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| Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Mar 12 Jan 2021 - 12:07 | |
| 18 novembre - environ 14 heures Comme bien souvent lorsque Carina parlait d'un de ses amis, Deirdre se montrait curieuse. A l'approche de la dite rencontre, la petite s'étaient mise à poser toutes sortes de questions qui en amuseraient plus d'un. "Il est grand ?" Quelle avait demandé dans un premier temps. Ce qui semblait plutôt logique en soit. Elle-même aurait pu avoir la même réflexion à cet âge. D'autres vinrent ensuite "Il est gentil ?", "Est-ce qu'il voudra bien jouer avec moi ?" ou la plus évidente en fin de compte "Qu'est-ce qu'il fait ?". Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle n'avait pas dit à sa nièce qu'Isaac était batteur. A sa demande, elle avait fini par lui dire "joueur de quidditch". C'était déjà bien suffisant à la rendre heureuse, elle qui rêvait déjà d'intégrer l'équipe des harpies de Hollyhead. Finalement l'interrogation à la fois la plus drôle et la compréhensible était la suivante :"Tu crois qu'il sait faire un poirier ?". Cela avait du sens d'autant plus qu'elles se dirigeaient vers le gymnase pour son cours de gymnastique de 13 h 30. Elle prenait donc en compte ses propres référentiels pour en apprendre le maximum sur le mystérieux ami de sa tante. Mais à cette question, Carina choisit de ne pas répondre. Elle n'avait à priori aucune "confirmation" à ce sujet, et même si Isaac était capable de faire une telle figure, elle ne voyait ni pourquoi ni comment elle aurait été mise au courant. Il ne s'agissait pas vraiment du sujet de discussion le plus courant. A 26 ans, on ne posait pas ce genre de question.
Le cours de sa nièce allait bientôt débuter. Les élèves arrivaient peu à peu, certaines se rassemblaient même auprès de l'animatrice. Quand Deirdre fut prête, elle alla chercher sa nouvelle amie dont elle lui avait parlé une millard de fois depuis des semaines. Elle s’appelait Sophie. “Tata Rina, c'est Sophie... Tu te rappelles ?” Oui, elle s'en souvenait. Comment l'oublier ? Elle ne lui avait jamais parlé auparavant et pourtant, elle avait l'impression de déjà la connaitre. Allez savoir pourquoi... “Bonjour Sophie. Enchantée de te rencontrer. ” Elle était sincère et pour ainsi dire, elle se demanda comme sa nièce faisait pour entretenir autant d'amitiés. La petite se présenta, mais rapidement, Deirdre reprit la parole : “Est-ce qu'elle pourra venir à la maison ? Dis oui...” Deirdre était probablement une enfant des plus adorables. Mais il fallait parfois poser des limites. Elle ne pouvait pas dire oui à tout. Ainsi, elle émit quelques réserves. “As-tu demandé à tes parents, Sophie ?” Cette dernière secoua la tête presque aussitôt. Bon, alors, elle avait sa réponse. Avec un sourire aimable, elle ajouta : “Je ne suis pas seule à décider donc, il faudra leur demander.” Les deux petites se regardèrent puis hochèrent la tête. Finalement, Sophie retourna vers le reste du groupe et Deirdre serra sa tante dans ses bras avant de rejoindre le petit groupe.
Elle resta durant les vingt premières minutes du cours pour s'assurer que tout se passait bien. Lorsqu'elle travaillait le week-end, Esther, la nourrice, avait pris l'habitude de prendre le relais. Elle secoua la main en direction de sa nièce pour lui signifier qu'elle reviendrait vite et sortit du bâtiment. Elle avait pris le soin de donner rendez-vous à Isaac à quelques pâtés de maison pour être proche de Deirdre au cas où. Cependant, ce n'était pas loin d'un quartier sorcier. Elle faisait donc d'une pierre deux coups. Elle espérait arriver à l'heure, ou du moins pas trop en retard. Lorsqu'elle l’aperçut enfin, il était sur le trottoir juste en face. “J'arrive.” Dit-elle d'une voix forte à son attention. Un bus passa juste après. Puis elle put traverser le passage piéton afin de le rejoindre. Instinctivement - et presque étrangement - elle le prit dans ses bras afin de le saluer. “Je suis contente de te voir.” Après Halloween, elle avait eu l'idée de lui envoyer un hibou - sans attendre grand-chose - et ça s'était fini sur un échange assez important. Ce fut un sacrée surprise. Une bonne surprise en vérité. “Deirdre a son cours pas très loin et il y a un quartier sorcier par ici. Mais on peut rester dans le secteur si tu préfères.” Elle avait choisi de lui donner rendez-vous à un endroit assez touristique de Bristol, du moins assez pour être localisé sur une carte et inscrit sur un guide.
Dernière édition par Carina E. Hodgens le Mer 10 Mar 2021 - 19:12, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Mar 19 Jan 2021 - 15:57 | |
| C’est ce jour. Après un échange épistolaire auquel, je ne me suis pas véritablement attendu, je me retrouve à l’heure d’aujourd’hui en visite chez Carina Hodgens. Après un entraînement foireux, où j’ai brillé par un cerveau absent, je me suis vu être houspillé par le coach et son second, alors que j’ai voulu justement ne pas m’entraîner en ce jour. Mais, toujours est-il, que je suis stressé et au lieu de me retrouver chez moi, à faire les cent pas comme un forcené dans mon appartement de Camden Town, j’ai transplané et pris ma batte. Grossière erreur. Je me suis retrouvé comme un con, à faire de la merde, parce que mes pensées sont focalisées sur une seule et unique personne.
Soufflant et pestant, je me rends compte que je ne sais pas comment aborder la chose. Alors, que d’ordinaire, avec la populace féminine, j’excelle. Tout comme dans mon emploi de sportif. Là, malgré ma discussion pour le moins enrichissante avec ma confidente Vibeke Camran, je ne sais toujours pas où me positionner. Préférant lui envoyer un hibou quand mon entrevue avec mon ancienne camarade de maisonnée s’en trouvera terminée. Me passant la main sur mon visage et dans mes boucles brunes, -étant revenu chez moi et assis comme un bel abruti dans mon fauteuil-, je constate que l’heure approche. Qu’inexorablement, les aiguilles vont sceller ma venue prochaine pour aller voir celle que je considère comme une « amie ». Et, bien plus. Exaspéré par un tel comportement qui me paralyse, je grogne en laissant aller ma tête en arrière.
Putain. Ça. M’emmerde.
Mon sac à dos est déjà prêt et mes présents aussi. Ils sont prêts depuis la signature de mon dernier hibou envoyé à Carina. Mon regard bleu clair, les scrute ainsi posés sur la table ronde de ma cuisine, ne sachant que faire. Décliner le jour même cette invitation ? Il en est hors de question, mon interlocutrice m’en voudrait sûrement, si j’agissais de la sorte. Comme un gros et bel enfoiré. Ce que je suis quelquefois, il faut bien se l’avouer. Mais, je ne veux pas l’être avec elle, car elle se réjouissait, tout comme moi, de nous revoir. Surtout, après cette étrange soirée d’Halloween, où honnêtement, je n’aurais jamais pensé avoir une lettre venant de sa part. Et, l’échange qui en était sorti, m’avait ravi. Je me suis vu dévoiler, une part de moi que je ne soupçonnais pas. Carina Hodgens ayant appris à me connaître par ce biais. Et par corollaire, moi aussi. J’ai aimé ce moment.
Buvant un dernier verre d’eau, que je place dans mon évier, je m’empare de mon sac à dos et de l’autre sac contenant les offrandes que je vais faire aux deux demoiselles que je vais rencontrer. Mettant une lanière, sur mon dos, je ne prends même pas le loisir de me soustraire aux regards des gens pour transplaner. Le faisant dans mon propre appartement, dont les rideaux ont été tirés afin d’être tranquille et non observé par l’extérieur. J’ai des voisins moldus assez curieux. Ces derniers m’ayant toujours soupçonné d’être différent. Ce qui me fait toujours bien rire.
J’arrive et ce, à l’abri des regards afin de ne pas être dérangé et me déplace lentement jusqu’au point de vue indiqué par l’ancienne Serpentard dans son dernier hibou. Arrivant à un immense passage piéton, je trépigne d’impatience mais j’entends une voix forte que je peux reconnaître entre toutes. C’est Elle. Mon regard bleu clair accroche sa traversée, jusqu’à ce qu’elle arrive à ma hauteur. Là, je bloque. Dans tous les scénarios possibles et envisagés, je me suis vu lui tendre la main, déposer un baiser sur sa joue ou encore son front. Or, jamais le fait qu’elle ne puisse elle-même me prendre dans ses bras, n’a été une solution. Et pourtant, c’est bien ce qui est en train de se produire. Interdit, -heureusement qu’elle ne me voit pas-, j’écarquille mon regard bleu clair sous la surprise et ose à peine rendre l’étreinte. Quitte à tapoter seulement dans son dos, avec un sourire contrit et gêné.
Tu branles quoi, Wellington ?
Je réponds enfin à l’accolade, la serrant à mon tour dans mes bras, sans plus aucune hésitation. Satisfait de la revoir et de la retrouver. Couplé au fait d’entendre ces paroles sortir d’entre ses lèvres.
- Ton hibou après Halloween, m’a fait réellement plaisir. Je marque une pause, la gratifiant d’un immense sourire. Et, je suis plus que content de te revoir.
La gardant dans mes bras, je trouve tout de même l’embrassade étrange mais salutaire. J’aurais aimé rester ainsi, à observer ce qui peut se passer alentour sans me soucier des « autres ». Mais, elle me ramène à la réalité avec son questionnement, ce qui me fait agréablement rire. Car, le programme semble être à la hauteur des attentes du grand joueur de Quidditch qu’est Isaac Noah Wellington.
- Je suppose que tu ne veux pas t’éloigner de ta nièce, non ? La questionne-je avec un petit sourire. Je veux bien que tu me la présentes et après, vous pouvez me montrer toutes les deux, le quartier ? Tente-je avec un large sourire, satisfait.
Quoique, tout ce qu’elle peut prétendre me demander, je le ferais.
- Qu’est-ce qui vous arrange le mieux, Miss Hodgens ?
