Un Brunch c'est antidépressif ? Libre ;)

Maddy, passionnée de botanique, avait trouvé une petite boutique, dont le propriétaire avait aimablement accepté de l’engager en tant que stagiaire. C’est pourquoi, aussitôt les BUSEs achevées, elle s’était rendue dans le seul endroit fréquenté uniquement par des sorciers pour passer quelque temps dans un univers qui la passionnait.
Sa première journée c’était déroulée à merveille. Elle avait rangé les livres par thèmes et par ordre alphabétique comme elle aimait le faire dans la librairie de sa mère, avait planté des graines dans des pots afin d’obtenir des petites plantes qui seraient vendue en boutique par la suite, et avait conseillé plusieurs clients avec qui elle avait discuté joyeusement, malgré sa timidité.

Cela faisait désormais trois jours qu’elle passait dans la petite boutique, et déjà, son choix d’orientation se confirmait. C’était sûr à présent : elle travaillerait dans la botanique, et aurait son magasin à elle seule.
Attrapant le livre que son patron lui avait donné, elle salua ce dernier, puis sa silhouette frêle se glissa gracieusement par la porte sous les tintements des clochettes. Elle marcha lentement en direction de l’auberge où elle logeait durant son stage, en ne pensant à rien d’autre qu’aux plantes. Un magnifique bouquet champêtre composé de roses, de marguerites et de diverses fleurs de jachères, flottait dans son esprit tel une feuille flottant sur l’onde calme d’une rivière bordée d’arbres et d’oiseaux.

Lorsqu’elle arriva enfin devant la porte de l’auberge, la métamorphomage entra, salua aimablement la gérante qu’elle croisait chaque jour depuis son arrivée, puis s’apprêta à se rendre immédiatement dans sa chambre…

« Vous ne souhaitez pas diner, Mademoiselle ? » L’interpela soudain la voix de la femme.

« Je dépose mes affaires dans la chambre, et j’arrive. » La rassura Maddy de sa petite voix, en lui indiquant le livre qu’elle tenait entre ses fines mains.

Une petite dizaine de minute s’était écoulée lorsqu’elle descendit de nouveau dans le hall de l’auberge afin de se rendre dans le restaurant de ce même lieu. Elle s’installa à l’écart sur une table vide puis, après avoir commandé une soupe de potiron en entrée –malgré ce temps idyllique- elle attrapa la gazette qui avait probablement été oubliée sur le rebord de la table.

« De nouvelles disparitions sont à déplorer »
« Après la mort effroyable du Ministre Eugénius Ernest Burke, qui a endeuillé une infinie partie du monde magique (Cf. : l’édition du jeudi 15 mai), de nouvelles personnes viennent s’ajouter à la liste des défunts qui s’allonge de jour en jour. Parmi eux, décédée il y a peu, Pandora de Saint-Loup, une jeune française qui travaillait en tant qu’apprentie dans la librairie de Marcus Shipton, située dans l’allée des embrumes -sombre ruelle fréquentée par une population plus ou moins chaleureuse. […] »

La préfète des jaunes, dont les yeux commençaient déjà à se border de larmes, reposa la gazette avec violence sur la table en bois de chêne, puis commença à déguster la soupe qui lui avait été servie entre temps.
Bien sûr, comme tous les lecteurs de la gazette, elle était déjà au courant du décès de cette jeune femme, qu’elle connaissait depuis des années, mais, bien qu’elles n’étaient pas forcement proches, les deux demoiselles s’appréciaient, et lire de tels propos à son sujet, emplissait Maddy de haine et de tristesse. Pourquoi ? Pourquoi, cette si jolie française avait-elle été assassinée ? Des questions sans réponse flottaient dans l’esprit de la métamorphomage, lorsque la serveuse vint prendre la suite de sa commande.
« De la ratatouille suffira amplement, et pour le dessert, je prendrai du pudding. » Demanda-t-elle en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues d’un revers de la main.

Sa commande fut prise en note, puis apportée rapidement, accompagnée d’une tarte à la myrtille, offerte par la maison, car la serveuse avait été touchée par les larmes de Maddy.

