ϟ la fiche de recensement

NOM - Nott PRENOMS - Hermes Apollon Romulus DATE DE NAISSANCE - 28 février 1954 AGE - 24 ans VILLE D'ORIGINE - Londres SANG - Le sang le plus pur qui soit - comment osez-vous... ANCIENNE MAISON A POUDLARD - Serpentard, bien que le Choixpeau ait légèrement hésité à l'envoyer à Gryffondor - rendez-vous compte. ORIENTATION - Fervent Mangemort. Côté du Mal, donc - même si le mal et le bien ne sont qu'une question de point de vue.

Hermes, c’est d’abord un visage. Regardez-le. Les traits empreints de douceur, le sourire facile et le regard vif, qui pétille, avide de ce qui l’entoure. Une forme de beauté pure, innocente. Les gens qui croisent sa route ne se retournent pas forcément, mais lorsqu’ils entre dans une pièce, nombreux sont ceux qui perçoivent son aura qui se dégage derrière cette apparence des gens qui prennent soin d’eux avec une sorte de désinvolture.  

Et puis après, il y a sa voix. Elle suit le reste, vous voyez, douce et mesurée. Ce timbre un peu profond qui monte parfois avec légèreté. C’est joli, aérien, c’est une voix qui va avec le reste. On lui dit souvent qu’il pourrait en faire des choses, avec sa voix, chanter par exemple pour ravir le monde. Mais avec humilité, il répond toujours que ça n’est pas son talent, et qu’il laisse à d’autres le plaisir d’enchanter les coeurs par leurs mélodies.

Son talent à lui ? Oh, modestement, il vous dira que ça n’est pas à lui d’en décider. Mais une chose est indéniable : Hermes excelle dans le domaine du sport. Ancien joueur de Quidditch à Poudlard, le jeune sorcier ne peut passer une journée sans mettre son corps à rude épreuve. L’équitation a sa faveur, et puisqu’hélas, la vie a mis sur sa route quelques drames, Hermes apprécie tout particulièrement chevaucher des Sombrals, bien qu’il possède toute une écurie d’espèces de chevaux ailés, qu’il réserve plus volontiers à ses invités qui auraient l’envie de fendre l’air et de se faire une petite frayeur.

Et des invités, ça n’est pas ce qui manque au Manoir Nott. Maître des lieux depuis la mort de ses parents, pas un seul week-end ne se passe sans qu’Hermes ne reçoive une illustre famille, des artistes, organise des fêtes, des bals et autres joyeusetés mondaines. Et pour reprendre une phrase hautement anachronique, Hermes apprécie dépenser sans compter. Rien n’est trop beau, trop grand, pour satisfaire ses invités. Car si Hermes désire quelque chose, il l’obtiendra. Même si c’est ce musicien que tout le monde sorcier s’arrache et qui ne fait aucune soirée privée. Ce mélange de détermination et de charisme qui est sien lui permet de décrocher la lune, ou presque. Et lire l’admiration dans le regard des gens est presque moins important que de savoir qu’il leur a fait plaisir. Chaque soirée est alors l’occasion de se délecter des rires et éclats de voix de la foule rassasiée et divertie.

Ça, c’est que le monde voit de lui.

Parce qu’Hermes, c’est aussi et surtout un masque. Derrière ce physique avantageux, ces traits fins et doux, se cache un visage que peu sont pour le moment amenés à voir. Seuls les elfes de maison, loyaux par nature, et les quelques personnes qui sont parvenus à obtenir sa confiance ont pu assister à sa métamorphose, et rencontrer le vrai Hermes Nott. Ses yeux se tintent alors d’une étincelle sombre et glaciale, son sourire change pour devenir le reflet de tout ce qu’il y a de plus mauvais en lui.

Et puis bien sûr, il y a sa voix qui perd toute chaleur et devient sèche, claquant comme un fouet alors qu’il peut enfin se sentir libre de dire tout haut le fond de ses plus atroces pensées. Sa voix qui prononce parfois l’impardonnable sans se sentir, ne serait-ce qu’une seconde, coupable.

