Mes yeux s'ouvrirent, et j'étais aveuglé un instant. Je les refermais brusquement. La lumière intense du jour me brûlait les rétines et me vrillaient les tympans, que j'entendais bourdonner. Inspirant à pleins poumons, j'essayais de retrouver le lieu où je me situais, mais l'odeur, quoique vaguement familière, ne me parlait pas vraiment. De l'herbe mouillée, des fougères, des noisetiers, des chênes, des fleurs. Nouvel essai pour ouvrir les yeux, déjà plus fructueux : les noisetiers et les chênes que j'avais senti, j'en voyais les troncs et les feuilles désormais. Je me concentrais, et entendais les battements frénétiques d'un coeur affolé, jusqu'à ce que je reconnaisse le mien. J'étais étendu sur le dos dans l'herbe fraiche de rosée. Et ça me revint: c'était un lendemain de pleine lune et.. J'avais fait le mur. Et ces quatre mots signaient mon arrêt de mort. Mon père allait être furax, je ne donnais vraiment plus cher de ma peau. J'aurais beau revenir à la maison, la queue entre les jambes, avec mon air de chiot penaud le plus convainquant, j'allais passer un sale moment. Un très sale moment même. J'en étais là dans mes réflexions, toujours allongé, quand une autre chose me revint, ou plutôt me vint à l'esprit: levant la tête, je jetais un oeil médusé à mon corps complètement nu, exposé aux badauds. Je rabaissais la tête. J'étais vraiment dans de beaux draps..

Le soleil se levait à peine sur Londres. Déjà, une bonne partie des habitants de cette ville se précipitaient dans les rues pour être à l'heure au travail, à l'école, ou pour être là au rendez-vous, lorsque les lampadaires s'éteignent, impuissants face à la clarté des premiers rayons du soleil.
Penelope prenait le travail dans une heure. Comme tous les matins, elle s'était levé tôt pour aller boire son café latte dans un parc. Cette petite routine qu'elle s'était instauré pour tenir le coup. En souvenir, surtout.
Ce matin là, elle prit la direction du parc, toujours à la même heure, réglée comme une montre suisse. Son café en main, elle contourna le kiosque à musique et lorsqu'elle voulut aller s'asseoir sur le banc qu'elle occupait d'ordinaire, elle faillit se heurter à un homme. Nu. Étendu sur le sol.
Elle sursauta, porta sa main à sa gorge.
« Tout va bien ? » se risqua-t-elle, prenant garde de laisser un bon mètre de distance entre elle et l'inconnu.
S'il était un fou détraqué, elle avait plutôt intérêt à rester éloignée.

Bien sûr, les choses n'étaient pas destinées à s'arranger. Alors que je grognais, les yeux clos, sentant toutes les moindres fibres de mes muscles m'élancer, je sentis une présence s'avancer vers moi. Oh shitty shit. Rouvrant les yeux d'un coup, comme électrocuté, je vis en face de moi une jeune femme, les yeux aussi ronds que des soucoupes, me regarder comme si j'étais un détraqué. Comment lui en vouloir? J'étais nu comme un ver, étalé au beau milieu d'un lieu que je ne (re)connaissais pas.
« Tout va bien ? » demanda-t-elle, portant une main à sa gorge, gardant clairement ses distances. Génial, elle me prenait pour un fou furieux. Ou pire encore, un pervers exhibitionniste? Que m'avait-il pris de déroger aux règles hier soir, par les trois têtes de cerbère?
« ▬ Je.. crois, j'ai balbutié en me redressant, afin de m'asseoir et d'adopter une position qui cacherait certaines parties de mon anatomie que j'aurais préférées recouvertes de tissu. Ma tête me tournait, me lançait atrocement, je me sentais nauséeux. Et je ne savais surtout pas ni où j'étais, ni à qui je m'adressais. Où sommes nous? » je demandais d'une voix mal assurée en me grattant l'arrière du crâne. Gagner du temps, oui c'était bien ça.

