SORTIE A PRE-AU-LARD // vos achats de Noël (SC)

« Attends, quoi ? T'as jamais cru au Père Noël ? Genre jamais jamais ? »
« Non, jamais. Enfin... Le père Noël est un gros vieux barbu qui passe par les cheminées pour donner des cadeaux aux enfants. Ça fait carrément pédophile. Comprends que ma mère n'ai jamais eu envie de nous faire croire à ça. Pour peu qu'un pervers veuille kidnapper des enfants en se faisant passer pour le Père Noël... Et comme elle est pas à l'abri de ne pas avoir des enfants aussi bêtes que des trolls... » dis-je avec une pointe d'humour.
Je me rappelais, l'école maternelle, je disais aux autres enfants que le Père Noël n'existait pas et on me traitait de menteur. La maîtresse, face à ce problème, m'avait intimé de ne plus recommencer. C'était assez mesquin, quand j'y repensais. Je continuais mes explications sur ma mère alors que Maya semblait m'écouter attentivement. Quand j'eus fini, elle réfléchit pendant plusieurs secondes avant d'avoir un éclair d'illumination.
Elle me proposa alors de lui offrir des crackers de Noël avec des potions de beauté à l'intérieur. Je réfléchissais à cette idée. Puis elle me recommanda d'autres trucs du genre. J'avais déjà vu ce genre de produit dans des boutiques. Et il était vrai que si j'avais été une fille, ces coffrets m'auraient fait envie.
« Oh oui, qu'est-ce que je ferai pas pour prendre un bon bain chaud ! »
« C'est vrai que tu n'as plus le mot de passe de la salle de bain des préfets, toi ! » me rappelai-je.
Je me demandais pourquoi les anciens préfets ne pouvaient plus avoir accès à cette salle de bain. Cela devait être frustrant de se faire retirer ce privilège. Mais tout le monde savait qu'il arrivait très fréquemment aux préfets de donner le mot de passe à leurs amis. Pour l'instant, je ne l'avais pas fait même si je songeais à le donner à Njal et Bertha. Et pourquoi pas Maya ?
« Un jour je te le donnerais si t'es sage. » dis-je d'un air taquin. « Pour en revenir aux cadeaux. Je pourrais lui offrir un coffret mais pas trop cher. Comme ça je peux lui acheter un autre cadeau à côté. Je me rappelle que j'avais vu dans une librairie un livre de recette de potion de beauté à faire soi-même. Le livre montrait quels ingrédients étaient efficaces contre quels problèmes et expliquaient comment les lier entre eux pour une potion personnalisée et inédite. Il y avait aussi quelques recettes comme exemple. Je me dis que ça pourrait plaire à ma soeur. Elle est assez bonne en potion. Elle était dans le club de Slug vois-tu ! T'en penses quoi ? En plus c'est un livre qui fait très fille je trouve, hyper girly. »
J'espérais que mon idée ne puait pas trop la bouse de sombral. Je préférais demander son avis à Maya.

