La nuit, tout les chats sont gris. [Pv avec Mangemort]

MANGEMORT

Le cimetière de Abney Park par nuit de pleine lune peut en rebuter plus d'un. Il y règne une ambiance glauque, pesante. Dangereuse même. Surtout si le plus grand Mage Noir de tous les temps décide d'y rencontrer ses Mangemorts. Alors dans ce cas, il ne vaut mieux pas s'y trouver si on tient à la vie. Lord Voldemort venait de transplaner à l'entrée du cimetière. L'air sur de lui, il s'avançait entre les rangées de pierres tombales. Regardant droit devant lui, il s'avançait tranquillement vers le lieu de rendez-vous prévu. Sa cape flottait à quelques centimètres du sol tandis que sa silhouette se frayait un chemin dans la brume. Il était maintenant 3h du matin et pas une âme vivante ne se promenait dans le cimetière. Pas même la sienne...

Il arrivait à destination lorsqu'un bruissement se fit entendre sur sa droite. A la vitesse de l'éclair, il dégaina sa baguette et un jet de couleur d'or partit droit en direction du bruit. Lord Voldemort n'eut qu'à faire quelques pas dans cette direction pour découvrir qu'il venait d'abattre un hibou, où l'on pouvait apercevoir le trou béant dans son poitrail d'où s'échappait encore du sang. Un rictus éclaira son visage et sa pensée se transforma en ordre pour son fidèle compagnon qui se mouvait derrière lui. Continuant son chemin et laissant Nagini à son repas, il continua d'un pas décidé. Il espérait que l'entrevue qui l'attendait serait satisfaisante. Sinon, il aurait du mal à retenir sa colère.

- Alors? Demanda-t-il à la personne agenouillée devant lui. Que me veux-tu?

MANGEMORT

Lord Voldemort regardait son Mangemort, gisant à ses pieds. Dans une position de soumission totale, devant son Seigneur et Maitre. Voldemort était très fier du pouvoir qu'il pouvait exercer sur ses fidèles et de la crainte qu'il inspirait à ses ennemis. C'est avec un sourire narquois que le Seigneur des Ténèbres écouta les supplications de son sbire, laissant les derniers mots prononcés par Shipton s'estompés doucement dans la brise nocturne. Après une longue pause à contempler le mangemort, qui visiblement ne savait plus où se mettre, Voldemort poursuivit d'une voix très glaciale.

- Tu m'as beaucoup déçu, Marcus. Et tu sais que je déteste lorsqu'on me déçoit. Le ton était évocateur et Lord Voldemort était persuadé que Marcus Shipton savait qu'il serait puni. Et il le serait. Endoloris, dit-il calmement. Regardant le corps se convulser, Lord Voldemort éprouvait une grande sensation de plaisir. Marcus Shipton n'était plus qu'une poupée désarticulée, agonisant. Mais le supplice ne dura pas longtemps. Je sais que tu ne m'a pas menti, car on ne ment pas à son Maitre, Marcus. Voilà pourquoi je ne t'ai pas tué ce soir. Mais la prochaine fois, n'essaies même pas de revenir tant que ta mission n'est pas finie, sinon c'est une douleur encore plus atroce qui t'attendra. Me suis-je bien fait comprendre, Marcus?

Il en était certain, Marcus Shipton avait retenu la leçon. Mais Voldemort attendait patiemment qu'il lui réponde clairement avant de continuer leur conversation, espérant par la même occasion que Shipton l'implorerait de ne pas le tuer.

MANGEMORT

Le faites de ne pas voir Marcus Shipton le supplier de lui épargner sa vie fut, dans un premier temps, source d'énervement. Vite remplacé par le sentiment de quiétude qu'il ressentit, dut au sortilège Impardonnable qu'il venait de lancer. Mais, pour cette fois, le Seigneur des Ténèbres fut assez clément pour ne pas prolonger les souffrances du Mangemort. Après tout, il savait pertinemment que Marcus pouvait encore lui servir. Mais cette punition lui servirait de leçon.

Lorsque Shipton se redressa devant lui, tout tremblotant qu'il était, Voldemort ressentit une impression de puissance. Il savait que, désormais, plus rien ni personne ne pourrait l'arrêter et qu'il était temps pour lui de se lancer dans une autre quête. Marcus lui offrait son esprit, laissant son Maitre se plonger corps et âme dans l'art de la Legilimancie pour lire en lui. Et Voldemort comprit beaucoup de chose en ce simple contact.

- Dis-moi tout, Marcus. Et n'essaie pas de me cacher des choses, car on ne ment pas à Lord Voldemort, dit-il d'une voix froide. La voix d'un homme impatient et avide.

MANGEMORT

Lord Voldemort écoutait de plus en plus attentivement les paroles du libraire. Il semblait que sa connaissance sur des sujets tels que la politique ou l'histoire était vaste, contrairement à celle du combat pur et simple. Et le Seigneur des Ténèbres se félicita même de ne pas l'avoir tué, car il avait vu juste : Marcus Shipton serait utile. Même s'il n'avait que faire des révolutionnaires français ou de simples princes de Sicile, il devait reconnaitre que, pour l'instant, il n'était respecté que parce qu'il était craint. Et son pouvoir, encore récent, pouvait s'effondrer à tout moment si une coalition se dressait face à lui.

