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| A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Dim 5 Mai 2013 - 17:55 | |
| - Spoiler:
1977, vacances de Noël, Chemin de Traverse, Londres.La jeune femme noua sa longue chevelure rousse en un chignon et vérifia son reflet avant de sortir. Au-dehors un vent froid, glacial même la fit frissonner, et des flocons de neige se déposaient en une pellicule plus épaisse de secondes en secondes sur sa longue cape de velours noire. Elle avançait tête baissée pour ne pas exposer son joli minois à la neige qui tourbillonnait et lui glaçait les poumons à chaque inspiration. Le Chemin de Traverse ne connaissait pas une grande affluence en ce vendredi. Rien d'étonnant songea Minerva, il suffisait de voir avec quelle violence la neige formait un épais voile instable. Sa longue cape noire rendait son identification très difficile car elle n'était qu'une silhouette pressée de se mettre à l'abri parmi tant d'autres. Et puis avec toute cette agitation... Il n'était guère recommandé de traîner dans les rues, mieux valait rester chez soi, au chaud, à l'abri de tout danger.Allée des Embrumes.Était-ce le froid qui la faisait frissonner, ou alors la crainte que lui inspirait cet endroit sordide ? L'Allée des Embrumes respirait la crasse, et elle n'avait qu'une hâte : retourner au confort de sa maison, s'enfermer dans sa chambre et étudier. Elle avait été surprise de découvrir à quel point il était aisé de surmonter les sorts de protection posés par sa mère sur sa boutique. La rouquine avait renforcé certaines défenses, mais c'était encore trop insuffisant, trop médiocre. Voilà pourquoi elle avait demandé à Marcus de lui prêter un ouvrage capable de lui donner accès à des maléfices et sortilèges puissants.
Marcus était pressé, et visiblement en grande conversation avec un sorcier dont elle ignorait le nom. Aussi prit-elle le précieux ouvrage, délicatement enveloppé dans du velours, le remercia et quitta sa librairie, aussi discrètement qu'elle était venue. Sa longue capuche rabattue sur sa tête rousse, Minerva tenait un sac dans lequel l'ouvrage était rangé.
Toutefois elle n'était pas aussi discrète qu'elle l'espérait... Difficile en effet de cacher totalement son visage, la fraîcheur de ses traits mais aussi sa mise, sobre certes, mais recherchée et qui renforçait la première impression : cette petite n'avait pas sa place dans l'allée, mais plutôt dans un salon pour ces dames.************** • Ouvrir un Sujet ▬ 2 dragées par sujet ouvert
Dernière édition par Minerva Violette Moon le Sam 20 Juil 2013 - 16:11, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Lun 6 Mai 2013 - 0:26 | |
| C'était en fouillant le bureau de son père que Jeremiah était tombé sur cet étrange bijou, qui l'avait si cruellement brûlé à la main gauche. Tout avait commencé lorsqu'il avait découvert un faux fond dans une vitrine de la pièce, et mis au jour une étroite cachette dans laquelle ne reposait qu'un unique coffret d'ébène aux attaches dorées. Retenue captive dans un écrin de satin noir, à la grande surprise de Jeremiah reposait une monstrueuse émeraude dotée de la taille et la forme d'un oeil humain, qui s'était mise à luire de manière fort étrange lorsqu'il l'avait menée près de la fenêtre. En scrutant avec attention la pierre, le jeune homme avait cru percevoir des formes mouvantes juste sous la surface, comme s'il avait affaire à une boule de cristal. C'est alors qu'il avait fait la bêtise de vouloir toucher l'émeraude à main nue, et que la douleur avait été telle qu'il en avait manqué d'en lâcher le coffret de surprise. Il n'avait aucune idée de ce que pouvait bien être cette chose, mais comptait bien le découvrir : et pour cela, Barjow allait sûrement pouvoir l'aider.
Ni une ni deux, le dandy encagoulé s'était donc retrouvé au milieu de l'Allée des Embrumes, sa pierre précieuse glissée dans une bourse de velours - le coffret étant trop imposant pour être transporté discrètement - glissée au fond de la poche de sa cape. Il lui fallait être prudent, car il ne faisait pas bon se promener seul par les temps qui couraient : depuis l'attaque massive de l'armée de Greyback, à la dernière pleine lune, le sorcier faisait preuve d'une précaution qui frôlait la paranoïa. Mais quand on avait comme lui un faciès parfaitement reconnaissable, et que tout le monde associait facilement à des montagnes d'or dans les tréfonds de Gringott's, ça pouvait se comprendre. C'est pourquoi Jeremiah ne s'attarda pas trop longtemps dans la rue, et entra dans la boutique de Barjow et Beurk la tête couverte d'une capuche telle qu'elle lui donnait l'apparence d'un Détraqueur.