Non loin d’elle, une femme tentait désespérément de calmer son bébé qui souffrait probablement d’une poussée dentaire. Maddy l’observait depuis plusieurs minutes déjà, les pleurs de l’enfants ayant attirés son attention ; la pauvre femme avait essayé tous les moyens inimaginables, et, voyant qu’elle ne s’en sortait pas, notre Poufsouffle alla à sa rencontre.
« Excusez-moi Mrs., je pense que vous devriez essayer les racines d’iris ou de violettes que votre bébé pourra mordre facilement. Mon patron m’a chargé de m’occuper de quelques violettes, et je pense qu’il ne m’en voudra pas si je vous en donne une ou deux. » Dit-elle en souriant à la jeune maman qui accepta volontiers son aide.

Elle se rendit promptement dans sa chambre afin d’aller chercher ce qu’elle avait proposé à la femme au bébé, puis y retourna de nouveau mais plus lentement, lorsque cette dernière eut enfin fini de la remercier.
Elle se glissa dans son lit et entama la lecture du livre que lui avait prêté son patron. « Propriétés des plantes aquatiques magiques du bassin méditerranéen »
Maddy découvrit dans ce livre l’existence de la branchiflore, Découverte pour la première fois par Elladora Ketteridge, puis redécouverte environ un siècle plus tard par Beaumont Marjoribanks, cette plante aquatique ressemble à un enchevêtrement de queues de rats, grises et gluantes. Le simple fait d’ingurgiter cette plante, donne à la personne des branchies pour respirer sous l’eau, mais permet également de lui palmer les pieds et les mains.
La demoiselle avalait les unes après les autres des patacitrouilles durant sa lecture puis, lorsqu’elle n’en eu plus, elle décida de s’endormir.

« Il faisait beau et chaud. Une musique, sans doute produite par les notes mélodieuses d’une flûte, accompagnées par le son harmonieux d’un violon, virevoltait dans l’air ambiant du parc. Allongée au bord du lac de Poudlard, Maddy griffonnait des croquis de plantes en attendant Lysander qui devait la rejoindre. Le carnet qui lui servait en quelque sorte d’herbier, se remplissait à une vitesse considérable. Toutes sortes de plantes venaient s’ajouter dans les pages jaunies du petit calepin créé à partir de feuilles de parchemins vierges. Les plantes séchées côtoyaient dessins aux traits, explications et description…
Perdue dans ses pensées, la jeune fille sursauta lorsque son petit ami lui cacha les yeux de ses mains. Elle riait. Elle riait continuellement, sa bouche ouverte laissant apparaître ses dents blanches.

- Alors, où tu étais cette fois ? Et ne me raconte pas du pipeau, je te pris ! Avait-elle dit d’une voix faussement sérieuse, obtenant pour seule réponse un tendre baiser sur les lèvres.

Les jeunes tourtereaux, marchaient main dans la main le long du lac, admirant d’un œil enfantin la beauté du paysage, puis ils s’arrêtèrent, prenant chacun une pierre plate dans le creux de leurs mains, qu’ils lancèrent sur la surface plane de l’eau. Les galets, en contact avec l’onde, produisaient des ricochés, qui semblaient être des notes jouées par un xylophone invisible.
Attrapant sa guitare qui était accrochée dans son dos, Lysander, entraina Maddy sur un gros rochet, où ils s’assirent, reprenant en chœur des chansons des Beatles comme ils aimaient le faire, en souvenir de cet après-midi qui avait marqué l’esprit de Maddy à tout jamais. Après-midi qui avait bien commencé, mais qui s’était peu à peu emplis d’une atmosphère éplorée, suite à une réaction enfantine de la part de la préfète qui avait simulé un évanouissement pour échapper à une conversation avec le jeune homme. A cette époque, les jeunes Poudlardiens ne sortaient pas encore ensemble, néanmoins, les sentiments de Maddy envers Elijah, étaient bel et bien présents.

