler la personne qui m’a tant charmé par ses écrits. S’exprime-t-il en souriant contre sa peau, pour ensuite venir à se redresser, doucement. Et de lui offrir son bras. Très chère correspondante, je suis ton obligé. Et, je me plie à tous tes désirs futurs.

Sous-entendu. Quoiqu’elle demande, le jeune descendant des Yaxley va tout faire pour la satisfaire.
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MessageSujet: Re: “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban 129196351Lun 11 Jan 2021 - 15:32

Celeste avait pris la peine de détailler Corban en arrivant vers lui. Elle appréciait déjà la cape émeraude dont il s'était paré. Elle trouvait que cette couleur mettait en valeur ses yeux qui avaient une jolie teinte olivâtre. Elle ne trouvait guère d'autres mots pour les décrire. Peut-être en existait-il de meilleurs ? Elle y réfléchirait sans nul doute plus tard quand elle n'aurait plus à découvrir l'apparence élégante de celui qui avait été un correspondant "sans visage" mais d'une plume tout à fait exquise. Elle nota bien évidemment la couleur de cheveux dans un premier temps. Et même si elle fut surprise, maintenant, elle ne pouvait s'empêcher de penser que cela convenait très bien avec le reste de son style. Elle ne jugeait pas la teinture particulièrement détonante. Peut-être que si elle n'avait pas été aussi aventureuse dans ses expériences capillaires, cela l'aurait choquée. Mais qu'importe. Elle affichait donc un sourire satisfait et ravi qui reflétait à merveille son état d'esprit. Elle fut ravie de constater qu'il semblait éprouver les mêmes émotions puisqu'il lui partagea son enthousiasme par le ton qu'il employa. “Et moi dont.” Dit-elle son sourire doublant à mesure qu'elle le découvrait.

Si elle en croyait les lettres qu'ils avaient échangé, leur éducation était assez similaire, bourgeoise, aristocrate même. Il ne faisait pas semblant. Il était né, comme elle, avec une cuillère en argent dans la bouche et à la manière dont il se tenait, et au baise-main bien évidemment, elle voyait bien ses bonnes manières. Pas même le meilleur acteur de théâtre ne saurait s'exécuter avec autant de délicatesse, de précision et perfection. Il ne lui avait donc pas menti. En aucune façon. Et elle ne s'était pas laissée berner. Et c'était là sans doute un profond soulagement. “Vous m'en voyez flattée. J'espère que mon visage est à la hauteur de mes écrits.” Il savait parfaitement titiller son égo avec des compliments tous plus séduisants les uns que les autres. Elle avait donc envie de voir ce qu'il serait capable de répondre à cela. Elle ne laisserait pas une telle occasion lui filer sous le nez. Elle voyait déjà la mine approbatrice voire amusée d'Elise si elle avait pu entendre sa réponse. Ce n'était pas très difficile de visualiser sa tante...

Il s'était proposé dans leurs lettres de lui servir de guide touristique. Avec douceur, elle lui saisit le bras. Elle avait envie de voir s'il la connaissait aussi bien qu'elle l'espérait. Est-ce que leurs échanges suffiraient ? Elle allait bientôt le savoir. “Eh bien mon cher Corban, je t'accorde toute ma confiance pour me guider à travers les quartiers sorciers.” Sourit-elle. L'une de ces sourires malicieux, mais assurément pas méchants. Mystérieuse aussi peut-être un peu. Joueuse presque. Mais elle ne lui mettrait pas un défi trop difficile. “Surprends-moi. Où penses-tu que je serais à mon aise ?” C'était une question importante mine de rien. Où une fille comme elle pouvait se rendre dans Londres ? Un musée, une galerie d'art aussi peut-être. Un jardin sous verre. Un amphithéâtre aussi peut-être. Ou simplement un monument comme un château à visiter. Un vestige du passé en quelques sortes. Elle lui faisait confiance. Cela dit, elle s'imaginait qu'il pourrait tout aussi bien l'emmener dans un salon de thé. Aussi, dans sa grande gentillesse, elle ajouta avec un sourire : “Je te donne une indice : j'aime l'art.” C'était déjà beaucoup. Elle avait mentionné dans une de ses lettres le British Museum. Elle présumait qu'il était déjà conscient de cela. Mais sans doute la précision l'aiguillerait davantage sur son choix. “J'ai grande hâte de te préparer la Pavlova que je t'ai promis. La récompense idéale pour ta générosité.” Elle espérait qu'il le prendrait non pas comme une carotte, mais une promesse et un remerciement.   
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MessageSujet: Re: “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban 129196351Mer 20 Jan 2021 - 10:18

