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| Dans la famille Croupton, je voudrais le fils (Rita) | |
| Auteur | Message |
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Barty Croupton Jr PRÉFET SERDAIGLEC'est dans la différence que se cultive l'intelligence. | HIBOUX POSTÉS : 236 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Holland - Crédit: Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Dans la famille Croupton, je voudrais le fils (Rita) Mer 5 Jan 2022 - 22:43 | |
| Décembre 1979
Moran Powell avait complètement ignoré les informations compromettantes que je lui avais transmisses sur mon père pour diffusion. Il n’était pas vraiment passionné par le scandale. Il croyait plutôt à la justice. Mais elle, Rita Skeeter, elle était exactement la bonne personne. Pour le coup, ce n’était pas moi qui l’avais contactée. Non c’était elle qui m’avait envoyé un hibou à Poudlard pour m’expliquer son projet. Celui de publier chaque mois dans la gazette du sorcier le portrait d’un candidat au poste de Ministre de la Magie. Pour ce portait, elle voulait découvrir intimement les candidats. Les connaître eux. Connaître leur famille. Eh bien, avec moi, elle n’allait pas être déçue. J’allais lui en dresser un beau portrait de mon géniteur. C’était elle déjà qui avait interviewé cette bouse de dragon en septembre lorsqu’il avait officialisé sa candidature. J’avais beaucoup aimé l’article qui m’avait fait beaucoup rire. De ce que j’avais cru comprendre, lui beaucoup moins. Il parlait de diffamation. Disant qu’elle disait ce qu’il n’avait jamais dit. Il est vrai que la réputation de la journaliste n’était plus à faire en la matière. Elle aurait un don pour déformer la vérité. Voilà donc une bonne occasion de cracher du venin puis de dire « Moi, père ? Je n’ai jamais dit ça ». ou encore « « Enfin, vous connaissez bien cette peste. Elle déforme tout ». Je n’hésitai pas une seule seconde. D’une écriture soignée, je lui proposais de nous rencontrer aux trois balais lors de la prochaine sortie à pré-au-lard. Juste avant les vacances de noël.
Le jour et l’heure étaient enfin arrivés. Après avoir mené a bien mon rôle de préfet en chef et vérifié que seul les élèves strictement autorisés étaient sortis, je me rendis vers le fameux pub. Il me tardait de boire une bière-au-beure et de répondre aux questions de cette Rita. J’étais persuadé que j’allais passer un bon moment. En arrivant dans le pub, je la reconnu tout de suite. Elle portait une robe rose vif qui faisait ressortir ses pommettes rosées. Son sac à main en peau de dragon était de la même couleur ainsi que son rose à lèvre. Ses cheveux en revanche n’étaient pas assortis au reste de la tenue. Ils étaient aussi blonds que les miens étaient bruns. Elle avait déjà sorti un calepin et une plume qui semblait être en train d’écrire toute seule ce qu’elle avait l’air d’être en train de lui dire. A moins qu’elle ne parlait toute seule. Je m’approchais d’elle et lui tendis la main. « Bonjour Madame Skeeter. Je suis votre rendez-vous de 11H30». Hors de question de me présenter par ce nom qu’il m’a donné. Ce nom par lequel il m’a castré et obligé à n’être qu’une projection de lui même. D’ailleurs, il faudrait que j’en change. Mais ça, c’est un autre sujet mes chers. |
| | | Rita Skeeter NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 30 | AVATARS / CRÉDITS : Emma Stone | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Dans la famille Croupton, je voudrais le fils (Rita) Jeu 6 Jan 2022 - 21:06 | |
| J’avais un très bon pressentiment depuis ce matin. Il semblait que les bruits de couloir n’avaient pas menti sur la haine que portait Junior à son illustre père : il avait accepté immédiatement ma demande d’interview, avec un enthousiasme à peine contenu. Ma réputation commençait à me précéder, et peu de personnes acceptaient si facilement de passer sous ma plume, sauf s’ils avaient eux-mêmes quelqu’un à qui ils voulaient nuire. Ou s’ils avaient besoin d’un peu de presse sans vouloir l’admettre - cet idiot de Stubby ne pensait tout de même pas que le dernier album des Croques-Mitaines aurait eu autant de succès sans mon article sur leur guitariste qui s’était acoquiné avec une demi-géante ?! Allons, bon. J’eus un petit rire, tandis que je transplanais jusqu’à Pré-au-Lard, veillant à ne pas froisser ma nouvelle robe.