Les tractations avaient duré près d'une heure, une heure durant laquelle Barjow avait tout essayé pour s'approprier la pierre, sans le moindre succès. Le boutiquier, comme on pouvait s'y attendre, avait été prodigieusement intéressé par l'émeraude, mais Jeremiah s'était montré intraitable : l'argent ne l'intéressait pas, ni rien du tout de ce dont l'échoppe recelait. Il était donc reparti avec son bien, quelques observations initiales de la part de Barjow et la prière de revenir dès le lendemain pour le laisser le temps de faire quelques recherches complémentaires. Il s'agissait vraisemblablement d'un sortilège ancien, mais dont Barjow ne parvenait pas à déterminer s'il avait été lancé à des fins offensives ou défensives. Cette émeraude était-elle une simple arme, ou au contraire une barrière pour protéger quelque chose de plus précieux encore ? Telle était la question de Jeremiah tandis qu'il parvenait à s'extraire des griffes de Barjow et rabattait sa capuche sur sa tête pour sortir de la boutique.
Mais à peine eut-il fait quelques pas dans la rue, qu'il croisa une forme toute aussi noire que lui, toute aussi discrète que lui, mais indéniablement plus féminine que lui. Plus féminine, et trop rousse pour lui être inconnue : Jeremiah s'arrêta au milieu de la rue et se retourna pour suivre du regard la silhouette qui continuait de marcher d'un pas pressé en rasant les murs, avec le souhait manifeste de passer totalement inaperçue. Impossible de se tromper, il s'agissait d'une Moon, et sans doute même de la Moon qui connaissait le mieux. Il n'en fallait pas plus pour décider le jeune homme, qui se sentait l'envie de faire une petite farce de très mauvais goût : que pouvait donc bien faire une demoiselle de si bonne famille dans une ruelle si mal famée ?
Sans un bruit, Jeremiah transplanna et se matérialisa à une trentaine de mètres de sa position initiale, juste derrière la jeune discrète, et profita qu'elle se trouve au niveau d'un croisement avec une ruelle sombre pour dans son dos s'emparer d'un coup sec de son sac, et se dissimuler immédiatement avec son butin un peu plus loin dans l'obscurité. Le jeune homme, âgé soudainement de cinq ans, crevait d'envie de savoir si sa victime allait hurler de terreur ou lui lancer un sortilège bien senti. Dans tous les cas, il se tenait prêt à riposter. - Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Mer 8 Mai 2013 - 23:59 | |
| Quelle désagréable, et étonnante surprise ce fût pour la jeune fille lorsqu’elle découvrit à quel point la boutique de sa mère était vulnérable aux sorciers malhonnêtes, cupides, et qui sait, aux attaques de ceux qui se faisaient appeler les « mangemorts ». Bien sinistre nom d’ailleurs, rien que d’y penser elle en frissonna, dégoutée par leurs sombres et funestes projets. On n’y entrait pas encore tout à fait comme dans un moulin, mais la vérité n’était pas très loin, et ça Minerva ne pouvait le tolérer. Toutefois le sujet était plutôt brûlant car entre la mère et la fille les rapports s’altéraient. Il était loin le temps où la petite rouquine buvait les paroles de sa mère et lui obéissait au doigt et à l’œil. Marcus avait su profiter de son besoin vital d’amour, il avait œuvré tant et si bien qu’aujourd’hui, à l’aube d’une nouvelle vie, Minerva n’était plus cette enfant docile. En elle le libraire avait planté une graine qui depuis n’avait jamais cessé de germer. Et voilà qu’aujourd’hui elle s’affirmait, osait donner son avis. Car oui, non seulement elle avait un avis, mais en plus son cerveau fertile formait des projets. Contre l’avis de sa mère elle avait décidé de prendre les choses en main, jugeant qu’elle avait le droit de se sentir en sécurité et qu’après tout Morgan ne serait pas assez habile pour déceler les sortilèges et maléfices qu’elle mettrait en place.
Ce n’était qu’un début, bientôt elle trouverait les arguments pour convaincre sa mère d’opérer d’autres changements. Molly lui avait recommandé deux aurors, Franck et Alice Londubat. Des amis, des aurors compétents et surtout de ce qu’elle avait compris des personnes loin de toutes ces idées arriérées…
Elle avançait à pas rapides, pressée de rentrer chez elle, loin de toute cette ambiance pesante. Barjow & Beurk n’était pas loin, et elle songea à son cousin Lucius. Narcissa lui en avait touché un mot il y avait quelques temps de cela, et il fallait bien l’avouer la curiosité la démangeait, mais le lieu lui inspirait aussi un certain dégout. Elle connaissait leur réputation, et ça suffisait à la tenir éloignée de leur boutique. Arthur lui avait dressé un portrait un peu trop réaliste à son goût… Sa lourde cape sur sa belle robe de velours, elle ne sentait pas le froid lui glacer la peau et mordre ses os. Les ruelles étroites de l’allée étaient bordées d’échoppes crasseuses, et le sol pavé lui paraissait plus sale qu’ailleurs. Elle arriva bientôt à un croisement, s’arrêta quelques instants pour déterminer quelle rue prendre. Avoir Brionan à ses côtés, ou même Alshaïn lui aurait certainement été très utile. Elle ne doutait pas qu’elles connaissent assez bien les lieux.