Je n’aime pas spécialement ça, ce genre de sorties. Il faut dire que vous voir tous comme des abrutis à vous lancer des boules de neige, je trouve ça carrément puéril. Clairement, vous m’exaspérez tous autant que vous êtes. Vivement que ma scolarité à Poudlard se termine et que Père me trouve un poste au Ministère où je serai bien payé. Manquerait plus que ça, qu’un Carrow soit sous-payé par rapport à son nom. Je suis le mouvement de foule qui s’extirpe peu à peu de Poudlard et je te montre mon autorisation, Piccot. En fait, tu ne devrais même pas demander ces signatures à nous autres, enfants de grande famille. Car tu sais pertinemment que quoi qu’il en soit, nous serons autorisés à sortir. Qu’est-ce que tu peux stupide, toi et ta moustache affreuse.
J’avance les mains dans les poches, le regard fier et le port de tête haut. Toujours bien se tenir, chez les Carrow. La confrérie des Sang-Purs est ce qu’il y a de mieux pour préserver ce monde de toutes les vermines qui peuplent et infectent les sorciers. Notre communauté n’est plus ce qu’elle était, elle a bien perdu de sa superbe. Dommage. Elle qui promettait tant de grandes choses, il a suffi que quelques-uns d’entre vous s’entichent d’un ou une pauvre moldue. Au final, vous ne valez pas mieux qu’eux, au final. Lorsque j’atteins l’allée principale, je jette un coup d’œil à droite à gauche. Si j’ai accepté d’aller à cette sortie, ce n’est pas pour aller acheter je ne sais quel cadeau de Noël que, de toute façon, je peux trouver de meilleure qualité dans certains quartiers de Londres. C’est pour une toute autre raison que je viens.
Discrètement, je tourne dans une ruelle à gauche. Direction la Tête de Sanglier. Une réunion secrète va se tenir là, en compagnie de Mangemorts que j’ai déjà rencontré lors de mon séjour en Transylvanie au manoir Travers. Le regard vif, j’arrive d’un pas rapide au pub et, une fois rentré, vous m’indiquez le chemin à suivre. Direction l’étage supérieur. Je souris et emprunte les escaliers. Entendant un peu de bruit, je me dirige vers la source et découvre quelques-uns de vous assis. Ils ne sont pas encore tous arrivés. Vous saluant d’un signe de la tête, je prends place et attends que le reste arrive. Au bout d’un moment, je vois d’autres étudiants arriver dont toi Avery, l’un de mes amis les plus proches, ainsi que Lys, celle à qui je suis promis. Un sourire éclaire mon visage. J’ai à peine le temps de te faire un signe que l’on ferme les portes. La réunion va commencer.

Citation :: • Poster dans un SC ▬ 2 dragées ▬

COTÉ DU BIEN

Moran n'eut même pas le temps de dire "Quidditch" qu'il se retrouva les fesses par terre. Aïe, touché ! Le jeune homme marmonna des injures en gaélique à l'attention de Gardenia qu'elle ne pouvait bien entendu pas comprendre. Heureusement d'ailleurs. Darius lui tendit la main que son cousin prit, parce qu'il fallait des fois mettre sa fierté de côté. Il jeta un regard mauvais à l'autre Serdaigle qui discutait avec son propre cousin, James. Ils faisaient une belle brochette de sang-pur, tous les quatre. Le Gryffondor d'ailleurs, se prit une boule de neige en pleine tête et Moran eut un sourire en se baissant à son tour pour en envoyer une sur Gardenia, en même temps que l'héritier Abbot. Comme quoi, ils n'étaient pas cousin pour rien. "A charge de revanche, Ollivander !" s'exclama-t-il. Mais Moran était un vil et lâche serpent, aussi, il recula pour s'en aller, l'air de rien. Mais bon, il n'était pas certain d'arriver à son objectif.

"Dis pas ça malheureux !" Maya s'offusqua qu'Alexandre ait le culot d'associer le grand et l'unique Père Noël à des activités pédophiles. Bon certes il n'existait pas mais c'était tout un pan de sa jeunesse qui était touché. Elle n'allait pas en faire des tonnes puisqu'il exposait des raisons évidentes pour expliquer qu'une mère ne veuille pas faire croire ce genre d'histoires à ses enfants. Il avait de la chance. Elle rigola à la fin de la phrase du garçon. Est-ce qu'il s'auto insinuait bête comme un troll ? "Si c'est toi qui le dit !" Il lui tendait bien trop de perches pour qu'elle n'accepte pas de les prendre.