Je m’installai à ma table habituelle, près de la fenêtre qui baignait de lumière la pièce chaleureuse, et commandai un hydromel aux fruits. On pouvait me reprocher mes articles au vitriol sur plusieurs des magasins de Pré-au-Lard, mais on ne pouvait pas nier que j’étais une très fidèle cliente. J’aimais tout particulièrement ce bar, l’effervescence qui pétillait, les rires qui rebondissaient contre les murs et la garde que baissait les gens après quelques verres. Je n’avais pas besoin que quelqu’un soit ivre pour lui tirer les verres du nez, non ; ce que j’appréciais, en réalité, c’était que les gens oubliaient souvent de me détester une fois leur tête un peu plus légère.
La clochette tinta, et j’observai un jeune homme brun pénétrer dans le bar, jeter un coup d'œil sur la salle et me remarquer bien vite - il faut dire que je passai rarement inaperçue.
« Barty Croupton Junior est parfaitement à l’heure, » murmurai-je à l’attention de ma plume, avec un petit sourire.
- plume à papote a écrit:
- Élevé un foyer éternellement strict, il n’est pas surprenant que mon rendez-vous de ce matin soit si ponctuel. Le jeune Barty Croupton Junior a les épaules courbées de porter l’héritage d’un tel nom, nom qui se murmure aujourd’hui dans tous les couloirs du Ministère. Aujourd’hui, l’ambition intime de Croupton agite les prognostics dans la grande course politique du moment. Mais au-delà du brillant candidat, quel homme est-il ? Et surtout, quel père est-il ? Un homme qui prétend vouloir commander les sorciers sait-il seulement commander sa famille ?
Ce ne fût pas facile, mais aujourd’hui, son fils accepte enfin de me livrer sa version de l’homme que nous croyons tous connaître.
Je jetai un coup d'œil à mon carnet, satisfaite. La plume était toujours aussi bien réglée. Les imbéciles qui pensaient qu’elle écrivait pour moi ne comprenaient décidément rien à la magie. Cette plume était une extension même de mon cerveau bouillonnant.
Junior me tendit sa main avec assurance. Il devait être habitué à en serrer, dans les milieux qu’il fréquentait.« Bonjour Madame Skeeter. Je suis votre rendez-vous de 11H30 » Je lui souriai, serrant sa main en retour, mes longs ongles effleurant le dos de sa main. « Enchantée Junior - tu permets que je t’appelle Junior ? - installe toi, je t’en prie, commande ce qui te fait plaisir. Tu devrais goûter leur hydromel aux fruits, il est délicieux. » J’eus un petit rire crystallin. « Les préfets ont-ils le droit de boire pendant leur service ? Oh, comme je dis toujours, un peu de rébellion ne fait jamais de mal ! » Je lui lançai un clin d'œil.
Ce pauvre adolescent ignorait que j’avais couvert l’une des dernières manifestations qui avait eu lieu à Poudlard, et qu’un joli petit scarabée iridescent s’était posé sur la tignasse d’une Gryffondor dont les cris me cassaient encore les oreilles. J'avais entendu tout ce qu’il me fallait, et j’étais prête à ressortir quelques phrases du petit Junior. Mais ça, c’était la suite de l’entretien. Il fallait d’abord le mettre à l’aise. Je réajustai mes lourdes boucles blondes, et plongeai mon regard dans celui de Junior.
« J’aime discuter simplement avec les gens, et peaufiner mon article par la suite, la plume me permet de garder quelques notes. J’aimerais mieux cerner les gens qui ont décidé d’être candidat, ça me paraît essentiel de véritablement connaître ceux qui veulent nous gouverner, tu ne trouves pas ?! En tout cas, imaginons ce moment comme une simple discussion autour d’un bon verre ! » Je relevai la tête et interpellai l’un des serveurs en claquant des doigts pour qu’ils viennent prendre la commande de Junior. Décidément, ils n’étaient pas toujours très réactifs dans ce pub !
