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MessageSujet: Family Portrait Family Portrait 129196351Mer 28 Oct 2020 - 14:58

16h00. Je scellais à l’aide de ma baguette magique, la porte coulissante, qui contenait les dossiers importants, et les différents contrats de l’Empire, depuis ses débuts. J’y avais ajouté celui que j’étais parvenue à obtenir, à la suite de longues négociations. Je souriais largement face à cette victoire effective.  Ce juteux contrat allait procurer à l’entreprise familiale, de précieuses retombées. J’espérais au fond de moi-même, que Père serait fier de sa jeune fille, mais cela demeurait une des diverses et trop nombreuses questions sans réponses….
Ce dernier me laissait les rênes de plus en plus souvent, et j’avais à cœur de lui prouver, que j’étais belle et bien sa digne héritière. Et que je possédais entre mes douces mains, toutes les cartes nécessaires, à son évolution. J’en suivais la ligne directrice, mais y apposais ma patte personnelle, plus jeune et qui visait loin. Les chaudrons magiques étaient l’accessoire incontournable de tout bon sorcier qui se respectait. La vente de ces derniers, avaient encore un bel avenir devant elle. Et ce sentiment de pérennité, me satisfaisais entièrement.

J’informais mon équipe restreinte de mes dernières recommandations, et transplanais sur le Chemin de Traverse. Je déambulais l’esprit léger, et scrutais les vitrines, à la recherche de luxueux vêtements ou de haute joaillerie, qui me raviraient davantage. Mes talons vertigineux martelaient le sol, et je croisais de multiples personnes, tantôt pressées, tantôt prenant du bon temps, à mon image. Le temps était exceptionnellement clément pour la saison, et je me plaisais à arpenter cette célèbre rue. Elle était ponctuée de différentes boutiques et pub, fréquenté par la population sorcière. J’apercevais au loin la Banque Gringotts, où je me rendais régulièrement, suivant de près les comptes de l’Empire, ainsi que mes finances personnelles. A cet instant, celles-ci allaient subir une sérieuse entorse. J’étais bien décidée à me délester d’un paquet conséquent de Galions. J’étais consciente que cela était un privilège, du à mon rang de Sang-pur, et à ma place plus qu’aisée, à la tête de l’Empire de vente de chaudrons magiques. Je consacrais à cet emploi, tout mon temps et toute mon énergie, ne me laissant que guère de temps, pour le reste.

Une heure plus tard, je m’apprêtais à transplaner, les bras remplis de paquets. Je levais la main gauche face à mon regard, fascinée par une bague avec une tête de serpent, la gueule ouverte. Ma passion pour ces reptiles, symbolisait ma part d’ombre que j’occultais sciemment, aux regards curieux. Le soleil présent en cette après-midi, la faisait scintiller. Cette passion était également représentée sur ma peau, sur mon poignet gauche. Il en faisait le contour, et m’accompagnait chaque jour. Il faisait ma fierté, comme tant d’autres choses.

Quelques minutes s’écoulaient, alors que j’admirais toujours ma nouvelle acquisition. Mon large sourire présent sur mes lèvres délicatement maquillées, je rassemblais mes effets, et transplanais directement au Manoir familial. J’en poussais la lourde porte d’entrée, et saluais brièvement notre elfe de maison, déposant dans ses petits bras, l’entièreté de mes achats du jour, ainsi que mon long manteau. Je faisais claquer mes talons sur le carrelage froid et uniforme de la demeure, et me dirigeais vers le salon, afin de savourer un verre de Whisky Pur Feu bien mérité. Cela allait conclure de façon admirable, cette belle journée.

Je me saisissais d’un verre en cristal, et versais le liquide ambré à l’intérieur. J’observais ce dernier bouger dans sa prison de verre, et humais son odeur singulière. Alors que je portais le verre à mes lèvres, un bruit sourd se faisait entendre. Je reposais ce dernier sur le plateau, et tendais l’oreille. La source sonore se répétait, alors que je me pensais seule en ce lieu, Père ne devant rentrer que plus tardivement. Je décidais de partir en quête de cette dernière. Mes talons claquaient à nouveau sur le sol, alors que je m’empressais de faire cesser ces sons des plus horripilants.

Je passais la tête dans toutes les pièces, mais ne trouvait rien. Je poursuivais activement ma recherche, et entendait des paroles étouffées et incompréhensibles. Je me concentrais afin d’en distinguer quelques mots, mais en vain. Cette personne devait certainement se parler à elle-même.
Que voulait-elle ? Et pourquoi ne s’était-elle nullement annoncée à notre elfe de maison, apte à la recevoir ? Quel manque de savoir vivre manifeste, j’étais bien déterminée à lui en rappeler les règles. Je soufflais dans ma barbe, et reprenais ma quête. Alors que je me rapprochais du bureau habituellement scellé par la magie de Père, celui-ci était ouvert, et la source sonore se faisait plus forte, à cet endroit. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, alors que je m’approchais à pas feutrés.

Je distinguais une silhouette de dos, occupée à fouiner à l’intérieur d’un coffre. Ce dernier était richement orné, et contenait l’argent liquide du Manoir. J’assistais donc à une scène de vol caractéristique. Ma baguette magique dans la main, je hélais l’individu, pour stopper son action illégale, et voir son visage. C’est alors que je reconnaissais ce dernier, et portais mes mains sur mes hanches. Je n’en revenais pas. Mon cher frère fouinait dans le coffre, à la recherche de liquidités. Je pestais intérieurement, face à cette situation grotesque. Elle ne s’était donc pas améliorée, depuis toutes ces années.
N’y tenant plus, je levais la voix, passablement agacée.

- Galaad !!!! Mais enfin, ça ne va pas ? Je sentais monter en mon être, une colère sourde et vive. Mon cher frère allait en subir les conséquences, à nouveau. J’étais épuisée face à son train de vie plus que dissolu, et à sa non conscience de ce qu’impliquait l’existence. Avait-il raison par certains côtés. Je ne prenais pas assez de temps pour des loisirs, mais j’avais un devoir, celui de veiller sur Galaad et Antinea. Je l’avais fait lorsque Mère nous avaient abandonnés, pour s’enfuir avec un homme d’origine française. Et je continuais à ce jour, à ma manière.
Je reportais mon regard agacé sur mon petit-frère, je n’en avais pas terminé avec lui.

- J’espère que tu as une bonne explication ? J’attends. Je restais plantée face à lui, exigeant une explication qui valait la peine. J’agissais ainsi avec les employés qui travaillaient sous mon autorité. Je me montrais sévère, mais juste.

J’avais envisagé une fin de journée toute autre. Puis je songeais à mon verre de Whisky Pur Feu qui m’attendait dans le grand salon. Je n’avais pas eu le loisir d’en goûter l’arôme. Hélas, il allait devoir patienter. Je lui avais posé la question d’un ton grave et sérieux, n’en revenant toujours pas, d’une pareille scène.

Etait-elle la première ? Ou mon jeune frère s’adonnait à ces actions régulièrement ? Qu’en penserait Père, était-il au courant ? J’hésitais à lui en faire part, mais décidais tout d’abord, d’éclaircir cette situation douteuse, avec le principal intéressé. Et j’espérais réellement avoir des réponses à mes interrogations.


Dernière édition par Selena J. Stomby le Dim 8 Nov 2020 - 17:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Mar 3 Nov 2020 - 13:15

ft. Selena Stomby  ▬ début novembre 1978

I should be at church
but I'm raging on a Saturday

Galaad aurait préféré être n'importe où plutôt qu'ici, maintenant. Chaque visite au manoir Stomby faisait naître le même malaise, la même angoisse. Et ce n'était pas seulement parce qu'il tenait à garder son passage entre ces murs secret. Chaque pièce, chaque meuble, lui inspirait au mieux une nostalgie teintée d'amertume. Il savait qu'il n'appartenait plus dans cette demeure - s'il y avait appartenu un jour. Mais ses finances n'étaient pas exactement au beau fixe depuis qu'il s'était fait virer du Tsarducks. Il rechignait à retourner voir Antinea pour lui emprunter de l'argent, parce qu'il aurait dû admettre devant elle qu'il avait perdu son seul emploi. Pas qu'il en ait vraiment honte - il voyait plutôt ce renvoi comme une libération bienvenue. La vie active n'était décidément pas faite pour lui. N'en restait pas moins qu'il devait payer sa part de loyer, un détail que Glinda n'avait pas manqué de lui rappeler. A de nombreuses reprises. Plus de possibilité de tergiverser, désormais. Il avait besoin de Gallions, et allait donc se tourner vers sa plus ancienne source de liquidités : la famille Stomby.

Mais pas question de sonner à la porte du manoir par un beau dimanche matin, bien sûr. Il préférait ne pas imaginer les contreparties que sa chère famille exigerait de lui s'il décidait de remontrer son visage devant eux. Non, il était mieux loin de son père et, surtout, de sa grande soeur. Selena. La dernière fois qu'il l'avait vue, c'était lors de la fête d'Halloween. Accrochée au bras d'Arès, ignorant tout du ridicule de la situation. Mais ce ridicule n'avait pas fait rire Galaad. Il l'avait agacé. Au plus haut point. Il avait donc encore moins envie de croiser son aînée, en ce beau samedi d'octobre, quand il attrapa une poignée de poudre de cheminette et grommela l'adresse de sa demeure familiale. Il se matérialisa quelques instants plus tard dans l'immense cheminée du manoir nord-irlandais. Avec l'aisance que confère l'habitude, il épousseta la poussière de ses épaules, ôta ses chaussures pour ne pas laisser de traces de suie derrière lui, les planqua derrière un des lourds rideaux de velours. L'elfe de la famille ne tarda pas à apparaître dans la pièce, et comme toujours, Galaad se contenta d'exiger de lui la plus grande discrétion. Les elfes de maison étaient si faciles. Ils ne posaient jamais de questions.

