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Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac)

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MessageSujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac)  Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) - Page 2 129196351Lun 22 Mar 2021 - 15:46

Il est si facile de voir dans les prunelles vertes de mon interlocutrice, combien elle peut aimer sa nièce.
Il n’y a aucun doute là-dessus. Deirdre Hodgens est d’une importance capitale pour sa tante, ça, je l’ai compris aisément. La jolie rousse porte en elle un cœur pur, que malgré moi, je n’ai pas envie de souiller avec mes Ténèbres envahissantes et angoissantes. Cependant, la voir ainsi épanouie et dans son élément avec cette famille qu’elle s’est elle-même créée est une réelle bénédiction. La petite fille de huit ans, ne peut trouver mieux comme âme aimante. Carina Hodgens va la chérir tout au long de sa vie et je pense, qu’il est peut-être potentiellement difficile pour un homme d’y trouver sa place. Sauf que, je ne suis pas n’importe qui. Mes relations charnelles n’ayant jamais trouvé un ancrage certain. Du moins, en ce qui me concernait. Mais, avec elle, ça modifie mon processus de pensée.

Si j’en crois le petit jeu qui vient de s’instaurer entre nous deux.
Et, vu son rire léger, tout prête à penser qu’elle aime ça.
Alors, autant continuer sur cette charmante voie.

- T’offenser aurait été clairement la dernière de mes envies. Crois-moi. Dis-je tout naturellement, tout en posant la main sur mon cœur, avec le plus de sincérité possible. Tu peux me croire, jamais je ne voudrais te faire subir cela.

Pas à elle. Jamais de la vie. Avec un léger rire que je m’octroie néanmoins, je me sens pour le moins serein. Bien moins torturé que les fois précédentes, où j’ai failli tout faire capoter en faisant une connerie bien plus grosse que moi. Cependant, j’apprécie de la voir comme elle peut être en cet instant. Elle m’apparait véridique et ça me plait. Non pas, qu’elle ne le fut pas avant mais ici tout a changé. Et, je lui ai bien mentionné : qu’elle est plus belle dans son élément. Que là où elle évolue, elle est diamétralement parfaite. Quelque chose qui la rend bien plus solaire et attrayante. Carina Hodgens est une lumière. Lumière, qui me complimente elle aussi.

- Merci. Réponds-je tout en souriant largement. Satisfait de la tournure que peuvent prendre ces évènements. Et, surtout  cette journée à Bristol.

Alors que je bois toujours une gorgée de ma bière blonde, qui est presque terminée, j’imagine toujours ma vis-à-vis se plier en quatre pour pouvoir faire irruption dans mes futures vacances. En ayant pris place dans mon immense valise. Or, la jolie rousse me prend au dépourvu car, le questionnement ainsi posé me pousse à quelque réflexion plus en amont. Vu la saison de Quidditch qui approche, je ne vais pas en avoir tout de suite. Et les entraînements obligatoires, m’empêchent de me projeter. Les fêtes en famille, elles, se profilent à l’horizon. Autant dire que la perspective de les passer au Manoir Wellington, m’enchante tout particulièrement. Ironie, quand tu nous tiens.

- J’en ai logiquement pour les jours de fêtes de fin d’année. Noël et tout ce qui en découle. Commence-je en faisant tourner la bouteille presque vide entre mes doigts. Autant te dire, que je ne privilégie pas ma famille sur cet aspect. Et toi ? Une destination de prévue ? Ou tu me proposes une invitation surprise ? Énonce-je en riant.

Quoiqu’un peu curieux aussi.
Légèrement.
Elle a mis le doigt sur quelque chose d’intéressant.
En parlant de l’un des miens, il se trouve être sur la carte présentement.

Avec un rire clair, je me laisse faire quand elle fait glisser mon index hors de la carte. Et, vu que c’est un jeu auquel je viens de m’adonner corps et âme, j’escompte bien de me plier aux règles établies. A savoir, de ne pas changer le plat. Sinon c’est de la triche et j’en suis bien conscient. Attendant le verdict, je me permets un petit regard en bais, ainsi qu’un sourire. Car elle est réellement de plus en plus belle, à chaque seconde que je passe avec elle. C’est un fait dont je me rends compte de plus en plus. Et, cette forme de « complicité » retrouvée, m’enchante vraiment.