L'homme ne semblait pas montrer trace de blessures sur son corps, il n'avait donc pas été passé à tabac puis abandonné dans un parc. Il semblait vraiment à l'ouest et seule l'idée d'une soirée trop arrosée parut plausible à Penelope.
« Où sommes-nous ? demanda-t-il et Penelope fit un pas en avant.
— Hm, eh bien sur Hyde Park, répondit-elle d'une petite voix. Attendez... »
Et elle retira son manteau et le tendit au jeune homme. Certes, il ne suffirait pas à couvrir toute son anatomie mais au moins il permettrait d'en cacher une partie. Il ne semblait pas détraqué mais Penelope se méfiait de tout le monde. Habitude qu'elle avait prise très vite après s'être faite avoir trop souvent.
« Que vous est-il arrivé ? demanda-t-elle timidement. Il y a un banc derrière vous, si vous voulez vous asseoir. »
Il y a des matins comme ça où, au lieu de passer un moment tranquille sur un banc à siroter un café latte, eh bien vous tombez sur un homme complètement nu étendu dans l'herbe.

Je vis la jeune femme faire un pas en avant, c'était déjà un bon début. Malgré cela, pétrifié sur place, je ne bougeais pas d'un iota.
« — Hm, eh bien sur Hyde Park, répondit-elle d'une petite voix. Donc j'étais dans le Londres côté moldu, en plus. Évidemment, ça allait être encore plus compliqué. Fataliste, je renversais la tête en arrière, jurant furieusement en silence contre les astres qui étaient contre un moi. Et un, tout particulièrement. Attendez... dit-elle, et j'eus envie de rire et lui rétorquer que de là où j'étais, et de là où elle se tenait, il était clair que je n'allais pas bouger d'un pouce. Au lieu de ça, fourbu de mille maux dans tout le corps, je réprimais maladroitement un grognement animal. Je la vis retirer son manteau et me le tendre. Je clignais des yeux, avant de me reprendre et d'accepter le vêtement, très reconnaissant. N'ayant aucun souci avec mon corps et mon image, j'épargnais quand même la timide jeune femme et me dépêchais de m'enrouler dans son manteau. Qui me tombait mi-cuisse. On aurait dit une tante. Une folle. Avec du poil aux pattes. Allais-je survivre à cette journée ? J'en doutais. Je me sentais ridicule. Mais le vêtement de ma sauveuse sentait si bon, que je me lovais dedans, sans m'en rendre compte.
« Que vous est-il arrivé ? me demanda-t-elle timidement, et je lui adressais l'ombre d'un sourire.
« ▬ Très très longue histoire... je répondis évasivement, ne sachant trop quoi dire.
— Il y a un banc derrière vous, si vous voulez vous asseoir » me dit-elle. Cette fille était un ange. On s'y installa, je la regardais, avec son mug de café brûlant dans les mains, du coin de l'œil. Comment m'expliquer ?
« ▬ En fait ce n'est plus vraiment très clair, dis-je en massant ma nuque tendue. Je me rappelle avoir été en présence de mes frères hier soir. On était à la maison, mais j'avais une terrible envie de sortir... » Jusque là, rien n'était faux. Mais je doute qu'elle m'imaginait enfermé avec les miens chez nous, hurlant à la lune qui s'élevait pleine dans le ciel.