Tout se passa si vite, Minerva eût à peine le temps de pousser un hurlement de frayeur, que l’infâme voleur avait déjà disparu. Elle tourna sur elle-même, le regard brillant de peur et cherchant en vain à mettre la main sur son sac. Mais elle était seule, apeurée, et choquée d’avoir été si brutalement volée. Reprenant ses esprits au bout de longues secondes, elle sortit enfin sa baguette et d’un « Lumos » puissant, qui l’aveugla un bref instant, elle chassa l’obscurité de cette rue mal famée pour y débusquer le coupable. Au bord des larmes, la rouquine eût soudain un curieux flash-back, et ce fût le visage déjà abîmé d’Alastor Maugrey qui lui revint en mémoire. Il lui avait appris à se défendre, et d’ailleurs maintenant qu’elle y repensait, elle se souvenait même en avoir bavé sur un certain parcours en compagnie de Garance Folkhart, une Gryffondor. Moon avait toujours autant la trouille, mais au moins elle ne tremblait plus comme une feuille, et surtout ne chouinait plus comme une gosse.
Le faisceau de lumière, puissant dévoila soudain une forme jusque-là tapie dans un recoin. Ni une ni deux, Minerva annula le sortilège avant de profiter de l’aveuglement brutal de cette personne.
2&3 *STUPEFIX* C’est un sortilège informulé. L’éclair de lumière jaillit soudain de la baguette de Minerva, mais JEREMIAH reconnaît le sortilège et le pare. 4&6 *STUPEFIX* C’est un sortilège informulé. Aveuglé par le Lumos, JEREMIAH évite de justesse le sortilège puissant qui ne rate pas le mur et fait un petit trou. 1&5 *STUPEFIX* Min maîtrise les sortilèges informulés, mais vise comme un troll borgne...
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Dernière édition par Minerva Violette Moon le Jeu 9 Mai 2013 - 0:03, édité 1 fois |
| | | Le dé
| HIBOUX POSTÉS : 6929 | SANG : Hasardeuse
| Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Mer 8 Mai 2013 - 23:59 | |
| Le membre 'Minerva Violette Moon' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'le dé ' : 5 |
| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Jeu 16 Mai 2013 - 23:19 | |
| Le hurlement étouffé qu'il entendit derrière le renseigna sur l'identité de sa victime, dont il reconnu aisément la voix pour l'avoir régulièrement entendue ces derniers mois. La créature dont il venait de s'emparer d'un bien précieux avait le cheveux aussi roux qu'elle n'avait les yeux verts, et devait porter son prénom comme hommage à une déesse de la mythologie moldue. Jeremiah laissa échapper un ricanement moqueur, et s'enfonça un peu plus loin dans la ruelle, avançant quelque peu à tâtons, posant sa main gantée sur la pierre noire de crasse pour ne pas se mettre à dévier. L'endroit était on ne peut plus glauque, plutôt étroit, coincé entre deux établissements dépourvus de fenêtres : seule une porte d'ébène avait été creusée dans le mur, à quelques mètres de lui, et le jeune homme se dirigea vers cette dernière, afin de s'abriter et de profiter de l'obscurité dispensée par le proche. Il délogea du bout du pied un énorme rat brun qui avait élu domicile contre le paillasson qui s'étalait devant la porte, et tenta ainsi de se dissimuler au regard de sa victime. Grand bien lui en pris, car une seconde après qu'il se soit collé au battant, un éclair rouge traversa l'obscurité qui régnait dans la ruelle jusqu'à l'endroit même où Jeremiah se trouvait une seconde auparavant, et alla se perdre un peu plus loin, éraflant au passage l'encadrement de la porte sur plusieurs centimètres. Etonné, le jeune homme haussa les sourcils : il avait bien failli se faire avoir, et comme un bleu ! Manifestement Minerva Moon tenait à cette chose qu'elle transportait dans son sac, et son ravisseur commençait à sentir monter en lui cet étrange picotement, qui démarrait doucement, insidieux, jusqu'à l'obséder de son chuchotement impérieux, prémisses de grandes découverte, et souvent de satanée catastrophes. Après quelques secondes de silence, le jeune homme osa jeter un coup d'oeil hors de sa cachette, et son regard gris balaya l'étendue déserte de la ruelle, à la recherche du moindre mouvement suspect. Encore un peu et il se serait cru en mission pour l'Ordre, poursuivit par un dangereux Mangemort, de la main duquel il risquait bien plus qu'un simple Stupefix. Avec précaution, Jeremiah leva un pied et posa le sac de Minerva en équilibre précaire sur sa cuisse, afin de pouvoir l'ouvrir sans risquer de faire tomber son précieux contenu au sol. Ceci fait, il posa le sac vide de la jeune Moon sur le paillasson et s'intéressa à l'ouvrage que cette dernière promenait avec elle.
Lumos, chuchota-t-il en brandissant sa baguette, et immédiatement le titre de l'ouvrage s'étala en lettres dorées sous ses yeux, incrustés au coeur d'une épaisse couverture en cuir de dragon de couleur violette.