Pas de détour inutile ; Galaad se dirigea immédiatement vers le bureau de son père, où il savait qu'il trouverait le coffre contenant les Gallions que la famille ne souhaitait pas placer à Gringotts. Une quantité assez considérable, en réalité, car les multiples ponctions qu'il y avait effectuées n'avaient, a priori, jamais été remarquées. La pièce était, bien sûr, magiquement scellée. Mais Galaad n'avait pas quitté le manoir sans emporter une des clés enchantées permettant de la débloquer. Ce n'était pas comme si ses talents en magie lui permettaient de lever les sortilèges compliqués qui avaient été posés sur l'entrée du bureau. Sans un regard pour le reste de la pièce, il utilisa de nouveau la clé afin d'ouvrir le coffre richement orné, qu'il avait sorti de son écrin sous le bureau.
- Et voilà pour le loyer, murmura-t-il pour lui-même, en empochant une poignée de Gallions, qu'il rangea dans une petite bourse de cuir.
Après réflexion, il attrapa quelques pièces de plus, histoire de couvrir ses prochaines sorties. Aussi sociable qu'il était, il ne pouvait tout de même pas se faire payer tous ses verres. Une voix dans son dos le fit soudain sursauter. Une voix terriblement familière. Il se retourna, les doigts crispés sur sa bourse de cuir, pour faire face à Selena Stomby.

- Quoi ? demanda-t-il d'un ton agressif, comme si c'était elle qui était en tort.
Qu'est-ce qu'elle foutait là ? C'était exactement pour ne pas le croiser qu'il avait décollé de son appartement à une heure pareille - le plein milieu de l'après-midi, oui, mais en temps normal, il occupait ce genre de moment à glander chez lui avant de sortir jusqu'à pas d'heure le soir. Il ne l'avait même pas entendu arriver. Comment faisait-elle pour marcher aussi discrètement avec des talons aussi hauts ? Même face au regard noir de Selena, qui lançait presque littéralement des éclairs, Galaad ne se départit pas de son air de défi. Il aurait dû se sentir honteux de s'être ainsi fait prendre la main dans le sac. Mais le ton impérieux de sa sœur quand elle avait exigé ses explications avait fait naître en lui une rage qu'il ressentait rarement. Pour qui se prenait-elle, au juste ?
- J'ai autant que toi le droit d'être là. Je suis encore un Stomby, aux dernières nouvelles, persifla-t-il d'une voix presque aussi hautaine que la sienne. Presque, mais pas tout à fait. Il n'y avait que Selena pour atteindre de tels sommets.

Prétendant une aise qu'il était loin de ressentir, il rangea la bourse dans la poche de sa veste et claqua le couvercle du coffre. Coffre qu'il avait donc allégé d'une somme certes conséquente, mais qui n'aurait jamais été remarquée, si Selena n'était pas arrivée à l'improviste. Bon sang, elle avait vraiment un don pour débarquer quand elle était la moins désirée. Galaad poussa le vice jusqu'à grimper sur le bureau richement orné de son père et s'y asseoir en tailleur, pour mieux toiser sa sœur aînée.
- J'ai un loyer à payer, figure-toi. Tout le monde ne se fait pas encore loger par papounet, ajouta-t-il avec une grimace moqueuse.
Si papounet avait pu l'entendre parler ainsi, nul doute qu'il s'en serait étranglé. Mais Galaad ne craignait rien de ce côté-là. Leur père n'était presque jamais au manoir. Exactement comme lorsqu'ils étaient enfants. C'était toujours Antinea, Selena et lui. Et l'elfe de maison, mais ça ne comptait pas vraiment.
- Les affaires ont l'air de bien rouler, de toute façon, acheva Galaad en haussant insolemment les épaules. Il pointa du menton le coffre qu'il venait de refermer, et qui contenait encore assez de Gallions pour offrir à un sorcier de quoi nourrir sa famille une bonne dizaine d'années. Et pas avec seulement de la citrouille bouillie, si vous voyez ce que je veux dire.



Dernière édition par Galaad N. Stomby le Mar 24 Nov 2020 - 13:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Dim 8 Nov 2020 - 19:49

Cette journée avait été parfaite. Une fois n’était pas coutume, j’avais quitté et scellé mon bureau de bonne heure, ce qui m’avais permis de profiter de mon temps, à ma guise. J’avais donné mes dernières recommandations à mon équipe, et avais transplané directement au Chemin de Traverse. Bien décidée à en profiter pleinement, le temps étant exceptionnellement clément, en ce jour.
Mes talons sombres et vertigineux avaient arpentés cette célèbre rue, où se trouvait nombres de Boutiques et de Pub, fréquentés par la population sorcière, plus ou moins de bon goût. Je ne m’attardais cependant qu’un instant sur ces misérables considérations, et continuais ma route. Je me retrouvais rapidement les bras chargés de différents paquets, et constatais que mes finances avaient subi une sérieuse entorse. Par Salazar, une femme de mon rang se devait d’être impeccable, de la tête aux pieds. La bonne société Sang-Pur, ne souffrais d’aucunes mauvaises notes.

Alors que je tournais délicatement la tête de coté, c’est là que je la vis, et que mon cœur s’arrêtait de battre quelques secondes. Elle était tout simplement magnifique, et ornerait de façon sûre, ma main fine et vernie. Je m’avançais donc vers la vitrine, et entrais dans la foulée. Je ressortais le moment suivant, parée de cette bague des plus serpentesques. Ce dernier avait la gueule ouverte, comme prêt à conquérir ou avaler d’un seul coup, le monde entier. Je l’observais en relevant ma main à mon regard, un large sourire satisfait et fier s’étirait sur mes lèvres emprisonnées de rouge à lèvres. L’astre solaire qui avait fait une timide apparition, la faisait scintiller de milles feux. Je me perdais une poignée de minutes dans cette contemplation. Les serpents. Ces animaux rampants au sol car dépourvus de pattes, faisaient parti intégrante de ma vie. Ils étaient cette part d’ombre en moi, que nul ne connaissait. C’était mon identité secrète, qui n’attendait que le moment propice, pour s’en trouver dévoilée. J’avais mon tatouage au poignet, et cette bague l’accompagnait merveilleusement.

Une brise légère me ramenait soudainement à la réalité, et je décidais de transplaner une nouvelle fois, direction le Manoir Stomby, en Irlande du Nord. Je jetais un coup d’œil amusé à la Banque Gringotts, que je n’avais pas honorée de ma présence. Rassemblant mes effets, je me concentrais et atterrissais comme il se devait, face à l’imposante entrée principale de ce dernier. Le bâtiment conséquent se tenait devant moi, et je mesurais alors la puissance de notre famille. Soupirant d’aise brièvement, j’en poussais la lourde porte, et déposais paquets et manteau, dans les petits bras de Poody, l’elfe de maison, le gratifiant d’une salutation tout aussi brève.

A ce stade, mon verre de Whisky Pur-Feu à la main, je ne me doutais pas qu’un individu écervelé, en viendrait à gâcher pour le reste de cette parfaite journée, mon moral identique. J’humais cette odeur singulière que j’appréciais tant, malgré un arôme fort et piquant. J’allais porter à mes lèvres ce dernier, mais le reposais aussitôt, entendant un bruit sourd au loin, provenant de l’intérieur de la demeure. J’étais stoïque et interdite, me pensant seule avec l’Elfe de maison, à cette heure de l‘après-midi. Le son persistait, et je me mettais en quête d’en découvrir l’origine, et de le faire cesser, car tout bonnement insupportable.

Passant en revue toutes les pièces de la maison du rez-de-chaussée, je m’interrogeais alors. Pourquoi et comment cet individu avait pu passer à travers la vigilance de Poody. Il allait m’entendre celui-là. Je songeais alors au bureau de Père, dont l’entrée était scellée de sorts complexes, qui demandaient une certaine dextérité. J’y parvenais à pas feutrés, ma baguette à la main, et surprenais le voleur en pleine action. Je le hélais, et reconnaissais tout de suite l’auteur de ce vol manifeste. Galaad Stomby. Mon propre frère. Je n’en revenais tout simplement pas.

J’avais levé la voix sur lui, passablement agacée, et obtenait pour seule réponse de sa part, un Quoi agressif et coléreux. Il osait me répondre de la sorte, quel effronté. Je n’en avais pas fini avec lui, c’était certain. Je lui répondais, mon regard noir plongé dans le sien, qui me défiait.

- Comment es-tu entré ? Ce satané elfe de maison va m’entendre, je te le dis. Tu es effectivement un Stomby, mais là tu me fais honte. En être réduit à spolié ta propre famille. Quand vas-tu cesser d’être un incapable écervelé ? J’avais grondé, plutôt que de tenter de parler calmement. Mais cet imbécile me faisait sortir de mes gonds. Il en avait toujours était ainsi, et cet instant ne dérogeais pas à cette règle.