Penelope s'installa sur le banc aux côtés du jeune homme et celui-ci tenta de lui expliquer la situation.
« En fait ce n'est plus vraiment très clair, commença-t-il et Penny hocha la tête. Je me rappelle avoir été en présence de mes frères hier soir. On était à la maison, mais j'avais une terrible envie de sortir... »
Puis il se tut. Penelope avait remarqué le coup d'oeil qu'il avait lancé sur son café latte et, doucement, elle le tendit dans sa direction. Elle n'en avait bu qu'une gorgée, le verre était quasi plein et peut être que cela lui remettrait les idées en place. Le pauvre devait être frigorifié, cela faisait peut être plusieurs heures qu'il gisait là sans rien sur lui.
« Tenez, ça vous fera du bien, lui dit-elle, un sourire aux lèvres. Et vous ne vous souvenez de rien d'autre ? Vous aviez bu, peut-être ? Enfin... elle hésita. Je veux dire, vous deviez probablement avoir bu pour vous retrouver... Nu dans un parc. A moins que vous ne soyez du genre à sortir sans vêtement, ce qui ferait de vous un drôle de type, faut avouer. »
Penelope souriait, finalement amusée par la situation. Les passants leur jetaient parfois des regards interloqués auxquels elle ne prêtait aucune attention, totalement concentrée sur son interlocuteur enveloppé dans son manteau.

Mon coup d'œil à son café brûlant avait dut être moins discret que je ne le pensais car elle me tendit franchement son breuvage. La jeune femme tombait du ciel, non ? Je n'étais vraiment pas du genre grand romantique, mais si tous les lendemains de pleines lunes pouvaient être ainsi, alors plus jamais on ne m'entendrait me plaindre ! Seulement, j'étais à moitié nu dans le Londres moldu, et cela, ce n'était vraiment pas enviable et je ne le souhaitais à aucun de mes congénères...
« — Tenez, ça vous fera du bien.
▬ Merci. Sincèrement, j'ai dis en buvant une longue gorgée, puis une seconde, soupirant d'aise. Le breuvage brûlant me faisait du bien, son arôme rassurant mélangé au parfum du manteau de ma sauveuse m'aidant à émerger.
— Et vous ne vous souvenez de rien d'autre ? demanda-t-elle, et je me massais la nuque, ne sachant trop quoi répondre.
▬ Pas vraiment non... mentis-je.
— Vous aviez bu, peut-être ? Enfin... Je veux dire, vous deviez probablement avoir bu pour vous retrouver... Nu dans un parc. A moins que vous ne soyez du genre à sortir sans vêtement, ce qui ferait de vous un drôle de type, faut avouer. » dit-elle hésitante, puis je vis un joli sourire fleurir sur ses lèvres. Sa remarque m'amusa, je devais l'avouer. Finalement, elle n'était pas bien loin de la vérité, non ?
▬ Des drôles de types, vous savez, on en voit beaucoup à Londres ! Parfois je me demande même si ce n'est pas un critère pour pouvoir habiter cette ville... j'ai dit, un sourire amusé aux lèvres. Plus sérieusement... Je ne connais même pas votre prénom ?, me rendis-je soudain compte. Quitte à vous dire à quel point je suis un drôle de type, et tenter de rassembler les souvenirs d'une soirée certainement très honteuse avec vous, j'aimerai bien le connaître avant, j'ajoutais. Lâchant le mug d'une main - je ne savais pas vraiment si je devais le lui rendre ou non, maintenant que j'avais bu dedans, et puis c'était chaud, ça faisait du bien -, je lui tendis l'autre ; Moi c'est Derek. » Plus étrange comme conversation et présentations, on ne faisait pas. Mais je devais monter un bateau. Et pour cela gagner du temps.