Un sourire incrédule s'immisça sur le visage de Jeremiah, tandis qu'il faisait le lien entre le titre de cet affreux grimoire, et le minois innocent de la jeune héritière Moon. Tout désir de jouer envolée, le regard empli de curiosité et animé par le désir de la mettre au pied du mur, le jeune homme s'extirpa de sa cachette et s'exclama :
Sérieusement, Moon ? Tu es incapable de stupefixer une mouche, mais alors te trimbaler avec un bouquin pareil, pas de problème ? s'étonna-t-il en feuilletant l'ouvrage, qu'il n'avait jamais vu et ne connaissait même pas. Sans doute le transportait-elle pour le donner à sa mère ou à un autre membre de sa famille, du moins l'espérait-il : Jeremiah en effet imaginait Minerva comme une fille blanche comme neige. La trouver dans une telle rue avec un tel ouvrage avait de quoi lui faire revoir son jugement : au vu des gravures qui parsemaient les pages jaunies du grimoire, ce dernier paraissait receler de sortilèges tous plus exotiques et désagréables les uns que les autres.
- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Sam 18 Mai 2013 - 0:36 | |
| Doloris la Sadique. Le nom de l’auteure, étalé en petites lettres dorées sur le fond violet de l’épaisse couverture, se distinguait à peine, et pourtant difficile de ne pas frissonner. Il suffisait de jeter un coup d’œil à l’ouvrage pour en saisir la nature profonde, et il se dégageait une force surnaturelle de ce livre, une énergie malsaine, confirmée par les images toutes plus tordues les unes que les autres. La magie ancienne que recelait ce vieil ouvrage ne laissait pas insensible la jeune Moon. Sa magie, puissante, vibrait en retour, comme chatouillée par les propres vibrations de ce traité. L’excitation toujours aussi forte, la curiosité piquante, la démangeait même, mais cette fois c’était surtout la panique qui l’emportait. Son sortilège, un magnifique stupefix, éclair rouge, complètement foiré, s’était perdu quelque part, bien loin de cet ignoble voleur, ou voleuse. Aucun bruit de corps figé qui tombe lourdement au sol, et toujours ce silence désespérant, parfois troublé par les bruits de quelques passants au loin.
Et peut-être… Oh non, mieux valait ne pas y penser ! Et si ce voleur avait déjà transplané ? Déjà loin quelque part ? Loin de sa baguette, de ses sortilèges et des pires maléfices qu’elle lui réservait ? Loin, avec le précieux ouvrage de Marcus… Envolée la confiance du libraire, la jeune sorcière pouvait dire adieu à ce qu’elle prenait pour une sincère affection. Cette seule pensée lui était si insupportable que ses yeux s’emplirent de larmes, le regard humide, elle balayait avec angoisse la rue, cherchant à percer les ténèbres. Mais rien. Du revers de la main elle sécha ses larmes, le regard embué, et fit quelques pas en avant, craintive.
Dévoiler son identité était désormais le cadet de ses soucis. Elle libéra sa chevelure rousse de la large capuche noire de sa longue cape, ses jolis yeux d’un gris mêlé de vert inquiets. Sa baguette à la teinte ivoire en main, elle chuchota « Lumos » et à nouveau la lumière se fit. Avançant à petits pas prudents, la jolie sorcière au minois frais n’en menait pas large. Elle devait retrouver son précieux ouvrage coûte que coûte. Perdre l’amour, la confiance de son idole n’était absolument pas dans ses projets, bien au contraire.
Sérieusement, Moon ? Tu es incapable de stupefixer une mouche, mais alors te trimbaler avec un bouquin pareil, pas de problème ?
Si l’obscurité n’était pas aussi épaisse, cet homme aurait certainement vu le visage de cette petite oie blanche se décomposer à la vitesse d’un transplanage ! Elle sursauta violemment, tourna sur elle-même pour trouver l’origine de cette voix avant de se figer, incrédule. L’infâme voleur n’était autre que ce grand idiot de Jeremiah Orwell qui se permettait de l’insulter ! Les joues toutes roses de colère et d’indignation, Moon n’abaissa pas pour autant sa baguette, bien décidée à récupérer son précieux grimoire.
- Orwell ! Vous ?! Vous n'êtes qu'un troll! Sur le moment elle ne trouva aucune insulte à lui renvoyer à la figure tant elle était outrée, ses yeux brillaient de colère, mais aussi de soulagement. Certes ce Jeremiah Orwell n’était qu’une bouse de dragon, mais au moins elle savait où le trouver.
- Accio livre ! Aussitôt l’ouvrage abandonna les mains de l’héritier Orwell pour se retrouver dans celles de la petite Moon qui lança un regard triomphant au jeune homme, et le défia de le lui reprendre. – Ce ne sont pas vos affaires ! Et puis où est mon sac ?! Vous êtes voleur maintenant ?
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| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Dim 2 Juin 2013 - 19:08 | |
| Jeremiah s'arrêta un cours instant sur quelques gravures révélatrices, quelques noms évocateurs de sorts de nature à vous faire pleurer et en tombait des nues. Qu'est-ce que cette jeune cruche de Moon faisait-elle avec un ouvrage si spécialisé, et manifestement dégoulinant de magie noire ? Le jeune homme en était rendu au chapitre relatif aux pièges pour contrer les intrusions de nuisibles lorsqu'il sentit malgré lui l'imposant ouvrage se dégager de son étreinte et face à son absence de résistance se diriger en ligne droite vers Moon. Les mains désormais vides, il eut un froncement de sourcils désapprobateur et croisa les bras, mécontent de la conduite de la jeune fille, qu'il trouvait très cavalière.