Car son véritable talent, c’est la facilité avec laquelle il est capable de tuer de sang froid. Ceux qui ont eu pour dernière image sur Terre son visage ont emporté avec eux le souvenir de son sourire satisfait, baigné d’une lumière verdâtre quand il cède à la facilité. Le sortilège de la mort n’a pas sa préférence, à dire vrai. C’est presque trop vulgaire. Et c’est avec une créativité inattendue, d’une cruauté bien pire qu’un banal éclair vert, qu’il exécute ses proies. C’est que les tuer est presque moins important que leur donner une ultime leçon, leur faire comprendre pourquoi le destin, sous la forme d’Hermes Nott, a décidé qu’il était temps pour eux de quitter cette Terre. Parce qu’ils en sont indignes, évidemment. Et leur faute mérite d’être expiée dans la douleur, et seulement après, la délivrance. Mais sa torture est plus psychologique que physique, et jamais sa baguette n’a produit un Endoloris.

Car oui, si Hermes désire quelque chose, il l’obtient. Et si le monde pense que cela est dû à son indubitable charisme - qui s’avère être bien souvent une terrible manipulation que les pauvres âmes ne parviennent pas à déceler - il existe parfois des esprits qui y sont imperméables. Imaginez. Alors, parce qu’il se cache en lui une obstination qui ne supporte pas le moindre refus, Hermes utilise l’Imperium pour plier ses victimes, ou d’autres, à ses désirs. Caprices, direz-vous ? C’est là votre avis. Mais même ce puissant sortilège aux effets éphémères ne parvient pas à combler pleinement tous ses désirs, et à éloigner l’effrayante solitude qui l’accable depuis la perte de ses parents. L’insupportable besoin d’être aimé, flatté, adulé, l’oblige donc à organiser les événements les plus mondains qui soient, même quand son esprit est fatigué de tant d’agitation. Lire l’admiration dans les yeux des autres est toutefois une force dont il ne peut se passer.

Et c’est aussi, sans nul doute, sa plus grande faiblesse.

VOTRE PATRONUS - Hermes ne produit pas de Patronus.
VOTRE EPOUVANTARD - Une péripatéticienne dans sa tenue de Lilith.
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – Myrtille
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Impero
VOTRE POTION PRÉFÉRÉE – C'est une méthode trop féminine pour qu'il y ait recours.
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – La galerie d'art. Voilà qui ferait un bon investissement.
VOTRE SORCIER CÉLÈBRE PRÉFÉRÉ – Le Seigneur des Ténèbres.
VOTRE CRÉATURE MAGIQUE PRÉFÉRÉE – Le Sombral.
L'ODEUR DE L'AMORTENTIA – La terre mouillée, le vent et le sang.

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - Cet homme n'a de pur que le sang.

Du bout d’une plume qui ne tremblait pas, deux croix vinrent s’inscrire sur l’illustre registre.

Ouranos Nott. Croix.
Gaïa Nott. Croix.

Le regard glacé du fils descendit un peu, jusqu’à lire celui à côté du sien, branche d’un arbre coupée bien trop tôt. Apollon Nott. Croix. L’encre était bien sèche, tout comme les yeux sombres qui ne s’émurent même pas. La douleur était toujours là, mais le deuil était fait. Au bout de la seule branche qui pouvait croître encore, son nom. La réalité lui apparut plus clairement que jamais : l’espoir de la famille Nott ne reposait plus désormais que sur ses épaules, et il faudrait vite surpasser son dégoût pour venir ajouter un nom à côté du sien. Pire, en créer de nouveaux. Un frisson lui parcourut l’échine à la simple idée d’épouser une des insupportables sang-purs encore libres, et suffisamment jeunes pour pouvoir porter un enfant. Elles étaient toutes si stupides, si peu dignes d’intérêt. Si incapables de comprendre. Imaginer les voir nues, et devoir infliger à son propre corps ce qui semblait si naturel à toute l’espèce humaine le répugnait et pourtant, il faudrait bien. Trouver un bon parti serait maintenant sa priorité, une fois que son chagrin factice aurait assez duré.

