Sur un coup de tête, Pippa avait envoyé un hibou à Nate, il y a quelques jours déjà. Elle ne savait pas trop ce qui lui avait pris. Elle avait envoyé le hibou sans vraiment trop pensé aux conséquences. Le Gryffondor l’intriguait d’une certaine manière.Et puis, elle espérait que Nate ne voyait pas cela comme un véritable rendez-vous. Pippa n’en avait pas parlé à personne et puis, elle avait demandé à Nate d’être discret. Elle voulait tout simplement savoir comment allait le sort de Disparition, s’il était capable de le réussir. Et puis l’autre soir, lors du fameux concert de Jick Magger, elle lui avait en quelque sorte empruntée le verre de Whiskey Pur-Feu de Nate. Pour sa défense, elle avait réellement besoin de ce verre pour se changer les idées parce qu’une autre catastrophe allait arriver chez le PARC. Bref, elle n’aimait tout simplement pas se sentir redevable envers quelqu’un et préférait mettre les choses au clair maintenant. Philippa se dirigea donc vers Pré-au-Lard, précisément aux Trois Balais. La place allait être tranquille en ce jeudi soir, ce n’était pas une sortie de Poudlard. Ils seront donc tranquilles et n’auront pas besoin de se cacher, enfin, pour Philippa. Elle ne croyait pas que Nate avait besoin de cacher ses fréquentations à qui que ce soit. Une fois dans le café, elle ne repéra pas Nate, Philippa s’installa donc à une table au fond, près de la fenêtre. Elle enleva sa cape et sourit à la serveuse. Elle attendait Nate avant de commander quoique ce soit.

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Philippa était totalement perdue dans ses pensées, regardant à l’extérieur par la fenêtre qui était situé à côté de leur table. Qu’est-ce qu’elle avait hâte que la neige arrive. Tout était plus beau, plus féérique. Aujourd’hui, tout était gris et semblait sale. Ils étaient entre le changement de deux saisons et ce n’était pas très joli. Elle se retourna lorsqu’elle entendit des pas venir vers elle. Elle reconnut Nate qui arriva, avec sa cape et son écharpe. C’était vrai qu’il ne faisait pas très chaud à l’extérieur. Philippa sourit immédiatement au jeune homme, contente de voir qu’il avait décidé de venir. Elle fut assez surprise lorsqu’il se pencha vers elle pour lui faire la bise, bise laquelle la jeune fille répondit. Elle espérait que ces joues n’avaient pas rougies, plutôt gênée. Elle n’attendait pas ce geste du Gryffondor et avait été prise au dépourvue. Elle replaça rapidement ces cheveux, ces derniers n’ayant pas bougé, simplement pour se donner constance. Pourquoi réagissait-elle comme ça ? Ce n’était quand même pas un sang-mêlé, muet qui la mettait dans tous ces états, non ? Peut-être parce qu’elle savait qu’elle ne devait pas être ici, avec lui.  

Philippa attendit qu’il se débarrasse de sa cape et de son foulard avant de lui demander comment il allait.  Alors qu’elle allait ouvrir la bouche pour lui parler, Nate la devança en lui faisant quelques signes. Philippa le regarda la bouche grande ouverte. Elle avait été prise de cours. Bien sûr qu’elle savait que c’était le langage des signes pour les muets,  mais elle n’avait aucune idée ce qu’il venait de lui signé. En gros, elle ne connaissait tout simplement pas le langage des signes.  La préfète de Serpentard referma immédiatement la bouche, elle ne devait pas être très belle à voir ; la bouche grande ouverte, les yeux pleins de questions.

- Je suis désolé Nate, mais je n’ai aucune idée de ce que tu viens de dire. Je… je ne connais pas le langage des signes.  En fait, tu es la première personne que je connaisse de muet et …

La serveuse arriva à ce moment et coupa la parole à Philippa. Pippa ne la trouva pas très polie de la couper comme ça dans leur conversation…enfin monologue. Après tout, ce n’est pas pour rien qu’elle était serveuse dans ce petit pub au lieu de travailler quelque part comme au ministère de la magie. « Je vous sers quoi à boire les amoureux ?» Philippa se détourna de Nate pour regarder la serveuse avec un visage assez froid.  Premièrement, il n’était pas des amoureux. Avaient-ils l’air d’un couple ? Non, bien sûr que non. Et puis,  Philippa n’aimait pas la façon de se tenir de leur serveuse, à moitié appuyer sur leur table, mâchant quelque chose dans sa bouche sans grâce.