Eh bien, railla-t-il en lui décochant un regard acide, j'espère bien que c'est pas cette chère Morgan qui t'a appris à te conduire de la sorte ! Chez Orwell au moins on demande poliment avant de prendre ce que l'on désire.
Sur ces mots, le dandy se dirigea nonchalamment vers Minerva, parce qu'il trouvait idiot de lui parler depuis l'autre côté de la rue au risque d'être écouté par la moitié de l'allée des Embrumes. A dire vrai, il était plutôt content de la voir, sans parler de ce qu'il était très satisfait de l'avoir ainsi percée à jour en la surprenant avec un ouvrage prohibé caché dans son joli petit sac à main de minette.
Et surtout, renchérit-il d'une voix plus légère, quand on trouve un objet intéressant, on ne le garde pas pour soi, on le fait tourner ! insinua-t-il en faisant allusion au bouquin que Minerva serrait contre son coeur comme s'il s'était agi d'un bébé licorne en manque d'affection. Détends-toi, tu vas finir par l'étouffer.
C'est alors que la jeune hystérique lui ordonna sèchement de lui rendre son sac, et que Jeremiah réalisa qu'il l'avait laissé sur le pas de la porte : galamment, il fit demi-tour pour retourner le chercher, tout en ironisant à propos des dernières accusations de la Miss Moon.
Voleur, voleur, répéta-t-il en l'imitant, je sais bien que j'ai de nombreux défauts, mais celui-ci ne fait pas partie de mon palmarès, je regrette, lui lança-t-il en se baissant pour attraper le sac de la jeune fille. Je suis simplement doté d'une curiosité débordante...
Avec un sourire charmeur, le jeune homme traversa de nouveau la rue et rendit docilement son sac à Minerva, le tout assorti d'un clin d'oeil suggestif.
... et d'un sacré humour. Je n'ai pas fouillé le reste du sac, reprit-il d'une voix plus amusée, j'espère que tu ne caches pas de potions mortelles en plus de cela, sinon je vais être forcé d'appeler quelqu'un à la rescousse pour t'arrêter, je le crains. |
| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Lun 10 Juin 2013 - 15:00 | |
| En un sens c’était plutôt pas plus mal que ce soit cette andouille de Jeremiah Orwell qui soit le responsable de cette farce de mauvais goût. Car oui, maintenant qu’elle était soulagée d’un immense poids, Minerva comprenait à peine. Quel idiot cet Orwell ! Quel crétin ! Elle lui lança un long regard méprisant, plein de dédain, qui signifiait clairement qu’elle jugeait sa blague d’une bêtise insondable. Et elle espérait bien que de l’autre bout de la rue il voyait les éclairs meurtriers que ses yeux lui lançaient, prêts à le traverser comme une vulgaire poupée de chiffon ! Si elle pouvait même lui arracher son petit sourire qu’elle devinait aussi surement qu’un éléphant se serait égaré dans l’allée crasseuse…
Eh bien, il ne lui en fallut pas plus pour se sentir profondément agacée, et une légère boule se forma au creux de son estomac. Orwell lui avait suffisamment fait la démonstration de ses petites phrases assassines pour les redouter. j'espère bien que c'est pas cette chère Morgan qui t'a appris à te conduire de la sorte ! Chez Orwell au moins on demande poliment avant de prendre ce que l'on désire.
La jeune femme serra un peu plus le livre contre son cœur. Comment osait-il mêler sa mère à leur conversation ?! Orwell ne connaissait pas Morgan, il ignorait tout de sa mère, tout comme il ignorait tout d’elle. Elle lui lança un nouveau regard lourd de reproches, outrée qu’il parle de sa mère de la sorte. Minerva se retint de lui renvoyer en pleine face la mort tragique de sa propre mère, Emera Orwell, car au fond ce n’était pas elle tant de méchanceté gratuite. La jolie rouquine ne se laissait pas aller à cette bassesse.
Il passa de la pénombre à la lumière instable du ciel étoilé. Les ombres dansaient sur son visage, et sa silhouette élégante se détachait nettement. Dans ses souvenirs Jeremiah Orwell n’était pas aussi grand, et il faisait vraiment tâche dans cette rue mal famée, sombre et malodorante. Elle recula d’un pas lorsqu’il avança, par pur réflexe. Le souvenir cuisant d’un mauvais pas dans cette allée maudite lui restait encore en travers de la gorge.