« Des drôles de types, vous savez, on en voit beaucoup à Londres ! Parfois je me demande même si ce n'est pas un critère pour pouvoir habiter cette ville... »
Penelope se mit à rire car pour le coup, elle était plutôt d'accord avec lui. Cependant, elle voulut s'amuser un peu et fit semblant d'être offusquée.
« Alors vous insinuez que je fais parti de ces gens ? J'habite à Londres, vous savez ! » dit-elle les sourcils froncés avant de rire de nouveau.
Puis il se présenta. Penelope regarda un bref instant la main que lui tendit le dénommé Derek. Après tout, c'était un type nu qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam et Dieu sait combien de maladies peuvent trimbaler les SDF. Cependant, il y avait quelque chose chez cet homme qui lui inspirait confiance et, c'était peut-être dû à sa naïveté, elle n'en savait rien, mais elle avait l'impression qu'elle ne craindrait rien de lui. Alors avec un sourire, l'hésitation passée, elle lui serra la main.
« Penelope, enchantée » dit-elle simplement.
Elle scruta un moment son visage fatigué, il lui rappelait... Non, elle ne devait pas penser à lui, elle ne devait plus. Alors elle se contenta de sourire, attendant la suite.
« Maintenant, dites-moi, à quel point êtes-vous un drôle de type ? » demanda-t-elle, le regard malicieux.
Il avait piqué sa curiosité et à présent, elle voulait savoir ce qui lui était arrivé pour qu'il en arrive à se retrouver nu en plein Londres. Elle jeta un coup d'oeil furtif à sa montre, elle n'était pas en retard, elle avait encore du temps devant elle.

« ▬ Alors vous insinuez que je fais parti de ces gens ? J'habite à Londres, vous savez ! dit-elle les sourcils froncés avant de partir d'un rire contagieux qui me fit rire aussi. Je passais une main sur ma nuque douloureuse ;
▬ Vous devez être l'exception qui confirme la règle alors ! dis-je en souriant. Je vis qu'elle hésitait à saisir ma main tendue, et comment lui en vouloir ? J'aurais bien voulu lui jurer sur notre code d'honneur que je n'étais pas un serial killer et que je n'avais rien touché de dégoûtant et qui aurait pu choquer les mœurs, mais ça en serait revenu à m'enfoncer dans la boue encore plus que je ne l'étais déjà.
▬ Penelope, enchantée. Ravissant prénom, comme sa propiétaire.
▬ De même, répondis-je sur le même ton simple, sourire soulagé aux lèvres. Cette Penelope avait un je-ne-sais-quoi qui m'aidait finalement à me sentir à l'aise. Un peu trop à l'aise, peut-être ? Non, il ne fallait pas que je fasse mon Brooklyn et me laisse influencer et aller aux confidences, sous prétexte qu'une paire de jolis yeux me fixaient.
▬ Maintenant, dites-moi, à quel point êtes-vous un drôle de type ? revint-elle à la charge, l'air malicieux.
▬ Ah oui, « ça », dis-je dans un petit rire, en baissant la tête sur le mug de café, et en reprenant une longue gorgée brûlante. Elle ne lâcherait sans doute pas le morceau. Comment me sortir de cette impasse ? J'essayais de réfléchir à toute vitesse, avant de me souvenir d'un conseil avisé que me disait toujours ma sœur, Dallas : les plus gros mensonges sont souvent ceux qui passent le mieux. Et cela me donnait une idée ; et si ma vérité serait aux yeux de Penelope le plus gros mensonge jamais entendu ? Après tout, qu'avais-je à perdre ? Le parc était quasi désert, et je me dis que si jamais elle ne me croyait pas, je n'avais qu'à l'assommer et l'abandonner quelque part, ou la mordre. Foutu pour foutu. Et si... Je vous disiez que j'étais en réalité un loup-garou qui venait de subir la pire pleine-lune de toute sa vie, et qui s'est réveillé ici, sans savoir où il était, ni ce qu'il avait fait de toute la nuit ? Est-ce que cela ferait de moi le plus drôle des drôles de types de Londres ? » dis-je d'un ton taquin, sourire charmeur aux lèvres. Ça pouvait toujours passer pour une blague. Ou ne carrément pas arranger mon cas. J'allais vite le découvrir.