Une main dans la poche de mon jean et l’autre posée sur la bretelle de mon sac à dos, j’attends. Ça me plait déjà d’être en sa compagnie. |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Dim 31 Jan 2021 - 20:32 | |
| Lorsqu'il mentionna Halloween, elle ne peut s'empêcher de se projeter quelques semaines en arrière. Cette soirée avait été plus qu'inattendue. Jamais, elle n'avait pensé y aller - pas avant que Deirdre soit pas invitée par ses nouvelles amies - et encore moins l'y retrouver lui. Elle-même s'était surprise à lui envoyer une lettre, un support qui ne la mettait pas à l'aise pourtant. D'autant plus que depuis qu'il lui avait annoncé avoir des sentiments pour elle, elle ne savait pas sur quel pied danser... jusqu'à cet étrange échange épistolaire. Elle avait découvert ou réappris certaines choses. Et à cet instant, elle se comporta avec lui comme avec ses proches. Elle se montra tactile, spontanée et le prit dans ses bras. S'il avait été gêné ou hésitant, elle ne le réalisa pas. “La magie d'Halloween sans doute.” Dit-elle énigmatique. Elle ne s'expliquait cette lettre en aucune façon, mais n'essayait pas tant que ça. Elle n'en voyait pas l'intérêt. Elle l'avait appris, au contact de ses amis moldus hippies, qu'il valait mieux rester dans l'ignorance sur certains sujets. Les sentiments humais et les décisions qu'on prenait parfois en faisaient inévitablement partie. “Je suis contente de l'avoir écrite.” Elle n'avait jamais envisagé les lettres comme un vecteur pour apprendre à connaître quelqu'un. Elles permettaient de tenir informé ses proches, donner des rendez-vous, mais pas de raconter des pans de sa vie. C'était ce qu'elle avait pensé auparavant. Désormais, sa vision était bien différente.
Elle reconnassait sans mal qu'elle préférait rester assez près de sa nièce. S'il y avait une chose qui la rendait prudente et attentive, c'était bien son adorable nièce, ce qu'elle considérait comme un rayon de soleil. A la réponse d'Isaac, elle prit tout de même le temps de réfléchir. Elle ne préparait pas forcément tout à l'avance. Et pour cause, elle préférait laisser le hasard jouer son rôle. Elle était plus instinctive qu'autre chose. Finalement, le joueur de quidditch renouvela sa questions en usant le vouvoiement. Voilà une nouvelle chose étonnante de cette rencontre. Cette discussion commençait donc sous des bons auspices. “Eh bien, mister Wellington, je pense qu'il vaut mieux réserver la visite du quartier à plus tard en effet.” Elle en rirait presque. Elle avait encore un petit côté enfantin sans que ce ne soit de l'immaturité. “Et si nous marchions un peu ? Cela nous fera du bien et tu pourrais faire des premiers repérages.” Dit-elle avec un sourire laissant dévoiler une partie de ses dents parfaitement alignées.
Sur ce, ils commencèrent à marcher, le froid de novembre les ayant convaincu à ne pas rester plantés sur place. “En été, ce parc est très agréable. La première fois que j'y ai emmené Deirdre, elle mangeait une glace. Mais elle était tellement excitée à l'idée de rencontrer d'autres enfants qu'elle ne fait tomber la moitié par terre.” C'était là une anecdote qu'elle ne raconterait pas à n'importe qui. Mais étant donné qu'il ne tarderait pas à la rencontrer, cela lui semblait plutôt approprié. Elle était toujours surprise qu'il ait éprouvé de l'intérêt à voir sa nièce. Elle supposait que c'était bon signe quelque part. Elle choisit alors de se concentrer à nouveau sur Isaac et non la petite fée qui les rejoindrait bientôt “Qu'est-ce que tu as fait de beau ce matin ? Tu m'avais parlé d'un entrainement dans tes lettres...” Carina n'était peut-être pas la personne avec la mémoire la plus exceptionnelle qui soit, mais il y avait forcément des détails qui marquaient plus que d'autres. Ce qu'elle avait fait elle ? Elle s'était levée à 9 h 30 - une petite grasse matinée - et avec Deirdre s'était occupée de leurs petits animaux de ferme. Rien de très prenant. Juste quelque chose d'apaisant. Car Carina adorait ses poules, ses cochons et son petit potager.
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| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Lun 1 Fév 2021 - 21:39 | |
| Être ainsi dans ses bras, je ne m’y suis pas attendu. Comme je l’ai pensé bien plus tôt, j’ai eu tout un cas de figure qui est passé dans mon encéphale grise. Du plus simple au plus compliqué. D’un câlin doux, comme elle vient présentement de le faire, à une embrassade bien plus complexe. Mais, c’est elle qui m’a pris de court en m’offrant quelque chose d’intimiste et de délicat. Contrastant avec ce que je suis d’ordinaire. La preuve étant, cet échange de courriers présent après Halloween, et ce qui en résulte aujourd’hui. Jamais, je ne me suis autant livré, moi qui déteste ce mode de communication. Et, qui ne semble pas être un poète né. Alors, qu’avec Carina Hadogens : c’est venu tout seul. Comme une pure et simple évidence.
Elle met la magie d’Hallowen entre nous, nous offrant ce « moment ». Pour ça, j’en viens à hocher la tête et à en sourire. Visiblement, elle partage la même pensée et ça me plait. Ça me conforte dans l’idée que j’ai bien fait de répondre à ses missives. Et, de me livrer. Un peu. J’appréhende cette journée à Bristol, comme un match très serré de Quidditch, où l’issue n’a pas encore été dévoilée. Pour l’instant, je lui réponds toujours avec un sourire, voire même un petit rire quand elle m’avoue être heureuse d’avoir écrite la première lettre, initiatrice de notre échange suivant.
- Et, je suis très content d’y avoir répondu Carina. Ai-je dit avec un petit rire, mon regard bleu clair s’étant posé sur elle. Me rendant compte, qu’elle est vraiment belle. Et, que de la revoir là, chez elle, me la fait entrevoir sous une tout autre lumière.
Un autre prisme de lecture. Elle est encore plus rayonnante. Et si, en plus je rencontre celle qui illumine sa vie au quotidien, j’en serais plus qu’enchanté.
En parlant de la dite Deirdre, j’ai suggéré que l’on ne se l’éloigne pas trop de la petite demoiselle. Préférant que cette dernière nous rejoigne pour une visite privée en petit comité. Avec un large sourire, je constate que mon ancienne camarade de maisonnée joue le jeu du vouvoiement, et je pose sur elle, mon regard bleu clair attendri. Elle me semble à la fois mutine et enfantine. Aussi belle qu’à Serpentard, mais bien plus encore. Elle est différente et je m’en rends compte.
- Ça me semble parfait pour marcher un peu. Et si en plus, je peux commencer à faire quelques repérages, je ne vais pas m’en plaindre ! M’exclame-je en riant, tandis que je tente d’adapter mon allure avec mes grandes jambes à la sienne.
Lui jetant des œillades à la dérobée, je me permets de l’observer, l’écoutant religieusement quand elle me confesse une anecdote concernant sa nièce. Cette dernière, apparemment extatique suite à la vision du parc et des enfants présents dans celui-ci, aurait fait tomber la moitié de sa glace par terre. Chose terriblement amusante mais surtout mignonne, s’il en est.
- Le spectacle devait être réjouissant. Ne peux-je m’empêcher de le dire avec un petit sourire en coin, occupé à embrasser de mon regard bleu clair le parc en question.
Perdu dans mes pensées, j’en ressors par le biais de Carina Hodgens, qui en vient à me demander ce que j’ai bien pu faire de ma matinée. Je me rappelle l’entraînement, lui ayant promis par ailleurs dans une lettre, de venir en pleine forme. Promesse, que j’ai bien évidemment honorée. Me tournant vers elle, je lui réponds d’une voix douce, à l’image de cette journée que je veux comme telle.
- En effet, je me suis entraîné ce matin. Mais, comme je te l’ai écrit dans ma lettre, j’ai été prudent et je suis venu en pleine forme. Pour avoir une visite guidée parfaite. Je marque une légère pause, continuant à faire quelques pas. Et toi, qu’as-tu fait en m’attendant ? Mise à part accompagner ta petite nièce à son cours ?
Mon questionnement est spontané, curieux. Surtout quand ça la concerne, elle. |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Mer 3 Fév 2021 - 18:03 | |
| Halloween avait pour ainsi dire été un moment tout à fait particulier. Entre ces retrouvailles inattendues avec Isaac et la merveilleuse annonce d'Ares, elle avait été plus que ravie. Seule ombre au tableau ? L'étrange cocktail qu'elle avait pu boire. Elle se souvint de l'intérêt qu'elle avait ressenti à poursuivre cette amitié avec le joueur de quidditch par le biais des lettres. A ce jour, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait espéré. Mais ce qu'elle pouvait dire, c'était ce qui en avait résulté avait rendu cette rencontre possible. Elle avait l'impression que les choses en avaient été modifiées. Ce qui la ravissait. Et les paroles du jeune homme la confortèrent dans cette idée. Elle l'observa un instant elle-aussi réfléchissant à ce qu'elle pouvait répondre à ça. La vérité ? Elle ne trouva pas. Pouvait-elle réellement répéter qu'elle était contente ? Le sourire qui illuminait son visage suffisait sans nul doute à lui exprimer cela. Car Carina ne mentait jamais volontairement ou non. Ses traits et ses yeux étaient si expressifs qu'on pourrait presque la lire comme un livre ouvert. Quand elle n'aimait pas quelque chose, cela se voyait assez facilement... même si, dépendant du contexte, elle avait bien évidemment la décence de ne pas le dire. Là il n'y avait rien à cacher ni crainte d'être facilement comprise.
Si Carina était terriblement responsable, elle pouvait avoir un petit côté plus enfantin et un enthousiasme qu'on retrouvait chez sa nièce. Elle riait beaucoup et parfois pour peu. Sur un air musique, elle se déhanchait facilement. Même dans le cadre de son travail, elle avait toujours le mot pour rire et trouvait l'occasion de poser une blague pour amuser ses patients. Mais cela ne faisait pas d'elle une enfant pour autant. Elle savait prendre soin d'elle, de sa nièce, respecter un emploi du temps très serré. En tant que médicomage, elle devait toujours être très sérieuse. Toujours. Aussi ce trait de caractère ne sautait pas forcément aux yeux de ses collègues. Mais pour quelqu'un qui la connaissait dans le privé, comme Isaac, c'était tout à fait possible. Ainsi, elle affichait un large sourire et cherchait à le mettre à l'aise et lui communiquer sa joie de vivre. “Allons par là, il n'y a pas trop de monde à ce que je peux constater.” C'était quand-même beaucoup plus agréable de marcher côte à côte sans devoir faire un détour parce qu'elle rencontrait une masse de touristes ou d'étudiants. Ainsi ils prirent la direction qu'elle venait d'indiquer. Elle connaissait assez cette rue pour y avoir emmené Deirdre plus d'une fois. Le parc devant lequel ils passèrent avait été l'une des premières destinations lorsqu'elle avait emmené sa nièce ici à Bristol. Elle fit un léger mouvement de tête lorsqu'il employa le mot "réjouissant". En effet, c'était tout à fait ça. “Oui la voir heureuse est sans nul doute mon plus beau cadeau. Et tant pis pour la glace.” Elle était plus que sérieuse lorsqu'elle parlait de cette enfant pour laquelle elle se pliait en quatre afin de lui rendre la vie facile, mais aussi plus riche.