Sous son souffle délicat, les croix séchèrent doucement. Derrière la porte, tous attendait la réapparition de l’héritier des Nott, tous prêts à consoler le jeune homme sensible qu’il était à leurs yeux. Il entendait leurs murmures, leurs spéculations. Pauvre âme, pensaient-ils. Il les sentait, ces insupportables vautours, prêts à le dépouiller de sa fortune, à proposer leur aide pour s’attirer ses faveurs. Au moins avait-il désormais un prétexte pour passer plus de temps avec ses chevaux qu’avec les hommes. J’ai besoin de temps, pourrait-il dire. Ses chevaux avaient toujours été de bien meilleure compagnie et à cet instant, il eut envie de transplaner dans la luxueuse écurie attenante pour partir conquérir les airs et s’éloigner de tout ce cirque. Longtemps ils avaient pensé que ça n’était qu’une passion, une lubie d’enfant riche, jusqu’à ce que son élevage d’Abraxan et autres espèces ailées ne soit reconnu dans toute l’Europe. Si la Maison de Salazar l’avait accueilli en son sein, ça n’était pas pour rien. L’ambition coulait dans ses veines au même titre que son sang des plus purs. Désormais, il faudrait étendre l’empire forgé par son père, diversifier les activités, délaisser un peu ses bêtes et ce serait là un sacrifice nécessaire.

Contemplant son reflet impeccable dans la large baie vitrée qui donnait sur la prairie des sombrals, il remarqua que d’instinct, sans réfléchir, il avait relevé sa manche gauche, dévoilant la marque qu’il devait à son grand regret cacher trop souvent sous un morceau de tissu. Avec impatience, il attendait le moment où enfin, il pourrait la dévoiler à tous, et tous le respecterait enfin pour ce qu’il était vraiment. Un sang-pur, un héritier de Salazar, un être à la magie plus forte que ceux qui étaient le fruit de l’irréparable mélange. Ne plus être obligé de leur sourire alors que tout en eux le répugnait. Ne plus avoir à mentir. Au moins maintenant pourrait être vraiment lui-même au sein de sa propre demeure. Sa mère avait toujours senti la part de ténèbres qui se cachait en lui, là où son père ne savait voir que cet image de fils idéal qu'il leur renvoyait. Ni l’un ni l’autre ne partageait son idéologie. Comment pouvait-on attendre de lui qu’il soit triste de la perte d’êtres aussi faibles ? Au moins leur mort permettrait-elle de servir un plus grand dessein.

Le temps était venu de retourner parmi les vivants pour pleurer les morts. Baissant sa manche, sa main glissa sur la seconde, pinçant sa peau légèrement halée par ses récentes escapades dans les pays plus chauds. Quelques secondes suffirent pour que des larmes viennent rougir ses yeux. Le spectacle pouvait reprendre. « Hermes, mon cher, comment vous sentez-vous ? » Son regard ne vint embrasser aucun visage qui le contemplait. « C’était une épreuve nécessaire, mais ne nous attardons pas sur la tristesse. Le temps fera son oeuvre. »

Une épreuve. Laissez-le rire.

Avez vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ? Ceci est mon 7e personnage, je plaide coupable. Où avez vous connu le forum ? J'habite ici depuis un moment maintenant, je ne sais plus... Avez vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : Hermes obéit à ses propres règles, mais j'obéirai aux vôtres (+demiguise)

BIENVENUE PARMI NOUS, ET BON RP !

12 Avril 1975

L’expression de surprise s’était bien vite muée en une peur indescriptible.