- Je vais prendre une bierreaubeurre et

Avant même que Pippa puisse finir sa phrase, ou que Nate puisse mimer quoique ce soit. La serveuse la coupa de nouveau : « Parfait, 2 bierreaubeurres pour le petit couple de la table 6 !» Et elle partit en se déhanchant, faisant presque brûler la rétine de Pippa qui avait eu le malheur de regarder ses hanches. Philippa se tourna vers Nate avec un air déboussolé et soupirant. Elle n’avait pas l’habitude d’être servie par des gens avec si peu de classe.

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Philippa regarda Nate qui écrivait super vite sur son parchemin. Il devait être habitué après toutes ces années. Sa famille devait bien parler le langage des signes ou sinon, Nate avait peut-être trouvé un autre moyen de communiquer ? Avec l’aide de sa baguette magique ? Écrire les mots dans les airs. Elle reçut le premier papier de Nate. Tous les signes qu’il lui avait fait tantôt, c’était simplement pour dire Ça va ? Comme c’était compliqué tout ça. Probablement plus difficile qu’apprendre une autre langue parlé. Avant qu’elle puisse lui répondre et lui demander comment il allait, Nate lui passa un autre bout de parchemin. Philippa relut le deuxième parchemin plusieurs fois, pour être certaine de bien lire ce qui se trouvait sur ce dernier. Elle ne savait pas comment réagir. Elle n’était pas mal à l’aise à cause de ce qu’avait dit la serveuse. Elle n’aimait tout simplement pas son service. La serveuse pouvait bien penser ce qu’elle voulait, après tout, ce n’était qu’une simple serveuse dans un pub.

La préfète de Serpentard leva les yeux vers Nate avec un petit sourire en coin et laissa échapper un petit ricanement. Elle ne voulait pas paraître méchante ou déplaisante, elle ne savait pas comment lui dire que ce n’était pas ce qui lui dérangeait. Et puis, Nate était bien mignon avec son nous seuls savons ce qu’il en est. En fait, Nate, il était bien gentil et attentionné, il était différent de ceux qu’elle connaissait. Un Serpentard n’aurait pas hésité à donner l’heure juste à la serveuse. Pippa regarda Nate dans les yeux avec un sourire.

- Elle peut bien penser ce qu’elle veut, Nate. Ce n’est pas ça qui me dérange. C’est plutôt son côté… Je ne sais pas comment dire ça, sans paraître…hautaine ? Mais elle n’est pas très polie comme serveuse…

Philippa espérait que Nate comprenne d’où elle venait, comment elle avait été élevée.  Dans son monde à elle, le monde des sang-purs, les gens qui avaient comme emploi de servir ne devaient pas être aussi amical avec les clients. C’était comme ça, que Philippa voyait le monde. C’est comme ça qu’elle avait grandie, elle n’y pouvait rien. Probablement que les parents de Nate étaient beaucoup plus aimants que ceux de Pippa. Mais c’était ce qu’elle connaissait.

La serveuse revint avec les boissons, qu’elle déposa sans grâce devant eux. Et voilà pour vouuuus. Et elle repartie, en sifflant, avant même qu’ils puissent la remercier. Philippa roula des yeux sans vraiment s’en rendre compte. Elle plaça ses deux mains sur l’énorme chope de bierreaubeurre et utilisa ses deux bras pour lever la dite chope. La petite Yaxley n’était pas très forte. Elle trinqua sa chope avec celle de Nate et prit une gorgée. Elle la déposa ensuite devant elle et regarda Nate.

- Puis, ton sort de Disparition ?