Je sursautais lorsque Galaad claquait le couvercle du coffre, et mettait sa bourse allégrement remplie, dans la poche de sa veste. Je soufflais dans ma barbe, sentant mes nerfs bouillonner en mon être. A la vision de mon cher frère s’installant en tailleur sur le bureau en bois précieux de Père, je savais qu’ils n’allaient pas se clamer de si tôt. Ce dernier nous interdisaient enfants de venir y poser ne serait-ce que le bout de nos sales doigts, pour ne pas en laisser une seule trace. Il en prenait un soin infini, et il était sa fierté. Le voir ainsi assis dessus, le ferait sans doute sauter au plafond. Mais fort heureusement, il n’était pas présent.
Il ouvrait encore sa bouche, me toisant du haut de son perchoir. Mais je n’étais pas une personne qui se laissait impressionner.
 
- Comment oses-tu ? Tu n’es pas le seul à en avoir. Mais habituellement, les gens ont un travail pour subvenir à leurs dépenses. Antinéa multiplie les heures pour mener sa vie, je ne compte pas les miennes non plus. Il n’y a que toi qui joue les dilettantes. Combien de temps encore, vas-tu être un fardeau ?

Les mots sortaient de ma bouche, tel le poison qui venait empoisonner les âmes. Je me trouvais dans une rage folle, face à une telle non-considération de la vie, et ses impératifs. J’étais sidérée par son comportement. Je pensais qu’il aurait été plus mature. Mais à l’évidence, je m’étais trompée.

Ce petit morveux haussait maintenant les épaules, comme si tout cela ne le touchait pas, ne l’atteignait même pas, concluant que de toute façon les affaires marchaient bien assez, pour que sa petite ponction passe inaperçue. Lasse et fatiguée de le voir et l’entendre, je prenais place dans le confortable fauteuil entre nous, et m’y laissais tomber. Je fermais mon regard noir quelques instants, tentant de reprendre contenance, car cette rage s’était muée en une Ire vivace. Se moquer ainsi du travail acharné d’autrui, me mettais dans tous mes états. Il ignorait les sacrifices endurés par Père et moi-même, et la solitude pesante qui me hantais, entre ces murs. Rouvrant les yeux, et respirant longuement, je me sentais un peu plus apaisée, mais encore blessée.

- En effet, les affaires marchent bien. Mais cela implique des sacrifices, dont tu ne mesures pas l’ampleur. J’espère réellement que ce vol est la seule et unique fois, n’est-ce pas ? Je ne sais vraiment plus quoi penser de toi, Galaad…Je parlais d’un ton des plus sérieux, et avais le souhait d’inculquer quelques principes de vie, à cette tête de mule.

J’avais besoin d’un verre, et tout de suite. J’aboyais Poody, lui réclamant mon verre de whisky Pur-Feu qui patientait au salon, avec tout le service, et la carafe. Une voix sournoise me murmurais au creux de l'oreille, que cette houleuse entrevue était loin d’être terminée. Par Salazar, je n’avais pas besoin de ça…
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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Mer 11 Nov 2020 - 23:25

ft. Selena Stomby  ▬  début novembre 1978

Lie to confess, fuck it
worry 'bout it some day

C'était si facile d'énerver Selena. Quand il était petit déjà, Galaad aimait bien faire des bêtises pour faire rire Antinea et enrager leur aînée. Mais à cette époque, les colères ne duraient pas. Un sortilège par-ci pour réparer le vase qui avait volé en éclats, une menace en l'air, une occasionnelle intervention de leur père ... Selena ne faisait que jouer à la mère, en ces temps-là. Alors que plus les années passaient, et plus elle semblait s'installer dans le rôle de la matriarche, à vouloir régenter tout et tout le monde. L'ennuyer était devenu plus qu'un passe-temps. C'était un moyen de survie. Toujours était-il que maintenant que le regard sombre de Selena s'était planté dans le sien, Galaad n'était plus si sûr qu'il avait choisi la bonne stratégie. Mais il n'était pas comme Antinea, il ne pouvait pas se contenter de brosser sa grande sœur dans le sens du poil. Il n'était juste pas né pour jouer les lèche-bottes, que voulez-vous, ce n'était pas de sa faute ...
- Laisse Poody en dehors de tout ça, tu veux ? aboya-t-il, sa voix flirtant un peu plus avec les aigus qu'il ne l'aurait souhaité. Ses errances avaient fait naître en lui une conscience - si si - et il ne voulait pas avoir la punition de leur elfe de maison sur les mains. C'est l'elfe des Stomby, et encore une fois, j'en suis un. Je lui ai ordonné de ne pas me dénoncer.

Ses mâchoires s'étaient crispées, comme prises d'un spasme, en entendant les mots incapable écervelé. Combien de fois les avait-il entendu ? La fée qui s'était penchée sur son berceau n'avait pas jugé bon de lui accorder de grands talents magiques. Ni la persévérance qui lui aurait permis de compenser ce manque de facilités par son dur travail. Encore quelque chose qui le différenciait de ses sœurs. Difficile de se tailler une place dans la grande famille Stomby avec ces handicaps.
- Oh désolé Selena, tout le monde ne peut pas être la parfaite petite héritière. Tu n'es pas contente que je ne vienne pas te faire de l'ombre ? Il doit en falloir de la place au soleil pour ton ego et toi, la nargua-t-il.
Perché sur le bureau du patriarche, il se sentait un peu plus fort. Comme si les règles qui avaient bercé leur enfance n'avaient plus aucune importance. C'était faux, bien sûr. Elles étaient encore lourdes sur leur nuque, à tous les deux. Ils avaient juste des manières très différentes de porter ce fardeau ... Au moins était-il plus facile de jauger Selena de haut depuis ce perchoir. Malheureusement, sa sœur n'avait pas sa langue dans sa poche non plus, et Galaad sentit ses joues rougir quand elle le compara à Antinea, le traita de fardeau.

- Je ne sais pas, Selena ! Pourquoi ça t'emmerdes autant ? Tu nages dans le fric et abandonner une poignée de Gallion te file un ulcère ? Antinea n'aurait pas besoin de bosser autant si tu l'aidais un peu plus !
Et si elle n'avait pas à l'aider autant, lui. Galaad avait tendance à abuser de la générosité de sa petite sœur. Il culpabilisait à ce sujet, parfois - mais la culpabilité fait partie de ces choses qui se dissolvent facilement dans l'alcool. Et puis, Antinea rechignait bien plus que lui à utiliser les Gallions Stomby, pour des histoires de moralité mal placée, sans doute. Elle préférait se débrouiller seule qu'avoir des comptes à rendre à Selena et Père. Il n'avait pas grand chose à y redire, c'était exactement pour cette raison qu'il ne venait qu'en douce.
- Ah mais bien sûr, très chère sœur, c'est la seule et unique fois. Je paye tous mes autres loyers à la sueur de mon front, car je ne suis pas né fortuné comme toi, pas vrai ? fit-il mine de soupirer.
Selena s'était installée dans le large fauteuil qui faisait face au bureau, et il se demanda ce qu'aurait pensé leur père de cette scène s'il avait dû transplaner ici à l'improviste. Peut-être la vue de ses enfants ainsi installés lui aurait-elle enfin fait passer l'arme à gauche.

Sur les ordres de Selena, Poody apparut puis disparut, sans que Galaad ait le temps de lui exprimer par une grimace qu'il était désolé de la situation. Quand l'elfe revint avec un verre de whisky purfeu, un petit sourire de mauvais augure apparut sur le visage du jeune Stomby. Pourrait-il retenir une nouvelle provocation ? Question rhétorique, bien sûr que non. Alors qu'il aurait été plus judicieux de disparaître de la vue de Selena, il déplia ses jambes, fit disparaître sa tête par-dessus le bord du bureau, tâtonna les tiroirs et placards de bois précieux.
- C'est par où qu'il planque les bonnes bouteilles, déjà ? demanda-t-il, assez fort pour être sûr que son aînée l'entende. Ah. Bingo. Un placard venait de céder et de s'ouvrir avec un petit chuintement. Dans un cliquètement de verre, le buste de Galaad émergea de derrière le bureau, une bouteille poussiéreuse dans les mains. Il était habituellement plus malin que ça - même si pas beaucoup. Provoquer Selena de la sorte ne pourrait que lui apporter des soucis. Mais c'était elle qui l'avait traité de fardeau. Elle méritait bien de voir à quel point il pouvait en être un.
- A nos retrouvailles, hein sœurette ? proposa-t-il en se servant un verre. On en oubliait presque qu'elle venait de le surprendre en train de piquer des Gallions dans le coffre familial. Presque. Puisque tu étais trop occupée pour venir me saluer à Halloween.



Dernière édition par Galaad N. Stomby le Mar 24 Nov 2020 - 13:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Sam 14 Nov 2020 - 18:41

Galaad Stomby. Mon petit frère. Le même sang coulait dans nos veines, mais nous étions il fallait se rendre à l’évidence, diamétralement différents. Je suivais scrupuleusement les principes d’éducation que nous avions reçus, ainsi que les principes et idéaux des Mangemorts, au quotidien. Mais mon cher frère, en avait décidé autrement, en se comportant comme un imbécile écervelé. Ce que je ne comprenais pas du tout. Il avait l’air de se complaire, dans cet état d’esprit, et il savait pertinemment, que cela me mettais dans une rage évidente. Et ce jour n’en faisait pas exception.
Il faisait preuve d’une certaine assurance et d’un aplomb sans failles, quand au fait de me répondre, et de me défier. Voilà qu’il aboyait maintenant, tout en prenant la défense de Poody. Depuis quand une conscience l’habitait-il ? Voilà qui était nouveau.