- Va pour le fait de ne rien changer et pour du Welsh ! M’exclame-je riant, tout en hélant le serveur pour faire passer notre commande en cuisine. Je te l’ai dit, si ça ne tenait qu’à moi, je prendrais tout. Une nano-seconde de réflexion. Mettez-nous, un assortiment.

Je crois que ça répond admirablement à son questionnement.
Tandis que je pioche allègrement dans les mets positionnés devant nous, j’embête copieusement mon ancienne camarade de maisonnée, toujours en souriant tendrement. Mon regard bleu clair se rive au sien d’un vert de forêt de nombreuses fois. Jamais dans mes pensées, je n’aurais pu vivre un meilleur moment que celui-ci. Un véritable, sans aucun faux-semblant. Jetant un coup d’œil rapide à montre, je me rends compte qu’il est bientôt l’heure d’aller récupérer sa nièce et que je vois enfin celle qui va avoir raison de mon énergie. Lui tendant souplement son manteau et son sac à main, je m’empare du mien et de mon sac prévu pour mon excursion.

Carina Hodgens a tenu à payer sa part et ça m’a fait sourire. Docile, je me plie à la tâche non sans lui adresser un petit sourire et lui tenant la porte pour qu’on sorte tous deux de l’établissement. Elle se fait alors la guide, et je la suis jusqu’à arriver à l’endroit où sa nièce est restée. Les mains dans les poches de mon manteau, je scrute l’édifice, hésitant à y pénétrer. Mais, cela n’a duré que quelques secondes, avant que je ne me sente tiré en avant. Riant, je me laisse attraper et conduire jusqu’à rencontrer la personne la plus importante au regard si intensément vert de l’ancienne Serpentard.

Deirdre Hodgens.
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MessageSujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac)  Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) - Page 2 129196351Dim 28 Mar 2021 - 17:40

Carina avait une famille. Elle se découpait en deux parties, ses parents d'un côté, et sa nièce de l'autre. Elle favorisait toujours Deirdre. Toujours. Dans ce foyer qu'elles avaient créé, la médicomage ne faisait pas forcément beaucoup de place à un potentiel compagnon. Avant d'entrer pleinement dans sa vie privée, il devait réussir un "test" : rencontrer sa nièce. Et même si elle ne cherchait pas forcément à se ranger, elle savait qu'un certain nombre avait évidemment échoué. Elle fronça les sourcils avec amusement à sa remarque. “Bonne réponse. ” Parce qu'il y en avait une mauvaise ? Toujours évidemment. Mais Carina ne saurait le dire elle-même. Il aurait fallu qu'il la prononce pour qu'elle le sache. C'était comme ça.

Il s'en sortait admirablement bien, il fallait dire. L'ambiance plus détendue et la tranquillité d'esprit de Carina y étaient peut-être pour quelque chose également. Cela lui arrivait si rarement d'être sur la défensive, un mode qu'elle n'appréciait guère et n'activait que trop peu aux yeux des autres. Mais cette sensation de pouvoir répondre au tac au tac, d'avoir en face d'elle quelqu'un aussi honnête qu'elle, lui permettait de respirer et de s'épanouir. Bien sûr, elle était parfaitement consciente que son interlocuteur gardait pour lui quelques informations qu'il ne lui dévoilerait sans doute jamais. Ne la prenez pas pour plus bête qu'elle ne l'était. Mais elle s'intéressait de plus en plus à lui dans l'optique d'une amitié croissante. En conséquence, elle l'interrogea sur ses prochaines vacances. Le coude sur la table, elle appuya sa tête sur sa main gauche tout en l'écoutant religieusement. Lorsqu'il acheva sa réplique sur une série de questions, elle se tapota la joue avant de le gratifier d'un large sourire. De son sac, elle en sortit un catalogue.  “J'ai trop travaillé l'année dernière alors je suis arrivée à négocier mes congés pour les prochaines vacances. J'ai obtenu la semaine de noël, la plus difficile à avoir. Tout le monde la veut de toute façon. Des vrais p'tits voraces. ” Elle se figurait tout à fait les raisons de la popularité des vacances de noël. Pour célébrer les fêtes avec la famille. Quand on possédait une famille qui en valait le coup. Pas comme ses parents qui estimaient qu'il valait mieux terroriser leurs gosses que les chérir. Mais pour Deirdre, elle ferait l'effort, à n'en pas douter. “Nous nous rendrons en Suisse, à la montagne. Je me suis dit que ce serait approprié pour un premier Noël. ” Elle n'avait pas encore annoncé la chose à sa nièce. Elle espérait que cela lui conviendrait. Elle voulait faire les choses bien avec elle, mais ignorait comment s'y prendre. Alors, elle avait porté son dévolu sur un voyage de "neige". Elle-même avait aimé s'y rendre. Elle s'était donc dit "pourquoi pas ?". “Tu pourras venir passer quelques jours avec nous si ça te dit. ” Et si Deirdre l'appréciait... Mais cela allait de soi.