Et surtout, quand on trouve un objet intéressant, on ne le garde pas pour soi, on le fait tourner ! Minerva ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt. Oh non, elle ne se laisserait pas aller à ces idioties. Orwell se comportait comme un sale gosse, un enfant trop gâté, et elle refusait d’entrer dans son jeu. Il se moquait d’elle. Encore une fois ! Elle recula d’un pas supplémentaire, comme pour protéger son précieux bien de la convoitise d’Orwell. Détends-toi, tu vas finir par l'étouffer. - Oh très drôle Orwell…
Voleur, voleur, je sais bien que j'ai de nombreux défauts, mais celui-ci ne fait pas partie de mon palmarès, je regrette. Je suis simplement doté d'une curiosité débordante...
La jeune rousse demeura de marbre lorsqu’il lui rapporta son sac à main, précieux cadeau de son oncle Ambrosius, aujourd’hui décédé dans d’affreuses circonstances et auquel elle tenait beaucoup. Mais cette information bien entendu elle ne la lui communiquerait pour rien au monde ! Son sourire charmeur ne lui faisait ni chaud ni froid.
... et d'un sacré humour. Je n'ai pas fouillé le reste du sac, - J’espère bien !
Cela sonnait comme une menace. Il n’y avait rien à découvrir dans son sac à main, hormis son petit monde à elle. Son maquillage, une vieille photo de son père, quelques babioles. Rien qui puisse amener Orwell à croire ses paroles. Il suffisait de voir son attitude, à la fois furieuse et craintive.
j'espère que tu ne caches pas de potions mortelles en plus de cela, sinon je vais être forcé d'appeler quelqu'un à la rescousse pour t'arrêter, je le crains. - De nous deux ce n’est pas moi qui est…
La sorcière s’interrompit brutalement pour ne pas aller plus loin. Ce qu’elle s’apprêtait à dire c’était trop… Méchant, trop bas, elle se sentit tout à coup honteuse, gênée et n’osait regarder Orwell dans les yeux. Portant une main à sa bouche, comme pour créer une barrière infaillible, et ne pas en révéler plus. Minerva baissa la tête, et lorsqu’elle la releva ses yeux clairs brillaient de culpabilité, et de honte car elle s’en voulait de sa méchanceté gratuite. Sa sincérité était réelle, et nulle trace d’orgueil lorsqu’elle parla d’une voix piteuse :
- Oh je ne voulais pas…
Encore une fois sa phrase resta en suspens, mais inutile d’en dire plus, et d’ailleurs elle ne s’en sentait pas le courage.
- Mère n’est pas au courant, dit-elle en désignant l’ouvrage d’un regard, ce qui était d’une logique naturelle lorsque l’on connaissait un tant soit peu l’aversion profonde de la mère pour la magie noire. – J’avais besoin d’un ouvrage spécialisé, il n’y a qu’ici qu’on en trouve. La protection magique de sa boutique laisse un peu à désirer, et je recherche des sortilèges défensifs assez… Efficaces. Et vous, que faîtes-vous ici, hormis faire des farces douteuses ?
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| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Lun 24 Juin 2013 - 16:06 | |
| Jeremiah s'imaginait que, depuis le temps, il s'était enfin habitué à supporter les soupçons des gens, à lire la suspicion dans leurs yeux avides et à balayer d'une épaule nonchalante leurs remarques haineuses à son encontre. Manifestement, il n'en était toujours rien, car il se raidit sensiblement à l'écoute de cette phrase même pas terminée de Minerva Moon qui lui recracha soudain tout ce dont il était coupable - et tout ce dont elle ne s'imaginait même pas que c'était la réalité. Il était, et resterait à jamais un assassin, même si personne ne parvenait jamais à résoudre cette affaire grâce à Franz Lehnsman en premier lieu, et certaiens personnes très utiles comme cette Dolores Ombrage, dont l'ambition et l'avidité n'avaient pas de bornes. Mais on ne pouvait acheter l'opinion des gens, ni les rassurer en leur lançant des bourses de Gallions, et telle la leçon que venait de lui infliger la jeune Moon. Oh je ne voulais pas... reprit la jeune fille d'une voix piteuse, manifestement consciente d'avoir touché un point sensible. Jeremiah détourna son regard furieux et serra les dents pour empêcher toutes les représailles acides qui lui venaient au bord des lèvres : il ne l'avait pas volée, et s'il détestait Minerva pour le considérer à présent comme une victime alors que quelques secondes plus tôt elle l'accusait d'être l'assassin de ses parents, il n'avait pas à la blâmer pour cela. Déjà la jeune fille passait à un autre sujet, sans doute soucieuse de revenir en terrain moins miné : Jeremiah toutefois n'avait plus spécialement la tête à papoter de la sorte, et ne rêvait à présent plus que de retourner se dissimuler dans le manoir Orwell, et continuer de fuir la trop brutale réalité. Il lui fallait pourtant continuer de faire bonne figure, comme son père le lui avait toujours