Elle se demanda si la petite fille qui les accompagnerait prochainement dans ces rues souhaiterait montrer ce dit parc au sorcier. Aussi, elle ne le guida pas à l'intérieur et ils poursuivirent leur route. De toute façon, ils abordèrent un sujet qui lui parut plus "urgent". “Tu as donc tenu ta promesse, c'est bien.” Dit-elle avec amusement. Elle pensa à sa nièce qui ne manquait évidemment pas d'énergie. Mais peut-être qu'Isaac n'était pas préparé à une telle éventualité. “Je te garantis qu'à la fin de cette journée, tu seras aussi éreinté qu'à la fin d'un entrainement.” Elle le pensait sincèrement et préférait le prévenir dès maintenant. Il lui fallait toutes ses forces pour affronter "la tempête Deirdre Hodgens".. Non pas qu'elle soit particulièrement agaçante. Mais ce n'était pas toujours facile à suivre. “Je t'ai dit que je possédais une ferme, n'est-ce pas ?” Elle marqua une pause pour le regarder et constater sa réaction. Surprise ? Un hochement de tête d'approbation ? Elle aurait très pu lui dire qu'elle avait obtenu la garde de Deirdre sans lui mentionner l'environnement dans lequel elles vivaient toutes les deux. Cela pouvait lui ressembler. Mais elle en doutait, car elle avait bien parlé de son beau pommier qui trônait dans son jardin. “Nous avons eu du travail ce matin. Les poules et les cochons. Eh bien sûr la tarte aux pommes dont je t'avais parlé. Elle t'attend bien sagement au frigidaire. ”
Plus ils avançaient, plus ils passaient devant des petits commerces. Dont des cafés ou des bars. Ce qui la fit réaliser que ce cher Isaac portait un sac, et semblait-il assez lourd de surcroit. Donc idée totalement imprévue lui vint à l'esprit. “Veux-tu boire quelque chose ? ” Demanda-t-elle en souriant. Elle-même n'était pas certaine de vouloir déguster quelque chose. Carina n'était pas particulièrement gourmande, même en boisson chaude. Elle aimait le thé vert et un café bien noir. Ces petites choses lui permettaient de tenir debout durant des journées de 8 heures. Exit chocolat chaud avec chantilly et autres petites choses dont beaucoup de gens raffolaient à l'approche de décembre. Mais un verre d'alcool, elle ne dirait pas non.
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| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Dim 14 Fév 2021 - 20:49 | |
| Carina Hodgens. Elle possède le plus beau sourire, que je n’ai jamais vu. Éclipsant à elle seule, toutes les femmes que j’ai pu côtoyer jusqu’à présent. Dans les rangs des Serpentard, j’ai été fou amoureux d’elle et je crois que la voir ici, dans sa simplicité et sur son lieu de résidence, n’ont jamais éteint les sentiments que j’ai pu avoir à son encontre. L’envoi de son hibou après la fête d’Halloween a été providentiel. Et, l’échange qui s’en est suivi a été couronné de surprise. Tant est, que je me retrouve ici, dans ce terrain qui m’est méconnu. Notre échange se poursuit aisément par des sourires sincères. Moi, qui utilise toujours un rictus de façade, inhérent à ma popularité et à ma personnalité. Or, ici, avec elle, c’est différent. Cette journée ne va pas être de tout repos, j’en suis persuadé.
Mon regard bleu clair se pose sur Carina, tandis qu’elle m’exhorte à la suivre. Ce que je fais, sans sourciller. Quittant un brouhaha constant pour quelque chose de bien plus intimiste. Silencieux, je suis ses pas et sa silhouette, me plaçant à son côté. Pour la contempler. A la dérobée. Et me rendre compte qu’elle est encore bien plus rayonnante que ce qui a pu transparaître dans ses écrits. Ainsi que de nos années passées ensemble, à Serpentard. Carina Hodgens est différente mais en bien. Un léger sourire apparaît sur mes lèvres, lorsque le sujet dévie sur l’être qui lui est le plus important. Sa petite nièce Deirdre Hodgens, que je ne vais visiblement pas tarder à rencontrer. Je ne connais personne à chérir de la sorte, comme elle peut si bien le faire. Alors, j’ai hâte de rencontrer cette petite demoiselle qui a une place considérable dans le cœur de mon ancienne camarade.
- Elle est plus que choyée avec une tante comme toi. Tant mieux pour elle, qu’elle se fasse une vie bien remplie avec des souvenirs aimants et en ta compagnie. Dis-je doucement avec un tendre sourire, ne quittant pas mon regard bleu clair de celui d’un vert intense de mon interlocutrice.
Si j’ai tenu ma promesse ? Je crois que ça a été un fait exceptionnel et marqué d’une croix blanche. Voulant être en forme en ce jour, spécialement fait pour « nous ». Hochant la tête, je la gratifie d’un sourire toujours éclatant, haussant un sourcil quand elle fait mention que je vais être éreinté à la fin de la journée. J’esquisse un rire, certain qu’elle parle de sa nièce. Qui m’a l’air d’être une petite tornade en puissance, qui va sûrement s’arrêter quand elle m’aura anéanti.
- Oui, je voulais être en forme pour accueillir cette journée. Et te satisfaire, ainsi que ta nièce. C’est elle qui va m’épuiser, c’est ça ? Énonce-je avec un petit rire satisfait. Conscient après quelques secondes que mes paroles peuvent avoir un double sens. Et comme un petit con de douze ans, je rougis.
Heureusement que le sujet dévie sur autre chose, de bien moins malaisant. Du moins, pour moi. Fouillant dans le fond de ma mémoire, je me souviens qu’elle a dû mentionner dans l’un de ses courriers, avoir un pommier. Ce même pommier qui a pu produire cette tarte aux pommes qui apparemment m’attend sagement dans le frigidaire. Tarte, qu’il me tarde de goûter, sans nul doute. Avec toujours ce même sourire présent sur les lèvres, je déambule à son côté, m’alignant sans surprise à son allure, car avec ma grande stature, il se peut que je la dépasse facilement de quelques pas. Mon regard bleu clair s’attarde sur les différents commerces et les Pubs qui sont présents dans cette ville où Carina Hodgens réside. Quand elle me propose de nous stopper pour aller boire un verre, j’acquiesce bien évidemment.
Ce n’est pas que mon sac s’avère lourd. J’en ai l’habitude. C’est juste que passer un moment à prendre un verre avec elle, me sied particulièrement.
- Un petit verre d’alcool, en ta compagnie. Ça me tente. Dis-je avec une totale franchise saupoudrée d’une sincérité manifeste. Ici ? Demande-je en désignant, le Pub avec le pouce, présent derrière moi.
J’attends qu’elle accepte. Mais, je me vois mal aller boire un chocolat chaud débordant de sucre. C’est pas ma came.
Dernière édition par Isaac Wellington le Mer 24 Fév 2021 - 13:36, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Jeu 18 Fév 2021 - 10:00 | |
| Carina aimait Bristol davantage que Londres. La capitale anglaise lui avait laissé des souvenirs aussi bien positifs que négatifs. Elle en avait recréé ici dans cette ville et dans sa campagne également. Pas seulement pour elle, mais pour Deirdre également. C'était toute une vie que la médicomage avait à rattraper. Par chance, elle avait trouvé des racines auprès de personnages moldus tout à fait exquis. Mais sa nièce... Pour elle, c'était une autre histoire. Elle n'avait plus qu'elle. Solveig et Edmund Hodgens étaient des gens toxiques que leur fille comptait bel et bien retirer de leur vie quoiqu'il en couterait. Ainsi elle était rassurée, soulagée sans doute un peu de constater qu'Isaac la comprenait. Enfin il lui semblait d'après ses paroles. “Mes parents aiment imposer leurs règles sans jamais prendre en considération ce que toi tu veux. Mais pour tout te dire, j'ai rapidement constaté que Deirdre était beaucoup plus attentive après s'être dégourdie dans le jardin.” Ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. Elle-même s'était retrouvée dans cette situation sans qu'on ne lui vienne en aide. Elle repensait à son enfance alors qu'elle observait les environs d'un regard absent. Les commerces et pubs lui faisaient de l'œil bien évidemment. Certains plus que d'autres.
La journée s'annonçait épuisante. Les semaines passant, Carina avait fini par comprendre le caractère de sa nièce et assumer totalement l'énergie qu'il lui fallait utiliser pour prendre soin de cette petite avec toute l'attention du monde. Ce qu'elle méritait. Point. La réponse d'Isaac fut... étonnante mais amusante également. Elle ne retint d'ailleurs pas un seul instant supplémentaire le rire qui s'était formé dans sa gorge. “Tu n'as pas idée.” Cette discussion s'avérait tout bonnement agréable, bonne enfant, sans prise de bec. Elle préférait cela à vrai dire... Quelques semaines plus tôt, avant Halloween, elle avait été sur le qui-vive, prudente... alors que tout ceci ne lui ressemblait pas. Mais elle appréciait grandement ce changement plus que naturel d'approche. Tout lui apparaissait différent, nouveau aussi. Elle mettait cela sur le dos de la magie d'Halloween. Ce glissement vers plus de spontanéité trouvait peut-être ses racines dans leur échange de lettres. Dans tous les cas, elle s'en réjouissait. Vraiment. Et plus ils avançaient, plus elle avait hâte de voir où cette rencontre les mènerait. Elle n'avait rien prévu... de ce qu'elle lui dirait, de ce qu'ils feraient. Seule la tarte aux pommes avait été décidée à l'avance. Dans un sens, cela aurait été fort désolant de rien préparer pour la venue de son ami.