Maya pensait que sa victimisation par rapport à la salle de bain fonctionnerait parfaitement et elle ne put empêcher son petit doigt d'honneur de se faufiler devant le nez du garçon quand il lui rappela qu'elle n'était plus préfète. Elle n'était pas à plaindre non plus, la douche de leur dortoir avait une super pression et l'eau chaude ne manquait pas mais ce n'était pas pareil. Pas du tout pareil. Elle regretta son geste quand il lui fit sous entendre qu'elle y aurait peut-être accès, un jour. Elle aurait eu mieux fait de le brosser dans le sens du poil, elle aurait pu avoir le mot de passe immédiatement. Elle évita de mentionner qu'il aurait pu l'y accompagner, c'était trop tôt, trop osé. Au lieu de ça, elle se contenta de fixer les lèvres du garçon tandis qu'il réfléchissait plus à voix haute qu'autre chose. Elle hochait la tête stupidement, elle adorait l'écouter, suivre le mouvement de sa bouche. "C'est une superbe idée." Lui dit-elle alors qu'elle n'avait qu'à moitié compris de quoi il en advenait. Elle se mordilla la lèvre. "Une superbe idée." C'était difficile de se retenir maintenant qu'elle avait le droit de faire tout ce qu'elle voulait.

ORDRE DU PHÉNIX

Marlene adorait les trucs clinquants aussi ses yeux brillaient-ils comme ceux d’un niffleur devant la robe. « Hein ? - se réveilla-t-elle quand sa camarade suggéra qu’elle puisse se l’offrir - Mes genoux ressemblent aux coudes de Hagrid ! » se défendit-elle. Seize ans ou l’âge de tous les complexes les plus stupides ! « Mais ce serait pire que mes coudes ressemblent aux genoux de Hagrid j’imagine ! » relativisa-t-elle dans un petit rire. Janice lui désigna bientôt une chemise de nuit qui lui fit ouvrir de grands yeux alertes et elle ne put s’empêcher de la glisser devant elle. « Est-ce que ça me fait ressembler à McGonagall ? » plaisanta-t-elle en faisant trois tours sur elle-même. Elle n’avait pas du tout remarqué que sa directrice de maison avait choisi ce moment pour entrer dans la boutique. Classique McKinnon.

Elle continua à observer les autres robes en rayon avec insouciance et rapidité, comme si le bruit des cintres sur la tringle du portant couinaient moche, moche, moche. Janice l’interrogea alors sur son stylisme et la préfète rougit un peu sous son bonnet. « Hum non - fit-elle gênée - C’est fini avec Joseph ... et comme personne ne m’a invité ni ne m’invitera je pense … ». Et par personne, elle voulait dire Sirius Black. Ils s’étaient embrassés et puis plus rien alors elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle devait embrasser comme une vieille goule édentée. Sa confiance en elle en avait pris un sacré coup alors elle n'avait raconté cette histoire à personne. « Il me reste ma robe de l’année dernière si tu veux ? Je suis sûre qu’elle t’irait ! » proposa-t-elle désireuse de changer de sujet. Elle s’avança vers sa caisse avec toutes ses emplettes dans les bras et ouvrit de grands yeux en y découvrant le Professeure McGonagall. C’était impossible qu’elle les ait entendus hein ? Deux ronds rouges de gêne commençaient déjà à poindre sur ses joues !

« Je déteste la neige… » rumine le Serpentard, la tête à moitié cachée dans son écharpe. Le froid, ce n’est pas dérangeant mais la neige… argh. Et puis, il y avait tous ses camarades extatiques qui courraient partout, ils lui donnaient mal au crâne à force. Il avait hâte d’arriver et de ne plus entendre ses camarades à la tête percée comme un vieux chaudron. En continuant d’avancer seul sur le chemin principal, du coin de l’oeil, il aperçoit une Serdaigle tomber comme un vieux chiffon. Ridicule. Même s’il n’aime pas la neige, l’hiver a le mérite d’égayer ses journées avec toutes ses chutes. Avec un petit rire, il s’enfonce dans une rue transversale pour rejoindre le lieu de rendez-vous.Si tôt arrivé, il se débarrasse de son écharpe et son bonnet avant de s’installer confortablement en attendant le début de la réunion.