répété. Toujours cette manie de couver les autres, Moon, persifla-t-il d'une voix désormais insupportablement dédaigneuse en reprenant des accents froids et le vouvoiement formel, c'est vraiment avec les Gryffondors qu'il fallait vous mettre. Mais comment expliquer une telle désillusion, pourquoi est-ce que le fait qu'elle le considère comme les autres le faisaient le dérangeait-il tellement ? Le jeune homme ne parvenait pas à comprendre comment est-ce que ces quelques mots avaient pu le blesser à ce point. Il semblait, en y réfléchissant, qu'en embêtant Minerva, Jeremiah en venait à retrouver un semblant d'insouciance, insouciance qui lui manquait tellement dans sa vie actuellement, entre l'orientation sans cesse plus radicale de sa petite soeur, les missions contre les Mangemorts qui s'enchaînaient, l'ombre de Farkas qui recouvrait tout le Manoir... Jeremiah avait bien besoin de rire un peu, et d'agir sans se préoccuper des conséquences de ses actes, comme le jeune homme de 23 ans qu'il était, comme le jeune homme de 23 ans qui n'avait pas les épaules assez larges pour assurer à la fois la garde exclusive de sa soeur, la menace d'un loup-garou, le combat de l'Ordre, et les accusations d'assassinat qui le poursuivraient sans doute jusqu'à la mort. C'était trop, beaucoup trop, même pour un Orwell. J'avais rendez-vous avec ce cher Barjow, répondit-il évasivement, le regard perdu vers l'Allée des Embrumes qui continuait derrière eux de canaliser le crime tout comme une artère fait passer le sang. La demoiselle pouvait à présent courir pour qu'il explicite un peu plus la raison de sa présence dans la rue la plus mal famée de toute la ville de Londres. - Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Dim 30 Juin 2013 - 1:00 | |
| La jeune femme connaissait à peine l'héritier Orwell. Il y avait quelques mois de cela elle lui hurlait dessus, bien décidée à lui faire sentir son mépris et sa colère. Mais aujourd'hui voilà qu'elle était peinée de sa propre méchanceté, navrée d'avoir été si loin, trop loin peut-être. Mais quel miracle avait opéré depuis ? Elle l'avait tellement détesté, haï même pour sa grossièreté, pour son insensibilité, sa méchanceté gratuite, et pour la facilité avec laquelle il l'avait jeté comme une vieille chaussette puante! Mais surtout son égo ne s'en n'était pas remis. Mais aujourd'hui... De l'eau avait coulé sous les ponts, sa rancoeur avait fondu, et désormais une gratitude timide fleurissait. Après tout il lui avait rendu un fier service en la plaquant avant même le début de quoique ce soit, désormais débarrassée de son fiancé, elle pouvait s'inventer un futur.
Toujours cette manie de couver les autres, Moon, ses cils roux battirent de stupeur, les yeux brillants, peinée qu'il la traite avec tant de froideur, c'est vraiment avec les Gryffondors qu'il fallait vous mettre. - Il y a des gens de valeur à Gryffondor répondit-elle, plus touchée qu'elle ne voulait le laisser paraître, en pensant à ses cousins Fabian et Gideon, mais aussi Molly, elle aussi de la maison des rouge et or. Ce que Jeremiah Orwell pouvait se montrer détestable, et en un instant elle sentit une bouffée de colère lui enflammer les joues avant de se calmer aussitôt, se rappelant qu'elle en était la raison.
Ses joues rosirent, non pas de colère, mais de gêne. Elle, une Moon, tenir de tels propos au sujet des Gryffondor! Une hérésie! Elle ignorait tout d'Orwell, alors comment savoir ce qu'il penserait de ses paroles ? Minerva se mordit la lèvre brièvement, inquiète, mais vite rassurée lorsqu'il parla.
J'avais rendez-vous avec ce cher Barjow, - Barjow et Beurk ? J'y suis allée une fois, c'était accompagnée de mon cousin Lucius Malfoy. Ah ce cher Lucius... Elle se souvenait de tous ces objets étranges qu'elle observait à la dérobée, effrayée à l'idée qu'un simple contact visuel puisse éveiller la sombre magie en eux.
Elle s'apprêtait à parler encore lorsqu'un bruit suspect la fit sursauter. Elle se crispa, sa main droite se rapprocha aussitôt de sa baguette. Des échos, des bruits de pas lourds, des rires gras et méchants. La jeune femme frissonna, et ses beaux yeux brillèrent de peur au souvenir d'une mauvaise rencontre dans cette même allée des embrumes. Si Seth Anderson n'avait pas été là... Minerva déglutit, elle ne voulait pas traîner là plus longtemps.
- Hey Moon, tu crois que ces deux moldus ont tenu combien de temps avant de crever ? - Surement trop longtemps mon vieux! Ou p'tetre même pas assez!
Son sang se glaça, et à présent ses yeux exprimaient une terreur sincère, car cette voix c'était celle de Cadmus, son cousin. Sa main serrant l'avant-bras de Jeremiah, elle lui lança un regard suppliant avant de parler à voix basse, de peur qu'il ne l'entende.