Boire un verre se présenta à eux comme une excellente option pour passer le temps. Elle jeta un œil au pub qu'il lui indiquait juste derrière lui. “Parfait ! ” S'exclama-t-elle en lui attrapant doucement l'avant-bras. Et elle le guida à l'intérieur sans le forcer - de toute façon, elle n'aurait certainement pas pu. Il s'agissait d'un pub moldu, The Knowle Pub, qu'elle connaissait pour y avoir été quelques fois avec d'autres amis. Mais cette fois-ci, il avait été choisi sur l'instant. “Sur les tables hautes ?” Ils devraient sans doute en profiter. En balayant la pièce d'un regard, il n'était pas difficile de constater que la plupart des autres clients se restauraient dans l'autre espace prévu à cet effet. Là où ils s'installèrent, ils trouvèrent des cartes et Carina en attrapa une assez rapidement. Elle la mit à plat pour lire les boissons alors qu'elle enlevait son manteau. “Je crois que je vais partir sur un classique et prendre une bière blonde.” Dit-elle comme si le cheminement de sa pensée intéresserait tout particulièrement son invité. Il arrivait à la rousse de parler à voix haute plus pour elle-même que pour ses propres interlocuteurs. Elle le faisait même parfois sans s'en rendre compte. Mais cette fois-ci, elle le réalisa. Aussi, elle reporta son attention sur Isaac et lui sourit doucement. “Et toi ?”
Quelques instants plus tard, un serveur dont le nom lui échappait - à moins qu'il ne soit nouveau ? - vint prendre leurs commandes et s'éclipsa presque aussi vite qu'il était apparu. Cela par contre, Carina ne s'en rendit pas tellement compte, son attention étant principalement concentrée sur le joueur de quidditch. “Je viens ici parfois. Et je dois avouer que même si Londres regorge de trésors, je ne m'y sens pas aussi bien qu'ici. Londres est si grande.” Pour une campagnarde, il n'y avait rien de bien étonnant là-dedans. Elle y travaillait toutefois. Elle y passait une bonne partie de ses journées. Elle n'avait pas vraiment le choix en même temps. Une grande partie des sorciers britanniques y habitait. Préférant ne pas s'étendre là-dessus, elle demanda : “Où aimes-tu aller ? Pour voyager je veux dire. ” Pour sa part, elle avait été dans plusieurs pays d'Europe et il lui arrivait encore à ce jour de prendre sa nièce avec elle et de partir en week-end en Suisse ou en Belgique. L'Espagne ferait sans doute un très bon lieu de séjour. Rien d'étonnant à ce que les voyages soient l'un de ses sujets de prédilection...
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| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Mer 24 Fév 2021 - 14:35 | |
| On se ressemble. Du moins, en ce qui concerne notre ascendance familiale. La mienne est un Poison, gangrénée par un grand-père enfin disparu de la surface de cette terre, qu’il a brillamment putréfiée. Il ne m’a jamais donné l’amour adéquat, ni celui, que j’ai pu attendre pour lui. En revanche, il m’a toujours haï, comme ma mère, car je possède le même regard et la même personnalité. Quand j’entends mon interlocutrice, parler de ses parents avec toute cette rancœur, je ne peux que la suivre dans cette direction. Un léger sourire orne mes traits, alors que je place ma haute stature contre la sienne, dans un simple contact. Pour lui montrer, que je comprends et que je suis là. Et que dans cette souffrance, ça nous lie. Un peu.
- Mon grand-père était de la même trempe que tes parents. Mon père a toujours été soumis à son autorité et quant à ma mère, c’est un peu plus complexe. Commence-je avant de mettre une pause, rapidement. Je préfère honnêtement qu’elle me parle de sa nièce, plutôt qu’une enfance totalement décousue, pour ma part. Je n’ai pas d’enfant, ni de nièce, mais je sais qu’un enfant a besoin d’être stimulé. Puis, d’un environnement aimant et stable. Ce que tu apportes à Deirdre, visiblement. Termine-je avec un large sourire.
Après ma magnifique tirade à double sens et double lecture, je me suis attendu à ce qu’elle prenne la mouche, ou se vexe. Me qualifiant peut-être, d’être un peu trop pervers ou un quolibet du même acabit. Or, il n’en est rien. Je l’entends même rire. D’un rire si merveilleux, que je la rejoins alors. Lorsque je la contemple de mes iris bleu clair, je ne peux m’empêcher de sourire. Cette complicité m’a manqué, je dois le reconnaître. N’ayant pas brillé par le précepte de ma venue, quand je l’ai revue. J’ai menti éhontément, et je l’ai vue sur ses gardes. Jusqu’à la soirée d’Halloween, où tout s’est bien déroulé, même l’échange épistolaire qui s’en est suivi. Me retrouvant alors ici. En, merveilleuse compagnie.
- J’ai hâte de voir et je suis vraiment curieux. Si, je vais pouvoir supporter pareille tornade. Conclus-je en riant toujours. Tout comme j’ai hâte de goûter ta tarte. Dans ma bouche, ça me semble toujours déplacé.
Visiblement, mon choix de Pub a été approuvé par mon ancienne camarade de maisonnée avec un certain enthousiasme. Tandis, qu’elle saisit mon avant-bras, je souris et me laisse entraîner à l’intérieur de cet établissement moldu. Et acquiesce par un sourire et un regard bleu clair appuyé, le fait de l’installation future sur les tables hautes. Me glissant sur un tabouret en hauteur, je dépose mon sac à terre et mon manteau que je pose sur la partie de la table inutilisée. Je prends celui de Carina, et le pose au-dessus, me reconcentrant alors sur le choix de ma boisson. A en croire mon ancienne camarade Serpentard, cette dernière opte pour une bière blonde. Fronçant les sourcils, je détaille la carte ainsi exposée, avec un large sourire. Je ne suis pas habitué, ni grand fervent des bières blondes, mais autant tester. Si ce n’est ce jour propice à la découverte.
- Je vais te suivre. Je m’en ferais une idée, comme ça. Réponds-je à son sourire, avec la même intensité. Mon regard bleu clair, embrassant l’endroit qui nous accueille.
Reportant mon attention sur Carina Hodgens, un coude appuyé sur la table, ma tête brune se trouvant dans ma main, je l’écoute attentivement. D’après ses dires, je conçois facilement qu’elle trouve que Londres est si grande. J’ai moi-même à cœur de me ressourcer, dans la demeure des Wellington, à des yards de la capitale anglaise. Si elle aime la campagne, je peux lui montrer mon futur héritage.
- Je comprends ton engouement pour Bristol. Ça fait du bien de se ressourcer et de s’éloigner de l’agitation d’une grande ville. Pour ma part, quand j’en ai marre de Camden Town, je me retranche dans la demeure des Wellington. Dans le nord-ouest de l’Angleterre, plus précisément dans la région des Lacs. Tu connais ? A tout hasard, je tente.
Attendant nos boissons, je me surprends à entendre ses questionnements. Fronçant les sourcils, je réfléchis à ma réponse. J’avoue aimer voyager, le Quidditch étant un précieux allié pour ça. Tapotant sur la table de bois, j’essaye d’approfondir mon raisonnement. Où j’aime aller ? J’aime quand la nature est présente et quand il n’y a pas ou peu d’être humain à la ronde. Ça me plait, la solitude.
- Grâce à mon sport, j’ai pu visiter pas mal de pays. Mais, j’ai une nette préférence pour la Norvège avec ses fjords. J’aime quand il n’y a pas beaucoup de population, à vrai dire. Ça me permet de visiter, sans être embêté. Une pause. Et toi ? Tu aimes des pays avec une richesse historique. Ou rien de ce genre ?
Avec un grand sourire d’entière satisfaction, je vois apparaître sous mon regard bleu clair, nos boissons demandées. Prenant la bouteille de bière, entre mes doigts, je fais en sorte de la faire s’entrechoquer avec celle de ma vis-à-vis, avec un tendre sourire.
- Encore merci, pour l’invitation Carina. Ça me fait vraiment plaisir. Dis-je avec un large sourire, tout en buvant une gorgée de ma bière blonde.
Qui, n’est pas si imbuvable finalement. |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Jeu 25 Fév 2021 - 17:05 | |
| C'était un bien cruel point commun qu'ils avaient là. Une famille sectaire et une enfance difficile. Elle ne l'aimait pas cette ressemblance. Elle appréciait être comprise, mais pas pour ses raisons, pas comme ça. Elle aurait préféré qu'il saisisse le problème, montre de l'empathie parce qu'il avait eu la chance de connaître l'inverse. C'était donc bien un sourire triste qu'elle lui adressa quand il parla de ce grand-père, le patriarche de sa famille visiblement. Il n'en parlait que dans les grandes lignes, mais elle pouvait deviner aisément ce qu'il avait bien pu faire. “Je crois que former une famille heureuse avec Deirdre est en quelques sortes notre revanche sur mes parents.” Avoua-t-elle pensive. Leur revanche et aussi leur plus beau cadeau. Un cadeau de la vie pour lequel Carina s'était battue des années. Et maintenant qu'elle l'avait, elle comptait bien ne pas laisser passer cette chance de chérir sa nièce avec autant d'amour dont elle était capable. “Tu n'as pas pensé à faire la même chose ? Fonder une famille j'entends.” C'était une question qui lui était arrivé spontanément sans arrière pensée. La sorcière avait passé ces dernières années à construire la sienne sans pour autant envisager de se marier et avoir des enfants. A l'heure actuelle, elle n'en éprouvait pas forcément le besoin mais d'ici cinq ans pourquoi pas après tout ? Mais elle aimait ça : prendre soin d'un enfant. Deirdre était effectivement une tornade, une vraie boule d'énergie, un petit soleil. Mais il fallait dire que pareil comportement pouvait s'avérer quelque peu épuisant. Elle sourit doucement à ses différentes paroles. “Je crois que tu devrais t'en sortir. Tu n'es pas encore édenté, attaqué par les années et boiteux. ” Il approchait la trentaine d'années, mais le temps n'avait pas fait son œuvre. Il était visiblement en forme et comme le disaient certains moldus, il vieillissait comme du bon vin. Sans doute que le quidditch jouait son rôle là-dedans.
Le pub où ils se trouvaient, Carina le connaissait assez pour savoir que les boissons qu'ils servaient se révélaient de bonne qualité. A 20 ans, un tel détail ne l'aurait sans doute pas intéressée à ce point. Le peu d'argent nécessitait forcément de faire des économies... Soit on renonçait à l'alcool, soit à la qualité. Fort heureusement, elle n'avait plus à se poser la question désormais. Elle pouvait se payer une pinte de bière blonde sans craindre de faire un trou dans son porte monnaie. Elle fut d'ailleurs satisfaite de voir qu'il tentait cette blonde en particulier. Sans qu'elle ne s'explique réellement pourquoi, cela lui faisait plaisir. Elle l'écoutait avec attention... Les voyages étaient bien évidemment son sujet de conversation favori, du moins l'un de d'eux puisqu'elle-même ne tenait pas en place. Elle avait ce qu'on appelait la "bougeotte". “J'ignorais que tu avais vécu là-bas. J'ai grandi à Londres, sur le chemin de traverse pour être précise.” Ce n'était peut-être pas l'information la plus essentielle, elle jugeait le quartier de Camden Town légèrement plus important dans cette explication. “Je connais un peu oui. J'y suis allée une fois ou deux en week-end avec Deirdre.” Sourit-elle doucement.