« J’ai été plaisamment surprise que tu acceptes si vite notre interview, ça ne doit pas être facile de parler publiquement de son père, surtout lorsque l’on partage avec lui des relations… » Je marquai une pause, pour un petit effet dramatique. « Compliquées. » J’hochai la tête, d’un air entendu. « Très courageux de ta part. Est-ce que ton père sait que tu es courageux ? »
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| | | Barty Croupton Jr PRÉFET SERDAIGLEC'est dans la différence que se cultive l'intelligence. | HIBOUX POSTÉS : 236 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Holland - Crédit: Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Re: Dans la famille Croupton, je voudrais le fils (Rita) Ven 7 Jan 2022 - 20:05 | |
| « Enchantée Junior - tu permets que je t’appelle Junior ? - installe toi, je t’en prie, commande ce qui te fait plaisir. Tu devrais goûter leur hydromel aux fruits, il est délicieux. » me dit-elle en laissant échapper un petit rire. Je ne comprenais pas trop ce qu’il y avait de drôle dans sa proposition. Par politesse, j’esquissais un sourire devant son rire « Les préfets ont-ils le droit de boire pendant leur service ? Oh, comme je dis toujours, un peu de rébellion ne fait jamais de mal ! » dit-elle avec un clin d’œil. Peut-être que c’était cela qui la faisait rire. Imaginer qu’un préfet en chef, et non pas un simple préfet, puisse boire pendant son service. Ou bien son incitation à me pousser à la débauche. Je n’en avais aucune idée et à dire vrai, je m’en moquais un peu. J’étais ici pour nuire à mon père. Pour lui faire mal comme il m’avait fait mal en m’abandonnant. J’étais ici pour me venger et ruiner sa carrière si importante à ses yeux. Plus importante que son fils. « Préfet en chef. » lui répondis-je sèchement. Je voyais déjà sa plume se mettre à écrire que les postes à responsabilité coulent dans le sang des Crouptons comme la consanguinté coule dans celui des Carrow. Ou un truc de ce style. «Testons donc l’hydromel aux fruits. » dis-je en lui rendant son clin d’œil, comme pour créer un lien entre nous.
Pour moi, un bon journaliste était quelqu’un doté d’une très grande capacité d’écoute. Visiblement la sienne était plutôt la parole. Elle parlait plus encore que la créature la plus bavarde qu’il soit. « J’aime discuter simplement avec les gens, et peaufiner mon article par la suite, la plume me permet de garder quelques notes. J’aimerais mieux cerner les gens qui ont décidé d’être candidat, ça me paraît essentiel de véritablement connaître ceux qui veulent nous gouverner, tu ne trouves pas ?! En tout cas, imaginons ce moment comme une simple discussion autour d’un bon verre ! ». Encore fallait-il que ce verre arrive. A ce sujet, elle ne manqua pas d’interpeler un serveur pour me faire livrer la même boisson qu’elle. Voilà encore quelque chose qui nous unissait. Avions-nous déjà plus de points en commun que mon père et moi ? « J’imagine. Surtout chez la ménagère de 50 ans. Votre article est bien pour la gazette ? Ou est-ce pour sorcière hebdo ? ». Je me posais réellement la question, car l’angle d’attaque de cet article était selon moi inadapté à la gazette qui devait être un véritable journal politique et pas un tabloïd mais qu’il en soit ainsi, si je pouvais lui nuire.
Je goutais à l’hydromel aux fruits, qui était très sucré mais agréable, alors que déjà elle me posait des questions. « J’ai été plaisamment surprise que tu acceptes si vite notre interview, ça ne doit pas être facile de parler publiquement de son père, surtout lorsque l’on partage avec lui des relations… » Silence. Est-ce qu’elle cherchait ses « Compliquées. » ajouta-t-elle en hochant la tête. « Très courageux de ta part. Est-ce que ton père sait que tu es courageux ? ». Ce n’était pas à elle de qualifier les relations avec mon père. Mais à moi. Allait-elle réellement faire les questions et les réponses ? Peut-être que pour une fois, mon géniteur avait raison. ? « Mes relations avec mon père ne sont pas compliquées elles sont ? ». Tout comme elle, je marquai un silence pour l’effet dramatique. « Inexistantes ». Je la voyais déjà jubiler. Ses yeux avaient doublé de volumes et sa plume commençait à écrire alors qu’elle ne disait rien. « Je suis courageux, ambitieux, loyal et intelligent. J’aurais pu être dans n’importe quelle maison. Mais mon intelligence a pris le dessus et je suis un parfait Serdaigle. Ce que mon père sait de moi, je ne le sais pas. Posez-lui la question » dis-je avant de me délecter du breuvage qu’elle m’offrait dans le cadre de cet entretien.