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La bierreaubeurre réchauffa la gorge de Philippa. La boisson qui était chaude était parfaite pour la température. Le vent était assez fort, les arbres pliaient sous lui. La préfète de Serpentard n’avait même pas remarqué le dégoût de Nate suite à ses commentaires vis-à-vis la serveuse. Et puis, la jeune femme avait complètement changé de sujet en parlant du sort de Disparition. Un sujet qui semblait excité Nate puisqu’il souria à grandes dents et commença à parler avec ses mains. Pippa regarda Nate avec un grand sourire, ne comprenant pas un mot de ce qu’il disait, mais il semblait bien qu’il est réussi son sort puisqu’il semblait être assez content. Elle regarda les mains de Nate qui bougeaient dans tous les sens. Le Gryffondor remarqua son erreur et se mit à écrire sur un parchemin ce qu’il voulait dire. Il déchira la première partie que la Serpentard lut.

- Bravo Nate ! S’entraîner c’est ce qu’il y a de mieux pour devenir meilleur.

Alors que Nate continuait d’écrire sur son parchemin, la jeune femme prit une autre gorgée de sa bierreaubeurre. Le pub devrait vraiment penser à faire des chopes plus petites. Ce n’est pas tout le monde qui avait des bras de joueurs de quidditch. Elle reposa cette dernière et lut de nouveau le parchemin de Nate. Il lui parlait de sa réussite au club de Duel. Réussite pour lui, défaite pour Bram.

- Ah oui ! Le serpent de Bram. Il n’était pas très content, enfin il n’est pas très content depuis le début de l’année, mais ça, c’est une autre histoire… Je suis contente que tu es réussi, ça montre que je ne suis pas une si mauvaise professeur que ça.

Et la verte et argent fit un clin d’œil à Nate.

Philippa se mit à lire le dernier message de Nate ; Il s'est passé un truc avec tes potes ? Un truc…si seulement c’était qu’un seul truc. Depuis la fin de leur cinquième année, il s’était passé un tas de trucs. Tout c’était déclencher lors de leur fameuse chasse à la licorne. À partir de ce moment, rien dans leur petit groupe ne s’était très bien déroulé. La révélation de Cléo. La déclaration de Pippa à Bram. L’enrôlement de Reg. La dispute dans le train. Et la colère de Bram au bal de l’Halloween. Enfin, dernièrement, elle avait l’impression qu’elle ne pouvait faire confiance qu’à Regulus. Cléo s’éloignait d’eux et Bram semblait toujours être en colère contre elle.

La verte et argent releva les yeux vers Nate, son regard attentif fit sourire Pippa. Le Gryffondor était si différent de bien des gens qu’elle connaissait. Il était à l’écoute et semblait vraiment s’intéresser à ce qu’elle disait. Et puis, parler de la situation avec des gens qui n’étaient pas impliqués dans cette dernière, elle aurait l’avis de quelqu’un de l’extérieur. Enfin, Nate ne serait pas du type à aller parler des relations amicales de la petite Philippa aux autres, ça ne lui donnait rien à lui d’en parler à quelqu’un. Elle décida donc d’en discuter avec Nate.

- S’il se passe un truc avec mes amis ? Il se passe plutôt des trucs… Y a jamais rien de bien simple chez les Serpentard. Bram, il aborde un air bête parce qu’il se sent mis de côté, mais dès qu’on lui parle de quelque chose, il s’emporte ! Y a pas moyen de lui parler. Sinon et bien, y a Cléo. Tu vois, Cléo est de sang-mêlée… Et elle l’avait caché à Regulus. Reg l’a vraiment mal pris et je comprends très bien la réaction de Regulus, quoi. Elle lui a caché un énorme secret, mais bon, ce n’est pas comme si elle était une sang de bourbe, quoi.

Philippa avait tout dit cela rapidement. Elle n’était pas certaine que Nate avait tout suivie. Mais bon, ça faisait du bien d’en parler avec quelqu’un. Mais la préfète avait oublié que ce n’était pas une bonne idée de parler de la nature du sang avec les Gryffondor.