Après avoir été guidé par le hasard, ils commandèrent du Welsh. Elle jugea qu'ils étaient plus chanceux après avoir jeté un coup d'œil au reste de la carte. Ce repas improvisé s'avéra fort appréciable. Elle se laissa même tenter par d'autres aliments. Bien vite, ce fut l'heure de partir. Elle avait souhaité utiliser ce temps de battement pour discuter avec Isaac. Elle prédit que ce temps avait été bien employé. Elle le guida ensuite dans les quelques rues jusqu'au gymnase dans lequel Deirdre suivait son cours. Notant son hésitation, elle lui attrapa le bras pour le conduire à l'intérieur. Et avant même qu'elle ne puisse la chercher, elle entendait déjà la voix de la petite : “Tata Rina ! ” L'enfant courait vers elle - vers eux - et s'accrocha ensuite à sa taille pour l'étreindre contre elle. “ Mrs Jones a dit que j'avais bien progressé.” Elle la visualisait très bien cette dame... sévère, la tête haute, les cheveux courts, mais toujours plus chaleureuse avec les enfants qu'elle avait à sa charge durant le temps d'une heure ou deux. Elle constata que Deirdre était changée et avait même les cheveux encore mouillés. Mais elle n'eut pas le temps de poser la moindre question que sa la fillette reprenait déjà la parole. “On a terminé le cours un peu avant parce que Mrs Chartterton a dû partir en... urgence, c'est ce qu'elle a dit. Et...” Ceci expliquait cela. Mais on pouvait remarquer que Mrs Chartterton et Mrs Jones étaient déjà bien loin dans son esprit car son regard s'était porté sur leur invité. Et surtout elle avait arrêté de parler. Oh miracle ! C'était l'occasion rêvée d'en placer une. “Isaac, je te présente ma nièce, Deirdre. Et Deirdre, voici Isaac. ” Les présentations n'étaient pas nécessaires, loin de là. Mais elle avait jugé utile de les poser au moins. Après une demi-minute de silence - pour ce moulin à paroles, c'était énorme - Deirdre reprit la parole : “Bonjour monsieur... Je peux vous appeler Isaac ?” C'était une question venue un peu par hasard. Car elle ne la posait pas à chaque fois qu'elle rencontrait un ami de sa tante. Elle appelait Soyle par son prénom, de même pour Yelena, et Alba. Nora avait hérité du doux surnom "Blanche Neige" et Freya était "l'amie de Blanche Neige" évidemment... “Vous êtes graaand ! ” S'étonna-t-elle. Parce que elle, elle était bien petite. Et même tata Rina qui était une grande personne était plus petite que lui. 
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MessageSujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac)  Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) - Page 2 129196351Mer 31 Mar 2021 - 10:22

Je ne mentionne jamais ma famille, ou alors très rarement.
J’ai bien des géniteurs qui m’ont fait venir en ce monde, mais je reste toujours assez évasif sur le sujet. Ne m’étalant jamais et ne voulant pas avoir à le faire surtout. C’est un pan de ma vie, que je n’aime pas voir exposé. La faute à Hernan Wellington, mon grand-père paternel qui, malgré le fait qu’il soit bien mort et enterré a laissé une plaie béante dans mon âme d’adulte. La seule chose assez louable qu’il a pu faire en cet univers a été la suivante : engager Miss Hudson et sa fille Gladys, que je considère à la fois comme une mère aimante, -bien que la mienne m’aime évidemment-, et pour la belle brune, ça reste toujours un peu nébuleux. On se connait depuis l’enfance avec elle, ce qui l’a conduite à être pourvue de nombreuses étiquettes. Ce sont les âmes bienveillantes qui demeurent dans l’héritage des Wellington, quand je n’y suis pas. Ou quand mon très cher père ne fait pas acte de son illustre présence.