Celeste Ariane Desvages.
Sa correspondante depuis Poudlard. Sur laquelle, il peut enfin mettre un visage, sur des écrits savamment travaillés et exquis. D’une noblesse sans pareille, à son image en définitive. Le jeune frère d’Addison Yaxley a rêvé ce moment de nombreuses fois, idéalement saupoudré d’appréhension. Comment cela pourrait-il se produire ? Comment parviendraient-ils seulement à se reconnaître ? Ils ne sont pourtant pas des inconnus, s’étant livrés dans leurs lettres et leur correspondance. Ce qui amène Corban Yaxley à connaître la jeune française, comme elle, elle peut prétendre le connaître. Le jeune blond l’observe longuement, sans pour autant paraître discourtois, satisfait de la voir. Qu’elle soit réelle et non plus, occultée derrière des lignes d’encre. Le sourire de l’ancien Serpentard n’a d’égal que son contentement. Sourire qu’il ne réserve qu’en de bien rares occasions. Même Addison Yaxley n’en a jamais réellement profité. Pour Celeste, dont le prénom peut rimer avec des étoiles, il peut lui offrir les plus sincères des sourires.

Elle lui répond avec le même enthousiasme, avec la même envie. Écoutant avec une certaine admiration, ses propos. Lentement, il l’avait saluée et embrassé sa main, soumis à la condition de Sang-Pur, dans laquelle il a grandi. La bienséance et les manières policées, il sait les déclamer sur le bout des doigts et est aimé pour cela. Pour cette politesse exacerbée qui n’est pourtant pas feinte en société. Son regard olivâtre est le théâtre de ses émotions, car Corban Yaxley n’élève jamais la voix pour se faire comprendre. Toujours d’une humeur égale, dont il a appris à en composer toutes les facettes. Certains ou certaines, ne prétendent pas savoir qui il peut bien être. Pour sa charmante interlocutrice, il a été franc. Dans ses écrits, comme il pourra l’être aujourd’hui.

- Votre visage est d’une beauté sans pareille Celeste. Subtil et sophistiqué. A l’image de votre charmante plume qui a bercé ma scolarité, et dont j’ai été heureux d’en relire quelques lignes, il y a peu. Commence-t-il avec un petit sourire.

Une petite pause, parce que le jeune descendant Yaxley est curieux.
Souhaitant alors savoir, si la jeune et jolie française partage les mêmes sentiments.
Empressé, il ne peut s’empêcher de demander, sur un ton doux, tout en la contemplant de ses iris olivâtres, charmé par la véritable apparition de l’ancienne élève de Beauxbâtons.

- Je suis curieux de savoir Celeste, mais partages-tu mon avis ? Est-ce que mon visage est à la hauteur de mes écrits ? La questionne-t-il doucement, constatant que l’avis de la jeune femme lui est primordial et somme toute important.

A juste titre et avec une envie certaine, il s’est vu témoigner d’être un parfait guide touristique londonien. Ne se privant pas de donner de son temps précieux à sa vis-à-vis, quitte à bousculer ses propres horaires. Comme aujourd’hui, où lui tendant son bras, il est déjà prêt à entrer dans ce rôle. La belle française se fait mutine et joueuse et met au défi le britannique de pouvoir seulement la contenter. Avec une œillade en coin, le jeune frère d’Addison Yaxley lui adresse un sourire assorti. Mademoiselle Desvages veut être surprise ? Alors soit. Il l’a dit après tout : il est son obligé pour la journée passée avec elle.

- Au vu de cette aura si spécifique que tu dégages, je pourrais facilement dire que quelque chose se rapportant à l’art, serait en mesure de te satisfaire ? Conclut-t-il par un questionnement avant de se rendre compte que la jeune femme avait dit la même chose.

Il laisse échapper un rire, car la destination est alors toute trouvée. Se rappelant dans un échange, qu’elle a parlé du British Museum, connaissant parfaitement ce Musée, malgré son territoire peu recommandable.

- Si ma mémoire est bonne, et par Paracelse, elle peut l’être … Pouvons-nous commencer par le British Museum, chère Celeste ? Demande-t-il doucement, tout en avançant de quelques pas.

Le quartier sorcier peut attendre un peu. Mais, peut-être pas ce qu’elle vient de lui promettre. A ces palabres, il ne peut s’empêcher un sourire. Un sincère, qui prend place sur les lèvres fines du plus jeune descendant des Yaxley. Sa Pavlova, va être parfaite et il a grande hâte de pouvoir goûter la sienne. Peu lui importe de se souvenir des « autres ». Celle de Celeste, peut tout éclipser, il en est sûr et certain.

- Il est vrai, qu’il me tarde de tester cette fameuse Pavlova. Or, ne me remercie pas pour ma générosité. Cela me semble si normal, de faire découvrir à ma très chère correspondante, mon lieu de vie et celui, où elle vient de s’établir.