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Philippa ne remarqua pas le regard que lui lançait Nate. En fait, elle n’avait aucune idée qu’elle venait de le blesser. Et que Nate commençait à s’énerver. Il ne devait pas trop comprendre pourquoi Cléo avait caché la nature de son sang à Regulus. Il ne comprenait pas ce que c’était de vivre dans un environnement où la nature du sang avait plus d’importance que d’autre chose. Un environnement où fréquenter les gens de sangs impurs étaient vu comme un pêché, une honte. Il est difficile de penser autre chose lorsque, toute notre enfance, on se fait répéter que les sangs mêlés et les sang-de-bourbes sont inférieurs, pas dignes des sang purs. Une sorte de doctrine, de religion. Pippa se rendit compte qu’elle venait de blesser Nate lorsque celui-ci lui lança presque le parchemin à la figure… Je suis aussi un sang mêlé.

- D’accord…Je le savais Nate. Sinon, je ne t’aurais pas demandé d’être discret.

Et voilà, Philippa se trouvait totalement sans cœur, méchante. Elle fixait sa choppe de bierreaubeurre. Mais elle n’avait pas le choix, on la surveillait. Elle ne voulait pas avoir de problèmes avec sa famille ou les gens de Serpentard. Philippa n’était pas assez forte mentalement pour faire face à ce que les gens pouvaient lui dire s’ils s’avaient qu’elle avait des discussions un sang-mêlé, muet en plus. Elle n’était pas comme Sirius Black qui lui, en avait rien à faire des insultes des gens au fait qu’il trahissait son sang, sa famille. Philippa, elle avait besoin de l’approbation de sa famille, de ses amis, elle était comme ça. La préfète de Serpentard releva enfin les yeux vers Nate, elle avait un regard qui se voulait désolé pour la tournure que prenait la discussion.

Philippa ne s’en doutait pas, Nate devait bien être furieux. Après tout, elle l’insultait carrément. Si Nate l’avait insulté, Pippa serait probablement partie depuis bien longtemps. Elle n’avait pas besoin qu’un sang-mêlé l’insulte…De son côté, Nate devait se dire exactement la même chose, qu’il n’avait pas besoin des insultes d’une sang-pur qui se prenait pour une autre. Pourquoi Nate ne quittait pas ? Certe, il n’avait pas fini sa bierreaubeurre, mais ce n’était pas une raison valable. Pippa regarda ce que Nate venait d’écrire, la raison s’y trouvait. Finalement, Pippa leva le regard vers Nate et elle se mordit la lèvre inférieur, elle ne savait pas quoi lui répondre. Elle haussa les épaules. Pourquoi l’avait-elle aidé ? Parce que le professeur de métamorphose lui avait demandé. Elle aurait pu refuser, mais Pippa préférait être dans les bonnes grâces des professeurs. Et puis, en l’aidant, elle revoyait ses compétences pour ce sortilège. Et lorsqu’elle avait vu qu’il était muet, la préfète de Serpentard avait décidé de continuer à l’aider parce qu’elle trouvait qu’il faisait pitié…et puis, qui allait l’aider sinon ?

- Je t’ai aidé parce que le professeur McGonagall me l’a demandé. Et je l’ai fait même si je savais que tu étais un sang-mêlé. Tu crois que le professeur McGonagall aurait accepté que je refuse à cause de ton sang … ? Je ne crois pas. De toute façon, j’allais t’aider peu importe la nature de ton sang ! Le but c’était de t’aider avec le sort, pas de me faire un ami…

Et voilà ! Philippa se renfonçait de nouveau dans le trou qu’elle s’était elle-même creusé. Si son but n’était pas de se faire un ami, pourquoi se retrouvait-elle dans ce pub avec Nate ? Elle se posait exactement la même question. Tout aurait été plus simple si Nate n’aurait été qu’un simple Gryffondor prétentieux comme les autres.

Philippa mit un certain temps à répondre et, étrangement, cela n'étonna pas Nate. Son regard papillonnait du bout de parchemin au garçon, sans se fixer plus d'une seconde, mais en devenant de plus en plus grave au fur et à mesure. Elle se mordait la lèvre, hésitant à répondre. Il secoua la tête, dépassé par tant de bêtise : elle cherchait forcément une excuse.