Dernière édition par Barty Croupton Jr le Ven 25 Fév 2022 - 16:35, édité 1 fois |
| | | Rita Skeeter NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 30 | AVATARS / CRÉDITS : Emma Stone | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Dans la famille Croupton, je voudrais le fils (Rita) Mar 11 Jan 2022 - 20:52 | |
| « Préfet en chef. »
Une étincelle passa dans ses yeux sombres. Eh bien, lui qui détestait son père, il en avait pourtant bien pris l'ambition. La plume à papote s'agita, et je remarquai que le regard de Junior se faisait curieux. D'un coup de sortilège informulé, mon carnet se peigna d'un étrangle reflet lumineux qui en empêchait la lecture. C'était l'une de mes astuces préférées ; je ne cachais pas le carnet, je le rendais simplement illisible, subtilement, si bien que mes interlocuteurs pensaient souvent qu'un rayon de soleil ou l'ombre d'une bougie les empêchaient de bien voir. Je me souvenais avec amusement d'une employée du Ministère qui s'était tortillée sur sa chaise pour essayer d'y voir quelque chose, ne comprenant absolument pas que je l'avais dupé. Oh, Junior avait l'air intelligent, peut-être qu'il le comprendrait... Je lui expliquai d'un air entendu le but de mon article.
« J’imagine. Surtout chez la ménagère de 50 ans. Votre article est bien pour la gazette ? Ou est-ce pour sorcière hebdo ? »
Je le toisai avec un sourire poli. Il y avait quelque chose de toujours assez insupportable à voir mon travail relégué à du journalisme pour ménagère. Je n'étais pas sotte, je savais que c'était une tranche d'âge particulièrement fidèle à mes écrits, mais je savais aussi que les gens adoraient lire mes articles, qu'ils veuillent l'avouer ou non. Pour se donner bonne contenance, on appelait ça "les derniers torchons de Skeeter", et pourtant on se pressait bien pour les lire lorsque la Gazette vous tombait dans les mains.
« Non, la Gazette est intéressée par l'article. Crois-le ou non, il y a beaucoup de lecteurs intéressés par ce genre de nouvelles, beaucoup plus qu'on ne veut l'admettre. Les gens sont tous aussi curieux que les ménagères de Sorcière Hebdo, » ajoutai-je avec un petit rire.
Et si Junior sous-estimait cela, ma foi, il ne serait pas le premier, et ça m'était bien égal. C'était ce regard parfois condescendant qu'on me portait qui m'avait de dénicher plus d'un scoop. On ne se méfiait jamais de la blonde de service, perchée sur ses talons, enroulée dans ses capes colorées. Mais je savais leur donner du fil à retordre quand il le fallait.
« Mes relations avec mon père ne sont pas compliquées elles sont ? » Il me volait ma pause dramatique, j'adorais !« Inexistantes. Je suis courageux, ambitieux, loyal et intelligent. J’aurais pu être dans n’importe quelle maison. Mais mon intelligence a pris le dessus et je suis un parfait Serdaigle. Ce que mon père sait de moi, je ne le sais pas. Posez-lui la question. »
Il me fallait souvent tirer les vers du nez des différentes personnes que je rencontrais, mais alors là, c'était presque du pain béni ! J'essayais de ne pas m'emballer trop vite, je voyais bien que Junior avait l'air d'un adolescent avec un certain ego - une qualité que j'adorais détester chez les autres - et qu'il fallait que je sois habile.
« Figure toi que ton père n'aime pas beaucoup répondre à mes questions, » dis-je avec un air entendu, « J'ai même souvent l'impression qu'il a beaucoup à cacher. »
Mais à force d'assurer ses arrières, il avait oublié de se protéger de la plus grande menace de chaque politicien : la famille. Pensait-il vraiment que Junior ne se rebellerait jamais ? Si ce vieux Croupton était aussi dur à la maison qu'il l'était au Ministère, j'imaginais bien le calvaire. J'eus une pensée pour mes parents, et sentis ma poitrine me piquer. J'aurais pu en écrire des articles sur eux aussi...