- Partons, Cadmus ne doit pas nous voir! Orwell ignorait à quel point le sorcier était infect, pourri, sournois, violent, elle n'avait jamais eu d'affection pour lui, et n'en n'aurait probablement jamais. Ne me laissez pas ici seule. |
| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Ven 12 Juil 2013 - 16:12 | |
| Jeremiah nota avec une satisfaction vengeresse la stupeur et l'indignation visibles chez Minerva lorsqu'il la traita de Gryffondor manquée : quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il réalisa qu'elle s'indignait de ce qu'il ne les estimait pas, et non pas parce qu'elle ne voulait pas être associée à eux ! Le jeune homme ne comprenait plus rien, si ce n'est que Minerva Moon était décidément une drôle de créature : sa chère mère était-elle au courant de ce qu'il se passait dans la jolie petite tête de sa fille unique ? Rien n'était moins sûr. En tout cas, tel n'était pas spécialement le discours d'une jeune fille soucieuse des convenances et du respect du rang et du sang.
Barjow et Beurck ? reprit-elle de sa voix flûtée, j'y suis allée une fois, c'était accompagnée de mon cousin Lucius Malfoy...
Nous y sommes, songea Jeremiah avec raillerie, la jeunesse se rend compte qu'elle a dit quelque chose de répréhensible et brandit de plus belle sa prestigieuse ascendance comme étendard face à la menace d'une accusation calomnieuse. Très Moon, tout ça, le jeune homme commençait à s'en rendre compte. Beaucoup de familles raisonnaient dans ce sens, plus tournées vers leur glorieux passé et leurs respectables aïeux plutôt que vers leur futur et leurs descendants en devenir. Ils se complaisaient dans ce qui n'avait jamais relevé de leurs propres actions, plutôt que d'agir pour forger leur propre légende : comme si leur parenté expliquait qu'ils ne fassent rien de leurs dix doigts bien nés. Jeremiah lança un regard méprisant à Minerva. Cette dernière toutefois n'était plus en mesure de le noter, car ses yeux respiraient à présent la crainte la plus sincère tandis que les voix de deux sorciers parvenaient jusqu'à leurs oreilles :
Partons, Cadmus ne doit pas nous voir ! bafouilla-t-elle d'une voix terrifiée en se pendant à son bras comme une donzelle en détresse, ne me laissez pas seule ici !
Jeremiah leva les yeux au ciel, profondément ennuyé par le manège de la jeune fille, et chercha à se libérer de son étreinte.
Et pourquoi ferais-je ça, vraiment ? Vous savez transplaner comme une grande maintenant, non ? insinua-t-il d'une voix dédaigneuse en ramenant à lui son bras agressé. |
| | | | Sujet: Re: A mourir de rire * JEREMIAH * [ SUJET TERMINE ] Sam 20 Juil 2013 - 16:05 | |
| Décidément, l'allée des embrumes ne lui réussissait pas. On y croisait de drôles d'oiseaux, à commencer par un Orwell plaisantin, à l'humour douteux. Endroit glauque. Tout ici respirait le crime, et l'air qui gonflait ses poumons, vicié, menaçait de corrompre son âme blanche. Enfin, plus grise que blanche, mais assez claire encore pour ne pas se teinter de magie noire. On ne pouvait pas en dire autant du petit groupe qui approchait, l'écho de leurs pas lourds, titubants et celui de leurs voix, rauques, mauvaises sonnait comme une menace. Le corps raide, ses cheveux se seraient volontiers hérissés sur son crâne à la manière d'une crête rousse si ce n'était physiquement impossible. La gorge sèche, elle déglutit difficilement, en lançant des regards apeurés, là où la rue se transformait en une ligne sombre, la noirceur chassée en de rares endroits par un pâle rayon de lune.
Accrochée au bras de l'héritier Orwell, elle tremblait, incapable de se maîtriser. La dignité lui importait peu en cet instant, la perspective de tomber nez à nez avec son cousin, ivre à n'en pas douter, en compagnie du dandy lui glaçait le sang. Y avait-il encore une âme en lui ? Ou alors avait-il définitivement sombré, dominé par sa haine, vautré dans sa violence et son alcoolisme ? Elle ferma les yeux l'espace d'une seconde, et le monde chavira. La jeune fille terrorisée qu'elle était pouvait sentir l'haleine lourde de Cadmus lui retourner l'estomac, sa voix rauque se briser en un cri de rage et ses yeux, fous, la fixer avec une telle haine qu'elle en avait les larmes aux yeux. C'était de la magie accidentelle, un réflexe, la main à vif, une insoutenable odeur de chair brûlée.
Et pourquoi ferais-je ça, vraiment ? Vous savez transplaner comme une grande maintenant, non ?
Les paroles du sorcier lui firent l'effet d'une douche glacée. Il profita de sa stupeur pour se détacher de son emprise, la laissant là, comme stupéfixée. Transplaner ? Mais elle allait se désartibuler, paniquée comme elle l'était! Blessée par les paroles d'Orwell, et son dédain manifeste, elle sentit tout à coup ses yeux pleins de rancœur brûler, puis s’emplir de grosses larmes. Sa vue se brouilla, elle serra son sac contre sa poitrine, recula d'un pas, avant de lancer un dernier regard en arrière. Sans accorder un seul regard à Orwell, elle le bouscula de toutes ses forces, avant de partir en courant, le visage baigné de larmes et l'impression tenace qu'il l'aurait laissé là, se faire rosser par Cadmus, sans lever le petit doigt.
Quel connard!
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