Theo adressa un sourire à Hestia, les yeux toujours plissés à cause des rayons agresseurs du soleil.
— Bien sûr, lui répondit-il lorsqu'elle lui demanda s'il voulait bien l'aider à améliorer ses performances au Quidditch. Si ça peut permettre de faire gagner Poufsouffle, je peux faire tout ce que tu veux, ha ha ha ! et il rigola avant d'ajouter : Vraiment y'a pas de souci, ça me fait plaisir.
Il glissa un peu sur son derrière, les mains cramponnées à l'avant de son carton et avec ses chaussures il força sur la neige pour amorcer la descente. Lorsqu'il commença à prendre de la vitesse, il cria à Hestia resté à l'arrière :
— On s'fait ça demain soir avant le dîner, qu'est-ce que t'en dis ?! Dix-huit heures sur le terrain ! Prends ton balai !
Et il fila à vive allure en poussant un « WOUHOU ! » avant de s'engouffrer entre les deux poteaux direction le bout du monde sur sa luge en carton.

C'était un univers bien inconnu pour Alexandre que celui de la beauté. Il avait beau connaître quelques astuces héritées par sa mère, il s'en restait pas moins un garçon peu alerte et initié à ces sujets à priori féminin. Il comptait bien sur Maya Andrews pour l'aiguiller dans ses recherches. Il était bien naïf de penser cela. Car la seule réponse qu'il reçut fut un simple: « C'est une superbe idée. »
La pauvre fille. Elle n'avait certainement compris que la moitié de ses paroles. Peut-être était-elle trop concentrée sur son désir de capturer les lèvres du préfet des Serpentard qui parlait sans doute trop pour s'en rendre compte. Et pour au passage réaliser que cette envie était réciproque. Je l'aime bien cette Maya. Certainement allait-elle être une bonne influence pour Alexandre, le remettre dans le droit chemin.
« Et toi ? Tu as beaucoup de cadeaux à offrir ? » demanda le jeune homme.
Il commença alors à marcher tandis qu'elle suivait le pas. Non pas que cela lui déplaisait de rester statique mais il se sentait mieux à marcher tout en parlant. Cette scène était tellement banale mais pour les adolescents, beaucoup de choses se passaient dans leurs jeunes esprits. On ne pouvait parler de premiers émois pour ces deux là néanmoins, leur relation était encore jeune et ils apprenaient encore à se connaître.

Elle n’arrivait pas à se concentrer à la fois sur le contenu des paroles du garçon et le mouvement de ses lèvres. Elle était horriblement niaise et se trouvait encore plus cruche de ne pas réussir à se contrôler. La serdaigle s’imaginait déjà à la prochaine sortie à Pré-Au-Lard main dans la main avec le garçon à descendre les mêmes rues qui témoignaient actuellement de leur timide échange amoureux. Enfin amoureux, elle n’irait pas jusque-là. Pas tout de suite. Mais elle devait avouer qu’il se passait un truc entre eux deux et que c’était bien plus que de l’amitié.

Elle accorda son pas à celui d’Alexandre tout en analysant la question qu’il venait de lui poser. Si c’était naturel d’ordinaire, dans l’immédiat ce n’était plus son cerveau mais son cœur qui gérait son corps et elle devait faire tous les efforts du monde pour ne pas se contenter tout simplement de lui attraper la main. Des gestes plutôt que des paroles. "Oh, en fait pas vraiment, je passerai sûrement des commandes ou j’attendrai que le timing soit vraiment tendu pour me mettre la pression". Si au départ elle avait pu avoir un minimum de motivation, maintenant qu’elle était bien accompagnée c’était hors de question de penser à ses parents ou même son grand frère trop protecteur. Elle n’avait qu’une seule envie : qu’un miracle de Noël se produise et qu’une branche de gui apparaisse au-dessus de leur tête, comme par magie !