- Je comprends mieux, Poody n’a fait qu’obéir à tes ordres. J’ai eu peur que tu n’ais des sentiments envers lui. Encore une fois, tu en es un, bien évidemment. Mais une telle attitude, ne saurais être justifiée. Je grondais encore ma réponse, car au fond il n’avait nullement changé, en grandissant. Il demeurait le même petit sorcier, qui prenait un malin plaisir, à faire tourner sa sœur aînée, autour des chaudrons. Et cette simple idée, me faisait enrager.

Par Salazar, il avait toujours la langue bien pendue, et me jetait son venin, à la figure. Ses mâchoires étaient crispées, et je sentais transparaître de tout son être, des ressentiments doublés d’injustice. Me trompais-je peut-être, toujours était-il, que son cœur était lourd, et qu’il avait des choses à dire, ou plutôt, à balancer. Je me passais les mains dans ma chevelure de jais, face à sa réplique cinglante et venimeuse. Il n’était pas un Stomby pour rien, je devais bien le reconnaître.

- Enfin Galaad, tu rends-tu comptes, de ce que tu dis ? Je ne suis pas parfaite, loin de là, mais disons que je travaille dur avec Père, pour que notre famille, ne manque de rien. Et puis c’est un Empire fa-mi-lial ! N’as-tu jamais songé, qu’il puisse te revenir un jour ? Quand à mon égo ne t’en fait pas, il y a toujours de la place pour lui.

J’avais appuyais volontairement sur les syllabes du mot familial, pour tenter de faire revenir cet avorton, à la raison. Cet Empire était dans la famille depuis longtemps, et j’escomptais qu’il le reste encore, pour de nombreuses années. Nous avions le devoir d’en prendre soin, et de le faire fructifier. Un ton ironique avait conclu mes paroles. J’avais un fort égo, et je cohabitais parfaitement à ses côtés. Il fallait bien cela, en étant une femme, et qui plus était, à la tête d’une entreprise, dans une société où les femmes des illustres familles de Sang-Pur, n’avaient en général, pas voix au chapitre. Et je comptais bien faire entendre la mienne, par tous.

A mon tour, je lui jetais mon venin, à la figure. J’étais hors de moi, ne comprenant décidément pas, sa façon d’appréhender l’existence.  Ses joues rosissaient, à la simple mention du mot fardeau. J’avais touché un point sensible, mais je désirais au plus profond qu’il puisse prendre conscience, qu’il faisait fausse route, et que l’être humain ne pouvait pas vivre, aux crochets d’autrui, et qu’il fallait se prendre en mains. Alors j’usais d’un vocabulaire percutant.

- Je ne sais pas non plus, mais j’avais espéré que tu puisses me l’indiquer. Mais je me trompais. Tout ce fric comme tu dis, ne vient pas de nulle part. Il ne tombe pas du ciel. C’est ce que je voudrais que tu comprennes, une bonne fois pour toutes ! On n’a rien sans se donner un minimum les moyens.

Néanmoins je reprenais, ma voix montant un cran au-dessus, dans les aigus.
- Non perdre une poignée de Galions ne me donne pas un ulcère. Mais plutôt ton comportement, que je qualifierais d’inapproprié. Qu’en penserait Père ? Crois-tu qu’il approuverait cela ? Et tu sais aussi bien que moi, que ta sœur refuse toute aide familiale. Je lui avais proposé à plusieurs reprises.

Je soupirais longuement, et me pinçais le nez, en fermant les yeux un instant. Je n’en revenais toujours pas de cette situation inextricable. Comment osait-il me parler sur ce ton ? N’avait-il aucun respect pour ses aînés ? Et ce qui sortait de sa bouche ensuite, n’était pas là pour apaiser mes pauvres nerfs. Il me certifiait avoir agi de la sorte, une seule et unique fois, et qu’il payait ses loyers régulièrement. J’en doutais sacrément.

- Tu m’en vois rassurée Galaad, mais permet-moi tout de même, de douter de tes affirmations. Allons, ne joue pas au jeu, du plus bête que Poody, s’il-te-plaît. Tu es né comme Antinea et moi, au sein d’une famille fortunée. Mais selon ton avis, tu ne sembles pas vouloir y être associé. Soit, mais ne viens pas verser tes larmes ensuite.

J’étais à bout de forces, et me laissais choir dans le fauteuil, qui faisait face au bureau. Poody faisait son apparition, les bras chargés de la carafe, et des verres, de Whisky Pur-feu, du salon. Je lui ordonnais de déposer le tout, sur une desserte à proximité, en lui jetant un regard noir réprobatif. Ce dernier disparu en un claquement de doigts vernis.

Alors que je me préparais à porter enfin à ma bouche sèche maintenant, le précieux liquide ambré et odorant, Galaad se dépliait, et son corps basculait par-dessus le bureau, sous mon regard éberlué.

- Que fais-tu encore ? Tu en a déjà assez fait non, en un temps réduit ?
J’entendais alors un placard céder et s’ouvrir, en un son strident. Un son de verre résonnait dans la pièce désormais silencieuse, et Galaad sortait de cette cachette paternelle, une bouteille poussiéreuse, sur laquelle il soufflait.

- En plus de spolier les ressources de la famille, tu voles également son alcool ? Tu comptes réellement ouvrir cette bouteille, et la boire en ma compagnie ? Sois certain que je ne vais pas cautionner cela.  Les paroles qui suivaient, me faisaient avaler cul-sec, mon verre de Whisky Pur-Feu, dont la saveur forte, m’arrachait une grimace.

- Je ne faisais que discuter avec un ami, je ne vois pas pourquoi cela te chagrine autant ? A moins que tu ne voulais toi aussi, échanger quelques mots, en sa compagnie ? Et puis, je pense que tu n’étais pas enclin à ce que ta chère sœur chérie, vienne te saluer, et te colle au train, toute la soirée. Devant tes amis ?

La vérité était que je n’en avais pas ressenti l’envie, ni le besoin. Le linge sale se lavait en famille, à l’abri des regards curieux. Les relations fraternelles n’étaient pas des plus faciles, mais je n’en restais pas moins l’aînée, et mon devoir était de veiller et protéger les plus jeunes, qui le veuillent ou non.
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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Mar 24 Nov 2020 - 14:50

ft. Selena Stomby  ▬  début novembre 1978

I should be at church
but I'm raging on a Saturday

Cela faisait longtemps que leurs éclats de voix n'avaient pas résonné entre les murs du manoir Stomby. Les leurs, ou n'importe quels autres d'ailleurs. Il imaginait mal leur père hausser le ton envers Selena, elle qui était si parfaite. En fait, aucune dispute n'avait dû éclater dans leur tranquille demeure familiale depuis qu'il avait cessé de venir aux fêtes de fin d'année. Cela aurait dû l'attrister - et sans doute qu'au fond, c'était le cas. Mais il enterrait tout cela sous une fausse fierté mal placée, celle d'être le vilain petit canard qui ne ferait jamais rien comme on l'attendait de lui. Parce qu'il en était bien incapable, de toute manière.
- Me revenir, à moi ? s'esclaffa-t-il. Arrête ton balai Selena, on sait bien que ça n'a jamais fait partie du plan. Tu as planté tes griffes dedans dès les premières années - avant même ma naissance, sans doute.
Il n'y avait rien de familial dans leur empire du chaudron, juste un père et sa fille prodigue. Pas de place pour les autres. Aurait-il voulu de cette place, de toute manière ? Et de toutes les contraintes qu'elle aurait imposé ? Non, bien sûr, mais il était plus facile de jouer la victime injustement évincée.

Et ses provocations marchaient toujours aussi bien. Il voyait Selena perdre patience à vue d’œil, tandis que sa voix montait dangereusement dans les aigus. C'était une pente très glissante dans laquelle il s'était élancé. Une part de lui le regrettait déjà. Selena avait un véritable don pour vous faire regretter vos actions une fois son calme retrouvé. Mais il était trop tard. Il ne pensait qu'à une chose, lui démontrer que le fardeau pouvait montrer les dents, lui aussi.
- On ne choisit pas sa famille, Selena ; il faut bien que je trouve quelques avantages à être né dans la nôtre, tu ne crois pas ? Tout le monde ne peut pas se complaire dans la gestion d'un empire, tu sais. D'autres doivent juste se contenter de rester à l'arrière et de ramasser les miettes. Tu pourrais au moins me laisser ça. Les miettes.
Selena n'était clairement pas la seule drama queen de la famille. Car la poignée de Gallions que Galaad venait d'empocher était un peu plus que des miettes. Mais il n'avait pas faux sur tous les points. Découvrir le monde par lui-même lui avait permis de réaliser tout ce qui n'allait pas dans son éducation et leur parfait petit monde de Sang Purs. Il aurait pu, comme Antinea, couper les ponts, au moins financièrement parlant. Mais il préférait exploiter ce qu'il pouvait de la situation, sans rendre de comptes à personne. Ce qui était nettement plus confortable, pas vrai ?