Ils jouaient près du lac. La métamorphomage, dont les cheveux avaient pris une magnifique couleur rose, était juchée sur le dos de son cher et tendre lorsque, apparus de nulle part, des branchiflores se matérialisèrent dans chacune des mains de la demoiselle. Elle en fit avaler une à Lysander, plaça la seconde dans sa bouche, et sans hésiter, elle les entraina tous les deux dans l’eau glacée du lac. C’est alors que leurs mains, puis leurs pieds, se palmèrent, après que des branchies aient apparu leurs permettant alors de respirer… »

La nuit s’achevait, des rayons de soleil se faufilaient timidement au travers des rideaux pourpres de la petite chambre de bonne située en plein cœur de Pré-au-Lard que Maddy avait loué pour une petite dizaine de jours.

A peine eut-elle ouvert les paupières ce matin-là, que déjà, ses pensées étaient dédiées à Lysander, son petit ami adoré. Son beau Lysander… elle l’avait rencontré grâce à sa meilleure amie, Alice, puis petit à petit était née entre les deux adolescents une amitié solide. Amitié qui, après une après-midi au parc et un bal, s’était transformé en amour. En réalité, la Poufsouffle était rapidement tombée sous le charme du jeune homme succombant à son humour et son minois de blagueur –mon texte est pathétique…-
Elle avait trouvé en Lysander du réconfort et du soutient suite à sa rupture avec Lory, qui n’en était d’ailleurs pas vraiment une, mais vous raconter cette histoire dans les détails serait beaucoup trop long. En effet, ce dernier avait littéralement disparu du château très peu de temps après le bal de fin d’année, plongeant Maddy dans un profond désespoir.

La jeune fille, qui s’était quelque peu égarée dans ses pensées, se remémora son année à Poudlard, et tout particulièrement les relations amoureuses qui avaient rythmé sa vie au château. Bien sûr elle repensa à Lory, puis ses songes divaguèrent, si bien qu’elle finit par penser à Kathleen et à sa récente rupture avec l’un des plus populaires, mais aussi sûrement l’un des plus beaux garçons de tout Poudlard : j’ai nommé James Potter.
Ce garçon, elle avait eu l’occasion de mieux le connaitre lors de la première réunion de l’ordre de Poudlard, puis, plus tard dans la cave des trois balais après l’entrée fracassante d’un homme étrange, encapuchonné.
L’ordre de Poudlard… Je ne vous mentirai pas si je vous disais que depuis cette fameuse réunion, cette organisation secrète hantait l’esprit de Maddy qui, bien qu’elle était sûre d’avoir fait le bon choix en intégrant ces rangs, passait une grande partie de son temps à poser le pour et le contre de cette association, tentant par tous les moyens de calculer la probabilité de chance qu’ils avaient pour l’emporter contre le camps adversaire. –oui je suis en S pourquoi… :roll :

Cela faisait bientôt deux heures que Maddy était ainsi étendue dans son lit, ses yeux fixant le plafond d’un air perplexe, lorsqu’elle se décida enfin à se lever pour aller prendre un petit déjeuner sur le pouce. Par chance elle ne travaillait pas ce jour-là, le magasin étant hebdomadairement fermé le jeudi.

Le restaurant de l’auberge, dont elle loué la chambre afin de rester quelques semaines à Pré-au-lard, était déjà mis en place pour le midi, c’est pourquoi la métamorphomage remonta en vitesse dans sa chambre pour se préparer. Elle enfila une robe fleurie –elle en avait plusieurs comme cela, le motif liberty étant son favori- puis une paire de ballerine avant de coiffer ses cheveux -blonds depuis les vacances- et de mettre une touche de maquillage.
L’horloge qui ornait le mur de la pièce indiquait 11.20 A.M, et soudain, Maddy, qui songeait toujours à la rupture de son amie Kathou, eut une idée. Elle attrapa précipitamment un morceau de papier sur lequel elle griffonna les mots suivants : Midi, Brunch, sortie du village, étang : ça te dit ? Bises, Maddy. Elle enroula négligemment le morceau de parchemin qu’elle attacha à la patte de sa chouette hulotte.
« Emmène ça à Kathleen, Lolotte, et fait vite, c’est urgent. »

Avant de quitter sa petite chambre de bonne, la demoiselle croisa de nouveau le miroir, puis, après une petite moue à son attention, elle décida d’attacher sa crinière blonde en une queue de cheval haute.