Les métiers avaient tous leurs avantages. La médicomagie nécessitait forcément qu'elle soit au Royaume-Uni. Il lui avait fallu trouver un point de chute. Elle avait choisi Bristol et ne le regrettait pas. Cependant, en tant que joueur de quidditch, Isaac devait en voir du monde et du beau monde. “La Norvège ?” Répéta-t-elle avec un certain étonnement. Il aurait pu dire n'importe quoi... Les Alpes ou le Sahara. Mais la Norvège était si proche du pays d'où venait sa mère, d'où sa famille maternelle venait. “Comme tu le sais peut-être, ma mère est suédoise. J'y ai vécu une année entière avec elle et mon frère. Depuis, je n'y suis retournée que pour des vacances familiales. J'aimerais beaucoup y aller à nouveau... en tant qu'adulte.” Pour se reconnecter à ses racines ? Pas réellement. Mais elle avait apprécié les paysages, l'ambiance, les coutumes... Avec les années, elle se rappelait des bons et mauvais souvenirs. Elle avait envie de recréer de nouveaux souvenirs. Oh ça oui. “A vrai dire, dès que je vois un lieu que je n'ai jamais vu auparavant, je suis en extase.” Plaisanta-t-elle. Ce n'était pourtant pas loin de la réalité. Elle le pensait réellement. “J'aime découvrir de nouvelles choses. Je crois que j'aurais les yeux plein d'étoiles aussi bien devant la grande barrière de corail qu'en visitant des châteaux la Loire. Je suis assez simple, il faut dire. ” Il n'y avait pas de mal à ça. Elle aimait cette simplicité dans sa vie, celle qui représentait toute son existence. Elle lui offrait tellement... C'était absolument parfait. Toujours. Elle ne demandait pas grand-chose pour être heureuse.
Alors qu'il approchait sa bouteille de bière de la sienne, elle ne put s'empêcher de lui demander : “A quoi veux-tu trinquer ?” Elle appréciait cette atmosphère... à la fois différente et semblable de celle qui avait pu régner entre eux à Poudlard. Mais et surtout complètement à l'opposé de ce qu'ils avaient connu lors de leurs retrouvailles. “Et je te remercie d'avoir accepté mon invitation. Ca me fait plaisir.” C'était fou comme les choses avaient basculé entre eux. Et elle s'en réjouissait bien évidemment. Quand il eut bu cette première gorgée, elle lui sourit doucement essayant d'entrevoir l'avis qu'il s'en faisait sur son visage. On disait que les yeux étaient les fenêtres de l'âme. Elle aimait penser que c'était vraiment le cas. “Alors ? Verdict ?”
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| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Ven 26 Fév 2021 - 9:20 | |
| Je n’aime pas ce sourire triste. Quand j’en suis venu à parler de ce grand-père effrontément odieux et adepte de corrections multiples, j’ai bien vu, que Carina Hodgens m’affiche ce sourire, qui me fend le cœur et le broie en deux. Ce point commun qui nous lie malheureusement, n’est pas le meilleur. C’est bien le pire que l’on puisse trouver. Or, ça renforce cette idée, que j’ai de mon ancienne camarade de maisonnée. Elle est forte, et veut cette famille, qu’elle forme désormais avec sa nièce. Et, pour ça, je suis sensiblement admiratif. Il faut du caractère et un amour constant, pour prendre soin d’un être et le faire grandir à son côté. Comme, elle le fait avec Deirdre. La petite fille de son frère décédé. Décidément, cette Carina me plait.
- Le principal est que Deirdre soit heureuse. Avec toi. Même si j’estime que c’est une sacrée revanche que tu as pris sur ta famille. Je marque une pause. Tu peux être fière de toi, tu es forte Carina. Tu peux me croire. Je suis plus que sincère, en disant ces mots.
La suite de son raisonnement, et plutôt son questionnement,-plus personnel-, me fait tiquer l’espace d’une seconde. Ai-je pensé un jour prochain, à avoir ma propre famille ? Vivre dans un cottage avec femme et enfants ? Je ne me suis jamais fait cette réflexion, ni, me suis projeté dans un futur que je qualifie d’incertain. Tout ce dont je suis certain, c’est que ma carrière de Quidditch et de joueur professionnel, me prend tout mon temps. Et que, je n’ai pas trouvé la bonne personne. Dans l’un, comme dans l’autre, je ne me vois nullement père dans l’immédiat. Mais, un jour prochain peut-être. Quand, j’aurais rangé ma batte et mes protections de Batteur, et donné ma vareuse grise foncée et blanche, à la tête de faucon. Ce qui n’est pas pour tout de suite, étant à l’apogée de cette carrière professionnelle, que je me suis destiné à avoir depuis ma sortie de Poudlard.
- Pour être honnête, je n’y ai pas vraiment songé. Commence-je tout en rivant mon regard bleu clair au sien, d’un vert intense. Ma carrière de joueur professionnel, me prend une partie de mon temps. Si ce n’est tout, en définitive. Cependant, je n’y suis pas contraire, dans un futur prochain. Je marque un temps d’arrêt, avant de poursuivre. Et, c’est peut-être con à dire, mais je n’ai pas trouvé la bonne personne.
J’estime avoir été honnête et sincère. Du moins, dans mes propos résonnent une tonalité franche. Restant obnubilé par le Quidditch, je n’ai pas le temps de penser à autre chose et de me projeter. Il suffit peut-être, que je me prenne un Cognard en plein match, et là, j’aurais tout mon temps. A tergiverser. Allongé sur mon lit d’hôpital, avec Vacaresco, -ce connard-, à mon chevet. La suite des paroles de Carina Hodgens me font sourire, puis avoir un petit rire. Ainsi donc, selon ses dires, je peux m’en sortir ? N’étant pas encore édenté, attaqué par les années et boiteux ? J’éclate d’un rire sonore, non pas contre elle. Mais, charmé par sa spontanéité. Et cette tournure. Décidément, je suis bien heureux d’être ici. Avec elle.
- Merci. Tente-je de reprendre contenance. Je devrais pouvoir aisément m’en sortir, à trouver une prétendante. Mais, je dois peut-être me dépêcher … Le Temps va faire son œuvre et risque de me rattraper. Comme un Attrapeur, un Vif d’Or. J’affiche un large sourire, où pointent le jeu et la tendresse.
Assis sur le grand tabouret haut, dans ce Pub aux teintes chaleureuses et familiales, j’en viens à discuter avec mon ancienne camarade Serpentard, avec un naturel déconcertant et une facilité retrouvée. Il n’y a pas de faux-semblants. Pas d’hypocrisie. Ayant retrouvé cette relation, que nous avions au sein de Poudlard et qui a disparu, puis s’est étiolée par la suite. J’avoue ne pas dire facilement, où se trouve la demeure familiale des Wellington. J’y prends mes quartiers, quand la pression des matches approche et qu’elle est trop conséquente. Me faisant agréablement chouchouter par Miss Hudson et sa fille unique Gladys. Et, m’occupant à monter mes deux étalons arabes, pour galoper dans la région environnante. Si Carina Hodgens aime la nature, elle peut être servie. Le panorama est magnifique, et j’ai grandi là-bas, loin de l’agitation de ce quartier que j’ai choisi. Et où, je réside actuellement.
- Je suis né et j’ai grandi là-bas. Mais un jour, je peux t’y conduire et te faire faire le tour du propriétaire. Toi, qui aimes la nature et tout ce qui se trouve autour, tu devrais aimer. Miss Hudson et Gladys seraient ravies d’avoir une invitée et mes étalons arabes, heureux qu’on s’occupe d’eux. J’affiche un sourire. Avant mon interrogation. Tu sais monter à cheval, Carina ?
Avec Deirdre Hodgens, sa tante a donc visité Camden Town, mon quartier d’habitation. Riche en artistes, en bruits de fonds et en agitation sommaire et lumineuse. Elle, j’ai bien notifié qu’elle a grandi dans Londres même, et sur le Chemin de Traverse, comprenant alors son intérêt pour Bristol et son agitation bien moins visible. Sa tranquillité d’âme et de cœur. J’y suis bien et ça m’étonne.
- Ça ne te change pas du Chemin de Traverse, de vivre à Bristol ? La questionne-je, intéressé. En une ou deux fois, et seulement en un week-end, tu n’as pas pu saisir toutes les subtilités de Camden Town. Il faut que j’y remédie. Termine-je avec un petit sourire. Pour s’accorder avec le sien.
La Norvège, semble illuminer le regard émeraude de mon interlocutrice. Souriant, alors qu’elle m’explique son ascendance maternelle et le fait qu’elle s’y soit rendue en tant qu’enfant, mais pas avec un regard nouveau. Pas celui d’adulte. Ça me touche d’entendre ça. Et, je ne peux que sourire.
- A vrai dire, je ne savais pas pour ta mère. Mais, si un jour, mon équipe repart pour la Norvège, je te prends avec. Énonce-je avec un large sourire, me rendant compte que je suis comme elle, à la découverte d’un nouveau lieu. Comme un gosse. J’aime tout ce qui est chargé d’histoire et dont cette dernière est superbe à raconter. Je me retrouve à être comme un gosse, à tout visiter. Le pire étant, quand j’ai vu Poudlard pour la première fois. Mais, je trouve que les autres destinations, sans magie, sont les plus belles. Car, elles possèdent leur propre magie.
Trinquant manifestement ma boisson contre la sienne,- j’ai opté pour une bière blonde-, je vais m’en faire une idée sur le moment, Carina Hodgens me demande à quoi je veux trinquer. Et, je crois que c’est simple. A cette atmosphère nouvelle, et ces retrouvailles, qui le sont tout autant. Quelque chose comme une renaissance, oubliant presque que j’ai fait le con à m’empoisonner, pour la revoir.
- Eh bien, je dirais à ces nouvelles retrouvailles. Si, je peux me permettre ! M’exclame en souriant, contre le goulot de la bouteille. Avec grand plaisir, tu le sais. Réponds-je tout en la fixant de mon regard bleu clair, buvant une gorgée. Qui n’est pas si mauvaise. Voire pas du tout. Et, j’en suis surpris. Pas mal. Vraiment pas mal.
Une pause.