- Tu me sembles être un puits de connaissance, Marcus. La voix du Maitre était froide, sans une once de joie. Tu me seras utile, très utile. D'un coup de baguette, il fit apparaitre un grand siège noir en cuir, dans lequel il s'asseyait confortablement, tout en fixant encore Shipton qui était devant lui. Je crois que je t'ai peut-être trouvé une utilité. En effet, je pense que notre ami Hardbull est stupide. J'aurai besoin de quelqu'un, quelqu'un comme toi Marcus, pour lui transmettre mes ordres. Ce serait aussi l'occasion pour toi, d'essayer d'instruire un peu cet idiot.

Il savait qu'Hardbull n'était qu'un fétu de paille entre ses doigts. Il l'avait placé justement en tant que Ministre, tellement il trouvait cet homme gras stupide et tellement peureux qu'il pourrait le manier de la façon qu'il voudrait. Ce qui était le cas.

- Quant à Dumbledore, il ne sera plus un obstacle très longtemps. Grindelwald était peut-être trop faible pour tuer Dumbledore, mais ce n'est pas mon cas. J'ai acquis des connaissances, des pouvoirs dont même Dumbledore ignore la puissance, Marcus. Des pouvoirs qui défient les lois de la Magie conventionnelle.

Et c'était vrai, diviser son âme pour ainsi tenter d'acquérir l'immortalité, personne encore ne l'avait osé. Mais lui, Lord Voldemort, le faisait. Et, bientôt, le monde des sorciers connaitrait enfin son vrai visage, sa vraie puissance.

- Alors, Marcus, selon toi, quelles directives pourrait-on appliquer en premier lieu? J'aimerai que tu trouves une solution pour tous ces Sang-de-bourbe, ces traitres à leur sang et tous autres êtres abjects indignes de posséder des pouvoirs magiques. Et, concernant Hardbull, désires-tu que je l'appelle immédiatement pour lui expliquer tes nouvelles fonctions? Je serai ravi de voir sa tête de rat peureux dans ce cimetière, dit-il avec un léger sourire mesquin.

MANGEMORT

Lord Voldemort pouvait voir et sentir le respect que Marcus éprouvait pour lui. La fascination qu'on pouvait lire dans ses yeux et la servitude qu'il montrait confortait encore un peu plus le Seigneur des Ténèbres dans son choix : avoir laissé la vie à Marcus Shipton.

- Ton idée me séduit, Marcus. La politique n'a jamais était vraiment mon fort, je préféré de loin inspirer crainte et terreur, par la force et la puissance. Je te laisserai donc donner les directives à Hardbull. Mais attention, n'entend pas par-là que TU décideras des lois à adopter. D'ailleurs, tu n'oserais pas. Et même si tu essayais, tu préféreras mourir plutôt que de subir ma colère.

Il espérait que les choses entre eux soit bien clair. Enfin, surtout dans l'intérêt du libraire. Car, pour l'instant, Lord Voldemort ne pouvait s'occuper pleinement des affaires de politique. Il devait détruire purement et méthodiquement toute forme de résistance.

- Viens, approche-toi de moi, dit-il à l'adresse de Marcus. Et tend-moi ton bras, nous allons voir si Hardbull est prompt à rejoindre son Maitre lorsqu'il l'appelle.

Lord Voldemort appuya de son doigt glacial sur la Marque des Ténèbres, qui se fit de plus en plus apparentes sur l'avant-bras gauche du libraire. La marque devait maintenant faire son effet...

Posté à la fenêtre de sa grande demeure, Brutus regardait les nuages assombrir la lune. Les maigres rayons traversaient avec peine l'épais rideau de vapeur d'eau et baignaient le paysage d'une lueur apocalyptique. Les mains derrière le dos, le nouveau Ministre songeait à sa récente nomination et aux nouvelles réformes qu'il aurait à mettre en place pour purifier leur race.
Après avoir longuement observé chaque volute dans le ciel, il finit par se diriger vers son bureau et par s’asseoir sur son grand fauteuil de velours.

-Vous désirez quelque chose Monsieur ? Proposa son majordome

Brutus se contenta de remuer le tête négativement et fixa de ses yeux noirs la photo trônant sur son bureau. Il saisit le cadre et observa avec regret sa femme tenant ses deux enfants dans ses bras. Période révolue.

Il fut troublé dans ses réflexions par une douleur cuisante sur son avant bras. IL l'appelait.. Et il répondrait présent. Il se leva et empoigna fermement sa canne après avoir enfilé son par dessus en fourrure. Il positionna son chapeau melon sur sa chevelure parfaitement coiffé et transplana sur le lieu d'appel.
Direction le Cimetière d'Abney Park. En arrivant, il marcha quelques longues secondes et aperçut enfin deux silhouettes dans la nuit.
D'une révérence il salua les deux individus et susurra à l'adresse du grand Lord :

- Que puis-je pour vous, Maître ?

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