« Et si... commença le jeune homme. Je vous disais que j'étais en réalité un loup-garou qui venait de subir la pire pleine-lune de toute sa vie, et qui s'est réveillé ici, sans savoir où il était, ni ce qu'il avait fait de toute la nuit ? Est-ce que cela ferait de moi le plus drôle des drôles de types de Londres ? »
Un silence s'abattit autour d'eux et Penelope, les prunelles rivées dans celle de Derek, se demanda un instant s'il était sérieux ou non. Pas dans le sens où elle pensait réellement qu'il était un loup-garou mais plutôt, pensait-il vraiment être un loup-garou ? Si oui, ça faisait effectivement de lui le plus drôle des drôles de types de Londres.
Voyant qu'il n'ajoutait rien de plus, la jeune fille explosa de rire en portant sa main à ses lèvres.
« Pardon, mais je crois que c'est l'excuse la plus originale que j'aie jamais entendu ! dit-elle. Mais dans ce cas-là, c'est sûr que je comprends votre situation, la nuit a dû être longue ! » ajouta-t-elle toujours en riant, marchant dans le jeu du jeune homme.
S'il était prêt à inventer un bobard aussi gros (considérant qu'il plaisantait et ne pensait pas vraiment être un loup-garou), c'était peut-être car il n'était pas fier de sa soirée et dans ce cas, Penelope ne préféra pas insister, elle-même n'aurait pas aimé qu'on l'harcèle sur ses secrets... Alors elle décida de changer de sujet.
« Vous arrivez à vous réchauffer ? » demanda-t-elle dans un sourire en désignant d'un signe du menton le café qu'il tenait dans ses mains.

Un silence s'était abattu entre nous, et on se regardait en chien de faïence dans le blanc des yeux, autant dire que j'étais sur le qui-vive et prêt à sauter à toute occasion. Pas que j'avais spécialement envie de sauter à la gorge de Penelope, ça non. Au contraire, tomber sur une jeune femme aussi adorable et attentionnée me laissait encore coi de surprise et me donnait l'impression d'être le plus chanceux des hommes (ou des loups) sur ce coup. Mais j'avais de bons réflexes et je courais incroyablement vite surtout, autant dire que s'il lui prenait l'envie de crier, ou d’appeler une quelconque forme d'autorité publique, j'avais mes chances de la semer. Mais encore une fois, la ravissante Penelope me surprit en explosant de rire. Moi j'étais si soulagé que j'ai fait pareil, sauf que je riais sans y mettre du cœur et que je cachais ça dans mon café pour ne pas éveiller les soupçons de ma compagne de banc.
« ▬ Pardon, mais je crois que c'est l'excuse la plus originale que j'aie jamais entendu ! dit-elle.
▬ Ce doit sans doute être le cas, oui ! répondis-je en riant.
▬ Mais dans ce cas-là, c'est sûr que je comprends votre situation, la nuit a dû être longue !
▬ Plutôt, en effet... j'ai fait, gêné. Un autre silence s'est installé entre nous, cette fois plus confortable, bien que je redoutais encore qu'elle n'insiste et me pose d'autres questions sur la nuit dernière. Je commençais à être à bout d'arguments et d'excuses, et la situation en deviendrait inextricable. Je ne voulais vraiment pas que les choses dégénères, et sans doute que Penelope non plus car, gentille, elle changea de sujet et me demanda en désignant d'un signe du menton le café que j'avais entre les mains ;
▬ Vous arrivez à vous réchauffer ?
▬ Oh, oui ! Oui, merci. J'ai regardé le mug. Je vous en aurais d'ailleurs bien acheté un autre pour le coup, mais sans vêtements... Et puis surtout, sans porte-feuille ! Je n'avais aucune poche et surtout aucune fringue sur moi, alors je ne voyais vraiment pas où j'aurais pu glisser un peu d'argent... Un autre problème se posait. L'autre souci, c'est que je n'habite pas dans le coin surtout, j'habite loin d'ici et je ne sais même pas comment je vais faire pour rentrer ! » En plus de lui avoir piqué son café, je ne pouvais pas braquer son manteau ! J'étais donc contraint de rentrer chez moi à poil, aussi vite que possible, la queue entre les jambes avec une main devant une main derrière, comme dirait ma tante !