Hermes Nott MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 147 | AVATARS / CRÉDITS : Vianney / Ava by jenesaispas / Icons by Renegade, Code by Drake | SANG : Pur, de toute évidence
| Sujet: [TW] La vie qui prend celle des autres | Hermes Lun 6 Sep 2021 - 18:09 | |
| Chronologie d'Hermes à venir. |
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Hermes Nott MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 147 | AVATARS / CRÉDITS : Vianney / Ava by jenesaispas / Icons by Renegade, Code by Drake | SANG : Pur, de toute évidence
| Sujet: Re: [TW] La vie qui prend celle des autres | Hermes Mar 7 Sep 2021 - 23:25 | |
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12 septembre 1979, Manoir des Selwyn.
La peur, cette fois, n’avait pas tout à fait la même saveur.
« À terre. » Ulysse Selwyn était un sorcier empreint d’une très grande fierté due à son rang. Mais face à Hermes, il n'avait jamais fait le poids. Face à Hermes, il avait toujours courbé l’échine et ce soir, ce serait sans doute la colonne brisée qu’il lui ferait sa dernière révérence. « J' n'voul' pas, Herm’s. J' n'voul' p… » Crac. Le bruit de son poignet gauche qui se cassait vint couper sa phrase tout en même temps que son souffle. « Que tu sois suffisamment lâche pour frapper ta femme ne m’étonne pas tellement, espèce d’immonde raclure. Mais que tu ne l’assumes même pas, c’est au-delà de tout. » Le fier sang-pur lâcha une larme de douleur face à celui qui se délectait habituellement des sanglots tel un requin qui reniflait une goutte de sang dans l’océan. Mais cette fois, Hermes n’attendait pas qu’il le supplie. Il aurait espéré avoir au moins un peu de silence et de dignité en face plutôt que cette couardise innommable. « Maintenant, à terre. » La voix était calme, presque mesurée, mais le tremblement qui s’y cachait dévoilait toute la haine qu’il ressentait à cet instant. La larme vint balayer un peu du sang qui coulait encore sur ce visage qui avait encore forme humaine. Sous le joug d’un impardonnable, Selwyn s’était lui-même éclaté les os à coup de phalanges jusqu’à ce que sa volonté ne parvienne à opposer un peu de résistance. Il était difficile d’amener un homme à se frapper lui-même. Mais rien n’était impossible à un Hermes enragé. Rien. Aussi ses piètres provocations n’avaient fait que l’énerver plus encore, et il ne lui avait pas été bien difficile de lui subtiliser sa baguette et de la briser sous ses yeux. Pas plus que de lui faire se mordre la langue au sang pour qu’il comprenne qu’aucun mot ne viendrait plaider en sa faveur, ni adoucir sa peine. Ulysse était un piètre mari, et un piètre sorcier. Hermes le surpassait à tous les niveaux, de l’amour qu’il portait à Sinistra à la puissance démesurée de sa magie.
« J’ compr’ l' l'çon. » Parler quand il vous manquait quelques dents rendaient l’élocution difficile. Mais Hermes comprit très bien le sens de sa phrase, n’y crut pas une seconde. « Si tu as cru que c’était une leçon, Selwyn, tu t’es foutrement trompé. » D’un coup de talon dans sa rotule, il le mit en sol sans ménagement, tel le chien qu’il était. « C’est une exécution. » L’infâme frémit. Gémit. Geint, et pleura de plus belle. « Defodio. » Le visage déformé par la rage, Hermes observa la terre se creuser avec brutalité sous le corps déjà bien mutilé d’Ulysse Selwyn. On entendit une vertèbre se briser contre ce qui devait être une roche sous-terrain, puis un cri vague s’échapper d’une bulle de sang qui éclata entre deux dents encore en place. « L’enterrer vivante, hein ? » La phrase fut ponctuée d’un Diffindo qui vint lacérer la chair de son torse. Jusqu’à présent, Hermes s’était encore à peu près retenu. Mais désormais, plus rien ne viendrait arrêter l’inéluctable. « Après l’avoir battue ? » Chaque point d’interrogation était suivi d’un Diffindo, et le fait était que le monologue d’Hermes risquait de durer quelques temps. « L’avoir traitée comme ton esclave ? Tu n’es pas digne d’elle ! Pas digne de porter ce nom qui figure au côté des nôtres ! Pas digne de vivre une seconde de plus sur cette terre qui va t’engloutir tout entier, espèce de bâtard infâme ! » Diffindo, Diffindo, Diffindo. Le sang giclait en gerbes écarlates à quelques mètres sous ses pieds, et Ulysse ne pouvait guère plus le regarder, ses yeux brouillés par la douleur, les larmes, le rouge qui s’y était invité peut-être. « Tu n’es même pas un homme, et tu ne mourras pas en tant que tel. » D’un geste bien plus précis que les précédents, le sang-pur trancha vif dans la virilité de l’homme qui n’en fut donc plus un, et le cri déchira la nuit. Mais Hermes ne souriait pas. Ne prenait pas plus de plaisir que cela à simplement accomplir une vengeance qui n’avait que trop tardé. « Doloris. » Il exécrait ce sort, mais voir cet ersatz d’être humain se tordre de douleur dans ce qui serait sa tombe était un spectacle qu’il voulait voir imprégner sa rétine à jamais. Sa colère était telle que la colonne d’Ulysse s’arqua violemment, comme en proie à un spasme presque surnaturel, et ses tremblements ne firent que commencer à le recouvrir un peu de terre. Et lorsque l’éclair perdit de sa force, Hermes se pencha finalement au-dessus de ce trou de souffrance pour que malgré la douleur qui lui avait brièvement fait perdre connaissance, il puisse l’entendre lorsqu'il revint à lui. « Mon seul regret sera de ne pas te voir mourir. D’une hémorragie ou de suffocation ça… » Se relevant brusquement, il cracha de toute la force de sa haine sur le visage de l’infamie. « Ça restera un mystère. »
Un Deprimo plus tard, la terre ensevelissait à jamais le corps d’Ulysse Selwyn, mort tel le veracrasse qu’il était. Poussant un long soupir de soulagement, Hermes respira alors à plein poumons l’air frais presque matinal et étira longuement ses muscles jusqu’alors tendus par la mise à mort intense. D’ordinaire, il y mettait tout de même moins du sien. Mais Ulysse méritait ce qui lui était arrivé. Méritait la mort sale qu’il lui avait infligée. Demain, il lui faudrait couvrir les traces de cet assassinat, trouver comment salir le nom de Selwyn sans atteindre celle qui le portait, trouver une explication. Mais pas ce soir.
Ce soir, Sinistra l’attendait. Sinistra, enfin libérée.
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