J’accuse le bonne réponse de Carina Hodgens avec un petit sourire en coin. Y’en a-t-il une mauvaise dans le fond ? Possiblement. Mais, en tout cas, ce n’est pas celle qui s’est échappée d’entre mes labiales. C’est celle que mon interlocutrice a attendu, apparemment. Tandis que je lui déblatère mes idées sur de potentielles vacances de fin d’année, je constate qu’elle m’écoute avec toute l’attention du monde. Son si beau visage, posé souplement dans la paume de sa main gauche. Avec un tendre sourire devant ce charmant spectacle, j’émets un rire assez court quand je la vois tapoter sa joue. Qu’est-ce qui est en train de se tramer chez l’enivrante rouquine ?

- Cette semaine de vacances, j’imagine tout tes collègues se ruer dessus comme des fauves sur une proie. Dis-je en riant. Or, ma jolie vis-à-vis a serpenté comme l’emblème de notre ancienne Maison commune pour parvenir à obtenir ces précieux jours de congés. Noël, chez les Helvètes donc. Je pense que ta nièce, n’importe où, où tu l’emmèneras, elle aura des étoiles plein les yeux. Parce que c’est toujours la compagnie qui compte et non la destination. Termine-je avec un grand sourire, avant de m’étouffer à moitié dans ma bière. Si c’est proposé si gentiment, j’accepte. Je devrais pouvoir m’arranger. J’ai un de mes coéquipiers qui m’en doit une.

Après avoir mangé la moitié de mon poids en nourriture grasse à souhait, que je vais éliminer dans un entraînement prochain, il est temps de rencontrer la fameuse petite personne qui est dans la vie de mon ancienne camarade de maisonnée. Deirdre Hodgens, je ne me la suis pas imaginée, sachant que dans quelques minutes, l’heure fatidique va arriver. Alors que j’hésite à pénétrer dans le lieu où se trouve la petite demoiselle, je me fais entraîner à l’intérieur, manu militari. Je laisse vagabonder mon regard bleu clair un peu partout, avant d’entendre des petits pas qui viennent dans notre direction. Des pas rapides et une minuscule tornade blonde qui apparait dans notre champ de vision, s’ancrant rapidement sur la taille de l’ancienne Serpentard. Je laisse se faire l’échange avec un petit sourire, constatant à dessein, que mon amie ne m’a pas menti : j’ai face à moi, un vrai petit moulin à paroles.

Qui ne s’interrompt d’ailleurs pas beaucoup. Heureusement que j’ai pris des forces avant de venir, parce qu’il va m’en falloir, avec ce petit ouragan. Néanmoins, je constate que Carina Hodgens a entendu un léger silence et s’y est engouffrée, afin de pouvoir nous présenter. Mais, j’ai bien compris que ça a été ma vision, qui a fait se stopper le petit laïus de la poupée blonde. Avec un large sourire, et un lever de regard bleu clair au plafond, je ménage mon petit suspens. Tapotant sur mes lèvres avant de répondre à la poupée miniature. Du moins, de mon point de vue.

- Bien sûr que tu peux m’appeler Isaac, je n’y vois aucun inconvénient. Dis-je doucement, avant d’avoir un rire franc. Son intervention plus que spontanée m’enchante, car pour plusieurs personnes, je reste un colosse. Encore plus, en ce qui la concerne, elle. Attends. Souris-je, avant de me mettre face à elle et de descendre de mon piédestal.

A savoir : en mettant un genou à terre, comme un chevalier.