Janice ne vit pas non plus leur professeur de métamorphose entrer chez Madame Guipure et la rouge et or rigola comme une goule tandis que Marlene se pavanait en agitant la robe de chambre devant elle.
— Prends un air plus sévère et lèche-toi les mains comme si tu faisais une toilette de chat, ha ha !
La quatrième année se bidonna puis se retourna pour poursuivre ses recherches lorsque son regard croisa celui de leur professeur qui la toisait de toute sa hauteur. Rougissante, Jane baissa la tête, se sentant un peu morveuse et fit semblant de rien en faisant défiler d'un geste mécanique les robes sur le pendant.
— Oh bichette, souffla-t-elle en abandonnant ses robes pour rejoindre Marlene. C'est fini avec Joseph ? Vous étiez si choux ensemble ! Enfin à présent tu pourras te donner à 1000% dans le club des vierges, toute seule je commençais à trouver ça un peu trop difficile à gérer. Et puis c'est cohérent avec nos idéaux si on va au bal seules, pas vrai ?
Mais oui bien sûr, tout plutôt que d'avouer que ça lui foutait un seum incroyable de ne pas se faire inviter au bal. Il était plus facile de se cacher derrière la couverture du « c'est mon choix ! » plutôt que d'affronter la réalité en face : personne n'allait inviter une fille aussi insignifiante que Janice Thickey.
— En tout cas, je te remercie pour la robe ! ajouta la sorcière en souriant de toutes ses dents. Je me souviens qu'elle était trooooop belle sur toi l'année dernière ! Si je ne trouve rien dans les temps, je viendrai te voir !
Marlene paya ses achats à la caisse et Janice sortit de la boutique, décidée à l'attendre un peu dans le froid. C'est que les regards de reproche de McGonagall ne la mettait pas tout à fait très à l'aise. Lorsque la préfète ressortit avec ses emplettes, Jane enfonça sa main dans le creux qu'avait formé son coude replié et bras dessus bras dessous, elles s’avancèrent sous les flocons de neige qui commençaient à retomber sur Pré-au-Lard.
— Bon, on va se faire une bièraubeurre ? C'est moi qui invite !
Non, faux, la vérité c'est que c'était son frère Archie a qui elle avait taxé quelques mornilles avant la sortie à Pré-au-Lard qui invitait. Peu importe, les deux copines prirent la route pour les Trois Balais où elles retrouvèrent Lily et Moïra assises au bar en pleine conversation avec Cooper le serveur.
— Salut Cooper, deux bièraubeurres, s'il te plaît ! commanda Janice en prenant place sur le tabouret près de Moïra. Les filles, vous avez loupé ! Vous auriez du voir Marlene imiter McGo pile au moment où McGo est entré dans la boutique, ha ha ha ! La tête !

ORDRE DU PHÉNIX

« Tu voudrais qu’on aille au bal toutes seules ? C’est cohérent mais c’est beaucoup trop la honte ! - rit la préfète pas trop folle - Je dépense pas une noise pour une robe assortie à un saladier de popcorns, je préfère mille fois être en pyjama chez moi ! » conclut-elle avec un haussement d’épaules nonchalant. Si elle était toujours pressée de retrouver le monde sorcier à la fin des vacances d’été, elle était pareillement pressée de retrouver sa famille moldue à l’issue du premier semestre et plus encore au cours de cette année plus difficile que les précédentes.