- D'ailleurs, tu as un peu passé l'âge pour te réfugier derrière Père, tu crois pas ? Il n'est pas là, comme d'habitude. C'est juste nous, et tu es bien obligée de faire avec moi.
Il n'eut guère le temps de se réjouir de ses répliques, car Selena n'en avait pas fini avec lui. L'entendre l'accuser de venir verser des larmes de crocodile le fit fulminer. Ses joues rougirent, ses doigts se crispèrent sur le bois précieux du bureau. Il ouvrit la bouche, mais aucun mot n'en sortit. Il était à court de justifications. Car elle avait raison, au fond, il le savait. Ce qui ne rendait ses piques que plus douloureuses, et lui donnait terriblement envie de s'enfermer dans un silence boudeur et blessé. Sauf qu'il n'avait plus l'âge pour ce genre de cascade. Alors quoi ? Il avait bien besoin d'un verre pour digérer tout ça. Une chance, il venait de sortir une des meilleures bouteilles du placard qu'il avait toujours su jalousement gardé par leur père.

- Regarde ça : vieilli en fût brûlé par le feu d'un dragon Vert Gallois, jubila-t-il en déchiffrant l'étiquette. Ce serait une honte de ne pas en profiter.
Ignorant l'indignation de Selena, il porta le verre à ses lèvres pour savourer une gorgée du liquide ambré. Il était encore meilleur que la transgression qui l'avait fait atterrir dans ses mains. Satisfait, il claqua sa langue contre son palais. Voilà qui n'avait rien à voir avec l'alcool bon marché qu'il s'offrait en soirées. C'était ce genre de liqueurs qui cautionnaient facilement votre alcoolisme. Si dommage de la laisser prendre la poussière dans un placard ...
- Même sa précieuse héritière n'a pas droit à ça ? fit-il mine de s'attrister. Honnêtement, tu devrais me remercier. Et, du bout des doigts, il poussa la bouteille vers le bord de la table, vers Selena. Oserait-elle se servir, elle qui venait de descendre son whisky purfeu à une vitesse digne de son cadet ? Un petit sourire provocant était revenu flotter sur les lèvres de Galaad, qui se demandait jusqu'à quelles extrémités il pourrait pousser son aînée. Une question dangereuse. Tout comme il était risqué d'amener le sujet d'Halloween sur la table.

- Un ami, hein ? Vous aviez l'air très proches, siffla Galaad en pensant au baiser qu'il avait cru apercevoir entre Arès et Selena. Son ersatz de jalousie était bien mal placé, venant de lui. Cela dit, il n'aurait eu aucune réaction de ce genre s'il avait vu Arès flirter avec ... et bien, avec n'importe qui d'autre, à vrai dire. Mais avec Selena ? C'était l'arroseur arrosé. Y penser suffisait à faire bouillonner la colère dans son ventre.
- Si tu savais, ça te donnait l'air plus idiote qu'autre chose, ajouta-t-il dans un souffle empli de ressentiment. C'était gratuit. Gratuit et dangereux. A peine les mots lui avaient-il échappé qu'il espérait déjà qu'elle ne les aurait pas entendu.
Cela dit, il était bien content que Selena ne se soit pas invité dans son petit groupe, ce soir-là. Le contraste entre Gabin, Marlene ou encore Octavius, et l'héritière Stomby aurait été assez ... cruel. Sans compter qu'il ne tenait pas à ce que Marlene, par exemple, découvre le genre de harpie qui lui servait de famille.
- Laisse mes amis en dehors de tout ça, grogna-t-il entre ses dents serrées, car il se doutait très bien de ce que son aînée pensait de ses fréquentations. Vite, une nouvelle gorgée de whisky pour noyer tout ça.



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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Mer 25 Nov 2020 - 17:02

L’insolence. C’était véritablement le mot qui convenait à mon cher frère cadet, dans cette situation précise. Il osait me répondre, et il faisait preuve de plus d’assurance qu’auparavant. Ce qui en soit pouvait être une bonne chose, mais à cet instant, cette nouvelle attitude m’exaspérait fortement. Néanmoins, il ne se démontait nullement. Très bien, le Manoir allait résonner de nos éclats de voix d’antan. En effet, Père n’était pas là, ce qui était préférable, selon moi.

- J’ai planté mes griffes dedans ? Mais que veux-tu dire ? Je me suis toujours intéressée à cet Empire, et je voulais faire partie de cette aventure familiale. Si ce n’est pas ton choix, soit. Mais il se perdra, si aucun de vous ne le reprends. Et cela serait très regrettable.

Galaad s’était ésclaffé, en débitant sa réplique. Je soufflais dans ma barbe, ne comprenant aucunement ces paroles. Il préférait jouer le pauvre Sang-pur que sa famille – son père et sa sœur aînée -, mettait sur le bas côté. Et cela me faisait enrager. Antinea avait prit sa vie en main, elle était indépendante. Quand au jeune homme de la fratrie, il jouait sur les deux tableaux, prenant le meilleur des deux.

Je perdais patience, au fur et à mesure que s’écoulait cette petite guerre fraternelle, où chacun défendait son point de vue, bec et ongles. Il savait comment me faire sortir de mes gonds, et s’en servait déjà lorsque nous étions enfants. Et cela marchait à chaque fois, à mon grand désespoir. Ma voix s’envolait vers les aigus, signe que cela allait barder. Il me réclamait les miettes maintenant, comme un vulgaire Elfe de Maison. Cette image me désolait grandement. Je ne saurais tolérer cela, encore plus lorsqu’il s’agissait d’un membre de ma famille. Allons donc, les familles de Sang-Pur ne se contentaient pas de la moindre miette, ils en prenaient l’entièreté.

- Bien évidemment, on ne choisit pas sa famille, mais reconnaît que la tienne n’est peut-être pas parfaite, mais elle peut t’offrir un avenir digne de ce nom. Sans être obligé d’osciller entre une volonté d’indépendance, et une envie de rester dans les briques du Manoir, en le pillant comme tu viens de le faire. Il est temps de prendre ta vie en mains, car je ne tolérerais pas de te laisser les miettes, sache-le ! Les membres de notre cercle ne se contente pas de cela, voyons.

J’étais infiniment outrée, par sa vision de la vie. Je me demandais ce qu’il pouvait lui passer par la tête, pour en arriver à de telles extrémités. Enfin quoi, il avait une fortune qui lui tendait les bras, et cet imbécile n’en profitait pas correctement. Je tentais maladroitement et abruptement, de le faire revenir dans le droit chemin, mais en vain malheureusement. Je devais peut-être me rendre à l’évidence, il n’était pas comme sa sœur et moi. Je devrais peut-être l’accepter, et faire avec. Mais voilà, j’étais l’aînée, et je voulais le meilleur pour mes proches, ce qui l’incluait lui. Donc je ne cesserais pas, tel était mon devoir. Je veillais sur lui autrefois, et je continuerais aussi longtemps, qu’il le faudrait. C’était un coup bas. Je devais bien l’admettre, Père était de moins en moins au Manoir, et comme à l’image de l’Empire, il me laissait les rênes. Lourd poids sur mes épaules, mais j’avais toujours fait avec, et je le ferais toujours.
Mon rôle de jeune maman, m’aurais appris les responsabilités, et tout ce que cela engendrait dans la vie. La trentaine approchait à grands pas, et il y avait encore tant de choses à faire, avant de considérer l’idée même de mariage. D’unir ma personne à une autre. Je ne l’envisageais pas pour le moment. Pour le moment, il y avait Galaad en face de moi, et cela n’était pas rien, vous pouvez me croire.

- Je ne me cache pas derrière Père. Cela fait bien longtemps qu’il ne se préoccupe plus de nous. En fin de compte, je crois qu’il serait juste mécontent, de nous trouver dans son bureau, alors qu’il n’y est pas. J’ai toujours fait avec toi et Antinea, et bien que cela ne te convienne pas, je continuerais à faire ainsi. Que tu le veuille sou pas. J’étais profondément attristée, mais ne le laissais pas transparaître. Nous avions appris à garder nos émotions pour nous. Un Sang-pur ne les montrait pas. Je suivais ce conseil à la lettre, paraissant sans doute froide ou inexpressive, face aux personnes que je pouvais rencontrer.

Je pouvais lire dans le regard et l’attitude de mon cher frère, son fort agacement, et son envie presque son besoin viscéral, de faire pleuvoir sur ma personne tout le ressentiment qu’il gardait en lui, depuis si longtemps. Il ouvrait la bouche, mais seul un silence en était sorti. Peut-être faudrait-il qu’un jour, il crache ce venin qui le consume. Mais cet instant n’était pas encore venu. Je sentais mon cœur se serrer quelque peu tout à coup. Je n’avais pour habitude de laisser parler mon cœur, cet organe qui me permettait de vivre, en pompant le sang qui circulait dans mon corps. Aussi cela m’étonnais beaucoup. Après tout, il était mon petit frère, et je n’étais qu’une humaine, pourvue de sentiments, que je me refusais à ressentir. Un sourire idiot venait se frayer un chemin sur mes lèvres furtivement. Il s’enfuyait aussitôt que se dresser devant ma personne, une bouteille poussiéreuse, que Père se réservait, sous son bureau. Ce dernier soufflait dessus, et en décryptait l’étiquette à haute voix. Il jubilait ce gamin, ce qui me faisait rire quelques secondes. Je l’avais réprimandé pour son geste, mais il n’en avait que faire, comme toujours.

- Comme tu le vois, sa digne héritière n’a pas eu droit à cette bouteille. Commençais-je sur un ton abattu. Puis je reprenais sur un ton amusé, le voyant se servir un verre. – Alors, comment est ce grand cru ? J’espère qu’il en valait la peine ?