- C’est mieux, Mademoiselle Deirdre ? Suis-je un peu moins grand ? La questionne-je en souriant, tout en jetant une œillade en arrière à sa tante.
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MessageSujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac)  Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) - Page 2 129196351Ven 2 Avr 2021 - 22:12

Il existait des familles heureuses. Mais sûrement pas les Hodgens. Carina ne portait pas ses parents dans son coeur et elle savait la chose réciproque, ou du moins, ils ne la voyaient pas comme une fille, mais plutôt comme un "moyen perdu". Son frère et sa belle sœur étaient tout deux respectivement mort et disparu. Et sa petite Deirdre, orpheline de père et de mère, était la seule "famille" qui lui restait. Et cela lui suffisait bien assez. Elle s'efforçait de la rendre heureuse, de réparer les erreurs passées, de lui offrir une vie riche et un avenir prometteur. L'emmener en Suisse, à la montagne, pour ouvrir les cadeaux et attendre le père noël lui semblait tout à fait au adéquation avec ce projet. Alors, elle écoutait les réactions d'Isaac religieusement et avec une certaine satisfaction à peine dissimulée. Elle était assez contente d'elle-même, il fallait le dire. Les autres "parents" se battaient pour obtenir la journée de noël au moins. Car médicomage était une fonction essentielle. E s s e n t i e l l e. Elle en savait quelque chose évidemment. Et cela rendait fière quelque part de participer à la bonne marche de la société. Mais cela l'exténuait tout autant. Cette pause ne lui serait que d'autant plus bénéfique. “Je suis d'accord, mais j'ai à cœur de lui faire découvrir des endroits qu'elle ne verrait jamais avec mes parents. Nous ferons sans doute des randonnées en raquettes. Je n'ai pas fait du ski depuis longtemps. En vérité, je n'étais pas très douée. ” Elle marqua une pause et pinça légèrement les lèvres à cette révélation. Révélation assez fausse. En fait, Carina mentait presque là. Elle était une vraie bille. Elle se ratatinait presque au bout de dix mètres... et pas forcément en pente. Non le reconnaître ferait quelque mal à son égo. “Mais je crois qu'on aura aussi quelques soirées marrons grillés, vin chaud pour moi et chocolat pour elle au coin du feu. ” Sourit-elle contournant bien soigneusement la question du ski. Elle était plutôt contente d'apprendre qu'il viendrait bien volontiers ces jours-ci. “Ce sera une première pour nous trois alors. ” Elle se rendit compte qu'elle éprouvait une certaine impatience à ce sujet. Créer ses propres traditions avec Deirdre l'intéressait étrangement beaucoup. Intégrer Isaac dans le processus lui faisait bizarre. Très bizarre même. Cela n'arrivait qu'avec Alba...

Ce qui devait être un simple verre entre amis se métamorphosa en repas. L'heure invitait aussi à tenter une fringale. Elle se demanda quel était le régime alimentaire d'Isaac. Le fait qu'il engloutisse autant de nourriture l'effarerait presque. Toutefois, elle piqua quelques aliments ici et là. Après cette collation, Carina sentit qu'elle n'avait plus faim. Son estomac disait stop et criait à la torture. Heureusement cette petite marche jusqu'au gymnase et les retrouvailles avec Deirdre lui permirent de se concentrer sur autre chose que ce pauvre ventre meurtri qui hurlait de douleur et d'être bien trop rempli. En espérant que tout ce temps lui permette de digérer quelque peu. La discussion qui s'engagea avec l'enfant était touchante. Elle menait bien évidemment la danse, comme beaucoup de petites filles lorsque leur curiosité était piquée. Il l'autorisa à l'appeler "Isaac", ce qui n'étonna pas tant que ça la médicomage... A moins qu'il n'aime être appelé "monsieur". Pour sa part, elle n'aimait pas "madame". Cela lui donnait l'impression d'être plus vieille qu'elle ne l'était. Non pas qu'elle éprouvait une quelconque obsession avec l'âge, mais elle préférait éviter d'être traitée comme une maman de 35 ans. Des copines de sa nièce avaient évidemment commencé. Il était sûrement difficile pour des petites filles de comprendre toutes les nuances de cette histoire. Alors elles la voyaient sans doute comme la mère de leur amie. Les mains dans les poches de son manteau, elle observait d'un œil attendri cette scène qui se jouait devant elle. Il exécuta même un geste qu'elle n'aurait jamais espéré de sa père : il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur (enfin à peu près). Elle qui aimait les surprises, elle était servie.