« Rentrons dans le vif du sujet. Vos relations sont donc inexistantes ; est-ce que ça a toujours été ainsi ? Comment le qualifierais-tu : c'est un père absent, difficile ? Est-ce qu'il est aussi strict à la maison qu'il peut l'être dans son travail ? »
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| | | Barty Croupton Jr PRÉFET SERDAIGLEC'est dans la différence que se cultive l'intelligence. | HIBOUX POSTÉS : 236 | AVATARS / CRÉDITS : Tom Holland - Crédit: Galaad | SANG : Pur
| Sujet: Re: Dans la famille Croupton, je voudrais le fils (Rita) Ven 25 Fév 2022 - 17:10 | |
| Un tel exercice aurait pu stresser n’importe quel jeune de mon âge. Pas moi. Sûrement parce que, que je le veuille ou non, je ressemblais bien plus à mon paternel que je voulais l’admettre. Comme lui, j’étais narcissique, égocentrique et j’aimais qu’on s’intéresse à moi. J’aimais être le centre d’attention, ce que je n’avais jamais été pour lui. J’aimais être sur le devant de la scène. Et puis, surtout, j’aimais l’idée de pouvoir lui faire mal comme il m’avait mal toutes ces années. Je tenais là une vengeance parfaite. De quoi lui faire payer son absence dans ma vie. Ou plutôt sa présence abjecte. Je plongeais mon regard dans celui de la journaliste et répondais à ces questions sans la moindre once d’hésitation. Sirotant de temps à autres l’hydromel aux fruits qu’elle m’avait recommandé.
« Figure toi que ton père n'aime pas beaucoup répondre à mes questions. J'ai même souvent l'impression qu'il a beaucoup à cacher. » Je laissais échapper un petit sourire narquois à sa remarque. Si seulement elle savait tout ce qu’il avait à cacher. Il était loin d’être l’homme de la situation contrairement à l’image qu’il tentait de se donner. Il était le pire père qu’on puisse avoir et probablement le pire époux aussi. Ma pauvre mère. Je me demandais ce que diable elle pouvait faire enchainée à un homme pareil. Elle qui était si intelligente et si belle. Elle pourrait trouver beaucoup mieux.
Devant mon sourire silencieux, la loquace journaliste repris de nouveau la parole pour rebondir sur ma réponse à sa première question. « Rentrons dans le vif du sujet. Vos relations sont donc inexistantes ; est-ce que ça a toujours été ainsi ? Comment le qualifierais-tu : c'est un père absent, difficile ? Est-ce qu'il est aussi strict à la maison qu'il peut l'être dans son travail ? »
Sa question me faisait mal au cœur. Elle me faisait mal au cœur parce que la réponse me brisait le cœur. J’avais beau prétendre que je m’en fichais. Ce n’était pas vrai. L’absence d’amour de mon père avait toujours été ma plus grande souffrance. « Disons qu’il n’a pas vraiment la fibre paternelle. » répondis-je avec amertume. « Tout ce qui compte pour lui c’est son travail. Je pourrais être en train de mourir à Sainte Mangouste, qu’il ne quitterait pas son travail pour me tenir compagnie. » . Je sentis ma gorge se serrer et un peu à ces paroles mais je luttais pour ne rien laisser paraître. Pas la moindre émotion. Je ne voulais qu’elle s’attaque à moi dans son article mais seulement à lui. « Je dirais même qu’il accorde plus d’importance à notre elfe de maison, Winkie, qu’à moi. » Ma voix était glaciale. Aussi dure que les propos que je tenais. Je portais mon verre à mes lèvres. Je regardais la plume s’affoler me demandant bien ce qu’elle écrivait derrière cet épais nuage de fumée qui m’empêchait de lire. « Je ne crois pas qu’un homme qui est incapable d’avoir de la considération pour son propre fils puisse en avoir pour les sorciers. S’il veut être Ministre ce n’est pas pour vous. Ce n’est pas pour nous. C’est pour lui et pour lui seul. » Il n’était pas difficile pour la sorcière de me faire parler. Sur ce sujet, je pouvais parler des heures. J’avais tant de rancœur. Tant de haine en moi. Tant de colère à déverser. « Un père absent, c’est bien le mot. Strict... aussi d’une certaine façon. Je me souviendrais toute ma vie du jour où nous sommes aller chercher ma baguette chez Ollivander. A peine avions nous quitté la porte du magasin que déjà il me la confisquait. Interdiction de l’avoir avant mon départ pour Poudlard. Pour ne pas que je viole la restriction de l’usage de la magie chez les sorciers de premier cycle.... J’étais puni alors que je n’avais rien fait.... Même pas capable de me faire confiance.» Ce souvenir était un souvenir douloureux pour moi. C’était le souvenir du jour où j’avais vraiment commencé à détester mon père. Ce jour là, je ne le lui avais jamais pardonné et je ne le lui pardonnerai jamais. C’était précisément pour cela que je l’offrais à Rita Skeeter. Pour qu’elle en fasse un mélodrame. |
| | | | Sujet: Re: Dans la famille Croupton, je voudrais le fils (Rita) | |
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