- Tu as faim ? Moi, peut-être un peu, en définitive. Surtout, que je dois prendre des forces, si par malheur la grande tornade Deirdre Hodgens, me met à plat ! Mieux vaut prévenir, que guérir. Amorce-je avec un sourire, tout en prenant une carte de menus, sur la table voisine.
On est jamais trop prudents. |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Lun 8 Mar 2021 - 0:19 | |
| C'était un avantage plus qu'appréciable d'être ainsi comprise. Même si elle ressentait une pointe de tristesse à l'idée de partager un tel point commun avec son ancien camarade de maison, cela ne la dérangeait pas outre mesure. Ses compliments avaient même un joli son à ses oreilles. Où était-ce plutôt le fait d'obtenir un peu d'approbation de sa part ? Elle prit la décision consciente de tout simplement croire qu'il s'agissait d'un mix des deux. Avec un sourire, elle écoutait à présent sa réponse à sa question plus qu'indiscrète. Qu'on se le dise, elle n'avait absolument pas calculé son coup. Cela lui était venu tout naturellement fortement influencée par cette conversation sur sa nièce. Et elle ne put s'empêcher de noter dans un coin de son esprit que certes le quidditch lui prenait du temps, mais qu'il trouvait bien du temps pour elle. Cette remarque lui parut étrange, mais pas désagréable. Il lui prouvait de cette manière qu'elle avait de l'importance pour lui. Mais en doutait-elle réellement depuis leur échange de lettres ? “C'est loin d'être con ! ” S'exclama-t-elle presque aussitôt qu'il eut fermé la bouche. Décidément réfléchir avant de parler, elle n'y parviendrait jamais. “Avant de rencontrer Deirdre, je n'avais jamais envisagé d'avoir une famille. Ca m'est apparu évident seulement à ce moment. ” Elle songeait que ce serait surement pareil pour lui. Du moins, elle l'espérait. Ils étaient respectivement assez jeunes pour y penser sérieusement. C'est pourquoi, elle s'était permis de faire une plaisanterie sur son âge et son apparence... quoique ! Si on la prenait dans l'autre sens, il pourrait même s'agir d'un compliment. Et même s'il prit la chose pour une plaisanterie, il aborda un sujet qui l'étonna. C'était plutôt la manière dont il le fit. Mais cela l'amusa. “Eh bien mon cher Isaac, maintenant que tu en parles, je crois aussi que tu devrais te pencher très sérieusement sur la question. ” Elle rit de bon cœur. Elle ne doutait pas une seule seconde qu'il avait des masses de prétendantes. Il avait le physique, le talent, le succès et bien d'autres atouts dans sa manche, elle n'en doutait pas une seule seconde. Mais cela, elle se garda bien de le dire. Elle était sincère et spontanée, mais elle-même avait quelques limites.
Il avait grandi dans la région des Lacs. Il lui parla d'une miss Hudson et d'une Gladys. Qui étaient-elles ? Des employées de maison peut-être. Elle préféra ne pas trop creuser à ce niveau-là. A vrai dire, sa curiosité fut plutôt piquée à l'évocation des deux chevaux... Elle n'en crut pas vraiment ses oreilles. Voilà un point commun qu'elle n'aurait jamais, une seule seconde, soupçonné. “Oui. J'ai moi aussi un cheval. Et ne te moque pas, mais il s'appelle Tempête. Je te montrerai des photos si tu veux. J'en ai à la maison. ” Carina Hodgens était en effet cavalière. Peut-être pas une cavalière de haut niveau pour concourir dans des compétitions nationales ou internationales. Malheureusement Tempête, elle ne pouvait pas le garder chez elle. Aussi, elle avait fait en sorte qu'il soit installé dans un ranch pour que des pros s'en occupent quand elle ne pouvait pas. La conversation retourna à quelque chose de sensiblement différent. Bristol et le chemin de traverse. “Oh si complètement ! Mais je préfère la campagne de Bristol au chemin de traverse. C'est plus calme et on respire plus facilement. ” Sourit-elle. Il poursuivit ensuite sur Camden Town. “Est-ce un défi que tu me lances ? D'apprécier toutes les subtilités du quartier dans lequel tu vis ? Très bien. Montre moi ce que tu aimes tout là-bas et on verra ce que ça donne. ” Dit-elle en appuyant son menton sur ses mains liées entre elles.
Elle resta dans cette position jusqu'à ce qu'il aborde à nouveau la Norvège. Elle aimait bien l'idée. Une idée qui la fit rire doucement. “Tu me mettrais dans tes valises alors ? Tu me préviens en avance quand-même. ” Elle avait surtout passé du temps en Suède, mais avait en effet vu du pays. La Norvège, elle ne connaissait pas par cœur. Ni la Suède d'ailleurs. Elle était prête à parier qu'elle ne saurait pas s'y retrouver si on l'y envoyait toute seule sans carte. Elle fut étrangement touchée par les derniers mots du joueur de quidditch. Rêvait-elle ou bien il venait de dire très exactement quelque chose qu'elle pensait ? Les destinations sans magie possédaient leur propre magie. Elle aimait cette formulation. “Mais où étais-tu tout ce temps ? ” Demanda-t-elle sans même s'en rendre compte. Il ne comprendrait sans doute pas sa demande. Elle non plus d'ailleurs. Mais elle était réellement charmée par ce qu'il pouvait bien lui dire. Son regard pétillait sans nul doute et son sourire rêveur donnait peut-être une piste sur la signification de cette phrase. Réalisant son erreur, elle se reprit rapidement : “Enfin je veux dire... Je pense la même chose. J'aime visiter des coins qui ne sont pas empreintes de la magie à laquelle nous sommes habitués. ”
“A nos retrouvailles alors ! ” Elle était satisfaite de cette réponse, mais aussi de son verdict. C'est alors qu'il révéla avoir faim. Oula ! Elle ne savait pas quoi répondre à cela. Est-ce qu'elle avait envie d'avaler quelque chose ? Elle hésita un instant dans sa réponse. Choisir une bière blonde, c'était facile. Prendre une décision quant à un plat lui prendrait sans doute mille ans. Le pauvre Isaac ne savait pas dans quoi il venait de s'engager. La dernière fois qu'elle avait mangé avec quelqu'un d'autre, elle avait choisi un plat au hasard, à l'aveugle. “Eh bien oui pourquoi pas ? Il y a peut-être des plats à partager à deux. ” Proposa-t-elle. S'il faisait un choix pour quelque chose à deux, elle suivrait le mouvement sans trop discuter. Tant qu'il prenait pas quelque chose de sucré, cela lui conviendrait très bien. Elle n'était pas difficile Carina, tant qu'on ne lui foutait pas du sucré sous les yeux... |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Lun 8 Mar 2021 - 16:43 | |
| J’aime décidément cette atmosphère. J’ai trouvé et surtout retrouvé ce lien, que j’ai eu avec Carina Hodgens lors de mes années passées avec elle, au sein de Poudlard. Ce même lien, qui a fait que nous étions amis et que je l’ai toujours comprise. Étant née, dans une famille où les aspirations parentales n’ont jamais été les meilleures. Loin s’en faut, d’ailleurs. Je n’ai pas grandi sous les meilleurs auspices, mais je me suis réalisé, en tentant d’avoir ma propre famille : qui pour l’instant, je dois l’avouer, se compte sur les doigts d’une seule main. Ou deux mains, si j’étale mon processus de fonctionnement en ce qui concerne mes amitiés. Pour ce qui est de l’amour en revanche, je n’ai pas vraiment le temps. Trop occupé à savourer mes victoires, tout en le mettant de côté. Et, comme je l’ai dit à mon interlocutrice : je n’ai pas trouvé la bonne personne.
M’attendant à un fou rire venant de sa part, parce que me dévoiler ainsi, ce n’est pas mon fort. Je suis plutôt surpris à son exclamation et au fait de sa petite grossièreté, que j’ai trouvé décidément charmante. Là, je ne peux que la trouver touchante, sensible et encore plus sincère. Couplée à sa spontanéité légendaire, Carina Hodgens est de ce fait, parfaite. J’ai pour réponse, un léger rire. Là encore, ce n’est pas contre elle. Car ce fin rire est rempli de tendresse à son encontre. Comment, je peux agir différemment avec elle ? Je ne peux pas. Elle est là, l’unique et absolue Vérité.
- Ça va, si ce n’est pas con. Me voilà rassuré ! M’exclame-je en riant toujours. Avant de redevenir sérieux, la faute étant la suite de ses propos. L’évidence a été, quand tu as vu Deirdre ? Je veux dire, tu l’aimais déjà … mais encore plus en cet instant ? C’est bien ça ? La questionne-je, voulant être sûr et certain d’avoir tout compris.
Elle en est venue à me parler de mon physique. Certes pour le moins avantageux, mais je le dois à des heures et des heures d’entraînement sur le terrain et en amont. Quitte à faire d’un avantage conséquent, un désagréable inconvénient. Puis, son rire se mêle à la discussion et je me dis à cet instant, que je n’en ai jamais entendu de tel. Si beau et si chantant à la fois. Quelque chose de léger dans le timbre de voix, où transparait ce sentiment de fraîcheur et de naturel. Avec un peu de cette candeur aussi. Mon regard bleu clair se pare d’une certaine tendresse, qu’il m’est réellement difficile de cacher ou même de taire. Elle me touche de bien des façons, je ne peux le nier plus longtemps.
- Si j’ai votre avis plus qu’éclairé Miss Hodgens, je vais me pencher très sérieusement sur la question. Commence-je en riant doucement. Pas plus tard que tout de suite, vous pouvez me croire. J’ai bien évidemment dit cela sur le ton de la plaisanterie. Le fait étant, qu’il y a une part de sincérité là-dedans.
Le fait est que point commun, il semble y avoir. Après lui avoir expliqué mon enfance dans cette région qui m’a vu grandir et mentionné Miss Hudson et Gladys, j’en suis venu à lui parler des deux étalons évoluant dans le domaine Wellington. Avec un sourire, j’enregistre l’information et surtout le fait, que je ne dois pas me moquer. Ce qui me fait d’autant plus sourire. J’hausse un sourcil interrogateur avant de prendre la parole, car il est certifié que je veux voir les photographies du dénommé Tempête à sa maison. En revanche, je ne possède pas des clichés des deux étalons arabes, il faut qu’elle vienne les voir prochainement par elle-même.
- Promis, je ne me moque pas. Et d’ailleurs, je ne me suis pas moqué, tu l’as bien constaté ? La questionne-je en souriant de nouveau tendrement. Si un jour, tu veux venir dans la demeure des Wellington, voir les deux étalons, tu me fais signe. Ce serait avec grand plaisir.