En toute réponse, Deirdre mit sa main juste au dessus de sa tête et la dirigea vers Isaac comme pour mesurer la différence de "hauteur" entre eux à présent. “Oui, c'est mieux comme ça.” Dit-elle en souriant de toutes ses dents. Maintenant, elle pouvait réellement le "voir". Si elle était enthousiaste, pleine d'énergie et parfois "sans gêne" elle ne se permettrait pas de le toucher. Elle avait maintenant la réponse à l'une de ses nombreuses questions : il était grand, très grand même. Carina se demandait bien ce qui pouvait se tramer dans la tête de sa nièce. Mais ça elle ne tarderait pas à le savoir. “Tata Rina m'a dit que vous étiez joueur de quidditch. Vous faites quoi ? Elle vous a demandé si vous saviez faire le poirier ? On apprend ça en gym. C'est pas facile.” Elle baissa les yeux pour observer ses pieds et surtout se mordit les lèvres pour éviter d'éclater de rire. Ce qui n'était pas facile. Loin de là. “Est-ce que vous savez jouer à la dinette ? Oh, on peut rentrer à la maison tout de suite. Dis oui, tata Rina !” Au milieu de sa tirade, elle avait sautillé jusqu'à sa tante pour la supplier avec ses yeux de chiens battus. Où elle trouvait autant d'énergie ? Carina n'en savait rien. Mais, elle ne pouvait pas infliger l'épreuve de la dinette à son ami... Pas tout de suite en tout cas.  “Bien sûr mon sucre d'orge. Mais avant, nous devons nous occuper de la tarte aux pommes. Tu te souviens n'est-ce pas ? ” La fillette hocha la tête non mécontente que ses plans soient changés aussi facilement par sa tante. “Oui.” Dit-elle le plus sérieusement du monde avant de prendre la main de Carina comme pour lui indiquer qu'il fallait transplaner dans la minute, voire dans la seconde. 
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MessageSujet: Re: Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac)  Il y a des occasions qu'on ne rencontre pas deux fois en sa vie. (Isaac) - Page 2 129196351Mer 7 Juil 2021 - 14:58

Ma famille n’est pas la plus fantastique.
Du moins, pas quand on s’attarde trop et qu’on gratte ce qu’il y a sous la surface. Hormis ma mère, envers qui j’éprouve une certaine inimitié, il n’y a personne qui trouve grâce à mon regard bleu clair. Si en plus, je dois compter dans l’équation mon grand-père paternel, je ne suis pas sorti de l’auberge. Bien qu’il n’existe plus, son ombre sinistre pèse toujours sur moi. C’est un sentiment dont je ne peux me défaire et qui me colle un peu trop souvent à la peau, ces derniers temps. Pour Carina Hodgens, la question familiale me semble similaire. Ses parents, n’ont pas l’air d’être des géniteurs appréciables et appréciés. Ce que je retiens, en revanche, c’est cette propension à s’occuper de sa nièce. Petite demoiselle qui semble être la connexion avec le frère disparu. En tant que tutrice légale, elle s’emploie à ce que sa nièce, puisse vivre sa meilleure vie. Qu’elle ne manque de rien. Qu’elle soit choyée et que la jolie rousse la rende heureuse. Étrangement, ça me touche.

Moi, qui ne démontre aucun sentiment et qui ne les exprime pas vraiment, je reste à contempler cette jeune femme. Un sourire quelque peu attendri sur mes lèvres, que je camoufle bien vite par un toussotement continu. Je l’ai dit, que je ne suis pas habitué à ce genre de choses. Ça me terrifie de m’exprimer et on ne me l’a jamais montré. Jamais dit. Ou alors, très mal expliqué. Or, pour ma vis-à-vis, cela reste différent. Je sais qu’elle est sincère dans ses propos et que je découvre une ancienne camarade de maisonnée dont je ne soupçonne pas l’existence. Elle me plait, même si potentiellement ce n’est pas réciproque. Déjà, qu’elle a accepté que l’on se revoit. Ce qui est un grand pas en avant, que je ne peux nier bien longtemps.