En plus de pouvoir être en sa compagnie, il n’a de cesse de penser à tout ce qu’il pourrait lui montrer. En espérant que Mademoiselle Celeste Desvages soit parée pour son expédition londonienne, car Corban Yaxley ne compte pas l’épargner.
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MessageSujet: Re: “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban “Qui l'observe avec un regard familier ” Corban 129196351Mer 27 Jan 2021 - 13:34

Celeste ne crachait assurément pas sur un compliment. Si elle préférait qu'on chante ses louanges dans le cadre professionnel, elle savait apprécier l'approbation d'autrui - plutôt ceux qui l'intéressaient - sur son apparence. Quelle fille refuserait de s'entendre dire qu'elle était jolie et élégante ? Assurément par la française qui saisit avec joie la perche que lui avait tendu Corban, son très charmant correspondant, pour obtenir des éloges tout à fait exquis. “Voilà de belles paroles que je n'oublierai pas.” Elle savait se souvenir de tels détails. Au grand dam de certains de ses interlocuteurs. Elle mettait bien volontiers des dires qui ne lui servaient à rien, mais gardait en mémoire tout ce qui lui paraissait nécessaire. Les dires positifs sur sa personne détenaient évidemment une place importante pour elle. Mais les secrets que l'on disait à son compagnon de tablée ou ceux que l'on risquait de confier à sa cheffe favorite passaient toujours devant. Pour se revenir à Corban, elle savait que pour le moment, elle n'aurait peut-être que des palabres de la première catégorie. Ce qui lui convenait à merveille. Elle aimait des amitiés sincères sans qu'elle ne cherche à gratter quelques renseignements. Elle ne fut en aucune façon décontenancée par la demande de son interlocuteur. C'était de bonne guerre. Et elle lui accorderait une réponse tout à fait honnête. “Je dois dire que oui. Tu as un visage tout à fait harmonieux ainsi que des manières exquises. ” Elle jugeait le comportement plus important que le physique d'une personne. Peut-être davantage lorsqu'il s'agissait d'un correspondant avec lequel elle avait eu le loisir de discuter durant tout ce temps. Ses écrits reflétaient son attitude - du moins avec elle - et son éducation. C'était cela dont elle était plus satisfaite. Car elle ne s'était pas trompé sur son compte. La manière de parler, de se tenir ou de se conduire avec les autres était essentielle et participait à ce qu'elle appelait le charme ou le charisme d'une personne.

Elle souhaitait être surprise. Toujours. Elle n'avait d'autre but dans la vie que d'être surprise. Elle n'avait pas envie qu'on la conforte dans ses opinions ou ses présupposés. Elle avait donc bon espoir que Corban la surprenne. C'était en vérité ce qu'elle attendait de lui dans cette visite guidée. Elle ne craignait pas qu'il échoue. Elle connaissait que trop peu de choses de Londres pour qu'elle puisse juger. Tant qu'il ne l'emmenait pas voir un cimetière, tout cela devrait convenir. Si elle n'était en vérité pas si facile à satisfaire - pour une aristocrate bien évidemment - elle aimait faire croire qu'elle était "difficile" à atteindre. “Tu as bonne mémoire, en effet.” Confirma-t-elle avec un sourire amusé. Elle lui en avait parlé dans une de ses lettres. C'était quelque chose qu'elle appréciait grandement... quand on se rappelait ce qu'elle disait. Cela signifiait d'une certaine manière qu'elle était importante à la personne avec laquelle elle discutait. “J'en serais plus que ravie mon cher Corban. Présente moi ce qui te plait dans ce musée si prestigieux.” Elle en avait entendu parler bien avant d'arriver à Londres. Paris avait le Louvre et bien d'autres musées tous plus fascinants que les autres. Londres avait le British Museum. Il était donc plus que nécessaire qu'elle y fasse un tour de temps en temps. Quand Sofia était venue, elles y avaient passé quelques heures... comme deux touristes typiques. Elle se souvenait avoir été "draguée" par d'autres visiteurs ce qui avait déplu aux deux jeunes filles. En compagnie de Corban, elle pourrait sans doute mieux se concentrer sur les œuvres. Personne ne viendrait l'importuner. “Et c'est tout à ton honneur.” Répondit-elle flattée qu'il prenne cette peine pour elle.

La Pavlova était pour elle une bien maigre compensation pour les services qu'il lui rendrait. Cependant, elle pensait que cela serait bien suffisant pour le moment car elle la préparerait avec toute l'attention du monde. Celle-ci ne faisait pas partie de sa carte du restaurant. Elle lui préparerait donc dans le cadre privé. Et s'il appréciait sa pavlova, peut-être viendrait-il au restaurant comme sa tante Elise et sa grande amie Selena. Quelle joie ressentait-elle lorsqu'elle constatait que ses proches se présentaient à son restaurant et profitaient de ses talents de cuisinière. “Dis-moi Corban... Où penses-tu m'emmener après ? Ou préfères-tu me garder dans l'ignorance afin de ne rendre la surprise que plus grande ? ” Les deux options lui conviendraient en vérité. Mais Celeste était ce qu'elle était... une jeune femme curieuse. 
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