Elles avancèrent vers la caisse et Janice partagea le regard coupable de Marlene en remarquant leur directrice de maison dont elles avaient gentiment raillées le style vestimentaire de vieille fille (un destin qu’elles semblaient pourtant déterminées à partager). La préfète voulut empêcher sa copine de fuir mais sa main ne se referma que sur de l’air. Alors elle adressa un sourire un peu gêné au professeure en détournant les yeux car elle n’osait pas trop regarder ce que contenait son panier (elle aurait été incapable de penser à autre chose si elle avait découvert des sous-vêtements comme les siens qu’elle cacha à point nommé sous une pile de chaussettes). Elle ne retrouva l’usage de ses poumons qu’en sortant de la boutique deux sacs pendus à chaque bras. « Lâcheeeeeuuuuuuse ! » accusa-t-elle la brunette avant de lui prendre le bras en rigolant. Elle avait bien mérité la bièrraubeurre qu’elle lui offrirait. Elle échangea quelques banalités avec le serveur dont elle gardait parfois la petite fille pour augmenter son argent de poche et rejoignit bientôt le cercle étendu des copines griffonnes avec les deux boissons. « Non mais la honte ! J’espère qu’elle a pas vu mes petites culottes à motif vif d’or ! Je pourrais plus jamais parler quidditch avec elle sans vouloir mourir ! » se mettait-elle de nouveau à rougir en riant car après tout les occasions de parler sport avec l'intéressée étaient plutôt rares. « Quoi de neuf de votre côté ? » trempa-t-elle ses lèvres dans sa bièraubeurre en gardant de la mousse sur le bout du nez.

Maya était peu prévenante à l'égard des cadeaux de fin d'année. En fait, sa seule préoccupation du moment semblait être Alexandre. Elle se laissait dominer par ses désirs. Elle voulait qu'il l'embrasse, c'était évident pour un observateur extérieur. Le jeune homme s'en apercevait-il ? Ou faisait-il mine de ne pas le voir pour se faire désirer ? Ce qui était sûr de son côté, c'était qu'il dévorait Maya du regard. Il la trouvait jolie. Ses lèvres légèrement rosées lui semblaient douces et délicieuses.
« Tu sais que tu vas finir par te faire avoir ? Les hiboux sont overbookés en cette période de l'année. »
Maya et Alexandre passèrent devant Honey et Dukes, rappelant au jeune homme le marché qui, au final, les avait rapproché. C'était simple. Si Maya disait quelque chose qu'Alexandre jugeait déplaisant, elle devait lui donner une souris en sucre. Si Alexandre râlait et était grincheux en présence de Maya, il devait lui donner un chocogrenouille. Cette époque semblait déjà tellement loin.
« J'espère que tu m'offriras quelque chose pour Noël. » dit Alexandre, avec un sourire taquin.
A vrai dire, le plus beau cadeau de Noël qu'il pouvait recevoir de la part de Maya pour l'heure était qu'elle lui fasse passer un bon bal de fin d'année. Ou en tout cas mieux que le précédant. Qu'est-ce qu'il avait envie de lui prendre la main, en cet instant présent !

Il y avait clairement un truc entre Maya et Alexandre. C’était évident et sautait aux yeux. Quiconque passerait près d’eux ne douterait pas de la chose. Elle ne parvenait que trop mal à se retenir de l’arrêter, ici, en plein milieu de la rue, à la vue des passants et lui demander pourquoi il ne l’embrassait pas. Mais c’était Maya. Une fois encore, elle observa les lèvres du garçon qui se mouvaient et dont elle avait bien envie de connaître le goût. Niaise, niaise, niaise. Elle dut faire un effort surhumain pour se concentrer sur qu’il lui disait. "Tu penses ? lui demanda-t-elle. Elle n’avait absolument pas envisagé qu’il y aurait des chances qu’elle reçoive ses commandes après les fêtes. Je vais me pencher sérieusement sur la question alors." Plus tard.

Puis, elle repartit dans sa contemplation du garçon. Elle n’y avait pas prêté attention avant mais il était particulièrement beau. Enfin si, elle le savait déjà mais maintenant qu’ils s’étaient rapprochés, elle voulait découvrir le moindre des petits détails qui auraient pu lui échapper. "Tu veux quelque chose ? commença-t-elle malicieusement en répondant à son sourire, ou quelqu’un ?" "Moi ?" Se surprit-elle à penser. Elle avait joué les audacieuses mais son visage prit rapidement une teinte écarlate. Et le froid n’avait rien à voir avec tout ça.