- Du ski, j’ai dû en faire avec ma mère quand j’étais gosse. Mais rien ne vaut l’effervescence d’un balai. D’un match de Quidditch ou quoique ce soit d’autre qu’on peut pratiquer dans les airs. Entame-je en riant, constatant qu’elle vient de se mordre les lèvres sous son aveu qui se veut touchant. Pas très douée ? Comme tout, ça s’apprend. Il faut de la pratique. Je n’ai pas été élu meilleur Batteur de ma génération aussi facilement. Dis-je en lui offrant un large sourire, venant tout droit de mon égo surdimensionné. A bientôt, vingt-neuf ans, c’est clair que je ne vais plus changer. Le programme que tu me décris, est vraiment très intéressant. Je crois que oui, c’est une première.

Un nouveau sourire. Et une lueur somme toute intéressée dans mon regard bleu clair. Ma charmante interlocutrice doit peut-être se demander, comment je peux ingérer autant de nourriture sans prendre un gramme, ou même prendre ne serait-ce qu’un gramme. La résultante est dûe au Quidditch et au fait que je m’offre des entraînements conséquents. Que ces derniers puisent dans l’énergie que j’impose à mon corps et qui se redistribue avec force quantité de nourriture à la clé. Mais, je n’y peux rien. Il faut bien que je nourrisse mon immense stature d’un mètre et quelques quatre-vingt-dix centimètres et les muscles qui ornent mon corps. En souriant, je la vois qui peine à prendre la dernière bouchée de notre plateau de dégustation. Et, je me rends compte que mon amie Médicomage ne possède pas le même estomac que moi. Et que, potentiellement, la petite marche digestive jusqu’au gymnase où se trouve sa nièce est salutaire.

La petite demoiselle prénommée Deirdre Hodgens m’a l’air d’être une petite jeune fille de caractère. Et de poigne, visiblement. Avec un léger sourire, je l’autorise à m’appeler par mon prénom, dénomination que je préfère à Monsieur. Bien que cette dernière est utilisée par Miss Hudson et sa fille Gladys dans un cadre professionnel. Qui est de me servir, à la demeure familiale des Wellington. Accroupi, devant la nièce de mon ancienne camarade de Serpentard, je constate que la minuscule petite fille, mesure l’écart entre nous deux. Et s’octroie même une petite réflexion qui me fait rire. Si c’est bien mieux comme cela, qui suis-je pour prétendre le contraire ? Visiblement, personne.

- C’est ça, ta tata Rina a parfaitement résumé la situation. Je suis bien un joueur de Quidditch. Un Batteur, plus exactement. Celui qui envoie les grosses boules noires dans les … nez des adversaires. Heureusement que je me suis arrêté mais face à une petite fille, je ne peux décemment être trop explicite. Parce que ce ne sont pas les nez, que je vise. Mais plutôt les crânes. Je peux te faire plein de poiriers si tu veux. Mais, on doit être plus intimes. Se voir plusieurs fois. Tu comprends ? Je serais gêné sinon. Avant d’éclater de rire et de me redresser, vu que ma minuscule interlocutrice a rejoint sa tante. Tante que je regarde fixement de mes prunelles bleu clair, parce que jouer à la dînette … Sans façon.

La tarte aux pommes est venue à la rescousse et je ne peux que la remercier, silencieusement. Alors que l’on se prépare à transplaner et que je vois, le lieu de vie de Carina Hodgens. Sa ferme. Rustique, mais terriblement accueillante et dont tout semble parfait pour accueillir une petite fille remuante mais qui s’adapte aisément à la campagne. Je reste un peu à contempler ce qui se trouve sous mon regard bleu clair, avant de me faire héler par mon hôtesse qui a dressé une part de sa tarte aux pommes dans une assiette, qu’elle me présente avec un sourire. Hochant ma tête brune, je coupe un morceau de la dite tarte avec attention et goûte cette dernière. Savoureuse et à l’image de la jolie rousse qui l’a préparé.

- Merci Carina. Dis-je avec un large sourire, priant Satan pour que la dînette soit oubliée dans les flammes de l’Enfer et privilégiant encore des moments avec la délicieuse fermière.

Tout ceci, avant de transplaner.




- FIN -
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