Ma question avait été entendue, et Galaad poussait du bout des doigts, la bouteille vers moi. J’hésitais quand à la bonne marche à suivre, qui aurait été de refuser poliment la proposition, et de ne pas tremper mes lèvres, dans le liquide ambré qui en sortait. Après tout, je l’avais réprimandé pour cela. Mais mon verre de Whisky Pur-Feu était vide, et je sentais qu’un autre verre, ne serait pas de trop, dans cette situation. Je me saisissais à mon tour de cette dernière, et versait quelques gouttes dans mon verre. L’arôme était exquis, je le laissais fondre sur ma langue, pour en apprécier chaque seconde. Je reposais mon verre sur le bureau, alors qu’il mettait maintenant sur le tapis, la soirée d’Halloween, au Tsarduck’s Coffee, et me reprochait de façon déguisée, la compagnie d’Arès, et les échanges que nous avions eus.

- Oui c’est cela, un ami. N’a-t-on plus le droit de saluer ses mais maintenant ? Cela à l’air de te gêner, à ce que je vois. Nous étions amis déjà à Poudlard, et même plus que cela, pour moi. Je suppose que tu t’en souviens ? Cela m’amusais toujours autant. Et je constatais avec joie, que Galaad prenait la mouche, lorsque nous abordions le sujet d’Arès Zabini.

- Idiote, pourquoi cela ? Où veux-tu en venir. Je n’ai trouvé cette situation aucunement idiote ou inconvenante. Mais tu seras gentil d’éclairer ma lanterne, à ce sujet, je te prie. Ne t’inquiètes pas, je n’ai nulle envie de connaître tes amis. J’en ai eu un aperçu lointain, lors de cette soirée. Et cela m’a entièrement suffit, crois moi.
Il reprenait une gorgée de Whisky. Je me saisissais de mon verre, et le faisait tourner entre mes doigts, observant le liquide ambré et odorant suivre le mouvement, l’esprit dans le vide.
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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Dim 24 Jan 2021 - 14:56

ft. Selena Stomby  ▬  début novembre 1978

Lie to confess, fuck it
worry 'bout it some day

Galaad levait tant les yeux au ciel qu'il frôlait la luxation du globe oculaire. C'était en ces instants qu'il ressemblait le plus à sœur, que leurs différences s'effaçaient légèrement pour rappeler la seule chose qu'ils partageaient : leur tendance à surjouer leur propre vie. Chacun à leur manière, bien évidemment. Leur aurait-on fait remarquer qu'ils auraient tous les deux affirmé que l'autre était bien pire.
- Tu sais très bien ce que je veux dire. Ne fais pas comme si tu étais prête à laisser ta place. Tu aimes t'en plaindre, ça oui ... Mais j'aspire à d'autres choses qu'à être ton petit chien obéissant, pour avoir quoi ? Le droit de prétendre à un bout prémâché de notre héritage ? Non merci.
Le dégoût que lui inspirait cette idée était nettement perceptible dans sa voix. Selena pouvait bien prétendre ne pas lui laisser que les miettes, il n'y croyait pas. On n'était jamais mieux servi que par soi-même, aussi Galaad préférait-il s'introduire dans leur manoir comme un voleur, plutôt que de devoir quémander de l'argent auprès de sa sœur. Ou devoir faire des choses pour le mériter - allez savoir ce qu'elle pourrait lui demander en retour ... Non, pas question. Et s'il l'entendait se défendre, c'était sans vraiment l'écouter, tant il était buté sur ses positions. Elle n'eut en réponse à ses derniers arguments qu'un regard insolent. Et une grimace quand elle affirma son envie de continuer à les surveiller, Antinea et lui. Ne pouvait-elle pas juste sortir de leur vie ? Les regarder de loin, sans venir mettre son nez dans leurs affaires ? Etait-ce vraiment trop demander ?

Il noya dans une gorgée de whisky ces questions dont il connaissait pertinemment la réponse. Le voir apprécier autant ce breuvage arracha même un petit rire à Selena, et un instant, il sembla qu'une amorce de paix était possible. Que la tension pouvait redescendre d'un cran. Galaad ne prit pas la mouche, poussa la bouteille vers elle ...
- Il pourrait être imbuvable qu'il en vaudrait quand même la peine, commenta-t-il d'un ton défiant, mais moins insolent qu'auparavant. Sa colère semblait s'être reportée quelques secondes sur son père, plutôt que sur Selena. Et pour une fois, ils se retrouvaient dans le même camp, à défier les interdits en goûtant ce whisky prohibé. Amusé lui aussi, il observa son aînée savourer le liquide ambré.
- Loin d'être imbuvable hein ? rigola-t-il. Au moins les deux Stomby partageaient-ils leur goût pour la boisson - quand bien même celles que Galaad buvait en temps normal se rapprochaient plus de l'alcool à brûler qu'à cette bouteille certainement hors de prix. Devoir venir voler dans le coffre familial avait au moins l'avantage de le rendre économe ... la plupart du temps.  

Mais si l'atmosphère semblait s'être détendue, elle se refroidit très rapidement avec l'évocation d'Arès. Galaad n'avait pas besoin que Selena lui rappelle ses penchants pour le jeune homme lors de ses années à Poudlard. Il s'en rappelait parfaitement. C'était même ce qui l'avait poussé à se rapprocher du jeune Médicomage ... Une motivation qui faisait encore naître en lui un sentiment se rapprochant dangereusement de la culpabilité. Aussi préféra-t-il décharger toutes ces émotions négatives sur sa sœur, plutôt que de les affronter lui-même.
- Idiote parce que tu serais incapable de reconnaître une cause perdue, même en ayant le nez dessus, grinça-t-il.
Il avait envie de la blesser, tout comme lui s'était senti blessé en voyant son ancien amant venir chuchoter à l'oreille de son aînée. Venant de ses amis - ou plus si affinité - il était capable de tout accepter. En rechignant, en faisant semblant de bouder, ça oui. Mais il pardonnait, au bout d'un moment. Par contre, quand la trahison venait de sa sœur ... Il ne pardonnait plus rien du tout. C'est pourquoi ses mots dépassèrent sa pensée, et qu'il s'entendit dire dans un aboiement bref :
- Et parce qu'Arès, je l'ai eu bien avant toi, figures-toi !

C'était sans aucun doute la pire manière d'annoncer à sa sœur qu'il fréquentait indifféremment des hommes et des femmes. En même temps, il n'avait jamais prévu de lui en parler. Cela ne la concernait absolument pas, et il vivait dans l'espoir qu'elle ne l'apprenne jamais - et surtout pas de la bouche de ses fréquentations sang-purs douteuses. Un espoir qu'il venait de piétiner, tout seul, comme un grand. Il sentit son cœur battre dans sa gorge, sans savoir si c'était dû à sa colère, ou à la peur qui venait de naître dans son ventre. Aurait-il été possible de transplaner depuis le bureau de son père qu'il l'aurait fait immédiatement - permis ou pas - comme s'il venait de poser une bombe. Mais la pièce était bien sûr protégée par plusieurs sortilèges, notamment pour éviter qu'on puisse en sortir après avoir posé une bombe, qu'elle soit métaphorique ou non. Alors Galaad redressa le menton, affrontant sa sœur du regard.
- Surprise ? C'est sûr que ça ne plairait pas à tes petits potes Sang Purs, ironisa-t-il. Tout en réalisant qu'Arès aussi faisait partie de ce cercle-là, et qu'il venait peut-être de le pousser dans la lumière sans lui avoir demandé son avis auparavant. Mais trop tard pour faire machine arrière à présent ...
- Coiffée au poteau par ton petit frère. Désolé de t'apprendre que tu finiras pas tes jours avec le nom Zabini - mais tu n'avais aucune chance que ça n'arrive, bien avant que je ne passe par là.



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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Mer 27 Jan 2021 - 23:19

J'écoutais Galaad depuis un certain temps maintenant, se défendre et m’exposer ses arguments, au sujet de la faute pour laquelle il avait était pris en flagrant délit. Et pas des moindres. Je l’avais surprit en train de voler des Galions dans le coffre prévu à cet effet, dans le bureau de Père, où nous avions interdiction d’entrer, et qui était protégé par des sorts complexes. Je le déverrouillais aisément, mais Galaad n’était pas connu, pour ces talents dans cette matière.  Et le voilà maintenant qui levait les yeux au ciel.

Décidément ce gamin me faisait sortir de mes gonds. Cette attitude était tout simplement impolie. Mais il avait le chic pour m’énerver, et en jouait ostensiblement. Je n’avais pas dit mon dernier mot, et il le savait pertinemment. Il soutenait Salazar que je n’étais pas prête à lui laisser ma place. Bien entendu, il y a tant de choses à apprendre et à savoir. Mon apprentissage avait duré longtemps, et aujourd’hui  j’apprennais encore. Mais il était certain qu’avec cette attitude, il était loin d’intégrer l’Empire familial. Qui de par son nom, était destiné à revenir à la personne suivante dans la fratrie.

- Ce n’est pas avec ce comportement et ses paroles, que je céderais ma place. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là. Et si je me plains comme tu le dis si bien, c’est que cela demande un investissement total, et ne pas compter ses heures. Si pour toi c’est un bout prémâché de notre héritage, alors oui tu n’es pas prêt. Alors dis-moi, à quoi aspires-tu donc ?