Qu'est-ce qu'attendait Alexandre pour l'emballer la Maya ? Elle était en pâmoison à le dévorer du regard. Certains garçons, comme Bertram Aubrey, auraient vendu leur baguette pour être à sa place. Que lui arrivait-il ? Il en avait envie. Certainement le souvenir de ce fameux soir avec Gardenia Ollivander ainsi que ses conséquences désastreuses lui hantaient l'esprit. Maya lui demanda s'il voulait quelque chose. Ou quelqu'un. Nul doute en voyant son sourire qui s'élargissait qu'il avait vu la perche que la Serdaigle lui tendait. Mais elle vira rapidement au cramoisie.
« Je n'ai besoin de rien. » répondit Alexandre d'un air énigmatique. « Mais ça fait toujours plaisir de recevoir un cadeau. »
C'était bien pour la taquiner qu'il ne donna pas de réponse précise. Il s'avança un peu de façon à être devant elle en lui prenant doucement la main. Celle d'Alexandre était chaude, malgré le froid de la saison. C'était un simple contact qu'ils avaient déjà eu. Mais cela faisait toujours drôle à Alexandre. D'autant plus que dorénavant, ils pouvaient l'avoir sans culpabiliser.
« Ça te dirait d'aller boire un chocolat avant de s'aventurer dans les magasins ? » proposa-t-il.
Ils allaient au moins être main dans la main jusqu'au Trois Balais. Cela suffisait déjà à Alexandre qui avait en tête les couples qu'il avait fréquemment vu s'embrasser dans les peuples. Niais, que c'était niais, se disait-il. Oh. Il ne voulait pas faire ça avec Maya. Il ne voulait pas qu'on pense qu'ils étaient comme ces couples !

Maya essayait désespérément de dissimuler ses rougeurs derrière les quelques mèches qui sortaient de son bonnet mais c’était peine perdue. Et pour en rajouter une couche, et pas des moindres, Alexandre n’était absolument pas rentré dans le mini jeu de séduction qu’elle avait essayé de mettre en place. De quoi alimenter encore plus le flux sanguin de son visage. "Je vais voir ce que je peux faire." Marmonna-t-elle dans sa barbe, vexée d’un tel échec. C’est qu’elle n’avait pas l’habitude d’utiliser ce genre d’approche pour draguer. Elle retint une grimace, draguer ? Maya trouvait le terme aussi laid d’écriture qu’il ne l’était dans l’acte lui-même. Son romantisme prenait d’en prendre un sacré coup et elle se promit de faire en sorte qu’Alexandre soit le prochain à prendre les devants.

Justement, sa demande fut entendue plus vite qu’elle n’aurait osé l’espérer et le garçon lui prit la main dans un geste de tendresse mignon au possible. Elle cala cette dernière dans la sienne et bien qu’elle soit beaucoup plus petite trouva que leurs doigts s’accordaient parfaitement les uns avec les autres. "Carrément partante pour un chocolat !" Elle rattrapa le garçon pour être à sa hauteur toujours sans le lâcher. Ils croisèrent quelques élèves de l’école sur le chemin et à plusieurs reprises elle faillit avoir le réflexe de récupérer sa main pour ne pas qu’ils soient surpris dans une telle position mais se ravisa à temps. Maintenant, ils avaient le droit et elle n’allait pas se priver. Les Trois Balais ne lui rappelait pas forcément de bons souvenirs mais elle passa outre et ils pénètrent toujours main dans la main dans l’établissement peuplé de poudlariens. Si elle avait l'occasion de se blottir dans ses bras en prétextant un besoin de se réchauffer, elle n'hésiterait pas.

hors rp:

Sujet: Re: SORTIE A PRE-AU-LARD // vos achats de Noël (SC)