On n’ouvre généralement pas le domaine aux étrangers. Mais, pour certaines ou certains on peut faire exception. Carina Hodgens fait sans conteste partie de ces quelques et rares exceptions. Toujours en souriant, contre le goulot de ma bière, car je viens d’en prendre une nouvelle gorgée, j’hoche ma tête brune en signe d’assentiment. Tout comme je préfère la région des Lacs à Londres, plus étouffante et bruyante. Bien que j’ai trouvé la vie dans le quartier de Camden Town comme ayant un certain attrait et un réel équilibre. Je suis pétri de paradoxes, et j’en suis plus que conscient.
- Comme j’ai une préférence pour la région où je suis né. Entame-je doucement, tout en buvant encore une gorgée. Et d’éclater de rire, car elle connait ma propension pour le jeu. Exactement ! Je prends le pari. Et, je compte bien gagner. Lui susurre-je, sur le ton de la confidence.
Qu’elle est jolie, sa tête rousse placée ainsi sur ses mains jointes entre elles. J’en imprime la vision de son si charmant visage, dans mes prunelles d’un bleu clair. Et ce rire, toujours ressenti comme un diamant aérien, quand il se répercute dans les micro-silences présents entre nous deux. Si, je la mettrais dans mes valises ? J’en suis sûr et certain. En plus, elle n’a pas l’air contraire à cette idée. Ça me touche ça, et je lui rends son rire par un large sourire.
- Il serait judicieux que je te prévienne assez tôt. Il faut toute une logistique pour rentrer dans ma valise, Miss Hodgens. Ce serait peut-être encore un défi. Qui sait ? Ne peux-je m’empêcher de sourire contre le goulot de ma bière. Avant de me stopper.
Cette formulation. Ce questionnement. Lentement, j’en viens à poser ma bière sur la table entre nous deux. Mais où étais-tu tout ce temps ? Cette phrase interrogative parvient à me toucher, sans nulle autre explication.
Précautionneusement, je continue de la contempler. Sans rien dire. Longuement même. Instinctivement, j’en viens à déglutir car je sais ce que j’ai envie de faire. De lui faire. Mais peut-être que ce sera mal perçu, mal interprété. Avec le plus de délicatesse possible, je prends l’une de ses mains dans les miennes et me penche pour déposer un baiser sur sa joue. Doucement. J’ai été là, durant tout de ce temps. Je savoure ce contact fugace, où je ressens sa chaleur et son odeur. Avant de me redresser, où, j’espère ne rien avoir gâché. Mais j’en ai cruellement envie : c’est l’ivresse de ce moment et la façon dont elle a été si émouvante.
- Je … pardon. C’est juste que tu as été si merveilleusement attachante sur le moment, que je n’ai pu que me résoudre à faire ce geste. Un léger sourire. Si tu le souhaites, j’en connais qui sont merveilleux. Sans nulle intervention magique.
Oui, à nos retrouvailles. Et en plus, j’ai faim.
- Je suis personnellement ouvert à toute proposition concernant les plats salés. Le sucré, n’a pas gain de cause ici. Commence-je en jetant un œil à une carte, non loin de nous. Des Fish & Chips, ou tu vois autre chose ? Une assiette d’amuse-bouche salée à partager ?
Si ça ne tient qu’à moi, je teste tout l’assortiment. Vraiment.
Dernière édition par Isaac Wellington le Mar 23 Mar 2021 - 12:40, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Jeu 11 Mar 2021 - 1:13 | |
| “Oui. J'ai aimé ma nièce dès que mon frère m'a appris la grossesse de Pippa, ma belle-sœur ” Assura-t-elle avec un sourire. Elle avait toujours aimé Deirdre même lorsqu'elle n'était qu'un fœtus dans le ventre de sa mère. On pouvait dire désormais qu'elle était sa mère. Mais elle n'aimait pas vraiment l'expression de "mère célibataire". Souvent, elle corrigeait les gens qui la qualifiaient comme telle. Non pas qu'il y ait une quelconque à cela. Mais elle ne souhaitait pas non plus remplacer Pippa, la véritable mère de cette dernière. Aussi, elle ne s'attarda pas davantage dans le cheminement de cette pensée et se concentra à nouveau sur Isaac et ce qu'il disait. Comme au début de la conversation, il reprit avec amusement le vouvoiement dont il avait rapidement usé pour la plaisanterie. Le sous-entendu ne la dérangea pas... pas comme la fois lors de leur rencontre au chaudron baveur. C'était fort étrange comme les choses pouvaient changer si vite, en si peu de temps, à travers quelques lettres écrites sur lesquelles elle s'était penchée des heures durant. Elle choisit cependant de prendre le parti d'en rire. “Dois-je craindre que vous disparaissiez dans la minute en quête de votre dulcinée ? Si c'est le cas, sachez qu'il s'agit d'un arrangement qui ne me plairait guère. ” Carina n'avait pas beaucoup de rancœur, sauf à l'égard de ses parents. Cependant, elle le prendrait sans doute très mal s'il la plantait là pour séduire quelques jeunes femmes de Bristol. Mais elle doutait qu'il lui fasse un tel affront n'est-ce pas ?
Tempête n'était pas un pure race. En vérité, ce n'était pas vraiment ce qui l'intéressait le plus dans l'équitation. Tout ce qu'elle aimait, c'était monté. Mais, Isaac s'y connaissait sans doute mieux qu'elle à ce sujet. En effet, il ne s'était pas moqué. Loin de là. “J'en serais ravie, oui. Je suis curieuse de voir où tu as grandi. Ce doit être intéressant. ” Il y avait toujours une forme de curiosité quant à la chambre d'enfants de ses proches, si elle était restée comme telle ou pas... Mais elle n'avait pas jugé utile de mentionner cette part n'étant pas exactement certaine qu'il en ait eu une justement. Elle manquait parfois de tact, mais tout de même... Il ne fallait pas jeter Merlin dans les mandragores. Il préférait la région des Lacs à Londres ? Cela ne la surprit pas outre mesure. Et la promesse qu'il lui fit s'avérait plutôt plaisante en son genre. “Tu sembles bien sûr de toi. N'oublie pas que je n'ai rien d'une citadine. ” Elle était heureuse Carina, dans sa ferme à planter des légumes, des fruits, ramasser les œufs. Elle se contentait de peu et n'aspirait pas forcément à plus. Elle ne cherchait pas à améliorer son mode de vie en possédant un appartement à Londres près des écoles. Elle aimait sa ferme, sa campagne. Il risquait peut-être de s'ennuyer avec elle, allez savoir ! Mais elle choisit de lui laisser une chance. Parce que après tout pourquoi pas ? “J'ai hâte de voir ça en tout cas. ” Elle ne se prendrait pas la tête avec ça. Elle lui faisait confiance au moins pour essayer.
Entrer dans les bagages de quelqu'un n'était pas quelque chose qu'elle avait expérimenté. Il s'était agi d'une expression moldue qu'elle avait entendu un demi milliards de fois et qu'il lui arrivait d'emprunter dans des conversations sorcières. Elle était spontanée, mais des fois, elle disait des bêtises. Car elle ne s'était pas rendue compte que justement dans une discussion avec des personnes magiques, cela serait pris au pied de la lettre. Elle ne le réalisa que trop tard. Décidément, elle n'apprenait pas de ses erreurs. “Il faudra peut-être que je travaille ma souplesse alors. ” Plaisanta-t-elle. Peut-être qu'elle devrait se mettre à la gymnastique elle-aussi. Elle serait bien incapable de faire le grand écart justement. En terme de plaisanteries et de voyage, la conversation se poursuivit doucement jusqu'à prendre une tournure assez étonnante. Elle n'en crut pas ses oreilles... Où étais-tu tout ce temps ? Qu'elle lui avait dit. Carina était spontanée, si spontanée qu'elle en devenait maladroite et balançait des phrases à double sens. Le silence qui pesa, le regard qu'il porta sur elle, et la mine qu'il tira n'étaient pas vraiment des bons présages. Et pourtant... Et pourtant ! Il l'embrassa sur la joue. C'était un contact auquel elle ne s'était pas réellement attendu venant de sa part. Car c'était elle qui avait initié l'étreinte tantôt. Il avait même pris un peu de temps à réagir. Quand il s'excusa, elle ne put s'empêcher de poser sa main sur la sienne... comme pour lui assurer qu'elle ne le prenait pas mal. Elle choisit de ne rien dire. Car un geste était parfois bien plus éloquent qu'un quelconque mot.
C'était là que ça se corsait. Il voulait manger. Et lui avait demandé si elle souhaitait se rassasier aussi. D'une part, elle n'était même pas certaine d'avoir faim. D'autre part, elle ne savait jamais quoi manger sur un coup de tête. Aussi elle le regardait avec attention espérant qu'il choisirait quelque chose pour deux. Elle allait répondre oui au fish and chips, quand il proposa une seconde option. Elle affichait un sourire calme, une mine paisible, mais à l'intérieur c'était un peu la panique. Qu'est-ce qu'elle devait répondre à ça ? Elle aurait pu peser le pour et le contre si elle en avait l'envie et le temps. Elle se pinça le lobe de l'oreille prise entre deux feux. Elle avait la sensation d'être prise au piège alors qu'au final, il faisait très exactement ce qu'un ami avait l'habitude de faire. Lui donner des possibilités. “Qu'est-ce que tu préfères ? ” Demanda-t-elle comme si elle était celle qui avait proposé les deux idées alors qu'il en était absolument rien. Puis se rendant compte qu'elle devrait préciser, elle ajouta : “Les deux me conviennent. Vraiment. ” C'était plus simple que de dire "j'en ai aucune idée". |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Ven 12 Mar 2021 - 11:51 | |
| - Comme le dirait ma mère : on tombe en Amitié comme on tombe en Amour. Et, ça a dû sûrement se renforcer quand tu l’as vue. Réellement, je veux dire. Réponds-je avec le même sourire, qu’a pu avoir Carina Hodgens à l’instant.
Quand elle en vient à parler de Deirdre, -que je vais rencontrer incessamment sous peu-, il y a tout cet Amour présent dans les prunelles vertes. Ma jolie interlocutrice m’assure qu’elle l’a aimée, à peine sa découverte énoncée via la grossesse de sa belle-sœur. J’en conçois que le sentiment est plus que puissant et avéré, et qu’il ne pourra jamais changer. Après tout, elle en a la responsabilité désormais. Faisant découvrir à sa nièce, le monde qui l’entoure. En la préservant, de ces atrocités ? Ça, je ne le sais pas encore. Mais, en ce qui a concerné mon enfance, j’y ai été très vite soumis. Mon grand-père, ne s’étant nullement privé de me les montrer. Il a peut-être contribué à faire émerger ma part déjà bien sombre ? Ça, je ne le saurais peut-être jamais, en fin de compte. Et, ce n’est pas plus mal.