Ce gamin était encore plus entêté que ma personne. Et ce n’était rien de le dire. Un trait de personnalité que l’on avait en commun. Mais bien sûr, l’autre l’était toujours plus que soi-même. Un petit chien obéissant ? Pour qui me prenait-il ? Il est vrai que j’avais du endosser très tôt le mauvais rôle, celui que Mère avait laissé vacant en partant lâchement. Il me reprochait mon autorité et ma sévérité. Quelqu’un devait prendre en charge cette famille, et cela est tombé sur moi. Je ne le regrettais pas, mais cela avait creusé un gouffre entre nous.

La discussion se poursuivait allégrement, lorsque Galaad exécutait une pirouette, pour ouvrir un tiroir du bureau de Père, et en sortir une bouteille qui y était cachée. Après l’avoir ouverte et s’en être servi un verre, cette dernière se déplaçait vers moi. Tout d’abord outrée de ces agissements, je décidais d’en verser un peu dans mon verre, et de le goûter. En effet, il était divinement bon. Père aussi avait des choses à cacher !!!

- Sur ce point, je suis d’accord avec toi. Ce Whisky est succulent. Et j’admets que braver les interdits avec toi est ma foi stimulant. Mais ne va pas croire que je cautionne tout ce que tu as fait. La tension était redescendue d’un cran, et il flottait dans l’air comme un semblant d’accord de paix.

Cette situation en serait même risible, si ce qui nous avait entraînés entre ces murs, ne soit pas un larcin de la part de mon frère cadet. Père n’était heureusement pas présent, pour assister à une énième dispute de ses enfants, et au grand soin que nous prenions de son bureau, et de sa réserve de boisson. Je riais malgré moi à cette évocation. J’avais toujours suivi les règles, malgré quelques rébellions. Aussi cela était plaisant de les transiger aujourd’hui.

Le sujet d’Ares Zabini avait refait surface, ce qui refroidissait nettement cette ambiance presque apaisée. J’avais eu une forte attirance, et des sentiments pour lui lors de mes années à Poudlard, et le revoir dans le costume de Damballa lors de la soirée d’Halloween, l’avait ravivée. Son costume de serpent lui allait à merveille. Nous avions pu échanger ensemble, avant qu’il n’aille saluer d’autres visages connus. Une cause perdue ? Je ne voyais pas du tout à quoi il voulait en venir. Il me livrait ainsi un début d’explications. Galaad m’envoyait à la figure qu’il avait eu Ares bien avant moi, d’un ton bref et cassant. Je réfléchissais à cet aveu.

- Tu l’as eu bien avant moi, c’est bien cela que tu as dit ? Que veux tu dire par là ? Je me torturais les méninges en tentant de mieux comprendre ce qu’il était en train de m’avouer. J’avais le sentiment que cela était difficile pour lui. Mais je le laissais aller jusqu’au bout, et aviserais par la suite.

Je replongeais mes lèvres dans le succulent breuvage, et le laissais fondre sur ma langue. Mon cœur battait la chamade, alors que j’étais suspendue à ses lèvres, attendant je le craignais, le couperet qui viendrait conclure cet aveu. Je ne savais pas ce qui allait suivre, néanmoins j’étais bien assise dans le fauteuil confortable assorti au bureau, avec un peu d’alcool dans le sang, qui me viendrait en aide, dans cette délicate situation. Une nouvelle rasade, et je serrais les dents, en écoutant religieusement mon petit frère me dire que j’avais été coiffée au poteau par sa personne. Je réalisais tout à coup sa portée lourde de conséquences.

- Tu as eu une relation avec Ares, si j’ai bien tout compris ? A Poudlard ? Je comprends mieux maintenant, ton agacement à nous voir ensemble lors de cette fameuse soirée. Pourquoi m’avouer cela maintenant ? Je t’ai surpris en flagrant délit, alors tu veux une vengeance ? Et bien bravo, tu as réussi ton objectif haut la main. Mon ton était coléreux. J’étais sidérée, et je me disais intérieurement, que ce gamin immature avait visé juste.

Comment avais-je pu passer à côté d’une telle chose ? Son aveu me faisait l’effet d’une véritable bombe lâchée dans le but de blesser et de faire du mal, à la personne à côté de laquelle elle exploserait. Je soupirais longuement pour me ressaisir. Je ne désirais pas lui montrer la peine qui m’étreignait alors. Il n’en était pas digne. Son comportement n’en était pas digne. Puis je me souvenais qu’il avait parlé de mes relations au sein du cercle des familles Sang-Pur. Je reprenais de plus belle.

- Laisse mes relations Sang-Pur où elles sont, veux-tu. Cela pourrait être les tiennes également, si tu le voulais bien. Mais soit tranquille. Je ne tiens pas à ébruiter cette merveilleuse nouvelle, à la prochaine fête mondaine. Je pense que cela ne serait pas au goût de tout le monde, si tu vois ce que je veux dire. J’avais répondu sèchement. Que cela lui sied ou non, je m’en fichais totalement.

Puis soudainement, je me retrouvais prise d’un rire sonore et nerveux, qui me tordait les entrailles. Après la sidération, on aurait pu croire que je me moquais de lui, et de tout ceci. Mais il n’en était rien. Bien au contraire. Cela en était même comique. Galaad et moi nous ressemblions plus que ce que nous voudrions bien le reconnaître. J’essuyais les larmes qui perlaient au coin de mon regard vert, et lui en expliquait la cause.

 - Vois-tu, approchant la trentaine, je ne suis pas mariée, et toi tu m’avoue aimer les hommes… Je crains qu’il n’y est bien qu’Antinea pour sauver l’honneur de la famille Stomby. A la tienne ! Je levais mon verre en riant amèrement. C’était un cauchemar, et j’allais me réveiller demain matin, et tout serait rentré dans l’ordre. Il le fallait. Absolument.
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Galaad N. Stomby

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Le silence est une opinion.

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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Dim 14 Mar 2021 - 18:15

ft. Selena Stomby  ▬  début novembre 1978

I should be at church
but I'm raging on a Saturday

A quoi aspirait-il ? Voilà une question à laquelle il était bien incapable de répondre. Pour un ancien Serpentard, il manquait terriblement d'ambition. En même temps, il ne devait son attribution à cette maison qu'à sa peur de décevoir sa famille. Vestige d'une époque lointaine où ce que les Stomby pensaient lui importait encore. Mais il avait moins changé qu'il ne l'imaginait. Tout ce qu'il contentait de faire maintenant était fuir leur jugement. Car bien sûr qu'il importait encore ... Tout comme il fuyait les grandes décisions qui devaient modeler son futur. Se laisser porter était tellement plus facile. Profiter, simplement. Il ne lui vint même pas à l'idée de parler à sa sœur du groupe qu'il était en train de monter avec Gabin. La musique était encore un loisir pour lui. Une manière comme une autre de se détendre, de se vider la tête. Il n'aurait jamais osé appeler ça une aspiration. Il resta donc silencieux, les mâchoires serrées, le regard brûlant de défiance.

Voilà pourquoi la paix entre Galaad et Selena ne durait jamais bien longtemps. Trop de non dits, trop de différences les séparaient. Et les quelques mots presque amicaux qu'ils avaient pu échanger à propos du whisky étaient à peine prononcés que, déjà, les hostilités reprenaient. Comme souvent, Galaad avait parlé trop vite, sans réfléchir. Il aurait dû s'en mordre les lèvres, mais il ne regrettait pas. Pas encore. D'ailleurs, Selena n'avait pas l'air d'avoir compris ce qu'il impliquait. Et alors qu'il aurait dû se sentir soulagé, profiter de son incompréhension pour noyer le poisson, cela ne fit qu'accentuer sa colère. Bien sûr qu'elle ne comprenait pas. Elle vivait dans sa petite bulle de Sang Pur riche et puissante. Aveugle au véritable monde, quand bien même son propre petit frère s'y épanouissait de son côté. C'était comme si elle lui disait froidement qu'il n'avait jamais eu la place d'exister, que son identité n'avait jamais été réelle. Et le pire était sans doute qu'elle était à des lieues de réaliser cela.
- Ce que je veux dire ? fit-il mine de s'esclaffer. Bordel, j'aurais dû me douter que même ça tu ne comprendrais pas. Il secoua la tête, comme s'il avait du mal à y croire. Arès c'était mon mec, Selena, et tu n'auras jamais ce qu'on a eu.

Une possessivité qui paraissait bien mal placée dans sa bouche. Lui qui passait son temps à papillonner, qui avait laissé Arès sur le carreau pas une fois mais deux ... Voilà qu'il se sentait tout à coup obligé de l'affirmer comme le sien. C'était ridicule, et sans doute en aurait-il honte plus tard ... Mais pour l'instant, il était trop occupé à s'énerver contre Selena pour le réaliser. Et lui qui cherchait tant à la provoquer semblait avoir enfin réussi. Il voyait son visage se fermer tandis qu'elle réalisait, que ses questions s'enchaînaient.
- Pas à Poudlard non, mais ça ne change rien, pas vrai ? Appelle ça une vengeance si tu veux, puisque tout doit tourner autour de toi, de toute manière. Je m'en fous. Tu n'as jamais rien vu, alors que c'était juste sous tes yeux. Alors que j'étais juste sous tes yeux, répondit-il du même ton empli de colère que le sien. Le silence n'avait donc pas duré longtemps. A nouveau le ton montait sous le toit du manoir nord-irlandais. Et aurait atteint des sommets si Selena n'avait pas parut se reprendre à la mention de son cercle de Sang Purs.