« Hermes ! Hermes, je t’en prie, libère-le ! » De sa voix étranglée, elle essayait de convoquer l’enfant qu’il avait été autrefois. Mais cet enfant était mort il y avait de ça 15 ans, au bord de cette falaise où il se tenait. Dans un esprit de négociation ridicule, elle avait posé sa baguette au sol, ses mains brandies ridiculement en avant, comme si elle essayait d’apaiser un animal. Pauvre folle. Seule sa baguette pouvait éventuellement arrêter l’inarrêtable, si tant est que sa magie faible puisse rivaliser avec la sienne. « Te souviens-tu, Madeleine ? » La sorcière pleurait, et le vent n’était en rien responsable de ses larmes. « Pas un seul jour ne passe sans que j’y pense ! C’était un accident, Hermes, un terrible accident ! » Elle répétait son prénom comme si cela suffirait à le ramener à la raison. « Un accident ! » répéta-t’il en hurlant, sa voix résonnant en écho contre les parois de pierre. L’homme qu’il tenait en joue, de sa baguette, fit un pas de plus en avant, comme appelé par le vide. « Arrête ça ! Arrête ! » Elle faisait pitié, avec ses larmes d’épouse, ses larmes qui arrivaient trop tard. « Baxter, reviens-moi ! » Sa tentative était pitoyable, désespérée. Si son mari pouvait l’entendre, la force qui l’entravait l’empêchait de faire ne serait-ce qu’un geste vers elle. « Te souviens-tu de l’expression sur son visage ? » Sa voix trancha le vent, le couvrant tant et si fort qu’il semblait avoir le pouvoir de l’arrêter.

Lui se souvenait si parfaitement. Si terriblement. Le lieu ne faisait qu’amplifier la peine qui n’avait toujours pas disparu, alors que le regard de son frère le hantait dès qu’il essayait de trouver le sommeil. Ce mélange d’espoir et de peur panique, alors qu'il se maintenait de ses dernières forces à la paroi, trop loin pour que la petite main d'Hermes ne puisse l'atteindre. Trop loin pour que la main de leur nourrice ne l'attrape. Mais la magie aurait pu le ramener. La magie avait fait naître l'espoir dans les yeux verts de son jeune frère. Et l’espoir était mort quelques secondes avant lui, alors que leur maudite nourrice et sa faible magie venaient de rater le sort le plus important de toutes leurs vies. Née moldue. Impure. Faible. Meurtrière. « Ne mêle pas mon mari à tout ça, je t’en supplie ! » Qu’elle le supplie, à genoux même si elle le voulait, ça n’y changerait rien. La clémence était un signe de faiblesse. La vengeance était un moteur bien plus puissant, et elle avait besoin d’être assouvie. Maintenant. Cela faisait trop longtemps qu’il attendait, murissant sa magie noire pour parfaire son emprise sur les esprits inférieurs. Le jour était venu, le jour anniversaire. « Tue-moi si tu veux, mais laisse-le ! » Un ricanement s’échappa de ses lèvres tandis qu’il avançait, à peine impressionné par le vide derrière lui. Elle était trop lâche pour essayer de le pousser, il le savait. Et son vertige n’était plus qu’un affreux souvenir, lui qui l’avait combattu à dos de sombrals depuis des années. « Te tuer ? Ne brûlons pas les étapes, veux-tu ? » Se retournant, il glissa d’une voix étonnamment douce un mot, un seul, à l’oreille de l’homme tétanisé. Le dernier qu’il entendrait à jamais. « Saute. » L’exécution de l’ordre - et de l’homme - fut immédiate.

Les mains liées dans la chambre conjugale, Madeleine pleurait à en émouvoir même les coeurs les moins sensibles. Pourtant, dans le salon, Hermes épluchait tranquillement un des dossiers qu’il avait apportés, sélectionnant avec soin les juments qui auraient l’honneur d’être saillies par ses plus vaillants étalons. Combien de temps avant qu’elle ne meure de faim, de soif ? Trois, quatre jours ? Suffisamment en tout cas pour que le chagrin ne la rende folle. Peut-être même que ce serait ça qui la tuerait, d’ailleurs. C’est qu’il y en avait, des photos du joli petit couple, dans cette chambre. Alors qu’elle pleure s’en railler la gorge, à s’en assécher les yeux. Hermes avait tout le temps du monde devant lui, et ses cris de veuve faisaient un fond sonore dont il se délecterait jusqu’à la dernière note.