Le ton de notre conversation se fait alors plus léger, et je la perçois bien moins sur la défensive qu’au Chaudron Baveur. J’ai pourtant effectué le même vouvoiement, mais j’approuve avec un certain délice, qu’elle se prend au jeu. Ce qui me fait agréablement sourire. Il est évident, que je ne vais nullement bouger de ma place. Là, où je suis, ça me va parfaitement. Et, la compagnie de mon ancienne camarade de maisonnée, me suffit amplement. Pourquoi, aller voir une autre dulcinée ? Alors, que celle qui est devant moi est la dite dulcinée, justement. Du moins, j’en ai la certitude.
- Sachez ma Dame, qu’il serait bien irrévérencieux de ma part de produire tel acte. Entame-je en souriant. Ma place est parfaite ici. Et, je ne souhaite nullement d’une autre compagnie. Termine-je avec un sourire tendre et sincère.
Ma proposition quant à voir ma demeure familiale et les deux étalons qui y résident à l’année semble être appréciée. Souriant, je constate que j’ai su titiller sa curiosité. Et ça, ça m’importe grandement. Buvant une gorgée de bière, pour en savourer l’instant plus que plaisant, je la contemple avec mon regard bleu clair. Où brille cette petite lueur de défi. Comme le soir d’Halloween, quand elle m’a challengé pour voir si j’allais mettre mon nom dans la citrouille. Ce que j’ai fait, sans nulle surprise. Bien évidemment.
- Parfait. Je note dans mon esprit, ta venue prochaine. Et si en plus, tu possèdes déjà un cheval, tu seras ravie de t’occuper avec moi de mes deux étalons arabes. Dis-je avec un large sourire, car personne n’est employé pour s’en occuper quand je m’y rends. Il faut être sûr de soi. Et, je sais que tu t’épanouis bien plus facilement dans l’air frais et la nature, que dans un air vicié de grande ville. Tu es bien plus belle, dans ton élément. Je la gratifie d’un sourire bienveillant. Car à Bristol, c’est elle, que je vois.
En revanche, la mettre prochainement dans ma valise est une solution plus qu’envisageable. Bien, qu’être contorsionniste, ne soit pas à exclure. Tout comme ma stature, ma valise est à la hauteur de cette dernière. Avec un léger rire, j’imagine ma jolie interlocutrice se plier en quatre,-littéralement-, pour tenter d’y rentrer. Dans notre monde, qu’est le monde sorcier, c’est assez coutumier. Mais, lui infliger pareil tourment serait bien odieux de ma part. Quoique fortement appréciable. Car, je l’aurais avec moi, durant un laps de temps conséquent et c’était plaisant. Tout comme ce courrier qu’on a échangé et que j’ai gardé. Ces lettres, que j’ai mis du temps à écrire. Moi, qui ne suis pas très littéraire d’ordinaire. Conservées, dans une boîte précieusement, elles sont gardées telles des reliques.
- Probablement. Bien que ma valise est assez grande. Il y a de fortes chances que tu doives te contorsionner. Il faut s’y mettre dès à présent, Miss Hodgens. Dis-je sur le ton certain et évident de la plaisanterie. Par contre, venir avec moi sans être dans une valise, ça m’enchanterait. Et là, je suis plus que sincère.
Et sa phrase. Ces simples mots spontanés. Tout, comme elle. Ça, m’a fait réagir puissamment. Ne trouvant alors que comme réponse, un baiser sur la joue. Et, une excuse prononcée. M’attendant à quelque chose qui ne vient pourtant pas, je ressens ce contact de sa main sur la mienne. Là, il n’y a pas vraiment besoin de paroles. Juste des actes, ça suffit amplement parfois.
Sauf que mon estomac me rappelle à l’ordre. Et, bien plus rapidement que je ne le pense. Alors, que j’aurais préféré simplement prolonger ce contact. De mes lèvres sur sa joue. Mais, j’ai cette appétence pour des biens réels. Avec un regard à la dérobée, je constate que ma question lui fait avoir un geste plus qu’adorable. Se pinçant le lobe de l’oreille, elle est réellement touchante. Ça, et son questionnement en plus. Avec un large sourire, je m’amuse à venir frôler mon épaule contre la sienne, tout en parcourant de l’index le menu des plats à partager.
- Aujourd’hui, je suis un peu joueur. Et si … je fermais les yeux et que mon choix se porte aléatoirement sur un plat ? On tente ? Au pire, j’avais dans l’idée de tout prendre.
C’est qu’il faut parvenir à nourrir, un mètre quatre-vingt-dix et quatre-vingt-cinq kilogrammes.
- Tu me dis le choix ? Je ferme un œil puis l’autre, tout en plantant au hasard plus que total, mon index sur le menu. Verdict, Miss Hodgens ?
Ça me titille la curiosité, ça.
Dernière édition par Isaac Wellington le Sam 27 Mar 2021 - 8:16, édité 3 fois |
| | | | Sujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) Sam 20 Mar 2021 - 1:17 | |
| Elle était ravie de ne pas avoir à expliquer plus précisément ce qu'elle avait pu ressentir à l'idée d'obtenir la garde de sa nièce, l'élever et faire sa propre famille avec elle. Elle savait ce qu'il y avait dans son cœur et l'exprimait toujours de manière suffisamment claire pour que son interlocuteur le comprenne. Elle lui répondit par un mouvement de tête afin de l'assurer de le véracité de sa conclusion. Tout ceci paraissait bien loin dans son esprit lorsqu'elle imita Isaac et usa d'humour et de vouvoiement au sujet de la quête la plus humaine qui soit : l'amour. Pour sa part, elle n'était pas réellement focus sur la trouvaille d'un petit ami. Elle formait avec sa nièce une famille tout à fait atypique, y ajouter une nouvelle adition n'était pas réellement nécessaire. Et de toute façon, à chaque fois qu'elle tombait sur quelqu'un, cela se finissait en eau de boudin. Heureusement, elle ne se faisait pas d'illusions. Toutefois, elle riait de bon cœur à ce petit échange qui se jouait entre eux. “Me voilà rassurée. J'aurais été très offensée sinon. ” Elle était la définition même du chill, mais cela ne signifiait pas qu'elle ne prenait pas la mouche. Elle choisit, cependant, de ne pas relever les implications de sa plaisanterie, préférant pour la prendre ce qu'elle état, du moins à l'oreille.
Il y avait toujours eu chez Carina un petit côté enfantin, sans être pour autant immature dans les situations qui demandaient qu'elle agisse avec avec raison et intelligence. Elle se moquait parfois bêtement, lançait des défis à la volée sans espérer pour autant qu'ils soient relevés, laissait sa bonne étoile la guider. Elle n'était prudente que lorsque cela touchait Deirdre et son métier. Elle était simple Carina. Toujours. Improvisant la plupart du temps. Cela fonctionnait bien souvent. Au moins, elle pouvait se targuer d'être honnête avec Isaac. Elle pensait chacun des mots qu'elle prononçait, aussi maladroits qu'ils puissent être. Elle appréciait l'idée de visiter le domaine qu'il semblait tant chérir, ainsi que de s'occuper des deux chevaux qu'il possédait. Elle aimait les animaux et créatures magiques, Carina. Elle les soignait de plus en plus souvent, Deirdre lui rapportant précisément des bestioles blessées de temps en temps. Il complimentait si naturellement qu'elle semblait s'habituer à tous ces commentaires fort appréciables. "Plus belle dans ton élément" c'était sans doute une très belle chose à dire à une femme qu'on aimait. Encore fallait-il que cette dite femme saisisse à quel point c'était important comme commentaire. Mais, elle commençait à le comprendre peu à peu. “Je pense que je peux faire un commentaire similaire à ton sujet... ” Dit-elle doucement. C'était vrai. Elle voyait bien la différence par rapport à leurs précédentes rencontres, à Saint Mangouste ou même au Chaudron Baveur. Il avait été plus contrôlé, plus mal à l'aise. Il lui paraissait plus naturel à cet instant, dans ce pub moldu. Mais elle ne saurait pas réellement expliqué pourquoi.
Elle n'avait pas tellement envie de se plier en quatre pour entrer dans sa valise, et encore moins à se mettre à la gymnastique juste pour y parvenir. Cependant, la seconde idée lui plaisait déjà bien davantage. “Quand penses-tu avoir des vacances ? ” Car voyez-vous, Carina travaillait assez pour se permettre de prendre quelques jours. Encore fallait-il qu'elle trouve un moyen pour faire garder Deirdre ou tout simplement qu'il accepte la présence de l'enfant. Ca c'était une autre paire de manches. Elle savait que Yelena ou Alba s'y faisaient parfaitement... Mais Isaac ? Elle ne savait pas réellement si elle voulait la réponse à cette question pour le moment. Aussi accueillit-elle la proposition suivante les bras ouverts. Il proposait de choisir le plat à l'aveugle. Voilà quelque chose qu'elle faisait quelques fois. Souvent, elle demandait à son interlocuteur de choisir pour elle. Si elle était en train de boire de la bière, elle aurait pu tout à fait s'étrangler avec. Tout prendre à manger ? Elle qui mangeait comme un oiseau, l'idée de tester tout le menu en une fois - plaisanterie ou non - lui retournait l'estomac. Elle hocha la tête frénétiquement quand il exigea d'elle de checker le plat que le hasard aurait choisi. “Attends ton doigt est dessus... ” Observa-t-elle d'une voix faussement sérieuse. De sa petite main, elle fit glisser l'index d'Isaac sur quelques centimètres afin de lire l'intitulé. “Je te préviens, on ne change pas. Sinon, ce n'est pas du jeu. ” Elle n'aurait pas aimé faire cela pour deux raisons. Déjà d'une part car, elle considérait cela comme de la "triche". Et d'autre part, car cela impliquait soit de choisir par eux-mêmes, soit de retenter de l'expérience. “Welsh. Ca me parait être un compromis pas trop dégueu. ” Elle n'en mangerait qu'une bouchée ou deux. Le fromage fondu, cheddar ou pas, c'était pas ce qu'elle préférait. “Tu veux qu'on commande maintenant ou tu vois quelque chose d'autre à prendre en plus ? ” Car ce n'était pas elle qui ajouterait quelque chose à leur demande. Choisir une boisson alcoolisée, c'était tout à fait dans ses cordes. Mais de la nourriture... c'était comme prendre un seul foulard ou un seul sac,, choix impossible ! |
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| | | | Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) | |
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