L'entendre présenter son coming out comme une merveilleuse nouvelle, avec son ton horriblement sarcastique, venait ajouter une pierre de plus à sa rancœur envers elle. Il mourrait d'envie de lui répondre que les goûts de ses précieuses relations ne lui importaient pas une seule seconde. Mais cette fois, il ne dit rien. Pour la première fois, il prenait conscience du danger. Il réalisait à quel point ce qu'il venait d'avouer était inacceptable aux yeux de ceux que côtoyaient Selena. Il se fichait pas mal des répercussions que cela pouvait avoir sur leur famille ou leur entreprise. Mais pour lui, c'était tout autre chose. Il ne s'était pas caché pendant tout ce temps pour rien. Sans même parler d'Arès, qu'il venait d'entraîner dans le même genre de soucis ... Pire même, car Selena pourrait toujours ébruiter son secret sans se mettre elle-même en danger. Sauf qu'il était trop tard pour faire machine arrière. Il en avait bien trop dis. Ses doigts se serrèrent autour du verre de whisky, qu'il termina d'une traite.

Et soudain, Selena éclata de rire. En l'entendant, Galaad sentit une nausée lui serrer la poitrine. Mais ce n'était pas tant son hilarité forcée qui le rendait malade. C'étaient ses mots. L'honneur de la famille Stomby. Quelle bonne blague.
- Et tu te demandes pourquoi je ne veux rien avoir à faire avec cette foutue famille ... grommela-t-il, à peine audible derrière les éclats de rire de son aînée.
Galaad déplia ses jambes, se laissa glisser du bureau. Le temps était venu de partir, et de partir vite. Avant que Selena ne décide qu'il valait mieux l'enfermer dans le manoir, histoire qu'il n'aille pas salir un peu plus leur nom dans les rues de Londres. En aurait-elle été capable ? Il préférait ne pas s'attarder pour avoir la réponse à cette question. D'un pas vif, il quitta la pièce, laissant sa sœur à son rire hystérique. Traça sa route de manière presque automatique jusqu'au salon du manoir. Attrapa une poignée de poudre et entra dans l'immense cheminée sans réaliser qu'il était encore en chaussettes. Et un instant plus tard, disparaissait dans une gerbe de flammes vertes, pour rejoindre la sécurité de son appartement, de l'autre côté de la mer d'Irlande. Oubliant au passage ses chaussures derrière le rideau où il les avait cachées.



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MessageSujet: Re: Family Portrait Family Portrait 129196351Mer 17 Mar 2021 - 20:48

Galaad à bout d’arguments, avait fini par lâcher une bombe cataclysmique. Elle l’était véritablement. Je n’en croyais pas mes oreilles, et lui avait demandé confirmation. Cela était tout à fait impossible. Premièrement, il m’avait avoué qu’Arès était son mec, ce qui sous entendait en deuxièmement, que mon cher frère aimait aussi les hommes. Inconcevable pour moi, et je ne parlais pas de la réaction de Père. Heureusement pour lui, il était absent à cet instant. Sinon seul Salazar savait ce que c aurait pu entraîner. J’avais bu une nouvelle gorgée du Whisky Pur-Feu de Père, et l’avais laissé fondre sur ma langue, le temps nécessaire de faire miennes, ses révélations. Très bien, restons calme, ce n’était pas la peine de s’énerver, pour le moment…

Arès était son mec, je me répétais ces paroles mentalement, comme pour mieux les accepter. Mais cela avait du mal à faire son chemin dans mon encéphale, et ma personne de sœur aînée. Ce n’était pas tous les quatre matins, que l’on apprenait une nouvelle pareille. Il me fallait un peu de temps, pour formuler des mots censés, et d’une voix posée. Je soupirais longuement, et reportais mon regard sur lui. Il semblait agacé par le fait que je n’avais rien vu à l’époque. Un point pour lui, il fallait bien le lui accorder. J’ouvrais la bouche, prête à faire un pas hasardeux vers lui, et tenter de comprendre.

- Tu m’excuseras pour mon silence, mais de telles choses ne sont pas faciles à entendre. Arès et toi étiez en couple, j’ai bien compris. Tout comme je comprends bien que je n’aurais jamais ce que vous avez eu, ou ce que vous aurez ensuite. Tu aimes donc les hommes aussi. Ma foi, tu es adulte maintenant, je ne vais pas aussi te faire la morale là-dessus, tu prends tes décisions tout seul, comme un jeune homme responsable. Mais je suis secouée, c’est tout. Et le mot était faible. Je ne savais pas où me situer dans cette nouvelle configuration inédite. J’étais fatiguée de ses pitreries, aussi je lui épargnais la leçon de morale, et tout ce qui s’en suivait.

Je n’avais rien vu oui, cela semblai évident. Je ne l’avais pas vu lui, oui cela était certain. Mais il accumulait tellement les erreurs, que je n’avais que cela, dans mon champ de vision, et avait occulté le reste. Et puis il m’avait ôté toutes chances d’avoir quelque chose avec Arès. Qui manifestement n’aurait abouti à rien, en fin de compte… Il était un homme gentil et avec le cœur sur la main, alors s’il était heureux avec mon fantasque de frère, c’était ce qui comptait. J’espérais seulement qu’il se conduisait bien avec lui, et qu’il avait stoppé ses bêtises.

- Je te l’avoue, je n’ai rien vu. Tout ne tourne pas autour de moi, mais lors de cette fameuse soirée, j’ignorais tout de ce que tu viens de me dire. Alors il s’agissait vraiment d’une vengeance pour moi, au vu de tes agissements de l’époque, à mon égard. Comprends moi aussi, comment aurais-je pu savoir ? J’ai tenté ma chance. Il est tout à toi, maintenant je sais que j’en ai aucune. Comme si je lui cédais un objet dont je ne voulais plus. Cela me fendait le cœur de le dire à haute voix. Oui, j’avais mal au cœur, et me sentais trahie dans un sens, par un membre de ma propre famille. Cela était bien pire.

Que faire de tout cela, je n’en savais rien encore.  Une chose était sûre, il faudrait que j’aie une discussion avec le principal intéressé, car lui avait omis également de me révéler certaines vérités. Il entendrait parler de ma personne, assurément. Et l’on s’étonnait après, que je ne possède qu’une confiance moindre, envers la gente masculine. Il y avait des arguments qui faisaient pencher la balance du mauvais côté. Il était malin, j’en avais oublié mes premiers griefs à son envers. Il avait quand même volé des Galions sous mes yeux, et je l’avais réprimandé sévèrement.

Pour s’en sortir, il avait tout d’abord sorti une bouteille d’une cachette inconnue, puis lâchée cette bombe. Ah il avait bien retenu les leçons, ça il savait le faire. Mais se conduire en adulte majeur et responsable, il y avait encore du chemin à faire. .. Pet enfin mon cercle de Sang-Purs, pour me faire redescendre en pression… Qu’en penseraient-ils ? Ils n’en sauraient rien, je n’avais rien à faire dans cette histoire, mais je savais que j’y serais entraînée malgré moi. Il en était tout simplement hors de question.

Galaad resserrait sa prise autour de son verre, qu’il terminait d’une traite, alors que j’éclatais de rire nerveusement. Tout cela était trop pour moi, je ne tenais plus. Le couperet était tombé. Il ne voulait plus rien avoir à faire avec la famille Stomby. Autrement dit, avec Père et moi-même. Il avait intérêt à se faire discret, car il me faudrait un certain temps, pour accepter tout cela, et ne plus lui en vouloir. Ah lala, il ne pouvait pas trouver pire chose que celle là. Antinea le savait-elle ? Et Mère ? Su tant est qu’il avait encore un quelconque lien avec elle.  Je le regardais d’un air furieux.
- Que tu le veuilles ou non, tu fais partie intégrante de cette famille. Alor sje te prierais d’avoir du respect pour elle, et pour le lieu où tu te trouves, s’il te plaît. Si cela peut te rassurer, je n’ébruiterais pas de telles choses en société. Cela restera en privé. Mais si tu es mal à l’aise, tu peux aussi quitter le Manoir… Je regrettais aussitôt mes dernières paroles.

Galaad ne m’avait pas attendue pour se laisser glisser du bureau, et prendre la direction de la sortie, d’un pas pressé. J’avais envie de lui dire oui tu peux partir, mais je ressentais une pointe au cœur, et me lançais à sa poursuite en l’appelant de toutes mes forces. Mais il avait déjà pris une poignée de poudre de cheminette, pour partir comme il était venu. Il disparaissait devant mon regard impuissant, pour aller on ne savait où, faire on ne savait quoi. J’étais en colère et triste à la fois.

Je lui en voulais atrocement, mais réalisais à la fois que cette situation n’était pas facile pour lui, et qu’il en souffrait sûrement à certains moments. Je prenais place sur le premier fauteuil à ma portée dans le salon, et laissait aller mon regard dans le vide quelques minutes, tout en essuyant une larme qui perlait au coin de mes yeux vert. Il m’aurait vraiment tout fait celui là, mais je devais confesser que tout cela était la goutte d’eau, dans le chaudron de potion… Pour la peine, alors que Poody mettait les chaussures de Galaad de côté, je me relevais d'un bond pour les attraper, et les lançaient avec toute ma rage dans la cheminée, en criant qu'il avait oublié ses chaussures, et en le traitant de sombre imbécile !!!!
***
FIN
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