Ah...! Enfin prête ! La préfète des jaunes, quitta enfin l’auberge après avoir salué poliment la gérante, puis elle marcha en direction de boutiques alimentaires afin de préparer le brunch qu’elle avait prévue pour remonter le moral de ‘Leen.

C’est donc les bras chargés de sacs, et sa baguette bien serrée dans sa main gauche –on n’sait jamais- qu’elle se dirigea vers l’étang. Une fois arrivée à bon port, Maddy déposa tous ses paquets, installa un mini buffet au bord de l’eau, puis s’assit en tailleur en attendant son amie, bien décidée à lui rendre sa bonne humeur habituelle.

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• Pack Musique : Guitare, violon, flûte, pipeau, xylophone.
• Pack Gastronomie : Ratatouille, soupe de potiron, pudding, patacitrouille, tarte aux myrtilles.

Maddy venait tout juste d’achever la préparation de son brunch.
A l’aide de morceaux de bois, elle avait confectionné une table, sur laquelle elle avait étalé une grande nappe blanche qui se trouvait être, en réalité, un vieux rideau abandonné sur les bords du lac auquel elle avait redonné un coup de neuf grâce à un sortilège très simple.
Lorsque tout ceci fut enfin en place, elle avait ajouté les mets sur la table, les ordonnant tous dans un ordre bien précis, puis elle ajouta quelques fleurs qu’elle avait cueillit près du lac.
On pouvait apercevoir au premier coup d’œil que la jeune femme avait mis tout son cœur dans la préparation de ce buffet. Imaginez alors la crainte qu’elle ressenti lorsqu’une demoiselle sortie de nulle part manqua de renverser sa table et tout ce qui ce trouvait dessus.
« Non d’une chouette ! J’ai bien crut que j’allais mourir. » Dit finalement la jeune Poufsouffle après avoir longuement repris sa respiration.

Elle ajusta de nouveau la nappe, plus pour se rassurer qu’autre chose, puis se présenta, répondant, par la même occasion, à la question de sa camarade.
« Oui. Je m’appelle Maddy. Je suis à Poufsouffle. Et tu es… ? » Demanda-t-elle à son tour car elle était incapable de mettre un nom sur le visage de son interlocutrice.

Le regard de la métamorphomage se posa sur son buffet, et elle trouva logique de dire à la jeune fille qui lui faisait face pourquoi elle avait préparé tout cela. Aussi, elle lui fit un cours récit dans lequel elle lui expliqua, sans pour autant nommer Kathleen, que l’une de ses amies sortait d’une rupture et qu’elle avait prévu un brunch pour lui changer les idées. Néanmoins, sa chouette n’étant revenue que le matin, elle s’interrogea quant à la réception du courrier. Connaissant Lolotte, il n’était pas improbable qu’elle est préférée aller chasser.
« Du coup, poursuivit-elle, j’ignore si elle va venir, donc si tu as faim, sers toi ! » Dit-elle en souriant, encourageant d’un geste de la main la demoiselle à prendre quelque chose.
Elle-même attrapa un muffin qu’elle avala en deux ou trois bouchées. N’oublions pas que notre petite Poufsouffle n’avait rien mangé depuis la veille au soir, et qu’elle était, par conséquent, affamée.

Cela faisait à peine deux semaines que Poudlard avait fermé ses portes pour les vacances, que déjà Maddy avait hâte de retrouver ses amis adorés, sa salle commune si agréable, et ses cours de botanique, mais elle préféra éviter le sujet de la rentrée qui risquait d’ennuyer Nora –qui s’était présentée auparavant- plus qu’autre chose.
« Tu passes de bonnes vacances ? » Lui demanda-t-elle finalement…

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