Elle avait accepté uniquement par pitié. Car Nate n'était à ses yeux qu'un pauvre petit cinquième année qui ne maîtrisait pas un sort ô combien indispensable pour les BUSE. La jeune fille avait accepté uniquement pour faire une bonne action. Navrant.

Et terriblement vexant. Nate serrait tellement son poing sous la table qu'il commençait à avoir des fourmis dans ses doigts. Mais cela l'empêchait de vider sa bièraubeurre sur la tête de la Serpentard, qui, justement, semblait décidée à s'expliquer. McGonagall l'avait chargé de l'aider et elle n'avait pas pu refuser, blablabla... Parfois, Nate se disait que son mutisme était une bonne chose : il lui empêchait de dire n'importe quoi, de déblatérer des excuses auxquelles il n'y croyait pas.

- De toute façon, j’allais t’aider peu importe la nature de ton sang ! Le but c’était de t’aider avec le sort, pas de me faire un ami…

Ces derniers mots eurent pour effet de désarçonner le Gryffondor. Il s'était attendu à tout sauf à ça. Il sonda le regard de la jeune fille et n'y vit aucun trace de mensonge. Mais il ne saisissait pas tout. Elle semblait à cheval sur une prétendue qualité du sang et elle avait accepté de donner un cours à Nate - c'est à dire de passer un moment dans une salle de classe avec un sang-douteux - uniquement parce qu'elle se devait de l'aider. C'était un code d'honneur que Nate ne connaissait pas aux Serpentard. Mais alors, que faisaient-ils ici ? Nate maîtrisait parfaitement le sortilège de Disparition. Il n'avait pas besoin de suivi - et quand bien même, ce n'était pas là le prétexte de la soirée.

Il se saisit d'un autre bout de parchemin, brandissant sa plume et écrivit :

Et que faisons-nous là ? Je nous voyais démarrer un début d'amitié. Mais si tu as déjà du mal à tolérer Cléo, je ne vois pas pourquoi tu perds ton temps avec moi.

Il avait, manifestement, de plus en plus de mal à cerner Philippa.

Et que faisons-nous là ? Je nous voyais démarrer un début d'amitié. Mais si tu as déjà du mal
à tolérer Cléo, je ne vois pas pourquoi tu perds ton temps avec moi.Voilà ce que Philippa venait de lire. La tension dans les épaules de Philippa se relâcha et elle regarda le plafond. Elle n’avait aucune difficulté à tolérer Cléo ! Qu’est-ce que Nate racontait…Il avait terriblement mal interpréter ce qu’elle avait dit sur sa meilleure amie. Et qu’est-ce qu’ils faisaient là…Elle se posait exactement la même question. Pourquoi avait-elle envoyé cette fameuse lettre aussi à Nate…Au lieu de penser aux conséquences, elle avait envoyé l’invitation sur un coup de tête. Elle avait vraiment apprécié la compagnie de Nate lors du cours de rattrapage, il lui plaisait bien. Voilà pourquoi. Mais Philippa ne se l’avouerait jamais.

- Qu’est-ce qu’on fait là, Nate ? Je me pose la même question !

Philippa repoussa sa bierreaubeurre sur la table. Nate les voyait avoir une amitié…Ce n’était pas aussi simple, ils ne pouvaient pas être des amis dans cette situation…enfin, dans la situation que se trouvait Philippa. Elle descendit de son tabouret et enfila sa cape, et voilà, elle avait décidé de quitter. Elle n’aimait pas la tournure que prenait la discussion où elle s’y sentait attaqué. Elle fouilla dans sa poche de cape et y sortit 6 mornilles, assez d’argent pour couvrir les deux bierreaubeurre et laisser un petit pourboire à la serveuse. La préfète déposa l’argent sur la table et regarda Nate qui était toujours assis sur son tabouret.

- Désolé de t’avoir fait perdre ton temps.

Et voilà, Philippa se retourna et se dirigea vers la sortie, sans un au revoir, sans un à la prochaine. Elle s’était trompé, elle ne s’entendait pas très bien avec le Gryffondor. Trop de choses les séparaient, ils venaient de deux mondes complètement différents.